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www.lasynthese.net 3 00 F CF A N°097 du Mardi 17 au Lundi 30 Juillet 2018 DOSSIER / SANTÉ APRÈS LA FORMATION DU GOUVERNEMENT Gouali Dodo Basile (membre du Bureau politique) charge: AFFAIRE BRICE SIÉSSON MORT CHEZ MÉAMBLY Nouvelles révélations de la famille du défunt «Le Pdci n’est pas à vendre » «Le Rhdp est un échec» Les vraies causes du mal Plusieurs enfants pris au piège du cancer

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Page 1: Gouali Dodo Basile (membre du Bureau politique) charge ...lasynthese.net › wordpress › wp-content › uploads › 2018 › ... · communiqué et sanctionner tous ces frondeurs

www.lasynthese.net

300FCFAN°097du Mardi 17 au Lundi 30 Juillet 2018

DOSSIER / SANTÉ

APRÈS LA FORMATION DU GOUVERNEMENTGouali Dodo Basile (membredu Bureau politique) charge:

AFFAIRE BRICE SIÉSSONMORT CHEZ MÉAMBLY

Nouvellesrévélationsde la famille du défunt

«Le Pdcin’est pas à vendre»➢«Le Rhdp est un échec»

➢Les vraiescauses du mal

Plusieurs enfants prisau piège du cancer

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L’alliance desHouphouëtistesse fissure à l’ap-proche des pré-sidentielles de

2020. La formation du nouveaugouvernement a mis à nu les dif-férends entre Alassane Ouattara etson allié Bédié. En effet, dans uncommuniqué produit au lende-main du premier conseil des mi-nistres du gouvernement AmadouGon 2, le vieux parti, en colère,indique que le Sphinx de Daoukron’a ni été consulté encore moinsinformé du choix des ministresmembres du Pdci. Au palais pré-sidentiel, on indique que ce gou-vernement a été constitué avecl’onction du vice-président Daniel

Kablan Duncan, cadre du Pdci fa-vorable au parti unifié. Pour cer-tains analystes, Ouattara veut sepasser du leadership de Bédiépour rallier le maximum de cadresdu parti vert et blanc à son projetde parti unifié, en s’appuyant surle trio Duncan-Ahoussou-Adjoumani. «La majorité des mi-

nistres Pdci, reconduits dans lenouveau gouvernement, sont tousfavorables au parti unifié. Mieux,se sont des potentiels directeursde campagne du futur candidat duparti unifié en 2020. Les choix etles multiples postes distribués tra-hissent les ambitions du chef del’Etat, même si ce dernier affirme

qu’il est trop tôt de parler de sasuccession», soutient une sourceproche de Bédié. Pour le Pdci, lechef de l’Etat a déjà affiché sesambitions en affirmant lors duconseil des ministres du mercredi12 juillet 2018, que le nouveaugouvernement est composé de ca-dres du Rhdp favorable au partiunifié, alors qu’on sait que Bédién’a mandaté aucun ministre à l’ef-fet d’adhérer à un tel projet.Mieux, on estime à la maison duparti que le Rassemblement desrépublicains manœuvre à l’implo-sion du Pdci, surtout après l’or-ganisation de l’assembléegénérale constitutive du parti uni-fié auxquels ont pris part plusieurscadres du parti de Bédié. Pour DrBlé Késsé, enseignant de sciencespolitiques à l’Université PéléforoGon de Korhogo, Bédié sanction-

nera les cadres indisciplinés tôt outard. «Les cadres du Pdci nom-mées par le Chef de l’Etat, ont étédésavoués lors du bureau poli-tique du PDCI. L’implosion estdonc réelle. Mais avant de sanc-tionner ou de renier, il faut situerles faits. Le président Bédié ditqu’il n’a pas mandaté les minis-tres qui siègent au gouvernementd’Amadou Gon Coulibaly. Le pro-cessus de la rupture est donc en-clenché. Le bureau politiquepourrait revenir avec un autrecommuniqué et sanctionner tousces frondeurs. Mais pour l’heure,il s’agit de constater. Ce n’est pasde la peur, encore moins de lastratégie, mais la matérialisationd’une position tranchée», argu-mente l’universitaire.

DIVORCE CONSOMMÉ

A en croire des sources prochesdu dossier, des sanctions pour-raient tomber après la mise engarde de Bédié. «Le Pdci n’estpas concerné par l’Assemblée gé-nérale du parti unifié. Les mili-tants Pdci qui s’y rendront seseront eux-mêmes exclus duparti», a prévenu Bédié. Pour lepolitoloque Geoffroy-JulienKouao, le déroulement des faitsn’a rien d’une stratégie, mais plu-tôt d’une véritable implosion del’alliance d’hier. «Le divorce estdésormais consommé entre mes-sieurs Henri Konan Bédié et Alas-sane Ouattara. Pour 2020, il fauttotalement faire une croix sur leRHDP tel que rêvé par monsieurHenri Konan Bédié et monsieurAlassane Ouattara. Je ne pensepas que le parti unifié puisse voirle jour dans ses montures ini-tiales. Le fossé est grand, le gou-vernement est déjà formé à moinsque monsieur Ouattara décide defaire des ajustements en intégrantdes ministres favorables à la lignedirectrice du PDCI de monsieurBédié. Une partie du PDCI augouvernement, une autre qui dé-nonce, une implosion du vieuxparti est inévitable, elle est mêmedéjà là», réagi le politologue

2PRESIDENTIELLES 2020Comment Ouattara verrouille tout

http://www.lasynthese.net N°097 du Mardi 17 au Lundi 30 Juillet 20182

Par DIMITRY Chrysostome

Les élections présidentiellesde 2020 s’annoncent agitéesau regard des relations tu-multueuses qu’entretiennentles deux poids lourds du Ras-semblement des Houphouë-tistes, Alassane Ouattara etHenri Konan Bédié. Dans cebras de fer, le chef de l’Etat,selon plusieurs analystes,mène le jeu et pousse sespions pour la victoire d’uncandidat issu du parti unifiéen 2020. Une manœuvre quedénonce Bédié.

Les tensions entre le Pdci et le Rdr menacent la stabilité politique en Côte d’Ivoire. (Ph. DR)

P O L I T I Q U E

Par DIMITRY Chrysostome

La Tasse

La montagne a accouché d’une maigre souris. Le nouveaugouvernement, à la saveur d’un plat réchauffé, soulèvedes interrogations. Nombre pléthorique avec des dou-

blures mal ficelées. On juge même le commando en surnombrede Gon Coulibaly, d’équipe de campagne pour 2020. Avec desministres Pdci pro-parti unifié, Ouattara a trouvé visiblementses potentiels directeurs de campagne pour 2020. Puisse quetous sont prêts à subir la fureur de Bédié, à condition de jouirdes grâces du patron du palais présidentiel

Rien que du réchauffé !

du Chef«Je demande à Ado de ne

pas rompre le dialogueavec Bédié», a déclaré

Guillaume Soro. Il a aussi tenu àfaire une mise au point sur les ru-meurs de son implication dans lestensions entre Henri Konan Bédié etAlassane Ouattara.«J’entends certaines personnes direque c’est Guillaume Soro qui mani-pule Bédié. Vraiment quand tu souf-fres, tu souffres (rires). Moi je vais

manipuler le président Bédié ?Quelqu’un qui est devenu ministre en1966 avant même ma naissance etc’est moi qui pourrais le manipuler

?», a-t-il précisé, avant de poursuivre: «Si je ne peux pas rapprocher dansma conviction du pardon et réconci-liation le Président Bédié et le Pré-sident Ouattara, ce n’est pas moi quivais les diviser».Pour le Président de l’Assemblée na-tionale, l’heure n’est plus aux que-relles, mais plutôt à la réconciliationet au pardon.«Ceux qui comptent sur moi pouraller combattre Bédié se trompentparce que je ne suis plus dans les pa-labres en Côte d’Ivoire et vice versa.J’ai muri car j’ai des cheveux blancssur la tête, la barbe commence àblanchir ; je suis devenu sage (…)Que cela soit clair, je ne suis plusdans palabre. Mon problème, c’est laréconciliation et le pardon. Pourl’histoire du RHDP, ma position estconnue ; je vous ramène à mon dis-cours du 3 avril 2018. Le parti unifiédoit se construire dans l’inclusion etpar le dialogue», a-t-il expliqué

CÔTE D’IVOIRE/TENSION PDCI-RDRGuillaume Soro: «Je demande à Ado de ne pas rompre le dialogue avec Bédié»Le Président de l’Assemblée na-tionale Guillaume Soro aconseillé au Président AlassaneOuattara de ne pas rompre ledialogue avec son allié du PDCI,Henri Konan Bédié, lors d’unerencontre avec la diaspora ivoi-rienne au Canada, le vendredi13 juillet 2018.

Par MYNA

Le Président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro

(Ph. DR)

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N°097 du Mardi 17 au Lundi 30 Juillet 2018 http://www.lasynthese.net3

3 P O L I T I Q U E

En prélude au 20e anni-versaire du Statut deRome portant créationde la Cour pénale inter-nationale (CPI), qui se

tient le mardi 17 juillet 2018, Nou-houm Sangaré, représentant Côted'Ivoire de cette institution judicaireinternationale, était face à la presse,le jeudi 12 juillet 2018, à Abidjan. Aucours de son intervention, le cheflocal de la CPI a indiqué que cette ju-ridiction «demeure une réponse in-ternationale contre les atrocités dansle monde, mettant au centre de sapropension les victimes», avantd'ajouter : «La promotion du statut deRome vise à prévenir les crimesgraves.»Battant cependant en brèche toutesles critiques faisant état de ce que la«CPI est une Cour de justice mise enplace par les Occidentaux pour sou-mettre les leaders africains indo-ciles», M. Sangaré a soutenu que

cette Cour est très «crédible», etqu'elle n'est nullement dirigée contreles dirigeants africains au détrimentdes occidentaux. Nouhoum Sangaréa par ailleurs précisé que «la CPI aprononcé près de 9 condamnations et2 acquittements depuis sa création».Cette dernière précision du représen-tant de la CPI pourrait faire allusionau procès Gbagbo qui tend à s'éten-dre dans le temps. En effet, au termede la déposition des 82 témoins de laProcureure Fatou Bensouda, le jugeCuno Tarfusser a donné la possibilitéaux défenses de l'ex-président ivoi-rien Laurent Gbagbo et de son ancienmiistre de la Jeunesse, Charles Blé

Goudé, de plaider l'acquittement pourleurs clients. Initialement prévuepour le 10 septembre, cette audiencea été reportée au 1er octobre pro-chain. La CPI pourrait donc décider,au cours de cette audience, de pro-noncer, soit l'acquittement des deuxIvoiriens, soit la poursuite de leurprocès. Quoi qu'il en soit, NouhoumSangaré tend à préparer l'opinion àaccepter le verdict quel qu'il soit.Notons que la récente libération deJean-Pierre Bemba par la CPI a décu-plé les espoirs des pro-Gbagbo et decertains observateurs, quant à l'éven-tualité de la libération de LaurentGbagbo.

VERDICT DU PROCES DE GBAGBOUn haut fonctionnaire dela CPI prépare les esprits

Nouhoum Sangaré invite les Ivoiriens à accepter le verdict duprocès Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. (Ph. DR)

La CPI va se prononcer, le 1eroctobre prochain, sur une re-quête relative à l'acquittement deLaurent Gbagbo et Charles BléGoudé. Moins de trois moisavant cette importante audience,Nouhoum Sangaré, le chef de laCPI en Côte d'Ivoire, a fait unesortie qui en dit long sur la suitedu procès.

Par Chief DADI

Les élections régionalesdans le Gontougo s’an-noncent rudes pour leministre des Ressourcesanimales et halieu-

tiques, Kobenan Kouassi Adjoumani,candidat sortant. Une coalition de ca-dres de la région appartenant à diverspartis politiques, a mis en place uneplateforme appelée l’Union pour ledéveloppement du Gontougo (Udg)pour affronter le ministre Adjoumanilors des élections régionales pro-chaines. Elle a rencontré le présidentdu Front populaire ivoirien (Fpi),

Pascal Affi N’Guessan, ce mardi 10juillet, à la Riviera-M’Badon, dans lebut de lui présenter la plateforme etsolliciter l’adhésion des cadres deson parti, fils de la région, dont leVice-président du Fpi, N’Guettia YaoKouma, par ailleurs député de Gou-méré et Tabagne. «Nous sommesvenus voir le président Affi pour luidemander de mettre ses hommes, filsde la région, à la disposition de cetteplateforme pour qu’on aille ensem-ble pour les élections régionales pro-chaines», a fait savoir BabacauhKoffi Dongo, inspecteur du Pdci.Pour lui, les cadres doivent considé-rer que la région est une entité de dé-

veloppement et que ce développe-ment ne peut pas se faire en étant dis-persés. «Il faut que nous soyonsrassemblés pour aller au développe-ment, parce que, ce ne sont pas lescadres qui doivent être développés,mais ce sont les populations qu’ilfaut aider à se développer», a-t-il ex-pliqué.Vremen Serge Yvon, membre du bu-reau politique du Pdci, qui faisaitaussi partie de la délégation, aabondé dans le même sens que sonprédécesseur. «Nous sommes satis-faits de cette rencontre avec le prési-dent Affi. Il est clair que dansquelques mois, on aura les électionslocales. Au niveau de la région nousavons tous les partis, et aujourd’hui,on essaie d’avoir tout le monde au-tour de nous pour accompagner ceprojet qui, avant tout, a pour princi-pal objet de prendre la présidence duconseil régional du Gontougo etd’aider véritablement nos popula-tions», a-t-il indiqué.Les hôtes du président Affi ont es-timé que les échanges ont été convi-viaux et fraternels. Et qu’ils pensentque le FPI est décidé à les aider etqu’ils partiront ensemble aux élec-tions locales dans le Gontougo

ELECTIONS LOCALESAdjoumani menacé dans le Gontougo

Les cadres du Gontougou semobilisent pour évincer Kobe-nan Adjoumani du fauteuil deprésident du Conseil général.Des cadres du Parti démocra-tique de Côte d’Ivoire (Pdci) etdu Front populaire ivoirien (Fpi)tendance Affi, reunis au seind’une plate-forme politique, ma-nœuvrent pour la défaite du mi-nistre des Ressources animaleset halieutiques lors des pro-chaines élections locales.

Par Fulbert YAO

Alassane Ouattara, chef de l'État et président d'honneur du Ras-semblement des républicains (RDR) et Henri Konan Bédié, pré-sident du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) ont missous le boisseau la langue de bois. Pour ce qui est du Parti unifiéRHDP, les deux personnalités qui ne sont pas sur la même lon-gueur d'onde ont décidé de prendre le parti de leurs camps res-pectifs. Alors que le numéro 1 Ivoirien milite pour la formationdu RHDP unifié, avant la présidentielle 2020, le Sphinx deDaoukro croit en la mise en œuvre de cette formation politiqueaprès cette élection qui devra consacrer un cadre du PDCI.Comme on le voit, les deux leaders des partis qui se réclamentdes idéaux et de la philosophie de Félix Houphouët-Boigny ontfait le choix de se déterminer. Il n'est plus question, ainsi quel'a dit un politologue proche de la maison du parti à Cocody, delouvoyer et de mettre les militants dans le doute. Une telle po-sition découle, selon plusieurs analystes, de la formation du der-nier gouvernement dont Gon Coulibaly est le premier ministre.Singulièrement, cela émane de la façon dont les personnalitésqui siègent dans cette équipe gouvernementale ont été cooptées.Pour ce qui est des cadres du PDCI nommés ministres dans leGouvernement Gon 3, il a été dit que le président Bédié n'a niété informé ni consulté de ce qui devait se faire. La tâche ayantété dévolu à Kablan Duncan, vice-président du PDCI et vice-président de la Côte d'Ivoire, conformément à la constitutionréformée en 2016. Au RHDP, désormais, le crise s'est muée enun conflit ouvert. Sans doute devrait-on dire qu'entre le RDR,parti présidentiel, et le PDCI, le Rubicon a été franchi. Les alliésd'hier, c'est peu de le dire, ont des visions diamétralement op-posées. Alors que le RDR peut encore compter sur des partissatellitaires qui n'existent que grâce au RHDP, le PDCI est àl'heure d'une nouvelle stratégie qui n'exclut pas des alliancesavec des partis qui ne partagent pas son idéologie politique.Pour la formation politique que dirige Bédié, il n'est plus ques-tion de marcher encagoulé. De plus en plus, les cadres du partiseptuagénaire font des sorties pour brocarder le rassemblementdes Houphouétistes, et plus, ils ne s'empêchent de faire savoirà l'opinion publique nationale et internationale qu'il faut,conformément à l'appel de Daoukro, à la tête de la Côte d'Ivoire,en 2020, un cadre, militant actif. De toutes les déclarations quiémanent des barons du PDCI, depuis la publication des mem-bres du Gouvernement Gon 3, il ressort que le parti fondé parFélix Houphouët-Bogny a décidé d'aller à la conquête du pou-voir par ses propres moyens. S'il devrait nouer des alliances, ilest clair qu'il se garderait de regarder du côté des libéraux quilui ont montré qu'ils étaient capables de faire en sorte de mettreà plat tous les deals qui leur ont permis de faire deux mandatsà la tête de la Côte d'Ivoire. En 2010, face à Laurent Gbagbo,la coalition du RHDP avait bien fonctionné. Elle est venue àbout du président sortant à la suite d'une crise post-électoraledont on connaît les conséquences. En 2015, suite à l'appel deDaoukro, les houphétistes ont fédéré leurs efforts pour offrir unsecond mandat à Alassane Ouattara. C'est dire que depuis unedécennie, cette coalition de partis politiques fonctionne bien eta remporté des lauriers sur les plans local et national. Mais unsegment sur lequel cette coalition a été mise en place méritéd'être interrogé. En effet, depuis la création de ce regroupementpolitique, ses pontes n'ont de cesse de faire savoir qu'il est legage de stabilité politico-social et de paix. En somme, la Côted'Ivoire ne sera en quiétude que si le Rassemblement des hou-phouétistes pour la démocratie et la paix est à la barre. Seule-ment voilà, à l'heure actuelle, au lieu de procurer aux Ivoiriensuniquement la paix, le RHDP est en train de faire le lit d’un af-frontement politique qui fait craindre plus d’un, à l’approchede la présidentielle de 2020. «In fine, ce regroupement politiqueest une grosse arnaque. Vendre des illusions aux Ivoiriens alorsqu'on est conscient qu'on n'a pas bâti sur du roc, s'apparente àdu broutage politique, du nom donné aux cybercriminels quiont pignon sur rue en Côte d'Ivoire», estime un observateuraverti

Par Charles Lambert TRA-BI

EPar Charles Lambert TRA-BIditorial

Le conflit ouvert Bédié-Ouattara

Les cadres du Gontougo semobilisent pour évincer le

ministre Adjoumani duConseil régional. (Ph. DR)

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http://www.lasynthese.net N°097 du Mardi 17 au Lundi 30 Juillet 20184

P O L I T I Q U E

Le PDCI-RDA a dit ouverte-ment non au projet du partiunifié, lors de son bureau poli-tique. Quel commentaire faites-vous ?

Gouali Dodo Basile : C’est une dé-cision qui est claire. C’est le bureaupolitique qui a décidé, sous l’inspira-tion du président Henri Konan Bédié.Le bureau politique a décidé de réexa-miner les textes du parti unifié après2020. C’est une décision souverainequi a été prise par les membres du bu-reau politique. Et je pense que les unset les autres devraient s’en tenir àcela. Ce qui préoccupe aujourd’hui lePdci-Rda, c’est la paix en Côted’Ivoire. Ce qui préoccupe le Pdci-Rda, c’est la réconciliation nationaleentre les Ivoiriens. C’est de faire ensorte que les Ivoiriens se retrouvent.Nous voulons que ceux qui sont enexil reviennent. Que ceux qui sont enprison, sortent de là. Que ceux sur quipèse l’épée de Damoclès de la Courpénale internationale soient libres.

Alors pensez-vous que le RHDPa failli à cette mission ?

G.D.B.: En ce qui concerne la récon-ciliation en Côte d’Ivoire, c’est telle-ment clair, le Rhdp a totalementéchoué. Parce qu’aujourd’hui, ce quidevrait préoccuper les Ivoiriens, c’estle retour des milliers de nos frèreshors du pays. On ne peut pas se ré-jouir de cela. Quand on est vainqueurqu’on a pris le pouvoir, on doit toutfaire pour se rapprocher de ceux quisont vaincus. Mais nous constatonsaujourd’hui, après sept ans, qu’il y acertains de nos compatriotes quicontinuent de mourir à l’étranger. Il ya d’autres en prison. Entre outre, il ya certains qui sont pourchassés par lajustice. Récemment, lors d’une mani-festation à Korhogo, un jeune a perdula vie. Au-delà de nos esprits parti-sans, on devrait mettre en avant laCôte d’Ivoire unie.

Mais pourquoi vous dénoncezces agissement maintenant ?

G.D.B.: C’est parce qu’il est temps

d’en parler. Je ne suis pas le présidentde la République de Côte d’Ivoire. Jesuis quelqu’un qui a contribué à ins-taller le chef de l’Etat. Mais il a la res-ponsabilité d’instaurer la paix en Côted’Ivoire. J’en parle parce que je merends compte que rien ne change.Alors je prends mes responsabilitéspour en parler. Il faudrait qu’il y aitun nouvel ordre politique pour ré-orienter la Côte d’Ivoire.

Vous pensez qu’il y a d’autrespriorités que le parti unifié ?

G.D.B.: parti unifié n’est pas unepriorité. Je ne comprends pas pour-quoi les gens se battent pour un partiunifié. Je pense qu’il y a d’autrespriorités que le parti unifié. Notam-ment, la réconciliation nationale.Peut-être que les uns et les autres ontd’autres agendas. Je suis partisand’une démocratie multicolore. LeRhdp peut continuer à être un grou-pement politique. La création du partiunifié se fera sans le Pdci-Rda quin’est pas un parti à vendre. Le Pdci-Rda n’est pas à dissoudre. Jamais çane se fera puisque le président HenriKonan Bédié a été clair. C’est lui quidonne les orientations. Et si les uns etautres ne veulent pas suivre sonorientation qu’ils aillent créer leurparti unifié. Nous avons d’autres prio-rités. Il faut rassembler les Ivoiriens.Les concours qu’on passe dans cepays, son très mal organisés. Tous lesIvoiriens ne se sentent pas impliquerdans le développement de la Côted’Ivoire. Il faut rassembler les Ivoi-riens. C’est ce qui est demandé au

pouvoir actuel. Le constat est clair, lesIvoiriens ont besoin d’être rassem-blés. Tant que cela n’est pas fait, onne peut pas gouverner calmement cepays.

Le Pdci réclame son tour à laprésidence de la république en2020. Y’ a-t-il eu un documentformellement signé qui le dit ?

G.D.B.: le président Bédié lançaitl’appel de Daoukro, il n’y a pas eu decontrat signé. Il s’est levé un matin etil a instruit tout le monde de voter leprésident Ouattara pour un deuxièmemandat. En 2010, il a tenu sa paroleau sein de l’alliance. Quand il lançaitl’appel de Daoukro, Bédié a démontrétoute sa dimension. Alors un hommede la trempe de Bédié peut prendreune décision sans accord ? Le secré-taire exécutif du Pdci a dit qu’il yavait une troisième personne au mo-ment de l’accord. Et cette personneest vivante. En 2020, ce sera le tourdu Pdci. Dire que rien n’a été promisà Bédié revient à affirmer que notreprésident dit des contre-vérités. Lesenfants du président Henri KonanBédié, n’apprécient pas cette manièrede faire. Pour nous, c’est une injurefaite à notre président. Et je ne sauraisl’accepter. Que ceux qui veulent fairele parti unifié aillent le faire. Le Pdcic’est une histoire, nous sommes atta-chés à ce parti comme les Sud-Afri-cains sont attachés à l’ANC deNelson Mandela. Ce sont des partisqui ne disparaissent pas aussi facile-ment.

Quel commentaire faites-vous àla création du mouvement poli-tique lancé par Adjoumani ?

G.D.B.: Le courant de mon frère Ad-joumani est un épiphénomène. Ilavait envie de dire quelque chosepour repartir au gouvernement. On aconnu ça ! Le Pdci-Rda a connu uncoup d’Etat en 1999. En 2000, nom-breux de nos cadres sont allés travail-ler avec le président Laurent Gbagbo.Mais le Pdci est resté le même.Jusqu’à présent, on n’a pas pu déman-teler le Pdci. Ce ne sont pas les petitscourants qui vont nous effrayer. Ausoir même de ce courant, certains par-tisans du parti unifié se sont désolida-risés.

Certains cadres du parti aupouvoir estiment que le partiunifié est gage de paix et de sta-bilité. Votre commentaire.

G.D.B.: Le parti unifié n’est nulle-ment gage de paix. C’est la réconci-liation qui est gage de paix en Côted’Ivoire. Je l’ai toujours dit partout.Le parti unifié ne peut pas être gagede paix. C’est le Rhdp qui se trans-forme en parti unifié. Si le Rhdp n’apas pu réconcilier les Ivoiriens, cen’est pas le Rhdp qui devient le partiunifié qui sera gage de paix. Ce n’estpas possible. On peut avoir diffé-rentes formes de partis politiques etse retrouver. Moi je préfère les al-liances stratégiques d’ordre formel.Chacun peut être là où il est. Mais onpeut créer des alliances stratégiques.

Donc une alliance Pdci-Fpi estpossible ?

G.D.B.: Oui c’est possible ! Il n’y apas d’alliance contre nature. Au-jourd’hui, quand on dénoue certainesalliances, il faut en nouer d’autres.C’est comme ça que la vie politiquemarche.

La Commission électorale indé-pendante (Cei) est beaucoupcritiquée ces derniers temps,que dites-vous ?

G.D.B.: Le président de la CEI doitpartir. Je le clame tout haut. C’est unhonneur pour lui de parti volontaire-ment. Il ne peut pas avoir été impliquédans la crise de 2000 à 2010 et fairecomme si de rien n’était. Ce n’est pasintéressant. Si le président Ouattarane lui dit pas de partir, lui-même de-vrait donner sa démission.

Vous vous proposez candidatdu Pdci en 2020. Commentl’annonce a été accueillie ausein du parti ?

G.D.B.: Je suis rentré dans la logiquede ce qui a été dit par le présidentHenri Konan Bédié. Il a demandé defaire la promotion d’un militant actifdu Pdci pour les élections de 2020. Jesuis un militant très actif. Je ne suis

pas un militant saisonnier. Je ne suispas venu au Pdci pour profiter del’électorat du moment. Je suis au Pdcidepuis ma naissance. Cela a été bienaccueilli.

Et si le président Bédié arrivaità proposer une autre personneque vous ?

G.D.B.: Je m’alignerai. Je vous ai ditque le président Bédié est mon père.Au Pdci, on a la culture du respect.Quel que soit ce qui peut arriver, ilfaut respecter ce que le père a dit. Sion m’appelle pour me dire de me cal-mer, j’obéirai. C’est tellement simple.J’essaie de faire prévaloir mes idées.Je connais le président Bédié, il saitque je suis dans le vrai. En 2012, il ademandé la promotion d’un militantactif. Personne ne s’est désigné. Parceque tout le monde veut que Bédié leprenne par la main pour dire tu escandidat. Pour l’instant, je suis can-didat à la candidature. Je ne suis pasle candidat officiel du Pdci-Rda. J’aimanifesté mon désir d’être candidat.C’est au cours d’une conventionqu’on verra ce qui sera dit. Il fautqu’il ait la réconciliation véritable enCôte d’Ivoire. C’est l’ambition duPdci.

Mais qu’est-ce qu’il faut vérita-blement pour que les Ivoiriensse réconcilient ?

G.D.B.: C’est tellement simple. Notrepays a connu des difficultés depuis2002. Mais au-delà cela a commencédepuis le coup d’Etat militaire de1999. L’on peut même évoquer leboycott actif. Notre pays a connubeaucoup de soubresauts et les gensen ont gros sur le cœur. Le pire c’estla crise post-électorale. Pour la pre-mière fois, de nombreux Ivoirienssont en exil. Pour la première fois, unprésident de la République ivoirienest en prison à La Haye. Or il a despartisans. Estimés pour certains à prèsde 32% et pour d’autres à 42% del’électorat à partir du deuxième tourdes élections de 2010. Donc il ne fautpas ignorer tout cela. En plus, la ges-tion du pays crée des frustrations. Auregard de tout cela, le feu couve. Simon parti me met à la tête du pays, lapremière des choses c’est de réconci-lier les Ivoiriens. Nous voulons re-dresser l’histoire. Il faut amnistiertout le monde. Pour se réconcilier, ilfaut éviter la vengeance.

Laurent Ggagbo et Charles BléGoudé se trouvent à la CPI.Qu’allez-vous faire pour eux sivous êtes au pouvoir ?

G.D.B.: Il faut les faire venir. Commec’est un président qui les a envoyésdevant cette juridiction, si je suis leprochain président, je les ferai veniren Côte d’Ivoire.

Il y a-t-il un regret avec le partiau pouvoir ?

G.D.B.: Oui il y a un regret. Parceque ceux à quoi on s’attendait ce n’estpas ce qui se passe. Moi Gouali Dodo,je ne veux pas être complice de ce quise passe actuellement. Les gens sonten prison, d’autres meurent en exil. Etcela ne les émeut pas. Il faut arriver àpardonner pour que les enfants dupays s’unissent à jamais. Je regrettecette alliance. Je demande aux Ivoi-riens de rester sereins. Qu’ils se pré-parent à voter pour le changement en2020

INTERVIEW / APRÈS LA FORMATION DU GOUVERNEMENTGouali Dodo Basile (Cadre du Pdci Rda et membre du Bureau politique) charge:«Notre parti n’est pas à vendre»•Le Rhdp est un échec •Le président de la CEI doit partir•La gestion du pays crée des frustrations

Gouali Dodo, cadre actif du Pdci, propose sa candidature à laprésidentielle en 2020 (Ph. DR)

Les tensions engendrées parla mise en place du parti uni-fié font couler beaucoupd’encre et de salive. Danscette interview accordée à LaSYNTHSESE, L’honorableGouali Dodo Basile, déléguédépartemental de Vavoua etmembre du bureau politiquedu Parti démocratique deCôte d’Ivoire (Pdci) dit sesvérités.

Interview réalisée par Parfait ZIO

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L’Ong Children En-vironment Founda-tion a déploré, parla voix de sa prési-dente, Florence

Davies, le drame survenu lors desfortes pluies et qui a occasionné unevingtaine de morts à Abidjan et àl’intérieur du pays, dans la nuit du 18au 19 juin 2018.«L’Ong Children Environment Foun-dation est indignée par les dégâtscausés par les inondations que nous

avons vues il y a quelques jours», aindiqué sa première responsable,Florence Davies, dans une déclara-tion. Pour elle, l’Ivoirien a tout misen œuvre pour que cette situation ar-rive. «Tous les regards qui sont surle long des routes ivoiriennes et par-ticulièrement ceux d’Abidjan ainsique les caniveaux sont bouchés pardu sable et des déchets. C’est ce quiest à l’origine des inondations.Puisque l’eau n’a nulle part où aller,elle se déverse dans nos maisons», a-t-elle déclaré, pointant du doigt lescommerçants de sable qui ne pren-nent, selon elle, aucune précaution

pour assurer le transport de cettemarchandise. «C’est vrai qu’il y a lesconstructions anarchiques mais leplus gros problème, c’est le sable quia bouché les caniveaux», soutientMme Davies qui dit ne pas compren-dre pourquoi, malgré les inondationsqu’il y a eues, les autorités compé-tentes laissent circuler les vendeursde sable ‘’comme si de rien n’était’’,et ce, malgré une décision du gouver-neur du District autonome d’Abid-jan, Beugré Mambé. La présidentede ‘’Children Environment Founda-tion’’ pense plutôt que les autoritésne devraient pas se contenter seule-

ment de détruire les constructionsanarchiques. «Je suis encore malheu-reuse parce qu’après cette inonda-tion meurtrière, on continue delaisser circuler les vendeurs de sablecomme si de rien n’était et on prendd’autres décisions qui n’ont rien àvoir avec la réalité. C’est vrai ondoit casser mais en même tempsqu’on casse les maisons des pauvres,qu’est-ce qu’on fait de celui qui adonné l’autorisation de construire?Est-ce que vous avez analysé au plusprofond d’où viennent les réels pro-blèmes? La première cause c’est lesable, la 2ème cause ce sont les sa-

chets qui ont remplis les caniveaux.On prend les décisions on ne les ap-plique pas. J’ai mal pour toutes cespersonnes qui sont mortes pour rien,on aurait pu éviter cela», a-t-elleajouté. Elle a, par ailleurs, lancé unappel à toutes les populations à selever pour militer en faveur des me-sures prises par le gouvernementpour leur bien-être. Selon elle, il fautque des décisions radicales soientprises par rapport au sable qui se dé-verse sur les routes et à la vente dessachets plastiques

N°097 du Mardi 17 au Lundi 30 Juillet 2018 http://www.lasynthese.net5

5 N A T I O N

INONDATIONS A ABIDJANUne Ong pointe du doigt les vendeurs de sable

Par Marina N.

Plusieurs voix se sont éle-vées ces derniers jourspour dénoncer cet état defait. Le Pasteur MohamedSanogo, de l’Eglise évan-

gélique Vases d’honneur, en fait par-tie. Le mardi 10 juillet 2018, dans lecadre de son émission ‘’MohamedSanogo live’’, diffusée en direct surles réseaux sociaux, il a lancé unappel aux autorités ivoiriennes. «Sou-vent en observant les choses ici enCôte d’Ivoire, il y a des gens qui sontbénis mais à côté de cela, il y a de lasouffrance, il y a aussi des gens quisouffrent. C’est l’occasion pour moid’encourager les pouvoirs publics,les autorités à manifester davantagele cœur de compassion vis-à-vis despersonnes même quand il doit être in-dispensable de casser ou obligatoiremême de casser une maison, queDieu vous accorde la compassion dupauvre. Il faut manifester cette com-passion. La vie est dure pour beau-coup de gens, la vie est difficile pourbeaucoup de gens. C’est une souf-france chronique, les gens se battent,les gens ne peuvent pas mettre leursenfants à l’école, les gens ont des dif-ficultés. Et venir comme ça du jour

au lendemain casser, même si vousallez passer après dans les journaux,à la télévision pour dire : ‘’On les aprévenus’’. Pensez à la souffrance»,a exhorté le Pasteur Mohamed Sa-nogo. Il explique aussi que les genssont souvent aigris de voir leurs biensdétruits du jour au lendemain. Il sug-gère, par conséquent, que les autori-tés fassent un tapage médiatique pourpermettent aux populations vivantdans les zones à risque de réellementcomprendre le réel danger qu’il y aêtre dans de tels endroits. «Je voussuggère, pour ce qui concerne laCôte d’Ivoire, s’il y a des zones àrisque pendant la saison des pluies,de faire des annonces par exemple àla télévision pour informer que telleou telle zone du pays est à risque.Faites passez le message à la télévi-sion, à la radio (…) dire aux gens queleur zone est à risque, que s’il pleutleur zone sera balayée donc qu’ilsprennent des mesures pendant les va-cances, avant la saison des pluies.Dire aux gens que dans telles pé-riodes, nous allons être obligés devous mettre-là, ceux qui n’ont pas putrouver un site où rester pendant cetemps-là, comme ça coïncide avec les

vacances scolaires, on a réquisi-tionné deux ou trois écoles où on vavous mettre là-bas le temps de pou-voir vous recaser. On va assainirl’endroit», a-t-il proposé.En outre, le serviteur de Dieu appelleaussi les pouvoirs publics à vraimentmanifester l’amour et la compassionface aux difficultés des populationspuisque selon lui la pauvreté dans la-quelle vivent des personnes n’est pasun choix de vie. «Je sais que ce n’estpas toujours facile de pouvoir reca-ser les gens dans les habitats maisc’est ce que j’appelle de la compas-sion. J’exhorte donc les pouvoirs, jevous exhorte à cause de Dieu, àcause du Seigneur, à cause des gens,ce sont vos frères, ce sont vos pa-rents, ce sont des personnes, ce sontdes vies.

CHERTÉ DE LA VIE

On ne fait pas exprès d’être pauvres.Ce n’est pas un choix de vie la pau-vreté. Quelqu’un ne se lève pas unmatin pour dire que moi je veux êtremisérable. Les gens ne font pas ex-près d’habiter dans des zones diffi-ciles. Et quand ils sont là-bas, c’est

le peu que leurs moyens peuvent leurdonner. Vous savez que la vie devientde plus en plus chère. Comme la viedevient chère, c’est difficile pour lesgens de se nourrir. On ne peut pasêtre assis-là comme ça un matin etvous cassez parce que c’est un quar-tier précaire. Bon il y a différentesraisons. On peut avoir raison. Si onva regarder les textes certainementque vous êtes dans le droit de le fairepour la protection de la population,pour différentes raisons, peu importeles raisons. Mais on est dans un payspauvre et les gens souffrent, la vie estdifficile. Je vous en supplie par lescompassions de Dieu, ne soyez pasindifférents, ne faites pas comme sirien ne se passe autour de vous», a-t-il indiqué. «Avant de casser un quar-tier, prenez de meilleures mesures quevous le faites maintenant, une meil-leure communication, que toute laCôte d’Ivoire sache que la personnea été prévenue depuis six mois, de-puis un an que la zone est à risquepour différentes raisons», a-t-ilajouté. Invitant les autorités à écouterles messages donnés par les hommesde Dieu, le pasteur Sanogo soutientque la méchanceté n’est jamais sansconséquence. «La méchanceté, cesactes-là, quand le pauvre pleure çaentraine des problèmes, ça entrainedes difficultés et un matin vous allezmoissonner quelque chose et vousn’allez pas comprendre d’où ça vient.Et quand la chose va venir, souvenez-vous de ce que je vous ai dit ce n’estpas la première fois que j’en parle. Jevous ai dit, écoutez quand un hommede Dieu vous parle, écoutez leshommes de Dieu. On est en train devous dire des choses de la part deDieu, faites attention. Jésus a ditqu’il y aura toujours les pauvres aumilieu de vous et Jésus a dit aller direà Jean-Baptiste le royaume des cieuxest prêché, les aveugles voient, lesmalades sont guéris et l’évangile estannoncé aux pauvres», a expliqué lefondateur de l’Eglise Vases d’hon-neur. Et d’ajouter : «Jésus a dit:‘’l’Esprit du Seigneur est sur moi, ilm’a oint pour annoncer une bonnenouvelle aux pauvres’’ donc Dieu aun cœur particulier pour la pauvreté.Dieu n’a pas créé la pauvreté, la ma-lédiction est une conséquence desmalédictions qui frappent la terre

donc sur la terre il y a des hommes,ce n’est pas parce que vous êtes plusintelligents que d’autres, à qui cer-taines faveurs sont accordées. Vousallez avoir l’abondance, l’intelli-gence et le pouvoir mais cette pos-ture-là est une responsabilité pourlaquelle vous allez rendre compteaussi». Pour le pasteur, le pouvoirvient de Dieu et les autorités ne doi-vent pas perdre cela de vue. «Pilate adit à Jésus ne sais-tu pas que j’aidroit de vie et de mort sur toi ? Jésuslui a répondu tu n’aurais sur moiaucun pouvoir si cela ne t’a étédonné par mon père qui est dans lescieux. Donc tout pouvoir que vousavez est venu parce que Dieu a per-mis. Vous pouvez croire que ce sontdes puissances étrangères, c’est votreargent, c’est votre soutien mais c’estDieu qui l’a permis. Aucun pouvoirne contrôle votre souffle de vie, c’estDieu qui le contrôle», a-t-il prévenu.Il a invité également les populationsau calme tout en les appelant à seconfier à Dieu. «Gardez votre cœurde l’aigreur, gardez votre cœur de lacolère. L’amertume est une pou-drière, est une bombe dont Satan vase servir pour amener la destruction.J’exhorte la population à se confierau Seigneur, ne soyez pas aigris, pasamers parce que ce qui est en trainde se produire en ce moment est unplan satanique», a-t-il encouragé,non sans prendre l’exemple de Haïtioù l’augmentation du prix du carbu-rant a entrainé récemment la colèredes populations qui sont descendus.Mohamed Sanogo a, par la même oc-casion, dévoilé un plan sombre del’ennemi contre la Nation ivoirienne.«En rendant insensibles les pouvoirsen place et en aigrissant la popula-tion, Satan est en train de prévoir leschoses que nous dénonçons, leschoses que nous prophétisons, unchaos dans le pays. Satan est en trainde planifier une destruction ici enCôte d’Ivoire. Quelque chose de trèsmauvais est sur le point de se passeret les germes sont en train d’êtreposés», a révélé l’homme de Dieu. Al’en croire, ce qu’il faut pour évitercette situation, c’est l’amour et lacompassion. «Manifestez l’amour, dela compassion pour désamorcer leplan que Satan est en train de mettreen place», a-t-il insisté

COTE D’IVOIRE / DEGUERPISSEMENTLe Pasteur Mohamed Sanogo interpelle les autorités

Le Pasteur Mohamed Sanogo appelle les autorités à manifestél’amour (Ph. DR)

Ces derniers mois à Abidjan,des constructions dites anar-chiques ont été détruites, despopulations ont été déguer-pies de leurs lieux d’habita-tion. L’on se souvient desdéguerpis de Cocody-Dangaqui disent n’avoir pas encoreété recasés. Il y a aussi ceuxde la rue ministre de la Ri-viera Palmeraie (communede Cocody) et d’autres sitessinistrés par les fortes pluiesdes 18 et 19 juin 2018, ayantfait une vingtaine de morts,qui ont été logés dans desécoles. Des populations dé-guerpies de leurs maisons àPort-Bouët quartier Abattoir,récemment, ont élu domicilesdans le cimetière de laditecommune.

Par NOMA MIZ

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“Tonton je suisfatigué, aidemoi à gué-rir’’, noussupplie le

petit marc. Le môme et bien d’au-tres enfants pris en otage par le can-cer semblent sans espoir. Assis sousun arbre pour profiter de l’ombre,l’amertume se lit pratiquement surtous les visages. C’est aux environsde 10h que notre équipe de repor-tage foule les pieds du centre hospi-talier universitaire de Treichville.Cap est mis sur la pédiatrie précisé-ment au service oncologie où sonttraités les enfants atteints de cancer.Dame Doué Aimée, assise près desa fille atteinte d’un cancer desyeux, ne cesse de fondre en larmes.La mère se dit impuissante de voirson enfant souffrir de la sorte. «Mafille a 3 ans et depuis plusieursmois, nous sommes ici. Il n’y a pasde solution. Nous n’avons plus unrond pour faire face aux ordon-nances. Je suis perdue. Je ne saismême plus quoi faire. Nous avonsquitté Bangolo avec Melissa pourses soins. Tout le monde m’a aban-donnée. Lorsque les gens ont com-pris que Melissa souffre de cancer,ils ont cessé les aides. Certains di-sent que l’enfant ne pourra plusguérir. Je suis livrée à moi-même.Pardonnez, faites quelque chosepour moi», insiste-t-elle en pleurs.Nous prenons le soin de passer dansplusieurs chambres. Les enfantsfrappés de toutes sortes de cancerssont allongés désespérément sur deslits. Les parents ont pris d’assaut lecouloir qui mène à la salle de soins.Dans les chambres, un médecin vi-site à tour de rôle les enfants. Lesconditions de soins sont difficilespour les enfants malades et les pa-rents assis aux côtés de leursmômes. A voir ces enfants dans cesconditions, une question taraude lesesprits. Pourquoi ces enfants ?Comment ont-ils contracté cettemaladie ? Aucune mère d’enfantmalade ne peut trouver réponse ànos préoccupations. Cependant, la

mère du petit Kouakou KouaméMarc Yohann, trouve assez de cou-rage pour partager l’expérience dudébut de maladie de son fils. «Monfils a 6 ans. Dans les débuts, cen’était pas facile. Le mal de Marc acommencé par un mal de ventre. Etchaque fois, il me disait qu’il avaitmal au ventre. Nous pensons aussique c’était un petit palu. Quand onsoignait à notre manière le mal pas-sait. Dans le mois de décembre2017, il a fait une fièvre de trois se-maines. J’ai fait tout ce que je pou-vais pour venir en aide à monenfant. Afin qu’il retrouve la guéri-son. Lorsque je me suis rendue iciau Chu de Treichville, les médecinsont déclaré que mon fils souffre dela bilharziose. Pendant ce temps, leventre de mon enfant était gonflé.Après cette analyse des médecins,nous avons commencé à faire letraitement de la bilharziose. Mais leventre ne diminuait pas. C’est suiteà des chimiothérapies que le ventrede l’enfant est descendu. Jusqu’àprésent, nous continuons le traite-ment», a confié Adonys Estelle. Lamère du petit Marc a beaucoupsouffert lorsque les médecins ontdéclaré son fils atteint du cancer.«Quand j’ai appris que mon enfantétait atteint du cancer, vu mon jeuneâge, cela m’a beaucoup affectée.Parce que, lorsque mon enfant avaitson ventre ballonné, certains disait

que c’était le fait de la sorcellerie.J’étais seule. Chaque jour, je memets à pleurer à chaudes larmes.Les médecins m’ont dit que mon filssouffre d’une tumeur de butrick.Tout le monde m’a abandonnéequand ils ont appris que mon enfanta le cancer. Par la grâce de Dieu,des personnes de bonne volonté ontvolé au secours de l’enfant pour ap-porter aide et soutien à leur ma-nière. J’ai foi que mon petit Marcsera un jour libéré de ce mal per-nicieux», soutient-elle. La jeunemère Adonys Estelle espère ardem-ment voir son seul fils guérir ducancer. «Lorsque nous sommes ar-rivés ici, nous avons entendu des té-moignages des parents qui ont vuleurs enfants guérir du cancer,après un long traitement. Les gensm’ont signifié qu’il faut suivre deprès tout le traitement», affirme-t-elle.

PROBLÈME D’ARGENT…

Si de nombreux enfants sont pris au

piège du cancer au Chu de Treich-ville, c’est par faute de moyens fi-nanciers. Les parents des enfantsmalades sont essoufflés financière-ment. «La Chimio qu’on nous de-mande est excessivement cher.Chaque jour, il faut acheter un mé-dicament qui peut coûter 6500francs cfa l’unité. Et on nous de-mande au moins douze tubes. Pourfaire face à ce traitement, il faudraavoir au moins plus de 500.000francs cfa. Quand on regarde cela,en tant parents d’enfants malades,nous ne pouvons que verser leslarmes. Certains sont là il y a qua-tre ans. Faute de moyens, des pa-rents impuissants n’attendentqu’une main providentielle. Nousn’avons pas de prise en charge pouralléger nos dépenses en pharmacie.Cette maladie demande beaucoupde patience et d’argent. Nousavons besoin d’aide», a-t-elle lancé.Adonys Estelle, mère du petit Marc,ajoute par ailleurs que son fils a ar-rêté les cours pour cause de mala-die. De l’autre côté, le petit Marcapparemment bien portant, s’amuseet taquine les grandes personnes

pour essayer de reprendre le goût dela vie. Le petit Kouakou KouaméMarc Yohann s'exprime à notre mi-crophone. «Tonton, je veux que vousaidiez maman à me guérir. Je veuxaller à l’école», insiste-t-il, l’air sé-rieux. Le petit Marc semble très in-telligent. Il lui suffirait de se défairede ce tueur silencieux et la voie del’école s’ouvrirait à nouveau à lui.Certains parents ne voient surtoutpas le salut de leurs enfants en laChimiothérapie. Pour eux, la chi-mio provoque d’autres troublesdans l’organisme de l’enfant. «Nousavons remarqué que depuis quel’enfant suit la chimio, il ne mangeplus normalement. Lors d’un traite-ment, l’enfant peut se retrouveravec plus de vingt ou trente sérums.Souvent l’enfant ne supporte pas. Etles médicaments ne sont pas à por-tés de main pour les classesmoyennes», affirme dame DouéAimée. Le petit Takouré Sadje estassis sous un arbre, la tête baissée.Son père nous regarde et déclare lavoie tremblante: «Le cancer a rendumon fils aveugle». Selon lui, son en-fant et lui ont fait le tour de plu-sieurs centres de santé cherchant lacause de la maladie. «Avant d’arri-ver ici au Chu de Treichville, nousavons fait les hôpitaux de Sassan-dra, San Pédro et Soubré. Tout dés-espéré, on me conduit un jour auChu de Treichville me disant quec’est le seul lieu où je pouvais soi-gner mon fils. J’y arrive, après ana-lyse, mon fils a le cancer des yeux.On ne pouvait plus rien faire pourlui, il est devenu aveugle. Il a perdul’usage de la vue». Le père de Sadjereste toujours au Chu pour poursui-vre le traitement de son fils. Cepen-dant, le côut du traitement ne lelaisse pas indifférent. «Noussommes fatigués. J’ai beaucoup dé-pensé et je continue. Les médica-ments sont très couteux. Nousdemandons de l’aide», plaide-t-il

6CHU DE TREICHVILLEPlusieurs enfants pris au piège du cancer

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G R A N D A N G L E

Par Parfait ZIO

Ces enfants atteints de cancer ont besoin d’aide pour sortir des griffes de la mort au Chu deTreichville (Ph. DR)

SUITE PAGE 7

Le cancer tue la relèvede demain

Ils sont nombreux les enfants qui meurent à cause d’un cancer oud’une tumeur chaque jour. Dans les couloirs du Chu de Treichville,jonchent des mômes en quête de guérison. Les parents sont dans ledésespoir total. Et certains enfants n’attendent que la mort faute demoyens véritables. Trois à quatre ans sans amélioration de l’état desanté, plusieurs parents sombrent dans le désespoir. Le rêve de cesnombreux enfants de devenir des leaders de demain s’évapore de jouren jour sur le lit d’hôpital. Car, très souvent, le cancer arrive à avoirraison d’eux. Si rien n’est fait pour apporter une aide consistante à cesenfants malades, la génération des futures grandes personnalités dis-paraitra. Les décideurs, les hommes politiques, les organisations de lasociété civile, les professionnels de la santé doivent conjuguer leursefforts pour faire obstacle au cancer de l’enfant.

P.Z

Le cancer est une maladie carac-térisée par la prolifération incon-trôlée de cellules, liée à unéchappement aux mécanismes derégulation qui assure le dévelop-pement harmonieux de notre or-ganisme. En se multipliant defaçon anarchique, les cellules can-céreuses donnent naissance à destumeurs de plus en plus grossesqui se développent en envahissantpuis détruisant les zones qui en-tourent les organes. Les cellulescancéreuses peuvent égalementessaimer à distance d'un organepour former une nouvelle tumeur,ou circuler sous forme libre. Endétruisant son environnement, lecancer peut devenir un réel dan-ger pour la survie de l'être vivant.C'est une cellule qui devient tota-lement indisciplinée, suite à uneagression ou un dommage et liéeà une modification de la structure

d’un gêne ; c’est ce qu’on appelleune « mutation ». Parfois, l'agres-sion est violente et courte. Le plussouvent elle est de faible intensité,mais s'étend sur une longue pé-riode. Cette altération intime de lacellule constitue la base même detous les cancers. La cellule n'ar-rête plus de se multiplier, et resteen vie dans un organe où habituel-lement les cellules meurent et serenouvellent rapidement. Cetteprolifération va aboutir à la for-mation de la tumeur, qui, en se dé-veloppant arrive à détruire lescellules normales avoisinantes.Une cellule cancéreuse se multi-plie beaucoup. Elle commence àformer un regroupement de cel-lules. Ces cellules ne ressemblentplus beaucoup aux autres cellulesvoisines : leur noyau est plus gros,traduisant leur intense activité,parfois leur taille est également

plus grande, voire énorme. Lespremiers regroupements de cel-lules sont généralement sans dan-ger, restent "sous contrôle" (ne sedéveloppent pas). Ils sont parfoismême détruits par le système im-munitaire. Il faut un regroupe-ment d'environ 100.000 cellulespour que l'on commence à parlerde tumeur. Une tumeur devientdangereuse (maligne) lorsqu'ellecommence à "s'infiltrer", c'est-à-dire que les cellules cancéreusesau lieu de rester groupées les unesaux autres, commencent à formerdes extensions vers des zones voi-sines. Cette infiltration devientnéfastes car les cellules cancé-reuses commencent à détruire lescellules normales, et mettent endanger le fonctionnement de l'or-gane.

P. Z

Le cancer, une maladie incontrôlée

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N°097 du Mardi 17 au Lundi 30 Juillet 2018 http://www.lasynthese.net7

7 G R A N D A N G L E

Face au tueur silencieux,l’Ong Aline se porte vo-lontaire pour mener lecombat contre le cancerde l’enfant. Cette maladie

tue de nombreux enfants chaque joursous nos tropiques. Yapo Alain Da-mien, le président de l'Ong expliquecomment la maladie prend de l'am-pleur du fait du laxisme des parents.Selon lui, les parents accompagnentles enfants tardivement à l'hôpital.«Cela ne pardonne pas. Le cancer nese diagnostique pas vite. Pour le trai-ter, il faut vite le diagnostiquer. Enamont, nous faisons la sensibilisationpour connaitre les premiers signesqui permettent de savoir si l’enfantpeut être sujet au cancer. Nous pen-sons atteindre nos objectifs lorsqueles parents sont sensibilisés à se ren-dre dans les centres de santé les plusproches. Pour un petit signe qu’ilsverront sur l’enfant, il faudrait qu’ilsaillent à l’hôpital. Nous apportonsl’aide aux enfants déjà atteints ducancer. Nous sommes une organisa-tion non gouvernementale, nousavons l’accord des parents pour

chercher les moyens pour aider lesenfants. Pour la prise en charge,nous faisons les appels de fonds», dé-clare-t-il, avant de dévoiler les projetsde son association pour aider les en-

fants malades du cancer. «En tantque président de l’Ong je joue mapart de manière considérable. Avecles amis, nous créons une chaîne desolidarité autour des enfants. Nous

nous occupons aussi de la réinsertiondes enfants dans le système éducatifet dans le tissu social. Parce que l’en-fant quand il est malade quitte le sys-tème éducatif. Or il faut le réinséreraprès. Il faudrait qu’il soit suivi et ac-compagné. Nous voulons créer uncomplexe comprenant des labora-toires, un centre d’hospitalisation, uncentre d’accueil et une école», a-t-ilexpliqué. Yapo Damien ajoute que«l’enfant, lorsqu’il est atteint du can-cer, il est étiqueté enfant sorcier oujugé comme quelqu’un qui est déjàmort. Lorsqu’il a un cancer qui estsoit le burkit avec une masse sur lecorps, les gens l’appellent sorcier auvillage. Il faut un travail pour amenerl’enfant à s’accepter soi-même. Demême pour les parents. Il faut que lesparents acceptent l’enfant», déclare-t-il. Le président de l’ONG Aline adonné les raisons de son combatacharné contre le cancer des enfants.«Aline c’est ma petite sœur. Elle estdécédée des suites d’un cancer. Mafamille a beaucoup dépensé pour sasurvie. Mais hélas ! Ses amis quinous apportaient de l’aide ont beau-coup dépensé. Chacun faisait ce qu’ilpouvait pour la sauver. On ne peutpas soigner le cancer seul. On était

obligé de tendre la main un peu par-tout. Financièrement, j’ai pris uncoup. Je me suis posé une questionpendant son traitement. Pourquoisommes-nous arrivés jusqu’à là ?Justement, on n’a pas vite su qu’elleavait le cancer. Ma petite soeur avraiment lutté contre le cancer. Lamaladie a eu raison d’elle. D’où lesens de mon combat contre le mal quironge les enfants. La mort de ma pe-tite sœur m’a donné le courage deprendre à bras le corps la lutte à tra-vers notre Ong». Cependant, YapoAlain Damien croit fortement que lesmômes atteints de cancer ont unechance de vie. «Ils ont une chance devie. Mais à une seule condition. Ilfaut que la maladie soit vite dépistée.Il faut que le diagnostic se fasse demanière précoce. Parce que c’est unemaladie des cellules qu’on ne voitpas. Quand elle se manifeste, c’estqu’elle a déjà pris une longueurd’avance. Le plateau technique estinadapté aussi il faut le signifier.Cela n’aide pas les médecins à êtreplus efficaces. Il y a des chances devoir les enfants atteints du cancerguérir. Cependant, la majorité desenfants qu’on voit luttent avec lamort. C’est dû au fait que les parentsn’arrivent pas tôt avec les enfants àl’hôpital. Si les enfants arrivent tôt àl'hôpital, ils pourront être sauvés», a-t-il conseillé

Yapo Alain Damien (président de l’ONG Aline):«On ne peut pas soigner le cancer seul»

Par P.Z.

Le petit sadje est atteint du cancer des yeux. (Ph. DR)

Quelles sont les causes proba-bles de cancers chez l’enfant?

Dr Irié Yves Olivier: L’on constategénéralement les mutations géné-tiques principalement au cours des 6premiers mois de grossesse. Cela estprovoqué par la prise intempestive decertains médicaments qui ont un effettératogène sur le fœtus. C’est parfoisprovoqué aussi par les substancestoxiques et polluantes auxquelles lafemme enceinte est exposée. Il y aprincipalement les facteurs hérédi-taires, c’est-à-dire la transmission desparents à l’enfant, l’exemple du réti-noblastome qui est la tumeur de l’œil.Concernant les facteurs environne-mentaux, notamment l’ordinateur, letéléphone-portable, l'hygiène, lemode vie, le régime alimentaire, iln’existe aucune donnée scientifiquesolide permettant de les confirmer.

Quels sont les types de cancerschez l’enfant ?

I.Y.O.: Chez l’enfant, les types decancers observés sont généralementla leucémie, le cancer de la moelleosseuse et du sang. Le lymphome qui

concerne les ganglions et le systèmelymphatique. Le nephroblastome,c’est le cancer des reins. Il existeaussi le neuroblastome qui attaque lesglandes surrénales et système ner-veux sympathique. Il y a l’Ostéosar-come qui concerne le cancer des os,rétinoblastome, la rétine de l’œil. Latumeur cérébrale qui attaque le cer-veau et la moelle épinière. Le rhab-domyosarcome, le cancer du muscle.Et autres tumeurs, tels que ceux duthorax, de l’abdomen, des testiculeset des ovaires.

Comment reconnaitre le cancerchez l’enfant ?

I.Y.O.: Il n’existe pas de signe clas-sique pouvant faire penser à un can-cer chez l’enfant. Cependant, toutenfant présentant une malformationparticulière à la naissance ou au coursde ses premiers mois de vie doit êtreimmédiatement conduit chez un pé-diatre afin de réaliser des examensapprofondis en vue d’écarter undébut de cancer. Il est important pourtoute femme enceinte de réaliser aumoins deux échographies au coursdes 6 premiers mois de grossessepour dépister d’éventuelles modifica-tions morphologiques du fœtus pou-vant faire penser à un cancer plustard.

Pourquoi les enfants atteints ducancer n’arrivent pas à suppor-ter la chimiothérapie ?

I.Y.O.: La chimiothérapie est un trai-tement fait à base de moléculeslourdes qui engendrent plusieurs ef-fets secondaires difficilement suppor-tables aussi bien chez les adultes quechez les enfants. C’est normal que

l’enfant qui subit ce traitement pré-sente des signes secondaires.

Un enfant atteint du cancer a-t-il une chance de survie?

I.Y.O.: Oui on peut survivre au can-cer comme le témoigne les nombreuxcas de guérisons observés partoutdans le monde. Tout dépend du typede cancer auquel l’on a affaire, du ca-ractère précoce ou tardif du diagnos-tic et enfin du traitement. Un cancerdétecté en phase de début chez un en-fant et qui répond favorablement autraitement chimiothérapie, radiothé-rapie, chirurgie, hormonothérapie n’apas de temps pour se métastaser.Avec tous ces traitements, l’on peutarrêter la prolifération des cellulescancéreuses dans tous les autres tis-sus de l’organisme. Donc l’enfantmalade a beaucoup de chance devivre et de vite guérir.

Existe-t-il des moyens de pré-vention ?

I.Y.O.: Affirmatif ! Particulièrement,la femme enceinte doit éviter la priseintempestive de médicaments sansavis médical surtout au cours des 6premiers mois de grossesse. Eviterl’exposition à certaines substancestoxiques et polluantes, éviter laconsommation excessive d’alcool etde tabac au cours de la grossesse

Pensez-vous qu’il existe desconditions de prise en chargedans les hôpitaux ?

I.Y.O.: Force est de reconnaitre quetoutes les conditions ne sont pas en-core réunies dans nos hôpitaux pourfaire face au cancer. Car nos établis-sements sanitaires manquent encore

de moyens de haut niveau pour laprise en charge efficace des cancers,comme on peut le constater dans lespays développés. Notamment, le per-sonnel qualifié et les infrastructuresadéquates. Cependant, ces dernièresannées, on constate une avancée aupoint de vue sanitaire telle que lacréation d’une unité de médecine nu-cléaire sise au Centre hospitalier etuniversitaire de Cocody (Chu) prèsde la faculté de médecine d’Abidjanqui permettra le dépistage précoce etle traitement de certains cancers. Ilexiste aussi l’unité pédiatrique decancérologie sise au Chu de Treich-

ville.Quel conseil pouvez-vous don-ner aux parents désespérés ?

I.Y.O.: Je peux rassurer les parentsd’enfant atteints du cancer qu’ilexiste aujourd’hui beaucoup d’avan-cée au niveau de la recherche scien-tifique et technologique pouraméliorer le confort des enfants at-teints de cancer. C’est un regaind’espoir pour prolonger leur espé-rance de vie. Il faut toujours garderespoir et continuer d’aimer ces en-fants afin qu’eux aussi se sentent im-portants dans la communauté etacceptent de suivre leur traitement.

Entretien / Dr Irié Yves Olivier (Médecin généraliste) :«Un enfant atteint de cancer a une chance de vie»

Entretien réalisé par Parfait ZIO

Au quotidien, les enfants at-teints du cancer ne cessentde voir leur vie s’assombrir.Ainsi que les parents d’en-fants malades. Des questionssur cette maladie, se posent.Dr Irié Yves Olivier, médecingénéraliste, éclaire la lan-terne des lecteurs, dans cetentretien.

Dr Irié Yves Olivier éclaire la lanterne des lecteurs sur le cancer (Ph. DR)

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Siésson Cécile et YéhiLéon, encore étreintspar l’émotion, ont tenu àlever un coin de voilesur la mort de leur en-

fant, mais aussi à relever, selon eux,des contradictions dans les dires deM. Méambly, lors d’une rencontreavec la presse, le mardi 12 mars2018. M. Yéhi a indiqué que les accusa-tions portées contre Evariste Méam-bly ne sont pas fortuites et qu’il adécidé de porter plainte dès son re-tour de la morgue, sans oublierd’omettre les circonstances dans les-quelles il a appris la triste nouvelle.«Je suis le père de Brice et je suis enfonction à l’intérieur du pays. Samère était avec lui à Abidjan. Etc’est le 26 février 2018, qu’elle m’aappelé vers 15 h pour m’informer dela mort de notre enfant. Je n’ai paseu les détails des circonstances deson décès. Je me suis rendu à Abid-jan où je suis arrivé le 27 février. Jelui ai demandé de m’expliquer com-ment Brice est mort. Le jour de monarrivée chez elle, j’ai trouvé une dé-légation de M. Méambly qui étaitvenue la voir. J’étais avec mes pa-rents. Ils m’ont présenté aux per-

sonnes qui composaient cette délé-gation», a-t-il indiqué, avant depoursuivre: «La délégation a indi-qué être venue annoncer le décès denotre fils. Mon petit frère a demandéoù se trouve le corps de Brice. Unmembre de la délégation nomméSéa Aimé a dit qu’ils ne savent pasoù se trouve le corps mais quand letemps viendrait, ils allaient nous in-former. Le lendemain, Sodié Justin,un cousin de la mère de Brice, quiest arrivé du village, nous a appelépour nous dire de venir au CHU deYopougon, pour voir le corps deBrice. Et nous sommes allés là-bas.Nous avons trouvé à la morgue lamême délégation de Méambly. Ilsnous ont dit de regarder juste le vi-sage de l’enfant et de repartir. Onleur a dit que ce n’était pas possible,et que notre enfant est décédé, nousne sommes pas là pour nous amuser.La mère de Brice a demandé à voirle corps intégralement». Selon M.Yéhi, en plus de l’impact de balle,il y avait plusieurs blessures sur le

corps. «Quand j’ai vu l’état ducorps de mon enfant, j’ai été cho-qué, il fallait que je porte plainte. Jesuis allé porter plainte à la policecriminelle et de là on m’a envoyé àla justice devant le procureur», a-t-il déclaré.«Mon fils était emballé dans undrap blanc et sa tête était décou-verte et le reste du corps emballédans le linge. J’ai porté mes gants.Le morguier et l’un des frères deMéambly voulaient m’interrompre.Je leur ai dit en colère de me laisserfaire. Il y avait de nombreuses bles-sures sur le corps de mon fils ; ilavait les deux bras fracturés, le ten-don d’Achille sectionné, un troubéant au niveau de l’épaule gauche,il avait une longue ouverture à lapoitrine comme s’il avait été éven-tré…..», indique Cécile Siésson quifond en larmes. «Evariste Méambly clame haut etfort qu’aucun organe n’a été enlevéà mon fils (…) il n’y a même pas unmillimètre d’intestin qui a manqué,

c’est faux», martèle la mère de lavictime.En effet, lors de sa conférence depresse, le président du Conseil ré-gional du Guémont avait déclaréqu’aucun organe n’avait été prélevésur le corps de Brice Siésson et quele décès était accidentel. Selon le père, les explications du dé-puté ne concordent pas avec la véritépuisque, selon un de ses prochesprésent pendant l’autopsie, la rate deBrice était absente. Les parents necomprennent pas aussi pourquoi ilsn’ont pas été informés le jour oùBrice a reçu la balle, c'est-à-dire lejeudi 22 février et ce n’est que lelundi 26 qu’ils ont appris sa mort.Sur cette question, Evariste Méam-bly avait déclaré avoir averti unmembre de la famille de la mèrepour qu’il informe ses parents.«Dès le jour de l’incident, j’ai in-formé l’oncle du jeune Brice Siés-son, en la personne de SodiéMesmin, résidant à Tiény-Siablyafin que ce dernier informe à son

tour la famille», avait expliqué ledéputé, qui a rappelé les circons-tances dans lesquels il a eu vent dela présence de Brice dans son cor-tège.«Nous quittons mon domicile auxenviron de 10h50, à bord des véhi-cules de mon cortège, quand aux en-virons de l’ancienne résidence duprésident Laurent Gbagbo, Cocodyquartier ambassade (…), on entendune détonation (…) le cortège s’estimmobilisé et quelques membres demon équipe se sont dirigés vers lavoiture de tête parce que le chauf-feur était descendu de son véhiculeaffolé et hurlait. C’est à ce momentqu’on a su que la détonation prove-nait d’u n de nos véhicules et dèsqu’on a constaté qu’il y avait eu unblessé, on a tous pris la direction duChu de Cocody», avait relaté M.Méambly qui assure que Brice Siés-son était vivant du jeudi 22 au lundi26 février date à laquelle il a rendul’âme.Les parents de la victime s’interro-gent sur le fait qu’ils n’ont pas étéjoints par leur fils, et qu’il soit restéinjoignable et que jusqu’à ce jourson téléphone portable ait disparu.La famille de la victime a un seulvœu, découvrir la vérité sur sa mort.Ils souhaitent que l’immunité du dé-puté soit levée pour que l’enquêtesoit bien menée.Les yeux sont tournés vers la justiceivoirienne pour que la loi soit appli-quée en toute impartialité afin que lalumière soit faite sur cette affaire etque l’âme de Brice Siésson trouveenfin le repos et que la famille fasseson deuil

8AFFAIRE BRICE SIÉSSONAprès la conférence de presse de Méambly,Les parents de la victime montent au créneau“Les explications du député ne concordent pas avec la vérité”

http://www.lasynthese.net N°097 du Mardi 17 au Lundi 30 Juillet 20188

Siésson Cécile et Yéhi Léon, encore étreints par l’émotion, ont tenu à lever un coin de voile surla mort de leur enfant (Ph. DR)

S O C I É T É

"Le projetTOUDO ZA-POUH, quelapport à l’au-tonomisation

des femmes?", tel est le thème deces festivités qui marqueront égale-ment la 4e année d'existence de

cette fondation. Prévu du 19 au 21juillet 2018, cet évènement qui aura

lieu à Madia, village situé au cen-tre-ouest du pays, dans la sous-pré-

fecture de Tapéguia (départementd'Issia), sera l'occasion pour les res-ponsables de cette fondation defaire un bilan en vue de recompen-ser les meilleurs acteurs du projet«TOUDO ZAPOUH», qui signifieen langue Bété, ''ma sauce du soir''.En effet, cette initiative oeuvrepour l’autonomisation des femmesen zone rurale. «TOUDO ZA-POUH» consiste dans un premiertemps à encourager les femmes àproduire une partie de leur alimen-tation quotidienne et celle de leurfamille en réalisant un jardin pota-ger, puis dans une seconde phase àêtre autonome financièrement encommercialisant les excédents deleurs produits. Parrainée par AgnèsKraidy, Journaliste-Auteure-Formatrice et Consultante, cette

édition sera aussi l'occasion de re-compenser les meilleurs élèves,écoles et enseignants de la Sous-préfecture. Des matchs de football féminin, desconcours d’Awalé et des concoursNiné (concours de contes tradition-nels) seront également organisés.Créée en novembre 2014, à l’initia-tive des enfants et amis de FeueBOLOU Dassè Eugénie, la Fonda-tion Dassè pour l’Education, laCulture et le Développement hu-main a mené plusieurs actionscomme la construction et la réhabi-litation de cantines scolaires dansles villages, de centres de santé ru-rale, de salles de classe, de forageect

ISSIA / FÊTE DE L'EXCELLENCE MADIA 2018La fondation Dassè lance la 4e édition

Près de 5 mois après le décès deleur fils, les parents de Yéhi Siés-son Brice ont fait une apparitionpublique, le mardi 10 juillet2018, pour faire un droit de ré-ponse après la conférence depresse prononcée par le députéEvariste Méambly, cité dans l’af-faire.

Par MYNA

Brigitte Attié, présidente de lafondation DASSE, Ong spécia-lisée dans les domaines de l’édu-cation des enfants, la culture etl'automisation des femmes enmilieu rural a procédé, le sa-medi 14 juillet 2018, au lance-ment de la 4e édition de la fêtede l'excellence Madia 2018, àCocody-II-Plateaux.

Par GMK

La fondation Dassè lance la 4é édition de la fête de l’excellenceMadia 2018 (Ph. DR)

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N°097 du Mardi 17 au Lundi 30 Juillet 2018 http://www.lasynthese.net9

9 C U L T U R E

«Scolarisationde la jeunefille et pro-tection del’enfant», tel

est le thème de cette édition, pla-

cée sous le sceau de la maturité etqui verra la participation d’unepanoplie d’artistes. En effet, cejour-là, les amateurs de Hip Hop,à travers le monde et amoureuxde musique urbaine auront lesyeux rivés à la place ErnestoDjédjé de Treichville pour parti-ciper à ce rendez-vous par excel-lence des jeunes africainsamoureux de Hip Hop. Selon ''la‘’Go cracra du Djassa’’, les fes-tivaliers pourront voir sur scènedes artistes de renommée interna-tionale comme Lefa du célèbregroupe Sexion d’Assaut, Ma-gasco du Cameroun, F2HE, Ma-lika la slameuse du Burkina Faso,

Dj Vako de la France et Jo2Plainpde la Suisse. Au plan local égale-ment, la crème de la musique hiphop sera à cet évènement. Nousaurons le trio Sofa Saba, Terely etle groupe Kiff No Beat. Pour lacommissaire du festival, ce seradu lourd pour cette année etd'après elle, toutes les disposi-tions ont été prises. «Toutes lesdispositions ont été prises pourgarantir un très beau spectacleaux participants», a-t-elle ras-suré, ajoutant aussi qu'unconcours de rap qui permettra dedétecter de nouveaux talents auralieu et la finale se tiendra le 27juillet prochain. L’artiste Kajeem,

directeur artistique dudit événe-ment, a lancé un appel à la mobi-lisation de tous les acteurs duhip-hop et du grand public ivoi-rien. Notons que le festival Hiphop Enjaillement est une plate-

forme d’éducation et de rejouis-sance qui est le premier festivalde musique Rap, Reggae, Raggaet RNB de la Côte d’Ivoire, initiépar Nash en 2013

MUSIQUE/FESTIVAL HIP HOP ENJAILLEMENTLa scolarisation de la jeune fille et la protectionde l’enfant au coeur de la 6e édition

La 6e édition du festival hip hop enjaillement met l'accent sur la sco-larisation de la jeune fille et la protection de l’enfant (Ph. DR)

La sixième édition du festivalhip-hop Enjaillement se tiendrale 28 juillet 2018, à la place Er-nesto Djédjé de la commune deTreichville (sud d'Abidjan),précisement au quartier Arras3. L’annonce a été officiellementfaite le samedi 7 juillet 2018,lors de la conférence de pressede lancement, à l’hôtel Novotel,par Nash, la ‘’Go cracra duDjassa’’, Commissaire Généraldu festival.

Par Guy Martial KOUASSI

Le ministre sortant de lacommunication, BrunoNabagné Koné, a dé-claré le jeudi 12 juillet2018, à l’immeuble

Postel 2001 à Abidjan-Plateau, quele gouvernement qui depuis 2007apporte un soutien financier à lapresse écrite, envisage de réorienter,les années à venir, cette subventionafin de maximiser son utilité pour ledéveloppement de la presse ‘’danstoutes ses formes’’.«L’Etat apporte depuis 2007, unsoutien à la presse à travers la priseen charge de l’impression. En 2017,se sont près de 1,4 milliards deFCFA qui ont été dégagés. Pourl’avenir, ce niveau de soutien denotre point de vue sera maintenu,quitte à être réorienté pour être plusefficace», a affirmé Bruno Koné,lors de la cérémonie de passation decharges avec son successeur, SidiTiémoko Touré. Pour lui, certainsjournaux arrivent à peine à vendrece qu'ils impriment, ce qui est uneperte considérable qu'il faut repen-ser. «Nous avons des journaux qui,

aujourd’hui, ne vendent que 7% dece qu’ils impriment. S’ils payaient,je pense qu’ils ne produiraient pasautant d’exemplaires que le marchéne puisse absorber. Parce qu’après,il faut rejeter tous ces déchets et fi-nalement tout le monde y perd», a-t-il déploré, en ajoutant que desefforts restent à faire pour améliorerle contenu des publications et boos-ter ce secteur qui est en décrois-sance. Quant au nouveau ministre

de la Communication, Sidi TiémokoTouré, il a salué les actions menéespar son prédécesseur, Bruno Koné,appelé désormais à diriger le minis-tère de la Construction, du Loge-ment et de l’Urbanisme. "Vous avezsu donner ses lettres de noblesse àce département et je puis vous assu-rer de notre détermination à péren-niser ces acquis", a déclaré SidiTouré, en présence du secrétaire gé-néral adjoint du gouvernement

SOUTIEN ET DEVELOPPEMENT DE LA PRESSELe gouvernement veut "réorienter"son appui à la presse

Le Congolais de la mu-sique ivoirienne Zou-glou, Yabongo Lova a

enfin reçu son disque d'or. Eneffet, cette distinction avait sus-cité une vive polémique dans lemilieu du show biz. En défini-tive, Yabongo a reçu son trophéeavec joie, en présence d’un par-terre d’invités, acteurs dumonde de la culture dont le Di-recteur général du Palais de laculture, Koné Dodo, le directeurde Dream Maker, AnthonioDanhoundji et biens d’autres ar-tistes Zouglou. Ce sésame trèsimportant de la carrière de l'ar-tiste montre qu'il est entré dansla cour des grands et fait au-jourd'hui la fierté de la musiqueivoirienne surtout du zouglou.C'est grâce à son dernier album

« Plus qu’une Lumière », sortien Octobre 2017, chez DreamMaker. Surnommé ''Lutché'',Yabongo Lova devient le pre-mier artiste ivoirien de ces der-nières générations à recevoir undisque d’or local. Avec cetalbum, Yabongo Lova auraitécoulé plus de 15.000 œuvres.Or, pour prétendre à un disqued’or, selon l’Aprodemci, un ar-tiste ivoiriens devra vendre aumoins 10 000 albums. Parconséquent, ''Lutché'' mérite lar-gement son disque d’Or carétant au-delà de la moyenne.Cette cérémonie de distinction aété marquée par une serie de fé-licitations et d'encouragement àl'endroit de l'artiste. "Au-jourd’hui est un jour spécialpour moi. Je remercie tous ceuxqui m’ont soutenu. Le disqued’or ne signifie pas la fin detout. Ça doit donner encore l’en-vie de travailler car il y a deschoses plus grandes qui nous at-tendent. Pour tous les artistes, çadoit aussi nous motiver pourl’évolution de la culture ivoi-rienne", a déclaré «Lutché» de-vant ses fans. Désigné meilleurartiste zouglou aux awards duzouglou en 2015, Yabongo Lovaest à son second album quiconnait déjà un franc succès

MUSIQUEYabongo Lova s'offre

un ''Disque d'or''

Par GMK

L'état envisage de réorienter, les années à venir, la subvention audéveloppement de la Presse (Ph. DR)

Yabongo Lova, ''Disque d'or'' dix mois après la sortie de son nouvel album (Ph. DR)

Le zouglouman ivoirien Ya-bongo Lova, à l'état civilFranck Bially Michäel, a reçu,le jeudi 12 juillet 2018, au Palaisde la culture, un disque d’or va-lidé par l’association des pro-ducteurs et éditeurs demusiques de Cote d’Ivoire(APRODEMCI), grâce à sondernier album « Plus qu’une lu-mière », sorti, il y a dix mois.

Par GMK

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http://www.lasynthese.net N°097 du Mardi 17 au Lundi 30 Juillet 20181 0

S P O R T S

Plusieurs fédérations sontdivisées. Ça ne va pas àla Fédération ivoiriennede football (Fif). Lamaison de verre est en

passe de vomir son locataire. Cer-tains présidents de club ne sont pasd’accord avec la gestion du prési-dent Sidy Diallo et son comité exé-

cutif. Ils sont regroupés au seind’une coalition appelé le GX. Cesprésidents de club estiment que lefils de Djékanou a une gestionopaque des affaires de la maison dusport roi. Cette palabre a mêmeconduit les deux courants devant

l’instance suprême, la Fédération in-ternationale de football (Fifa). Lesobservateurs ivoiriens mettaient leurespoir en cette rencontre devant lahaute instance pour une paix au seinde la Fif. Malheureusement, la mon-tagne a accouché d’une grosse sou-

ris. Et chaque jour la crise s’accen-tue. Les deux parties ont du mal àtrouver une résolution durable et dé-finitive de cette crise. Le précédentministre, Amichia a lancé des appelsà l’union lors qu’il avait l’opportu-nité. Jusqu’à là le feu couve tou-jours. La Fédération ivoirienne defootball n’est pas la seule à être se-couée. Il y a celle du Taekwondo di-rigée par maitre Cheick Bamba. Unedéchirure guette cette fédérationavec l’implication du général Pa-lenfo qui rejette la légitimité deBamba Cheick, réélu à sa propresuccession récemment. Cette situa-tion met à mal la bonne ambiance ausein de la fédération du médailléd’or olympique Cissé Cheick. LaFédération ivoirienne des mal-voyants et aveugles de Côte d’Ivoire(Fisma) dénonce un manque de

moyens. Or depuis trois ans, cettefédération existe. Selon le présidentKra Ferdinand, la Fisma a manqué àplusieurs compétitions continentalesfaute de moyens financiers. « Noussommes obligés de manquer lescompétitions. Récemment, nousn’avons pas pu participer au cham-pionnat d’Afrique qualificatif pourles jeux mondiaux en 2019. Nousdemandons au nouveau ministred’accélérer notre dossier afin de par-ticiper à l’épanouissement desathlètes aveugles », a-t-il appelé. LaFédération ivoirienne de sports pa-ralympiques n’est pas épargnée nonplus. Le président Trazié est vive-ment contesté par son Adama Koné,son collaborateur. Trazié est aussitaxé de mauvaise gestion des af-faires de la fédération. Cette affaireest en ce moment en justice. Le ver-dict sera connu d’ici le 28 juillet, àen croire les protagonistes. En clair,Danho Paulin a du pain sur laplanche. Fini la rejouissance dans sacommune après l’annonce de la no-mination. Place au travail, c’est làque les sportifs attendent le nouveauministre des sports et des Loisirs

DANHO PAULIN REMPLACE AMICHIA FRANÇOISLes chantiers qui attendent le nouveau ministre des Sports

Danho Paulin, nouveau ministre des Sports et des Loisirs (à d)est attendu sur plusieurs fronts. (Ph. DR)

Par Parfait ZIO

Bienvenu M. le ministre desSports et des Loisirs, DanhoPaulin, en remplacement deFrançois Albert Amichia. Cer-tains disent qu’un maire rem-place un autre maire. Ils sontnombreux qui pensent que leministère des sports est celuides maires. Puisque le précé-dent Alain Lobognon est lemaire de Fresco. Bref ! Ungrand chantier attend le maired’Attécoubé.

Médaillée d’or au meetingGabriel Tiacoh, qu’est-ce quia milité en votre faveur ?

Gouénon Adéline: Informée de-puis des mois que je devais partici-per à cette compétition, j’ai pris mesdispositions. Je me suis entraînéedurement pour cette compétition,parce que je savais que l’épreuven’allait pas être facile. Le meeting aété pour moi une occasion de me ré-véler au grand public. J’attendaisce moment depuis longtemps. Ledébut de la saison n’a pas été facilepour moi. Je suis partie de blessureen blessure la saison dernière. Heu-reusement tout s’est bien passé.J’exprime toute ma reconnaissanceau président de la fédération et àtous ses collaborateurs.

Comment préparez-vous lechampionnat d’Afrique ?

G.A.: Je mets tout à ma dispositionpour que cette compétition soit une

réussite pour moi et la Côted’Ivoire. Je me prépare davantagepour ne pas faire de la figuration auNigéria. Ma performance au mee-ting Tiacoh aux 100 et 200m medonne plus d’assurance.

Que représente pour vouscette compétition continen-tale?

G.A.: Pour moi, ce sera un réelplaisir d’être aux côtés de MurielleAhouré, Ta Lou Marie Josée. Cesera aussi l’occasion pour moi decôtoyer les meilleures sprinteusesd’Afrique. Je suis consciente que leniveau sera beaucoup élevé. Moiaussi je dois me préparer en consé-quence. C’est un défi qui se pré-sente à moi. Je serai très heureusede représenter la Côte d’Ivoire du1er au 5 août 2018 à Asaba.

Quel objectif voulez-vous at-teindre à Asaba ?

G.A.: Au Nigéria, je ne veux passimplement représenter la Côte

d’Ivoire, mais offrir une médailled’or à mon pays. C’est mon objectifprincipal. La mission ne sera pas fa-cile, mais pas impossible. Je mebattrai pour faire parler de moi lorsde ce grand rendez-vous qui réuniratoute la crème du sprint continental.L’équipe nationale de Côte d’Ivoirea une seule vision. Elle veut gardersa position de leader sur le plan afri-cain.

Pourquoi avez-vous choisi deporter le drapeau ivoirien ?

G.A.: Malgré mes nombreuses an-nées passées aux Etats-Unis, j’aipris ma décision de porter le maillotivoirien. Je n’ai jamais eu le senti-ment de porter le drapeau d’uneautre nation. Pour moi, la Côted’Ivoire reste le pays de mon cœur.La Côte d’Ivoire a en son sein plu-sieurs athlètes de renom qui sontpour moi une source de motivation.Je peux citer Murielle Ahouré, TaLou Marie Josée, Cissé Gue, HuaKoffi Wilfried, Méite Ben Youssef

ATHLETISME/ AVANT LE CHAMPIONNAT D’AFRIQUE AU NIGERIAGouénon Adéline, championne aux 100 et 200m au meeting Gabriel Tiacoh:

«Mon objectif est d’offrir une médaille d’or à la Côte d’Ivoire»

Par Parfait ZIO

Championne en titre du 100mavec une performance de 11’’3et 23’’7 sur le 200m, au meetingGabriel Tiacoh, Adeline NanzieGouenon se prépare activementpour mieux affronter le cham-pionnat d’Afrique d’athlétismeprévu du 1er au 5 août à Asaba,au Nigéria. La nouvelle révéla-tion ivoirienne des 100 et 200mféminins promet une médailled’or à son pays au soir de cettecompétition continentale.

Gouénon Adéline, championne aux 100 et 200m au meetingGabriel Tiacoh (Ph. DR)

La construction du centresportif de Cocody sera bien-tôt achevée. L’Ambassade

de la République de Corée en Côted’Ivoire, a procédé, le vendredi 29juin 2018, à une cérémonie de liba-tion. Des postures atypiques, desgestes soigneux appelant à la protec-tion de la terre qui accueillera le pa-lais ivoirien du taekwondo.Cérémonie dans la pure tradition co-réenne pour confier chaque geste dela construction du joyau sportif auxmannes. Rhee Yong-Il, l’ambassa-deur de la République de Corée enCôte d’Ivoire, a tenu à rappeler lesrelations étroites entre son pays et laCôte d’Ivoire. Surtout qu’il s’agit deprotéger près de 7 milliards d’inves-tissement «tirés essentiellement destaxes et impôts du contribuable co-réen», sur ce centre sportif qui ser-vira pour le sport mais égalementpour l’éducation par les Tic. Une vé-ritable révolution saluée, encore unefois, par Me Bamba Cheick Daniel,président de la Fédération Ivoiriennede Taekwondo (Fitkd), qui ne s’estpas fait conter l’événement. Tout

comme l’inspecteur général Sé-kongo Kafalo Daouda, représentantdu ministère ivoirien des sports,dont la présence a fini par rassurersur les relations entre la Fitkd et latutelle. A la suite de cette importantecérémonie sur le théâtre de l’éléva-tion du palais du taekwondo dont lestravaux connaissent un taux de réa-lisation de 12%, l’on attend à pré-sent la cérémonie d’inauguration dela bâtisse prévue à la fin de l’année2019. Et les ouvriers sur le chantierqui ont reçu une épaisse envelopped’encouragement, ne pourront pasdire qu’ils ne sont pas motivés pourachever les travaux dans les délais.Des travaux qui ont démarré en2017. Pour rappel, le centre sportif,Culturel et des Tic sera construit sur8.824 m² avec deux parties princi-pales. Le gymnase omnisports d’unecapacité de 1 500 places, le centreculturel avec six salles annexes etles bureaux de la Fitkd. Un parkingd'une centaine de véhicules est éga-lement prévu. L’Etat de Côted’Ivoire intervient dans le finance-ment des travaux, notamment la voi-rie, l’assainissement et l’éclairageavec une enveloppe de plus d’unmilliard de F CFA

TAEKWONDO / CONSTRUCTIOND’UN CENTRE SPORTIF

Les travaux achevésà 12%

Par Parfait ZioAvec Sercom

Le président de la Fitkd Bamba Cheick et le grand Me coréen communient. (Ph. DR)

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N°097 du Mardi 17 au Lundi 30 Juillet 2018 http://www.lasynthese.net1 1

11 S E R V I C E S

ABOBODOUME/LOCODJORO•PHCIE NOTRE DAME DES VICTOIRES – TEL. 5809 47 27/ 02 02 38 58 ABOBO•PHCIE STE ODILE - TEL. 22 42 16 73 / 59 88 16 07/ 04 49 12 41 / 41 62 70 24•PHCIE ACTUELLE - TEL. 01 22 20 32 / 08 91 85 83•PHCIE MANZAN- TEL. 24 39 14 96•PHCIE DE L'ETOILE - TEL. 02 44 06 88 / 07 79 0648•PHCIE N’GOHESSE – TEL. 24 39 94 67•PHCIE BARAKA – TEL. 72 80 00 88 / 20 39 48 62•PHCIE IRYS – TEL. 24 48 48 05

ABOBO PK 18•PHCIE SAFIR - TEL. 24 49 27 76 •PHCIE DE N’DOTRE - TEL. 47 51 81 67 •PHCIE ST ALEXANDRE - TEL. 02 02 48 06

ANYAMA•PHCIE ELIEL – TEL. 23 55 98 30 / 23 55 62 80•PHCIE DU CARREFOUR ANCIENNE GEN-DARMERIE- TEL. 22 55 64 26

ADJAME•PHCIE QUARTIER EBRIE - TEL. 20 37 12 56•PHCIE DES 220 LOGEMENTS (NLLE) - TEL. 20 3758 26 •PHCIE DE LA MOSQUEE - TEL. 20 37 17 70•PHCIE LE BELIER - TEL. 20 37 12 16/ 57 49 38 59 •PHCIE GBEDE - TEL. 58 09 47 03•PHCIE MARIE THERESE D’ADJAME SARL.U –TEL. 66 33 80 /56 46 19 45 / 05 62 43 10 •PHCIE STE MARIE D’ADJAME – TEL. 20 37 54 44/ 20 37 54 46 •PHCIE DE L'INDENIE - TEL. 20 21 17 90

ATTECOUBE•PHCIE AGOUA - TEL. 09 31 27 51 / 40 21 32 73 •PHCIE FATIMA – TEL. 20 37 29 10 / 02 56 10 10 •PHCIE D'AGBAN - TEL. 20 37 22 30 / 20 37 21 67

WILLIAMSVILLE•PHCIE AIMESS -TÉL. 65 25 53 64/ 58 09 70 79 / 4802 98 33 •PHCIE CHRIST MARIE DE PAILLET –TEL. 20 37 4000 / 57 48 94 43

BINGERVILLE•PHCIE DE GBAGBA (GDE) - TEL. 24 38 10 74 / 8773 89 84 / 53 05 39 54 •PHCIE ST SYLVESTRE – TEL. 22 40 27 88 ZONE AKOUEDO - PALMERAIE EXTENSION -ABATTA•PHCIE LIVIE – TEL. 22 47 48 78 / 01 83 24 84 / 4950 84 78 •PHCIE CYD NIKO - TEL. 22 47 69 27 / 07 01 29 90 /77 00 00 76 •PHCIE CITE SIR- TEL. 58 36 18 47

RIVIERA•PHCIE LES ELIAS – TEL. 22 43 28 85 •PHCIE ST BERNARD - TEL. 22 43 65 46 / 22 43 6621 •PHCIE BD MITTERRAND -TEL. 22 47 90 45 •PHCIE CITES SYNACASSI SARL - TEL. 58 14 1405 / 22 00 13 15 •PHCIE MARTHE ROBIN – TEL. 22 45 03 24 / 05 3023 35 •PHCIE VAL DE GRACE - TEL. 03 87 15 15 / 22 4993 44 / 44 89 66 16 •PHCIE ST VIATEUR – TEL. 88 88 04 80

COCODY•PHCIE LES 7 COLONNES – TEL. 22 44 02 96 •PHCIE STE MARIE– TEL. 22 48 69 20

II PLATEAUX•PHCIE STE TRINITE - TEL. 22 41 68 88 •PHCIE STE CECILE - TEL. 22 42 63 35 •PHCIE LES PERLES - TEL. 22 42 39 85 •PHCIE DES LAUREADES -/TEL 22 42 48 10 / 05 7914 03 / 08 19 80 86 •PHCIE ANGRE- TEL. 22 42 11 06 / 57 04 •PHCIE BIEN ETRE - TEL. 22 50 80 80 / 22 50 11 11 •PHCIE FANDASSO – TEL. 22 05 25 / 41 17 13 09

KOUMASSI•PHCIE DU MARAIS - TEL. 21 36 06 99 / 05 65 •PHCIE ST AUGUSTE - TEL. 21 28 58 26 / 21 28 5832 / 07 90 20 90•PHCIE EHILE - TEL. 21 36 45 44 •PHCIE BD DU CAMEROUN / - TEL. 21 36 34 47 /47 15 66 61

MARCORY•PHCIE DE LA VIE – TEL. 21 28 18 68 •PHCIE DES HIBISCUS (NLLE) - TEL. 21 263 166/47 50 92 93•PHCIE ES'BIA - TEL. 21 28 08 88 •PHCIE DU CARREFOUR /- TEL. 21 35 11 66 / 29 70 •PHCIE PIERRE & MARIE CURIE /- TEL. 21 35 8030 •PHCIE DE BIETRY - TEL. 21 24 86 89/ 24 86 56

PLATEAU•PHCIE DES FINANCES - TEL. 20 30 39 50

CENTRE•PHCIE WHARF SARL - TEL. 21 27 71 31 / 87 81 •PHCIE ATLANTIQUE – TEL. 21 27 95 00

VRIDI•PHCIE VRIDI-VILLAGE – TEL. 21 27 58 60

ADJOUFFOU / GONZAQ•PHCIE ROUTE DE BASSAM - TEL. 57 84 93 46 / 2100 27 35 / 02 03 65 99 /07 62 65 69 •PHCIE CHATELET - TEL.: 86 75 76 57 / 52 66 44 85

TREICHVILLE•PHCIE RUE 12 - TEL. 21 24 53 91 •PHCIE DU PORT - TEL. 21 25 21 29 / 01 07 48 12 • STE JEANNE – TEL. 21 24 57 41

YOPOUGON•SECTEUR 1 PHCIE AWALE (NLLE) - TEL. 02 61 1516 •SECTEUR 2 PHCIE SANTA CATERINA (EX-BELLEFONTAINE) – TEL. 02 41 22 41 / 77 67 79 80 •SECTEUR 3 PHCIE PHENIX - TEL. 23 46 19 11 /57 49 23 13 •SECTEUR 4 PHCIE SEGAI – TEL. 01 28 15 59 / 5848 74 33•SECTEUR 5 PHCIE DE LA CITE - TEL. 03 05 78 65/ 78 24 60 88 •SECTEUR 6 PHCIECHRIST ROI – TEL. 2353 78 76 /47 49 08 09•SECTEUR 7 PHCIEDE L’ANTENNE – TEL.55 75 83 25 / 22 45 1736 / 59 04 35 22 •SECTEUR 8 PHCIESIDECI EXTENSION–TEL. 23 51 23 34•SECTEUR 9 PHCIEST RAPHAEL - TEL. 0182 97 97/ 08 97 11 71 •SECTEUR 10 PHCIEBEYNIOUAH /MMEDJAYA KHYSSY B.FLORENTINE - TEL. 2346 01 02 / 07 19 26 38YOPOUGON NIANGONSUD / CARREFOURDU MARCHE / FACEBANQUE SGBCI /BUSN° 27•SECTEUR 11 PHCIENIANGON NORD -TEL. 23 46 32 99 •SECTEUR 12 PHCIEDU PROGRES (GDEPHCIE) – TEL. 23 46 0985 / 48 48 43 98•SECTEUR 13 PHCIEMOAYE YOPOUGON –TEL. 07 91 65 53 / 0250 14 60 •SECTEUR 14 PHCIEGLORIA (EX SILOE) –TEL. 23 52 84 48 / 0115 15 15 / 40 25 73 35 •SECTEUR 15 PHCIESOURALEY – TEL. 5031 50 30 / 02 81 97 01

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