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PROTOCOLE D'ACCORD DU PLAN LOCAL PLURIANNUEL

POUR L'INSERTION ET L'EMPLOI 2018-2021

ENTRE

L'État, représenté par le Préfet des Deux-Sèvres,

Le Conseil Départemental des Deux-Sèvres, représenté par son Président,

La Communauté d'Agglomération du Niortais, représentée par son Président,

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SOMMAIRE

PREAMBULE 3

ELEMENTS DE DIAGNOSTIC ET DE CONTEXTE DU TERRITOIRE 4

EXTRAITS DU BILAN DU PLIE SUR LA PERIODE 2015-2017 9 CADRE DE REFERENCE 17

ARTICLE 1 : L’OBJET DU PROTOCOLE 19

ARTICLE 2- LES CHAMPS D’INTERVENTION DE LA CAN, L’ETAT ET 19 DU DEPARTEMENT DES DEUX-SEVRES ARTICLE 3 : LES PUBLICS « CIBLES » 20

ARTICLE 4 : LA DUREE DU PROTOCOLE 21

ARTICLE 5 : LES OBJECTIFS 21

ARTICLE 6 : LES ORIENTATIONS STRATEGIQUES ET LES ARTICULATIONS SUR 22

LE VOLET OPERATIONNEL

ARTICLE 7 : LE FINANCEMENT DU PROGRAMME 23 ARTICLE 8 : LA GOUVERNANCE 24

ARTICLE 9: L’EVALUATION 28

ARTICLE 10 : LA COMMUNICATION 28

ARTICLE 11 : L’HARMONISATION DES PRATIQUES 28

ANNEXE

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PREAMBULE :

Dès l'année 2000, les services de l’Etat, du Conseil Départemental et de la Communauté d’Agglomération du Niortais (CAN) ont décidé de créer un Plan Local pour l'Insertion et l'Emploi (PLIE) afin d'impulser une dynamique territoriale sur les problématiques d'insertion professionnelle des personnes les plus en difficulté.

Le PLIE s’appuie sur un protocole d’accord, signé par ces trois institutions, qui formalise l’acte politique et détermine les objectifs locaux du PLIE. Il est l’acte fondateur et le cadre de référence du PLIE.

L'Etat, la CAN et le Conseil Départemental des Deux-Sèvres ont souhaité dans le cadre du programme opérationnel national FSE (mettre en toutes lettres) " emploi et inclusion " 2014-2020, reconduire l'action du PLIE sur le territoire de la CAN afin de poursuivre son action en faveur des personnes du territoire.

Dans un objectif de sécurisation de la gestion des crédits du FSE et de cohérence des politiques d'insertion, le Conseil Départemental a proposé d’être le seul organisme intermédiaire pour les Deux-Sèvres dans le cadre d’une subvention globale FSE élargie 2014-2020.

La période de cette subvention globale a été couverte par un protocole d’accord conclu sur 2015-2017 qu’il est nécessaire de renouveler sur 2018-2021.

Le présent Protocole PLIE vient préciser les objectifs, les actions prioritaires et la gouvernance décidés par les trois signataires ainsi que leur champ d’intervention et leur prise en compte au sein de leurs politiques publiques respectives.

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ELEMENT DE DIAGNOSTIC ET DE CONTEXTE DU TERRITOIRE : DONNEES COMPARATIVES SUR LA COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DU NIORTAIS, LA VILLE DE NIORT ET LES QUARTIERS PRIORITAIRES DU CONTRAT DE VILLE 2015-2020 (EXTRAIT DE L’OBSERVATOIRE DES SOLIDARITES)

Le contexte économique régional

2017, des retours à l’emploi plus nombreux1

Sur les 12 départements de la Nouvelle Aquitaine, 10 affichent une reprise d’emploi2. Les Deux-Sèvres et la Charente-Maritime enregistrent les plus forts taux : + de 5% (+3.1% en Région).

Le bassin d’emploi du Niortais est

également au-delà de 5% de retours à l’emploi entre 2016 et 2017.

Les services à la personne et à la collectivité arrivent en première ligne dans les reprises d’emploi de la Région, suivis par le commerce.

1 Statistiques et études Pole Emploi Nouvelle Aquitaine Février 2018 2 Le nombre de reprises d’emploi est mesuré pour les demandeurs d’emploi en catégories A ou B ayant une DPAE d’un mois ou plus,

sortant des listes en déclarant une reprise d’emploi, ou basculant sous certaines conditions en catégories C (demandeurs d’emploi en recherche active

ayant travaillé plus de 78 heures dans le mois) ou E (demandeurs d’emploi en emploi, non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi).

Nombre de retours à l’emploi par bassin en Nouvelle Aquitaine

DANS LA REGION NOUVELLE AQUITAINE

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Les taux de chômage diminuent avec des nuances à apporter selon les territoires et les publics

Le département des Deux-Sèvres reste le moins marqué par le chômage dans la Région.3

La zone d’emploi de Niort enregistre un taux de chômage plutôt faible, équivalent à celui

du département, et juste au-dessus de la zone d’emploi de Bressuire.

Le taux de chômage baisse sur toutes les zones d’emploi du département entre 2016 et 2017.

Source INSEE - NB : le calcul des taux de chômage est réalisé à partir des catégories A.

Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A a diminué sur la CAN mais un peu

moins que sur le département.

Evolution des DEFM 4e T2017/4e T2016

Catégorie A Catégorie ABC

CAN -1.4% +2.3%

Deux-Sèvres -3.7% +1.6% Source Pôle Emploi

3 Cf document : Panorama conjoncturel en Nouvelle Aquitaine – Pôle Emploi – Janvier 2018

Zone d’emploi Taux de chômage au 3e T 2017

Evolution annuelle T3 2017/T3 2016

Bressuire 6.9% -0.7 points

Niort 7.2% -0.5 pts

Parthenay 7.8% -1 pt

Thouars Loudun 8.3% -0.3 pts

Deux-Sèvres 7.3% -0.5 pts

Taux de chômage fort Diminution faible

Taux de chômage faible Diminution forte

Taux de chômage au 3ème trimestre 2017 et évolution annuelle sur les départements de la Région

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Evolution du nombre de demandeurs d’emploi sur la Communauté d’Agglomération du Niortais

Progression entre 2015 et 2017 des DEFM toutes catégories (ABC) : La CAN comptait 9 600 demandeurs d’emploi de catégorie ABC en décembre 2017. Les demandeurs d’emploi de plus de 26 ans, cible du PLIE, étaient au nombre de 7 800. Sur les 3 dernières années, le nombre total de DE augmente de 6.6% (9 000 au début de 2015 et 9 600 à fin 2017). La progression des DE de plus de 26 ans est plus modérée : +5.4% (7 400 en début 2015 et 7 800 en fin 2017).

Evolution des demandeurs d’emploi (cat ABC) sur la CAN sur 1 an selon leur profil en %

(DEFM déc 2017/DEFM déc 2016 en %)

Les progressions au-delà Les diminutions de l’évolution moyenne de la CAN

Le nombre de demandeurs d’emploi (ABC) a progressé de 2.3% sur la CAN en 1 an, surtout sur les profils de personnes diplômées, les DELD et les femmes. A contrario, certains profils enregistrent une baisse: les moins de 26 ans, les niveaux V, les hommes.

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Diminution entre 2015 et 2017des DEFM catégorie A : des DEFM catégorie A : Les demandeurs d’emploi de catégorie A (qui n’ont connu aucune activité, même réduite) a baissé (-1.4% entre décembre 2015 et décembre 2017). C’est le signe d’une reprise d’activité sur des contrats courts. Chez les plus de 26 ans, la diminution des effectifs de la catégorie A est plus modérée (-0.8%). Evolution des demandeurs d’emploi (cat A) sur la CAN sur 1 an selon leur profil en %

(DEFM déc 2017/DEFM déc 2016 en %)

Les progressions les diminutions

Les demandeurs d’emploi qui n’ont connu aucune activité ont diminué sur 1 an de -1.4%. Mais certains profils ne profitent pas de l’amélioration de la conjoncture : les bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active (RSA), les femmes, les 26-49 ans et les DELD. A l’inverse, ceux qui profitent davantage de la reprise sont les moins de 26 ans, les plus de 50 ans et les hommes.

Les allocataires du RSALa CAN recensait environ 2 700 foyers allocataires RSA sur 2016 et 1 256 bénéficiaires RSA inscrits à Pôle Emploi. La CAN recensait environ 2 700 foyers allocataires RSA sur 2016 et 1 256 bénéficiaires RSA inscrits à Pôle Emploi.

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Dans les quartiers prioritaires

Les 3 quartiers prioritaires totalisent 1 047 demandeurs d’emploi de catégorie ABC au 3e trimestre 2017.

Nombre de DEFM au 3e Trimestre 2017

©Insee Source : Pôle Emploi-Dares, STMT

L’évolution sur 1 an (3e T2017/2016) reste faible (-11 personnes) soit -1.5%. En proportion, la baisse est cependant comparable à celle de Niort (-1.1%).

Nombre de DEFM de catégories ABC et A par trimestre sur les QPV de Niort

Insee Source : Pôle Emploi-Dares, STMT

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EXTRAITS DU BILAN DU PLIE SUR LA PERIODE 2015-2017

L’activité du PLIE sur les communes de la CAN Au total, sur les 3 années de 2015 à 2017, sur l’ensemble du territoire de la CAN, 966 personnes ont été en parcours dans le PLIE. Plus précisément, la répartition par commune est la suivante : Zoom politique de la ville. Parmi les 718 participants habitant Niort, 276 habitaient les quartiers prioritaires. Soit 38% des niortais ou 29% de l’ensemble des personnes en parcours dans le PLIE. Clou Bouchet : 177 Tour Chabot Gavacherie : 49 Pontreau Colline St André : 50

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Les prescriptions et leur évolution

880 personnes ont été prescrites sur les 3 années. Les deux principaux prescripteurs sont le Conseil départemental et Pôle Emploi.

En 2017, on observe une diminution des prescriptions émises par le Conseil départemental. On passe de 57% à 48% du total. A l’inverse, Pôle Emploi est aujourd’hui davantage prescripteur en valeur absolue, mais pas proportionnellement à l'augmentation du nombre de bénéficiaires du RSA accompagnés par cet organisme. En effet, ces tendances ont été analysées en lien avec les services du Conseil départemental. Elles résultent d'un changement de procédure d'orientation des bénéficiaires du RSA entrant dans le dispositif adopté en mai 2016 : ceux-ci, lorsqu'ils sont inscrits à Pôle Emploi, se voient depuis cette date, automatiquement orientés vers un référent RSA Conseiller Pôle Emploi. De ce fait, le nombre de bénéficiaires du RSA accompagné par Pôle Emploi dans le cadre du RSA augmente " au détriment " de celui accompagné par les services sociaux du Département. Il est donc logique que le nombre de prescriptions PLIE émis par les travailleurs sociaux du Département diminue. Les entrées dans le PLIE

2015 2016 2017 %

CD 79 178 177 122 48%

Pôle emploi 97 119 114 45%

Autres 38 17 19 7%

Total 313 313 255 100%

2015 2016 2017 Total

230 216 183 629

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72% des prescriptions se transforment en entrées dans le PLIE. Cette proportion suit les évolutions des prescriptions, de manière constante sur les 3 années. Cette baisse de prescriptions a été analysée en lien avec les services du Conseil départemental. Elle résulte d’une orientation prise en mai 2016. A cette période, le département a fait le choix d’orienter systématiquement les bénéficiaires du RSA inscrits vers les services de Pôle Emploi dans le cadre d’une « convention d’accompagnement global ».

Les effectifs d’entrées, d’étapes et de sorties sur les 3 dernières années du PLIE

En parcours sur 2015-2017 : 966 personnes (ou « participants »)

2015 2016 2017

567 504 401

Les effectifs ne se cumulent pas sur les 3 années car certaines personnes sont en parcours sur plusieurs années En 2017, 401 parcours pour 396 participants (5 personnes sont sorties en 2017 puis entrées de nouveau en 2017)

Au total, 966 personnes ont été accompagnées par le PLIE sur les 3 dernières années. Sur cette période on peut observer :

- La diminution des personnes en parcours entre 2015 et 2016 s’explique par une prise en

compte différente. Jusqu’à fin 2015, toute personne entrant dans une SIAE comptait

comme une entrée dans le PLIE. Depuis janvier 2016, l’entrée en SIAE se fait en cours

d’accompagnement et non systématiquement à l’entrée du PLIE.

- Entre 2016 et 2017, la diminution des personnes en parcours (-100 personnes) est à relier à

la diminution des prescriptions.

220 sorties positives

2015 2016 2017

55 80 85

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Profil des participants du PLIE

La réparation hommes/femmes est constante sur les 3 ans avec une légère majorité d’hommes.

Les personnes bénéficiaires du RSA (BRSA) : 75% des participants du PLIE

La part des BRSA a représenté 75% sur le total des participants des 3 années. Cette proportion a diminué de 10% en 2017, cette évolution est à mettre en lien avec les évolutions liées aux prescriptions et expliquées plus haut.

Les entrées des personnes au RSA

2015 2016 2017 Total des 3 ans

175 170 126 471

76% 79% 69% 75%

Parmi les personnes en parcours

Les BRSA en parcours

2015 2016 2017 Total des 3 ans

392 376 286 688

69% 75% 72% 71%

688 BRSA ont été en parcours au cours des 3 dernières années, soit 71% du total des participants.

La typologie des participants au PLIE par niveau de qualification (chaque année et sur le total des 3 années) Le PLIE s’adresse aux personnes peu qualifiées. Les ¾ ont un niveau V (CAP/BEP) ou moins élevé. On observe cependant une élévation des niveaux de qualification au cours des 3 dernières années. En 2015, 21% possédaient un niveau BAC ou plus contre 30% en 2017.

2017 Sur 3 ans

Femmes 177 44% 44%

Hommes 224 56% 56%

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L’âge des personnes en parcours

2 personnes sur 3 ont entre 25 et 44 ans. Cette répartition est stable depuis plusieurs années et les entrants ont le même profil d’âge. Age des participants sur les 3 ans

Age des personnes en parcours en 2017

<25 ans 2%

25-44 ans 67%

45-54 ans 26%

55 ans et + 5%

Les étapes de parcours

Les étapes en emploi En 2017, il y a eu 215 étapes d'emplois. Une personne peut avoir eu plusieurs étapes d’emploi dans son parcours.

Etapes Nbre étapes

CDI 12

CDD et interim + de 6 mois 8

contrats de professionnalisation 1

Formations qualifiantes 39

CDDI 17

CUI/CAE 5

création d’entreprise 3

Sorties positives 2017 telles que définies dans le protocole PLIE signé entre la CAN, leCG et l'état (CDI ; CDD + de mois ; formations qualifiantes)

85

Sorties positives 2018 à valider 18

Emplois de parcours ( CDD< 6 mois, CDI<20h, Mission AIN, Ipso, Clauses, intérim,)

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Nombre total d’étapes emplois 215

Certains de ces contrats sont transformés en sorties positives sur 2017

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Les étapes de formation

72 étapes pour 72 personnes en 2017

Les sorties positives sur les 3 ans

Total 3 ans %/sorties 2015 2016 2017 Formation qualifiante longue >300h 96 12% 24 33 39

CDI 29 4% 9 8 12

CDD + intérim > 6 mois 45 6% 20 17 8

Contrat de professionnalisation 2 0% 0 1 1 Contrats aidés > 1 an (hors chantier) 13 2% 2 6 5

Création d'entreprises 3 0% 0 0 3

Sous total 188 55 65 68

CDDI 34 4% 2 15 17

Total 222 57 80 85

Total des sorties 787 279 286 222

taux sorties positives/sorties 28% 20% 28% 38%

taux de sorties positives hors CDDI 28% 20% 23% 31%

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Les sorties positives : des objectifs fixés par le Protocole PLIE atteints et dépassés

85 sorties positives ont été validées en 2017 dont 21 ont bénéficié à des participants issus des quartiers

prioritaires. Ces 85 sorties se décomposent de la manière suivante :

- 12 en CDI

- 8 en CDD de plus de 6 mois

- 17 CDDI Contrat à durée déterminée d’insertion

- 5 CUI/CAE

- 3 créations d’entreprise

- 1 contrat de professionnalisation

- 39 en formation qualifiante

Le nombre de sorties est en progression par rapport à l’année dernière.

Le nombre de sorties après une formation longue a progressé, passant de 24 en 2015 à 33 en 2016 et 39 en 2017.

On remarque que ces sorties touchent différents domaines d’emplois répertoriés ci-dessous.

Les sorties sur emplois ont été réalisées dans les domaines qui suivent :

Contrat à durée déterminée d’insertion chantier 17 Contrat de professionnalisation logistique 1 Bâtiment 3 Recyclage 2

Restauration 1 Médical 3 Sécurité 1 Logistique 5 Service 7 Tertiaire 1 Art 1

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Si on met en relation ces éléments de diagnostic et de contexte témoignant de la récente reprise avec les évolutions présentées de manière détaillée au sein du rapport 2015-2017 établi par la CAN, on peut observer :

- L’augmentation du nombre de sorties positives sur emploi et sur formation constatée ces derniers mois (85 sorties positives en 2017) recoupe l’amélioration de la situation de l’emploi.

- Une baisse du nombre de participants sur le PLIE qui ne peut toutefois pas être entièrement attribuée à cette reprise. En effet, certains publics comme les bénéficiaires du RSA et les Demandeurs d’Emploi de Longue Durée particulièrement ciblés par le PLIE, ne profitent pas de l’amélioration de la conjoncture. Cette diminution des participants du PLIE est à corréler avec deux évolutions des orientations du Conseil départemental. D’une part, depuis 2012, il a été souhaité que les publics intégrants dans les structures d’Insertion par l’Activité Economique, n’entrent plus simultanément dans le dispositif. D’autre part, depuis mai 2016, les bénéficiaires du RSA inscrits (plus de 70% des publics PLIE), sont orientés directement vers les services de Pôle Emploi. De fait, sont orientées vers le PLIE, les personnes qui ne sont pas inscrites à Pôle Emploi. Cette caractéristique témoigne de leur éloignement du marché du travail et justifie du maintien de leur prise en compte au sein du PLIE. Ces évolutions impactent également l’objectif du nombre annuel de participants du PLIE, développé à l’article 5 du présent protocole.

Les bilans réalisés sur la période du protocole précédent ont montré la pertinence de l’action du PLIE du point de vue de :

l'accompagnement vers l'emploi des personnes durablement exclues du marché du travail,

l'accompagnement et le soutien des dynamiques locales en faveur de l'insertion et de la levée des freins à l’emploi,

la sensibilisation du secteur économique à l'accueil des demandeurs d'emploi de longue durée, des bénéficiaires du RSA et des jeunes, notamment à travers le développement des clauses d’insertion,

une plus grande cohérence entre les différentes politiques pour l'emploi mises en œuvre sur le territoire de la Communauté d’agglomération, à travers une gouvernance partenariale.

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LE CADRE DE REFERENCE

Le présent Protocole s’appuie sur les cadres de référence qui suivent, repris notamment dans les accords cadre signés entre la DGEFP, l’ADF et Alliance Ville Emploi du 9 décembre 2014 :

Article 1-1 : L'insertion, fondement de l'action des Départements et des PLIE

Depuis 2004, le Département définit et met en œuvre la politique d’action sociale, en tenant compte des compétences confiées par la loi à l’Etat, aux autres collectivités territoriales ainsi qu’aux organismes de sécurité sociale. Il coordonne les actions menées sur son territoire qui y concourt (art.L121-1 du CASF). Les Départements sont ainsi chefs de file de l’inclusion. Ils interviennent dans le respect des compétences exercées par l’Etat et les autres collectivités.

La loi du 1er décembre 2008, généralisant le Revenu de Solidarité Active et réformant les politiques d’insertion a réaffirmé la compétence des Départements dans ce domaine et a fait évoluer la gouvernance de l’insertion en prévoyant la mise en place de Pactes Territoriaux d’Insertion (PTI) sous la responsabilité des Départements (articles L236-1 et L263-2 du CASF).

La loi d’orientation du 29 juillet 1998 relative à la lutte contre les exclusions a inscrit les PLIE dans le code du travail : afin de faciliter l’accès à l’emploi des personnes en grande difficultés d’insertion sociale et professionnelle dans le cadre de parcours individualisé en associant accueil, accompagnement social, orientation, formation, insertion, et suivi, les communes et leurs groupements peuvent établir des Plans locaux pluriannuels pour l’insertion et l’emploi dans le ressort géographique le plus approprié à la satisfaction des besoins locaux. Les autres collectivités territoriales, les entreprises et les organismes intervenants dans le secteur de l’insertion et de l’emploi peuvent s’associer à ces plans » (article L5131-2).

L’instruction DGEFP 2009-22 du 8 juin 2009 précise que : les Plans locaux pluriannuels pour l’insertion et l’emploi constituent un outil de proximité au service des actifs durablement exclus du marché du travail. Leur objet est de mobiliser et de renforcer l’ensemble des moyens concourant à l’accompagnement de ces publics, via la mise en œuvre de parcours vers l’emploi adaptés à chaque situation individuelle.

Résultant d'une initiative des collectivités locales, les PLIE se définissent comme des entités opérationnelles, associant, à l'échelle d'une ou plusieurs communes, l'ensemble des acteurs institutionnels et des partenaires socio-économiques concernés. Dans cette perspective, ils ont la possibilité de contribuer au financement d'actions d'accompagnement et/ou de sélectionner des projets éligibles au FSE.

Article 1-2 - L’architecture de gestion du FSE pour programmation 2014-2020

Une nouvelle architecture des fonds structurels est mise en œuvre à compter du 1er janvier 2014. L’Etat représenté par le ministère du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social, est autorité de gestion du Fonds Social Européen pour mener des actions en matière d’emploi et d’inclusion à hauteur de 65% de l’enveloppe nationale du FSE, dont 50% seront dédiés à l’inclusion. L’article 78 de la loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles du 27 janvier 2014 précise que l’autorité de gestion confie par délégation de gestion aux départements ou aux collectivités et organismes chargés du pilotage de Plans Locaux pour

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l’Insertion et l’Emploi (PLIE) qui en font la demande, tout ou partie des actions relevant du Fonds social européen. Cette nouvelle architecture fait le lien avec la loi du 21 février 2014 qui pose le cadre du contrat de ville sur la période 2015-2020, en consacrant 10% des fonds dédiés à l’inclusion au bénéfice des habitants des quartiers prioritaires. Cette même loi renforce le rôle de la CAN en matière de Politique de la Ville. Le préambule de ce protocole souligne l’ampleur des écarts entre les habitants des quartiers du Clou Bouchet, Tour Chabot Gavacherie et Pontreau/Colline St André et le reste du territoire. Aussi sur cette géographie prioritaire rénovée, l’agglomération portera une attention particulière à ces habitants sur les thèmes identifiés comme prioritaires : l’accompagnement renforcé, la levée des freins à l’emploi, le soutien à l’émergence de projet et accompagnement à la création ; le développement des clauses d’insertion.

La délibération de la Commission Permanente du Conseil départemental du 25 juin 2018

La délibération du Conseil Communautaire de la CAN du 25 juin 2018.

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PLAN LOCAL POUR L'INSERTION ET L'EMPLOI 2018-2021

PROTOCOLE D'ACCORD CAN, CONSEIL DEPARTEMENTAL ET ETAT

IL A ÉTÉ CONVENU CE QUI SUIT : ARTICLE 1- L’OBJET DU PROTOCOLE

Le PLIE est un dispositif de coordination territoriale, des acteurs de l’emploi et de l’insertion professionnelle, qui permet de mutualiser les moyens et les dispositifs de chaque partenaire du territoire, pour améliorer l’accès ou le retour à l’emploi des personnes les plus en difficultés. Le PLIE a contribué au développement des parcours d’accompagnement individualisé et renforcé.

Cependant, au regard de l’augmentation du nombre de personnes très éloignées de l’emploi, le programme opérationnel national FSE « Emploi et Inclusion » 2014-2020 constate qu’il est nécessaire de poursuivre l’amélioration de ces parcours. L’ingénierie doit permettre de mieux appréhender la connaissance des publics et de mieux s’adapter à leurs besoins.

Le PLIE articule les interventions de la Communauté d’Agglomération du Niortais (CAN), de l’Etat et du Conseil Départemental des Deux-Sèvres dans le cadre de son Programme Départemental d’insertion (PDI) et du Pacte Territorial d’Insertion 2014-2020.

L’Etat, le Département des Deux-Sèvres et la CAN s’engagent chacun dans ses compétences, à se mobiliser pour contribuer, notamment via le FSE à : Construire des parcours intégrés vers l’emploi pour les personnes qui en ont le plus besoin

- Proposer à chaque participant un accompagnement individualisé et renforcé pour permettre un accès à l’emploi/formation.

- Permettre à chaque participant de construire un parcours qui prenne en compte ses besoins et freins.

Renforcer leur coordination et la convergence de leur intervention pour couvrir au mieux les besoins identifiés à l’échelle du territoire de l’agglomération.

ARTICLE 2- LES CHAMPS D’INTERVENTION DU DEPARTEMENT DES DEUX-SEVRES, DE LA CAN ET DE L’ETAT :

Dans ce cadre rénové, il est important de préciser à travers un nouveau protocole, les positionnements du Conseil Départemental des Deux-Sèvres, de l’Etat et de la CAN.

L’intervention du Conseil Départemental des Deux-Sèvres :

La volonté politique du Conseil Départemental s’inscrit dans le cadre du Pacte Territorial d’Insertion (PTI) qui invite les acteurs de l’insertion, de l’emploi et de la formation à partager leurs objectifs et à articuler leurs interventions pour favoriser l’insertion sociale et professionnelle des allocataires du RSA.

Les orientations stratégiques partagées, lors de cette démarche partenariale engagée au début de l’année 2014 marquant la mise en œuvre de la subvention globale, portent notamment sur :

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Proposer à chaque participant un accompagnement renforcé adapté à ses besoins pour permettre un accès à l’emploi/ formation

« Faire vivre » le présent Pacte à travers une gouvernance partagée qui s’appuie sur les partenaires locaux, chacun dans leur compétence.

L’intervention de la Communauté d’Agglomération du Niortais :

La Communauté d'Agglomération du Niortais a manifesté sa volonté de s’impliquer dans la reconduction du dispositif partenarial PLIE sur son territoire afin de :

proposer un accompagnement renforcé dans une démarche systématique d'accompagnement individualisé sur l’ensemble de son territoire en lien étroit avec ses partenaires, notamment à travers le dispositif des référents de parcours,

favoriser la logique de parcours en développant des étapes, notamment par la création d’un guichet unique clauses d’insertion, et en visant, à travers l’ingénierie de projet, à lever les freins à l’emploi.

Pour servir ces objectifs, la CAN souhaite s’impliquer dans une dynamique partenariale comprenant une coordination et une animation associant les partenaires de l’insertion et de l’emploi.

Cette animation et cette coordination qui se souhaitent territorialisées, s’ajoutent à celles conduites dans le cadre du Pacte territorial d’Insertion.

Par ailleurs compte tenu de sa compétence « politique de la ville », la CAN portera une attention particulière aux habitants des quartiers prioritaires.

L’intervention de l'Etat

L’Etat mobilise l’ensemble des moyens de droit commun ou spécifiques dont il dispose en matière de lutte contre le chômage et l’exclusion. De plus, il met au service de la dynamique partenariale l’animation conduite au sein des rencontres initiées dans le cadre du Service Public de l’Emploi (SPE) et de sa déclinaison départementale (SPED) ou de proximité (SPEP). ARTICLE 3 - LES PUBLICS « CIBLES »

Les signataires du présent protocole décident de porter leurs efforts sur les publics "cibles" résidents sur le territoire de l’agglomération, plus particulièrement :

Les demandeurs d'emploi de longue durée inscrits ou non-inscrits à Pôle Emploi, les Travailleurs

handicapés, les seniors, les jeunes de moins 26 ans en articulation avec la Mission locale ;

Les bénéficiaires du RSA ;

Toutes personnes en situation ou menacées de pauvreté, et confrontées à des difficultés de nature à compromettre fortement les possibilités d'un retour à l'emploi durable.

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Il est à souligner que si le public traditionnellement accompagné par le Département est celui des BRSA, la gestion de la subvention globale élargie invite à poursuivre voire densifier les actions financées en direction des personnes en insertion plus largement.

Une attention particulière sera portée également aux femmes et aux publics des quartiers prioritaires de Niort au titre du fléchage du programme inclusion sociale en direction de la Politique de la Ville.

ARTICLE 4 – LA DUREE DU PROTOCOLE

Le présent protocole est conclu pour la période du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2021. Il pourra être modifié ou complété par avenant, après avis du comité de pilotage, notamment :

pour adapter ses objectifs et son organisation aux mutations de l’environnement économique, social et politique,

pour modifier son territoire d’intervention,

pour intégrer d’éventuelles dispositions réglementaires relatives à la mise en œuvre de la programmation 2014 – 2020.

ARTICLE 5 – LES OBJECTIFS

En prenant en compte l’expérience du PLIE sur les années précédentes, un objectif cible de 400 participants par an (dont 60% de BRSA) peut être fixé compte tenu de l’évolution des orientations du Conseil départemental et décrite dans le préambule.

Ce chiffre peut évoluer par avenant afin de prendre en compte l’évolution des besoins. Les moyens devront de fait être revus en conséquence.

Sur la durée du Protocole, l’objectif cible est de 70 personnes/an en moyenne devant valider une sortie positive à 6 mois.

La définition des sorties positives :

Les sorties positives éligibles concernent les sorties sur emploi ou sur formation qualifiante. Sont définies comme sorties positives :

- Les CDI

- Les CDD égaux ou supérieurs à 6 mois (au moins à mi-temps) dans la même entreprise

- Les contrats aidés de plus de 6 mois

- Les créations d'entreprise, après validation par la cellule de suivi

- Les contrats en alternance (contrats de professionnalisation, contrat d’apprentissage…), (6 mois minimum après la signature du contrat)

- Les contrats saisonniers à temps plein (si au minimum 8 mois en emploi dans les 12 mois)

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- Les missions intérimaires, si le cumul des missions est de six mois sans interruption, (sauf en cas de fermeture annuelle de l’entreprise)

- Les formations qualifiantes ou certifiantes de plus de 6 mois supérieures ou égales à 300 heures

- Les Contrats à Durée Déterminée d’Insertion en entreprise d’insertion de plus de 12 mois

Par ailleurs, les Contrats à Durée Déterminée d’Insertion en chantier d’insertion de plus de 12 mois, seront considérés comme des sorties positives mais feront l’objet d’un décompte à part compte tenu de leur caractère spécifique.

La validation positive des sorties s’effectue à 6 mois, sur présentation d’un justificatif (contrat de travail ou attestation d’entrée en formation) et l’attestation de présence du bénéficiaire au terme de ces délais (justificatifs de sortie formation et validation par le référent pour l’emploi)

Les emplois et formations qui ne sont pas précités, sont considérés comme des étapes de parcours.

Toute demande de dérogation aux principes ci-dessus devra être argumentée et validée par la cellule de suivi mensuelle qui réunit les partenaires du PLIE.

ARTICLE 6 - LES ORIENTATIONS STRATEGIQUES ET LES ARTICULATIONS SUR LE VOLET OPERATIONNEL

Les actions prioritaires désignées par les trois signataires sont :

1) L’accompagnement renforcé des publics à travers le dispositif des «référents de parcours ». Les actions en direction des publics s’inscrivent dans le cadre des orientations suivantes :

- Mise en place d’un accueil de proximité visant le repérage, l’orientation et le suivi.

- Proposition et mise en œuvre, pour les publics éligibles au PLIE, d’un accompagnement professionnel personnalisé jusqu’à l’emploi dans le cadre d’un parcours où les différentes étapes devront s’enchaîner avec un minimum d’attente.

- Possibilité d’organiser des temps collectifs dans le cadre de cet accompagnement.

- Orientations des publics, lors du déroulement du parcours vers des actions d’insertion ou de formation adaptées à leurs besoins.

- Mise en relation des publics avec des offres d’emploi ou de formation et suivi durant les 6 premiers mois du contrat ou de la formation afin de consolider le maintien dans l’emploi.

2) Le développement d’étapes de parcours à travers la mobilisation des SIAE.

Les parcours d'insertion vers l'emploi des personnes accompagnées dans le cadre du PLIE peuvent s'appuyer sur des étapes et notamment des étapes en chantiers d'insertion et entreprises d'insertion.

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A ce titre, une collaboration avec les structures devra se mettre en place afin d'associer les référents de parcours et la coordinatrice de parcours, lors des instances de suivi des salariés (entrées, sorties, points d’étapes, comités de suivi …).

A la fin du contrat au sein de la SIAE, il pourra être proposé un relais vers le PLIE en fonction des situations. L’entrée sur le PLIE sera validée par la cellule de suivi.

3) Le développement d’étapes de parcours à travers la création d’un guichet unique clauses d’insertion

Au service de ces parcours, la CAN souhaite développer des étapes via la création, après deux années d’expérimentation en lien avec la Ville de Niort, d’un guichet unique clauses d’insertion.

4) La levée des freins à l’emploi

L’Etat, la CAN et le Conseil Départemental souhaitent faire émerger des projets permettant de diversifier l’offre en complément de l’existant, notamment dans le domaine de la mobilité, afin de favoriser le retour vers l’emploi des participants du PLIE. Chaque partenaire apportera des réponses complémentaires en fonction de ses compétences et axes d’intervention.

5) L’accès à l’emploi des participants

L’Etat, la CAN et le Conseil Départemental souhaitent soutenir des actions permettant de faciliter l’accès à l’emploi des bénéficiaires :

- en créant des passerelles entre le secteur de l’insertion par l’activité économique et le monde économique afin d’optimiser la relation insertion/emploi/développement économique.

- en renforçant les relations du PLIE avec les entreprises du territoire pour favoriser les débouchés dans l’emploi (amélioration de la gestion de fin de parcours), et pour favoriser l’accès des participants du PLIE aux métiers porteurs.

6) Le soutien aux initiatives locales favorisant l'insertion professionnelle des personnes en difficulté.

L'objectif est de se laisser la possibilité de pouvoir soutenir un nouveau projet répondant aux besoins des publics visés par le présent protocole, notamment des créateurs d’entreprise, sous réserve des possibilités liées à la programmation FSE. ARTICLE 7 - LE FINANCEMENT DU PROGRAMME

La réalisation des objectifs visés par le présent protocole suppose la convergence des moyens financiers, techniques et humains de la CAN, du Conseil Départemental et des services de l’Etat. Les signataires du présent protocole s'engagent à mobiliser les moyens nécessaires pour atteindre les objectifs fixés, sous réserve des règles juridiques et comptables en vigueur et des évaluations annuelles, ainsi que, pour l'Etat, du vote des crédits par la loi de Finances et pour les collectivités territoriales, de l'approbation des instances compétentes.

Ils s’engagent notamment à mettre en œuvre tous les moyens disponibles pour faciliter la réalisation des actions territoriales initiées dans le cadre de ce protocole, en particulier les actions favorisant l’intégration dans le monde du travail des personnes les plus éloignées de l’emploi.

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La CAN :

La Communauté d'Agglomération du Niortais s'engage à reconduire son soutien en direction de l'insertion sociale et professionnelle dans le cadre de ce protocole et dans le cadre de sa compétence obligatoire Politique de la Ville. Le Conseil Départemental des Deux-Sèvres :

Le Département, partenaire du Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi (PLIE), s'engage à mobiliser les moyens qui sont les siens en faveur de l'insertion au travers de la déclinaison de son Programme Départemental d’Insertion (PDI).

La participation du Conseil Départemental se concrétisera notamment par le financement d’actions comme des actions d’accompagnement, d’accès à l’emploi ou à la formation, des soutiens aux SIAE, des actions pour lever les freins à la mobilité en faveur des publics bénéficiaires du RSA,… et par la mise en place de groupes permettant la participation des bénéficiaires.

Le Fonds social Européen (FSE)

Les finalités du PLIE s'inscrivent dans les orientations du Programme Opérationnel National 2014/2020 du Fonds Social Européen « Pour l’emploi et l’inclusion » axe prioritaire 3 « Lutter contre la pauvreté et promouvoir l’inclusion » :

de l’AXE 3 au titre de l’objectif spécifique 1 « Augmenter le nombre de parcours intégrés d’accès à l’emploi des publics très éloignés de l’emploi en appréhendant les difficultés rencontrées de manière globale »

de l’AXE 3 au titre de l’objectif spécifique 2 « Mobilisation des employeurs et des entreprises dans les parcours d’insertion »

de l’AXE 3 au titre de l’objectif spécifique 3 « Développer les projets de coordination et d’animation de l’offre en faveur de l’insertion et de l’économie sociale et solidaire»

Conformément aux objectifs du programme inclusion, le Département s’engage à mobiliser ces crédits, à hauteur de 10%, en faveur des habitants des quartiers prioritaires. Sur la durée de la subvention globale, la programmation des crédits FSE sera suivie grâce au tableau joint en annexe et renseigné chaque année. Ce document sera présenté en comité de pilotage. L'Etat : Le cofinancement de l'Etat se concrétisera notamment à travers le financement des structures d’insertion par l’activité économique et veillera au lien avec les autres signataires du protocole.

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ARTICLE 8 – LA GOUVERNANCE

Si le Conseil Départemental, en tant qu’organisme intermédiaire, est chargé du pilotage et de la gestion financière de la subvention globale FSE, le protocole a pour objet de formaliser le partenariat entre les signataires sur sa gouvernance stratégique et opérationnelle.

8.1-Le comité de pilotage

Cette instance est co-présidée par les représentants de l’Etat, du Conseil Départemental et de la CAN. Les autres membres sont de la Région Nouvelle Aquitaine, de Pôle Emploi, de la Mission Locale Sud Deux-Sèvres, de la Caisse d’Allocations Familiales, de la Ville de Niort et des chambres consulaires.

Son objet :

Assurer le pilotage politique et stratégique et veiller au respect des orientations définies dans le protocole d’accord.

Faire le point sur les publics et l’évolution de leurs besoins. Dans cet objectif, chaque signataire du protocole partagera ses informations et ses données statistiques.

Fixer les orientations relatives aux publics, axes et actions prioritaires du PLIE. C’est sur ces bases que les appels à projets FSE sont lancés.

Veiller à la complémentarité avec les autres dispositifs du territoire.

Le Comité de Pilotage se réunit une à deux fois par an et sera organisé conjointement par les services de la CAN, du Conseil Départemental et de l’Etat. Les services de la CAN, du Conseil Départemental et de l’Etat assurent conjointement dans le cadre de leur compétence respective, la préparation et les suites de l’instance. Par ailleurs, le PTI constitue également un espace de pilotage. Les services du Conseil Départemental partageront les travaux avec les services de la CAN et les associeront à cette instance, au besoin. 8.2-Les instances opérationnelles d’animation et de coordination

La CAN anime et coordonne le dispositif PLIE, à travers différentes instances qui sont détaillées plus bas. Il est toutefois important de préciser que celles-ci requièrent la participation et l’implication des autres signataires du protocole et ne se substituent pas aux rencontres et aux démarches initiées notamment dans le cadre du Pacte Territorial d’Insertion.

Ces instances auront pour fonctions transversales:

- Le suivi, l’analyse et l’ingénierie des parcours d’insertion

- l’ingénierie de projets

- la mobilisation et la coordination des acteurs locaux

- le bilan et l’évaluation

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Le groupe de coordination technique

La CAN prépare et organise ces rencontres qui ont lieu tous les mois. Le groupe de coordination est également composé des services techniques de l’Etat et des Services du Département (principalement service insertion et service Europe). En fonction de l’ordre du jour, le rôle et les participants à cette instance pourront être différents.

Son objet :

- coordonner les actions des trois signataires conformément aux orientations du présent protocole,

- suivre les évolutions relatives aux publics notamment les prescriptions et les entrées sur le dispositif) et à ses besoins,

- suivre les différentes mesures ou actions mises en place sur le territoire, financées ou co-financées par chacun des signataires,

- suivre les actions, proposer le cas échéant, des évolutions au regard du bilan de l’année précédente et/ou des besoins recensés notamment lors des dialogues de gestion,

- à partir des constats de chaque organisme sur l'évolution du marché du travail, être force de proposition pour développer l'offre d'insertion sur le territoire,

- conduire une évaluation du dispositif et rendre compte des activités au Comité de Pilotage,

- instruire les demandes de subvention et les bilans au titre du PDI et du Contrat de Ville (pilier emploi-développement économique) ;

- sélectionner les dossiers de demande d'aide FSE : recueillir et formuler les avis relatifs aux demandes de financement. Les avis devront porter sur l'opportunité de l'opération au regard des besoins des publics, des orientations du présent protocole et des orientations du PDI et PTI.

Au sein de cette instance organisée par la CAN, il est convenu que les services du Conseil Départemental:

- prennent en compte le suivi des prescriptions assuré par la CAN et, au besoin, mettent en œuvre les mesures correctrices relatives au volume de prescriptions, considérant que le Conseil Départemental est le prescripteur le plus important et qu’il décide des orientations vers les différents dispositifs dont le PLIE.

- étudient la faisabilité et l’éligibilité au regard du règlement FSE, du PDI et du PTI

- assurent la gouvernance opérationnelle du dispositif en établissant des points d’avancement sur la programmation FSE, du PDI et des orientations du PTI. A ce titre, il peut être proposé des ajustements au niveau :

des critères de sélection des opérations relevant du dispositif PLIE

des périmètres stratégiques des typologies d'opérations de la SGFSE de la ventilation financière du FSE pour le dispositif PLIE.

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La cellule de suivi

Cette instance est composée de représentants de la CAN, du Conseil départemental (le bureau d’insertion et l’antenne médicosociale), la DIRECCTE, Pôle Emploi et les référents de parcours et d’étapes. Sa fréquence est mensuelle. Son objet :

-permet de décider des entrées des publics, de coordonner et d’assurer le suivi des parcours, à partir des situations présentées par chacun des partenaires, de porter un regard croisé sur des difficultés rencontrées et les solutions à envisager. De fait, elle acte les entrées, les renouvellements et les sorties du dispositif. -s’assure de la cohérence des informations et des positionnements. Il permet d’échanger sur l’articulation et l’enchaînement des parcours. Les conclusions de ces rencontres sont retransmises aux participants et aux équipes de référents sociaux pour une vision plus précise des situations des personnes et pour aborder sur le plan social les freins à la reprise d’une activité. De plus, elle est un lieu d’échange d’informations sur l’environnement socio-économique et sur les actions de formation et de recrutement (prévisibles ou en cours) afin d’appuyer éventuellement les éléments de diagnostic local et d’initier de nouvelles actions. La CAN assure l’organisation de cette instance dans le cadre plus global de l’animation et de la coordination des parcours. Les services du Conseil départemental s’engagent à faire remonter les situations qui présentent des difficultés et, ensuite, à diffuser auprès des travailleurs sociaux les décisions prises collectivement.

La réunion de coordination des référents de parcours Cette instance organisée chaque mois par la CAN, s’inscrit dans le cadre plus global de la coordination des parcours et réunit chaque mois les référents de parcours. Son objet : - suivre les portefeuilles des référents de parcours et les prescriptions qui les alimentent, - assurer une veille informative sur l’emploi et la formation, - favoriser des échanges sur les pratiques professionnelles, la réactualisation des outils et des

méthodes d’accompagnement, - proposer l’intervention de partenaires extérieurs qui viennent animer la réunion sur des

thématiques définies et donner des informations actualisées, - coordonner et assurer le suivi des missions des référents de parcours et le bon déroulement des

étapes de parcours, - veiller et diffuser l’offre d’insertion (emploi, formation, en lien avec les autres partenaires

institutionnels (PE, organismes de formation…), - permettre, au regard des besoins, d’initier et de mettre en œuvre les actions identifiées lors des

dialogues de gestion, - effectuer un bilan quantitatif, qualitatif afin d’évaluer l’accompagnement.

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Les dialogues de gestion avec les porteurs de projets

Dans le cadre de la coordination et de l’animation territoriale du PLIE, sont également conduits des dialogues de gestion. Ces temps d’échanges sont organisés par la CAN et conduits avec des représentants du service Insertion du Conseil départemental et de la DIRECCTE, auprès de chacun des opérateurs portant les missions de référents de parcours.

Ces temps permettent de faire un point sur les caractéristiques des publics accompagnés et leurs évolutions et d’entendre les référentes de parcours accompagnées de leur direction sur les différents outils mobilisables, leur besoins d’évolution ou d’innovation des actions. Ces temps d’échanges conduits chaque fin d’année, constituent la feuille de route, en termes d’ingénierie de parcours, pour l’année suivante.

ARTICLE 9 – EVALUATION

L’évaluation constitue une aide au pilotage et à l’amélioration du dispositif. Elle se fera sur la base du bilan annuel quantitatif et qualitatif soumis au comité de pilotage concernant :

- Les critères du public à l’entrée

- Les actions mobilisées

- Les résultats d’accès à l’emploi et à la formation

- La dynamique de parcours, l’analyse des freins à l’emploi et des réussites (notamment grâce à l’observatoire des parcours).

Pour réaliser ce bilan quantitatif et qualitatif, il revient aux 3 signataires du protocole de mettre en commun les éléments relevant de leur politique publique respective. A titre d’exemple, la CAN produira un rapport annuel présentant un point sur les publics, leurs besoins et la mise en œuvre des actions prioritaires identifiées dans le protocole. Le Conseil départemental s’engage à partager les données, études et statistiques relatives aux bénéficiaires du RSA qui pourraient contribuer à l’évaluation.

Concernant le suivi financier, le Conseil Départemental adressera un état des engagements financiers pris au titre du FSE en faveur des actions du territoire de la CAN conformément aux orientations du PLIE.

ARTICLE 10 – COMMUNICATION

Les services du Conseil Départemental porteur de la subvention globale, veilleront à l’obligation de publicité relative au FSE et informeront systématiquement à l’aide de supports définis, les bénéficiaires, les partenaires et les participants de l’intervention du Fonds Social Européen dans la mise en place du dispositif. Les deux autres signataires veilleront également à leur niveau, à respecter cette obligation.

ARTICLE 11 – HARMONISATION DES PRATIQUES

En tant que chef de file de la politique d'insertion et gestionnaire de la subvention globale élargie, le Département s'attache à tendre vers une harmonisation des pratiques et un renforcement de la gouvernance dans le souci de contribuer collectivement à l’amélioration de l’offre territoriale d’insertion.

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Plusieurs axes de travail pour la période 2018-2021 ont ainsi été identifiés par les trois collectivités partenaires :

Gouvernance : montage d’actions communes autour du thème « Développer les partenariats, la mise en réseau et les initiatives locales pour l’emploi et l’inclusion » ; échanges d’information sur les dossiers programmés afin d’assurer la complémentarité des apports financiers.

Pilotage : adaptation et développement de l’offre d’insertion en vue d’optimiser la couverture territoriale (identification et réduction des « zones blanches ») ; réflexion autour du choix des modes de financement (appel d’offres en marchés publics ou appels à projets en subventions).

Essaimage des bonnes pratiques : outils de suivi des parcours individuels ; consolidation des indicateurs quantitatifs pour l’évaluation ; définition des modalités de classification et de restitution des sorties positives…

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PROTOCOLE D'ACCORD DU PLAN LOCAL PLURIANNUEL

POUR L'INSERTION ET L'EMPLOI 2018-2021

Fait à Niort, le

Madame Isabelle DAVID

Préfet des Deux-Sèvres

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PROTOCOLE D'ACCORD DU PLAN LOCAL PLURIANNUEL

POUR L'INSERTION ET

L'EMPLOI 2018-2021

Fait à Niort, le

Monsieur Gilbert FAVREAU

Président du Conseil Départemental Des Deux-Sèvres

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PROTOCOLE D'ACCORD DU PLAN LOCAL PLURIANNUEL

POUR L'INSERTION ET L'EMPLOI 2018-2021

Fait à Niort, le

Monsieur Jérôme BALOGE

Président de la Communauté d’Agglomération du Niortais