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FVRIER 2016

DITO Les syndicats divissP. 3

PB- PP B-00802BELGIE(N) - BELGIQUE

SAUVONS LE RAIL !

TBMCongrs statutaire fdralP. 14

POSTE2016 : Gardons les fers rouges au feuP. 11

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2 TRIBUNE CGSP - fvRIER 2016TRIBUNE CGSP - fvRIER 2016

ACTUALiTs

DANS NOS RGIONALES

CentreCongrs statutaire rgional

Le Congrs statutaire rgional intersecto-riel du Centre se tiendra le 23 avril 2016.

Il procdera au renouvellement des man-dats suivants :

un secrtaire rgional intersectorielMandat occup actuellement par Fabien Procureur, sortant et rligible ;

trois vrifi cateurs aux comptesMandats occups par Willy Imbert (Admi), Philippe Diskeuve (Gazelco) et Jean-Louis Franois (AMiO), sortants et rligibles.

Pour tre recevables, les candidatures ventuelles ces mandats doivent tre prsentes conformment au ROI rgio-nal, via un secteur professionnel.

La prsente insertion tient lieu dappel candidatures.

Les candidatures sont transmettre par courrier pour le 18 mars 2016 midi au Secrtariat administratif avec la mention Candidature congrs rgional 2016 .

CharleroiConfrence sur les pensions

La Commission rgionale intersectorielle des Pensionn(e)s de Charleroi (CRIP), organise une confrence le jeudi 10 mars 10h, la Rgionale, 42 rue de Montigny 6000 Charleroi.

Pour thme : Les pensions des ser-vices publics prsent par Madame Florence Lepoivre de lIEV.

Les actifs comme les prpensionns sont les bienvenus.

Renseignement : Alphonse Vanden Broeck 0495/34 09 28

Exposition En Lutte la Cit Miroir de Lige

Du lundi 22 fvrier 2016 au samedi 31 dcembre 2016

Dcouvrez lexposition En Lutte , des histoires dmancipation la Cit Miroir de Lige, partir du 22 fvrier 2016.Lexposition En Lutte vous plonge au cur des combats pour une socit plus juste et solidaire.Elle revient sur la mmoire des luttes ouvrires et elle rappelle que la solidarit sociale dont nous bnfi cions aujourdhui en Belgique est un hritage prcieux pour lequel se sont battues des gnrations de travailleurs et de travailleuses.Conue sous la forme dun voyage dans le temps et guide par limage, le son, la lumire et la voix de lacteur franais Philippe Torreton, lexposition montre, une heure durant, que sous limpulsion dactions collectives, le monde peut changer et des avances sociales peuvent tre acquises.

Adresse :Cit MiroirPlace Xavier Neujean, 22 - 4000 Lige32 (0) 4 230 70 50

Interrgionale de BruxellesNouveaux horaires douverture (correctif )

Interrgionale de Bruxellesrue du Congrs, 17-19 - 1000 Bruxelles

Matin Aprs-midi

Lundi

8h15 > 12h

13h30 > 16hMardi

Mercredi 13h > 16h

Jeudi 13h30 > 16h

Vendredi 8h15 > 11h30 Ferm

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3TRIBUNE CGSP - fvRIER 2016TRIBUNE CGSP - fvRIER 2016

diTo

Les syndicats diviss

Ces dernires semaines, les mdias ont largement fait cho aux divisions qui traversent les organisa-tions syndicales. Depuis longtemps, cest en eff et un double phnomne qui traverse les organisations interprofessionnelles nationales : une division quasi communautaire voire rgionale, sajoute une division entre centrales industrielles et la centrale des employs. Ce constat est vrai et nest pas neuf. la CGSP, cet tat de fait traverse mme les Entreprises publiques fdrales puisque la dernire grve la SNCB a t mene en front commun dans deux des trois rgions du pays et tant lACV-Transcom (CSC) que lACOD (CGSP) ont annul leur participation la grve.

Premier constat : les organisations syndicales sont avec les mutuelles les dernires organisations socio-politiques avoir une structure fdrale. Il nest donc pas tonnant, dans un pays qui vit de plus en plus sur des logiques diff rentes, quil y ait des positions diff rentes dans ces structures.Deuxime constat : que ce soit sur la politique des patrons de la SNCB ou plus globalement sur lanalyse de la politique du gouvernement, Wallons, Bruxellois et Francophones, reprsentants des industries ou des employs partagent la mme analyse : ces politiques sont nfastes, nuisibles et dangereuses pour la majorit de la population.Seules les stratgies mettre en place diff rent. Laff rontement et la lutte semblent compliqus au Nord du pays.

Mais le vrai problme rside dans les processus dcisionnels des actions. Le mode de dcision ne peut en aucun cas tre systmatiquement le plus petit dnominateur commun car, ce titre, plus aucune action consquente ne verra le jour. Et la frustration va grandir de plus en plus chez ceux et celles qui veulent combattre la politique mortifre de ce gouvernement. De surcrot, les dcisions prises par les instances doivent imprativement tre appliques.La dcision de la grve des 6 et 7 janvier a t prise par un Comit compos de reprsentants wallons, bruxellois et fl amands. Le retrait des deux ailes fl amandes du front commun, sans concertation avec les autres rgions linguistiques, nest en ce sens pas acceptable.

La participation de prs de 30 % de Cheminots fl amands la grve renvoie aussi tous les respon-sables syndicaux une ralit essentielle : labsolue ncessit de consulter nos membres au travers dassembles de mobilisation.Que ce soit au Nord, au Centre ou au Sud, nous devons multiplier les runions dans les entreprises, les ateliers, les administrations pour informer, dbattre et soumettre les plans dactions.

Plutt que de rechercher chez lautre les responsabilits dun ventuel chec, nous devons rechercher lunit, non pas pour elle-mme, mais lunit dans laction. Lunit dans linertie na pas de sens.Chaque jour, les dcisions de ce gouvernement apportent leur lot de catastrophes ! La CGSP a dcid dun plan dactions qui ne sarrtera quavec larrt des attaques contre les services publics.

Unis, nous devons ltre, car unis nous pouvons changer les choses


TRIBUNE CGSP - fvRIER 2016TRIBUNE CGSP - fvRIER 20164

dossier

lheure des grands rendez-vous climatiques et des enjeux conomiques lis la mobilit des biens et des personnes, les dirigeants de la SNCB et la Ministre de tutelle senttent dmanteler le moyen de transport collectif le plus cologique et le plus accessible cono-miquement.Alors que la frquentation sur le rail belge a augment de 46 % depuis 2000, ils nous annoncent une diminution d1/5 de la dotation et rclament simultanment une aug-mentation de productivit de 20 % sur 4 ans. Faire mieux avec moins de moyens, la recette magique de laustrit !

Rentabilit et rationalisation

Le dsinvestissement public de la SNCB na hlas pas commenc sous cette lgislature. En effet, depuis 1991, date laquelle la SNCB est devenue une Entreprise publique autonome (EPA), son mode de gestion conomique et institutionnel a progressivement bascul vers un modle dentreprise prive commerciale. Laccent y est mis sur la productivit et sur la satisfaction des usagers, dsormais officiellement appels clients , y compris par la Ministre Galant elle-mme. titre dexemple, alors que de 2004 2014, le nombre de voyageurs est pass de 165 millions par an 223,3 millions, le nombre de travailleurs de la SNCB (SNCB + Infrabel + Holding) est pass quant lui de 40 243 33 922, soit une diminution de plus de 6 000 travailleurs en 10 ans. Chaque anne, alors que le nombre de voyageurs ncessitait de nouveaux investissements, les gouvernements successifs grignotaient un peu plus les moyens de lentreprise ferroviaire.

Plan Galant = Plan de libralisation

La SNCB est particulirement dans lil du cyclone du gouvernement De Wever-Michel qui a dcid dappliquer la lettre les Directives prvues par la libralisation du rail europen. Il a la ferme intention de libraliser le transport des usagers en 2017 et ce, mme si cette libralisation sonne le glas de lentreprise belge.

Jo Cornu, administrateur dlgu de la SNCB, et la Ministre Galant plaident tous deux pour une augmentation des tarifs jugs trop bas et non rentables, par exemple en les modulant en fonction des heures de pointes. Cette volont daugmen-ter encore les prix va lencontre de la mission de service public de la SNCB ! Si le gouvernement souhaite inciter les travailleurs et citoyens emprunter les transports en commun pour dsengorger les routes et lutter contre les missions de particules fines, augmenter les tarifs est un non-sens. Sans compter que de nombreuses voix slvent pour proposer la gratuit des trains pour tous. Mesure qui pourrait tre finance par larrt des cadeaux fiscaux aux entreprises comme les voitures de socit (qui reprsentent elles seules un cot pour ltat de 4,1 milliards deuros par an)1. Dans la ville dAubagne en France, linstauration des bus gratuits dans toute la localit a fait augmenter leur frquentation de 175 % en 3 ans.

Toujours dans une volont de rentabilisation du rseau belge, la SNCB a sorti en 2014 son nouveau plan de transport, dans lequel certaines lignes juges peu rentables ont t rduites au minimum ou supprimes sans pour autant que des lignes de bus aient t prvues pour les remplacer. Prs de 800 km de voies sont menacs par les restrictions budgtaires. Le plan avantage les liaisons principales entre les villes obligeant de nombreux navetteurs effectuer une correspondance dans

Sauvons le rail belge!

La situation du rail belge est critique ; les actions menes par nos camarades du secteur Cheminots en ce mois de janvier 2016 sont la rponse lgitime aux attaques budgtaires sans prcdents prvues dans le Plan Galant.



leur trajet. Un rcent rapport command par le ministre de la mobilit wallon a dmontr linefficacit du nouveau plan de transport et les consquences ngatives sur les temps de parcours des voyageurs (3 % en moyenne) et particulire-ment pour les voyageurs wallons plus touchs que leur voisin bruxellois ou flamand (+10 % en moyenne).2

Sans compter que sur beaucoup de lignes, les premiers et derniers trains de la journe ont purement et simplement t supprims. Temps de trajet plus longs, correspondances obli-gatoires, trains supprims, le choix entre le train et la voiture semble basculer chez certains navetteurs lasss. Rappelons au passage que parmi les valeurs essentielles des services publics se trouvent luniversalit et lgalit, ce qui signifie que tous les citoyens quel que soit le lieu de leur rsidence ou leurs moyens devraient avoir accs un service de qualit gale.Pour la Ministre et les dirigeants de la SNCB, le service aux citoyens est devenu le service aux clients mais uniquement aux clients rentables

Des attaques sans prcdents

La SNCB a galement dcid de fermer 33 guichets de gare. Plus de 2/3 des gares nont plus que des guichets automa-tiques et ils envisagent galement de faire rouler les trains sans accompagnateurs. Les voyageurs sont obligs dacheter leur ticket sur Internet, de limprimer ou de passer lautomate, quand celui-ci nest pas en panne. Le point de contact humain que reprsente le guichet nest pas uniquement un outil de vente, cest une aide prcieuse pour les voyageurs en qute dinformation sur les lignes, horaires et tarifs disponibles. Le rle social des Cheminots est ni par les dirigeants, au dtriment des travailleurs et des citoyens.

De mme, ce plan prvoit une rduction des investissements qui se traduit concrtement par le report de la finalisation du RER, pourtant un indispensable outil, promis et attendu depuis longtemps, de dsengorgement de la rgion bruxelloise. Le plan Galant met galement en place le report des travaux de rnovation et de maintenance de certaines lignes ; autant de craintes pour la scurit des voyageurs et des Cheminots.

Enfin, ce plan sattaque directement lemploi et aux conditions de travail. Au lieu de remplacer le personnel, la SNCB profite des dparts naturels pour diminuer son volume demploi. Dici 2019, la Ministre souhaite une diminution de 7 000 emplois ! Cette perte sadditionne aux 6 000 dj perdus en 10 ans. Les Cheminots tirent la

sonnette dalarme ! Avec si peu de travailleurs, ils ne pourront plus effectuer leurs missions dans les conditions minimales de scurit pour tous.La Ministre prvoit aussi des pauses de 12 heures au lieu de huit pour combler les effectifs, y compris dans des fonctions critiques comme le poste de signalisation. Faute de personnel suffisant, les Cheminots accumulent des heures de rcup-ration et de congs quils ne parviennent pas prendre tant la demande de productivit ne cesse daugmenter.

Privatiser, quel prix ?

Le gouvernement fonce littralement dans le mur et fait la sourde oreille. Pourtant, de nombreux acteurs ont manifest leur soutien aux actions de grve des Cheminots. Associa-tions, partis politiques, simples usagers, tudiants, associa-tions de voyageurs, tous ont conscience que cette asphyxie na quun but, celui de prparer une privatisation au rabais de notre socit belge de transport ferroviaire.Ce scnario bien rod qui consiste rendre dlibrment loutil inoprant afin de justifier plus facilement la vente de ses missions aux socits prives ne dupe personne !

En ne prenant que lexemple britannique de privatisation des Chemins de fer, le gouvernement devrait prendre conscience que, dans lintrt de sa population, investir dans une socit nationale est la solution la plus efficace, la plus galitaire et mme la plus rentable pour ltat lui-mme3.

Voil pourquoi les Cheminots se battent farouchement ! Non pour quelques privilges, ainsi que certains lont odieusement prtendu, mais bien dans le souci de lintrt gnral que repr-sentent la fois les enjeux dun service public essentiel et efficace mais galement les dfis sociaux de mobilit et environnemen-taux pour lesquels le rail est appel jouer un rle crucial.

Retrouvez une version dtaille de cet article sur notre site web : www.cgspwallonne.be

1. La gratuit des trains pour tous, opinion parue sur la Libre.be dOlivier Malay et Samuel Sonck, http://www.lalibre.be/debats/opinions/le-train-gratuit-pour-tous-568698f13570b38a57eaba1c, le 4/01/2015.

2. Ladministration wallonne flingue le plan de transport de la SNCB, Philippe Lawson, paru dans lEcho le 29/12/2015.

3. Les syndicats suspectent le gouvernement de vouloir privatiser la SNCB : les Anglais lont fait, a donne quoi ? RTL.be, http://www.rtl.be/info/monde/economie/les-syndicats-suspectent-le-gouvernement-de-vou-loir-privatiser-la-sncb-les-anglais-l-ont-fait-ca-donne-quoi--783976.aspx, 6/01/2015.


TRIBUNE CGSP - fvRIER 2016 TRIBUNE CGSP - fvRIER 20166

PeNsioNs

La prise en compte, comme services admissibles pour louver-ture du droit la pension, des annes dtude ncessaires lobtention du diplme, avait pour but dviter, pour les agents dont le diplme tait exig au recrutement, le prju-dice que leur cause leur entre tardive au service de ltat (v. travaux prparatoires de la loi du 9 juillet 1969 qui gnra-lise le systme, laquelle fait cho une loi du 16 juin 1970 propre aux enseignants).

DE GRAVES CONSQUENCES

Cette suppression de la bonifi cation pour diplme a de graves consquences en matire daccs la retraite anticipe.En eff et, depuis lentre en vigueur dune loi du 28 dcembre 2011 portant des dispositions diverses, les agents nont accs la retraite anticipe qu lge de 62 ans condition quils puissent justifi er de 40 annes de service admissibles.

Par la loi du 10 aot 2015 visant relever lge lgal de la pension de retraite et portant modifi cation des conditions daccs la pension de retraite anticipe et de lge minimum de la pension de survie, la majorit actuelle, prfi gurant un futur passage de lge de la pension 67 ans, a mme dcid de porter progressivement ces conditions 63 ans moyennant la justifi cation de 42 annes de services admissibles.Sans tenir compte de la bonifi cation pour diplme dans la comptabilisation des services admissibles ainsi exigs, de trs nombreux agents se trouvent dornavant largement, voire totalement privs de la possibilit de bnfi cier de la pension anticipe.Cest inacceptable !

UNE LOI DISCRIMINATOIRE

La CGSP, avec laide de certains de ses affi lis, a donc saisi la Cour constitutionnelle de recours en annulation de cette mesure.Dans ces recours, la CGSP soutient que puisque la bonifi -cation pour diplme avait pour but dassurer une certaine galit entre les agents obligs de justifi er dun diplme pour tre recruts et les autres agents, la loi qui supprime cette

mesure est ncessairement discriminatoire ; ce qui contrevient aux articles 10 et 11 de la Constitution.

Elle soutient, dans un second moyen, que cette mesure qui supprime la prise en considration des annes dtude exiges pour accder la fonction, constitue une discrimination fonde sur lge des agents, puisque prcisment, lexigence dun diplme pour laccs aux emplois retarde lentre en service et partant, lge de la retraite anticipe.

Or, ce genre de discrimination fonde sur lge est non seu-lement proscrite par la Constitution mais galement par la directive 2000/78/CE portant cration dun cadre gnral en faveur de lgalit de traitement en matire demploi et de travail, ainsi que par la Charte des droits fondamentaux de lUnion europenne.

RGRESSION SOCIALE

Enfi n, la CGSP soutient que cette suppression de la boni-fi cation pour diplme constitue une rgression sociale importante et injustifi e, qui ne saurait tre admise au regard de larticle 23 de la Constitution qui garantit chaque citoyen un niveau suffi sant de protection sociale.

La Cour constitutionnelle devrait rendre ses arrts au terme dune petite anne de dbats juridiques.

Nous ne manquerons pas de vous tenir informs des rsultats de ces actions.

La CGSP fdrale attaque la loi qui supprime la bonification pour diplme

Mettant en uvre sa volont daugmenter lge de laccs la pension et dunifi er les rgimes de pension, la majorit MR-N-VA-OpenVLD-CD&V au pouvoir, a adopt, ce 28 avril 2015, une loi portant des dispositions concernant les pensions du secteur public , qui supprime progressivement la bonifi cation pour diplme dans le calcul du nombre dannes admissibles pour louverture du droit la pension.


7TRIBUNE CGSP - fvRIER 2016 TRIBUNE CGSP - fvRIER 2016

Le MoT QUi PUe

Jobs, Jobs, JobsLors de la prsentation par le gouvernement de laccord relatif aux budgets 2015 et 2016 (un accord par ailleurs trs relatif au vu des erreurs destimation et dinterprtation des milliards trouver pour fi nancer le glissement fi scal entre la Ministre du Budget et le Ministre des Finances), le Premier ministre avait confi rm que son gouvernement des droites avait trois priorits : des jobs, des jobs et des jobs . Selon lui, le tax shift, ce transfert des revenus des travailleurs vers les entrepreneurs, allait tre une manne cleste propice crer des jobs.

1. Mato Alaluf, Ce sont les entreprises qui crent lemploi , Politique, revue de Dbats n 86, septembre-octobre 2014, http://politique.eu.org/spip.php?article3030

2. David Graeber, On the phenomenon of bullshit jobs , Strike, August 2013, http://strikemag.org/bullshit-jobs/

Cest de bonne guerre : chaque gouvernement sengage tou-jours crer de lemploi. Rap-pelons-nous Guy Verhofstadt et sa promesse de crer 200 000 emplois nouveaux. Mais dj dans ce cas-l, la vigilance smantique devait tre de mise ! En eff et, quand on entend cette invocation monomaniaque visant crer de lemploi, il sagirait dj de sinterroger sur la nature de ces emploisTrop souvent, les gouvernements, au nom de la cration demplois (jamais suivis dun qualifi catif, donc jamais qualifi s), invoquent la rduction des cotisations sociales des employeurs (une diminution salariale donc) pour uvrer cette fi n !

Ce sont les entreprises qui crent lemploi Cest bien connu, ce sont les entre-prises qui crent de lemploi, dautant plus que ce dernier ne se dcrte pas ! Deux antiennes, deux mantras no-libraux qui ne rsistent pas lana-lyse. En Belgique, au cours des dernires annes, le secteur qui a connu laugmentation demploi la plus leve est celui des titres-services qui compte quelque 150 000 emplois qui-valents temps plein. Par contre, lemploi industriel priv ne fait que rtrcir coup de dlocalisations, restructurations, dgraissages et assainissements Les entreprises recourent aussi massivement au travail intrimaire et prcarisent leur propre main-duvre. Les emplois crs en compensation par les politiques publiques, souvent temps partiel ou tem-

poraires, sont aussi dans beaucoup de cas de moindre qualit. Si bien que lemploi, en raison mme des politiques publiques, ne diminue pas mais augmente alors que la qualit des emplois se dtriore. 1

Mini-job coups de cadeaux aux entreprises, nous assistons une prcarisation de linstitution emploi et une insti-tution de la prcarit. Charles Michel

et ses acolytes sins-crivent dans cette ligne. Car il ne parle pas demploi, mais bien de jobs ! Or, le terme job dsigne initialement un petit boulot, un job dt ou dtu-diant et tend par consquent indi-quer quil sagit de

sous-emplois ; les cotisations salariales des employeurs tant fortement rduites.

La logique de ce gouvernement des droites serait par consquent de dtruire les emplois de qualit (le combat des Cheminots et la privatisation de lac-cueil des rfugis illustrent merveille ce propos) pour les remplacer par des petits boulots sous-pays exercs par des working poors ; les travailleurs tant ainsi condamns devenir pauvres comme Job.

Par ailleurs, faut-il voir dans la triple rptition du terme job le fait quil faudra lavenir exercer trois jobs pour joindre les deux bouts ? (attention cette phrase recle trop de chiff res pour la Ministre Galant)

Bullshit jobsCette destruction des emplois de qualit, cette disparition des

mtiers se traduit aussi par la prolif-ration de boulots foireux ou de merde comme les dfi nit David Graeber : un monde sans profs ou dockers serait bien vite en di cult. En revanche, il nest pas sr que le monde sou rirait de la dis-parition des directeurs gnraux dentre-prises, lobbyistes, assistants en relation presse, huissiers de justice ou consultants lgaux. Beaucoup souponnent mme que la vie samliorerait grandement. Et il poursuit : Si quelquun avait conu un plan pour maintenir la puissance du capital nancier aux manettes, il est dif- cile de voir comment ils auraient mieux fait. Les emplois rels, productifs sont sans arrt crass et exploits. Le reste est divis en deux groupes, entre la strate des sans-emplois, universellement vilipends et une strate plus large de gens qui sont pays ne rien faire, dans une position qui leur permet de sidenti er aux perspectives et sensibilits de la classe dirigeante (mana-gers, administrateurs, etc.) et particuli-rement ses avatars nanciers. 2

Une conclusion qui prte indubitable-ment la rfl exion !

Le terme job dsigne initialement un petit

boulot et tend par consquent

indiquer quil sagit de sous-emploi.


TRIBUNE CGSP - fvRIER 2016TRIBUNE CGSP - fvRIER 20168

www.cgsp-acod-bru.be

irB - iNTerrGioNALe de BrUXeLLes

Chres et Chers Camarades,

Il va de soi quen cette priode, je vous adresse mes meilleurs vux pour 2016 et une bonne sant pour vous et votre famille.

Quant la prosprit, elle dpendra essentiellement de notre combat - dur et diffi cile - face un gouvernement dextrme droite, ce que la presse nose pas dire !

Aujourdhui ne rgne plus que le politiquement correct, cest--dire, lhypocrisie ! Avec en prime : rduction de personnel, exclusion de chmeurs, ngociations fausses et uniquement formelles, et cela, tout azimut.

Nous sommes entrs dans un sicle dont le modle cono-mique est prsent comme tant sans alternative et dans lequel la grve, moyen non violent que les travailleurs rservent aux confl its sociaux lorsquils ne parviennent plus se faire entendre de leur patron, est rprouve par les mdias et les idologues nolibraux qui n'hsitent pas la qualifi er abusivement de "prise dotages". 1

Un gouvernement qui tente et russit malheureusement distiller la peur en se montrant soi-disant vigilant pour mener une politique scuritaire sans prcdent.Cette politique N-VA concentre ses eff ets sur la Rgion bruxelloise dont lconomie sen ressent, bien sr.Mais, jai une question : pourquoi viser plus particulirement Bruxelles avec linstauration dun niveau de scurit maxi-mum ? Comme si dans dautres grandes villes, Anvers ou Lige par exemple, un attentat lors dun vnement important tait impossible envisager, comme sil nallait pas faire de victimes ! Cette politique reoit dailleurs trangement laval du MR, si soucieux du pouvoir Bruxelles, ce qui prouve bien son allgeance lextrme droite !

En attendant, nous cdons tous du terrain face au terrorisme, car, comme lexpliquait trs bien Claude Semal 2, artiste de scne et trs fi n analyste de notre socit belge : O pouvons-nous collectivement nous approprier une dimension symbolique, partager une langue, une mmoire et un imaginaire ? Nous initier aux mystres de la vie et des origines ? Aux ruses de lamour et langoisse de la mort ? O pouvons-nous interroger la morale et questionner nos valeurs communes ? Esquisser un rapport critique lHistoire et aux structures sociales ? Dessiner lbauche dune cosmogonie ?

O, si ce nest prcisment, dans le champ culturel ? Cest l, dans les livres, sur les crans et sur les scnes, cest l, et nulle part ailleurs, que le lien social peut aujourdhui se tisser et se retendre. Ne pas comprendre cet enjeu, cest mettre en danger de mort ce qui fonde lexistence mme de la Cit. Car la nature a horreur du vide, et si ce besoin identitaire ne se rsout pas dans le champ culturel, il se rsoudra ailleurs, dans les urnes par la monte des mouvements xnophobes, dans les esprits par la rsurgence des intgrismes, dans la rue par la violence des bandes et des truands.

Cest encore plus vrai en Belgique, dans ce pays mcano, ce pays virtuel, ce pays en chantier perptuel, alors que lEurope brouille toutes les frontires, que la mondialisation bouscule toutes les identits.

Puissions-nous donc provisoirement conclure : Princes qui tenez la culture dans vos corsets budgtaires, si notre sort ne vous meut pas, souciez-vous au moins du vtre. Car en sacri ant la culture, cest la Cit que vous condamnerez et avec elle, ceux qui la gouvernent.

Il est plus que temps de ragir !!!Jean-Pierre Knaepenbergh

Secrtaire gnral de lIRB-CGSP

Tisser du lien social

1. Echos de BXL Laque N 90 - Cdric Tolley.2. Echos de BXL Laque N 88 - Claude Semal.



eNViroNNeMeNT

LAccord de Paris est le premier accord universel sur le climat. Alors que Kyoto ne concernait que certains pays industrialiss, lAccord de Paris a t accept par les 195 pays membres de lONU. Il doit dsormais tre ratifi par les parlements nationaux.

Pour la FGTB, lAccord de Paris est un signal fort que le business as usual nest plus une option. Le systme capitaliste bas sur le profi t et le court terme met en pril la survie de la Plante. Il est indispensable doprer un changement vers une socit neutre en carbone qui intgre les priorits et les intrts des travailleurs. LAccord de Paris, dcevant dans la non-remise en cause dun systme vou la faillite, peut toutefois constituer un premier pas pour rorienter le modle de dveloppement. Mais il est urgent, dans le chef des poli-tiques et des multinationales, de passer des paroles aux actes !

La Transition Juste, base sur le dialogue social, des investissements durables, des emplois de qualits, de la forma-tion-reconversion, le respect des droits humains et des travailleurs et enfi n une scurit sociale forte, doit constituer la cl de vote de cet lan vers une rvo-lution durable de notre plante.

LAccord de ParisLes tats sengagent maintenir le rchauff ement sous les 2C et produire des eff orts pour le contenir 1,5C. Le GIEC est charg de rdiger un rapport sur cet objectif.LAccord de Paris confi rme lengage-ment selon lequel les pays dvelopps fourniront partir de 2020, 100 mil-liards de dollars par an pour aider les pays en dveloppement limiter leurs missions et sadapter aux cons-quences du rchauff ement. Ce montant sera revu la hausse partir de 2025.

Avant Paris, les tats staient engags dans des objectifs nationaux de rduc-tion afi n datteindre lobjectif de 2C. Ces eff orts sont toutefois largement insuffi sants puisque dans ltat actuel des engagements, le rchauff ement atteindrait 3C. Un processus de rvi-sion la hausse de ces engagements nationaux est toutefois prvu tous les 5 ans, partir de 2023.

Pas de marche arrire possibleUne nouvelle stratgie a t mise en place afi n de parvenir un accord. Celle-ci consistait demander aux pays individuellement de faire part des objec-tifs quils taient prts atteindre en terme de rduction de leurs missions de gaz eff et de serre. Elle sest avre payante, mme si au fi nal, les eff orts taient globalement insuffi sants. Les Parties ne peuvent toutefois plus se ddouaner. De plus, laccord prvoit que ces objectifs ne peuvent tre revus qu la hausse. Il nest pas possible de faire marche arrire.

Transition JusteConcernant la Transition Juste et lint-gration des proccupations des travail-leurs dans le contexte de la lutte contre les changements climatiques, cest une semi-dception pour les syndicats. Seul le prambule de laccord stipule que les impratifs de la Transition Juste doivent tre pris en compte.

Ceci peut servir de point dancrage pour le monde syndical afi n de pousser les gouvernements prendre des mesures de lutte contre les changements clima-tiques qui prennent en considration les proccupations des travailleurs, mais cela aurait eu une porte bien plus grande si la Transition Juste avait t intgre la partie oprationnelle du texte daccord.

Les syndicats vigilantsParis nest quune tape. Un point de dpart. Il reste normment faire. Cest une dynamique qui doit inciter les Parties augmenter leurs eff orts et mettre en uvre les poli-tiques ad hoc. La vigilance des syndicats doit rester extrmement leve.LAccord de Paris doit pous-ser la Belgique prendre des mesures, en commen-ant par tablir un plan national de transition vers

une conomie bas carbone, concert avec les reprsentants des travailleurs.

Dans ce cadre, il est temps que la Belgique entame le dialogue pour un Pacte nergtique comme la Ministre de lnergie sest engage le faire. dve-lopper une politique dinvestissements dans des projets durables qui favorisent cette Transition Juste, vers une socit bas carbone, comme par exemple dans les transports en commun : la dcision du gouvernement Michel de rduire la dotation de la SNCB de prs de 3 mil-liards d va clairement lencontre de ces engagements repris dans lAccord de Paris !

Article mis en ligne sur le site de la FGTB le 16 dcembre 2015.

Accord de Paris sur le climat : historique mais pas suffisant


10 TRIBUNE DES SERvICES PUBLICS - CGSP - JUIN 2015TRIBUNE CGSP - fvRIER 201610

Il est remarquable que des pays aussi diff rents par leur niveau de dveloppement aient suivi des volutions conver-gentes quant aux ingalits de revenus, et leurs eff ets sur la croissance. Elles trouvent leur origine dans louverture grandissante de ces conomies qui ont adopt, sous lgide des grandes institutions conomiques internationales les pr-ceptes communs du libre-change et du laisser-faire. Les investissements des pays les plus riches vers les pays mergents, la mondialisation des grandes entreprises industrielles et de services et des marchs fi nanciers ont progressivement impos dans les pays considrs leurs normes, leurs contraintes et leurs hirar-chies.

LOCDE est un organisme qui conseille les pays membres, ceux-ci tant en principe libres de suivre ou pas les recommandations qui leur sont faites. En revanche, le FMI est un maillon essentiel de la fi nance mondiale. Il a impos depuis des dcennies aux pays qui sont sous son assistance fi nancire, des restrictions trs fortes aux fi nances publiques, restrictions qui ont t appliques indistinctement aux dpenses dducation et de sant. Or, le FMI et lOCDE dsignent aujourdhui linsuffi sance des investissements publics en ducation et sant comme les principaux facteurs des ingalits sociales et conomiques qui, de plus, constituent des freins la crois-sance. Mais que lon ne se mprenne pas, ces tudes ne sont pas crites sous forme dautocritique, bien au contraire. En prambule de la note de discussion du FMI, il est inscrit, comme laccoutume, que cette tude ne reprsente que les opinions de leurs auteurs (conomistes employs par le FMI), mais pas ncessairement celle du Fonds lui-mme

Les deux institutions rappellent que laugmentation des ingalits sobserve tout dabord au niveau du march du travail avec une hausse des carts de salaire qui serait lie aux besoins croissants en travailleurs trs qualifi s du fait de lvolution technologique . Aucun rapprochement nest fait avec linsuffi sance des investissements dans lducation suprieure, cependant dnonce comme une des principales causes de laugmentation des ingalits. Et pourtant, ce sont

bien les lacunes des systmes dducation suprieure, dont sont exclues les classes faibles revenus, qui sont lorigine de la hausse des salaires des personnes les plus qualifi es. Dans des marchs du travail de plus en plus libraliss, loff re de travailleurs trs qualifi s sortant des systmes dducation suprieure est fortement contrainte, ce qui permet aux plus

diplms, issus des classes aises, daccaparer ce que les deux institutions appellent pudiquement

la prime de qualifi cation . Ceux qui dtiennent le capital sont les plus aptes

fi nancer leurs investissements en ducation, ce qui en retour les place en haut de lchelle des salaires. Le processus est cumulatif, capi-tal fi nancier et capital humain (lducation) se renforcent lun lautre au niveau individuel, et accroissent les revenus des plus riches, alors que ceux des autres

classes stagnent, voire rgressent.

En conclusion de leurs analyses, le FMI et lOCDE recommandent une

augmentation des dpenses publiques dans le secteur de lducation et de la sant,

et plus gnralement des transferts de revenus. Ces ressources supplmentaires devraient tre obtenues par laugmentation des impts sur les plus riches, et notamment sur les dtenteurs du capital. Cest le chemin oppos quont suivi la plupart des pays du monde depuis les rvolutions reaganienne et thatchrienne du dbut des annes 80, et la rcente crise na rien chang aux politiques fi scales, bien au contraire. La concurrence fi scale vers le bas, y compris en Europe, est bien relle. Cest de plus une menace agite par les conservateurs de tous les pays qui veulent sopposer laugmentation des transferts et des impts. Les paradis fi scaux, qui ont caus tant de ravages depuis trente ans, sont prsent critiqus dans les dclarations offi cielles, et lOCDE et le FMI sont chargs de mettre en uvre la lutte contre lvasion fi scale, mais la partie est loin dtre gagne

Article de Dominique Redor mis en ligne le 24 septembre 2015 par Les conomistes atterrs. Larticle complet est disponible sur http://atterres.org/

Quand le FMI et lOCDE dcouvrent que les ingalits sont un frein la croissanceLe FMI et lOCDE ont publi en juin 2015 deux tudes sur les ingalits individuelles de revenus. Ces deux tudes portent sur la priode qui va du dbut des annes 1980 2010. Elles confi rment que les ingalits de revenus ont fortement augment au cours de cette priode et tout particulirement depuis la crise de 2008-2010. De plus, elles montrent que ces ingalits ont t un frein la croissance conomique pour lensemble des pays concerns.


11TRIBUNE CGSP - fvRIER 2016

poste

2016 : Gardons les fers rouges au feu

Pour notre organisation syndicale, lanne 2015 fut intense en matire de concertation et de ngociation.

Plan Alpha, plan MSO et ce qui en dcoule, plan Call CenterAu-del de la complexit de ces dossiers, notre travail syndical a permis de nouer des compromis avec lEntreprise et ainsi donner des avis favorables en Commission paritaire.Toutes ces nouvelles dispositions, aprs dcodage des enjeux lis celles-ci, ont t approuves par nos ins-tances rgionales et nationales en toute dmocratie.

Par le pass, une position prise en Commission paritaire par une organisation syndicale ntait jamais com-mente par lopposant. Les temps changentSuite notre dcision daccepter le plan MSO la Commission paritaire de ce 29 octobre dernier, nous avons subi une campagne de dnigrement sans commune mesure et nous avons d riposter aux salves virulentes dirresponsables sans thique, ceux-l mmes qui, aujourdhui, ne se privent pas de soctroyer le bnfice des mesures positives acquises par notre tnacit et nos exigences lors des ngociations.Pour notre organisation, ces comportements inconvenants laisseront des traces indlbiles.

Petit rappel, et les anciens sen souviendront, larrive des chques-repas La Poste avait suscit de nom-breuses discussions au sein de notre organisation. Le oui lavait emport contre lavis du secrtaire gnral et du secrtaire IRW de lpoque.Ceux-ci avaient refus den bnficier pendant toute la dure de la CCT.Exemple de courage et de correction !!!

Les prvisions pour lanne 2016 : nous ngocierons une nouvelle Convention collective, les dbats com-menceront prochainement.Comme chaque fois, nous nous battrons pour obtenir le meilleur pour nos affilis.Par contre, les dossiers de restructuration seront toujours au rendez-vous, Mail et Retail subiront une fois de plus des coupes budgtaires et des rductions demplois. Les ractions ne se feront pas attendre

Je voudrais terminer cet dito par un coup de gueule.Les rcentes actions de grve des camarades Cheminots ont suscit de nombreuses ractions au sein mme de la FGTB, parfois avec des discours incongrus !Le Gouvernement nen demandait pas moins.Il est grand temps de voir la ralit en face. force de se cacher derrire lautre et de dcider tardivement, nous renforons la ligne du gouvernement. Les grandes dclarations de la N-VA ne font quencourager celui-ci.La division entre les syndicats du nord et du sud est une preuve dun changement prvisible. La vigilance est de mise car le terrain syndical est celui o, normalement, lunit est inaltrable.

Pour toutes les centrales de la FGTB et tous les secteurs de la CGSP, la solidarit doit rester la seule alterna-tive pour nous permettre de russir nos actions.

Fraternellement,

Jacques LespagnardSecrtaire gnral

dito

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TRIBUNE CGSP FVRIER 2016TRIBUNE CGSP FVRIER 201612

Po

StE

Congrs statutaire rgional secteur Poste - Namur

Le Congrs statutaire rgional du secteur Poste de Namur se tiendra le samedi 12 mars 2016 9h30, la Maison syndicale Andr Genot, rue de lArme Grouchy 41, 5000 Namur.

Il procdera llection :

dun(e) Secrtaire rgional(e), mandat vacant ; dun(e) Secrtaire rgional(e) adjoint(e), mandat actuellement occup par Andr Michel, sortant et rligible ; dun(e) Prsident(e) rgional(e), mandat actuellement occup par Jean-Louis Bernard, sortant et rligible ; dun Trsorier responsable, mandat actuellement occup par Andr Michel, sortant et rligible ; de deux vrifi cateurs aux comptes, mandats actuellement occups par :

- Claude Lorfevre sortant et rligible, - Jacques Vanderschueren sortant et rligible.

Tout candidat un mandat de dlgu non permanent qui entrane une gestion fi nancire et comptable doit signer le modle B. La signature du modle B constitue une condition dligibilit.Pour tre recevables, les candidatures ventuelles doivent parvenir pour le 12 fvrier 2016 la

CGSP-Namur lattention dAndr MICHELSecteur- PosteRue de lArme Grouchy, 415000 Namur

Rgionale de Luxembourg Appel aux candidatures

Le Congrs statutaire du secteur Poste de la Rgionale du Luxembourg se tiendra le samedi 19 mars 2016 11h dans les locaux de la FGTB, rue Fonteny Maroy, 13 6800 Libramont-Chevigny.

Les militants auront lire le secrtaire rgional ainsi que les membres du Comit excutif rgional.

Ce CER dsignera, en son sein, un prsident, un vice-prsident, un secrtaire adjoint et un trsorier qui, avec le secrtaire rgional, formeront le Bureau excutif rgional. Deux vrifi cateurs aux comptes seront galement lus lors de ce congrs.

Tout candidat devra tre affi li la CGSP en tant que dlgu du secteur la date du 1/03/2016, dlai limite auquel les candidatures devront tre parvenues par courrier postal au Secrtariat rgional de la CGSP Poste, rue Fonteny Maroy, 13 6800 Libramont-Chevigny ou par courrier lectronique ladresse :[email protected].

Le Secrtaire rgionalSerge Chabottaux



tbm

Exigeons la ratification du protocolecontre lesclavage moderne

Lesclavage moderne est partout : des plantations de coton dOuzbkistan au travail domestique en Mauritanie et aux exploitations bovines du Paraguay, en passant par le secteur de la pche aux Philippines et les chantiers pour la Coupe du monde au Qatar. Les chanes de production des vtements que vous portez, les aliments que vous mangez, les matches de la Coupe du monde que vous regardez la tlvision, tous cachent une triste ralit pour des millions de travailleuses et de travailleurs.

Cinq des dix pays les plus mal-nots du monde en 2015 pour le respect des droits des travailleurs connaissent un problme structurel de travail forc au sein de leur conomie. Selon les estimations, le nombre de travailleurs pris au pige de lesclavage moderne na cess de crotre ces dernires dcennies et atteint aujourdhui le chiffre inquitant de 21 36 millions de personnes.

Exigez de votre ministre du travail quil ratifie le protocole maintenant !

La communaut internationale nest clairement pas quipe pour sattaquer efficacement au pro-blme de lesclavage moderne. En 2014, des gouvernements ont adopt un nouveau trait mondial visant mettre fin lesclavage moderne. Le protocole propose un cadre pour radiquer effecti-vement le travail forc, y compris la traite des tres humains et les pratiques sapparentant de lesclavage, grce une srie de mesures de prvention, de protection et dindemnisation. Il rclame une protection contre le recrutement abusif de travailleurs migrants et constitue le premier trait contraignant qui exige plus de diligence raisonnable de la part des entreprises pour viter les risques de travail forc au sein de leurs activits et de leurs chanes dapprovisionnement, et pour y rem-dier.

Sil nest pas largement ratifi, le protocole restera un simple bout de papier. Si les gouvernements ne le ratifient pas, leur engagement de 2014 ne sera quune promesse en lair et le nombre desclaves modernes continuera daugmenter.

Faites que cela narrive pas. Assurez-vous que le monde ne passe pas ct de cette occasion histo-rique et unique den finir avec lesclavage moderne.

Exigez de votre ministre du travail quil ratifie le protocole maintenant !

Pour plus de renseignements et pour signer la ptition en ligne, surfez sur :http://www.ratifytheprotocol.org/fr/endmodernslavery


14 TRIBUNE CGSP FVRIER 2016 TRIBUNE CGSP FVRIER 2016

tbm Congrs statutaire fdral CGSP secteur tbm

Le Congrs statutaire fdral du secteur TBM se tiendra le 23 mars 2016 9h30 Bruxelles.

En application des statuts et du Rglement dordre intrieur, nous lanons un appel aux ventuelles candidatures pour les mandats suivants :

Prsident : Dario Coppens, sortant et rligible ; deux Vice-prsidents :

- Willy Claes, sortant et pourvoir, - Carmino Fasano, sortant et rligible ;

Secrtaire fdral(e) : Rita Coeck, sortante et rligible ; Secrtaire fdral adjoint : Claudy Vickevorst, sortant et rligible ; trois vrifi cateurs aux comptes :

- pour la Wallonie : Adil Salih, sortant et rligible, - pour Bruxelles : Michel Verbeke, sortant et rligible, - pour la Flandre : Martine Backs, sortante et rligible.

Les candidatures doivent tre envoyes, par crit, avant le 4 mars 2016 au Secrtariat fdral CGSP-TBMPlace Fontainas 9/111000 Bruxelles

Rgionale de CharleroiAppel candidature

Cher(e)s Camarades,

Le poste de Prsident du secteur TBM de la rgionale de Charleroi tant vacant, nous lanons un appel candidature pour ce poste.

Les candidatures doivent tre envoyes avant le samedi 27 fvrier 2016 cachet de la poste faisant foi, lattention du Secrtaire rgional du secteur TBM de Charleroi,Fasano Carminorue de Montigny, 426000 Charleroi

ou par mail : [email protected]

Aprs analyse des candidatures, lexcutif du mercredi 2 mars 2016 sigera en Congrs extraordinaire pour llection du nouveau prsident.

Fraternellement.

Carmino FasanoSecrtaire rgional


15TRIBUNE CGSP FVRIER 2016 TRIBUNE CGSP FVRIER 2016

tbm

Rgionale de bruxelles CapitaleStib

Appel aux candidatures pour les lections sociales

Des lections sociales seront organises la STIB le mardi 10 et le jeudi 12 mai 2016 afi n dlire les dlgu(e)s qui seront appel(e)s siger les quatre annes venir au Conseil dentreprise et au Comit de prvention et de protection au travail. Les candidat(e)s pour la CGSP TBM la STIB fi gureront sur la liste de la FGTB portant le numro 2.

Les candidatures doivent tre adresses par crit Moshine Rachik, CGSP TBM Bruxelles, rue Royale 76, 1000 Bruxelles pour le vendredi 19 fvrier 2016 au plus tard.

Chaque candidature sera confi rme par un accus de rception avant le 1er mars 2016. Les listes des candidats seront ensuite proposes lapprobation de lAssemble gnrale de Bruxelles par le Bureau excutif de Bruxelles.

Dario Coppens

LiRE

ingalitsLe succs mondial du dernier livre de Th omas Piketty, qui fut llve dAnthony Atkinson, a remo-bilis lattention sur le au que constitue lexplosion des ingalits dans les pays riches. Le diagnos-tic est dsormais bien connu. En revanche, trop peu dconomistes sattachent nous expliquer comment inverser la tendance. Et tant dautres nous dsesprent en ressassant les arguments qui donnent aux gouvernants autant de prtextes pour ne rien faire : lintervention de ltat aff aiblirait lconomie ; la mondialisation rendrait toute action impossible au niveau national ; de nouvelles mesures seraient au-dessus de nos moyens, etc. Atkinson met en pices ces contre-vrits et propose un programme complet, concret et ralisable, mme au niveau dun seul pays.Pour rduire lingalit, nous devons faire plus que lever de nouveaux impts sur les riches. Il prescrit donc des politiques innovantes et ambitieuses dans cinq domaines : le changement technologique, la recherche du plein-emploi, la scurit sociale, le partage du capital et la fi scalit progressive.

Anthony B. Atkinson est professeur dconomie la London School of Economics et est lauteur dune cinquantaine douvrages.

Anthony B. Atkinson, Ingalits, Prface de omas Piketty, d. Le Seuil, Paris, janvier 2016, 448 p., 23 .


TRIBUNE CGSP FVRIER 201616

L

iRE

SOMMAIREtRibUNEinfos PoStE

11 / dito 2016 : Gardons les fers rouges au feu12 / Congrs statutaire rgional secteur

Poste-Namur / Rgionale de Luxembourg Appel aux

candidatures

infos tbm

13 / Exigeons la rati cation du protocole contre lesclavage moderne

14 / Congrs statutaire fdral CGSP secteur TBM14 / Rgionale de Charleroi Appel candidature15 / Rgionale de Bruxelles Capitale STIB Appel

aux candidatures pour les lections sociales

15 / lire

infos GNRALES

2 / Actualits Dans nos rgionales3 / dito Les syndicats diviss4 / Dossier Sauvons le rail belge !6 / Pensions La CGSP fdrale attaque la loi qui

supprime la boni cation pour diplme 7 / Le mot qui pue Jobs, Jobs, Jobs8 / IRB Tisser du lien social9 / Environnement Accord de Paris sur le climat :

historique mais pas su sant10 / Ingalits Quand le FMI et lOCDE dcouvrent

que les ingalits sont un frein la croissance

www.cgspwallonne.be

Pour en fi nir avec lconomieCet ouvrage est crit deux mains par Serge Latouche et Anselm Jappe. Durant toute sa carrire universitaire, Serge Latouche a enseign lpistmologie des sciences conomiques. En se pen-chant de manire critique sur ces fondements, il sest rendu compte que lensemble des prsup-poss de lconomie tait trs mal assur. Anselm Jappe, quant lui, est arriv une conclusion trs proche travers une relecture des catgories de lconomie, telles que la marchandise, le tra-vail, largent ou la valeur, qui sont en mme temps des formes de vie sociale. La vie conomique qui nous apparat comme la base naturelle de toute vie humaine et le fondement de toute vie sociale existait-elle dans les socits prcapitalistes ? Comment sest invente, au fi l du temps, cette conomie dans la pratique comme dans la r exion ? R chir un futur diff rent pour notre socit implique de penser limpensable, de raliser limprobable, pour enfi n selon le mot de Serge Latouche sortir de lconomie . Un enjeu majeur pour notre avenir...

Serge Latouche est professeur mrite la facult de droit de lUniversit Paris-Sud. Il est un des penseurs les plus connus de la dcroissance.Anselm Jappe a fait ses tudes Rome et Paris o il obtient un doctorat de philosophie.

Serge Latouche et Anselm Jappe, Pour en fi nir avec lconomie. Dcroissance et critique de la valeur, d. Libre et Solidaire, Paris, novembre 2015, 192 p., 15 .


1 poste tbm fevrier 20162-10 generale fevrier 20163 poste tbm fevrier 2016

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