bilan 2013 et perspectives 2014 sommaire...tous ces changements. c’est l’objet de la troisième...

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02 Bilan 2013 04 Perspectives 2014 06 Les leviers de développement 07 Perspectives sectorielles 08 Industrie 09 Commerce de gros 10 Services aux entreprises 11 Transports et logistique 12 BTP 13 Commerce de détail 14 Services aux particuliers 15 Hôtels, cafés et restaurants 16 chiffres clés, méthodologie Sommaire Horizon Éco, Bilan 2013 et perspectives 2014 L’économie régionale a souffert depuis le début de la crise en 2008. Près de 50 000 emplois ont disparu, le taux de chômage s’élève désormais à 14 % de la population active. Le tissu économique s’est fragilisé : le nombre de défaillances d’entreprises s’est installé à des niveaux historiquement hauts depuis deux ans et, pour les entre- prises toujours debout, les difficultés sont prégnantes. À l’instar de 2012, le bilan de l’année 2013 est très préoccupant. Ce n’est pas une surprise, les prévisions étaient sombres dès le début de l’an der- nier et malheureusement les indicateurs d’activité sont venus les confirmer au fil du temps. Sept années se sont écoulées depuis le début de la crise. Par analogie avec le miroir qui se brise, il est peut-être temps d’espérer que le sortilège soit derrière nous. Des signaux positifs apparaissent. La zone euro va un peu mieux que l’an dernier à la même époque et la croissance dans le reste du monde se maintient sur un rythme de croisière honorable. La France risque d’être en- core à la traîne en 2014, l’assainissement budgétaire va peser sur l’activité. Mais elle ne devrait pas s’enfoncer davantage. Tous ces éléments expliquent probable- ment pourquoi nos chefs d’entreprises se montrent un peu plus optimistes pour 2014. Les frémissements perçus à partir de l’été dernier dans nos enquêtes flash se sont accentués. Les résultats de notre enquête annuelle - à laquelle 3 650 chefs d’entreprises ont répondu - montrent que nos dirigeants tablent désormais sur une hausse de leur chiffre d’affaires pour 2014. Certes, la situation financière des entreprises reste fragile, faisant craindre encore de nombreuses défaillances et les perspectives d’emplois sont moroses. Mais l’investissement industriel devrait repartir un peu, laissant espérer le début d’un cercle vertueux tant attendu depuis des années : une reprise de l’investissement qui déboucherait sur des embauches, ce qui viendrait soute- nir la consommation et sortirait ainsi du marasme les secteurs les plus fragilisés. Attention, la croissance attendue ne devrait vraiment pas être très soutenue. Mais elle est là, très probablement sous une forme différente. De nouveaux modèles économiques émergent, notam- ment face à une contrainte environne- mentale qui ne doit pas être seulement perçue comme telle car elle peut être une formidable opportunité pour nos entreprises de concevoir de nouveaux process de production et de conquérir de nouveaux marchés. À cela se com- bine l’arrivée de nouvelles technologies (robotique de pointe, Internet des objets, impression 3D, matériaux avancés, etc.) qui sont autant de chances à saisir pour nos entreprises. À nous, acteurs institu- tionnels du développement économique, d’accompagner les entreprises face à tous ces changements. C’est l’objet de la Troisième révolution industrielle et elle est déjà en marche dans le Nord-Pas de Calais. Philippe Vasseur Président de la CCI de région Nord de France BILAN 2013 ET PERSPECTIVES 2014 Nord-Pas de Calais N°165 FÉVRIER 2014

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Page 1: BILAN 2013 ET PERSPECTIVES 2014 Sommaire...tous ces changements. C’est l’objet de la Troisième révolution industrielle et elle est déjà en marche dans le Nord-Pas de Calais

02Bilan 2013

04Perspectives 2014 06Les leviers de développement 07Perspectives sectorielles

08 Industrie

09Commerce de gros

10Services aux entreprises

11 Transports et logistique

12BTP

13Commerce de détail

14Services aux particuliers

15Hôtels, cafés et restaurants

16chiffres clés, méthodologie

Som

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Horizon Éco, Bilan 2013 et perspectives 2014

L’économie régionale a souffert depuis le début de la crise en 2008. Près de 50 000 emplois ont disparu, le taux de chômage s’élève désormais à 14 % de la population active. Le tissu économique s’est fragilisé : le nombre de défaillances d’entreprises s’est installé à des niveaux historiquement

hauts depuis deux ans et, pour les entre-prises toujours debout, les difficultés sont prégnantes. À l’instar de 2012, le bilan de l’année 2013 est très préoccupant. Ce n’est pas une surprise, les prévisions étaient sombres dès le début de l’an der-nier et malheureusement les indicateurs d’activité sont venus les confirmer au fil du temps.

Sept années se sont écoulées depuis le début de la crise. Par analogie avec le miroir qui se brise, il est peut-être temps d’espérer que le sortilège soit derrière nous. Des signaux positifs apparaissent. La zone euro va un peu mieux que l’an dernier à la même époque et la croissance dans le reste du monde se maintient sur un rythme de croisière honorable. La France risque d’être en-core à la traîne en 2014, l’assainissement budgétaire va peser sur l’activité. Mais elle ne devrait pas s’enfoncer davantage.

Tous ces éléments expliquent probable-ment pourquoi nos chefs d’entreprises se montrent un peu plus optimistes pour 2014. Les frémissements perçus à partir de l’été dernier dans nos enquêtes flash se sont accentués. Les résultats de notre enquête annuelle - à laquelle 3 650 chefs d’entreprises ont répondu - montrent que nos dirigeants tablent désormais sur une hausse de leur chiffre d’affaires pour 2014. Certes, la situation financière des entreprises reste fragile, faisant craindre

encore de nombreuses défaillances et les perspectives d’emplois sont moroses. Mais l’investissement industriel devrait repar tir un peu, laissant espérer le début d’un cercle vertueux tant attendu depuis des années : une reprise de l’investissement qui déboucherait sur des embauches, ce qui viendrait soute-nir la consommation et sortirait ainsi du marasme les secteurs les plus fragilisés.

Attention, la croissance attendue ne devrait vraiment pas être très soutenue. Mais elle est là, très probablement sous une forme dif férente. De nouveaux modèles économiques émergent, notam-ment face à une contrainte environne-mentale qui ne doit pas être seulement perçue comme telle car elle peut être une formidable opportunité pour nos entreprises de concevoir de nouveaux process de production et de conquérir de nouveaux marchés. À cela se com-bine l’arrivée de nouvelles technologies (robotique de pointe, Internet des objets, impression 3D, matériaux avancés, etc.) qui sont autant de chances à saisir pour nos entreprises. À nous, acteurs institu-tionnels du développement économique, d’accompagner les entreprises face à tous ces changements. C’est l’objet de la Troisième révolution industrielle et elle est déjà en marche dans le Nord-Pas de Calais.

Philippe VasseurPrésident de la CCI

de région Nord de France

BILAN 2013 ET PERSPECTIVES 2014

N o r d - P a s d e C a l a i sN°165

FÉVRIER 2014

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Un contexte économique toujours très dégradé

La croissance française a été de nouveau au point mort en 2013 (elle devrait se situer aux alentours de 0,2 % après avoir stagné en 2012). Elle a été plombée par un contexte européen très morose tout au long du 1er semestre, ce qui a conduit ses exportations à faire du surplace. Elle a été aussi pénalisée par l’accentuation de la cure d’austérité budgétaire et la dégradation du marché du travail qui ont fortement pesé sur la consommation des ménages. Par conséquent, l’investissement des entreprises a encore reculé et leur taux de marge a enregistré un nouveau point bas.

En ligne avec le constat national et avec les prévisions de notre précédente enquête annuelle, nos dirigeants jugent que leur activité a stagné en 2013 pour la 2ème année consécutive. Ils sont 28 % à considérer que leur chiffre d’affaires a été « bon ou très bon » et 29 % à le juger « mauvais ou très mauvais », soit un solde d’opinion de - 1 %. Le vif ralentissement de l’activité en 2012 s’est donc poursuivi, voire s’est accentué (en effet, le solde d’opinion sur le bilan était de + 6 % en 2012 et de + 31 % en 2011).

En conséquence, l’emploi régional a continué de baisser

Depuis le début de la crise en 2008, l’emploi dans le Nord-Pas de Calais a baissé de 4,5 %, un rythme bien supérieur à celui observé à l’échelle de la France (- 2,5 %). Après 14 000 suppressions de postes en 2012, le marché du travail régional a perdu 7 300 emplois durant les neuf premiers mois de 2013. Certes, le rythme des destructions d’emplois semble un peu s’atténuer et la récente reprise de l’emploi intérimaire est un bon signal. Toutefois, le niveau toujours élevé des défaillances d’entreprises en fin d’année pourrait encore venir accentuer les suppressions de postes enregistrées

sur les neuf premiers mois de 2013. Par conséquent, le nombre de chômeurs se maintient à un niveau élevé. On ne peut donc pas espérer une toute prochaine inversion de la courbe du taux de chômage même s’il est vrai que celui-ci n’augmente plus depuis plusieurs trimestres, se maintenant à 14 %.

Le tissu économique régional a de nouveau souffert

Triste bilan du côté des défaillances d’entreprises qui se sont maintenues à un niveau historiquement élevé (3 457 défaillances enregistrées en 2013 contre 3 474 en 2012). Pour rappel, le rythme était aux alentours des 2 500 défaillances par an avant le début de la crise. Les défaillances dans trois secteurs ont connu un plus haut niveau historique en 2013 : la construction (831, + 5,5 %) alors que ce secteur avait déjà beaucoup

BILAN 2013

Encore une année perdue pour les entreprises régionalesL’année 2013 a été encore très difficile pour l’économie régionale. Dans un contexte national et européen déprimé, nos entreprises ont de nouveau souffert (les défaillances se maintenant à un niveau aussi élevé qu’en 2012) et la dégradation du marché du travail s’est poursuivie. Triste record, le Nord-Pas de Calais enregistre les plus fortes destructions d’emplois de toutes les régions françaises depuis le début de la crise en 2008.

emplois perdus en région depuis le début de la crise47 281

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Variation de l’emploi salarié dans le Nord-Pas de Calais( source : URSSAF)

NB : le chiffre pour 2013 est calculé sur les trois premiers trimestres.

Source : URSSAF

Les dix régions qui ont perdu le plus d’emplois depuis le printemps 2008

Nombre d'emplois perdus

En % du total des emplois perdus en France

Nord Pas de Calais - 47 281 - 10,4 %Lorraine - 46 662 - 10,3 %Centre - 39 019 - 8,6 %Haute Normandie - 36 617 - 8,1 %Picardie - 36 384 - 8,0 %Ile de France - 35 060 - 7,7 %Rhône Alpes - 30 362 - 6,7 %Bourgogne - 28 366 - 6,2 %Champagne - 27 043 - 6,0 %Alsace - 24 229 - 5,0 %

11 2329 690 10 358

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- 430- 3 001

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souffert l’année précédente, le commerce de détail (767, + 1,2 %) et les services aux entreprises (644, + 4,5 %). À eux seuls, ces trois secteurs concentrent les deux tiers des défaillances de l’année.

Mauvaise nouvelle aussi en matière de créations d’entreprises. Sur un an, les créations ont baissé de 2 % en région. Il s’agit de la plus mauvaise performance depuis l’introduction du régime de l’auto-entrepreneur en 2009. Les créations sous ce régime ont reculé de 14 %. La baisse des créations atteint par ailleurs 9 % dans l’information-communication et 12 % dans les services à la personne.

Relative résistance de l’investissement en 2013

Soulagement, les dirigeants des PME et des ETI ont maintenu un certain niveau d’investissement en 2013 alors qu’on aurait pu craindre qu’ils coupent davantage dans leur plan d’investissements au regard de la faiblesse de leur taux de marge et du degré élevé d’incertitude sur les perspectives d’activité à moyen terme.

Ils sont 53 % à déclarer un investissement égal ou supérieur à celui de 2012. En raison de la faiblesse de la demande, il est probable qu’une grande partie de ces dépenses de capital soit essentiellement due aux renouvellement de matériel devenu obsolète au fil des années. Il est possible aussi que les entreprises en meilleure santé financière aient profité de la faiblesse des coûts de financement et des mesures de soutien à l’investissement.

Des entreprises toujours confrontées à des difficultés prégnantes

Sans surprise, dans ce contexte, le pourcentage d’entre-prises déclarant connaître des difficultés ne parvient pas à ralentir de manière significative. Il ressort à 58 % dans notre enquête, un taux très proche de celui observé fin septembre (60 %). À noter, l’écart semble s’accentuer entre les deux difficultés majeures habituellement évoquées par les entreprises : la baisse de chiffre d’affaires qui pèse de plus en plus (60 % d’entreprises déclarant des difficultés la cite fin 2013 contre 56 % fin septembre) alors que le besoin de trésorerie semble se stabiliser, certes à des hauts niveaux (48 % d’entreprises le cite fin 2013).

Cette tendance (à confirmer) de tensions moins vives sur la trésorerie est confortée également par l’opinion des dirigeants sur leur trésorerie pour 2013 : le solde d’opinion ressort dans le positif à + 5 points alors qu’il était dans le rouge en 2012 (- 5 points). À noter que l’amélioration est d’abord le fait des grandes structures, les plus petites connaissant toujours une trésorerie fragile. Certes, on est bien loin des niveaux observés avant crise. Mais on aurait pu craindre un résultat plus mauvais au vu du nombre élevé de défaillances d’entreprises. La prudence est de mise car l’opinion des dirigeants sur leur rentabilité reste toute aussi mauvaise qu’en 2012 et en 2009 (année particulièrement difficile).

Par taille d’entreprises, la baisse du chiffre d’affaires est une difficulté commune à toutes les entreprises. En revanche, les difficultés liées à des besoins de trésorerie sont nettement plus criantes dans les TPE que dans les PME et ETI. La cherté récurrente des matières premières et du pétrole est également un fardeau à porter pour nos entreprises, notamment pour les plus grandes.

Nous sommes dans un environnement économique et fiscal instable qui donne peu de visibilité

Source : Altares et Coface

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Défaillances d’entreprises

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Créations d’entreprises

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ETI (250 sal. et plus)

PME (10 à 249 sal.)

TPE (< 10 sal.)

Comment a évolué votre niveau d’investissements entre 2012 et 2013 ?

Inférieur à 2012 ou pas d’investissement Supérieur ou égal à 2012

23 543

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Baisse duchiffres d’affaires

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Besoinde trésorerie

Augmentationde la fiscalité

Impayés

Coût des matièrespremières

Coût de l’énergie

Annulation / reportde commandes

Les principales difficultés des entreprises

ETI (250 sal. et plus) PME (10 à 249 sal.) TPE (< 10 sal.)

Source : SIRENE INSEE

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L e fait marquant de l’année écoulée a été la stabi-lisation progressive de la situation dans la zone euro. Les tensions sur les dettes souveraines des

Etats-membres du Sud de l’Europe se sont apaisées, la pérennité de l’euro n’est plus remise en cause et l’activité réelle a cessé de se contracter. Même si un regain de tensions sur les marchés financiers européens ne peut pas être exclu, ce risque paraît aujourd’hui relativement modéré au vu des avancées politiques, notamment en matière d’union bancaire. À cela s’ajoutent des perspec-tives pour les Etats-Unis et la Chine toujours positives.

Un contexte international un peu plus porteur

Au total, l’environnement international de la France paraît donc nettement plus solide que l’an dernier à la même époque. Pour autant, la croissance française devrait être encore à la peine en 2014 (avec un PIB en volume qui resterait sous la barre des 1 %). D’une part, l’ajustement budgétaire va se poursuivre et pourrait être plus sévère que dans d’autres pays européens, la France étant entrée dans une phase d’austérité plus tardivement. D’autre part, les entreprises sont très fragilisées (leur taux de marge est tombé à un niveau historiquement bas) et elles ont donc peu de capacité de réaccélérer rapidement si la reprise européenne se confirmait et surtout s’accentuait.

Nos entreprises sont nettement plus optimistes que l’an dernier

Soulagement, le moral des entreprises régionales remonte enfin, tiré vers le haut par celui des plus grosses structures.

Le solde d’opinion sur le chiffre d’affaires global ressort dans le vert, à + 8 points alors qu’il était nul l’an dernier Certes, un environnement international plus porteur permet une accélération des anticipations de ventes à l’étranger (le solde d’opinion est tout proche de son niveau de 2007 !). Mais la « bonne surprise » vient du fait que les entreprises anticipent une amélioration de leurs ventes en France.

La situation financière des entreprises restera très difficile

Si les chefs d’entreprises se montrent relativement plus optimistes sur leurs perspectives que l’an dernier à la même époque, ils restent très prudents sur leur situation financière. Certes, le solde d’opinion sur la rentabilité repasse dans le vert, toutefois le solde d’opinion sur

PERSPECTIVES 2014

Un redressement de l’activité en vueAprès de longs trimestres de dégradation continue du moral des dirigeants, toute inflexion de tendance, aussi légère soit elle, est réconfortante. Le chiffre d’affaires est attendu en hausse, tiré par le dynamisme des ventes à l’étranger mais aussi par des ventes en France moins pessimistes. Mais six années de crise ne s’effacent pas en un coup de baguette magique d’autant que le rebond paraît timide. Aussi, la situation financière des entreprises resterait encore mal en point en 2014 et il ne faut pas compter sur une reprise des embauches.

Nous avons une visibilité à court terme, les carnets de commandes continuent à frémir

60 %

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2008 2009 2010 2011 2012 2013 PREV.2014

2007

Opinion des dirigeants sur les ventes à l’étranger

SoldeMauvaisBon

-15 % -10 % -5 % 0 % 5 % 10 % 15 % 20 % 25 %

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Chiffres d’affaires

Ventes à l’étranger

Ventes en France

Carnets de commande

Effectifs

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Investissements

Opinion des dirigeants sur les principaux indicateurs

Rappel perspectives 2013 Perspectives 2014

Opinion des dirigeants sur le chiffre d’affaires60 %

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- 20 % 2008 2009 2010 2011 2012 20132007 PREV.2014

SoldeMauvaisBon

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la trésorerie reste légèrement négatif. Par conséquent, il est à craindre encore de nombreuses défaillances d’en-treprises en 2014, peut-être à un niveau très proche de ceux observés en 2012-2013. Après six années de crise, la capacité de résistance des entreprises est très faible et il est probable qu’elles ne parviennent pas à se maintenir face à une reprise qui est attendue très « poussive ».

Une reprise bien trop timorée pour embaucher et investir

Si 2014 s’annonce sous de meilleurs auspices, les entre-prises restent convalescentes d’où des prévisions très moroses en matière d’embauches et d’investissements. Les soldes d’opinions sont cependant beaucoup moins mauvais que l’an dernier. Mais ils ne permettent pas de tabler sur un rebond des facteurs de production dans un proche horizon.

L’analyse par taille d’entreprises montre que les intentions d’embauches sont d’autant plus faibles que l’entreprise est de petite taille. Quant à l’investisse-ment, la majorité des secteurs table sur une baisse, à l’exception notable de l’industrie, ce qui est un signal très positif. En effet, une reprise de l’investissement industriel pourrait à terme déboucher sur des embauches.

Les dirigeants qui n’envisagent pas d’investir l’expliquent à 43 % par une situation financière trop fragile, à 41 % par l’absence de besoins d’investir, 13 % par le fait qu’ils ont déjà investi en 2013 et 4 % à cause de financements non obtenus.

Au total, la reprise sera timide et poussive et il faudra du temps pour retrouver un rythme « normal » de croissance. Le capital physique a souffert au vu du nombre de fermetures d’unités de production et de la baisse des investissements des entreprises. Le capital humain a également pâti de la crise : le taux de chômage a fortement augmenté, notamment pour les seniors et le nombre de chômeurs de longue durée est très élevé. Il faudra donc du temps pour reconstruire, retrouver la confiance et un niveau de croissance capable de tirer vers le haut l’investissement et l’emploi.

des entreprises régionales envisagent de recruter en 201425 %

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Taux d’entreprises déclarant une mauvaise trésorerie

Défaillances et situation financière des entreprises

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TPE (< 10 sal.) PME (10 à 249 sal.)

Envisagez-vous de recruter en 2014 ?

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EffectifsInvestissementsTrésorerieRentabilitéChiffres d’affaires

Activité à l’export

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Pas d’activité à l’export

Non OuiNe sait pas

Opinion des dirigeants sur les perspectives 2014selon leur présence à l’export

Focus : de l’avantage d’exporter

Dans un contexte où l’environnement extérieur est nettement plus porteur que la conjoncture nationale, les entreprises régionales tournées à l’international (25 % des répondants) affichent de bien meilleures perspectives. En effet, elles tablent sur une forte progression de leur chiffre d’affaires (le solde d’opinion atteint 24 % alors que l’an dernier il n’était que de 2 %). Elles se montrent également bien plus confiantes sur leur situation financière que l’an dernier. Elles pourraient être également un soutien aux créations d’emploi. Seul bémol, elles ne tablent pas sur une véritable reprise de leurs investissements.

24 %

- 2 %

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11 %

2 %

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Opinion des dirigeants sur les perspectives d’emplois

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- 20 %2008 2009 2010 2011 2012 2013 PREV.

20142006 2007

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LES LEVIERS DE DÉVELOPPEMENT

Quelles stratégies pour les entreprises en 2014 ?Idée couramment répandue, les dirigeants de PME-PMI sont trop occupés par la gestion courante de leur entreprise pour prendre le temps d’en définir la stratégie. Interrogés sur ce sujet, ils sont pourtant 54 % à répondre qu’ils ont élaboré et formalisé la stratégie de leur entreprise, le taux de réponse variant de 45 % pour les TPE à 83 % pour les PME de plus de 100 salariés.

Priorités au développement commercial et à l’innovation

Même si l’innovation et l’international sont reconnus aujourd’hui comme leviers incontournables de déve-loppement pour les entreprises, il est intéressant de voir comment les entreprises les hiérarchisent parmi d’autres stratégies.

D’après notre enquête, les entreprises accordent la primauté au développement commercial, probablement parce que la faiblesse « structurelle » de la demande les oblige à chercher activement de nouveaux clients ou marchés, exception faite des ETI qui mettent au même plan l’innovation et le développement commercial.

L’international apparaît comme la 3ème priorité pour les ETI. À noter également l’importance accordée par les TPE aux partenariats avec d’autres entreprises (l’union fait la force face à un marché difficile).

Le développement durable : un enjeu de plus en plus reconnu

Le développement durable intègre trois piliers : préserver l’environnement, favoriser la cohésion sociale et promou-voir une économie responsable. Pour ce dernier pilier, ce sont nos entreprises qui sont au cœur du processus puisqu’elles consomment des matières premières et de l’énergie, utilisent des moyens de transport et rejettent des déchets. La bonne nouvelle est qu’elles sont plus de la moitié à intégrer l’environnement à la gestion de leur structure : 54 % l’ont fait et 4 % envisagent de le faire.

Preuve de l’importance de l’environnement dans le process d’une entreprise, 50 % des entreprises citent l’efficacité énergétique comme une priorité en termes de développement, dont 20 % la juge très importante.

Parmi les bonnes pratiques mises en œuvre par les entreprises, la gestion des déchets est désormais un élément acquis : 90 % des entreprises de la sphère productive ont pris des mesures pour gérer leurs déchets.

Les dirigeants sont également attentifs aux économies d’énergie dans les transports et à l’utilisation des produits répondant à des critères environnementaux.

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0 % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 %

TPE (< 10 sal.) PME (10 à 249 sal.) ETI (250 sal. et plus)

Les priorités de développement des entreprises en 2014

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0 % 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %

TPE (< 10 sal.) PME (10 à 249 sal.) ETI (250 sal. et plus)

Comment avez-vous intégré l’environnement dans votre entreprise ?

des entreprises se déclarent sur un marché en démarrage ou en croissance14 %

Développement commercial

Innovation

Développement à l’international

Efficacité énergétique

Partenariats avec d’autres entreprises

Croissance externe

Gestion des déchets (tri,…)

Économie d’énergie dans les transports

Exigences environnementales dans les achats (labels…)

Sensibilisation des salariés (covoiturage,…)

Utilisation privilégié d’éco matériaux

Éco solutions proposées au client

Autre type de réalisation

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17 %13 %

64 %

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PERSPECTIVES SECTORIELLES

Synthèse : un clivage s’installe en 2014 entre la sphère productive et la sphère résidentielleEn 2013, aucun secteur n’a échappé à la morosité de l’activité. En revanche, les perspectives divergent plus pour 2014. Bénéficiant d’un environnement international plus porteur, l’industrie semble enfin sortir la tête de l’eau, à l’exception de l’automobile. En revanche, le commerce de détail et le BTP devraient encore passer une mauvaise année, pénalisés par la faiblesse de la consommation privée et de la commande publique.

L es résultats par secteurs sont généralement en ligne avec les prévisions établies début 2013 à l’exception de deux secteurs (le transport-

logistique et l’hôtellerie-restauration) où le bilan 2013 est beaucoup moins catastrophique que ce que les dirigeants anticipaient il y a un an. Pour tous les sec-teurs, l’année dernière a été encore difficile à vivre : la faiblesse de l’activité a pesé sur la situation financière des entreprises et a gelé les embauches.

Après deux années difficiles, les dirigeants se montrent enfin un peu plus optimistes pour 2014, notamment dans l’industrie qui semble retrouver de l’allant. Certes, le secteur automobile resterait mal en point en ligne avec des ventes de voitures particulières atones. Mais les autres secteurs tireraient leur épingle du jeu, notamment les biens d’équipement. Ces derniers profiteraient à la fois de l’amélioration de la conjoncture internationale et du dynamisme de l’agro-alimentaire et de l’énergie, ce qui permettrait de compenser la morosité des secteurs clients de l’automobile et du bâtiment.

L’amélioration attendue de la conjoncture dans l’industrie a probablement aussi des effets positifs sur le commerce de gros et le transport-logistique qui tablent sur un début de reprise en 2014. Les dirigeants des services aux entreprises tablent aussi sur une amélioration mais ils sont très prudents, la faiblesse chronique de la demande ayant entraîné une baisse des prix qui a fragilisé les entreprises, notamment les plus petites. Deux secteurs devraient encore souffrir en 2014 : le commerce de détail et le BTP, tous les deux fragilisés durablement par l’atonie de la consommation privée. Dans le BTP, les freins sont nombreux : les ménages sont limités dans leurs achats de logements neufs au regard de la faiblesse de leur pouvoir d’achat ;

hausse de la TVA de 7 % à 10 % pour les travaux dans l’ancien hors énergie devraient brider les dépenses d’entretien-rénovation. Par ailleurs, les investissements des collectivités vont être freinés dans l’attente des élections municipales au printemps prochain et les travaux publics souffriront des coupes budgétaires dans la commande publique.

PAGE 7

-15 % -12 % -9 % -6 % -3 % 0 % 3 % 6 % 9 % 12 % 15 %

Opinion des dirigeants sur le chiffre d’affaires

Hôtels, cafés, restaurants

Services aux particuliers

Services aux entreprises

Transports

Commerce de détail

Commerce de gros

Construction

Industrie

PAGE 7

- 20 % - 15 % - 10 % - 5 % 0 % 5 % 10 %

Opinion des dirigeants sur les effectifs en 2014

Hôtels, cafés, restaurants

Services aux particuliers

Services aux entreprises

Transports

Commerce de détail

Commerce de gros

Construction

Industrie

- 13 %

3 %3 % 13 %

5 %11 %

1 %- 11 %

- 14 %

- 19 %

- 6 %

- 10 %

- 6 %

6 %

1 %10 %

6 %

8 %

9 %

1 %

9 %

- 10 %

- 5 %

- 2 %

Rappel perspectives 2013 Perspectives 2014

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Vers une reprise en 2014 ?L’année 2013 a été tout aussi difficile que 2012 pour les industriels du Nord-Pas de Calais. Les perspectives de chiffre d’affaires pour 2014 sont encourageantes même si leurs trésorerie et rentabilité resteront des sujets de préoccupations. Si les chefs d’entreprise ne tablent pas sur une reprise de l’emploi, ils se montrent en revanche beaucoup plus optimistes sur leurs investissements, ce qui est de bon augure pour la poursuite de la reprise.

P our la 2ème année consécutive, le solde d’opinion sur le chiffre d’affaires avoisine zéro, signe d’une année toujours difficile pour l’industrie régionale.

Cette stabilisation à un niveau très bas se retrouve pour tous les indicateurs : carnet de commandes, trésorerie, rentabilité… La situation est particulièrement délicate pour les industriels qui sont 64 % à déclarer avoir rencontré des difficultés en 2013. C’est le taux le plus élevé parmi tous les secteurs interrogés.

Le détail par secteurs montre que les biens intermé-diaires ont souffert en 2013 tout comme le secteur automobile confronté à la morosité des ventes, notam-ment les marques françaises. À l’opposé, les industries agroalimentaires ont bien résisté, une fois de plus, avec 56 % d’opinions positives sur le chiffre d’affaires.

Pour 2014, le moral des dirigeants d’entreprises s’améliore nettement, 36 % des industriels anticipent une hausse de leur chiffre d’affaires (contre 17 % une baisse). Ce retour à un certain optimisme permet aux perspectives d’investissements de repasser dans le vert : les trois quarts des industriels prévoient d’investir ; pour 62 % d’entre eux, ces investissements seront égaux, voire supérieurs à 2013.

Parmi les différents secteurs industriels, seul le secteur automobile progresserait peu et pas suffisamment pour sortir de ses difficultés. L’année 2014 devrait au mieux être moins mauvaise que 2013 au vu des commentaires des principaux industriels du secteur.

À l’opposé, le secteur de l’énergie pourrait être clairement le moteur de cette reprise industrielle. En témoignent les nombreux investissements en cours et à venir dans la région. Les chantiers du terminal méthanier et de la centrale de Bouchain atteignent leur pic d’activité, la centrale nucléaire de Gravelines va voir son grand carénage démarrer, les initiatives autour des énergies nouvelles prennent de plus en plus d’ampleur : tout cela concourt à stimuler le secteur.

INDUSTRIE

Beaucoup d’incertitudes, mais des signes de reprise sont là… à nous de les capter !

Opinion des dirigeants sur la trésorerie

SoldeMauvaisBon

PAGE 8

- 10 % 0 % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 %

Énergie

Industrie des biens intermédiaires

Industrie des biens d’équipement

Industrie automobile

Industrie des biens de consommation

Industries agricoles et alimentaires

Opinion des dirigeants sur le chiffre d’affaires en 2014

50 %

18 %

16 %

-5 %

28 %

32 %

50 %

40 %

30 %

20 %

10 %

0 %2008 2009 2010 2011 2012 20132007Opinion des dirigeants sur le chiffre d’affaires

80 %

60 %

40 %

20 %

0 %

- 20 %

- 40 %

2008 2009 2010 2011 2012 2013 PROJECTIONS2014

2007

des entreprises industrielles ont une activitéde sous traitance44 %

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Les perspectives 2014 sont plutôt encourageantesLe secteur du commerce de gros termine l’année 2013 sur un bilan négatif. Les entreprises du secteur ont souffert des défaillances de leurs clients et d’impayés. Toutefois les perspectives pour 2014 semblent annoncer un début de reprise.

L ’année 2013 aura été marquée par un recul de l’activité pour le secteur du commerce de gros, comme envisagé dans notre précédente enquête.

Un tiers des entreprises déclarent leur chiffre d’affaires mauvais ou très mauvais et la rentabilité a également été mise à mal.

Même les entreprises ayant une activité à l’exportation (soit un tiers des répondants) ont connu une mauvaise année 2013, leur solde d’opinion sur le chiffre d’affaires s’étant dégradé de 15 points (passant de - 2 à - 17).

Seule la trésorerie s’est améliorée sur l’année 2013 avec plus d’un tiers des entreprises déclarant une trésorerie satisfaisante (augmentation du solde d’opinion de 9 points). Cependant les difficultés sont encore nombreuses.

Comme dans les autres secteurs d’activité, les entre-preneurs du commerce de gros sont confrontés à la baisse du chiffre d’affaires (55 %) et au besoin de trésorerie (49 %). Par ailleurs le secteur est particuliè-rement touché par les impayés (39 % contre 20 % tous secteurs confondus) et l’allongement des délais de paiement (30 % contre 20 % tous secteurs confondus). Des difficultés qui risquent, à long terme, de fortement dégrader la trésorerie.

Malgré ce bilan négatif, les entreprises du commerce de gros semblent davantage optimistes pour l’année 2014 avec une amélioration sensible du solde d’opinion sur le chiffre d’affaires (+ 10 points). Ces perspectives peuvent s’expliquer par le redressement attendu de l’activité par les industriels.

Les entreprises tournées à l’export sont également beaucoup plus confiantes : elles sont 35 % à prévoir une hausse de leur activité d’exportation contre 17 % à envisager une baisse soit un solde positif de + 18 %. Cependant cette hausse de l’activité devrait se faire sans investissement et sans emploi. 38 % des répondants n’envisagent pas d’investir en 2014 et 20 % sont dans l’incertitude. Par ailleurs un quart des entreprises prévoit une baisse de leurs effectifs.

COMMERCE DE GROS

De plus en plus d’impayés et des procédures judiciaires trop coûteuses donc non rentables

60 %

40 %

20 %

0 %

- 20 %2008 2009 2010 2011 2012 20132007

Opinion des dirigeants sur la rentabilité

SoldeMauvaisBon

PAGE 8

- 10 % - 5 % 0 % 5 % 10 % 15 % 20 %

Emploi

Trésorerie

Rentabilité

Export

Opinion des dirigeants sur les perspectives en 2014

1 %

18 %

- 7 %

- 8 %

des entreprises du secteur ont une activité à l’export contre 25 % tous secteurs confondus31 %

Opinion des dirigeants sur le chiffre d’affaires

60 %

40 %

20 %

0 %

- 20 %2008 2009 2010 2011 2012 2013 PROJECTIONS

20142007

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SERVICES AUX ENTREPRISES

La résistance s’amenuise face à une concurrence accrueLe secteur des services aux entreprises qui s’était rapidement remis de la crise de 2008 semble à son tour devoir faire face aux difficultés. Les mauvaises années s’enchaînent pour les donneurs d’ordres qui revoient consécutivement à la baisse leurs commandes. Dans ce contexte, la concurrence sur les prix s’intensifie et pénalise en particulier les petites structures n’ayant pas l’assise suffisante pour s’aligner sur les nouvelles conditions du marché.

A près avoir durement subi la crise en 2009, le secteur des services aux entreprises s’était rapidement rétabli et le solde d’opinions sur

l’activité en 2010 et 2011 faisait de ce secteur l’une des dernières poches de croissance en région. Malheureu-sement l’absence d’une franche reprise a contraint les entreprises à réduire leurs commandes aux services aux entreprises. De fait, la situation s’est nettement dégradée en 2012 puis en 2013.

Les dirigeants s’attendent à connaître un regain d’activité en 2014 en particulier dans les activités de l’information et communication (à la fois en production de contenu et informatique).La faible évolution du volume d’activité ressentie par les entreprises tend à exacerber l’intensité de la concurrence. Beaucoup d’entreprises (notamment les plus petites) se considèrent comme en sursis, davantage préoccupées par la pérennisation de leur activité (et donc de leur emploi) que par leur développement. Si les niveaux de trésorerie et de défaillances restent plutôt favorables dans ce secteur, la tendance est néan-moins négative avec une augmentation des défaillances de 5 % en 2013.

Après plusieurs années de résistance, il semble ainsi que le secteur des services aux entreprises soit à son tour entré dans un régime de concurrence par les prix qui pousse les entreprises à rogner leurs marges et par conséquent leur niveau de liquidité. Les indicateurs se dégradent donc dans les services aux entreprises mais restent néanmoins supérieurs à ceux des autres secteurs que ce soit en termes de bilan mais aussi de perspectives.

Pour 2014, le redressement de l’activité serait ainsi porté à la fois par les commandes en France et à l’étranger. Pour répondre à ce surplus d’activité, les entreprises envisagent de procéder à des recrutements. Le secteur des services aux entreprises devrait rester créateur net d’emplois en 2014 avec près d’une entreprise sur quatre qui anticipe une augmentation des effectifs. Les dirigeants tablent également sur un redressement de leurs marges en 2014.

Nos clients font preuve de beaucoup d’attentisme et ne prennent pas de décisions. Dans ce contexte les prix sont tirés vers le bas

des entreprises de ce secteur se déclarent sur un marché de niche

- 10 %

0 %

10 %

20 %

30 %

40 %

50 %

PROJECTIONS2014

2013201220112010200920082007

Opinion des dirigeants sur le chiffre d’affaires

0 %

10 %

20 %

30 %

40 %

50 %

60 %

19 %

51 %

30 %

Le niveau de rentabilité en 2013 a été…

0 % 5 % 10 % 15 % 20 %

Effectifs

Investissement

Rentabilité

Trésorerie

Ventes à l'étranger

Ventes en France

Opinion des dirigeants sur les perspectives 2014

8 %

4 %

15 %

4 %

17 %

19 %

36 %Moyen MauvaisBon

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2013, année de transition vers une sortie de crise ?Les perspectives désastreuses envisagées pour 2013 ne semblent pas s’être concrétisées. Les résultats des entreprises du secteur ont été malgré tout très moyens. Mais au regard d’une année 2012 très mauvaise, le bilan 2013 suggère une légère amélioration qui pourrait se poursuivre et s’amplifier en 2014, très probablement en lien avec une conjoncture internationale plus dynamique et le report de l’Écotaxe Poids lourds.

A u 31 décembre 2012, alors que l’application de l’Écotaxe Poids Lourds apparaissait imminente, les entreprises tiraient la sonnette d’alarme.

L’année 2013 allait être catastrophique. Après trois années de morosité économique, l’ensemble des indi-cateurs pour 2012 était dans le rouge et les perspectives étaient désastreuses.

Au final, le bilan 2013 se révèle bien meilleur qu’envi-sagé. Le solde d’opinion pour le chiffre d’affaires s’est redressé de 6 points pour s’approcher de l’équilibre. En matière de trésorerie, on observe une égalité des opinions positives et négatives alors qu’il y a un an les entreprises s’attendaient à un désastre.

Le constat est identique pour les investissements avec 50 % des entreprises dont le niveau a été égal ou supérieur à l’année précédente. La rentabilité reste cependant un sujet de préoccupation puisque malgré une hausse de quatre points, elle est à un niveau très bas (solde d’opinion à - 28 %).

Au regard des perspectives 2014, et des éléments indi-qués pour la période écoulée, l’année 2013 pourrait être considérée comme une année de transition, marquant la fin d’une dégradation. Les perspectives pour l’année 2014 suggèrent une reprise dans ce secteur.

Près de 24 % des entreprises envisagent un chiffre d’af faires en hausse contre 8 % en baisse. Les perspectives en matière de carnets de commande redeviennent positives (+ 45 points). La hausse la plus marquante concerne la rentabilité. Les perspectives d’investissement sont un peu moins mauvaises que l’an dernier. En revanche, celles en matière d’emploi continuent de se dégrader un peu.

Il est probable que l’amélioration de la conjoncture à l’échelle internationale puisse expliquer ce retour de la confiance dans le secteur du transport et de la logistique. Par ailleurs, la bouffée d’oxygène apportée par le report de l’Écotaxe Poids lourds, qui devait ponctionner près de 6 % du chiffre d’affaires et réduire de manière importante les marges des entreprises, explique probablement le vif rebond de la rentabilité des entreprises.

Pour 38 % des entreprises du secteur, Dunkerque est leur porte d’entrée maritime, suivie d’Anvers (26 %)

0 %

10 %

20 %

30 %

40 %

50 %

60 %

70 %

80 %

2013201220112010200920082007

TRANSPORTS ET LOGISTIQUE

75 % des entreprises identifient l’application de l’Écotaxe comme l’une des principales craintes pour leur activité

Niveau des investissements en 2013

BaisseMauvaisBon

60 %

40 %

20 %

0 %

- 20 %

- 40 %2008 2009 2010 2011 2012 2013 20142007

Opinion des dirigeants sur la rentabilité

Inférieur à l’année précédenteou pas d’investissement

Supérieur ou égal à l’année précédente

Opinion des dirigeants sur le chiffre d’affaires80 %

60 %

40 %

20 %

0 %

- 20 %

- 40 %

2008 2009 2010 2011 2012 2013 PROJECTIONS2014

2007

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BTP

La situation restera très difficile en 2014Les entreprises de la construction ont représenté un quart des défaillances régionales en 2013. Les résultats de notre enquête confirment la période difficile que connaît actuellement le secteur. Les dirigeants sont encore pessimistes pour 2014 en lien probablement avec le nouveau tour de vis annoncé sur les dépenses des collectivités territoriales et la hausse du taux de TVA dans l’entretien du logement.

L ’activité dans le secteur du BTP a connu une dété-rioration en 2013 par rapport à l’année précédente ; en effet, le solde d’opinion des dirigeants sur leur

chiffre d’affaires est en baisse de 5 points (il passe de + 15 % à + 10 %). Cet indicateur atteint cette année son plus bas niveau historique, et les projections concernant 2014 ne laissent pas augurer de redressement.

L’évolution des autres indicateurs de conjoncture est également préoccupante, puisque les ventes sont en baisse et qu’on ne constate aucune amélioration du côté des carnets de commande. La situation de la trésorerie des entreprises est également inquiétante : 30 % d’entre elles ont jugé leur trésorerie mauvaise en 2013.

Un élément encourageant ressort tout de même des résultats de notre enquête puisque, pour la première fois depuis deux ans, les dirigeants des entreprises du BTP se montrent davantage confiants pour l’année à venir qu’ils ne l’étaient un an auparavant.

Certes, la projection pour 2014 montre une nouvelle inflexion de l’activité. Mais la dégradation des autres indicateurs est moins marquée que l’an dernier à la même période. Cependant, il ne s’agit pas encore d’une reprise puisque tous ces indicateurs restent dans le rouge.

Dans ce contexte encore déprimé, les perspectives de recrutement restent mal orientées avec un solde d’opinions à - 10 %.

Selon les résultats de notre enquête, les dirigeants des entreprises du BTP considèrent dans leur majorité que les grands donneurs d’ordre privés et publics ne sont pas des marchés d’avenir (7 entreprises sur 10 estiment qu’ils sont à maturité ou en déclin) ; à l’inverse, plus d’un quart des dirigeants jugent que le marché des particuliers est en démarrage ou en croissance.

L’augmentation des prix des matériaux et les charges sur les salaires ne permettent pas de reconstituer la trésorerie

17 %

PAGE 10

0 %

5 %

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15 %

20 %

25 %

30 %

35 %

40 %

ParticuliersCollectivitéslocales

Grands donneursd'ordre privés

Évolution des marchés des principaux clients

Démarrage ou croissance Maturité Déclin

-25 % -20 % -15 % -10 % -5 % 0 %

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Investissements

Emploi

Trésorerie

Rentabilité

Opinion des dirigeants sur les perspectives 2014

- 22 %

- 10 %

- 16 %

- 14 %

des entreprises du BTP sont dans une démarche de labellisation RGE (« Reconnu Garant de l’Environnement »)

80 %

60 %

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20 %

0 %2008 2009 2010 2011 2012 2013 PROJECTIONS

20142007

Opinion des dirigeants sur le chiffre d’affaires

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L’atonie de la consommation bride toujours les perspectives Le pouvoir d’achat « ressenti » par le consommateur a de nouveau reculé en 2013 (- 1,6 %) en raison de la croissance des dépenses contraintes et d’une progression limitée du revenu disponible (dégradation du marché du travail et hausse de la fiscalité). Par conséquent, la consommation est restée atone, touchant de plein fouet l’activité dans le commerce de détail. Hélas, la situation ne devrait pas s’améliorer en 2014 d’autant que la hausse des taux de TVA au 1er janvier va peser sur les dépenses des ménages en début d’année.

S ous l’effet de ventes peu dynamiques, l’activité des commerçants de la région a connu une nouvelle dégradation en 2013. À l’exception de

l’alimentation et de la grande distribution, la situation s’est fortement détériorée dans les commerces spécia-lisés dans l’équipement de la personne, l’aménagement de la maison et l’hygiène-beauté, les ménages limitant leurs dépenses « plaisir ».

Dans ce contexte, la rentabilité est restée à un niveau bas et la trésorerie s’est encore fragilisée. Preuve des dif-ficultés des professionnels du secteur, 767 défaillances ont été enregistrées dans le commerce de détail en 2013, un record ! Par ailleurs, 58 % des détaillants déclarent rencontrer des difficultés : on retrouve notamment la baisse de la consommation (67 %), la baisse du chiffre d’affaires (66 %), l’augmentation de la fiscalité (63 %) et le besoin de trésorerie (49 %).

Les perspectives exprimées par les commerçants ne permettent pas d’envisager une amélioration de la situation pour 2014. Il est vrai que de nombreuses

mesures vont pénaliser la consommation des ménages en début d’année : hausse des taux de TVA au 1er janvier 2014 et durcissement du malus automobile.Par conséquent, tous les indicateurs de notre enquête restent dans le rouge. Les secteurs de l’hygiène-santé-beauté et de l’équipement de la personne devraient être particulièrement impactés. À l’inverse la situation devrait s’améliorer quelque peu dans les secteurs de l’équipement de la maison et des loisirs.

En raison de l’atonie des ventes et d’un nouveau recul du chiffre d’affaires, les investissements s’orientent à la baisse et la trésorerie devrait à nouveau être impactée…Quant à l’emploi, aucune amélioration en vue, seuls 10 % des commerçants anticipent des recrutements pour 2014.

Ce contexte difficile incite les commerçants à s’adapter face à cette conjoncture morose. Ainsi, pour doper leurs ventes et conquérir une clientèle de plus en plus exigeante, 58 % d’entre eux envisagent de proposer de nouveaux produits et 45 % veulent mettre en place de nouveaux services avec une volonté forte de mieux connaître les attentes et les besoins de leurs clients (45%).

COMMERCE DE DÉTAIL

La situation est morose et les clients n’osent pas dépenser, car ils sont incertains de l’avenir

19 % 500

600

700

800

20132012201120102009200820072006

- 15 % - 12 % - 9 % - 6 % - 3 % 0 %

Investissements

Emploi

Trésorerie

Rentabilité

- 20 %- 15 %- 10 %

- 5 %0 %5 %

10 %15 %20 %25 %30 %35 %

PROJECTIONS2014

2013201220112010200920082007

Opinion des dirigeants sur le chiffre d’affaires

Défaillances d’entreprises dans le commerce de détail

Opinion des dirigeants sur les perspectives 2014

- 13 %

- 5 %

- 8 %

- 6 %

des détaillants ont un sitede vente en ligne et 26 % sont présents sur des réseaux sociaux

Source : Altares et Coface

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SERVICES AUX PARTICULIERS

Une petite améliorationattendue en 2014Le bilan 2013 de l’activité dans ce secteur est en ligne avec ce que les dirigeants tablaient il y a un an, à savoir une stagnation de leur chiffre d’affaires. Pour 2014, ils se montrent un peu plus optimistes même si les perspectives moroses sur la consommation des ménages et les évolutions fiscales devraient continuer à peser sur leur activité.

C onformément aux prévisions annoncées fin 2012, l’année 2013 s’est avérée morose, les opinions positives sur le chiffre d’affaires (33 %)

n’étant que légèrement supérieures aux opinions négatives (30 %). Le bilan de la situation financière des entreprises est mitigé : le solde d’opinion sur la trésorerie est dans le vert (+ 4 %) mais le solde d’opinion sur la rentabilité est resté nettement dans le rouge (- 19 %), un tiers des entreprises jugeant leur rentabilité mauvaise ou très mauvaise.

En cause, la consommation des ménages toujours atone en 2013, mais également une fiscalité considérée trop élevée. En effet, 62 % des répondants du secteur déclarent rencontrer des difficultés (contre 58 % tous secteurs confondus), soit 6 points de plus que l’an dernier. La principale difficulté citée par les dirigeants est l’augmentation de la fiscalité (62 %), suivie de près par la baisse du chiffre d’affaires (60 %) et celle de la consommation (56 %).

Si les chefs d’entreprises expriment leurs craintes pour l’année 2014, s’interrogeant notamment sur l’impact de la hausse de la TVA sur le pouvoir d’achat des ménages, le solde d’opinion sur le chiffre d’affaires attendu ressort à + 9 %, les opinions favorables (21 %) étant nettement supérieures aux opinions défavorables (12 %).

Pour autant, les craintes demeurent sur la situation financière des entreprises, les soldes d’opinion sur la tré-sorerie et la rentabilité restant dans le rouge. Quant aux créations d’emplois, elles devraient être marginales car seulement 13 % des entreprises du secteur envisagent de recruter en 2014 (nettement en dessous des 20 % enregistrés tous secteurs confondus). Petite surprise positive en revanche du côté des investissements qui pourraient légèrement augmenter en 2014 (le solde d’opinion est positif alors qu’il demeure dans le rouge tous secteurs confondus).

Situation économique très incertaine, instable, sans visibilité. Climat extrêmement morose pour la consommation des ménages. Les entreprises sont attentistes

des entreprises rencontrent des difficultés. La 1ére citée est l’augmentation de la fiscalité62 %

0 %

10 %

20 %

30 %

40 %

50 %

PROJECTIONS2014

2013201220112010200920082007

Opinion des dirigeants sur le chiffre d’affaires

0 %

10 %

20 %

30 %

40 %

50 %

60 %

Le niveau de rentabilité en 2013 a été…

- 12 % - 10 % - 8 % - 6 % - 4 % - 2 % 0 % 2 % 4 % 6 %

Investissements

Effectifs

Trésorerie

Rentabilité

Opinion des dirigeants sur les perspectives 2014

Moyen MauvaisBon

14 %

53 %

33 %

- 3 %

- 11 %

+ 3 %

+ 6 %

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Un bilan moins mauvais que prévu, des prévisions plus optimistes Lors de notre précédente enquête, les prévisions étaient au plus bas et une année catastrophique s’annonçait pour les professionnels. Le bilan 2013 montre cependant que l’activité a mieux résisté que prévu, même si la situation est encore difficile pour le secteur. Pour 2014, les dirigeants se montrent également plus confiants. Le début des commémorations du Centenaire de la Première Guerre mondiale pourrait être un facteur de soutien.

L ’activité de l’année 2013, bien que peu satisfaisante avec un solde d’opinion de - 10, a bien résisté par rapport aux prévisions émises l’an passé.

La part d’entreprises en difficulté a peu évolué, mais celle des entreprises bénéficiant d’un chiffre d’affaires satisfai-sant est en hausse. Les entreprises de la restauration sont celles qui s’en sortent le mieux, à l’inverse les débits de boisson ont connu une année particulièrement difficile.

Parmi les difficultés évoquées, les entreprises du secteur souffrent toujours d’une baisse du chiffre d’affaires et du renchérissement de l’énergie et des matières premières. En effet les matières premières représentent plus de 25 % des charges pour 74 % des répondants (contre 49 % tous secteurs confondus).

Les perspectives d’activité 2014 sont bien meilleures que l’année précédente avec un solde d’opinion à - 13 %. Moins d’un tiers des répondants prévoit une baisse de leur chiffre d’affaires contre près de la moitié l’année dernière (idem pour la rentabilité). Notre projection du solde d’opinion sur l’activité du secteur en 2014 est aux alentours de - 13 %.

Point positif, l’emploi est resté stable malgré deux années difficiles pour le secteur : près de 60 % des entreprises n’ont pas connu de mouvement de personnel en 2013. Spécificité de ce secteur, 40 % des dirigeants souhaitent transmettre leur entreprise dans les cinq années à venir (tous secteurs confondus, ils sont 21 %). Les intentions de transmission sont particulièrement nombreuses pour les débits de boisson, elles concernent près de 60 % des répondants.

La majorité de ces transmissions sont envisagées à moyen terme puisque seulement 10 % des repreneurs sont identifiés. Le nombre de dirigeants dans l’incertitude face à une potentielle transmission a augmenté de 11 points avec 29 % des répondants ne se prononçant pas. Les dirigeants dans l’expectative sont donc plus nombreux, ce qui témoigne d’un climat des affaires difficile.

HÔTELLERIE-RESTAURATION

La baisse du pouvoir d’achat se répercute sur les dépenses de loisirs !

0

- 10 %

- 20 %

10 %

20 %

30 %

40 %

50 %

PROJECTIONS2014

2013201220112010200920082007

- 20 % - 15 % - 10 % - 5 % 0 %

Investissements

Emploi

Trésorerie

Rentabilité

Opinion des dirigeants sur le chiffre d’affaires

Opinion des dirigeants sur les perspectives 2014

- 19 %

- 16 %

- 12 %

- 13 %

des professionnels de l’hôtellerie et de la restauration envisagent de transmettre leur entreprise40 %

Page 16: BILAN 2013 ET PERSPECTIVES 2014 Sommaire...tous ces changements. C’est l’objet de la Troisième révolution industrielle et elle est déjà en marche dans le Nord-Pas de Calais

Note méthodologique : enquête réalisée par la CCI de région Nord de France au cours des mois de décembre 2013 et janvier 2014 auprès d’un échantillon représentatif de 15 000 entreprises. Plus de 3 650 questionnaires ont été exploités à l’issue de cette enquête (1 281 pour le commerce de détail et les services aux particuliers, 886 pour le commerce de gros et les services aux entreprises, 476 pour l’industrie, 438 pour le BTP, 415 pour les hôtels-cafés-restaurants et 156 pour le transport-logistique). Les résultats présentés ont fait l’objet d’un redressement basé sur la répartition des effectifs salariés régionaux en termes d’activité et de taille d’établissement.

Le solde d’opinion d’un indicateur est la différence entre les opinions positives et négatives. Par exemple, un solde d’opinion positif sur le chiffre d’affaires signifie qu’il y a plus de dirigeants qui estiment que leur chiffre d’affaires est bon par rapport à ceux qui l’estiment mauvais. Pour simplifier, on évoque dans le document « l’opinion des dirigeants » pour présenter le solde d’opinion. Dans les analyses sectorielles, les projections 2014 sur le chiffre d’affaires résultent de l’extrapolation des réponses des dirigeants concernant leurs perspectives (croisement de la situation actuelle et des perspectives pour estimer la situation future). Par exemple, pour un dirigeant qui estime que son chiffre d’affaires 2013 est bon mais qui prévoit qu’il sera en baisse l’année suivante, on estimera que son chiffre d’affaires 2014 sera moyen.

Analyse réalisée par Benoît Breux, Thomas Crinquette, Delphine Denoual, Florie Dion, Sylvie Duchassaing, Annabelle Grave, Tapio Poteau, Sylvie Schoelens et Grégory Stanislawski. Retrouvez les bilans 2013 et perspectives 2014 par territoire sur le site internet de la CCI de région Nord de France : www.norddefrance.cci.fr

SECTEURS Nombre d'entreprises* Répartition Emploi salarié** Répartition

Commerce détail 32 089 31 % 150 107 15 %

Services 31 987 31 % 434 518 43 %

HCR 11 044 11 % 47 710 5 %

BTP 10050 10 % 82 239 8 %

Industrie 7 812 8 % 192 119 19 %

Commerce de gros 7 387 7 % 47 710 5 %

Transports 3 413 3 % 62 479 6 %

TOTAL 103 782 100 % 1 016 882 100 %

Chiffres clés

40 % des hôteliers et restaurateurs envisagent de transmettre leur entreprise

3 457 défaillances en 2013

224 ETI27 % des entreprises ont des difficultés de recrutement

4 millions d’habitants25 % des entreprises souhaitent recruter en 2014

104 000 entreprises

54 % des entreprises ont formalisé leur stratégie

1 million d’emplois salariés

7 pôles de compétitivité

23 543 créations d’entreprises en 2013

19 % des commerçants ont un site de vente en ligne

* Source : CCI de Région - Fichier régional des entreprises ** Source : URSSAF

CCI DE RÉGION NORD DE FRANCE 299 Bd de Leeds - CS 90028 - LILLE cedex

www.norddefrance.cci.fr

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