"j'ai pas envie d'aller à l'école", par camille demasson

8/18/2019 "J'ai pas envie d'aller à l'école", par Camille Demasson

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Pratiques et Analyses de

Communication Ecrite

JɅaipasenvie dɅallerlɅcole aujourdɅhui


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Camille Demasson

Valérie Beaudouin

Télécom ParisTech

2015-2016


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Sommaire

Introduction ......................................................... 4

1 - Des conditions optimales pour recevoirl'enseignement ..................................................... 6

1.1 - Maximiser le bien-être de l'enfant à

l'école ................................................................ 6

1.2 - Les difficultés rencontrées à l'arrivée enprimaire ............................................................ 8

2 - L'éducation pour enrichir l'intelligence d'un

enfant .................................................................11

2.1 - Les neuf formes d'intelligence ...............11

2.2 - Cette petite portion abordée parl'enseignement ................................................15

3 - Les études : un atout indispensable pourl'avenir ...............................................................18

3.1 - Le besoin de créativité et d'individualité

pour suivre l'évolution de notre société .........18

3.2 - Les décisions prises par le ministère del'Education face aux besoins des enfants .......20

Conclusion .........................................................23

Références .........................................................24


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Introduction

"J'ai pas envie d'aller à l'école aujourd'hui !"

N'est-ce pas là une phrase que l'on se souvient

d'avoir répétée ? Ou bien simplement que l'on a

entendue, prononcée par un frère ou encore son

propre enfant ? Si tous ne sont pas passés par là,

il n'est pas rare d'avoir croisé des personnes pourqui l'école n'a pas été une partie de plaisir.

Comment expliquer les différences de

satisfaction de tout le monde vis à vis de l'école ?

Simplement en acceptant que chaque personne

est unique et qu'alors nos différences

conditionnent des parcours de vie divergents.

L'Education Nationale impose aux Français de

suivre des études scolaires jusqu'à l'âge de seize

ans. Si cette volonté d'éduquer la population est

absolument primordiale et indispensable, la

façon d'aborder cette mission est discutable. En

effet, le ministère de l'éducation ne propose

qu'un seul système reconnu par lequel tous lesenfants doivent passer : mais si ce système est

unique, comment est-il possible de prendre

pleinement en compte les différences de chaque

individu ? Il est particulièrement difficile de

trouver la façon idéale d'éduquer chacun des


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individus constituant la population d'un pays, et

cet écrit propose alors une étude de la solution

actuelle. Celui-ci s'adresse à tous les citoyens

français qui ont bénéficié de cette éducation mais

plus particulièrement à ceux qui ont observé des

difficultés liées à l'école chez un proche, leur

enfant ou alors à travers leur propre expérience

afin qu'ils puissent comprendre les origines de

ces difficultés et quelles améliorations pourraientêtre mises en place pour les effacer.

Afin d'aborder correctement ce qui va suivre, il

faut comprendre la démarche suivie : il s'agit

avant tout de concentrer notre point de vue sur

l'enfant et ses besoins, que ce soit en matière

d'éducation, de développement ou de bien-être.Ensuite vient une description des actions de

l'école et de leurs conséquences sur l'enfant, mise

en lumière grâce à plusieurs comparaisons avec

les systèmes de différents pays.

Cette étude suit donc la vie de l'enfant à travers

les classes de l'école, depuis son intégration à lamaternelle, les efforts mis en place pour qu'il s'y

adapte, puis les changements de l'école primaire,

ce qui lui y est enseigné jusqu'à une approche des

atouts acquis pour son avenir.


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par le jeu est mémorisée et catégorisée dans le

cerveau de l'enfant. Pour faciliter ce processus

d'expérimentation, d'imitation, etc. l'enfant doit

bénéficier d'une liberté dans ses mouvements, il

doit avoir la possibilité de manipuler des

éléments de ses propres mains s'il veut

développer ses sens.

Lorsque l'enfant entre en maternelle, ces

conditions sont réunies : l'enfant dispose d'untemps où il est libre de jouer avec ses camarades,

un autre où il apprend à se tenir correctement

autour d'une table pour pouvoir dessiner ou bien

apprendre à compter et dispose enfant d'un temps

de repos nécessaire à la bonne mémorisation des

évènements qui ont eu lieu. La présence d'unadulte pour aiguiller les enfants dans leurs

expérimentations est également primordiale,

celle-ci permet de canaliser leur énergie sur une

activité et leur apprend la concentration, la

patience et la persévérance et pose également des

règles, des limites nécessaires au bon

déroulement d'une journée.

Un nouvel enjeu fait également son apparition à

l'entrée dans le monde scolaire : la sociabilisation

avec de nombreux autres enfants du même âge.

Si un enfant n'est pas allé à la crèche, la

maternelle est la première fois qu'il se retrouve


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confronté à tant d'autres à la fois. Il doit donc

plus que jamais apprendre à communiquer pour

entretenir des relations saines avec autrui.

Mais ici il est primordial de garder en mémoire

que l'accompagnement le plus important que l'on

peut donner à un enfant ne vient pas de l'école

mais bien des parents : ils doivent l'encourager à

persévérer, à se faire entendre des autres et à

développer toutes les capacités qui luipermettront de gagner la confiance nécessaire à

son épanouissement à l'école.

1.2 - es difficultés rencontrées àl'arrivée en primaire

L'entrée à l'école primaire pose une difficulté

nouvelle à laquelle l'enfant n'est pas encore

habitué : il doit rester assis sur une chaise

pendant plusieurs heures. Les attentes de l'école

sont nouvelles : l'enfant doit être sage, écouter

attentivement, attendre patiemment le droit de

parler ; son droit à la mobilité lui est retiré laplupart du temps. Ses jouets sont remplacés par

des cahiers et des stylos.

Si un enfant parvient à accepter ces nouvelles

conditions et à se concentrer sur toutes les

nouvelles choses à apprendre, son passage à


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l'école devrait se dérouler sans embuches. En

revanche, j'appellerai ici "élève atypique" l'élève

qui n'a pas su s'adapter aux changements

réclamés par le passage en primaire ; il se

reconnaît à plusieurs signes : un enfant qui

s'ennuie, qui est facilement distrait, qui s'efface

ou au contraire qui est turbulent, bruyant. Si un

tel enfant n'est pas suffisamment cadré par ses

parents en dehors de l'école, alors ses risquesd'échec sont multipliés.

Pour pallier l'éventuel manque d'encadrement

familial, il convient de renforcer celui des

professeurs. Or, bien que le nombre d'élèves

moyen dans une classe de primaire est de 23 en

2014 selon les chiffres du ministère del'Education Nationale, il est tout de même

possible de trouver des classes composées d'une

trentaine d'élèves gérés par un seul enseignant ;

situation où il est très difficile de s'occuper des

enfants au cas par cas. En Finlande, le nombre

dans une classe est limité à 25, les cours sont

souvent organisés en petits groupes de 6 ou 7chacun encadré par un adulte : le taux

d'encadrement dans les pays nordique est en effet

très élevé. Les enseignants peuvent donc prendre

le temps d'aider les élèves atypiques ou bien ceux


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qui prennent du retard et ce sans stress pour

l'enfant.

Le concept de pédagogie active est bien connu en

France : il s'agit de favoriser l'apprentissage par

l'expérimentation, l'élève ne doit pas recevoir des

connaissances passivement, il doit agir pour

apprendre. Cependant, ledit concept n'a pas

encore été totalement intégré dans l'éducation

française ; en effet, en pratique, la majorité descours se déroule en une séance de recopiage

d'une leçon toute donnée par l'enseignant et où

l'action de l'élève se limite à poser des questions

et à faire quelques exercices ; les séances où

l'enfant est très actif existent mais sont plus rares.

Le système éducatif finlandais est à nouveau unmodèle qui a réussi à dépasser cette méthode :

par exemple, les élèves doivent souvent prendre

la parole pour exposer une partie du cours qu'ils

ont étudiée en amont ou ils participent à des

activités en groupe. Le professeur est alors ici un

guide et il n'apporte pas de réponses toutes faites

aux enfants de manière directe.


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2 - 'éducation pour enric!ir

l'intelligence d'un enfant

2.1 - es neuf formes d'intelligence

Dire d'une personne qu'elle n'est pas intelligente

n'a pas de sens. Sur quels fondements peut-on

former un tel jugement ? Un élève ayant réussitous ses exercices de mathématiques alors qu'un

autre peine à comprendre sa leçon démontrerait-

il un manque d'intelligence général chez ce

dernier ? Non. Car chaque personne est douée

dans son ou ses domaines.

C'est en se questionnant sur l'intelligence desenfants en échec scolaire aux Etats-Unis que le

psychologue du développement Howard Gardner

est devenu le premier à mettre en évidence

l'existence de l'intelligence multiple. Il en

décrivit donc neuf formes différentes au cours de

ses recherches :


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• L'intelligence

linguistique

•

L'intelligence

logico-

mathématique

• L'intelligence

musicale

• L'intelligence

visuellespatiale

• L'intelligence

kinesthésique

• L'intelligence

naturaliste

•

L'intelligence

interpersonnelle

• L'intelligence

intra-

personnelle

• L'intelligence

existentielle


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L'intelligence linguistique consiste en la facilité às'exprimer et à comprendre les autres, jouer avec

les mots, etc. Elle se manifeste également par

une facilité à apprendre des langues étrangères,

une bonne mémoire auditive et une bonne

reconnaissance et reproduction des sons.

L'intelligence logico-mathématique est fortementnécessaire pour exercer un métier dans les

sciences : en médecine, biologie ou ingénierie

par exemple. Elle engendre de fortes capacité

d'abstraction, d'analyse et de compréhension de

phénomènes et de concepts compliqués grâce à

une bonne manipulation des nombres et une

logique développée.

L'intelligence mathématique et l'intelligence

linguistique sont les deux seules mesurées dans

le test du QI : ainsi, l'intelligence d'un individu

n'est jugée que sur une petite partie de ses

capacités potentielles.

L'intelligence musicale correspond à des facultés

à aborder les sons et le rythme, à retenir et

répéter une mélodie grâce à la voix ou un

instrument, la capacité d'analyser la structure

d'une œuvre musicale ainsi qu'à faire passer des


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émotions en interprétant une musique, grâce aux

nuances par exemple.

L'intelligence visuelle spatiale apporte une bonne

visualisation et représentation mentale du monde

qui nous entoure, du terrain dans lequel on

s'oriente. Les individus concernés ont une

meilleure mémoire visuelle et du talent pour les

différentes formes d'art visuelle : dessin, peinture

ou encore sculpture.

L'intelligence corporelle kinesthésique permet

aux personnes la possédant d'être à l'aise avec

leur corps et de savoir s'exprimer avec. Elles sont

douées en sport grâce à la précision de leurs

mouvements et à la réflexion qui se cache

derrière la réalisation de chaque geste.

L'intelligence naturaliste engendre une

compréhension développée de la nature et de ses

besoins pour s'épanouir et permet d'être très

intuitif sur la façon de se comporter dans la

nature et avec ses occupants. Elle apporte une

faculté à reconnaître les différentes espècesvégétales et animales et à communiquer avec eux

ainsi que les respecter.

L'intelligence interpersonnelle est primordiale

pour savoir comment se comporter avec autrui.

Elle permet d'avoir des facilités à communiquer


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et à comprendre les différentes façons de

s'exprimer des autres. Ce type d'intelligence joue

un rôle important pour pouvoir travailler dans de

bonnes conditions au sein d'une équipe.

L'intelligence intra-personnelle consiste en la

capacité d'une personne à se comprendre elle-

même, à analyser ses émotions, ses pensées, ses

envies ou encore son propre comportement.

L'intelligence existentielle, moins reconnue,

entraîne un sujet à s'interroger sur l'essence de la

vie et du pourquoi des choses. Il est capable de

trouver sa place dans l'immensité de l'univers

grâce à sa spiritualité développée.

2.2 - "ette petite portion abordée parl'enseignement

De même que pour le QI, l'école favorise

largement le développement de deux formes

d'intelligence chez l'enfant. Seulement deux :

l'intelligence logico-mathématique etlinguistique. Tandis que les autres sont plutôt

abordées, comme en cours de sport, lors de

sorties ou en arts plastiques. En effet, les

compétences mathématiques sont celles qui, bien

développées, formeront des individus ingénieux,

à l'aise avec les chiffres et donc à même


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d'apporter ce que la société réclame à ses

citoyens : des ingénieurs pour innover, des

scientifiques, des économistes, des financiers,

etc. Les compétences linguistiques, quant à elles,

assurent la fonction primordiale de savoir

communiquer avec autrui afin de s'intégrer dans

la société.

Comment un enfant peut-il découvrir ses facultés

naturalistes en restant enfermé dans une classetoute la journée ? Si un jeune garçon a un dont

naturel pour la cuisine, comment pourra-t-il le

découvrir ? Peut-être au cours de ses expériences

avec ses amis et ses proches, mais si le cadre

familial ne lui permet pas de saisir l'opportunité

de découvrir une passion, l'école ne lui apporterapas non plus de façon garantie.

L'école propose tout de même des voyages

appelés "classe verte" permettant aux enfants de

découvrir de nouveaux éléments de la nature,

qu'ils n'ont presque jamais l'habitude de voir.

Cependant ces évènements ont une durée limitéeet n'explorent pas toujours le sujet de la nature en

profondeur. De plus, toutes les écoles n'ont pas

les moyens ou ne prennent pas les dispositions

nécessaires pour organiser de telles sorties,

privant donc leurs élèves de ces découvertes.


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L'école s'efforce de donner des bases aux enfants

pour qu'ils puissent évoluer au maximum dans

leurs études, puis dans leur carrière. Mais elle

omet un point important : l'apprentissage des

valeurs de la vie.

Le système éducatif japonais diffère beaucoup au

niveau de ses attentes envers les plus jeunes. Si

le Japon est connu pour son système élitiste qui

pousse les élèves à l'excellence, il faut savoir queles débuts de l'enfant à l'école japonaise n'est pas

si difficile avant ses douze ans. En effet, la

maternelle et la primaire se fixent avant tout pour

but d'enseigner le savoir vivre aux élèves : les

bonnes manières sont de rigueur, ils apprennent à

cultiver, à manger sainement lors des repas qu'ilspartagent avec les enseignants, ils sont parfois au

contact d'animaux ou accueillent des personnes

handicapées. Ce fonctionnement apporte du

bonheur aux enfants et il est d'ailleurs intéressant

de noter que ceux-ci ne sont jamais évalués par

des tests et leur niveau n'est pas assimilé à des

note.


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# - es études $ un atout

indispensable pour l'avenir

#.1 - e besoin de créativité etd'individualité pour suivre l'évolution denotre société

Nous vivons dans un monde qui évolue sanscesse, les individus ont de plus en plus

facilement accès à l'information, grâce aux livres,

à internet, etc. Or, l'école continue à inculquer

des connaissances à des enfants qui doivent les

assimiler par cœur. On fait travailler la mémoire

des élèves à forte dose dans l'espoir qu'ils sesouviennent de dates, de faits anciens ou de

formules qu'ils pourraient retrouver plus

rapidement et sans risque d'erreur grâce à nos

banques d'informations modernes. Gardner

soutient dans Les 5 formes d'intelligence que

" l'enseignement traditionnel actuel prépare

encore avant tout les étudiants au monde dupassé, plutôt qu'à des mondes futurs possibles " ;

en effet, à l'époque où l'accès aux livres était

difficile ou encore que l'imprimerie n'existait pas,

une mémoire efficace et précise était

primordiale. Mais aujourd'hui, c'est la réflexion


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qu'il faut privilégier dans l'apprentissage de

l'enfant, afin qu'il soit capable de réfléchir et

prendre des décisions sensées, à la suite d'une

argumentation construite. L'enfant apprend alors

à penser par lui-même, et sera plus tard à même

de se forger sa propre opinion sur des questions

complexes telles qu'en politique ou dans le cadre

de son métier : il faut éviter d'automatiser la

pensée et les actions de l'enfant avec des idées etdes consignes apprises par cœur que l'on peut

appliquer sans se poser d'autres questions. Cet

exercice de réflexion est amorcé au collège et

approfondi au lycée puis dans les études

supérieures d'un étudiant mais il serait

certainement bénéfique de l'aborder plus tôt

encore.

"Innover et entreprendre dans un monde

numérique" est la devise de l'école d'ingénieur

française Télécom ParisTech. Celle-ci met donc

en avant la qualité principale demandée au futur

ingénieur : la capacité d'innover, d'inventer et

donc d'être créatif. L'étudiant doit développer safaculté à trouver des solutions nouvelles et donc

à faire preuve d'imagination. Lorsque toute une

promotion obtiendra son diplôme et cherchera du

travail, comment l'employeur pourra-t-il

discriminer l'ingénieur idéal parmi tous ces


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candidats ? Ils ont tous le même diplôme, il leur

faut donc un autre moyen de se démarquer : les

expériences et les projets personnels ou encore

les passions, les passe-temps. Autrement dit, des

atouts acquis grâce à tout sauf à l'école. Celle-ci,

au contraire, tend à former des individus

identiques puisque tout le monde reçoit la même

éducation jusqu'à ses 15 ans environ ; un seul

système leur est proposé. Tandis qu'en Finlande,les premiers choix d'orientation et de

spécialisation dans de nombreux domaines

s'offrent dès l'âge de 13 ans aux enfants.

#.2 - es décisions prises par leminist%re de l'&ducation face aux besoinsdes enfants

Certes, l'école met en place certaines activités

permettant le développement de compétences

plus diversifiées chez l'enfant, mais pas de façon

assez approfondie. Le gouvernement cherchedonc des solutions pour améliorer leur système.

Ainsi, à la prochaine rentrée scolaire sera mise

en application la réforme des collèges. La

ministre de l'Education, Najat Vallaud-

Belkacem, assure que cette réforme aura pour


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finalité de créer "les conditions d'une autonomie

dans les collèges afin de permettre aux équipes

enseignantes de s'adapter à l'hétérogénéité et aux

besoins de leurs élèves". Ces objectifs tout à fait

louables sont donc traduits par une diminution

des heures consacrées au programme obligatoire

au profit de nouveaux cours de pratique

interdisciplinaires pendant lesquels les

enseignants pourront aborder plus en détail lesproblèmes de leurs élèves grâce aux petits

effectifs prévus pour ces créneaux.

Ces mesures ont donc un but favorable au bien-

être des enfants et pourtant elles inquiètent

beaucoup les enseignant ainsi que les parents

concernant les moyens donnés aux collèges maisaussi leur influence sur les conditions dans

lesquelles se dérouleront les cours, malgré le

complément de formation qui sera imposé aux

professeurs. La diminution du nombre d'heures

de cours affole les parents ; pourtant, selon

l'OCDE, la France resterait l'un des pays avec le

nombre le plus élevé et n'est pourtant pas celuiau meilleur taux de réussite.

L'encadrement des enseignants se veut

revalorisé, l'enfant sera plus actif : cette réforme

pourrait être un premier pas au dehors du


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traditionnel cours magistral où l'enfant recopie sa

leçon.

Un dernier point mérite d'être discuté : la

suppression de certaines options. Si

l'apprentissage de l'anglais se veut renforcé plus

tôt, cela risque de se faire au détriment des autres

langues. De même, la réforme prévoit la

suppression des options latin et grec. Certes, ces

deux enseignement sont élitistes et sans doutepas indispensables à l'éducation d'une personne,

mais ils sont un élément clé de la diversité des

cours proposés à l'enfant. Ces derniers se

trouvent donc privés du choix de découvrir et

développer leurs compétences linguistiques grâce

à cette option culturelle qui devient un atout pourl'adulte en devenir.

La réussite de cette réforme réside ainsi avant

tout en la capacité des enseignants à se

l'approprier pour la mettre au service du bien-être

des enfants et ce de façon égale dans tous les

collèges ; car cette nouvelle autonomie risqueraitcependant de creuser des inégalités de niveau

entre les différents établissements.


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"onclusion

L'Education Française a parcouru un long

chemin depuis qu'elle a été rendue obligatoire

pour tous. Si elle a pu être très archaïque avec un

système autoritaire, elle met aujourd'hui l'accent

sur l'enfant et ses besoins, dans le but de lui

donner les outils pour vivre au mieux dans notre

société. Mais ses moyens sont partagés entre la

formation d'un futur adulte bon travailleur et le

réel épanouissement de l'enfant, au présent.

L'école aurait tout intérêt, pour les enfants autant

que pour la société, à prendre mieux en compte

la complexité et la diversité de l'être humain, sa

sensibilité, son intelligence. C'est en Finlandeque l'on trouve le système qui tend le mieux vers

cet idéal et ce pays est également reconnu pour

avoir l'une des populations les plus heureuses au

monde. Ainsi la France aurait tout intérêt à

s'inspirer de leurs méthodes. Le ministère de

l'Education s'efforce d'aller dans cette voie mais

tout changement entraîne des réticences, ainsi, il

faudra encore de nombreuses années avant que

des changements concluants puissent être

observés.


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éférences

GARDNER Howard (2006). Les cinq formes

d’intelligence pour affronter l’avenir , Odile

Jacob sciences, Paris, 210 p.

THOMAS Jacques (2008). Un enfant épanoui,

Marabout, 192 p.

Interview d'une Educatrice de Jeunes Enfants

Boudreau Pierrette. Description des huit types

d'intelligence selon Howard Gardner. Disponible

sur :http://www.csaffluents.qc.ca/im/PDF2005/ens_o

utils/Descr_8intell_ill270105.pdf [08/10/2016]

CRAP-Cahiers Pédagogiques. Cahiers

Pédagogiques. Disponible sur :

http://www.cahiers-pedagogiques.com/L-ecole-

japonaise-sans-stereotypes [24/02/2016]ROBERT Paul. L'éducation en Finlande : les

secrets d'une étonnante réussite. Disponible sur :

http://www.meirieu.com/ECHANGES/robertfinl

ande.pdf [24/02/2016]


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25

Education Nationale. L'éducation nationale en

chiffres. Disponible sur :

http://www.education.gouv.fr/cid57111/l-

education-nationale-en-chiffres.html

[25/02/2016]

Education Nationale. Collège 2016 : tout savoir

sur la réforme. Disponible sur :

http://www.education.gouv.fr/pid32484/college-

2016-tout-savoir-sur-reforme.html [28/02/2016]

Le Monde. Réforme du collège : la bataille des

moyens est lancée. Disponible sur :

http://www.lemonde.fr/education/article/2016/02

/08/reforme-du-college-la-bataille-des-moyens-

est-lancee_4861437_1473685.html [29/02/2016]

"j'ai pas envie d'aller à l'école", par camille demasson

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