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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE d’ORAN Es-Sénia -------------------------- FACULTE des SCIENCES DEPARTEMENT de BIOLOGIE Laboratoire d’écologie -------------------- MEMOIRE présenté par Melle SEKKAL Fatima Zohra Pour l’obtention du DIPLOME de MAGISTER en BIOLOGIE Option : Ecologie Végétale Intitulé ________________________________________________________________ ESSAI de CARACTERISATION PHYTOECOLOGIOQUE des PELOUSES dans LES MONTS des TRARAS (Tlemcen) ____________________________________________ et soutenu le 2006 devant la commission d’examination : Pr. BEN SOLTANE Ahmed Président, Université d’Oran Dr HADJADJ-AOUL Seghir Rapporteur, Université d’Oran Mr MAHBOUBI Ahmed Co-Rapporteur Université de Tlemcen Pr. BELKHODJA Moulay Examinateur, Université d’Oran Pr. BELAREDJ Baghdad Examinateur, Université d’Oran Mme ZANOUN Latéfa Invitée, Université d’Oran

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE d’ORANEs-Sénia

--------------------------FACULTE des SCIENCES

DEPARTEMENT de BIOLOGIELaboratoire d’écologie

--------------------MEMOIRE

présenté par

Melle SEKKAL Fatima Zohra

Pour l’obtention du

DIPLOME de MAGISTER

en BIOLOGIEOption : Ecologie Végétale

Intitulé

________________________________________________________________

ESSAI de CARACTERISATION PHYTOECOLOGIOQUEdes PELOUSES dans

LES MONTS des TRARAS(Tlemcen)

____________________________________________

et soutenu le 2006 devant la commission d’examination :

Pr. BEN SOLTANE Ahmed Président, Université d’Oran

Dr HADJADJ-AOUL Seghir Rapporteur, Université d’Oran

Mr MAHBOUBI Ahmed Co-Rapporteur Université de Tlemcen

Pr. BELKHODJA Moulay Examinateur, Université d’Oran

Pr. BELAREDJ Baghdad Examinateur, Université d’Oran

Mme ZANOUN Latéfa Invitée, Université d’Oran

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Remerciements

Avant d’exposer le résultat de cette étude, il m’est très

agréable d’exprimer ma reconnaissance à tous ceux qui, à un

moment ou à un autre, m’ont aidé à mener à bien ce travail.

Je remercie plus particulièrement:

- Monsieur S.HADJADJ-AOUL maître de conférence, qui ma

donner la chance d’aller au monde de la recherche en

m’acceptant dans son laboratoire, qu’il trouve ici l’expression de

ma gratitude pour ses conseils et tout l’aide qui ma procuré soi

sur terrain ou bien durant la rédaction.

- Je remercie également, celui qui été mon professeur le long

de ma graduation, Monsieur A. MAHBOUBI charge de cours à

l’Université de Tlemcen faculté des sciences, qui a accepter de

faire part de la direction de ce travail et qui a souvent pris sur

son temps pour m’accompagner au terrain avec ses propres

moyens, et na ménager aucun soutien pour les travaux réalisés

au laboratoire.

J’adresse aussi mes remerciements aux membres du jury :

- Monsieur B. BENSOLTANE maître de conférence à la

faculté des sciences d’Es-Sénia Oran, qui malgré ses multiples

occupations a accepté la présidence de se jury.

- Monsieur M. BELKHODJA professeur à la faculté d’Es-

Sénia Oran, qui a aimablement accepté d’examiner notre travail,

qu’il trouve ici un témoignage de ma reconnaissance.

- Monsieur B. BELAREDJ professeur à la faculté d’Es-Sénia,

spécialiste en pédologie, qui nous a fait part de ses connaissances

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durant les cours de la première année en post-graduation et qui a

accepté d’examiner ce mémoire.

- Je tient à exprimer ma connaissance à Madame

ZANOUNE Latéfa, d’avoir accepter notre invitation pour siéger

dans ce jury.

- Je révèle mes remerciements pour les chercheurs et

enseignants : Madame AOUAR Amaria, Mr BELMENSOUR et

Mr MDJAHDI.

Je ne saurais oublier de remercier mes amis (e) et collègues du

Parc National de Tlemecen et plus particulièrement Monsieur

KAZI TANI S.

Je n’oublierai de remercier également, toute l’équipe du

L.T.P.O. en tête de liste Mr TALBI, qui en m’accueillant dans ce

laboratoire mon donner les moyens matériels pour réaliser mes

analyses pédologiques.

Je remercie également tous mes amis d’étude en écologie

végétale : Bendaikha Y., Boualala M., Bouamrane N., Lakhdari

M., Kalafate D. et Nahar B.

Mes sincères remerciements vont aussi à ma tente Fatiha,

mes cousins et mes cousines : Ali, Benali, Katou, Ilham, Rafika et

Zakia pour leur disponibilité, leur gentillesse et la chaleur de leur

accueil durant mes séjours à Oran.

Que mes parents trouvent ici le fruit de leurs sacrifices et

patience et que ce mémoire soit un moyen d’exprimer ma

reconnaissance et mon éternel affection pour leur dévouement et

pour tout le soutien qu ils mon devancé.

Un grand merci à mon frère et mes sœurs.

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SOMMAIRE

PageINTRODUCTION GENERALE. ……………………………………………….….1

PREMIER CHAPITRE : La Végétation Nord africaine.Aspects Bibliographiques.

Introduction………………………………………………………………..…....5Végétation Nord africaine…………………………………………………….…5Impact des Actions Anthropiques………………………………………….…....19Les Pelouses de Dégradation……………………………………………….…...21La Thérophytie…………………………………………………………….….....24Conclusion……………………………………………………………………….……24

DEUXIEME CHAPITRE : Biogéographie des Traras.

Introduction………………………………………………………………….….25Description Générale……………………………………………………….…...25La Topographie…………………………………………………………….…....27L’Hydrographie………………………………………………………………....27La Géologie……………………………………………………………………..28Les Types de Sols. ……………………………………………………………..30Le Bioclimat Régional…………………………………………………………..32Les Paysages des Traras. ……………………………………………………….39La Végétation des Traras………………………………………………………..39Conclusion…………………………………………………………………………….42

TROISIEME CHAPITRE : Analyse Phytoécologique.

Introduction……………………………………………………………………..43Méthodes de Prospection……………………………………………………….43

1. Echantillonnage………………………………………………………..432. Données Floristiques…………………………………………………..443. Données Ecologiques………………………………………………….45

Traitement des Données Floristiques…………………………………………...471. L’Analyse Multivariée………………………………………………...472. Résultats des Analyses Multivariées…………………………………..48

Interprétation des Résultats Edaphiques………………………………………..58Les Groupements Décrits……………………………………………………….60Conclusion………………………………………………………………………74

CONCLUSION GENERALE…………………………………………………………..…80

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES. ………………………………………………..83

TABLE DES MATIERES………………………………………………………………...95

ANNEXES………………………………………………………………………………...99

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INTRODUCTION GENERALE

Entre le paysage des régions tempérées européennes au nord et les paysages

tropicaux au sud, se situent les paysages du pourtour méditerranéen. Ces paysages sont le

reflet d’un climat particulier contrasté. En effet, dans ces contrées le climat méditerranéen

présente deux saisons bien tranchées : un saison chaude et sèche et une saison froide et

humide.

En Afrique du nord comme dans toute la méditerranée, ce paysage présente des

formations particulièrement riches en espèces sclérophylles. La sclérophyllie est une

forme adoptée par la végétation méditerranéenne pour faire face aux stress dû aux gelés

hivernales puisque la température descend bien au delà de zéro degré Celsius dans certains

régions d’une part. D’autre part, cette végétation doit supporter également de longues

périodes sèches. Il faut noter aussi, que les écarts thermiques journaliers sont des facteurs

de stress supplémentaires, favorisant les résineux et les sclérophylles pour la plupart

épineux, par rapport aux espèces caduques.

La majorité des auteurs ayant étudié la végétation nord africaine, reconnaissent que

les matorrals sont la physionomie dominante. Les quelques taches restreintes de forêts et

de préforêts ne subsistent que dans des situations particulières : en altitude, éloignées des

agglomérations... L’impact anthropique ajouté au pâturage induit l’ouverture des milieux

dont les matorrals. Cela conduit à l’installation des formations herbacées bien

représentées.

Ce sont ces formations qui constituent la pelouse : formation végétale à laquelle

nous nous intéressons dans ce travail. Plusieurs définitions ont été données aux pelouses.

Parmi elles, nous avons choisi celle de Long (1974). « C’est une formation herbacée

classée sur l’échelle d’artificialisation au troisième degré à herbage extensif. C’est une

formation rase qui peut comporter jusqu’à 10 % d’espèces ligneuses (Bruyères, Genêts,

etc…). Ces herbages sont irrégulièrement entretenus et essentiellement caractérisés par

une assez grande proportion de « refus » herbacés (Gentianes, Séneçons, Renoncules,

Labiés…..) ». La pelouse est aussi une formation herbacée constituée principalement

d’espèces non ligneuses. Elle comporte moins de 25 % de végétaux ligneux hauts, moins

de 10 % de végétaux ligneux bas, le reste constitue les végétaux herbacés. Elle est formée

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par des chamaephytes telles que Thymus ciliatus, Thymus munbyanus, Fumana thymifolia,

des géophytes, des hémi-cryptophytes, des thérophytes, des héliophytes et des hydrophytes

herbacés. Ces pelouses généralement lieu de parcours, ont un rythme de production

saisonnière très élevé au printemps jusqu’au début de l’été. Quezel (2000) intègre la forme

biologique thérophyte dans sa définition. Il la considère comme base des pelouses où les

éphémères présentent prés de 50 % de la flore au moins aux étages thermoméditerranéen

et mésoméditerranéen avec un taux d’endémique local élevé.

La pelouse nord africaine, spécialement maghrébine sous climat semi aride et

subhumide est une formation basse, riche en graminées et labiés annuelles, alors qu’en

région plus humide sous climat tempéré abondent les prairies. Celles-ci sont plutôt des

formations herbacées continues et hautes, généralement riches en graminées vivaces et

dépourvues d’arbre. On les trouvent dans des conditions écologiques particulières : zone

inondées ou marécageuses, zone d’altitude, d’après Carrier et Toutain (1995). Les types

biologiques « thérophytes et hémicryptophytes » qui constituent la pelouse sont considérés

comme stade ultime de dégradation de la forêt (Quezel et al 1987 ; Abdessemed 1981 ;

Peltier 1982, Barbéro et al 1981). D’autre part, la pelouse ou la prairie est également

considérée comme une forme primitive qui s’installe en altitude au delà de la limite des

arbres. Elle peut également s’installer dans les endroits salés ou encore sur des falaises

rocheuses avec un cortège floristique particulier. Il est évident que l’installation des

espèces pelousaires comme toute autre plante dépend des conditions

stationnelles biotiques et abiotiques : impact anthropique, sol, microclimat,

géomorphologie, etc….

L’objectif de ce travail est :

- l’étude biogéographique régionale et celle du massif des Traras en particulier,

- la connaissance de la flore des pelouses de ce massif,

- la mise en évidence des types de pelouses (annuelles, vivaces, structuration,

syntaxonomie…),

- l’analyse des conditions stationnelles dont la réaction au substrat.

Sachant que cette flore apporte des informations qualitatives sur le déterminisme

écologique des différents groupements de pelouses. Ces dernières dépendent de la nature

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du substratum qui est à l’origine des séquences remarquables de distribution des espèces,

et premier responsable de la diversification des groupements végétaux (Paul 1980).

Le choix des « pelouses des Traras » comme objet d’étude, est une initiation à

l’étude des formations restant très mal connues en Algérie par apport au Maroc et à la

Tunisie. C’est un essai de caractérisation phytoécologique et syntaxonomique des

formations basses.

Dans ce contexte, nous tentons d’étudier la relation sol végétation. Cette approche

constitue un outil pour évaluer la valeur du pâturage, elle permettra également d’amener

des éléments pour un aménagement futur éventuel.

Pour atteindre cet objectif, nous avons eu recours à la méthode sigmatiste basée sur

les relevés phytosociologiques suivies par des traitements statistiques. A cette fin, il était

nécessaire d’abord de connaître la flore, en réalisant un inventaire des espèces et ainsi, un

herbier. L’analyse des paramètres édaphiques permet de préciser les qualités trophiques et

hydriques du sol de chaque groupement. D’autre part, les statistiques multivariées

permettent la structuration phytoécologique des pelouses des Traras en fonction des

données floristiques déterminant la diversité et l’originalité des groupements.

Nous présentons ce mémoire suivant trois chapitres :

Une étude bibliographique traitant de la végétation nord africaine,

La biogéographie régionale, dont le massif des Traras,

L ‘Analyse phytoécologique et syntaxonomique des pelouses de ce massif.

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PREMIER CHAPITRE

La Végétation Nord africaine

Aspects bibliographiques

Introduction

Le bassin méditerranéen représente l’un des 34 “points chauds” (hotspots) de biodiversité à

l’échelle mondiale, en raison d’une forte richesse floristique combinée à un endémisme élevé.

Mais cette région subit aussi un impact anthropique ancien très important. Le bassin

méditerranéen semble être parmi les régions du globe les plus affectées par les changements

environnementaux globaux.

La conception initiale était de considérer que les formations sclérophylles de caroubier,

d’olivier, et les pinèdes de pin d’Alep et autres pins, représentaient à elles seules les forêts

méditerranéennes (Braun-Blanquet, 1936 ; Rikli, 1943).

En fait, cette conception a évoluer puisque actuellement, sont considérées comme

méditerranéenne les forêts soumises au bioclimat méditerranéen, lui-même subdivisé en plusieurs

ensembles bioclimatiques en fonction de la valeur du coefficient d’Emberger (1945) mais aussi de

la durée de la sécheresse estivale (Daget, 1977) et en fonction des étages de végétations.

Avant de développer l’objet de notre recherche, il nous a semblé indispensable de présenter

une synthèse bibliographique sur la végétation du maghreb. Pour cela, nous faisons référence pour

l’essentiel à Quezel (2000).

La Végétation Nord africaine

L’histoire de la végétation Nord africaine va jusqu'à l’oligocène où la flore était

essentiellement tropicale selon Koeniguer (1985). Mais à partir du néogène les processus

d’aridification deviennent évidents sur les continents où dominé un climat subdésertique avec

Rétame et Tamarix (Thomas, 1979).

L’Afrique du nord montre actuellement une grande variété de paysages et de structures de

végétation. Néanmoins, ces structures souffrent d’une main humaine dure, persistante et non

clémente, et par conséquent le visage original de ces paysages change et régresse aussi bien du

point vu de la biodiversité que de la physionomie.

La description précise d’un type de végétation s’appuie sur sa composition floristique.

L’aspect de la formation végétale dépend pour une grande part des réactions des plantes au milieu

et à tous les facteurs qui le définissent. Ce cortège est constitué en grande partie d’espèces peu

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exigeantes du point de vue hydrique. Il en résulte des formes d’adaptations souvent bien visibles,

conférant au paysage son originalité. (Ces formes seront traiter dans le titre des thérophytes.)

Les changements de ces facteurs (biotiques et abiotiques) induisent aussi une dynamique du

cortège floristique. Ainsi, la composition floristique et physionomique définit le stade

phytodynamique de ce développement (Mediouni et al., 1983).

Les forêts nord africaines constituent des ensembles très hétérogènes en fonction des critères

climatiques mais aussi édaphiques. Nous y distinguons des structures forestières, préforestières

des forets pré-steppiques ainsi que leurs stades de dégradation qui sont représentés par des

matorrals, des steppes et/ou des pelouses dont la signification dynamique varie suivant les types

de bioclimats, mais aussi des essences constitutives (Barbero et al., 1990).

Si la pelouse est généralement une formation secondaire dérivant d’une formation forestière

ou de matorrals, elle peut être aussi une formation primaire ou primitive des hautes altitudes qui

vont au-delà de la limite des forêts ou bien celle des terrains salées.

En effet, toutes les études réalisées sur la végétation méditerranéenne et en particulier nord

africaine, ont montré la nécessité d’utiliser la notion d’étage de végétation (Ozenda, 1975). Ce

concept tient compte des facteurs climatiques majeurs et en particuliers de la température

moyenne annuelle qui permet de traduire par ses variations, les successions altitudinales et

latitudinales globales où les variantes peuvent être définies suite aux fluctuations de la

température minimale hivernale « m » (Barbero et Quezel, 1982).

L’approche physionomique retenue dans ce travail est une approche descriptive. Elle a été

tentée au Maroc par Fennane et Benabid (1994) alors qu’en Algérie ce sont plutôt les travaux de

Dahmani (1997) et Hadjadj (1995) qui sont les plus retenus dans la description des forêts,

préforêts et des matorrals.

1. Les Formations Arborées

Cette formation forestière correspondent au Maghreb à trois ensembles écologiques et

dynamiques différents.

- Les groupements forestiers à structure plus au moins stable à cortège floristique

d’espèces caractéristiques significatives sont liés à des sols évolués. Ce sont des structures

climaciques et des fins de séries de végétations (Quezel, 1974). Malheureusement elles sont

devenus très rares ou fragmentaire voire indiscernables.

- Les groupements préforestiers sont les plus fréquents. En bioclimat perhumide, humide et

subhumide, ces groupements sont essentiellement constitués par une végétation dominée par les

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conifères (Pinus, Juniperus …) essentiellement, avec un cortège significatif sur des sols plus ou

moins dégradés. Ces groupements constituent la transition vers des stades climaciques.

Par contre dans le semi aride ils constituent des structures « bloquées » dites climaciques en

conditions écologiques actuelles.

- Les groupements présteppiques largement répartis en Afrique du Nord sont des

formations arborées très lâche avec une strate arbustive à affinité steppique.

Dans les variantes thermiques froide et très froide, cette végétation constitue la portion la plus

alticole des structures arborées. Elle entre en contact et s’intègre à des formations steppiques

d’altitude à déterminisme thermique. Cette végétation est dominée par Juniperus thurifera. Les

critères hydrique et thermique permettent le positionnement de ces structures sur un

bioclimagramme (fig. 1).

Les structures arborées des différents étages de végétation du Maghreb ont été déjà décrites

par plusieurs auteurs dont Emberger (1939), Quezel (1974, 1998), Barbero et al. (1981), White

(1983), Benabid et Fenane (1994) et pleines d’autres.

Selon la latitude et les altitudes, nous distingons:

1.1. La végétation de l’étage inframéditerranéen est dite aussi zone de l’arganier

(Argania spinosa) du Maroc sud occidentale. Ce genre endémique de cette région est l’élément le

plus significatif à coté d’Acacia gummifera, d’Olea maroccana, Rhus pentaphylla, Euphorbia sp,

Echinus sp, Caralluma sp et Asparagus sp, Bupleurum dumosum et Coronilla ramosissima.

1.2. La végétation de l’étage thermoméditerranéen est très diversifiée. Elle s’étend en

moyenne depuis le niveau de la mer jusqu’à 700 m voire 1000 m sur l’Anti Atlas ou les Aurès.

Divers ensembles peuvent être définis selon leurs exigences écologiques.

En bioclimat humide ou sub-humide les structures sur calcaires sont dominées par l’olivier, le

caroubier et le lentisque. Par contre, sur substrat siliceux domine le chêne liège.

L’agriculture est bien développée dans cet étage au détriment de la végétation climacique qui

subsiste soit sur pentes soit des sites maraboutiques.

- Le matorral à olivier, caroubier et lentisque

Il s’agit de vestiges de formations préforestieres dans la zone littorale et sub-littorale,

accompagnées de Myrtus communis, Osyris alba, Asparagus stipularis, Calycotome spinosa et

Chamaerops humilis soulignant des stades de dégradations. Les espèces Withania somnifera,

Rhus tripartita et Rhus pentaphylla apparaissent en conditions de xéricité.

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- Les subéraies

Sont des formations largement répandues dans le thermoméditérrannen sont abondament

exploitées par l’homme et ses troupeaux. Le chène liège peut pénétrer le semi aride à la faveur de

compensations hydriques suivi d’Erica arborea et de divers cistes tel que la foret de M’sila prés

d’Oran. Quercus rotundifolia et Q. canariensis présents dans les subéraies constituent également

des peuplements non négligeables au thermoméditérranéen sub-humide dans le Tangerois. Ils

s’associent à Olea europea, Myrtus communis et Ruscus hypophyllum.

- Les formations à Pinus halepensis

Le pin d’Alep ne doit sa présence dans la région qu’aux reboisements. La durée probable de

vie est hypothéquée par les incendies très fréquents dans ce type de formations. Cette espèce a

montré ses limites en matière de pérennité puisque la régénération naturelle est quasiment absente

dans les formations initiales denses. La régénération naturelle n’explose qu’après le passage de

l’incendie qui élimine l’abondante litière et ouvre les peuplements permettant ainsi l’apparition

des jeunes semis qui s’associent souvent au genévrier, lentisque, romarin, ciste et le thuya qui

profite des conditions favorables (l’ombrage des arbres épargnés par le feu, cendre... etc.) pour se

mélanger au pin d’Alep. Les feux très fréquents dans la région et surtout dans ce type de

peuplement, tendent à éliminer le pin d’Alep et favoriser le thuya, qui arrive à résister aux

incendies et agressions grâce à sa faculté de rejeté de souche (Leutrech-Belarouci, 1981).

Cette espèce occupe une place notable au thermoméditérranéen, subhumide. La formation à

Pinus halepensis, sur le littoral algérien, constitue une transition évoluant vers les chênaies où les

structures à Oleo-lentisque (Barbero et al., 1998 ; Quezel, 1999). Il détermine de nombreux

groupements végétaux (Kadik, 1983 ; El Hamrouni, 1992) assez pauvre en cortège floristique

mais accompagné de quelques endémiques sur marnes comme Hedysarum naudini, associée au

Rosmarinus tournefortii, Globularia alypum et à Stipa tencissima. D’autre part, le bioclimat semi

aride et aride constituent au thermo-méditérranéen le domaine des conifères essentiellement :

Tetraclinis articulata, Pinus halepensis, Juniperus oxycedrus subsp. rufescens. Les feuillus sont

représentés par Pistacia atlantica.

- Les formations à Thuya de Berbérie

Les formations à Tetraclinis articulata, exclusivement Nord africaine sont indifférentes aux

substrats mais tributaires des influences marines. Ces formations ont fait l’objet d’études

détaillées par Hadjadj (1995). Elle reste la principale essence forestière de la région, elle est

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présente dans toutes les strates de toutes les formations végétales. Elle imprime une physionomie

remarquable par l’impression d’occupation de l’espace et de la colonisation du sol.

C’est une preuve de sa résistance et de sa grande faculté d’adaptation à des conditions de

milieu difficiles. Malgré ses qualités le thuya ne domine que la strate buissonnante et une partie de

la strate arbustive. La strate arborescente est dominée par le pin d’Alep qui a été largement

favorisé par les reboisements. La dominance du thuya dans la strate arbustive est un signe de sa

vigueur et de sa remarquable faculté de reconquête des terrains. Sous les pressions anthropiques

élevées et permanentes, il n’est pratiquement pas exclu de son habitat et il n’y a que la lenteur de

sa croissance qui peut être retenue au négatif de cette essence. Toutes les autres qualités militent

en faveur d’une réhabilitation du thuya pour qu’il reprenne la place qui lui revient dans les

écosystèmes forestiers régionaux.

Le thuya individualise plusieurs groupements dont Ceratonio siliquae-Tetraclinetum

(Fennane, 1982) caractérisé par Ceratonia siliqua et Ampelodesma mauritanicum. Genista

tricuspidata y est également fréquent surtout en milieu ouvert. Si les conditions écologiques sont

favorables le Tetraclino articulatae-Ceratonietum siliquae (Hadjadj, 1995) est susceptible

d'évoluer vers un climax à caroubier avec un cortège mésophile riche. L’optimum bioclimatique

du thuya est le semi-aride, mais il s’observe également dans le subhumide. Aux abords de la

steppe comme dans la basse vallée de la Moulouya avec l’alfa il peut pénétrer aussi dans l’aride

en formation présteppique.

- Les formations à Cupressacées

Le genévrier de Phénicie tolère la sécheresse plus que le Thuya et le pin d’alep. Il constituait

notamment en Algérie des peuplements préstéppique en zone saharienne. Le Cupressus

duprezziana endémique du Tassili n’Ajjer se maintient bien en bioclimat aride et semi aride.

- Les formations à Pistacia atlantica

Le pistachier de l’atlas constitue des formations résiduelles au niveau de dépressions

alluviales à sol lourd, inondées en hiver, où il s’associe généralement à Ziziphus lotus. Cette

association est fréquente en bioclimat aride sur les revers méridionaux de l’Atlas saharien.

1.3. La végétation de l’étage mésoméditerranéen se situe entre 500 m et 1200 m. Elle

est constituée par les chênes sclérophylles (Quercus rotundifolia). En bioclimat humide la

formation est riche en chênes caducifoliés, mais la sclérophyllie est le résultat d’une dégradation

anthropique. Floristiquement on trouve Arbutus unedo, Viburnum tinus, Phillyrea latifolia,

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Pistacia terebinthus, Rhamnus alaternus, Ruscus aculeatus avec Balansaea glaberina qui

marquent l’endémisme.

Ces chênaies montrent Erica arborea, Cytisus grandiflorus et C. triflorus sur sol acide. Le

chêne caduque « Quercus faginea » occupe une place notable en Algérie humide. Le pin d’alep

n’est pas absent quand le bioclimat devient plus aride.

1.4. La végétation de l’étage supra-méditerranéen va de 1200 m au 1600 m en

moyenne. En bioclimat humide, cs sont les espèces caduques qui dominent telles que Acer

monspessulanum, Crataegus monogyna, Fraxinus dimorph, Phlomis boveii, Geum sylvaticum,

Mercurialis perennis.

Ilex aquifolium et Taxus baccata apparaissent plutôt dans les ravins humides. Pinus halepensis

est de plus en plus rare à cet étage.

1.5. La végétation de l’étage montagnard-méditérranéen s’étale entre 1600 m et 2500

m et se caractérise par les conifères et incluse Quercus rotundifolia sur les versants chauds à sols

peu épais. En effet, cet étage est celui des conifères. Cedrus atlantica constitue de superbes forêts

à cortège sylvatique significatif. Ces formations d’altitudes sont indifférantes aux substrats. Elles

occupent les bioclimats perhumide, humide et sub-humide, et déterminent l’apparition de sols

bruns forestiers (Quezel, 2000). Viola munbyana, Cynosurus balansae, Primula atlantica,

Calamintha baborensis, Geranium malviflorum y sont fréquents. La dégradation de ces forêts

induit l’apparition de cédraie avec Quercus rotundifolia et Juniperus thurifera dans les Aurès.

1.6. La végétation oro-méditérranéen va au delà de 2400 m. Elle est constituée

essentiellement de formations naines à xérophytes épineux dominées par Alyssum spinosum,

Buplerum spinosum, Cytisus balansae et Astragalus sp. (Quezel, 1957). A ces altitudes les

formations de Juniperus thurifera var. africana associée à Cedrus atlantica et Lonicera arborea

sont encore fortement anthropisées.

La dégradation des formations forestières donne place successivement aux matorrals et à des

pelouses.

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2. Les Matorrals

Ils sont formés essentiellement d’espèces chamaephytiques bien développées au Maghreb

issues de la dégradation forestière, très riche et très variés floristiquement avec des taxons

endémiques notamment sur le Rif et le littoral oranais. Leur structure varie en fonction des

substrats.

- Sur silice, les maquis dérive de l’anthropisation des cédraies. Au Maghreb ils

s’organisent autours des Cistacées (Cistus ladanifer, C. populifolius) et des lavandes (Lavandula

stoechas, L. dentata, L atlantica).

- Sur calcaire, les matorrals occupent d’importantes surfaces au Maghreb. Ils montrent une

bonne richesse en endémique en bioclimat humide et subhumide avec Ulex, Rosmarinus,

Pseudoscabiosa grossi, Origanum grossi, Teucrium polium etc….

Les stades de dégradation du pin d’alep ou du thuya sont très marqués par les chamaephytes

Rosmarinus tournefortii, R. officinalis, Thymus munbyanus et T. algeriensis.

Sur les côtes oranaises Rosmarinus tournefortii, Ulex africanus, Cistus sericeus, C.

heterophyllus, Genista tricuspidata, G. quadriflora se rencontrent en bioclimat subhumide. Alors

qu’au semi- aride continentale, Genista atlantica, G. pseudoretamoides, G. erioclada, Hedysarum

sont plus fréquents.

Dans le bioclimat aride Stipa tenacissima, Astragalus armatus, Anarrhinum fruticosum

signalent le contacte de ces formations avec la steppe des hautx plateaux maghrebins.

En Afrique du Nord, les matorrals rabougries à xérophytes épineux caractérisent les étages

montagnard et oro-méditérranéens avec Bupleurum spinosum, Cytisus balansae, Arenaria

pungens et Alyssum spinosum.

3. Les Steppes

Dans une acceptation phytogéographique, la steppe est un ensemble de formations végétales

basses et ouvertes dominées par des espèces pérennes, dépourvues d’arbres où le sol nu apparait

dans des proportions variables (Le Houérou, 1995b). D’après Bourbouze et al (1987), la steppe est

une formation végétale primaire ou secondaire basse ou ouverte dans sa physionomie typique

inféodée surtout aux niveaux bioclimatiques aride et désertique.

Ces steppes dont l’origine anthropique est probable dans leur immense majorité, se

présentent sous divers aspects. Nous distinguons la steppe graminéenne à base de Stipa

tenacissima sur calcaire compact. Sur sols gypseux c’est Lygeum spartum qui domine, alors que

sur les sols argilo-limoneux c’est Artemesia sp. qui constitue la steppe chaméphytique. Cette

formation d’une grande importance économique a fait l’objet de plusieurs études réalisées par

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Djebaili (1978), Achour et al., (1983), Aidoud (1983), Pouget (1980), Abdelkrim (1984), Kadi-

Hanifi-Achour (1998) et Bouallala (2005) pour décrire sa physionomie, sa dynamique et son statut

phytosociologique.

4. La Végétation Halophile Littorale

Il s’agit de structures à Crithmum maritimum, associées souvent avec les Limonium sp. Les

cotes de Cap Ténès avec Sixalis cartenniana et Cap Bon avec Sixalis farinosa présentent un

endémisme local (Quezel, 2000). Les terrains salés sont fréquents au Maghreb et peuvent

constituer de bon parcours pour les ovins. Leurs structures s’organisent en fonction de la teneur du

sol en sels. On y trouve Halocnemum strobilaceum, Arthrocnemum indicum, Salsola sp., Suaeda

sp., Atriplex halimus et Zygophyllum.

5. La Végétation Psammophile

C’est une végétation des dunes continentales mobiles à Ammophila arenaria ou fixes à

Retama monosperma avec d’importantes annulles telles que les Silènes et les Ononis. Les

Genévriers (Juniperus oxycedrus subsp. macrocarpa) constituent sur ces dunes des formations

denses. Les dunes continentales se présentent avec Aristida pungens, Retama retam avec divers

annuelles telle que Saccocalyx satureioides, Ononis serrata, Neurada procumbens, Iflago sp.

6. Les Pelouses

Trois ensembles physionomiques majeurs représentent les stades de dégradations des

groupements forestiers ou plutôt pré forestier:

- Les fruticées sur calcaire à ulex, calycotome et daphné garou.

- Les fruticées sur silice à bruyère, et genet.

- Les pelouses.

Les pelouses sont des formations herbacées basses, inférieure en général à 30 cm, dominées

par les hémicryptophytes, les chaméphytes herbacées et les géophytes et dont la production

saisonnière est maximale au printemps. Pendant la saison de croissance végétative, le

recouvrement est toujours important, peut atteindre 100%.

Dans les zones semi-arides à hiver frais et froid d’Afrique du Nord, la végétation des

pelouses est souvent constituée de Graminées : Dactylis hispanica, Poa bulbosa, Koeleria

vallesiana; Labiées : Thymus sp; Cistacées : Fumana sp, Helianthemum sp; Légumineuses :

Medicago sp, Lotus sp, Trifolium sp.

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Ces végétations peuvent se développer sous couvert sylvatique clair à Cedrus, Quercus ou

Pinus. Elles peuvent constituer des pelouses arborées, arbustives ou buissonnantes faisant

transition avec des forêts, des matorrals ou des steppes. En fait, sous le couvert d’une forêt dense,

la flore herbacée est très différente de la flore prairiale très héliophile. Le défrichement d’une forêt

à chêne sessile sur sol sablonneux donne naissance à une Agrostidaie, avec Holcus mollis sur

humus épais, avec Deschampsia fluxuosa sur humus faible (Hedin et al., 1972).

La garrigue nord méditerranéenne à Brachypodium distachyum, Festuca caerulescens

résulterait de la dégradation par incendie et par anthropisation d’une ancienne forêt de chêne vert,

alors qu’une tetraclinaie montre une strate herbacée à base de Brachypodium ramosum et Linum

strictum (fig. 2).

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---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Sens de dégradation de la végétation Incendie périodique

Sens de progression de la végétation Incendie fréquent

(Schéma réalisé à partir des travaux de Le Houérou (1981) Hadjadj (1995), Dahmani 1997)---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Figure 2 : Schéma de Deux Séquences deVvégétation sur Terra rossa ou Sol Squelettiqueà partir des Formations à

Tetraclinis articulata ou Quercus rotundifolia

Forêt initiale deTetraclinis articulata et/ou Quercus rotundifolia

Groupement pré forestierà Quercus rotundifolia etPistacia lentiscus

Groupement pré forestier àPinus halepensis etTetraclinis articulata

Matorral arborescent àQuercus rotundifolia,Genista tricuspidata etCalycotome spinosa

Matorral àCistus albidus

Matorral àQuercus cocciferaCalycotome spinosa etAmpelodesma mauritanicum

Matorral arborescent àPinus halepensis,Rosmarinus tournefortii etUlex parviflorus

Matorral haut àJuniperus oxycedrus etCistus monspeliensis ouSpartium juncium

Matorral bas àThymus munbyanus etFumana thymifolia

Pelouse àBrachypodium ramosum etLinum strictum

Pelouse àBrachypodium distachyum etFestuca caerulescens

Destruction anthropique Destruction anthropique

Sol nu

Pelouse àAsphodelus microcarpuset Ferrula communis

Sol nu

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Les formations des pelouses ont fait l’objet de différentes études dont nous citerons celles de

Aubert et Loisel (1971), Rivas- Martinez (1977), Brullo (1985), Guinochet et Vilmorin (1985),

Polunin et Walters (1985), Ellenberg (1988), Ainad-Tabet (1988), Oberdorfer (1990).

Parmi ces pelouses nous citerons comme exemples :

6.1. Les Pelouses Méditerranéennes Siliceuses (Tuberarion guttatae)

Ces pelouses de l'ouest méditerranéen sont riches en plantes annuelles mais sont aussi

d'extension très restreinte, sur sols siliceux caillouteux, sableux ou limoneux, habituellement

superficiels. Leurs caractéristiques sont : Tuberaria guttata, Jasione montana, Tolpis barbata,

Sedum sp., Silene gallica, Linum gallicum, Linaria arvensis, Plantago, Trifolium cherleri, T.

strictum, T. arvense, Lathyrus sp., Lupinus sp., et les graminées Vulpia bromoides, Briza maxima

(Duvigneaud, 1953 ; Aubert et Loisel, 1971; Rivas-Martinez,1977). Nous pouvons regrouper

quatres groupements sous ce type.

- Les Pelouses Siliceuses Ouvertes Medio-européennes (Thero-Airion)

Ce sont des formations ouvertes sur sols siliceux secs, de distribution atlantique, sub-

atlantique et méditerranéo-montagnarde, souvent pauvres en espèces et avec une forte

représentation de plantes annuelles (Guinochet et Vilmorin, 1973; Rivas-Martinez, 1977;

Ellenberg, 1988 ; Oberdorfer, 1990).

- Les Pelouses Siliceuses à Annuelles Naines

Ce sont des formations pionnières à annuelles typiquement naines. Elles sont souvent

éphémères et d'extension très restreinte. Elles caractérisent en particulier les sables fixés avec

principalement Aira caryophyllea, A. praecox, Vulpia bromoides, Filago pyramidata, F. vulgaris,

Myosotis discolor, M. stricta, Ornithopus perpusillus, Trifolium striatum, T. arvense, T. dubium,

T. campestre, T. micranthum, Tuberaria guttata.

- Les Pelouses Siliceuses Ouvertes Permanentes

Ce sont des prairies abondante dans la méditerranée nord, très ouvertes dominées par des

herbacées pérennes telles que Agrostis capillaris, A. vinealis, Poa angustifolia, Anthoxanthum

odoratum, Festuca filiformis, Carex arenaria. Elles formeraient la transition vers Nardetalia qui

sont des pelouses pérennes fermées, sèches ou mésophiles. Elles occupent des sols acides des

régions montagneuses avec Nardus stricta, Festuca Agrostis Deschampsia flexuosa, Poa

angustifolia, Galium saxatile, Polygala vulgaris, Viola canina (Ellenberg, 1963 ;1988; Guinochet

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et Vilmorin, 1973; Noirfalise et al., 1980, 1985; Bournérias 1984; Polunin et Walters, 1985;

Oberdorfer 1990).

- Les Pelouses Méditerranéennes Annuelles des Sables profonds (Malcolmietalia)

Ces pelouses sont des groupements de la Péninsule ibérique et très localement du sud de la

France. C’est des groupements ouverts de plantes annuelles à floraison printanière, développées

sur les sables profonds avec Malcolmia ramosissima, Malcolmia nana, Erodium laciniatum, E.

cicutarium subsp. bipinnatum, Loeflingia hispanica, Vulpia membranacea, Ononis variegata

(Aubert et Loisel, 1971).

6.2. Les Pelouses Méditerraneo-Montagnardes

Ce sont des pelouses dominées par Nardus stricta de l'étage supra méditerranéen des

montagnes des péninsules méditerranéennes, développées surtout sur des sols siliceux ou

rarement, sur des substrats calcaires.

6.3. Les Pelouses Méditerranéennes Xériques (Thero-Brachypodieta)

C’est des formations xérophiles ouvertes du méso et du thermoméditerranéennes, caractérisées

par des petites graminées pérennes, riches en Thérophytes sur des substrats calcaires oligotrophes.

(Rivas-Martinez, 1977; Barbero et al., 1982; Peinado et Rivas-Martinez, 1987). Elles rassemblent

plusieurs groupements dont nous citerons le plus dominant.

- Groupements Méditerranéens Annuels des sols Superficiels (Brachypodietalia-

distachyae)

C’est des formations à floraison printanière et dessiccation estivale. Elle sont riches en

Thérophytes développés sur des sols superficiels calcaires avec des graminées annuelles telles que

Bromus sp., Brachypodium distachyon, Lagurus ovatus, Stipa tortilis, Lamarckia aure et quelques

graminées pérennes exemple Koeleria splendens, Dactylis glomerata subsp. Hispanica. On y

trouve aussi de nombreuses plantes à fleurs, dont un bon nombre d'annuelles et d'endémiques

restreintes ; parmi ces espèces caractéristiques on a Silene conica, S. tridentata, Paronychia

argentea, Astragalus sesameus, Ononis ornithopodioides, Onobrychis aequidentata, Trigonella

monspeliaca, Plantago albicans, P. coronopus, P. afra, Polygala monspeliaca, Convolvulus

lineatus, Hedysarum spinosissimum Catananche lutea, Daucus carota subsp. maritimus, Nigella

arvensis, Scorzonera laciniata, Senecio vulgaris, Bellis annua, Linaria reflexa, Sedum sediforme,

Biscutella didyma, Fedia cornucopaea, Evax pygmaea, Limonium sp., Campanula sp., Echium

sp., Allium sp.

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Diverses combinaisons des espèces ci-dessus entrent dans la constitution de nombreux

groupements distincts très locaux des autres formations.

Par ailleurs, les Pâtures les plus largement répandues dominées par les graminées annuelles

sont pour la plupart sub-nitrophiles (Duvigneaud, 1953; Molinier, 1957).

6.4. Les Pelouses Semi-arides Dominées par Brachypodium

Les faciès dominés par Brachypodium sp, peuvent se former dans tous les types régionaux

de prairies inventoriées comme un résultat de la nitrification ou de la dominance du pâturage. De

tels processus sont accompagnés d'une réduction drastique de la diversité en espèces. Les pelouses

du sud-ouest sont, quoi qu'il en soit, riche en Brachypodium sp. même en l'absence apparente de

processus de dégradation.

- Groupements Méditerranéens Sub-nitrophiles de Graminées (Thero-Brachy

podietea)

Se sont des formations graminoïdes avec Bromus rubens, B. madritensis, B. lanceolatus, B.

sterilis, B. tectorum. Aegilops triaristata, A. triuncialis, A. ventricosa, Avena sterilis, A. filifolia,

A. bromoides, Lagurus ovatus, Vulpia ciliata, V. bromoides, Lamarckia aurea, Agrostis elegans,

Stipa barbata, et avec Dactylis glomerata.

Si le substrat s’enrichie en nitrate ce sont les Stellaria media qui s’installent avec Lolium rigidum,

Cynosurus echinatus, Malva sylvestris et Bryonia dyoica, Astragalus sp. T. striatum, T.

campestre, T. arvense, T. glomeratum, Vicia sp., Medicago rugosa, M. laciniata, M. orbicularis,

Melilotus sulcatus, Tetragonolobus purpureus, Scorpiurus muricatus, Paronychia argentea.

Celles-ci indiquent le piétinement des territoires.

Quand il s’agit de dune en voie de dégradation, qui se trouve généralement en clairière de

junipéraie et de tétraclinaie ayant subit un fort avilissement, on voit apparaître Retama

monosperma, Linaria sp. Cynodon dactylon, Eryngium maritimum, lobularia maritima, Rumex

bucephalophorus et Lagurus ovatus. Ces plantes sont des xérophiles qui résistent à la sécheresse

physiologique résultant des interactions entre facteurs édaphiques (sable) et climatiques

(température). Se rencontrent sous le bioclimat semi-aride thermo méditerranéen de la région.

- Groupements des dunes fixées

C’est sur le Filaoucène et sur sol plus ou moins évolué que s’installe un groupement

préforestier à Juniperus oxycedrus subsp : macrocarpa, Quercus coccifera, Tetraclinis articulata,

Ephedra altissima et Pistacia lentiscus accompagnées le plus souvent d’Olaea europaea.

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- Groupements acidiphiles

Sur les Grés numidiennes à sol plus ou moins acide, s’étant une végétation calcifuge à

Quercus suber (sujets très éparses) Erica arborea, Erica multiflora, Pulicaria odora, Cistus

salviifolius et C. monspeliensis escorter avec une pelouse à acido-oligotrophes pauvre en espèces

telles Trifolium cherleri, Tuberraria guttata, Centaurium sp.

6.5. Steppe Salée Méditerranéenne (Limonietalia)

C’est une steppe riche en Limonium sp. (Plantes pérennes en rosettes) et en Lygeum

spartum. Elle occupe le long des côtes méditerranéennes et sur la frange des bassins salés

ibériques. Les substrats est temporairement imprégnés d'eau salée (bien que non inondés) et

soumis aux sécheresses estivales extrêmes avec formations d'efflorescences salées (Rivas-

Martinez et Costa, 1984 ; Géhu, 1984 ; Peinado-Lorca et Rivas-Martinez, 1987). Elle

comprend les :

- Groupements à Salicornia et Suaeda (Thero-Salicornietalia)

C’est une formation à salicornes annuelles (Salicornia sp.) et Suaeda (Suaeda maritima) sur

des vases périodiquement inondées des bassins salés côtiers et de l'intérieur.

- Groupements Halo-nitrophiles à Frankenia (Frankenion pulverulentae)

Ce sont des formations halo-nitrophiles annuelles sur sable mobile (Chaabane, 1993). Les

espèces Frankenia laevis, Suaeda splendens, Salsola sp. Euphorbia peplis, Hordeum marinum,

lotus creticus, Daucus carota subsp : maritimus colonisent les vases salées sensibles aux

inondations temporaires et aux dessiccations extrêmes.

Impact de l’Action Anthropique

Le bassin méditerranéen représente l’un des 34 “points chauds” hot spot (nom commun

anglicisme ; zone de la méditerranée rendue inactive et permettant à l’utilisateur d’activer un autre

lien dans un sens global) de biodiversité à l’échelle mondiale, en raison d’une forte richesse

floristique combinée à un endémisme élevé. Mais cette région subit un impact anthropique très

important et ancien.

La région circumméditerranéenne représente certainement un des exemples les plus évidents

du rôle que l’homme, par son exacerbation dramatique de l’exploitation, a joué et joue encore

dans le maintien et la mise en place de nombreuses espèces végétales (Barbero, 1984). Cette

action c’est amplifié et c’est poursuivi de façon constante. Il paraît évident que c’est elle qui vers

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les 3500 ans avant nos jours, a déterminé le remplacement du chêne pubescent par le chêne vert

dans l’étage méso méditerranéen français (Reille et al., 1980).

Parmi tant de travaux, une étude effectuer par les palynologistes Guiot et al. (1989) dans

l’atlantique et dans la région de Marseille, Montpellier, Nice et Lyon. Cette étude a donnée

prédominance des chênes caducifoliés notamment à Marseille et Montpellier par rapport à la

structure actuelle où les sclérophylles sont très largement dominant. Sachant bien que les critères

climatiques non pas changés depuis 6000 ans et plus. Les auteurs conclus que cette situation ne

peut être imputée qu’aux actions de l’homme.

L’impacte de l’homme sur les milieux s’intensifie. Ceci a conduit, par des évolutions de

déstabilisation à la rupture parfois irréversible des équilibres écologiques. Les causes sont

évidentes, surpâturage, mise en culture, éradication des ligneux, et incendies (Le Houérou, 1969).

En Afrique du Nord, le surpâturage est l’un des causes majeures de l’éradication des

essences pérennes (Aidoud, 2000). Ecologiquement, leur effet se manifeste par un faible couvert

végétal et une productivité faible. Notamment, dans les monts de Tlemcen, sur matorral dégradé

nous avons présentés une liste floristique de 140 espèces de différentes familles. L’estimation de

la valeur pastorale montre que 68 % des taxons montrent une bonne appétibilité avec

malheureusement une très faible fréquence des taxons appartenant pour la plus part aux graminées

et labiées. Par contre les taxons appartenants aux composés, ombellifères et liliacées dominant

mais sont de faible valeur énergétique (Sekkal, 1999).

En permanence d’agents érosifs efficaces cette situation s’aggrave par disparition des

horizons du sol et apparition de la croûte en surface. Par conséquence, certaines taxons sont en

voie de disparition à citer, notamment sur sols lourds : Triguera asbeckii, Mandragora

automnalis, Linum grandiflorum, et Delphinium sp. Les néophytes par contre se sont largement

développés tel que l’Agave et Opuntia (Quezel, 2000).

Le climat méditerranéen de sa part est un facteur aidant à la thérophytisation et à la

désertisation, surtout dans les ambiances semi-arides et arides (Nahal, 1991) mais reste t’il une

circonstance favorisante et non responsable de la désertification.

Tous ces modes d’utilisation on fait évoluer la forêt climax vers des fruticées ou beaucoup

plus vers des pelouses. Ces dernières feront objet de notre étude.

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Les Pelouses de Dégradations

En général, si la fruticées procède le plus souvent de la dégradation de la forêt, la pelouse

s’installe également après une culture abandonnée, à partir d’une friche. Le cas le plus abondant,

après un stade de messicole de courte durée, on observe un envahissement de Cynodon dactylon,

Dactylis glomerata, d’Inula viscosa puis du Thym. C’est le point de départ d’un « saltus »

pâturable au sens de Hedin (1972), qui se suivras par le retour de la garrigue à Brachypode, chêne

kermès, et ciste de Montpellier.

En fait, la dynamique régressive d’une formation arborée à un matorral puis à une pelouse à

espèces annuelles ou vivaces, touche le cortège floristique dans tous ses niveaux, tant qualitatif

que quantitatifs. Cette dynamique aboutira successivement à des stades de formation végétale très

ouverte. Ces successions de végétation sont actuellement bien connues. En ambiance humide et

sub-humide la succession typique qui peut être progressive ou régressive correspond à ce schéma :

Pelouse à annuelles < Pelouses vivaces < Fruticées < Préforet < Foret climacique.

Il faut noter que, la dégradation anthropique d’un sol peut être un facteur grave d’évolution

régressive, le processus est même parfois irréversible.

La dynamique d’une yeuseraie menacée par l’urbanisation et surtout les incendies répétés a

été schématisée par Abbayes (1954) dans la figure 3.

La strate arborescente en fragment à base de caroubier et d’oléastre phytosociologiquement

connu par l’alliance : Oleo -sylvestris-Ceratonion seliquae montre la dynamique schématisé dans

la figure 4 (Abbayas, 1954 ; Allier et Lacoste, 1980).

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Chenaie verte à Arisarum vulraire

Remplacement de pin d’Alep

Garrigues Maquis à bruyères

Pelouses sur calcaires Pelouses sur silice

Figure 3 : Dynamique Régressive d’une Yeusseraie (Abbayes, 1954).

------------------------------------------------------------------------------------------------------

Dégradation.

Fruticées plus au moins ouvertes

Incendie et érosion

du sol.

Pelouses à

Hyparrhenia hirta

Groupement à

Euphorbia dendroïdes

Pelouses à

Piptatherum caerulescens

sur substrat assez rocheux.

Figure 4 : Dynamique de : Oleo sylvestris-Ceratonion seliquae

(Abbayas, 1954 ; Allier et Lacoste, 1980).

Fourrées denses avec oléastre

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Les pelouses silicoles à Tuberaria guttata et helianthemum sp, sont issue de la dynamique

régressive des groupements à lentisque (Pistacia lentiscus), clématite (Clematis cirrhosa), et

arbousier (Arbutus unedo) ou salsepareille (Lonicera implexa) (Gehu et Biondi, 1994).

Les crucifères Vella annua, Sysimbrium spp, Capsela Bursa-Pasteuris dominent quand

l’aridité augmente. D’autre part, l’Artemisia inculta avec le Noeae mucronata (graminées

vivaces) envahissent les versants marneux secs avec une abondance des légumineuses Hedysarum

sp, Onobrychis sp.

Sur les cotes rocheuses, et les terrains salés, apparaît: Limonium sp, Frankenia sp, Salsola

sp, et Suaeda sp avec Atriplex sp, faisant appellent a une végétation halophile. Nons avons notés

aussi, comme espèces tolérantes au sel Agropyron repens, Lotus corniculatus, Chenopodium sp et

Alopecurus sp. Cette végétation est considérée comme primitive ; car les conditions de son habitat

(influence marine, salinité du sol, violence du vent) interdisent à une autre végétation de s’établir

à leur place.

Nous signalons que, les espèces qui composent ces pelouses sont très caractérisées

morphologiquement et physiologiquement. Beaucoup d’entre elles présentent des feuilles épaisses

charnues avec une anatomie rappelant celle des xérophiles.

En général, les pelouses à thérophytes sur le pourtour de la méditerranée occupent une place

importante ou les espèces annuelles y représentent prés de 50% de la flore, au moins aux étages

thermo et mésoméditerranéen avec un taux d’endémique local élevé (Quezel, 2000).

Par ailleurs, les pelouses alpines végètent au-dessus de 2000 m environs (quand la

végétation forestière s’arrête et laisse la place à des arbrisseaux nains coulés au sol) ce sont des

formations considérées comme primitives même si elles ne sont pas épargnées de l’action du

broutage. Nous estimons bien que, le premier facteur déterminant la composition floristique

pelousaire est le comportement morpho-physiologique des espèces et le second facteur c’est le

climat avec ses contraintes.

Enfin, pour aborder la phytoécologie des pelouses, nous devons communiquer quelques

énonciations sur la thérophytie et le comportement des thérophytes.

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La Thérophytie

La thérophytie est un moyen adopté par les plantes pour passer les périodes défavorables du

cycle biologique dans un état de résistance (Raunkiaer, 1907). Cette thérophytie désigne un

processus de « désertion » au niveau stationnel (Monod, 1953). Celui-ci en 1934 a vérifié que le

taux des thérophytes diminue avec l’augmentation de l’humidité stationnelle qui signifie une forte

exubérance de la végétation.

Les thérophytes sont des « arido-passive » qui complètent leur cycle phénologique

rapidement (moins de 12 mois) durant la période humide (Everny et al., 1975 in floret, 1982).

Enfin, l’augmentation du taux des thérophytes est liée au degré de siccité du milieu

(Froment, 1959 in Barbault, 1980). Par contre Floret et al. (1982) la lie surtout a l’influence

humaine (surpâturage, culture…etc). Finalement, la liaison entre le taux des thérophytes,

l’ouverture de la végétation et l’humidité globale du milieu est cas y nette.

Reste que, les conséquences de l’envahissement par les thérophytes, et la thérophytisation

est traduite par l’export du matériel végétal de l’ensemble des structures arborées, quels que

soient les étages altitudinaux ou les bioclimats. Voir des cédraies du haut atlas marocain (Quezel

et al 1987) et des Aures (Abdssemad 1981) que dans les Tetraclinaies du Maroc oriental et dans

les Pinèdes des Atlas Telliens (Fennane 1987). Même les suberaies et chênaies rifaines ne sont pas

écarter, (Barbéro, Quezel et Rivas Martinez 1981). Une banalisation des écosystèmes cité ci-

dessus s’opère avec une mise en place de structures floristiquement riches en thérophytes et qui

n’on de relation avec les groupements initiaux.

Les steppes aussi sont victimes de cette thérophytisation, elles s’envahissent généralement

par des espèces sub-nitrophiles facilement disséminables, dite espèces de stratégie « R». Dans la

steppe ouest de l’oranie, l’auteurs à bien noté l’invasion des terrais par des espèces nitrophiles

telles que Peganum harmala et Cirsium echiantum et par des espèces sahariennes telles que

Aristida pengens et Zilla macroptera (Bouallala, 2005). Cette dernière « la désertisation » se

montre plus grave avec l’explosion des espèces toxiques ou non palatables qui gagnent de plus en

plus de l’espace dans les différents groupements initiaux au Maghreb.

Conclusion

Dans le monde méditerranéen, le Maghreb constitue un domaine remarquable tant par le

nombre élevé d’espèces endémiques, que par la variété des habitats qui s’y développent. La

présentation de toutes les structures qui dominent dans cette région, nous facilitera le rattachement

des groupements écologiques ultérieurement décrit. Nous présentons dans ce qui suit les

caractères généraux de la région d’étude.

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DEUXIEME CHAPITRE

Biogéographie des Traras

Introduction

Le cadre structural constitue la trame de fond sur lequel se déroulent les autres phénomènes

(sols, oueds, végétation…). L’Algérie du nord est entièrement occupée par un gros bourrelet

montagneux orienté WSW-ENE, tendu d’une frontière à l’autre. C’est un ensemble de hautes

terres, de basses plaines étroites, de montagnes et de hautes plaines étendues. A l’extrémité nord

occidentale de Tlemcen apparaît le massif tortueux des Traras (fig. 5).

L’Atlas Tellien occidental est formé par une chaîne montagneuse en bordure du littoral

d’orientation sud-ouest-nord-est formé par : les Traras, les Monts de Tlemcen, les Sebaa Chioukh,

les Massifs Littoraux Oranais, le Tessala, les Beni Chougranes et le Dahra. Le massif des Traras

est une chaîne côtière où le relief est trés accidenté.

Description Générale

Le Massif des Traras vient dans le prolongement des Beni Snassens du Maroc oriental. Au

Nord ce massif est bordé par la mer méditerranéenne, à l’est et au sud ses limites sont marquées

par la vallée de la Tafna. Les Traras montrent une série de sommets dont le Djebel Essekika 673

m, Djebel Gorine 711m, Djebel Eddiss 790 m, , Dj. Sidi Sofiane 855 m, Dj. Tadjra 861 m. Le plus

haut sommet culmine à 1136 m au Djebel Filaoucène. C’est un massif très accidenté, ponctué par

des glissements de terrain récents.

Du point de vue physionomique, les Traras fut il n’y a pas longtemps une contrée beaucoup

plus boisée. La majorités des plantes appartenant aux associations forestières ont disparues, ou à

la rigueur ont laisser quelques reliquats réduites par les dents des chèvres offertes a tout les

regards et sur les talus de chemins témoignant d’un passé plus verdoyant.

Actuellement, il ne reste que quelques zones dénudées, isolées au milieu des terres de

cultures, parsemée de quelques pieds d’oliviers centenaires ou bien des cistes épars, des touffes de

garou (Daphne gnidium), d’ajonc (Ulex parviflorus), de Violette (Viola arborescens), de

globulaire (Globularia alypum), de lavande (Lavandula dentata)…..Seules le palmier nain et le

disse éléments de la steppe sont assez abondants, par contre l’alfa l’est beaucoup moins. Enfin, les

germandrées, les asphodèles, les urginea sont, avec les avoines, les essences les plus marquantes.

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Carte de situation des Traras

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La Topographie

Ce massif constitue une unité bien délimitée à l’est et au sud par la vallée de la Tafna et par

la plaine des Trifas à l’ouest et la mer méditerranée au nord. « Il doit sa réputation de haute

montagne aux ravins profonds et aux précipices qui l’éventrent, aux contrastes avec la ceinture de

vallées et de plaines qui l’enserrent » (Thinthoin, 1948).

C’est le massif le moins élevé de la chaîne tellienne avec une moyenne de 800 m d’altitude,

généralement ses reliefs se terminent par des glacis d’érosion donnant des pentes adoucies.

La façade littorale s’étend sur 60 km et l’aspect de l’arrière pays change selon la nature des

roches qui affleurent successivement dans les trois massifs de Beni Mengouch, de M’cirda et de

Souahlia.

De la vallée à la plaine, jusqu’à la crête aigue, les dénivellations sont fortes, et les pentes se

montrent assez raides et c’est bien là, que se trouvent réunies avec une large extension les

conditions les plus propices au jeu de l’érosion.

L’Hydrographie

La disposition du réseau hydrographique est liée en grande partie à l’évolution des

phénomènes structuraux qui ont affectée la région au cours des temps géologiques (Bouanani,

2005). Les cartes topographiques de Tlemcen, Maghnia, Ghazaouet (Nemours) et de Cap

Milounia au 1/50 000 montrent un nombre important d’oueds qui creusent la région. Ce sont :

- l’oued Kiss constitue la limite frontalière de la région entre l’Algérie et le Maroc,

- Le grand oued de la Tafna à écoulement permanent qui draine à l’extrême est des Traras. Il

reçoit deux affluents : l’Oued Isser et l’Oued Mouillah, il occupe les plaines des Angads et de

Maghnia.

- L’Oued Boukiou présente deux secteurs distincts à l’est : une couverture mio-pliocène de

la Vallée de la Tafna à l’ouest et un promontoire rigide de roche ancienne au Djebel Filaoucène.

D’autres oueds moins important utilisés par les agriculteurs dans l’irrigation de leurs vergers, c’est

- L’Oued Sidna Youchaa et Honaine dont leur débits dépendent principalement des pluies

saisonnières et

- L’Oued Zitoun qui présente des affleurements miocènes à jurassiques depuis l’amont

jusqu'à l’aval.

L’écoulement des eaux des monts des Traras se fait dans des oueds suivant une ligne de

partage définie par la crête du Dj. Filaoucène et Dj. El Gaulia (Djaziri 1990).

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La Géologie

Les Traras avec les monts de Tlemcen font partie d’un ensemble de reliefs de l’Afrique du

nord et constitue un remarquable domaine de contact du monde alpino-méditerranéen (Despois,

1967). Ce socle mis en place à la fin du précambrien. Par ailleurs, les grands traits structuraux de

la région sont acquis avant la transgression du Miocène moyen (Guardia, 1970). La structure de

l’ensemble des Traras montre une succession de plis et de failles parallèles orientées généralement

sud ouest-nord est, dissymétrique renversées ou déversées vers le Nord ou le Nord Ouest

(Benhamou, 1983).

En effet, les principales phases responsables de l’édification de ces structures

appartiennent à l’orogenèse atlasique (Guardia, 1975). Au tertiaire, ce sont les phases de

compression et distension qui se sont structurés (Glangeaud, 1951). Les calcaires en bancs massifs

du Djebel Sidi Soufiane sont attribués au Lias (Pouyanne, 1877). Par contre, les granites du petit

massif de Nedroma, le micaschiste et le quartzite ont été pénéplanés et recouverts par des

conglomérats et des coulées de rhyolithes ou d’andésite avant l’aube des temps primaire.

La description litho-stratigraphique a été donnée par Elmi (1971), Ameur (1978), et Elmi

et Ameur (1983). Ces auteurs distinguent deux types de formations: les formations carbonatés et

les formations non carbonatés.

1. les formations carbonatées inférieures avec :

- Les calcaires compacts de Zailou : les calcaire graveleux de Djorf El Kebir comprenant

les conglomérats de Ain Meftah et les calcaires oolithiques de Taouira sur la chaîne de

Filaoucène.

- Le calcaire de Tissedoura peu épais et de forte extension géographique, représenté par

des calcaires à silex inférieurs. Ils affleurent bien au sud ouest du massif de Djebel Gorine.

- Les Ammonotico-Rosso des Traras montre un faciès essentiellement marneux grumeleux

de couleurs grisâtres entrecoupées par des petits bancs de calcaire noduleux (Benhamou, 1983).

- Les calcaires des Traras légèrement graveleux riches en silex donnant des reliefs doux.

- Les marnes du Sekika constituées principalement par une alternance de marne et de

calcaire argileux gris sombre qui affleurent dans la dépression située au sud du Djebel Gorine. Ils

forment un ensemble épais de 40cm.

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2. les formations non carbonatées

Les terrains non calcaires sont limités et ne se rencontrent que dans la partie orientale, dans

le secteur de Honaine-Beni-Ouarsous. Il s’agit d’un massif schisteux entrecoupé de passé

conglomératique. Il existe également quelques lambeaux de grès quartzeux massifs dans la région

d’El Mokrane. Les sols qui s’y développent sont rapidement décarbonatés, souvent acides et

fortement lessivés en surface. Il s’agit dans la plupart des cas de sols fersiallitiques lessivés qui

conditionnent l’existence de rares enclaves de végétation calcifuge de la région.

L’Oranie occidentale est particulièrement riche en roches volcaniques qui se sont

différenciées en basalte et andésite. Les basaltes affleurent à l’embranchement de la Tafna et dans

le massif de Souahlia. Par contre, la roche plutonique issue de lave de profondeur se manifeste

uniquement aux alentours de Nedroma (Durand, 1958).

3. La Tectogénèse

La formation des monts des Traras est le résultat de nombreux mouvements tectoniques.

D’après un article présentée par Saad (2001) la tectogènèse des Traras semble relativement

difficile à reconstituer à cause de la superposition d’au moins deux cycles orogéniques reconnus

par les différents auteurs dans la région : un cycle ancien hercynien et un cycle récent alpin.

Nous pouvons subdiviser la tectogénèse des monts des Traras en deux grandes périodes

telles que définies par Guardia (1975) : une tectogénèse préatlasique et une tectogénèse atlasique.

La tectogénèse préatlasique regroupe tous les mouvements tectoniques ayant affecté le socle

pendant la période de sédimentation de la couverture secondaire. Par contre la tectogénèse

atlasique concerne les mouvements qui se sont produits pendant l’émersion définitive de la région,

au Crétacé supérieur, et la transgression miocène.

Les structures observées sont à rapporter à trois phases tectogéniques :

- La première phase majeure de tectogénèse d’âge éocène agit en compression. Elle est

responsable de l’ébauche des principaux plis de grande envergure qui déforment la région.

- La seconde phase d’âge oligo-miocène se révèle d’une très grande importance dans

l’édification architecturale de la région. Elle est distensive et permet l’individualisation de horsts

(surélévation par failles) et de grabens (effondrement de terrain).

- La dernière phase est compressive. Elle débute au miocène supérieure et ses effets

s’étendent jusqu’au quaternaire. Elle se manifeste par des jeux d’accidents en mouvements

décrochants et par des déversements des structures plissées des phases atlasiques antérieures.

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4. Conclusion

En conclusion, nous pouvons dire que le miocène est la phase de l’histoire la plus

importante de la région. Les Traras sont constitués aussi d’un ensemble de terrains primaires

volcaniques et métamorphiques recouverts par des formations carbonatées Jurassique ainsi que

des terrains tertiaire et quaternaire (Benhamou, 1983). Même les différents mouvements de la

tectogénèse se sont produits entre l’éocène et le miocène.

Les Types de Sols

Dans le cadre de cette étude il est nécessaire d’évaluer d'une part le rôle des caractéristiques

édaphiques dans le déterminisme des conditions de la vie végétale, donc dans la différenciation de

certains groupements végétaux, d'autre part l'influence de la végétation sur l'évolution de certaines

caractéristiques du sol. Par ailleurs, il est évident qu’aux variations du climat, du sous sol et de la

topographie correspondent une diversité des sols, même en des points très rapprochés ; comme au

alentour de Maghnia s’observent quelques sols gris calcaire, assez jeune de climat très sec, un peu

plus loin au sud-ouest de la maison forestière de Sidi Zaher les teneurs de sol en matière

organique augmente, ils appartiennent au type des sols bruns à carapace, alors qu’au sud de

Maghnia ce sont les sols bruns rouge issus des marnes et des calcaires gréseux miocènes.

Il est clair qu’à partir des différentes natures pédologiques apparaissent des formations

végétales correspondantes. Les principaux types de sols que l’on rencontre dans notre périmètre

d’étude sont les sols zonaux et azonaux.

1. Les sols zonaux

Dans cette catégorie on distingue :

- Les sols en équilibre, sont généralement formés à partir d’un substrat de basalte et de

calcaire schisteux (Durand, 1954). Lorsque leurs textures sont lourdes, ils abritent des herbacées

et en présence de texture grossière, ses sols portent des végétations buissonnantes. Formés sur les

cônes et les coulées volcaniques et granitiques, ces sols occupent la partie nord de Mezaourou et

la partie est du périmètre d’étude.

- Les sols décalcifiés très pauvre en matière organique à pH voisin de 7.5 sont localisés

généralement en pentes exposées. Ils se trouvent surtout au Djebel Gaulia leurs texture plus au

moins lourde supporte en général des prairies. Lorsqu ils sont purs, ce sont des sols à

céréalicultures en pente faible. Associées à la roche mère ils deviennent incultivable et ne servent

que de parcours (Durand, 1954).

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- Les sols calcaires humifères, ou leurs humifications dépassent parfois les 25% et d’après

(Durand, 1954) ce taux élevé de matière organique s’explique par le fait que des sols marécageux

calcaire ont pu exister au cours du miocène moyen. Ils se rencontrent surtout à l’ouest de

Nedroma et sur la bande littorale de la région de Ghazaouet.

- Les sols insaturés couvrent quelques îlots à l’Est des Traras sur djebel Filaoucène

généralement couvert de prairies naturels ou de forêts dégradées. Ils sont riches en ions Ca++, leur

pH est généralement alcalin, une fois le taux de leurs matières organiques atteint 25% et plus ils

deviennent de la variété humifères (Durand, 1954).

- D’autre part, les sols calcaires qui longent l’oued Mouillah se prolongent au nord-est des

monts des Traras.

- Les terrains squelettiques formés de grés calcaires, des dolomies, ou des carapaces

calcaires. Ces sols se situent en forte pente sous des maquis dégradés.

- Parmi les sols zonaux de la région, les sols calciques formés au dépend des sédiments

caillouteux et de faible profondeur, se développent surtout le long de la vallée d’oued Mouilah.

- Les rendzines, type de sols jeunes se développent sur calcaire jurassique.

- Les sols fersialitiques décarbonatés naissant sur des schiste où des grés à pH acide,

fortement lessivés en surface, et abritant une végétation calcifuge à chêne liège et ciste dans le

secteur de Beni Ouarssous, canton de Menarah (Boudy, 1955).

2. Les sols azonaux

Ils s’individualisent par :

- Les sols alluviaux qui recouvrent les basses terrasses et les lits majeurs des oueds sont

des sols légers bien drainés, localisés au nord de la plaine de Maghnia à faible pente et se prêtent

bien aux cultures maraîchères. Cependant, au contact des versants, ils sont généralement

recouverts par les apports de pente, tandis que vers les lits d’oueds, ils sont continuellement

érodés par sapements latéraux.

- Les solonetz se forment au dépend des marnes salifères du miocène occupent les bords

de la Tafna. Ils se gonflent en s’humidifiant et donnent de large fente en séchant. En forte pente

ces sols sont sujets à une forte action érosive.

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4. Conclusion

D’une manière générale, les sols rencontrés sur les collines et les plateaux sont à texture

limono argileuse dont la valeur agronomique est considérable. Par contre sur les versants la roche

mère affleure partout suite aux différents types d’érosion. Il en résulte une diminution de la

fertilité des sols et par la suite la dégradation et la disparition de la couverture végétale.

Dans les cas les plus forts d'érosion, les sols sont emportés. Ils se développent à leurs places

des sols moins évolués, souvent très riches en calcaire actif, et constituent un milieu sec car la

réserve d'eau utile est très réduite à cause de la faible profondeur du profil.

Le Bioclimat Régionale

La nature et la variabilité spatiotemporelle de la végétation sont déterminées par le climat, la

nature du sol et l’histoire humaine. Au niveau climatique, les deux facteurs limitant sont la

température minimale hivernale et les précipitations.

On doit préciser que le climat qui règne est de type méditerranéen, qui tire son origine des

conditions aérologiques alternées au cours de l’année, caractérisé par deux saisons contractées :

une saison fraîche et pluvieuse et une saison chaude et sèche.

Ce climat se manifeste par une irrégularité interannuelle. Durant la saison chaude, les hautes

pressions subtropicales engendrent une sécheresse prolongée où les températures sont les plus

élevées, voir très élevées quand le sirocco s’installe.

D’autre part, les précipitations orageuses qui caractérisent ce climat, naissent du contraste

thermique entre la masse maritime et le continent. Ainsi, le relief montagneux joue un rôle

important dans la circulation des masses. Ces averses très intenses sont à l’origine de l’érosion des

sols. Elles sont indirectement responsables des modelés actuels du relief (Frederc, 2004).

Dans ce cadre, nombreuses sont les études et les analyses du climat méditerranéen dont

celles d’ Emberger (1942, 1943), Bagnouls et Gaussen (1953) et Daget (1977). Pour l’Algérie, il

faut citer Seltzer (1946) et Chaumont et Paquin (1971). Au niveau régional, nous citerons les

travaux de Bouabdellah et Gaouar (1980) et celle de Bouanani (2005).

1. Choix des donnés et des stations météorologiques

Notre objectif est de faire une analyse bioclimatique à partir des données des stations

météorologiques les plus représentatives de notre région à partir des séquences périodiques

disponibles.

Cette analyse s’appuie pour partie sur les données climatiques recueillies dans la

bibliographie Bouanani (2005), Hadjadj (1995), Dechemi et al (2000), Hammoumraoui (1999),

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Sekkal (1999), Bereyah (1999), Aime et al. (1988), Bouchenafa (1995). Nous avons également

exploités des données brutes recueillies auprès de l’office national de la météorologie à Tlemcen.

Les stations choisies en fonction du relief, sont aux nombres de six et toutes leurs

caractéristiques sont indiquées dans le tableau n° 1 en annexe.

N.B : la station météorologique de Dj filaoucène n’existe pas réellement, les données ont été

calculées par extrapolation en considérant une élévation de température de 0.5 °C pour 100 m et

de 30 mm/ 100 m pour les précipitations dans le tell (Seltzer, 1946 ; Dahmani, 1984).

2. Les Précipitations

Tous les auteurs qui ont étudié la pluviométrie en Algérie littorale, montrent que leurs

répartitions subit quatre influences : celle de l’altitude, la latitude, les conditions orographiques et

l’influence marine. Tel est le cas de la station de Maghnia située à une altitude de 460 m et qui

reçoit à peu prés 350 mm/an, alors qu’à 30 km seulement au nord, Nedroma à 425 m reçoit plus

de 460 mm/an.

Il est clair que les monts des Traras constituent un premier obstacle au passage nuageux.

La figure 6 montre que les pluies sont bien corrélées avec l’altitude. La première droite avec

Ghazaouet, Nedroma et djebel Filaoucène montre la progression de la tranche pluviométrique

avec celle de l’altitude.

Par ailleurs, il est connu que la variabilité de notre climat réside dans les fluctuations

saisonnières ou même mensuelles. Les moyennes annuelles ne sont que des manières

conventionnelles d’évaluer une réalité capricieuse, surtout que les données peuvent comporter des

erreurs. Par ailleurs, faute de sécurité ces dernières années, plusieurs postes ont cessé de

fonctionner.

D’autre part, la tranche pluviométrique ne dépasse pas les 450 mm/an, la station la plus

arrosée et celle des hautes altitudes Dj. Filaoucène et un peut moins la station de Nedroma.

L’humidité atmosphérique reste la forme la plus fine des précipitation, son influence est

déterminante, elle rentre dans le jeu de l’évaporation, évapotranspiration sous l’ambiance semi

aride ou elle contribue à en limiter les pertes en eau chez les plantes et préserve une bonne réserve

d’eau des sols (Hadjadj, 1995).

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3. Le Régime Saisonnier

A partir de la lecture du tableau n° 2, la première constatation que l’on peut faire est que

l’été est la saison la moins arrosée partout, alors que l’hiver et la saison la plus arrosée de toutes

les stations. Si on parle du bilan hydrique il est positif en saison froide et humide et il est négatif

en saison sèche, ce qui est contraignant pour la végétation. Nedroma et Filaoucène sont les seules

stations qui connaissent une pluviométrie importante en printemps avec un régime de type HPAE,

ici le déficit hydrique et moins stressant pour la végétation.

4. Les Variations Interannuelles des Précipitations (fig. 7)

La caractéristique de notre climat la plus intéressante par ses conséquences, ce n’est pas

tant la rareté mais l’irrégularité des pluies d’une année à l’autre.

Aime et al (1988) ont mis en évidence par une comparaison des moyennes pour Tlemcen

une phase sèche (575 mm) qui dure de 1924 jusqu'à 1945, puis une autre période plus aride

(490mm) de 1975 à 1984 entre c’est deux périodes (1945 à 1975) la pluviométrie dépassent les

700 mm/an et marque une certaine humidité des lieux. De même, Dechmi (2000) observe que

durant les deux périodes 1954-1986 et 1987-1996 une période très sèche de 06 ans (1984-1990)

apparaît bien pour les stations de Ghazaouet et Oran avec une moyenne de 350 mm/an. Sur le plan

mensuel aucun changement significatif n’a été constaté. De façon très liée, l’irrégularité s’accroît

avec la sécheresse (Bensaad, 1988). Cette variation et bien évidente et n’est pas sans conséquence

sur la flore. La carte des isohyètes de la Tafna (Bouanani, 2001) donne une idée sur les volumes

des précipitations reçues par ce massif durant la phase 1970-1998 (fig. 8).

5. Les Températures

Définie par Peguy (1970) comme une qualité de l’atmosphère. C’est une variable

déterminante dans le sens où elle affecte la disponibilité de l’énergie et le rythme biologique des

végétaux avec des vitesses de croissance dépendantes des minima des températures du mois le

plus froid « m » reconnu par Emberger (1936), Sauvage (1963), Alcaraz (1963).

5.1. Les Températures Moyennes des Minima du Mois le plus Froid « m »

Elles varient de 10.43 C° à Beni-Saf, 4°C à Maghnia et 4.6°C à Zenata, sur Ghazaouet elle

est de 8.5 °C alors que sur Filaoucène et Nedroma elle est de 4.66 et 6.24 °C.

Remarquons que sur la côte les minima sont plu douce que sur le continent où sur les

hauteurs. On déduit que les stations les plus continentales présente les valeurs les plus petites, cela

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induit des hivers rudes avec gelées. Ceci nous a permis de classer les stations selon les variantes

froides à très chaude sur le climagramme d’Emberger.

5.2. Les Températures Moyennes des Maxima du Mois le plus Chaud « M »

Oscillant entre 20,22 c° à Dj Filaoucèce, Nedroma et entre 32 c° à Zenâta et 34 c° sur

Maghnia. Il devient certain que la situation topographique et l’influence marine entrent en ligne

de compte dans les extrêmes des températures.

En analysant le tableau n° 2, nous remarquons que l’influence marine est claire. Elle

régularise les amplitudes en atténuant les maxima et augmentant les minima des stations littorales

par apport à l’intérieur. En effet, la continentalité diminue au fur et à mesure que l’on s’approche

de la mer (Halimi, 1980).

6. Interprétation des Diagrammes Ombrothermiques

Tous les diagrammes (fig. 9) montrent qu’à un certain moment de l’année la courbe des

précipitations passe sous la courbe des températures. Les deux points d’intersection délimite la

saison sèche qui varie de 04 mois au Dj. Filaoucène à 6.5 mois à Zenata et Béni Saf.

A Ghazaouet et Maghnia la saison sèche dure 05 mois. On remarque finalement que, chaque

station présente une saison sèche qui déborde de l’été suivant sa situation géographique.

7. Lecture du Climagramme

Les stations littorales de Ghazaouet et de Beni Saf se situent sur le climagramme

d’Emberger dans la variante chaude du semi- aride (fig. 10). Le sommet du djebel Filaoucène

reste la station la plus arrosée. Il se situe dans le sub-humide moyen alors que Nedroma qui est

moins arrosée se trouve dans le semi aride supérieur. Maghnia et Zenata par leur faible pluviosité

se positionnent entre la limite du semi- aride et l’aride. Il est certain, que durant les années les plus

sèches, ces deux dernières stations peuvent se retrouver dans l’aride.

L’aire bioclimatique du massif des Traras se situe entre les niveaux semi-aride et sub-

humide. Les stations du littoral (Béni-Saf et Ghazaouet) se trouvent dans la variante hivernale

chaude alors que les autres stations se situent dans la variante « tempérée ».

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8. Conclusion

Les paramètres important en zone sub-humide, semi- aride et aride sont les précipitations

et les températures. En ces régions le facteur eau joue un rôle fondamental, le tapis vert est très

dépendant. Les courbes thermiques en cloche avec des maxima en Juillet et Août sont

caractéristiques à la région. En enregistre 35° C à Maghnia, 28.8° C à Ghazaouet et 32° C à

Zenata en Aout. Les plus faibles maxima sont enregistrées à Filaoucène et Nedroma avec

respectivement 20° C, 23° C. Les courbes ombriques par contre, sont plus heurtées. Les mois de

Janviers et Décembre sont des mois humide après le mois de mars qui enregistre un maximum de

pluie pour la majorité des stations 433mm à Filaoucène, 360 mm à Nedroma, 341mm à Maghnia

et 321 mm à Ghazaouet. Alors que les mois Juin, Juillet, Août et Septembre sont les plus sec

(moins de 10 mm) ; ceci dénote le caractère torrentiel irrégulier des précipitations dans ce pays.

Donc la pluviosité varie en sens inverse des températures.

Le résultat légitime et que le climat semble être dominé par une saison froide et humide et

une autre sèche avec faible crachin. Cette sécheresse, se montre des fois anormale par apport aux

conditions moyennes, quand elle gagne le printemps et l’automne.

En fin, le régime saisonnier dominant à la région est de type HAPE. Mais il est de type

HPAE pour les stations Nedroma et Filaoucène.

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Maghnia

0

20

40

60

80

J F M A M J J A S O N D

T °C

0

10

20

30

40

P mm

Zenata

0

20

40

60

80

J F M A M J J A S O N D

T °C

0

5

10

15

20

25

30

35

40

P mm

Ghazaouet

0

20

40

60

80

J F M A M J J A S O N D

T °C

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

P mm

Nedroma

0

20

40

60

J F M A M J J A S O N D

T °C

0

5

10

15

20

25

30

35

P mm

Dj Fillaoucène

0

20

40

60

80

J F M A M J J A S O N D

T °C

0

5

10

15

20

25

30

35

40

P mm

Beni-Saf

0

20

40

60

80

J F M A M J J A S O N D

T °C

0

10

20

30

40

P mm

---------- Températures. ________Précipitations

Figure 9 : Diagrammes Ombrothermiques des Stations banlieue des Traras

(1970-1995).

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Climagramme.

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Les Paysages des Traras

Le massif des Traras présente de beaux paysages. En effet, un continuum terre mer et oueds

où participe la diversité des couleurs et des formes ainsi que la grande étendue des vues

panoramiques. L’embouchure des différents oueds qui déversent sur la mer méditerranéenne

offre des mosaïques d'habitats, auxquels participent les eaux des estuaires et de la mer, avec leur

végétation typiques. Les vastes et splendides plages situées sur sa partie nord sont parsemées de

formations arbustives à Juniperus et arborée à Pinus halepensis et Tetraclinis articulata, du

tamarix sur ses rives protégées au sud par des falaises et des petits djebels diversifient ainsi le

paysage. Les reliefs hauts, offrent un paysage de grande rareté où la Tetraclinaie, la cocciferaie et

la chameropaie donnent une combinaison de couleurs contrastées très spécifiques. Les sources,

les cours d’eaux et les vergers fruitiers lui donnent des contours bien dessinés.

Sans parler des richesses géologiques, faunistiques et autre, nul ne peut nier la valeur

touristique de ce massif. Ainsi la végétation typique des Traras mérite un aperçu sur les

différentes formations qui le constitue.

La Végétation des Traras

les communautés végétales, ou bien les groupements forestiers, préforestiers et les matorrals

de la région ont fait l'objet d'études phytosociologiques par Trigubov (1963), Hadjadj (1995),

Dahmani (1997), phyto-écologique par Alcaraz (1982) et forestières par (Boudy,1955),

(Leutreuch-Belaroussi, 1995), Medjahdi, 2001) et bien d’autres.

Par suite, on distingue au niveau du site des Traras étudiés, quelques grandes formations

végétales. La tétraclinaie à Tetraclinis articulata qui reste la plus importante par apport à la

Cocciferaie à Quercus coccifera et à la chênaie verte à Quercus rotundifolia qui ne présente que

quelques reliquats éparses.

Nous retrouvons également, une végétation assez particulière aux sables littoraux et un autre

type de végétation dépendant du taux de sel dans les substrats.

1. La Tetraclinaie à Tetraclinis articulata

1.1 Ceratonio siliquae-Tetraclinetum (Fennane, 1982)

C'est une association préforestière où localement forestière. La hauteur des arbres fluctue

entre 3 à 5 m. dans un état peut ou mal conservé. Cette association est caractérisée par Ceratonia

siliqua, et Ampelodesma mauritanica. Genista tricuspidata y est également fréquent surtout en

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milieu ouvert. Si les conditions écologiques sont favorables, le Ceratonio-Tetraclinetum est

susceptible d'évoluer vers un Climax à caroubier avec un cortège mésophile riche.

Cette formation se repartit sur les versants méditerranéens des Traras à altitude inférieure à

900 m en général. Cette association est relativement mésophile liée au semi-aride moyen ou semi

aride supérieur tempéré. La période sèche est de 5 ou 7 mois et la prédominance des calcaires

s’avère nette dans l'aire de l'association selon les hauteurs.

1.2. Rosmarino tournefortii-Tetraclinetum (Fennane, 1982)

C'est un matorral arboré avec quatre strates principales: une strate herbacée de moyenne

importance, une strate ligneuse basse (30 à 100 cm), une strate arbustive et une strate

arborescentes à Thuya et pin d’Alep en aspect de taillis résultant des larges opérations de recepage

et d'incendies. Le recouvrement général est de 50 à 80%.

Cette association est largement répandue dans les Traras entre 200 et 1000 m. Elle est

absente des vallons relativement humides sur calcaires qu'elle abandonne au profit du Ceratonio-

Tetraclinetum. Ce groupement se développe là où le climat est trop sec pour Quercus rotundifolia,

Quercus coccifera et Ceratonia siliqua. Il est à son optimum au semi-aride moyen et inférieur

tempéré et doux sur substrats dominants marno-calcaire et calcaires. Cette association est

caractérisée par Rosmarinus tournefortii, Coris monspeliensis, Ulex parviflorus, Thymus

mubyanus et Globularia alypum avec une panoplie de Cistes.

1.3. Lavandulo dentatae-Ericetum multiflorae (Hadjadj, 1995)

Cette association occupe le bas de l’étage thermoméditerranéen dans une ambiance semi

aride. Elle définie un matorral arboré qui se distingue spécialement par Erica multiflora,

Lavandula dentata, Rosmarinus tournefortii, et Buplerum balansae.

1.4 Globulario alypi-Tetraclinetum articulatae (Hadjadj, 1995)

C’est une association qui réuni les espèces du matorral Globularia alypum avec celle des

présforêts Tetraclinis articulata. Elle est marquée par Rosmarinus tournefortii et Genista

erioclada subsp. erioclada.

D’autres groupements dites des dunes sableuses et des plaines salines mérite un aperçu

globale puisqu’il donne une certaines caractéristiques au pays.

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2. La Végétation des Dunes de Sable

Sur les plages du pays, la limites des eaux y soulignées par une ligne de débris de plantes

marines et laisses de mer diverses. En raison de la salinité de l'eau de mer d'une part de l'action

directe du vent d'autre part, et surtout de la grande mobilité du substrat qui en découle, cette plage

est dépourvue de végétation.

La zone des laisses de mer est réduite, ainsi on passe très vite à une zone généralement

plus vaste et plus étendue que la zone précédente. Cette zone est occupée par l'ammophylaie à

Ammophila arenaria var. arundinacea. Celle ci se développe sur les micros dunes de sable

mobiles et les cordons de dune exposés aux vents de mer. Ces sables mobiles du front de mer sont

occupés par une végétation pauvre et très dispersée (Trigubov, 1963 ; Haloui, 1991). Ammophila

arenaria var. arundinacea, Eryngium maritimum, Euphorbia paralias, Crucianella maritima,

Salsola kali, Lotus creticus, cyperus kali, Plantago coronopus, Cynodon dactylon et Medicago

marina sont des xérophiles qui résistent à la sécheresse physiologique résultant des interactions

entre facteurs édaphiques (sable) et climatiques se rencontrant sous le bioclimat semi-aride thermo

méditerranéen de la région.

En arrière de l'ammophilaie, souvent lui faisant suite directement sur les cordons dunaires,

se développe une formation mixte à Retama monosperma, Pistacia lentiscus, Ephedra fragilis,

Lycium intricatum, Phillyrea angustifolia subsp media, et Juniperus phoenicia. Ce groupement ne

se développe qu'à l'abri de l'action directe des vents et des emprunts marins, derrière la première

dune. Du point de vue édaphique cette formation est exclusivement sur les dunes du sable

quaternaire (Trigubov, 1963 ; Atbib, 1988).

3. La Végétation de la Plaine Saline

Les groupement végétaux y différent selon le degré de salinité du sol, le taux d’humidité et

la structure granulométrique (limon, sable, argile). On recense quelque groupement tels que:

3.1. Groupement à Salicornia fruticosa et Suaeda fruticosa

Ce groupement caractérise une station bien définit, la plus humide et la plus salée de la

région. Il est surtout bien développé dans les parties les plus basses de la plaine salée. Le sol est

limoneux salé. Les espèces caractéristiques de ce groupement sont: Salicornia fruticosa, Suaeda

fruticosa, Mesembryanthemum modiflorum, Spergularia diantra, Frankenia leavis et Spergularia

salina. La place phytosociologique de ce groupement se situe dans le Salicornietum fructicosae

(Triguov, 1963 ; Duvigneaud, 1967).

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3.2. Groupement à Limonium gummiferum. cymuliferum et Inula crithmoides.

Ce groupement occupe la partie sèche de la zone saline. Il est rarement inondé ou s'il l'est,

l'eau ne reste pas longtemps. Le sol est sablo-limoneux. La salinité est encore assez forte bien

qu'elle soit inférieure à celle du groupement précédent. Les espèces caractéristiques de ce

groupement végétal sont : Limonium gummiferum subsp. Cymuliferun, Inula crithmoides, Juncus

acutus, Lycium intricatum, Salicornia fruticosa, Suaeda fruticosa, et Juncus maritimus (Peinado

et Rivas-Martinez, 1987; Ellenberg, 1988 ; Oberdorfer, 1990). Sur le plan phytosociologique, le

groupement se rattache à l'Inuletum cristhmoidis- Juncetosum (Trigubov, 1963).

Conclusion

Le massif des Traras se caractérise par une importante variété de reliefs exposés à

différentes situations. La diversité géologique et lithologique offre des mosaïques d'habitats,

auxquels participent les eaux des estuaires et de la mer avec leur végétation typiques.

Sans parler des richesses faunistiques, la flore typique des Traras et les formations qui l’enserre

mérite encor des analyses en présence d’actions anthropiques toujours en évolution.

Dans le chapitre suivant, nous citerons les différents groupements de pelouses qui

persistent en présence de telles conditions et nous essayerons de prévoir le sens de la dynamique

des ces groupements.

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TROISIEME CHAPITRE

Analyse Phytoécologique

Introduction

La végétation naturelle intègre les divers facteurs du milieu et par conséquent en est une

bonne expression. La recherche de la composition floristique des différents groupements des

pelouses, est l’élément de base de ce travail. Ainsi, nous tentons une caractérisation écologique de

ces communautés en fonction des facteurs écologiques des Traras.

L’étude de la flore et/ ou de la végétation ne serait complète qu’associée à celle du milieu :

concept de base de l’école phytoécologique « LOUIS EMBERGER ». Le principe de cette double

analyse fait que, l’étude simultanée de la végétation et du milieu est indispensable (Long, 1974),

surtout dans le cas où l’on se réfère à la dynamique de la végétation, une observation précise est

déterminée par des variables écologiques qui s’avère nécessaire dans ce cas.

Ce type d’analyse n’est pas exclusif des territoires vierges (s’il en reste), mais également

réalisable pour toutes les formations végétales qu’elles soient naturelles ou non : végétations

« secondaires » de substitution voire les milieux cultivés.

De ce fait, la végétation naturelle ou subspontanée des différents milieux conserve une très

grande valeur indicatrice sur les aptitudes et la productivité de ces milieux.

Dans ce qui suit, nous présentons la méthodologie depuis la réalisation des relevés sur le

terrain, les analyses statistiques, jusqu’à l’extraction des différents groupements et leur ordination

dans la hiérarchie syntaxonomique.

Méthode de Prospection

1. Echantillonnage

Pour atteindre les objectifs de l’étude, nous avons opté pour la méthode dite

phytosociologique ou sigmatiste la mieux appropriée nous semble-t-il pour cerner notre

problématique. Celle ci est extrêmement importante, vu ses nombreux avantages. Elle permet de

repérer tous les milieux écologiques, édaphiques et de déterminer les bioclimats et la zonation

altitudinale grâce aux inventaires représentatifs de la végétation, réalisé par la technique des

relevés. Car faute de pouvoir mesurer de manière valable tous les facteurs du milieu, on estime

que la plante est un véritable enregistreur puisqu’elle intègre toutes ces données.

« Le relevé est un ensemble d’observations écologiques et phytosociologiques qui

concernent un lieu déterminé ». Tels que nous l’avons effectués été définis par Emberger (1968)

répondent à un échantillonnage double :

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1.1. Echantillonnage Stratifié

Les parcelles ont été choisies selon la diversité édaphique, l’orientation du versant,

l’altitude, et selon le degré d’artificialisation. Cela a été estimé subjectivement selon l’état de la

couverture végétale, sur la totalité des Monts des Traras.

Les documents cartographiques de base qui ont orienté ce travail sur le terrain sont :

- Les cartes topographiques : feuilles de Ghazaouet (Nemours) et de Tlemcen au 1/200 000 ème.

- Les cartes topographiques : feuille de Ghazaouet (Nemours), et de Tlemcen au 1/50 000 ème.

1.2. Echantillonnage Subjectif

Nous avons effectué nos relevés à l’intérieur des parcelles portant une végétation herbacée,

et suivant une surface allant de 1 à 2 m². Nous y avons dressé l’inventaire floristique et les

conditions stationnelles.

2. Les Données Floristiques

La méthode «sigmatiste » utilisée pour l’étude des groupements végétaux attribue à chaque

espèce un coefficient d’abondance-dominance et un coefficient de sociabilité dont nous n’avons

pas tenu compte ici. Le taux de recouvrement pour chaque relevé est estimé par le recouvrement

total de la végétation sur la surface du relevé. D’autre élément on été attribué au relevé, comme le

taux d’érosion, l’intensité du pâturage et la formation végétale dominante de la station où le relevé

à été réalisé. De même la localisation la plus exacte possible a été relevée par les coordonnées

Lambert.

2.1. Localisation des Relevés

Nous avons effectué 72 relevés entre les mois de Mars et fin Juin des années 2004 et 2005.

Nos relevés se retrouvent sur différents versants et à différentes altitudes (0 à 1130 m) dans

les secteurs des sahels littoraux (O1) et les zones sublittoraux (O2) qui font partie du secteur

oranais selon la délimitation de Quezel et Santa (1962. leurs pôsitions apparaissent à la figure 11

et le tableau n° 3.

2.2. Surface du Relevé

Le degré d’homogénéité de la surface du relevé est pris en compte à un certain degré, pour

atteindre une représentativité du relevé, sachant que la nature n’est jamais homogène aussi

minime que soit la parcelle du relevé (Gounot, 1969). Cette difficulté est sans doute une des plus

grandes difficultés de la phytosociologie (Emberger, 1968).

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Le choix de la surface du relevé déjà mentionnée « 1 à 2 m² » et adoptée par plusieurs

auteurs dont Izco et al. (1977), Zombre (1984) in Ainad-Tabet (1988), est dû à la taille des espèces

végétales des pelouses. Elle correspond à la maille de la mosaïque observée au niveau du tapis végétal.

Une surface trop grande dans les pelouses sèches méditerranéennes a souvent conduit les utilisateurs à

mêler plusieurs communautés et biotopes différents (Rivas Martinez, 1977).

Réalisation des Relevés sur le Terrain

La liste floristique est dressée sur place. Nous avons récolté les espèces que nous ne

connaissions pas pour les mettre en herbier et les identifier plus tard au laboratoire. De plus, pour

chacun des relevés, nous avons noté les conditions stationnelles : l’altitude, la pente, l’exposition,

la position des relevés et le recouvrement global.

Nous avons ajouté à cela quelques indications sur le pâturage, l’érosion, et la formation

végétale dominante (Tableau 3). Pour 19 relevés, nous avons prélevé l’horizon de sol superficiel.

2.4. Identification Botanique

Nous avons élaboré un herbier personnel de référence. L’identification des taxons récoltés sur

terrain a été faite à l’aide de plusieurs flores de référence, parmi celles la Flore d’Afrique du nord

de Maire 1952 (16 vol.), la Nouvelle Flore d’Algérie de Quezel et Santa (1962), les quatre flores

de France de Fournier (2000), la Flore complète portative de la France de la Suisse et de la

Belgique de Bonnier (1979), la Flore d’Algérie de Battandier et Trabut (1890), la Flore du Sahara

d’Ozenda (1977) et la grande flore en couleur de Bonnier et Douin (1990). Ainsi, nous avons pu

identifier 335 espèces.

3. Les Données Ecologiques

Dans le but de préciser la relation pelouse sol, notre attention s’est porté sur les

caractéristiques édaphiques mesurables que nous présentons dans ce qui suit.

3.2. Analyses Physico-chimiques

Au laboratoire, ses sols récoltés sur une profondeur de 10 à 15 cm ont été séchés à l’air libre,

broyés et tamisés à 2 mm. A partir de cela, nous avons procédé à quelques analyses pédologiques.

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- Mesure du pH :

La mesure du pH s’est effectuée sur une suspension de terre fine avec un pH mètre.

Le pH eau représente l’acidité active ou réelle du sol. Par contre, le pH Kcl indique l’acidité

potentielle, car les ions K+ prennent la place des ions H+ sur le complexe argilo humique. L’écart

entre ces deux valeurs reflète l’acidité potentielle du sol (Aubert, 1978).

- Calcaire Total :

Le calcaire total a été déterminé au moyen du « Calcimètre de Bernard ». Le principe de

l’appareil consiste à mesurer le volume de CO2 dégagé suite à la réaction avec un acide (HCl) sur

un poids d’échantillon connu de sol, préalablement mesuré, selon la réaction :

CaCO3 + 2 HCL CaCL2 + H2O + CO2.

- Carbone Organique :

Le carbone organique contenu dans les sols a été dosé par la méthode d’Anne. Il est oxydé

en milieu sulfurique par du bichromate de potassium en excès. L’excès est titré par une solution

de sel de Mohr, en présence de diphénylamine dont la couleur vire du violet au vert émeraude.

- Conductivité Electrique :

Les sels totaux sont estimés au moyen d’un conductimètre. Les valeurs lues permettent

d’apprécier le caractère salin en mmhos d’un sol (Servant, 1975 ; Ussl, 1969). Ces sels jouent un

rôle essentiel dans la neutralisation de l’acidité, le maintien de l’activité biologique, la

structuration du sol. Les sels sont également des éléments nutritifs pour les plantes.

- Granulométrie :

C’est une mesure de la plus grande importance. En effet, elle est fortement corrélée avec les

autres données analytiques, mais elle conditionne aussi de manière très importante le

comportement d’un horizon pédologique. L’argile est la fraction la plus active, puisqu’il participe

à la formation du complexe argilo humique en s’associant à la matière organique. Cette fraction

fixe les cations et les anions et retient l’eau. Les argiles peuvent également migrer dans certaines

conditions. L’estimation du taux de sable a été obtenue par tamisage des particules à 50 µ, quand

aux argiles et aux limons elles ont été estimées selon la méthode densimétrique (loi de Stokes)

après destruction de la matière organique par l’eau oxygénée (H2O2) et dispersion des particules

par de l’hexamétaphosphate de sodium.

- L’humidité :

Pour mesurer l’humidité des échantillons de sol, nous avons pesé 10g de terre de chaque

échantillon (P1) au lendemain de la récolte. Après les avoir fait sécher dans l’étuve à 105 °C, nous

avons repeser les échantillons une fois sortis de l’étuve (P2). Alors nous en avons déduit

l’humidité : P3 = P1-P2. Le poids d’eau a été reporté en pourcentage.

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Traitement des Donnés Floristiques

Tous les relevés floristiques sont réunis dans un tableau brut où chaque colonne est une liste

correspondant à un relevé. Les lignes correspondent à la présence des espèces notée avec leur

coefficient d’abondance-dominance. Le tableau forme ainsi une première matrice de base que

nous analysons plus tard.

Vu le nombre élevé d’échantillons (relevés) l’étude de la végétation depuis nécessite des

analyses multivariées que nous présentons dans ce qui suit.

1. L’Analyse Multivariée

L’analyse statistique multivariée est aujourd’hui un outil incontournable pour étudier des

données lorsqu’elles sont trop nombreuses. Elle a pour but de résumer l’information contenue

dans les données sur un nombre réduit de dimensions reflétant au mieux les proximités entre

observations et/ou entre variables. Pour cela l’information doit être organisée sous la forme d’une

matrice croisant chaque observation élémentaire (ou individu statistique correspondant

généralement aux lignes de la matrice) avec une série de variables (correspondant généralement

aux colonnes de la matrice) relatives au problème analysé.

La classification hiérarchique ascendante (CAH) et l’analyse factorielle des

correspondances (AFC) sont les techniques classiques de la statistique multivariée (Le Bart et al.

1997). Ces techniques ont été réalisées avec le logiciel ADE-4 (Chessel, 2001).

1.1 La Classification Ascendante Hiérarchique (C.A.H.)

L'objectif de cet algorithme est de rassembler des objets (relevés) dans des classes de plus

en plus larges, en utilisant certaines mesures de similarité ou de distance. Les classes se

regroupent selon un mode d’agrégation bien définie compatible avec la nature des variables

traitées. Un résultat type de cette classification est l'arbre de la classification hiérarchique

(dendrogramme).

Cette classification utilise les dissemblances ou distances entrent les objets lors de la

formation des classes. La méthode la plus directe pour calculer ces distances est « le calcul de

distance euclidienne » le plus couramment utilisé. Il s’agit d’une distance géométrique dans un

espace multidimensionnel. Mais il existe d’autres mesures de distance. Dans notre cas, nous avons

utilisé la distance de « Pearson » qui donne les résultats les plus clairs sur l’arbre hiérarchique.

Le but recherché est de regrouper les relevés en classes et sous classes pour établir des

ensembles de relevés affines qui constitueront des groupes floristiques.

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1.2. L’Analyse Factorielle des Correspondances (A.F.C)

C’est une des principales méthodes de la statistique descriptive multivariée. Cette analyse

positionne les relevés sur un axe de telle sorte que la variance des moyennes par espèce soit

maximale. De même, elle positionne les espèces sur un axe afin que la variance de la moyenne par

relevé soit maximale. Elle positionne également les espèces et les relevés sur un axe pour que la

corrélation soit maximale (Bouxin, 2005).

Le calcul donne essentiellement une liste de valeurs propres et des coordonnées (scores) aux

lignes et aux colonnes (Tioulouse, Chessel 2001). Selon les définitions de Benzekri (1964) et

Cordier (1965), l’AFC permet une bonne représentation des proximités entre les relevés d’une

part, et les relevés et les espèces d’autre part. Ces proximités sont visualisées sur des cartes

factorielles par des nuages de points-relevés pour lesquels la distance entre deux d’entre eux est

d’autant plus faible que le nombre d’espèces communes est élevé.

2. Résultats des Analyses Multivariées

Une AFC globale a été réalisée avec l’ensemble des 72 relevés de végétation et 316

espèces. Des traitements partiels s’imposent pour affiner l’analyse, de sorte que des unités

statistiques homogènes s’individualisent et servent de base pour la réalisation des tableaux

phytosociologiques.

Des essais d’AFC on été tentés selon le schéma des succession des traitements de la figure

12 en annexe. Pour choisir la carte la plus informative, un autre essai de comparaison entre une

analyse avec le paramètre qualitatif (présence absence) et une analyse en abondance dominance

(paramètre quantitatif) a été réalisée. Cet essai montre que la différence n’est pas significative

(fig13 ; 14).

Les espèces présentes une seule fois dans les relevées ont été exclues. Leur insertion dans le

traitement avec l’ensemble des autres espèces aurait eu pour effet de déséquilibrer le calcul

mathématique, et les plans factoriels de l’analyse AFC se montrent très encombrés (Bonin, 1978).

D’autres auteurs, comme Bonin et Tatoni (1990) pose le problème des espèces à fréquence

maximale qui joue le rôle de liant et proposent de les éliminer. Seule le résultats de la cinquième

AFC (notée AFC V) sera analysée en détaille.

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49

AFC ; CAH Global (72 relevés* 316 espèces).

AFC I avec espèces de plus de deux présences (72 relevés* 255 espèces).

AFC II avec espèces de plus de trois espèces (72 relevés* 231 espèces).

AFC III sans les phanérogames (72 relevés* 296 espèces).

Elimination des ensembles, H, N (R55, 54), P (R23, 24) et R (R69, 70, 71).

AFC IV partielle (63 relevés* 255 espèces).Groupements extraits selon l’ordre de la CAH.

Pelouse halophiledes coteslittorales surmarne sableuse.02 relevés. (H)

Pelouse continentalesteppique demoyenne altitude surmarne limoneuse.06 relevés. (F)

Pelouse sub-nitrophile des flancschaud sur marnecalcifié.14 relevés. (E)

Pelouse xérophile debasse altitude surgrés calcaire.19 relevés. (C)

Pelouse de bassealtitude sur ducalcaire et marne.15 relevés. (B)

Pelouse d’altitudesur Grés.09 relevés. (A)

Fig. 12 : Succession des Traitements Statistiques utilisés.

Pelouseacidiphile desflancs frais surschiste ou grésdécarbonaté.07 relevés. (G)

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50

2.1. L’Analyse Globale

Cette analyse a porté sur la totalité des 72 relevés et des 255 espèces qui toutes ont plus

d’une seule présence. L’examen de la carte factorielle des relevés (figure 15) met en évidence

l’individualisation de cinq ensembles de relevés : l’ensemble T regroupant un maximum de

relevés et les ensembles R (3 relevés : 69-70-71), l’ensemble H (61-1), l’ensemble N (54-55) et

l’ensemble P (23-24). Ces groupes de 2 à 3 relevés sont bien marginalisés sur la carte factorielle

comme sur l’arbre dichotomique de la CAH. (Figure 17). La carte factorielle des espèces (figure

16) n’est pas utilisée dans cette situation.

L’ensemble (R) réalisé aux basses altitudes (200-400 m) sur des schistes et marnes

schisteuses représentent des formations préforestières à base de Tetraclinis articulata, Pistacia

lentiscus, Olea europaea, Phyllerea latifolia, Arbutus unedo, Cistus salviifolius, et Myrtus

communis, dans une ambiance nettement fraîche exposée au nord et nord-est. Néanmoins, nous

notons la dégradation poussée par la présence de Poa bulbosa, Knautia arvensis, Daucus carota,

et même Artemisia inculta sur les marnes du relevé 71.

L’ensemble (P) individualise une formation arbustive de 70 % de recouvrement imprégné

de Pin d’alep, d’Olivier, de Thuya et de Lentisque. Les chamaephytes sont représentés par :

Rosmarinus tourrnefortii, Globularia alypum, Thymus munbyanus, et Teucrium polium en

présence d’une orchidée rare « Orchis mascula » sur un substrat calcaire. La globulaire justifie

l’ambiance xérique et chaude de la station orientée à l’ouest.

Le groupe (H) rassemble les relevés 1 et 61 sur substrat marno-calcaire est représenté par

une formation de type steppique légèrement halophile à Artemisia inculta, Spartium junceum,

Atriplex halimus, Lygeum spartum, Noaea mucronata, Fagonia cretica, Frankenia laevis

intermedia. Ces espèces sont accompagnées d’une strate herbacée à Limonium sinuatum,

Limonium thouini, Suaeda maritima, Plantago amplexicaule, Lotus corniculatus, Pallenis spinosa

et Hedysarum spinosissimum.

Nous avons noté également la présence de graminées telles que Aegilops triuncialis, Cynodon

dactylon, Bromus rubens et Brachypodium distachyum.

Ces groupes de relevés participent à la condensation des autres et leur élimination rend la

discrimination des relevés restant plus claire et facilement interprétable d’après Bonin et al.

(1990).

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52

2.2. L’Analyse Partielle

Après élimination des relevés « trop éloignés », nous avons traité les 63 relevés restant en

utilisant l’abondance dominance. Le nuage de points espèces de la figure 18 est maintenant plus

clair.

_______________________________________________________

Axes Valeurs propres Taux d’inertie

----------------------------------------------------------------------------

Axe 1 4.93 5.328

Axe 2 3.87 4.58

Axe 3 3.24 3.83

____________________________________________________

Les valeurs propres sont relativement élevées, ce qui traduit une bonne structuration du

nuage.

Parmi les 36 axes que l’AFC nous a donné, seuls les trois premiers axes seront analysés. Seuls les

axes ayant des valeurs propres supérieurs ou voisines de 0.5 (5%) sont considérés comme les plus

représentatifs d’après Loisel (in Ainad-Tabet, 1988). D’après Bonin et Tatoni (1990) une partie de

l’information est donnée par la somme des taux d’inertie de 2 axes.

________________________________________________

Plans Factoriels Somme % d’Inertie.

------------------------------------------------------------------------

1-2 10.41

1-3 9.66

2.3 8

_________________________________________________

Ainsi, les plans 1-2 apportent le maximum d’information.

- Interprétation des Cartes Factorielles des Relevés

Les axes 1 et 2 sont toujours déterminants dans l’individualisation des ensembles de relevés.

Axe 1

La carte des relevés montre quatre ensembles (fig.18) :

Les ensembles A (9 relevés) et G (2R) se trouvent sur l’extrémité négative de l’axe 1. L’extrémité

positive ne présente aucun groupe, elle n’est pas en équilibre avec son opposée puisque le restant

des autres relevés se retrouve dans le groupe D qui s’étire le long de l’axe 2 proche de l’origine.

L’ensemble F (5R) se trouve à l’extrémité négative de l’axe 2.

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53

Les relevés 13, 14, 66 par leurs fortes contributions relative participent a l’étirement du nuage le

long de l’axe 1 dans sa partie négative.

______________________________________________________________

Relevés N° 13 14 66 65 63 64

_______________________________________________________________

Contributions Relatives 1350 1042 1027 1012 998 985

________________________________________________________________

Les ensembles A et G rassemblent les relevés effectués au-delà de 700 m d’altitude sur des

versants sud à ouest à substrat gréseux.

L’ensemble G regroupe deux relevés qui diffèrent par leurs caractéristiques écologiques et par

leur cortège floristique riche en thérophytes. Sur le coté positif de l’axe 1 un noyau central ne

permet pas de distinguer des relevés à bonne corrélation.

Cet axe exprime « un gradient altitudinal ».

Axe 2

_____________________________________________________

Relevés 52 49 50 51 48 22

______________________________________________________

Contribution relative 1076 815 708 609 512 441

_______________________________________________________

L’ensemble F forme un amas de relevés (coté négatif de l’axe 2) réalisés sur marne à

moyenne altitude (200- 400 m) orientés au nord-ouest et dominés par une végétation de type

steppique avec Noaea mucronata, Artemesia inculta, Trigonnela monspeliaca, Stipa tortilis, et

Reichardia tingitana.

Du coté positif de cet axe 2, nous retrouvons des stations plus humides avec Tetraclinis articulata,

Pistacia lentiscus, Daphne gnidium.

Ce gradient semble ainsi déterminé par « le degré d’ouverture des milieux ».

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Fig. 18 : AFC IV carte relevé

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- Interprétation des Cartes Factorielles des Espèces

Dans ce cas l’interprétation s’appuie plus sur les contributions relatives des espèces. Celles-

ci nous renseignent sur le « poids » de chacune d’elles dans la détermination de l’axe « facteur »

et seront notées dans un ordre décroissant que nous tenterons d’interpréter pour trouver le gradient

écologique.

- Carte factorielle des axes 1 et 2 (fig.19)

Elle est caractérisée par la distribution de la majorité des espèces le long de l’axe 2 non loin

de l’origine des axes.

Axe 1

________________________________________________________________________________________

Côté positif Côté négatif

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Bromus rubens Trop 09 Galium bourgaeanum End 61

Ononis reclinata Méd 08 Erodium guttatum Méd Sah 64

Stipa tortilis Méd 07 Crucianella angustifolia Méd 61

Chrysanthemum grandiflorum End 04 Lolium rigidum Trop 56

Silene muscipula eu muscipula Méd 01 Festuca caerulescens Iber maur 40

Raphanus raphanistrum Méd 01 Anthyllis vulneraria maura Méd 38

Tuberaria guttata inconspicua Méd 16

_________________________________________________________________________________________

Les espèces à plus forte contribution sont du coté négatif de l’axe.

Les espèces : Tuberaria guttata, Althaea longiflora, Anthyllis vulneraria, Pulicaria odora et

Silène tridentata sont des taxons qui indiquent une pelouse de chênaie à tendance siliceuse. Par

ailleurs, Festuca caerulescens est une caractéristique des Pistacio-Rhamnetalia au-delà de 1000 m

(Dahmani, 1997).

Leuzea conifera a forte contribution (48) jointe à Pulicaria odora (21) et Helianthemum

virgatum se reconnaissent comme espèces liées aux sols moyennement humifères des préforêts à

Pin et des matorrals à Romarin. Sedum sediforme est une chasmophyte des pelouses sèches

silicoles (De Foucault et Julve, 1991). Ce sont des espèces électives des sols sur grés (Pouget,

1980).

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Du coté positif de l’axe, Bromus rubens, Ononis reclinata, Stipa tortilis, et Raphanus

Raphanistrum marquent les milieux oligotrophes les plus ouverts, signés par l’influence de la

pente et de la xéricité des versants méridionaux.

Cet axe 1 de la carte factorielle de espèces semble déterminer « un gradient thermique ».

Axe 2

_________________________________________________________________

Côté positif Côté négatif

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Lavandula dentata Méd Sah 20 Hyoseris radiata Méd Eur 38

Cynosurus elegans aurasiacus Méd 15 Noaea mucronata Méd 36

Trifolium stellatum Méd 12 Tetragonolobus purpureus Méd 33

Plantago serraria Méd 13 Herniaria hirsuta Méd 32

Convolvulus hirsutus Méd 11 Evax pygmaea Méd 31

Convolvulus tricolor Méd 10 Medicago laciniata Méd Sah 30

Medicago hispida Méd 04 Reichardia tingitana Méd 30

Thymus munbyanus Méd 04 Bellevalia dubia Méd Eur 21

Artemisia inculta Méd Stp 18

______________________________________________________________________________

Le long de l’axe 2 apparaît une pelouse méditerranéenne, avec des éléments steppiques vers

la partie négative. Sur le coté positif apparaît une pelouse dérivant d’un matorral où l’on note la

présence de Lavandula dentata, Cistus monspeliensis, Thymus munbyanus et Fumana thymifolia.

A cela s’ajoute plusieurs trèfles et plantains. Ces dernières indiquent un substrat plutôt calcaire et

riche en azote.

Medicago hispida caractériserait le subhumide avec 600 mm/an (Abdelkrim, 1984) et serait lié

aux pinèdes à chêne vert.

Le coté négatif de l’axe 2, fait ressortir une formation steppique marquée par les

thérophytes : Medicago laciniata, Reichardia tingitatana, Plantago albicans connu comme taxons

méditérano-saharienne. Les chamaephytes Noaea mucronata, Artemesia inculta, Lygeum spartum

et Asparagus stipularis sont connues comme caractéristiques steppiques de l’aride supérieur. Elles

sont particulières aux glacis gréseux, calcaires ou marno-calcaires riche en sable (Abdelkrim,

1984 ; Aimé et Ainad Tabet, 1984). Elles s’installent parfois bien sur des marnes. L’armoise et le

sparte sont favorisés par les terrains lourds et compacts (Emberger, 1971).

Cet axe marque bien le passage d’un matorral tellien vers une formation de type steppique.

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Fig. 19 : AFC IV carte espèces

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Interprétation des Résultats Edaphiques

La lecture du tableau 4 qui résume les résultats d’analyses pédologiques montre que tous

les horizons présentent un pH variant entre 7.2 pour le relevé 11 et 8.7 pour le relevé 61. Le pH

est donc légèrement basique. Cela serait du particulièrement à la richesse des profils en calcaire

total ou bien à d’autres cations basiques comme dans le cas du relevé 1 et 61 à tendance saline.

Les horizons traités ne montrent pas un bon pourcentage en matière organique sauf pour le

relevé 11 qui résulte d’un sol noir volcanique riche en humus situé sur faible pente. La faible

teneur en matière organique que présentent les autres échantillons est conséquente de l’érosion

surtout en présence de forte pente, et du faible recouvrement végétal. Cela peut induire un faible

taux de calcaire actif dans le sol. Ce dernier est considéré comme facteur discriminant pour une

végétation qui est : soit calcifuge soit calcicole.

D’autre part, la composition granulométrique est non seulement la variable la plus fortement

corrélée avec les autres paramètres, mais elle conditionne étroitement et directement les

comportements et les fonctionnements des horizons (Baize, 1988).

La nature texturale des sols analysés varie de limono-argileuse à limoneuse et plus

fréquemment limono-sableuse avec dominance des graviers (figure 19). La fraction limoneuse est

riche en limon grossier ce qui confère une structure particulaire, dont on déduit une stabilité

médiocre de ces horizons et une forte sensibilité aux agents de dégradation.

Le faible taux d’argile dans la majorité des horizons leur attribue une mauvaise cohésion des

agrégats, une faible rétention d’eau et une susceptibilité à migrer surtout que la région connaît des

pluies saisonnières torrentielles et des vents violents. Pour les relevés 2, 14, 58 exprimant des

textures argileuse plus ou moins compactes du probablement à l’importance de la nature du

couvert et le pourcentage du recouvrement. Ceci indiquerait un sol préservé.

La richesse en graviers des horizons des relevés 49, 61, 58, 3, 1, et 11 situés sur des pentes

résulterait d’une légère érosion sinon d’un apport de pente. Ces éléments grossiers généralement

de nature calcaire constituent un stock calcique supplémentaire (Damerdji, 2006). Cette richesse

en élément grossier, confirme par ailleurs les faibles taux d’humidité obtenue pour la majorité des

sols. Cela n’est pas le cas pour l’horizon du relevé 60 situé en exposition septentrionale et pour le

relevé 11 interprété comme couche à complexe organique plus au moins équilibré. En effet, les

composés organiques et l’humidité sont étroitement corrélés l’un à l’autre.

Ces résultats sont insuffisants puisqu’ils ne se rapportent qu’à 19 horizons alors que nous

avons réalisé 72 relevés. Néanmoins, nous avons une idée des types de sols de la région.

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Tableau n° 4 : Résultats des Analyses Pédologiques.

Numéro des relevés 1 2 3 5 6 9 11 14 26 28 31 49 50 51 53 58 59 60 61

Paramètres analysés

Argiles % 28 41 23 27 40 25 19 30 15 34 18

Limons % 37 21 17 38 23 29 18 30 41 42 11

Sables % 35 38 60 35 37 46 63 40 44 24 71

Tamisat 2 mm 96 95 99 97 94 92 94 89 99 99

Graviers 80 mm 84 78 69 89 71 66 74 76 87 96

Texture La A La S Lla AL L LS La L La LSS

pH. 8,6 7,3 7,6 7,5 7,5 7,6 7,2 7,3 7,6 7,5 7,6 8,1 7,9 7,9 8,2 7,8 8,1 7,6 8,7

Conductivité mmhos 0,75 0,12 0,13 0,14 0,14 0,16 0,17 0,12 0,17 0,11 0,15 0,13 0,11 0,15 1,00 0,15 0,16 0,20 1,40

humidité % 2 3 1 2 2 2 5 2 2 3 4 2 2 4 4 3 3 7 5

matière organique % 1,75 2,1 3,2 5 4,8 0,6 4,4 2,5 4,8 1,2 3,61 5,2 2,8 1,9 1,1 3,1 3,1 1,6 0,6

calcaire total % 5,66 2,3 5 1,2 1,2 5 0,1 3,7 5 4,3 2 4,7 4,3 4,3 5,5 3,5 5,7 4,2 5,8

Roche mère Ca Ca Ca Gr Gr Ca R.vol Gr Ca Ca Ca Ma Ma Ma Ma Ma Ca Ca Ca

Ca: calcaire ; Gr: grés ; R.vol: roche volcanique ; Ma: marne ;

A, a: argile ; L, l: limon ; S, s: sable.

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Les Groupements Décrits.

Les deux traitements numériques appliqués aux 72 relevés et aux 334 espèces nous ont

permis la distinction de 07 groupements floristiques.

La caractérisation floristique de chaque groupe végétal est élaborée en fonction de la fréquence

des espèces, méthode adoptée par Vidal (1982) pour son étude des pelouses de la Drome.

Il donne les définitions suivantes.

Une espèce exclusive est une espèce qui n’apparaît que dans un seul groupement.

Une espèce préférante est une espèce qui est au moins présente dans la moitié des relevés de ce

groupement.

Une espèce compagne est une espèce ayant dans ce groupement une présence comprise entre 1\5

et 1\2 de tous les relevés.

Ces catégories d’origine statistique facilitent l’approche floristique et écologique des

groupements. Elles tiennent compte de l’aspect physionomique du rang décrit (espèce fréquente)

et de sa signification écologique par les exclusives ou les préférant (Vidal, 1982).

Dans le même ordre d’idées, nous allons essayer de mettre en relation le cortège floristique

de ces groupements avec les unités phytosociologiques précédemment décrites dans la région.

1. Groupement à Centaurea involucrata et Evax pygmaea (Tab n° 5).

Cette pelouse est riche en chamaephytes dont les endémiques rares telles que Anabasis

prostrata et Teucrium pseudoscordonia lui sont exclusives. Centaurea involucrata endémique

algéro-marocaine des pâturages arides, dans ces monts elle se fait de plus en plus rare. Par

ailleurs, Geranium dissectum préfère les biotopes légèrement humides. Silène tridentata avec

Erodium triangulare subsp. Laciniatum, Anthyllis tetraphyla, Erodium guttatum préfèrent les

milieux rocailleux pauvres et ne tolèrent pas les taux élevés de carbonate.

Ce groupement est situé entre 200 et 800 m d’altitude dans des formations plus ou moins

conservées sur les pentes fraîches à base de Thuya, Lentisque, Arbousier, Myrte et Diss sur

substrat schisteux à gréseux décarbonaté.

Les Pistacio rhamnetalia sont à peines représentées par Campanula alata (endemique

algéro marocaine) qui ne se manifeste que sur des schistes, Rubia peregrina, Ampelodesma

mauritanicum et Pulicaria odorata sont connus par leurs caractères calcifuges.

La classe des Rosmarinetea officinalis est représentée par Lavandula dentata et Sedum

sediforme.

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Tableau n° 5

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Les Tuberarietea guttatae, sont ici riche en thérophytes. Torilis arvensis subsp. neglecta est

indiquée dans les brousses montagneuses d’après Santa et al. (1962) et ici c’est une

caractéristique des Stellarietea mediae.

- Affinité phytosociologique.

L’intégration syntaxonomique à une unité spécifique semble difficile en raison d’une

pauvreté floristique et d’une hétérogénéité lithologique.

L’ouverture des Pistacio rhamnetalia favorise la remonté des Rosmarinetea officinalis

imprégnée de caractéristiques des Tuberarietae guttatae en bioclimat subhumide à variante

tempéré de l’étage thermo-méditerranéen. Cette dernière classe regroupe les pelouses

thérophytiques calcifuges à développement vernal (Rivaz-Goday, 1957 ; Braun-Blanquet, 1952).

Rivas Martinez (1977) définit les Tuberarietae guttatae comme des « communautés

thérophytiques pionnières et éphémères de caractère xérophytique et de distribution

méditerranéenne, pouvant arriver à la région euro-sibérienne et macaronésienne et qui se

développent sur tous les types de substrats ». Parmi les caractéristiques proposées pour cette

classe :

Arenaria serpilifolia *Hippocrepis ciliata

Cerastium pumilum Medicago minima

* Cruciannella angustifolia *Evax pygmaea

* Trifolium campstre *Trifolium scabrum

Trifolium stellatum Helianthemum salicifolium

Helianthemum ledifolium *Tuberaria guttata

Les espèces avec astérisques se retrouvent dans nos relevés. Cette pelouse à Centaurea

involucrata, Evax pygmaeus et Erodium triangulare subsp. laciniatum semble dériver des

Tuberarietea guttatae (Br-BL, 1940 ; Rivas Goday, 1957) et des Thero-Brachypodion (Rivas

Martinez, 1977).

2- Groupement à Erodium mumbyanum et Crucianella angustifolia (Tab. n° 6)

Galium bourgaeanum est une hémicryptohyte endémique algéro-marocaine exclusive de ce

groupe. Elle se retrouve également sur les monts de Tlemcen (Quezel et Santa, 1962). Ainssi,

Erodium munbyanum endémique nord africaine avec Crucianella angustifolia, Atractylis

cancellata et Althaea longiflora constituent des pâturages arides. Dianthus caryophyllus devenu

très rare sur les Beni Snassen d’après Fennane (2001) est encore bien représenté sur les Traras

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avec la sous espèce arrostii endémique de Djebel Filaoucène. Cette espèce préfère les versants les

moins recouverts et les plus ensoleillés.

Ce groupement est présent dans une grande partie des sommets des Traras entre 700 et 1100

m. Festuca caerulescens est une préférante dans ce groupement et indique aussi les hautes

altitudes avec Hippocrepis multisiliquosa subsp. Ciliata. Il se développe sur un substrat gréseux.

Il s’agit d’une pelouse issue d’une formation forestière riche en Thuya, en olivier et en lentisque

parsemée de quelques oxycèdres. La présence de Brachypodium ramosum est une excellente

caractéristique de la tétraclinaie altitudinale appartenant aux Quercetea ilicis d’après Alcaraz

(1969).

- Affinité phytosociologique.

Fennane (1982), in Hadjadj (1995) a décrit au Maroc oriental dans l’arrière pays de Taza et

Oudjda une formation nommée Junipero oxycedri-Tetraclinetum occupant le mésoméditerranéen

ente 1000 et 1300 m, floristiquement semblable à ce groupement.

Le groupement forestier dont découle cette pelouse peut être lié au Junipero oxycedri-

Tetraclinetum de haute altitude avec les quelques rares endémiques algéro-marocaine.

Cette pelouse montagnarde des Tuberarietae guttatae avec ses caractéristiques les plus

fréquentes, ici présentes :

Erodium munbyanum Crucianella angustifolia

Althaea longiflora Atractylis concellata

Hippocrepis multisiliquosa subsp: ciliata Linaria simplex

Teucrium pseudochamaepitys Plantago afra

Erodium triangulare subsp: laciniatum Tuberaria guttata subsp: variabilis

Ces espèces témoignent d’un milieu peu anthropisé. Ainsi, cette formation est liée à l’ordre

des Thero-Brachypodietalia et à l’alliance des Atractylo stipion avec Atractylis concellata,

Crucianella angustifolia et Brachypodium distachyum.

La présence de Lolium rigidum, Bromus madritensis, Convolvulus altheoides, Ferrula

communis et Daucus carota appartenant aux Stellarietea mediae indiquent un début de

nitrification du milieu. Cela correspond vraisemblablement à des pelouses pâturées et influencées

par les cultures avoisinantes, leur sol néanmoins reste peu tassé.

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Tableau n° 6

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3- Groupement à Ononis antenata et Cynosurus echinatus (Tab. n° 7)

L’aspect du groupement correspond à des pelouses où prédominent des espèces xérophiles

telles que Pallenis spinosa et des espèces oligotrophes telle que Ononis antenata subsp.

natricoides, Hippocreppis unisiliquosa subsp. linnaeana,Trifolium stellatum, Atractylis

cancellata, Helianthemum salicifolium, Pallenis spinosa et Scleropoa rigida..

L’impact anthropique est révélé par les espèces nitratophiles telles que Convolvulus

altheoides subsp. elegantissimus, Aegilops triuncialis subsp. triaristata, Bromus rubens,

Cordylocarpus muricatus, Salvia verbenaca et Anagallis arvensis. La fréquence d’Hypparenia

hirta confirme le caractère xérique du groupement. Ce groupement nous semble être le stade de

dégradation du précédent. Il apparaît entre 150 m et 700 m d’altitude le plus souvent sur substrat

calcaire à schisteux. Cependant, ces sols sont pauvres en carbonates, caillouteux et toujours situés

en pente entre 10 à 35 %. L’exposition générale de ce groupement littoral va du nord-est au

nord-ouest.

Sous matorral dominé par Tetraclinis articulata, Pinus halepensis, Calycotome spinosa,

Thymus munbyanus, Teucrium polium et Rosmarinus tournefortii, la pelouse se montre riche en

thérophytes xériques. Parmi les Tuberarietea guttatae nous avons dénombrés 80 espèces contre

30 espèces de mauvaises herbes appartenant aux Stellarietea mediae.

Le groupement montre un taux de recouvrement oscillant entre 40 et 100 %. Il est dominé

par Linum strictum, Brachypodium distachyum, Cynosurus echinatus, Ononis antenata

subsp.natricoides, Hippocreppis unisiliquosa subsp. Linnaeana,, Satureja marrubifolius et

Trifolium stellatum. De plus ces espèces indiquent des substrats limoneux décarbonatés à faible

humidité et bon drainage.

Helichrysum stoechas trouve son optimum de croissance sur les sables fixes, alors que

Blackstonia perfoliata subsp. grandiflora avec Centaurium unbellatum indiquent les sables

humides d’une dépression (Rivas Martinez et Costa, 1984).

- Affinité phytosociologique.

La pelouse à Ononis antenata subsp. natricoides endémique oranaise, Cynosurus echinatus

et Blackstonia perfoliata subsp. grandiflora en présence de Brachypodium distachyum semble être

liée aux Tuberarietea guttatae.

Parmi les caractéristiques ce sont celles de l’ordre Thero-Brachypodietalia. Au niveau alliance

elle se rapproche de l’Atractylo-Stipoin avec Brachypodium distachyum, Linum strictum, Pallenis

spinosa, et Atractylis cancellata. Satureja marrubifolius ne se retrouve que dans ce groupement.

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Tableau n° 7

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L’abondance de Convolvulus altheoides subsp. elegantisimus, Asteriscus maritimus et Bromus

rubens appartenant aux Stellarietea mediae indiquent un milieu perturbé. Guinochet (1977)

précise que les faciès à Brachypodium sp, peuvent se former dans tous les types régionaux de

pelouses comme résultat de la nitrification ou de la dominance du pâturage sur le fauchage.

4- Groupement à Plantago lagopus et Scorpiurus muricatus (Tab. n° 8)

Ce groupement très riche en thérophytes éphémères, correspond à une pelouse sous taillis de

thuya ouvert au niveau du semi-aride thermoméditerranéen. Il est parsemé de chamaephytes

basses telles que Teucrium polium, Phagnalon saxatile, Cistus monspeliensis et Lavandula

dentata espèces calcicole en combinaison avec la calcifuge Helianthemum virgatum, témoignent

tous d’un passé forestier.

Ce groupement occupe une large tranche altitudinale allant de 150 à 1136 m. Il présente un

recouvrement variant de 50 à 100 % sur des versants raides généralement frais. Les substrats

varient entre le calcaire, le grés, le schiste, et la silice à faible taux de carbonates.

Anthyllis tetraphyla est liée au bioclimat semi aride qui domine toute la région. Lithospermum

apulum, Bellardia trixago et Trifolium angustifolium sont plus fréquentes sur substrats

décarbonatés alors que Helianthemum papillare, Brachypodium ramosum, Eryngium

tricuspidatum et Plantago serraria sont des calcifuges. Les espèces Linum strictum,

Brachypodium distachyum, Atractylis cancellata sont indifférentes au taux de calcaire. Plantago

lagopus évite les sols à très faible taux de calcaire actif.

Les faibles fréquences de Plantago psyllium, Plantago ovata, Herniaria hirsuta, Bupleurum

semicompositum confirment l’action des troupeaux. D’après Le Houérou et al. (1975) ces espèces

sont très sensibles à l’intensité du pâturage. Par contre, Helianthemem virgatum, Helianthemem

hirtum, Teucrium polium et Scleropoa rigida sont des espèces favorisées par le parcours.

Cette pelouse théro-xérophytique apparaît à l’intérieur des matorrals à Tetraclinis articulata

et Olea europaea aux basses altitudes mais également dans les matorrals à Quercus rotundifolia et

Ampelodesma mauritanicum aux hautes altitudes.

- Affinité phytosociologique.

Cette pelouse est constituée par une mosaïque d’espèces des Tuberarietea guttatae et des

Stellarietea mediae. La prédominance des espèces de la première unité permet de rattacher ce

groupement aux Tuberarietea guttatae et probablement aux Brachypodietalia en présence de

Linum strictum et Atractylis cancellata.

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Tableau n° 8

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L’alliance la plus proche semble être Atractylo-stipion avec les espèces Brachypodium

distachyum, linum strictum, Atractylis cancellata et Plantago lagopus.

Ce groupement se rapproche de celui définie par Dahmani (1997) Filago pyramidatae-

plantaginetum lagopi qui correspond aux clairières de chêne vert dans l’Atlas tellien au méso

méditerranéen. Elle le rattache à l’alliance des Théro-Brachypodion ordre des Thero-

Brachypodietalia. Cette formation herbacée semble dériver des Rosmarinetea officinalis puisque

l’on retrouve Cistus monspeliensis, Ulex europeus et Staehelina dubia qui indique la dégradation

d’une chênaie verte.

Phagnalon saxatile, Lavandula dentata, Teucrium polium, Fumana thymifolia connu comme

héliophiles (Alcaraz, 1969) sont des reliques forestières xérophiles (Ainad-Tabet, 1988).

5-Groupement à Chrysanthemum grandiflorum et Trifolium stellatum (Tab. n° 9)

Ce type de pelouse se rencontre sur différentes expositions où l’altitude varie de 60 à 750 m

sur une pente qui varie de 5 à 45 %. Le sol varie de marneux, schisteux à calcaire. La texture est

généralement limoneuse à limono argileuse avec un faible taux d’humidité. Cela serait dû au fort

pourcentage de cailloux et à la faible teneur en matériaux humiques surtout sur les fortes pentes.

Quand la nature du sol est argileuse elle est faible en calcaire aussi, nous notons la dominance des

silicoles tels que Trifolium stellatum, Koeleria pubescens, Ononis reclinata et Brachypodium

ramosum. Pallenis spinosa fait partie des pelouses pérennes des sols eutrophes du thermo

méditerranéen.

Brachypodium distachyum, Linum strictum, Trifolium stellatum et Plantago lagopus

indiquent une certaine nitrification du sol. Parmi les nitrophiles des Stellarietea mediae nous

citerons Anagallis arvensis, Bromus rubens et Bromus madritensis eu madritensis qui couvrent

une bonne partie des parcelles échantillonnées. Ces espèces font partie des pelouses

méditerranéennes annuelles sur sols superficiels d’après Rivas-Martinez (1977) et Barbero et al.

(1982). Alopecurus pratensis subsp. brachystachys, Asteriscus maritimus, Bellis annua, Evax

pygmaea et Eryngium maritimum sont des espèces plutôt psammophiles (Brullo, 1985).

- Affinité phytosociologique.

Les espèces Stachys ocymastrum, Linum strictum, Chrysanthemum grandiflorum, Anthyllis

tetrephyla, Scilla lingulata Lobularia maritima nous permettent de rattacher cette pelouse à la

classe des Tuberarietea guttatae et à l’ordre des Brachypodietalia distachyea (Rivas-Martinez,

1977) et à l’alliance Chrysanthemo paludosi-linion strictî définie par Aimé (1991).

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Tableau n° 9

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Les taxons des Stellarietea mediae dont Cordylocarpus muricatus crucifère endémique

algéro-marocaine des champ argileux, on leurs importance dans le cortège floristique globale.

C’est la richesse en nitrate qui favorise cette classe. Ce groupement n’est pas épargné de l’action

anthropique.

Ce groupement peut être divisé en deux sous groupement suite à la nature du substrat qui

diffère. Nous avons remarqué la présence d’espèces calcifuges telles que Brachypodium

ramosum, Koeleria pubescens, Medicago rugosa et Trifolium tomentosum. Cela résulterait de la

dégradation d’un matorral à Lavandula stoechas et Cistus monspeliensis. Nous retrouvons

également les taxons calcicoles Hippocreppis unisiliquosa subsp. linnaeana, Lythrum junceum,

Plantago ovata, Centaurium spicatum, Koeleria phleoides, Alopecurus pratensis et Aegilops

triuncialis subsp. triaristata entre les chamaephytes telles que Lavandula dentata, Thymus

munbyanus, Phagnalon saxatile et Teucrium polium.

6- Groupement à Artemisia inculta et Noaea mucronata (Ta b 10).

Ce groupement correspond à une végétation chamaephytique physionomiquement dominée

par Artemisia inculta, Noaea mucronata, Asparagus stipularis et Lygeum spartum. La pelouse qui

accompagne la formation steppique est principalement à base de thérophytes méditerranéens où

les géophytes et les hémicryptophytes sont rares. C’est un groupe à Medicago laciniata et

Aegilops triuncialis: triaristata. Cette dernière été citée par Abelkrim (1984) comme espèce

pelousaire steppique de plus en plus rare.

La majorité de ses relevés ont été réalisés sur le flan méridional des Traras entre 200 et 400

m d’altitude sur les bords de la plaine de Maghnia. Cette plaine est connue par ses écarts

thermiques importants et les siroccos qui parcourent la région plus de 10 jours chaque été (Aimé

et al, 1988). Cette région est positionnée dans l’aride supérieur sur le climagramme d’Emberger.

Hedysarum spinosissimum et Plantago lagopus identifient une tranche pluviométrique de 100 à

400 mm/an (Le Houerou, 1977). Stipa tortilis est une espèce méditerranéenne des broussailles et

steppes. Elle montre un profil écologique bien lié à l’aride doux sous une tranche pluviométrique

ne dépassant pas 150 mm (Djebaili, 1984). Bromus madritensis et Aegilops triaristata sont

accompagnés de Plantago amplexicaule, Romulea bulbocodium subsp. Eu-bulbocodium, et

Reichardia tingitana subsp. eu tingitana. Elles se propagent sur versants chaud et en bioclimat

semi aride à aride froid avec Fagonia cretica sur des alluvions gypseuses.

L’armoise (Artemisia inculta) est essentiellement répandue dans les dépressions non salées

sur des glacis à sols limoneux (limnophyle) et à ruissellement important.

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Tableau n° 10

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Il est possible que cette armoise (Artemesia inculta) apparaisse dans des stations halophiles

continentales (Emberger, 1971).

Lygeum spartum qui est plutôt gypsophile colonise les glacis encroûtés (Le Houérou, 1975).

Par contre Noaea mucronata s’installe sur croûte calcaire ou bien sur sol peu profond. La

ressemblance de leurs écologies permet à ces trois derniers taxons de se regrouper dans un même

site.

La texture limono-sableuse préférée par Plantago amplexicaule (Izco, 1974 in Ainad Tabet,

1988) et sollicité par Phalaris brachystachys ne lui permet pas de garder une bonne humidité

hygroscopique. La fréquence d’Atriplex halimus, de Frankenia laevis subsp. intermedia, de

Limonium thouini et L. sinuatum subsp. eu-sinuatum confère à ce groupement un caractère

nitrophile. Le relevé 1 et le relevé 61 peuvent être rattachés aux groupements des sables littoraux

mobiles à Frankenia sp., Salsola sp, Salicornia maritima, et Suaeda fruticosa effectués sur falaise

au bord de la mer. La faible teneur en matière humique de leurs horizons résulte du ruissellement

proportionnel à la pente. Ce groupe halo-nitrophile fait partie des Salicornietum fructicosae

(Treguov, 1963) en présence d’Atriplex halimus, Lotus corniculatus, L. parviflorus, Plantago

serraria, et Medicago hispida. On peut rattacher ce groupe de pelouse salée soit aux Juncetea

maritimi (Br-Bl, 1931) soit aux Théro-Salicornietalia de Rivas- Martinez (1987).

Nous pouvons également comparer ces relevés (1 et 61) soit aux Limonietalia dit « steppe

méditerranéenne salée » soit aux Frankenion pulverulentae des sables mobiles (Chaabane, 1993).

Cependant cette précision reste difficile à réaliser étant donné le peu de matériau : deux relevés.

Enfin on remarque que se groupe à dominance steppique rassemble deux sous-groupe, l’un

sur sable salé du littoral « pelouse à Sueada fruticosa et Hedysarum spinosissimun »qui se

rapproche de la « pelouse à Suaeda fruticosa et Pholiurus incurvus » définie par Ainad-Tabet

(1988) mais qui ne lui donne pas une position géographique précise. L’autre, à Artemesia inculta

et Noaea mucronata accompagné d’une pelouse à Aegilops triuncialis, Medicago laciniata,

Trigonnela monspeliaca, Hyoseris radiata, stipa tortilis, et Bromus madritensis subsp. eu

madritensis. De même les conditions écologiques générales de ce groupement sur les Traras où

dans la steppe (Djebaili, 1984) sont pareilles. Il présente une même ambiance aride et semi aride

froid sur une croûte calcaire avec masque sableux et sel.

L’apparition de plusieurs unités dans un même lieu justifie qu’un matorral peut virer

brusquement vers une steppe si l’action humaine persiste, en présence de conditions

bioclimatiques et édaphique favorables (sécheresse, salinité, érosion favorable sur marnes).

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- Affinité phytosociologique.

Ce groupe a été rangé parmi les Pegano-Salsoletea des steppes arides par Aimé (1991).

Cette unité déjà décrite par Aidoud (1990) et d’après le schéma sytaxonomique d’Izco (1975) le

groupement est classée parmi les Théro-Brachypodietea (Br-Bl, 1947) ordre des Théro-

Brachypodietalia (Br-Bl, 1934) et à l’alliance des Stipion retortae (Br-Bl et De Bolos, 1954).

Ce groupement a été rattaché également aux Lygeo stipetea par Rivaz-Martinez (1977) ordre des

Lygeo- stipetalia (Br-Bl et De Bolos, 1954) d’après Djebailli (1984), Aidoud (1983) et Kadi anifi

(1995).

C’est ce classement qui semble le mieux approprié vu la présence dans nos relevés des

caractéristiques floristiques de cet ordre :Dactylis glomerata, Stipa barbata Lygeum spartum et

Noaea mucronata.

Conclusion.

Nous avons remarqué que tous les groupements décrits ici avec leurs différentes écologies,

comportent dans leurs cortèges Brachypodium distachyum et Linum strictum espèces

indifférentes. Ces espèces trouvent dans cette région des conditions favorables ou bien ces espèces

cachent des sous espèces qui restent à identifier.

Cette étude réalisée par le biais d’analyses multivariées nous a permis d’esquisser la

dynamique de la couverture végétale en place et d’émettre des hypothèses quant au rôle que peut

avoir un certain nombre de facteurs écologique sur l’individualisation des pelouses de la région.

Le tableau n° 11, des caractéristiques écologiques des groupements montre bien que ces

pelouses appartiennent essentiellement au semi-aride thermoméditerranéen. Néanmoins, sur les

hauteurs de Djebel Filaoucène, Dj. Gaulia et Dj. Gorine qui dépassent les 900 m, apparaissent des

pelouses dans le subhumide à l’étage mésoméditerranéen.

Dans le semi-aride, les types de pelouses distinguées montrent une large répartition altitudinal qui

va de 150 à 800 m. Ces pelouses sont installées sur différents substrats allant des substrats

carbonatés aux schiste et silices décarbonatés et des marnes aux sables salés.

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Tableau n° 11: Caractéristiques Ecologiques des Groupements.Groupements Nombres et

N° de relevésAltitudes

(m)Etage

de VégétationBioclimat Substrat Classe Série de

Végétation

(A) Pelouse àErodium munbyanumet Crucianella angustifolia

(09)

18-17-16-15-66-64-63-14-13

700 - 1200Mésoméditerranéen

Sub Humide Gréslégèrementdécarbonatés

Tuberarietea guttatae QuercusRotundifolia(Chêne vert)

(B) P. àOnonis ant. natricoides etCynosurus echinatus

(15)26-25-28-27-24-23-22-59-60-58-43-41-29-62-9

70 - 700Thermoméditerranéen

Semi aridesupérieur

Ca- Ma (Sch)Décarbonatés

Tuberarietea guttatae Tetraclinisarticulata(Thuya)

(C) P. àPlantago lagopuset Scorpiurus muricatus

(19)38-37-36-35-34-33-39-32-31-21-20-30-19-57-56-

53-46-10-12

150- 700 Thermoméditerranéen

Semi Aridesupérieur

Décarbonatés Tuberarietea guttatae Tetraclinisarticulata(Thuya)

(E) P. àChrysanthemum grandiflorumet Trifolium stellatum

(14)

68-67-47-45-42-44-11-40-8-7-4-

6-5-3

60- 750Thermoméditerranéen

Semi Aridemoyen

Ma- Grcarbonatés

Tuberarietea guttatae Tetraclinisarticulata(Thuya)

(G) P. àCentaurea involucrataet Evax pygmaea

(07)

71-70-69-72-65-55-54

200- 800 Thermoméditerranéen

Semi Aridesupérieur

Gréslégèrementdécarbonatés

Tuberarietea guttatae Tetraclinisarticulata(Thuya)

(F) Pelouse steppique àArtemesia incultaEt Noaea mucronata

(06)

52-51-50-49-48-2

50- 400 Thermoméditerranéen

Aride supérieur Marneslégèrementsalées

Lygeo stipetea Pistaciaatlantica(Pistachier del’atlass)

(H) Groupement àFrankenia laevis etSalicornia fruticosa

(02)1-61 30- 300

Thermoméditerranéen

Semi Aridechaud

Marnes salées Thero- Salicornietea Halophyte

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Dans ce qui suit, nous résumons les sept groupements identifiés.

La pelouse méso méditerranéenne à Erodium munbyanum et Crucianella angustifolia avec

Galium bourgaeanum, Althaea longiflora, Hippocrepis multisiliquosa ciliata et Brachypodium

distachyum variété platystachyum (Trab.) appartient à la série du chêne vert (Quercus

rotundifolia) situé au sub-humide tempéré sur les hauteurs de Dj. Filaoucène. Elle se développe

sur grés peu calcifiés.

Dans le thermoméditerranéen semi aride apparaissent 4 groupements de pelouses :

-1- Le groupement à Ononis antenata subsp. natricoides et Blackstonia perfoliata subsp.

grandiflora avec Linum strictum, Cynosurus echinatus, Hippocreppis unisiliquosa linnaeana et

Brachypodium distachyum variété. platystachyum sur des schistes et marnes décarbonatés.

-2- Le groupement à Plantago lagopus, Scorpiurus muricatus, Linum strictum, Scleropoa

rigida, Micropus bombycinus et Trifolium stellatum toujours en présence de Brachypodium

distachyum var. platystachyum. L’abondance de Trifolium stellatum connu par son caractère

calcifuge fait que ce groupement ne se développe que sur sol décarbonaté.

- 3- Le groupement à Chrysanthemum grandiflorum et Trifolium stellatum accompagnés de

Plantago lagopus, Trifolium angustifolium, Plantago ovata et Brachypodium distachyum var.

platystachyum sont des espèces calcifuges. C’est pour cela que le groupement apparaît plus

abondant sur les schistes marneux ou les grés de moyenne altitudes.

-4- Le groupement à Centaurea involucrata, Evax pygmaea, Erodium triangulare subsp.

laciniatum, et Geranium dissectum s’installent sur des grés et schistes entre 200 et 750 m

d’altitude.

Sur les piémonts sud arides des Traras, se propage une pelouse typiquement steppique à base

d’Artemisia inculta et Noaea mucronata avec Aegilops triuncialis subsp. triaristata, Hyoseris

radiata, Medicago laciniata, Reichardia tingitana et Pallenis spinosa. La presence de Lygeum

spartum confirme le caractère marneux et légèrement salin du groupement.

La pelouse à Atriplex halimus et Frankenia laevis subsp. intermedia, Spartium junceum,

Salicornia fruticosa avec Sueada maritima se trouve uniquement sur les sables littoraux salés.

Tous ces groupements appartiennent respectivement à trois classes syntaxonomiques

(tableau n°12). La classe la plus représentée est celle des Tuberarieteae guttatae qui est la plus

riche en thérophytes caractéristiques. Une autre classe caractérise les pelouses steppiques : Lygeo

stipetea.

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Enfin apparaît la classe des Salicornietea qui regroupe les pelouses du littoral.

Parmi toutes ces pelouses, il est à noter la large dominance des taxons xérophiles appartenant aux

Tuberarieteae guttatae à caractère acidophile dominant. En effet, les espèces de cette dernière

avec l’ordre des Théro-brachypodietalia répondent bien aux modifications édaphiques du fait de

leurs caractères pionnier et éphémères.

Il est à noter la présence non négligeable des espèces nitrophiles des Stelleritea mediae en

grand nombre dans nos groupements. C’est une autre confirmation d’une action anthropique qui

se partage entre l’homme et l’animal avec extension des terres cultivées et fréquentation des

troupeaux dans l’ensemble de nos formations végétales.

Les nombreux Chamaephytes apparus dans la liste floristique font partie généralement des

Rosmarinetea officinalis. Les Quercetea ilicis sont représentés pour la plus part des espèces par

les graminées et les liliacées vivaces (tableau n° 13).

Enfin, nous avons essayés de rattacher chaque pelouse à une série de végétation préalablement

signalée dans les Traras (Tabl. n° 11).

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Tableau n° 12 : Position Syntaxonomique des Groupements Phytoécologiques.______________________________________________________________________________________________________________________________________________

Classe Ordre Alliance Groupements

Tuberarietea guttatae Brachypodietalia Atractylo- stipion Erodium munbyanum et Crucianella angustifolia (1)Br- Bl (1940) distachyea Rivas Martinez (1977)Rivas Matinez (1977) Rivas Martinez (1977) Ononis ant. Natricoides et Cynosurus echinatus (2)

Plantago lagopu et Scorpiurus muricatus (3)----------------------------------------------------------------------------------------------------------Chrysanthemo paludosi- Chrysanthemum grandiflorum

linion stricti Aimé (1991) et Trifolium stellatum (4)-----------------------------------------------------------------------------------------------------------Thero- Brachyppodion Centaurea involucrata et Evax pygmaea (5)Rivas Martinez (1977)

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Lygeo stipetea Lygeo stipettalia Noaea mucronatae- steppique à Artemisia incultaRivas Martinez (1977) Br- Bl et De Bolos (1954) Artemision herba albae et Noaea mucronata (6)

Aidoud – Lounis (1984).----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Salicornietea Théro- Salicornitalia . Frankenia laevis et Salicornia fruticosa (7)Br- Bl (1952) Rivas- Martinez (1987)______________________________________________________________________________________________________________________

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Tableau n° 13

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CONCLUSION GENERALE

Tout au long de ce mémoire, nous avons bien vu que les pelouses sont des formations

résultant de la dégradation des forets, préforêts et/ ou des matorrals. Elles constituent ainsi, le

stade ultime d’une série régressive. De même, elles participent à la protection des substrats sous-

jacents. Dans d’autres cas, la pelouse peut être le stade initial d’une série de végétation.

Enfin, ces formations herbacées peuvent également représenter une formation en équilibre.

Du point vu géologique, nous avons noté sur le massif des Traras la présence de

formations datant de l’ère primaire, du jurassique, du quaternaire et l’ère tertiaire mais le miocène

est la phase de l’histoire la plus importante de la région. Tous les étages géologiques sont

représentés mais dans différentes proportions. Les substrats sont variés puisque l’on trouve des

marnes, des schistes, des grés et des calcaires, des basaltes, du sable sur le littoral et des surfaces

salées.

D’autre part, les quelques échantillons pédologiques analysés montrent une variabilité

texturale allant de la texture limono-sableuse riche en gravier jusqu’à la texture argileuse. Une

faible teneur en matière organique. Les analyses montrent que le pH tend vers la basicité pour la

plus part des échantillons. Probablement, cela serait du à la richesse des profils en calcaire total ou

bien à d’autres cations basique comme dans le cas des relevés sur les limons des falaises

littoraux.

Du point de vue climatique cette région montre des courbes thermiques en cloche avec des

maxima en Juillet et Août (34.8°C à Maghnia et 28.8°C à Ghazaouet). Les courbes ombriques par

contre, sont plus heurtées. Les mois de Janviers, Décembre et Mars sont les mois les plus humide,

le mois de mars enregistre un maximum de pluie pour la majorité des stations. Alors que les mois

Juin, Juillet, Août et Septembre sont les plus sec (moins de 10 mm). La pluviosité varie en sens

inverse des températures. En fin, le régime saisonnier dominant à la région est de type HAPE mais

il est de type HPAE pour les stations Nedroma et Filaoucène.

Les altitudes allant du niveau de la mer jusqu’à 1130 m au Djebel Filaoucène confèrent à

ce massif deux étages de végétation. L’étage thermoméditerranéen qui est le plus vaste où

s’observe la série de Juniperus turbinata sur les sables littoraux. La série de Tetraclinis articulata

peut se mélanger à la précédente et aller jusqu’à 700 m environ voire plus haut sur les revers sud.

Au-delà, elle est relayée par la série du chêne vert (Quercus rotundifolia) qui supporte mieux le

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froid du mésoméditerranéen. De même, des taches de la série du chêne liège (Quercus suber)

couvrent quelques sommets. Enfin, sur les piémonts sud de ce massif, nous observons la série de

Pistacia atlantica.

L’analyse phytoécologique nous a permis de mettre en évidence sept (7) groupements:

5 pelouses annuelles et 2 pelouses vivaces.

Les premières sont caractérisées par les couples de thérophytes tels que

- Erodium munbyanum et Crucianella angustifolia,

- Ononis antenata subsp. natricoides et Blackstonia perfoliata subsp. Grandiflora,

- Plantago lagopus et Scorpiurus muricatus,

- Chrysanthemum grandiflorum et Trifolium stellatum et

- Centaurea involucrata et Evax pygmaea.

Les deux pelouses vivaces à base de chaméphytes se différencient par :

- Artemisia inculta et Noaea mucronata pour l’une et

- Atriplex halimus et Frankenia laevis subsp. intermedia pour l’autre.

Les facteurs qui avaient un rôle sur l’individualisation des sept groupements obtenus sont

particulièrement l’altitude, la nature des substrats et les actions anthropique.

Nous avons réalisé les relevés sur un carré de 1 à 2 m de coté selon un échantillonnage

double, stratifié et subjectif. La surface de l’air minima été déjà adoptée par Izco, Gehu et Delles

(1977) et par Aïnad-Tabet (1988). Nous estimons qu’il serait plus intéressant de réviser la surface

de l’air minima de la pelouse de cette zone. Parce que nos territoires depuis cette décennie

montrent d‘un coté un taux de recouvrement des formations végétales herbacées de plus en plus

faible, et de l’autre de grande activités anthropique et pastorale.

L’analyse Syntaxonomique, montre que les groupements que nous avons extraits se

rangent parmi trois classes phytosociologiques qui sont : Tuberarietea guttatae, Lygeo stipetea, et

Salicornitea. Par ailleurs, les mauvaises herbes nitrophiles qui font partie des Stellarietea mediae

n’épargnent aucun groupement ce qui rend difficile l’interprétation syntaxonomique.

Le stade dynamique atteint qui est « la thérophytisation » n’est dû en premier lieu, qu’à

l’action anthropozoïque (surpâturage, culture) qui se traduit dans la région par une baisse

qualitative et quantitative des taxons locaux, et qui se répercute également sur la productivité de

tels milieux.

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La sécheresse prolongée renforce la dégradation des milieux par les espèces steppiques non

palatables telles que Artemisia inculta, Echinops spinosus, Aegilops triuncialis, Pallenis spinosa

et Stipa tortilis. Cela confirme « la stepisation » de la façade continentale aride des Traras

observée par Aimé et al. (1986).

Sur le plan taxonomique, il faut noter qu’il subsiste des imprécisions au niveau de

quelques espèces telles que Rosmarinus tournefortii. La chimiotaxonomie de ce genre serait

intéressante à étudier. De même, les sous espèces de Teucrium polium sont difficiles à identifier.

Nous avons observé des espèces qui n’étaient pas citées dans la Flore d’Algérie de Quezel et

Santa (1962). Des travaux complémentaires portant sur la flore régionale seraient nécessaires

sachant que la phytosociologie doit reposer sur une taxonomie précise.

Cette modeste étude ne constitue qu’un point de départ et ne peut être véritablement

exploitable sans prolongement sur ces deux niveaux taxonomique et syntaxonomique.

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TABLE DES MATIERES

Page

INTRODUCTION GENERALE………………………………………………... 2

PREMIER CHAPITRE : La Végétation Nord africaine.

Aspects bibliographiques.

Introduction. ……………………………………………………………………... 5

La Végétation Nord africaine…………………………………………………...... 5

1. Les Formations Arborées ………………………………………………………... 6

1.1. La végétation de l’étage infra méditerranéen……………………… ……… 7

1.2. La végétation de l’étage thermo méditerranéen …………………………… 7

- Le matorral à olivier, caroubier et lentisque.- Les subéraies.- Les formations à Pinus halepensis.- Les formations à Thuya de Berbérie.- Les formations à Cupressacées- Les formations à Pistacia atlantica.

1.3. La végétation de l’étage méso méditerranéen……………………………… 9

1.4. La végétation de l’étage supra méditerranéen ……....................................... 10

1.5. La végétation de l’étage montagnard méditerranéen………………………. 10

1.6. La végétation oroméditerranéen …………………………………………… 10

2. Les Matorrals. ……………………………………………………………........... 12

3. Les Steppes……………………………………………………………………… 12

4. La Végétation Halophile Littorale. ……………………………………………... 13

5. La Végétation Psammophile. ……………………………………………………. 13

6. Les Pelouses. ……………………………………………………………………... 13

6.1. Les Pelouses Méditerranéennes Siliceuses. …………………………………. 16

- Les Pelouses Siliceuses Ouvertes Medio européennes

- Les Pelouses Siliceuses à Annuelles Naines.

- Les Pelouses Siliceuses Ouvertes Permanentes.

- Les Pelouses Méditerranéennes Annuelles des Sables profonds

6.2. Les Pelouses Méditerraneo Montagnardes. ………………………………… 17

6.3. Les Pelouses Méditerranéennes Xériques…………………………………... 17

- Groupements Méditerranéens Annuels des sols Superficiels6.4. Les Pelouses Semi-arides Dominées par Brachypodium…………………… 18

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96

- Groupements Méditerranéens Sub-nitrophiles de Graminées.- Groupements des dunes fixées.- Groupements acidiphiles

6.5. Steppe Salée Méditerranéenne. ……………………………………………... 19

- Groupements à Salicornia et Suaeda.

- Groupements Halo-nitrophiles à Frankenia

Impact de l’Action Anthropique………………………………………………….. 19

Les Pelouses Stades de Dégradations……………………………………………. 21

La Thérophytie…………………………………………………………………… 24

Conclusion………………………………………………………………………… 24

DEUXIEME CHAPITRE : Biogéographie des Traras.

Introduction……………………………………………………………………….. 25

Description générale……………………………………………………………… 25

La Topographie. …………………………………………………………………….. 27

L’Hydrographie…………………………………………………………………….. 27

La Géologie…………………………………………………………………………. 28

1. les formations carbonatées inférieures……………………………………………... 28

2. les formations non carbonatées…………………………………………………….. 28

3. La Tectogénèse. …………………………………………………………………… 29

4. Conclusion…………………………………………………………………………. 30

Les Types de Sols………………………………………………………………….. 30

1. Les sols zonaux…………………………………………………………………….. 30

2. Les sols azonaux. ………………………………………………………………….. 31

3. Conclusion…………………………………………………………………………. 32

Le Bioclimat Régionale…………………………………………………………………. 32

1. Choix des donnés et des stations météorologiques………………………………… 32

2. Les Précipitations…………………………………………………………………... 33

3. Le Régime Saisonnier……………………………………………………………... 33

4. Les Variations Interannuelles des Précipitations…………………………………... 34

5. Les Températures…………………………………………………………………... 34

5.1. Les Températures Moyennes des Minima du Mois le plus Froid « m ». …... 34

5.2. Les Températures Moyennes des Maxima du Mois le plus Chaud « M ». …. 35

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97

6- Interprétation des Diagrammes Ombrothermiques. ………………………………. 35

7- Lecture du Climagramme ………………………………………………... 35

8- Conclusion………………………………………………………………………… 36

Les Paysages des Traras. …………………………………………………………... 39

La Végétation des Traras…………………………………………………………... 39

1. La Tetraclinaie à Tetraclinis articulata……………………………………………...... 39

2- La Végétation des Dunes de Sable………………………………………………... 41

3- La Végétation de la Plaine Saline………………………………………… 41

Conclusion. ………………………………………………………………………... 42

TROISIEME CHAPITRE : Analyse Phytoécologique.

Introduction…………………………………………………………………………. 43

Méthode de Prospection. …………………………………………………………... 43

1. Echantillonnage. ………………………………………………………………… 43

1.1. Echantillonnage stratifié……………………………………………………. 44

1.2. Echantillonnage subjectif…………………………………………………… 44

2. Les Données Floristiques………………………………………………………… 44

2.1. Localisation des relevés…………………………………………………… 44

2.2. Surface du relevé. ………………………………………………………… 44

2.3. Réalisation des Relevés sur le Terrain……………………………………. 45

2.4. Identification botanique. ………………………………………………….. 45

3. Les Données Ecologiques………………………………………………………. 45

3.1. Analyses physico- chimiques……………………………………………. 45

- Mesure du pH.

- Calcaire total.

- Carbone organique.

- Conductivité électrique.

- Granulométrie.

- L’humidité.

Traitement des Donnés Floristiques………………………………………………... 47

1. L’Analyse Multivariée………………………………………………………………... 47

1.1. La Classification Ascendante Hiérarchique (C.A.H.)…………………………. 47

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98

1.2. L’Analyse Factorielle des Correspondances (AFC)…………………………. 48

2. Résultats des Analyses Multivariées……………………………………………..…. 48

2.1. L’Analyse Globale……………………………………………………………. 50

2.2. L’Analyse Partielle……………………………………………………………. 52

- Interprétation des cartes factorielles des relevés.

- Interprétation des cartes factorielles des espèces.

Carte factorielle des axes 1 et 2.

Interprétation des Résultats Edaphiques……………………………………………. 58

Les Groupements Décrits………………………………………………………….. 60

1. Groupement à Centaurea involucrata et Evax pygmaea…………………………… 60

2. Groupement à Erodium mumbyanum et Crucianella angustifolia…………………. 62

3. Groupement à Ononis antenata et Cynosurus echinatus…………………………… 65

4. Groupement à Plantago lagopus et Scorpiurus muricatus…………………………. 67

5. Groupement à Chrysanthemum grandiflorum et Trifolium stellatum……………… 69

6. Groupement à Artemisia inculta et Noaea mucronata. …………………………... 71

Conclusion………………………………………………………………………….. 74

CONCLUSION GENERALE……………………………………………………………... 80

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES…………………………………………………... 83

TABLE DES MATIERES…………………………………………………………………. 95

ANNEXE…………………………………………………………………………………… 99

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ANNEXES

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Tableau n° 1: Position Géographique des stations météorologiques.

Stations. Périodes. Altitudes.Latitudes.

Longitudes.

GHAZAOUET1913 -19381970 -1997.

04 mmaison

forestière.

35° 18’ N01° 52’ W

BENI - SAF1913 -19381970 -1997.

68 mBeni Saf

35° 18’ N01° 21’ W

SENIA1913 -19381970 -1997.

90 mSenia aéroport

35° 38’ N00° 36’ W

ZENATA1913 -19381970 -1997.

249 mZenata aéroport

35° 01’ N01° 27’ W

NEDROMA1913 -19381970 -1998.

420 mNedroma

35° 00’ N01° 43’ W

MAGHNIA1913 – 19381970 -1997.

460 mmaison

forestière.

34° 52’ N01° 47’ W

DJFILLAOUCENE

1913 -19381970 -1995.

1136 mcorrections.

35 °00’ N01° 42’ W

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Tableau n° 2: Données et Caractéristiques Climatiques Générales (1970-1997).

Stationsmétéorologiques

AltitudesPrécip.Ann.

Ecart; Therm.Temp.Moy.

Ann.Temp. Max.

Temp.Min.

QuotientPluviot.

IndiceDemartonne

ind.Séchers.

Régimesaison

m P.A.2 M-m.2 T°.2 M m.2 Q2.2 Id.2 Is.2

BENI SAF 68,00 339.7 18.35 18.33 28,69 10.43 60.86 11.985 0.455 HAPE

DJFILLAOUCENE

1136,00 433.12 15.34 10.45 20,00 4.66 98.92 21.18 0.43 HPAE

GHAZAOUET 4,00 321.4 20.34 18.35 28,80 8.465 52.845 11.33 0.42 HAPE

MAGHNIA 460,00 341.3 30.8 17.25 34,80 4,00 37.445 12.52 0.46 HAPE

NEDROMA 420,00 358.4 16.64 16.53 22,88 6.24 64.75 13.5 0.425 HPAE

ZENATA 249,00 292.2 27.43 16.87 32,03 4.6 36.405 10.847 0.35 HAPE

H: Hiver ; A: Automne ; P: Printemps ; E: Eté.

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102

Fig. 6: Correlations Atitudes- Pluies.

Fig. 7 : Les Variations Interannuelles des Précipitations dans le Monts des Tarars.

34

1280

1136

249

425

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

500

0 200 400 600 800 1000 1200 1400

Altitudes (m).

Precipitations (mm).

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103

Fig. 8 : Carte des Isohyètes de la Région (1970-1998). (Bouanani, 2001).

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104

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105

Tableau n° 3

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106

Fig. 13 Afc présence. carte relevé (1-2)

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107

Fig. 14 afc abondance dominance. Carte relevé (1-2).

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108

Fig. 15 AFC globale. Carte relevée axe 1-2

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109

Fig. 16 : AFC globale. Carte espèces (axe 1-2)

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110

Fig.20 : Diagramme texturale.

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111

Liste des Taxons Rencontrés.

Adonis dentata Borago officinalis Cynodon dactylon

Aegilops triuncialis Brachyapium pomelianum Cynoglossum clandestinum

Aegilops triaristata Brachypodium distachyum Cynosurus echinatus

Aegilops ventricosa Brachypodium ramosum Cynosurus elegans

Aeluropus littoralis Brachypodium retusum Dactylis glomerata

Agropyron elongatum Brassica amplexicaule Daphne gnidium

Agrostis elegans Bromus lanceolatus Daucus carota

Ajuga iva Bromus madritensis Delphinium peregrinum

Allium roseum Bromus rubens Dianthus caryophyllus

Allium sub hirsutum Bromus sterilis Dipcadi serotinum

Alopecurus pratensis Bromus tectorum Elymus arenarius

Althaea hirsuta Bryonia dioïca Ephedra altissima

Althaea longiflora Bunium mauritanicum Erodium cicutarium

Ammi majus Bupleurum balanseae Erodium munbyanum

Ammoides verticillata Bupleurum protractum Erodium laciniata

Ampelodesma mauritanicum Calamintha menthaefolia Erodium malacoides

Anabasis prostrata Calendula suffruticosa Eryngium campestre

Anagallis arvensis Calendula arvensis Eryngium ilicifolium

Anthyllis tetrephyla Campanula alata Eryngium maritimum

Anthyllis vulneraria Campanula dichotoma Eryngium tricuspidatum

Antirrhinum majus Carex laevigata Eryngium triquetrum

Arenaria emarginata Carex halleriana Erysimum repandum

Arisarum vulgare Catananche coerulea Euphorbia peplis

Artemisia inculta Catananche lutea Evax pygmaea

Asparagus acutifolius Centaurea involucrata Fagonia cretica

Asparagus albus Centaurea pullata Fedia cornucopiae

Asparagus altissimus Centaurea solstitialis Ferrula communis

Asparagus stipularis Centaurium spicatum Festuca caerulescens

Asperula hirsuta Centaurium umbellatumFrankenia laevis subsp:intermedia

Asperula longiflora Cephalaria leucantha Fumana thymifolia

Asphodelus microcarpus Chamaerops humilis Gagea arvensis

Asteriscus maritimus Chrysanthemum coronarium Galium bourgaeanum

Astragalus sesameus Chrysanthemum grandiflorum Galium mollugo

Astragalus faurei Chrysanthemum paludosum Galium pusillumAstragalus incanus subsp:incurvus Cichorium intybus Galium valantia

Astragalus narbonensis Cistus ladaniferus Gastridium scabrum

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112

Astragalus sp- Cistus libanotis Gaudinia fragilis

Atractylis concellata Cistus monspeliensisGenista erioclada subsp:erioclada

Atriplex halimus Cistus salvifolius Geranium dissectum

Avena alba Cladanthus arabicus Geranium robertianum

Avena bromoides Convolvulus altheoides Gladiolus segetum

Avena filifolia Convolvulus argyraeus Globularia alypum

Avena sterilis Convolvulus hirsutus Glyceria fluitans

Bellardia trixago Convolvulus tricolor Hedysarum aculeatum

Bellevalia dubia Cordylocarpus muricatus Hedysarum spinosissimum

Bellis annua Coris monspeliensis Helianthemum apennium

Beta macrocarpa Crateagus oxyacantha Helianthemum guttatum

Biscutella raphinifolia Crucianella angustifolia Helianthemum helianthemoides

Blackstonia perfoliata Cuscuta epilinumHelianthemumlavandulaefolium

Helianthemum origanifoliumsubp: origanifolium Medicago orbicularis Rubia peregrina

Helianthemum papillare Medicago rugosa Rumex bucephalophorus

Helianthemum pilosum Medicago turbinata Ruta chalepensis

Helianthemum polyanthum Melica ciliata Salicornia fruticosa

Helianthemum racemosum Micropus bombycinus Salvia horminium

Helianthemum salicifolium Milium scabrum Salvia verbenaca

Helianthemum virgatum Muscari neglectum Sanguisorba minor

Helianthemum viscarium Narduus stricta Saturega graeca

Helichrysum stoechas Nigella damascenaSatureja calamintha subsp:nepeta

Herniaria hirsuta Noaea mucronata Satureja marrubifolius

Hippocrepis ciliata Nucularia perrini Scabiosa eu - columbaria

Hippocreppis scabra Onobrychis crista -galli Scabiosa stellata

Hippocreppis unisiliquosa Ononis natrix Scilla peruviana

Hordium murinum Ononis reclinata Scleropoa rigida

Hyoseris radiata Ononis viscosa Scolymus hispanicus

Hyparrhenia hirata Ophrys speculum Scorpiurus muricatus

Imperata cylindrica Orchis mascula Sedum sediforme

Knautia arvensis Ornithagulum umbellatum Senecio vulgaris

Koeleria phleoides Orobanche ramosa Silène divaricata

Koeleria splendens Orysopsis miliacea Silène muscipula

Koeleria pubescens Pallenis spinosa Silène tridentata

Lagurus ovatus Paronychia argentea Sinapis arvensis

Lamarkia aurea Phagnalon luteo - album Sisymbrium sp-

Lavandula dentata Phagnalon rupestre Solanum dulcamara

Lavandula multifida Phagnalon saxatile Sorghum halepense

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113

Lavandula stoechas Phalaris brachystachys Spartium junceum

Lavatera maritima- Phillyrea angustifolia Spergularia salina

Legousia falcata Picris balansae Stachys ocymastrum

Leuzea conifera Picris cupuligera Staehelina dubia

Limonium sinuatum Plantago afra Stipa tenacissima

Limonium thouini Plantago albicans Stipa tortilis

Linaria simplex Plantago amplexicaule Suaeda maritima

Linum corymbiferum Plantago lagopus Tetragonolobus purpureus

Linum strictum Plantago ovata Tetragonolobus requieni

Lithospermum apulum Plantago psyllium Tetragonolobus siliquosus

Lobularia maritima Plantago serraria Teucrium campanulatum

Lolium perenne Poa bulbosa Teucrium capitatum

Lolium rigidum Polycnemum arvens Teucrium fruticans

Lonicera implexa Polygala monspeliaca Teucrium marum

Lotus corniculatus Polypogon monspeliensis Teucrium mauritanicum

Lotus parviflorus Prasium majus Teucrium polium

Lycium intricatum Psilurus incurvus Teucrium pseudoscordonia

Lygeum spartum Pteranthus dichotomus Teucrium pseudochamaepitys

Lythrum junceum Pulicaria odora Teucrium spinosum

Malcolmia arenaria Raphanus raphanistrum Thapsia garganica

Malva sylvestris Reichardia tingitana Thymus munbyanus

Mathiola longipetala Reseda alba Torilis arvensis subsp: neglecta

Matricaria aurea Reseda phytema Tragopogon porrifolius

Medicago hispida Romulea bulbocodium Trifolium angustifolium

Medicago laciniata Rosmarinus tournefortï Trifolium campestre

Trifolium cherlerii Trigonella monspeliaca Valerianella coronata

Trifolium glomeratum Triplachne nitens Velezia rigida

Trifolium scabrum Tuberaria guttata Vella annua

Trifolium stellatum Ulex europaeus Vicia sp-

Trifolium striatum Urginea maritima Viola arborescence

Trifolium tomentosum Urospermum dalechampii Vulpia alopecuros

Withania frutescens

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114

LISTE DES FIGURES

Fig. 1 Bioclimagramme des structures arborées pour l’Afrique du Nord 11

Fig.2 Schéma de deux séquences de végétation sur Terra rossa ou sol squelettiqueà partir des formations à Tetraclinis articulata ou Quercus rotundifolia

15

Fig.3 Dynamique régressive d’une Yeusseraie (Abbayes, 1954).22

Fig.4 Dynamique de : Oleo sylvestris-Ceratonion celiquae (Abbayas, 1954 ;Allier et Lacoste, 1980).

22

Fig .5 Carte de situation des Taras26

Fig.6 Corélation pluies-altitudses Annexe

Fig.7 Les variations interannuelles des pluies dans les Monts des Taras Annexe

Fig.8 Carte des isohyètes de la région Annexe

Fig.9 Les diagrammes ombrothermique 37

Fig.10 Le Climagramme d’Emberger 38

Fig.11 Carte de localisation des relevés sur les Traras Annexe

Fig.12 Succession des traitements statistiques 49

Fig.13 AFC présence-abscence. Carte factorielle des relevés. Axe 1-2. Annexe

Fig.14 AFC abondance-dominance. Carte factorielle des relevés. Axe 1-2. Annexe

Fig.15 AFC globale. Carte factorielle des relevés axe 1-2. Annexe

Fig.16 AFC globale. Carte factorielle des espèces axe 1-2. Annexe

Fig.17 Dendrogramme de la CAH des 72 relevés. 51

Fig.18 AFC IVpartielle. Carte factorielle des relevés axe 1-2. 54

Fig.19 AFC IVpartielle. Carte factorielle des espèces axe 1-2. 57

Fig.20 Diagramme texturale. Annexe

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115

LISTE DES TABLEAUX

Tab.1 Position géographique des stations météorologiques. Annexe

Tab.2 Données et caractéristiques climatiques générales (1970-1997). Annexe

Tab.3 Conditions stationnelles des relevés. Annexe

Tab.4 Résultats des analyses pédologiques. 59

Tab.5 Groupement à Centaurea involucrata et Evax pygmaea. 61

Tab.6 Groupement à Erodium munbyanum et Crucianella angustifolia. 64

Tab.7 Groupement à Ononis antenata natricoides et Cynosurus echinatus. 66

Tab.8 Groupement à Plantago lagopus et Scorpiurus muricatus. 68

Tab.9 Groupement à Chrysanthemum grandiflorum et Trifolium stellatum. 70

Tab.10 Groupement à Artemisia inculta et Noaea mucronata. 72

Tab.11 Caractéristiques écologiques des groupements. 75

Tab.12 Position syntaxonomique des groupements phytoécologiques. 78

Tab.13 Fréquences des espèces dans les sept groupements. 79

Tab.14 Liste des taxons rencontrés.Annexe

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ESSAI de CARACTERISATION PHYTOECOLOGIQUE

des PELOUSES des MONTS des TRARAS (Tlemcen).

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Résumé

Ce mémoire est une contribution à la connaissance des écosystèmes telliens c’est à dire la

végétation de l’Algérie septentrionale. Dans ce contexte, nous avons choisi le Massif des Traras à

l’extrémité nord occidentale en bordure de la méditerranée.

Ce massif qui culmine à 1100 m au Djebel Filaoucène, subit les influences marines aux

expositions nord qui contrastent nettement avec les versants sud. A cela s’ajoute une diversité

géologique puisque l’on trouve des grés, des schistes, des calcaires, des marnes, des sables et des

dépressions salées. Cette diversité géographique induit une diversité écologique et floristique.

Notre travail se base sur 80 relevés phytoécologiques effectués sur une surface de 2 m2 chacun,

suivant un échantillonnage mixte (stratifié et subjectif). Nous avons pu identifier ainsi 350 espèces

relevant de cinquante et une (51) familles.

Le traitement de ces données floristiques par des analyses multivariées (AFC & CAH) nous a

amené à distinguer sept (7) groupements herbacés : 5 pelouses annuelles et 2 pelouses vivaces.

Les premières sont caractérisées par les couples de thérophytes tels que Erodium munbyanum et

Crucianella angustifolia, Ononis antenata subsp. natricoides et Blackstonia perfoliata subsp.

grandiflora, Plantago lagopus et Scorpiurus muricatus, Chrysanthemum grandiflorum et Trifolium

stellatum et Centaurea involucrata et Evax pygmaea.

Les deux pelouses vivaces à base de chaméphytes se différencient par :

Artemisia inculta et Noaea mucronata pour l’une et Atriplex halimus et Frankenia laevis subsp.

intermedia pour l’autre.

Ces pelouses s’intègrent à trois classes phytosociologiques qui sont : Tuberarietea guttatae,

Lygeo-Stipetea et Salicornietea. Nous avons noté la présence des caractéristiques de la classe des

Stellarietea mediae qui sont en rapport avec les activités humaines. Par ailleurs, l’apparition des

espèces des Quercetea ilicis par endroit nous rappelle le passé forestier de cette région. L’intrication

des espèces des unités syntaxonomiques dans un même groupement semble provenir des utilisations

excessive des milieux et/ ou des conditions bioclimatiques extrêmes (sécheresse). Ces conditions

favorisent les taxons xéro-thermophiles, les taxons halo nitrophiles et les taxons steppiques par apport

aux espèces sylvatiques.

En parallèle de cette analyse floristique, nous avons essayé de préciser la nature des substrats

sous-jacents. Ainsi, nous avons récolté et analysé 19 horizons superficiels de sols correspondant à 19

relevés phytosociologiques. L’analyse granulométrique montre des textures variant entre limono-

argileuse et limoneuse et plus fréquement limono-sableuse à pH généralement basique avec dominance

de graviers et partout un faible taux d’argile.

Au terme de cette étude, nous confirmons le choix de ce massif par le « Programme FIDA,

2002 ». En effet, nous avons observé une biogéographie diversifiée en plus d’une richesse floristique

certaine dont plusieurs endémiques locales. Aussi, il nous parait intéressant d’approfondir ce travail

pour une meilleure préservation et une éventuelle valorisation.

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Mots clés :Formations Herbacées, Flore, Ecologie, Bioclimat, Edaphologie,

Phytosociologie, Analyses Multivariées, Monts des Traras, Tlemcen.