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FÉDÉRATION NATIONALE C.F.T.C.DES SYNDICATS DE LA METALLURGIE

& PARTIES SIMILAIRES

39, Cours Marigny - B.P. 3794301 VINCENNES Cedex - FRANCE

www.cftcmetallurgie.com

Rédaction - Publicité - AdministrationTél. : 01 43 65 56 95

ABONNEMENTS France1 an /4 numérosOrdinaire 7,62 €

De soutien 30,49 €D’honneur 76,22 €

Joseph CRESPODirecteur de la publication

Eric HeitzDirecteur de la rédaction

Véronique Lafon-RémontRédactrice en chef

N° ISSN : 07 564786N° de commission paritaire : 0719 S 06241

Administration: Eric HeitzPublicité : Service intégré au journal.

Pour toutes modificationsconcernant le service du journal,prière de joindre la d ernière bande

et 2,30 € en timbres (2,10% T.V.A. incluse)

Réalisation : A&S CommunicationSiret 391 518 305 00043

Impression : Pure Impression34130 MAUGUIO

Selon les Lois du 11 Mars 1957 et 3 Juillet 1995,toute reproduction, même partielle

par quelque procédé que ce soit ne peut se fairesans l’autorisation préalable de l’éditeur.L’envoi de textes, photos, dessins, logos

à l’éditeur implique l’acceptation par l’auteurde leur libre publication.

Les marques citées appartiennentà leurs propriétaires respectifs. Copyright © 2018

A&S Communication - Tous droits réservés.

SOMMAIRE l avril - mai - juin 2019 l N° 163

l Edito du Président ................................................................................... 4l Edito du Secrétaire général .................................................................7l Les formations syndicales ................................................................... 8l Les juristes ................................................................................................. 10

l Les 50 ans d’Airbus ................................................................................ 12

l Groupe Airbus ..........................................................................................14

l Safran ......................................................................................................... 16

l GIFAS ............................................................................................................17

l Alpes-Méditerrannée : Plan aéro 2017 ......................................... 21

l Saint-Gobain PAM ................................................................................ 22l Ford Aquitaine Industries .................................................................. 24

SECTEURS PROFESSIONNELS

ELECTIONS PROFESSIONNELLES ................................. 32

SERVICES de L’AUTOMOBILE : OPCO Mobilités ......... 26

INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ........................................... 28

LA MÉTALLURGIE RECRUTE ................................................. 31

Mini dossier Aéronautiquep. 12 à 17 et p. 21

AFFICHE CENTRALE - p. 18/19

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4 Le Métallo n°163

La couverture de ce Métallo mon-tre en images les interrogationsdu moment à propos des change-ments à venir dans nos institu-tions et nos sociétés. Y a-t-ilencore une place pour la co-construction si chère à la CFTC ?

Joseph Crespo : Tout lemonde parle de chan-gements de comporte-ments, de relationssociales, de contrats detravail, de formation, de retraites…Donc forcément c’est un grand chan-tier où il y a plusieurs corps de mé-tiers. A partir de ce constat, il faudrabien co-construire.

En ce qui nous concerne, serons-nousassez forts pour influencer, soit les or-ganisations syndicales, soit les entre-prises, et construire ensemble cenouveau contrat social ?

Selon moi, on ne pourra jamais in-fluencer les entreprises si nousn’avons pas à nos côtés les autres or-ganisations syndicales. Est-ce que l’ona ce pouvoir de convaincre les autreset donc de co-construire ?

Ou bien, si ce n’est pasle cas, cela veut direque l’on devra co-construire entreprisepar entreprise. Maisnous serons alors tou-jours à la merci de la partie patronaledonc : les branches, l’interprofession-

faste pour les personnes qualifiéesqui pouvaient postuler ces emplois.

Dans tous les cas, il faudra que le gou-vernement évalue ensuite ces me-sures. Si les résultats en termesd’embauches ne sont pas au rendez-vous, alors la CFTC estime qu’il faudrachanger de politique !

Les jeunes Métallos organisentde nouveau des Metallo Gamesdu 3 au 5 juillet. Allez-vous lesrencontrer et quel sera votremessage ?

Je serai présent les 3 et 4 juillet à Bis-carrosse. Cette année, ils ont souhaitéégalement la présence de PhilippeLouis, Président confédéral. Ils atten-dent près de 280 jeunes. Ce n’est pasmoi qui vais leur parler. Ce sont eux

qui me posentdes questions. Jem’efforcerai d’yrépondre. Ils vien-nent dans desbox, et par vague

de 25, pendant 20 minutes, vous êtes« sur le grill » : chacun peut poser n’im-porte quelle question. C’est ce qui faittout le charme et la nouveauté decette rencontre ! Le but, c’est de lesécouter et de noter quelles sont leursattentes.

nel ou bien le docteur Macron et sesordonnances !

Est-ce que l’on continue à vouloir sefaire soigner par un généraliste alorsque l’on a vraiment besoin de plusieursprofesseurs, dans tous les domaines :chirurgien, ostéopathe, pharmacien,

etc.

D’où notre couverture duMétallo : cela bouillonnedans tous les sens : est-

ce que nous saurons faire face oubien resterons-nous assis à attendreet ne rien faire ?

Une réforme de l’assurance chô-mage a été présentée par le gou-vernement : pour quelles raisonsla CFTC n’approuve-t-elle pas ceschangements ?

Les règles d’in-demnisation sesont durcies pourles personnes auchômage. Certesil devrait y avoir des économies. Maisy aura-t-il pour autant plus d’emploispour ces personnes ? Et des emploisde qualité ? Rien n’est mois sûr.

Pour les cadres,la dégressivité deleurs allocationsrisque de lescontraindre à ac-

cepter des postes pour lesquels ilssont surdimensionnés. Ce sera né-

LE PRÉSIDENT

On a besoinde plusieurs professeurs,dans tous les domaines.

A la mercidu docteur Macronet ses ordonnances !

Il faudra bienco-construire.

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La CFTC fête ses 100 ans en 2019.Cet anniversaire sera mis à l’hon-neur au mois de novembre lorsdu Congrès confédéral à Mar-seille. Vous vous êtes rendu ré-cemment dans le Pas-de-Calaispour une commémoration avecles militants de cette région : quereprésente pour vous ce cente-naire ?

Avec les jeunes nous aurons sûre-ment l’occasionde parler de cecentenaire. Bienavant nous, cer-tains ont créé laCFTC dès 1919autour de Jules Zirneld et de GastonTessier.

A l’époque, la CFTC se réfère à l’ency-clique « Rerum Novarum ». Comme jel’ai rappelé lors du centenaire à Lens,la CFTC retient cependant le principede l’élargissement du recrutement àtous les travailleurs et accepte d’appli-quer les idées de la morale socialechrétienne. D’où le « C » de la CFTC, quije le rappelle, n’est pas un syndicatd’église. La preuve : quand vous en-trez dans les églises, il n’y a écrit nullepart CFTC mais les quatre lettres« INRI ».

Quelques dates rappellent de ce quenous devons ànos anciens :

En 1936, la CFTCest à l’origine dusalaire mini-mum, des allo-cations familiales, de la réduction dela durée du travail. Elle est aussi à l’ori-

1983 : nous recueillons 12% des voixaux élections de la Sécurité sociale.

1984 : nous prenons une part activedans les manifestations en faveur del’école libre.

2006 : la CFTC lance son projet de sta-tut du travailleur qui aboutit au boutde 4 années de travail.

2013 : Malgré la trahison d’un certaingouvernement, la loi sur la représen-tativité est adoptée en 2008 avec unseuil de 8%. Là encore le combat estgagné : notre audience est de 9,3%.

2019 : Et oui, n’en déplaise à beau-coup, nous sommes toujours là, nousallons transmettre la flamme qui esten nous afin que d’autres puissent unjour fêter le bicentenaire de la CFTC…de notre CFTC !

Le Métallo n°163

Propos recueillis parVéronique Lafon-Remont

gine des logements sociaux et desconventions collectives. Nous n’avonspas attendu les Gilets jaunes !

A partir de 1940, c’est le début de laRésistance. La CFTC entre dans laclandestinité et participe au Conseilnational de la Résistance et à la rédac-tion de son programme. Elle œuvrepour la généralisation des assurancessociales et des retraites complémen-taires.

Si on faitle paral-lèle avecl ’ o u v e r -ture de

cet entretien, vous comprenez à quelpoint on peut co-construire ce nou-veau contrat social. : encore faut-ilque tous les protagonistes aient lamême envie !

1964 voit la scission de la CFTC ?

Et 300 délégués décident alors demaintenir la CFTC autour de JosephSauty, le leader des mineurs CFTC.Malgré la contestation permanentede la CFDT, huit mois plus tard à Vin-cennes, la CFTC rassemble 18 Unionsrégionales, 82 unions départemen-tales, 27 fédérations professionnelleset 442 syndicats. Elle réaffirme sonopposition à la politisation syndicale.

Dans les années80-90, la CFTCest à l’originedes conventionsde conversion etde l’allocation

parentale d’éducation.

Transmettrela flamme !

Co-construire ?encore faut-il que tousles protagonistes aient

la même envie !

280 jeunes aux Metallo Games :les écouter et noter

leurs attentes.

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technologiques, leurs effets positifs etnégatifs sur l’emploi, les besoins nou-veaux en compétences, les implica-tions sur la formation, la reconversionet la sécurisation des parcours des sa-lariés ».

Nous vivons actuellement unephase transitoire entre la fin desOPCA et la mise en place effectivedes OPCO. Les budgets suivent maiscette mutation doit se faire sans rup-ture de service, ce qui n’est pas unemince affaire !

Par exemple, la Loi Avenir Profession-nel a notamment :- remplacé le plan de formation par leplan de développement des compé-tences ;- réservé aux seules entreprises demoins de 50 salariés la possibilitéd’obtenir des opérateurs de compé-tences (OPCO) des financements pourla mise en œuvre de leur plan.

Or avant la réforme, le financementdu plan de formation par les OPCAétait accessible aux entreprises demoins de 300 salariés. Depuis le1er janvier, les entreprises de 50 à 299salariés n’ont donc plus accès auxfonds mutualisés de la formation etdoivent financer elles-mêmes leurplan de développement des compé-tences.

Les OPCO perdront d’ici 2021 la col-lecte des fonds. Or lors de la col-lecte, un vrai dialogue pouvaits’instaurer avec les entreprises. Il

Nous assistons actuellement à destransformations profondes qui dé-coulent de la Loi Avenir profession-nel promulguée en septembre 2018. Jusqu’à présent les 20 opérateurs pa-ritaires de collecte agréés (OPCA)étaient chargés de collecter les fondsde formations dans les entreprises.Ces derniers sont en train de se mueren 11 OPCO (opérateurs paritaires decompétences) qui devront à la fois :- Assurer le financement des contratsd’apprentissage et de professionnali-sation (les branches fixeront les ni-veaux de prise en charge) ;- Apporter un appui technique auxbranches pour la gestion prévision-nelle des emplois et des compétences(GPEC) et pour leur mission de certifi-cation des organismes de formation. - Assurer un service de proximité aubénéfice des très petites, petites etmoyennes entreprises.

La collecte transférée aux URSSAF

Comme l’ont indiqué les auteurs durapport* remis l’an dernier à la minis-tre du travail, le transfert de la collectedes fonds de formation aux URSSAFconstitue « un bouleversement pro-fond pour les opérateurs et pour le fi-nancement de la formation. » « Lesopérateurs de compétence ne serontplus chargés de la collecte et de l’ingé-niérie financière de la formation, maisauront pour fonction d’aider lesbranches professionnelles et les en-treprises à anticiper les mutations

Le Métallo n°163

LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL

Eric HEITZSecrétaire général

faudra trouver d’autres occasionspour rester au plus proche du ter-rain.

Est-ce vraiment le travail des URSAFFd’assurer cette collecte auprès des en-treprises ? C’est un travail complexe.Auront-elles bien les moyens humainset matériels pour effectuer ce travailsupplémentaire ? La collecte sera-t-elle assurée correctement ? L’avenir ledira.

Les OPCO auront de leur côté unefonction de redistribution.

Je crains que certaines petitesbranches, comme la BJOP**, que jesuis plus particulièrement, soient unpeu perdues dans la nouvelleOPCO2i dont fait partie également lamétallurgie aux côtés de 42 autresbranches ! On peut craindre qu’ellesn’aient plus les mêmes marges de ma-nœuvre, et soient soumises à un fonc-tionnement plus « bureaucratique ». Nous étions dans la proximité,l’écoute des besoins, il faudra s’adap-ter à une nouvelle organisation. Etpouvoir continuer à défendre les be-soins spécifiques de tels ou tels mé-tiers, par exemple pour financer lesCertificats de qualification profession-nelle (CQP).

Par ailleurs avec cette Contributionunique à la formation et à l’alter-nance, l’employeur participera nonseulement au financement des ac-tions de formation continue de sonpersonnel, mais également à celuidestiné aux demandeurs d’emploi.

Au sein de la nouvelle Autorité natio-nale « France compétences», les re-présentants syndicaux qui serontmembres du conseil d’administrationdevront donc s’assurer du bon usagede ces fonds !

* Rapport de la mission confiée à MM. Jean-Marie Marx et René Bagorski : « Les opérateursde compétences : transformer la formationprofessionnelle pour répondre aux enjeux decompétences »** BJOP : Bijouterie, Joaillerie, Orfèvrerie,Pierres et Perles

Sur les OPCO, lire également p. 26/27.

FORMATION : DES BOULEVERSEMENTSET UNE TRANSITION DÉLICATE

* Rapport de la mission confiée à MM.Jean-Marie Marx et René Bagorski : « Lesopérateurs de compétences : transfor-mer la formation professionnelle pourrépondre aux enjeux de compétences »

** BJOP : Bijouterie, Joaillerie, Orfèvre-rie, Pierres et Perles

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8 Le Métallo n°163

LES FORMATIONS SYNDICALES

REJOIGNEZ-NOUS et FORMEZ-VOUS !Retrouvez toutes les formationsde la Fédération métallurgie

sur le site : www.cftcmetallurgie.comDaniel BATTENTIER

Du 3 au 5 avril 2019 à La Grande Motte (34)une équipe de 8 stagiaires s’est réunie

pour suivre cette formation. Formateurs : Christian LUTTENAUER

et Gilles SEGUIN

Formation :Prévention des TMS

Du 5 au 7 juin 2019 à La Grande Motte (34)une équipe de 8 stagiaires s’est réunie

pour suivre cette formation. Formateur : Eric DIEUDONNÉ

Formation :Communication écrite et numérique

Du 21 au 24 mai 2019 à La Grande Motte (34)une équipe de 18 stagiaires s’est réuniepour suivre cette formation. Formateur : Serge DANESHMAND

Formation :CSE

Des clés pour comprendre l’être humain, ses relationset les valeurs de la CFTC

Appréhender la notion et prendre conscience desrisques liés au TMSIdentifier les méthodes de prévention des TMS.

Connaître les différents outils et choisir ceuxappropriés à ses besoins en communication .

Mettre la communication écrite et numériqueau service de son action syndicale.

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9Le Métallo n°163

Du 17 au 21 juin 2019 à La Grande Motte (34)une équipe de 19 stagiaires s’est réunie

pour suivre cette formation. Formateurs : Christian LUTTENAUER

et Gilles SEGUIN

Formation :CSSCT de base

Maîtriser les procédures réglementaires, connaître sesdroits et les moyens pour identifier les risques profes-

sionnels en entreprise.Identifier les mesures préventives nécessaires.

Les prochainesformations…

Vous pouvez également vous inscrire sur le site fédéralwww.cftcmetallurgie.com

Rubrique : formations syndicales (en haut à droite)ou auprès de Daniel BATTENTIER : 06 62 11 00 64

[email protected]

3 au 6 septembre inclus

25 au 27 septembre inclus

9 au 11 octobre inclus

20 au 22 novembre inclus

2 au 6 décembre inclus

Comité social et économique (CSE)

Risques Psycho-sociaux

La négocation sociale

Les bases de communication

Le CHSCT approfondi

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10 Le Métallo n°163

LES JURISTES

La Cour de cassation a pu apporter,par deux décisions du 17 avril 2019,des précisions supplémentairesconcernant l'exigence légale de re-présentation équilibrée des femmeset des hommes sur les listes de can-didatures aux élections des comitéssociaux et économiques.

Dans un premier arrêt (Cass. soc., 17avr. 2019, n° 18-60.173), la Cour a prisle soin de rappeler que le non-respectéventuel par les listes de candidatsdes prescriptions légales relatives à laparité entre les hommes et lesfemmes ne peut être sanctionné queselon les dispositions de l’articleL2324-23 du Code du travail.

C'est à dire que le constat, par le juge,du non-respect des proportions defemmes et d'hommes, ou de l'alter-nance entre femmes et hommes surles listes de candidatures, ne peut en-traîner que l'annulation de l'électiondu ou des candidats élus du sexe sur-représenté, ou du ou des candidatsmal positionnés.

En conséquence, les demandes d'an-nulation fondées sur les exigences deparité, qui visent les élections ou leslistes dans leur ensemble doivent êtrerejetées.

gulière qui devait être sanctionnée parl’annulation de l’élection du dernierélu du sexe surreprésenté « en suivantl’ordre inverse de la liste des candi-dats » selon les termes de l'articleL2324-23 du Code du travail.

La liste en question avait été affectéepar les ratures de certains noms decandidats, au moins égales à 10%, etavait donc vu l'ordre d'attribution desmandats chamboulé, par rapport àl'ordre présenté initialement sur laliste.

En pratique, l'effet de ces ratures avaitconduit le candidat placé en 1ère posi-tion, à être élu en seconde et dernièreposition. Face à cette situation, la Coura déterminé qu'il fallait appliquer lasanction à la liste telle que modifiéepar la prise en compte des ratures, etnon pas à la liste telle que présentéepar le syndicat. Par conséquent, l’élec-tion après dépouillement du scrutindu candidat présenté en première po-sition, mais élu « second et dernierdans l’ordre », pouvait être annulée enraison du non-respect des règles dereprésentation équilibrée des femmeset des hommes.

Dans ce même arrêt, la Cour de cas-sation a également eu l'occasion d'af-firmer que «lorsque plus de deuxpostes sont à pourvoir, une organisa-tion syndicale est en droit de présen-ter une liste comportant moins decandidats que de sièges à pourvoir,dès lors que la liste respecte les pres-criptions légales à proportion de lapart des hommes et des femmes dansle collège électoral considéré».

Ce faisant, elle a confirmé explicite-ment la possibilité de présenter deslistes incomplètes aux élections descomités sociaux et économiques, sousrespect que ces listes respectent lesrègles de parité.

Attention, à ce sujet, la Cour de cas-sation a déjà pu établir, quelorsqu’une liste complète doit com-porter un homme et une femme, uneliste incomplète doit nécessairementprésenter, elle aussi, a minima, uncandidat de chaque sexe, et ne peutdonc pas être réduite à un seul candi-dat pour faire obstacle aux règles derépartition (Cass. soc. 9 mai 2018,n° 17-14.088).

Dans une seconde décision (Cass.soc., 17 avr. 2019, n° 17-26.724), laCour a été confrontée à une liste irré-

LISTE DES CANDIDATURESET REPRÉSENTATION ÉQUILIBRÉEDES FEMMES ET DES HOMMES

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Cette règle générale, qui implique à lafois la prévention des risques, des ac-tions d'information et de formation,et la mise en place d'une organisationde moyens adaptés est en effet vala-ble en toutes circonstances, y comprismétéorologique (article L4121-1duCode du travail).

Au-delà de ce principe, des règle-ments encadrent de manière plus pré-cise cette situation. L'employeur estainsi tenu d'évaluer dans le documentunique d’évaluation des risques ceuxliés aux ambiances thermiques etd'établir un plan d’action de préven-tion de ce risque (article R4121-1 duCode du travail).

Il doit également vérifier que la venti-lation des locaux de travail est cor-recte et conforme à la réglementation,notamment pour éviter les élévationsexagérées de température, les odeursdésagréables et les condensations et,dans les locaux à pollution non spéci-fique, s’assurer d’une aération parventilation mécanique ou naturelle etpermanente (articles R4222-1 àR4222-9 du Code du travail).

Il est aussi nécessaire d'aménager lespostes extérieurs pour protéger lestravailleurs contre les conditions at-

imminent » pour leur vie ou leur santé,d’arrêter leur travail, à condition d’enalerter immédiatement l’employeur.La loi précise qu'aucune sanction nepeut être infligée aux salariés ayantexercé légitimement ce droit de retrait(articles L4131-1 et L4131-3 du Codedu travail). Selon les circonstances, cedroit de retrait peut donc être légiti-mement actionné en cas de fortestempératures.

Attention, lorsque les conditions dudroit de retrait individuel ne sont pasréunies, le salarié s’expose à une re-tenue sur salaire, proportionnelle àl’arrêt de travail. Il faut savoir, pourmesurer le risque pris, que l'em-ployeur n'a pas à saisir préalablementle juge sur l’appréciation du bien-fondé de l’exercice du droit de retraitpar le salarié (Cass. soc., 30 mai 2012,nº 10-15.992).

mosphériques : zones d’ombre, abrisou aires climatisées (article R4225-1du Code du travail).

Il faut mettre à la disposition du per-sonnel de l’eau fraîche et potable, àproximité des postes de travail (arti-cles R4225-2 et R4225-4 du Code dutravail), et pour les salariés devant sedésaltérer fréquemment lors de cir-constances de travail particulières, aumoins une boisson non alcoolisée. Laliste des postes concernés est établiepar l’employeur, après avis du méde-cin du travail et du CSE (article R4225-3 du Code du travail).

Le salarié qui constate que l’em-ployeur n’a pris aucune mesure pourle protéger contre les risques liés à lachaleur, ou a pris des mesures insuf-fisantes, peut solliciter les élus de sonComité Social et Économique, mais estaussi en droit de saisir l’inspection dutravail qui devra apprécier si les cir-constances climatiques et la situationdu salarié justifiaient ou non l’adop-tion de ces mesures.

Le Code du travail prévoit un droit deretrait qui permet aux salariés ayantun motif raisonnable de penser qu’ilsse trouvent dans une situation de tra-vail présentant un « danger grave et

11Le Métallo n°163

Vincent KOWALJuriste fédéral

�Durant l'été, les travailleurs peuvent être exposés à de fortes chaleurs. L'employeurreste tenu, dans le cadre de son obligation de sécurité de résultat, de protéger lessalariés des risques pour leur santé.

TRAVAILLER PENDANT LA CANICULE

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50 ans, l’âge de la pleine maturité.50 ans de prouesses techniques/tech-nologiques pour arriver au firmamentde l’aéronautique.

Un carnet de commande de plus de7000 avions, des usines qui tournentà pleine cadence.

Bien sûr la CFTC Airbus est ancréedans le présent, proche des salariéset de l’Entreprise.

Mais aujourd’hui ce sont les 50 ans àvenir que la CFTC Airbus vise en pointde mire.

Nous voyons émerger dans le mondede nombreux modèles industriels :dans le spatial (SpaceX, OneWeb),dans l’automobile (Tesla et sa « GigaFactory »). Ces modèles mettent enœuvre digitalisation, robotisation, re-insourcing et co-localisation.

Dans le même temps, notre meilleurennemi Boeing développe le projet deNew Midsize Aircraft supporté par unnouveau modèle de Business Case« Black Diamond » qui nous questionnetous. L’avion n’est plus le centre de cemodèle mais ce sont les services quideviendraient le facteur de plus-values.

L’arrêt du programme A380, une stra-tégie basée sur les « incrémentaux »(versions améliorées d’avions exis-tants : A320neo, A330neo), l’A350 enplein essor… oui mais après ?

Planté solidement sur son carnet decommandes, Airbus est-il suffisam-ment armé ?

Nous ne pouvons pas éluder parminos concurrents la Chine, puissante,désireuse de devenir un acteur ma-jeur (dominant ?) du marché de l’aé-ronautique.

Bien sûr nous leur avons soufflé Bom-bardier, cette bataille est gagnée maisla guerre… ?C’est l’avenir qui nous le dira.

AU MOMENT OU LA CFTC FÊTE SES 100 ANS,AIRBUS FÊTE SES 50 ANS.

Le Métallo n°163

AIRBUS A 50 ANS !

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sans pilote ou à un seul pilote, avecl’Intelligence Artificielle au cœur de lamachine.

Airbus demain ce sont les objets vo-lants : taxi, transport de colis, voiturevolante, etc.

Et Airbus demain ce sont les servicesissus du traitement de la big-data« avion » ; données de maintenance,de trafic aérien, des fournisseurs, descompagnies aériennes qui sont lecœur des projets SkyWize et NavBlue.

Cet Airbus Next Chapter ne pourra seconstruire qu’avec les salariés et leursreprésentants.

Dans le même temps le monde socialbouge tout autour de nous, Airbus estdans ce mouvement.

Les ordonnances Macron, la mise enplace des CSE, le déploiement du nou-veau dispositif conventionnel dans laMétallurgie, l’enjeu du digital, l’Intelli-gence Artificielle, l’environnement…autant de challenges présents et à ve-nir pour Airbus et ses salariés.

Bâtir un nouveau contrat social basésur l’emploi, la Qualité de Vie au Tra-vail, la stratégie de partage de la ri-chesse et la justice sociale sera la prio-rité de la CFTC Airbus dans lesprochains mois pour que les 50 ans àvenir ressemblent différemment (vousavez dit oxymore ? ) aux 50 ans pas-sés.

Airbus demain, c’est le challenge desénergies vertes, renouvelables, le « dé-carboné » : on parle de bio-carburants(déjà utilisés) et du futur avec l’hydro-gène et peut-être un jour l’électrique,sans parler des combinaisons hy-brides…

Airbus demain c’est l’avion autonome

Le Métallo n°163

Olivier ESTEBANPrésident du syndicat

CFTC Airbus

La CFTC dans l’Airbus dedemainC’est de la compréhension de cet ave-nir industriel et stratégique dont lessalariés ont besoin.

La CFTC Airbus est là pour les accom-pagner.

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GROUPE AIRBUS

Quels exemples peuvent nous éclai-rer sur votre approche ?

Par exemple, pour la prévention et lalutte contre le harcèlement, nousavons choisi comme partenaire uneassociation spécialisée dans ces pro-blématiques, qui a les compétencespour traiter ces souffrances. De notrecôté, nous traitons la question sur leplan du droit du travail, car c’est notresavoir-faire.

A travers quels supports allez-vouscommuniquer ?

Notre campagne s’appuie sur plu-sieurs outils de communication :

• Un journal distribué à 25 000 exem-plaires et diffusé sur les réseaux so-ciaux. C’est Nouvel’Air, le Journal desNouvelles idées. On peut le lire égale-ment sur l’application CFTC Airbus denos smartphones. Il existe une versionspécifique à chaque site Avions :Nantes, Saint-Nazaire, Toulouse Bla-gnac et Toulouse. Plusieurs numérosseront publiés au cours des mois pré-cédant les élections.

mois de mai après un séminaire pourdéfinir notre stratégie électorale.

Nous avons retenu deux grands axes :d’abord le choix d’une communicationdynamique et positive et ensuitequelle que soit l’élection, la recherched’une proximité avec les salariés. Eneffet les actions de terrain restentpour nous la base du syndicalisme.

Comment votre campagne se dé-cline-t-elle ?

Nous avons adopté un nouveau slo-gan : « CFTC’est l’action positive » (voirl’image ci-dessus). Le C de la fin sertde liaison… Cela peut se décliner éga-lement ainsi : « CFTC’est votre carrièrequi décolle », « CFTC’est l’engagement »

La campagne se fera en trois temps :occuper le terrain d’abord ; puis occu-per les esprits ; et enfin bien sûr oc-cuper les urnes !

Il s’agit de montrer un syndicalismehumain, innovant et ancré dans lequotidien des gens.

14 Le Métallo n°163

Quand auront lieu les prochainesélections professionnelles dans legroupe Airbus ?

Olivier Esteban, président du Syndi-cat CFTC Airbus : Au mois de novem-bre, l’ensemble des salariés du groupeAirbus seront invités à voter pour élireleurs représentants au comité socialet économique (CSE).

Cela concerne un nombre d’électeurstrès important : 35 000 dans l’aviation,10 000 dans les hélicoptères et enfin6000 dans Défence & Space.

Dans les avions, nous avons décidéde démarrer notre campagne dès le

OLIVIER ESTEBAN : POUR UN SYNDICALISME HUMAINET ANCRÉ DANS LE QUOTIDIEN DES GENS

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• L’envoi d’une newsletter à tous lesadhérents

• Une campagne de e-marketing avecdes contenus sponsorisés sur Face-book en fonction de la géolocalisation.Tous ceux qui ont un compte Face-book ont pu ainsi visionner au moisde mai une vidéo sur la CFTC Airbus. Toutes ces initiatives mettent en avantnos adhérents, militants et mandatés.Bien évidemment un journal Nou-vel’Air leur sera consacré pendant lacampagne.

Organisez-vous aussi des événe-ments ?

Oui car en plus de ces outils, nous me-nons une campagne de proximité : auprogramme un déjeuner-débat, descafés et petits déjeuners, des rencon-tres thématiques sur l’épargne sala-riale, l’égalité homme-femme etc.

Autant d’occasions pour nous de mul-tiplier les échanges, d’informer, de ré-pondre aux questions et aux attentesdes salariés. Leur avenir chez Airbus,c’est ensemble que nous voulons lepréparer.

Le Métallo n°163

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16 Le Métallo n°163

En février 2018, Safran a pris le contrôle de Zodiac Aerospace, élargissant ainsi son périmètred’activités dans le domaine des équipements et systèmes aéronautiques. Les anciennes activi-tés de Zodiac Aerospace font désormais l’objet de trois nouvelles sociétés au sein du groupe :Safran Aerosystems, Safran Cabin et Safran Seats.Dans le cadre des élections du CSE en2019, Pascal Kohler (DSC Safran Elec-tronics & Defense en poste à Eragny-sur-Oise) et Eric Fouché (DSC ZodiacAerospace en poste à Niort) sont allésà deux reprises à la rencontre des sa-lariés du siège social Zodiac Electric(ZEL) à Montreuil (Val-de-Marne).

Il s’agissait de présenter la CFTC (quin’est pas encore présente sur ce site)et ses valeurs : le respect, le bien com-mun, l’engagement et la bienveillance.« Notre objectif est d’anticiper les trans-formations de l’entreprise en défendantles salariés ». « Nous avons reçu un bonaccueil, dit Eric Fouché, et il va falloirensuite transformer l’essai ».

La mise en place d’un pilotage opéra-tionnel de certaines activités de SafranAerosystems, par Safran Electronics &Defense, et Safran electrical & Powerest attendue pour 2019. A l’issue desrécents CCE, la CFTC est revenue versles salariés pour donner son point devue sur la nouvelle organisation.

2020 sera ensuite une année avecd’importantes réorganisations des ac-tivités, qui devrait selon toute vrai-semblance, avoir des conséquencesdans le domaine social.

Besançon éliront leurs représentantsau CSE en novembre : ils rejoindronttous ensuite l’ensemble Safran Electri-cal & Power début décembre, ce quientraînera la renégociation de nom-breux accords.

Toujours dans le cadre de la réorgani-sation SAFRAN/ZODIAC, les représen-tants travaillent en étroite collaborationavec notamment Alain Charruau et Sté-phane Bultel (représentant CFTC au co-mité de groupe SAFRAN) ainsi que AlainPiquerrey (ZEL Besançon).

La CFTC SAFRAN est en ordre demarche pour les années à venir…

Qualité de vie au travail

La CFTC a négocié récemment, avecles autres partenaires sociaux de Sa-fran Aerosystems, un accord sur laqualité de vie au travail. Elle estimeque celle-ci doit devenir un thèmemajeur du dialogue social.

Il s’agit notamment de mieux recon-naître le rôle du CHSCT et des CSSCT,leur implication en amont de tous lesprojets d’aménagement du travail, etde tenir compte de leurs avis lors desconsultations. La CFTC veut égale-ment prévenir les risques psycho-so-ciaux (RPS) en s’attachant enparticulier à la prévention primaire« seule à même de conduire à une dimi-nution significative et durable des RPS etde leurs conséquences ».

« Nous faisons un travail de terrain,ajoute Pascal Kohler. Dans une mêmefiliale, il ne suffit pas d’être représentatifsur un site, il faut s’efforcer d’être pré-sent sur chacun des sites et structurerles équipes. Cette année, les réunions dePAP se succèdent en vue des nom-breuses élections à préparer pour la finde l’année ».

Les 750 salariés de Zodiac à Niort etune partie de ceux de Montreuil et de

SAFRAN

Journée des femmes :Les adhérentes de Zo-diac Aéro Electric/Safransouhaitaient marquer le8 mars par une actionsymbolique.

Bien évidemment, l’ac-tion doit se mener toutau long de l’année ! Leséchanges et les retours

étaient très positifs avec toutes les femmesmais aussi des hommes (certains ont mêmeattendu pour avoir une rose et pourquoi pasaprès tout ?). Des managers ont transmisl'info au personnel en travail posté et lui ontdonné l’autorisation de venir chercher leurrose.

Sur la photo Nadège (conseillère prud’homale) etPhymasone (future déléguée sociale en entreprise).

LA CFTC SAFRAN EN PISTE POUR LES ÉLECTIONS

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En 2018, le chiffre d’affaires de l’indus-trie aérospatiale et de défense est en-core une fois excellent (65,4 milliardsd’euros, dont 85% à l’export) même sideux sujets inquiètent les profession-nels : la baisse des prises de com-mandes et les difficultés de recrute-ment. Le secteur civil représente 77%du chiffre d’affaires.

« Nous battons tous les records, a sou-ligné le président du Groupement desIndustries françaises aéronautiques etspatiales (Gifas*) lors de la présenta-tion des résultats de la profession à lapresse. En effet jamais autant d’avionscommerciaux n’ont été produits enFrance. Ceci est possible grâce à la per-formance de la Supply chain aéronau-tique ».

Pour relever ce défi, celle-ci doit fairedes efforts permanents d’adaptation.2018 fut aussi une année record entermes d’emplois avec 195 000 per-sonnes employées, 15 000 recrute-ments et plus de 4 000 emplois netscréés (dont 2 633 dans les PME et en-treprises de taille intermédiaire (ETI).15 000 recrutements sont attendus denouveau en 2019.

Cependant cette industrie aérospa-tiale française rencontre toujours des

5 ans à venir, pour répondre aux de-mandes des industriels en qualifica-tions de tous niveaux, compagnons,techniciens et ingénieurs.

Quant à la filière spatiale française,elle est en pleine transformation, tantpour le secteur des lanceurs que celuides satellites. Contrairement à sesconcurrents américains qui bénéfi-cient de marchés institutionnels cap-tifs, cette industrie compte sur l’exportet le secteur commercial pour assurersa croissance. Mais la concurrence esttrès rude actuellement !

Pour le Président du Gifas, l’aéronau-tique doit être une « priorité stratégiqueindustrielle au niveau de l’Union Euro-péenne ». Et dans le domaine de la Dé-fense, il a appelé à soutenir le déve-loppement d’une industrie de défenseeuropéenne « forte et ambitieuse ».

difficultés pour recruter, « notammentdans les PME des bassins d’emplois ré-gionaux (à l’exception de Toulouse) ».Même dans les grands groupes, ilexiste parfois des difficultés pour re-cruter des ingénieurs. Dans un sec-teur qui embauche beaucoup, les PMEpeuvent se retrouver face à une «pé-nurie de talents », ce qui entraîne biensûr des difficultés…

Record de livraisons pour Airbus

Airbus a livré 800 avions aux compa-gnies aériennes en 2018, ce qui consti-tue un nouveau record.

Par ailleurs l’aviation d’affaires seporte mieux, notamment le marchéde l’occasion.

Le domaine des hélicoptères est plusdifficile, en particulier, selon le journalLa Tribune, le segment «oil and gas».

L’effort pour former de jeunes alter-nants se poursuit en 2019, avec plusde 73 000 apprentis et contrats deprofessionnalisation présents dans leseffectifs fin 2018.

Dans le cadre de son contrat straté-gique de filière il est prévu d’augmen-ter de 50% l’apprentissage sur les

Le Métallo n°163

GIFAS 2018

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AÉROSPATIAL ET DÉFENSEUNE ANNÉE SOLIDE EN 2018

Salon du Bourget du 17 au 23 juin 2019

* Le Gifas est un syndicat profession-nel qui regroupe près de 400 membres,dont 157 équipementiers et 203 PME.Il organise tous les deux ans le Salonde Paris-Le Bourget, dont la 53ème édi-tion s’est déroulée du 17 au 23 juin.

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Pour la CFTC le maître mot de ces ac-cords était la formation comme outilde sécurisation (sécurisation des par-cours professionnels) :

• Se former pour garder son emploi,

• Se former pour évoluer dans l’entre-prise,

• Se former pour anticiper son main-tien dans l’entreprise vers des métiersporteurs.

La commission a dressé un bilan dece dispositif qui arrive à son termeaprès une durée de deux ans.

Le bilan est plutôt satisfaisant selonles représentants puisqu’au total 35établissements ont bénéficié des me-sures urgentes sur les 5 départe-ments concernés.

100% des frais étaient pris en charge(coûts pédagogiques, salaires etcharges, frais de déplacement).

Les formations devaient répondre à3 objectifs principaux : diversificationsdes entreprises, préparation de la re-prise d’activité et enfin industrie dufutur. Les formations les plus deman-dées portaient sur les outils numé-riques, le management, la qualité, lamaintenance et les cours de langues.

La CFTC était représentée par PierrickLe Clanche qui a suggéré notammentune analyse plus poussée des résul-tats par département.

A la question posée sur la situationéconomique de Airbus Helicopters etDassault, voici la réponse de l’UIMMPACA : « le secteur aéronautique, on nepeut pas vraiment parler de reprise d’ac-tivité même si la situation s’est amélio-rée : on est sur un point d’équilibre.Airbus Helicopters enregistre de nou-velles commandes mais pas assez im-

portantes pour regarnir un portefeuille.Pour Dassault, la situation n’a pas vrai-ment redémarré sur l’activité civile maisle secteur militaire fonctionne bien ».

Un nouveau dispositif Plan Aero est-il envisageable ? Pas de confirmationpour le moment mais la CFTC estimequ’il « serait dommage de ne paspoursuivre dans cet élan ». Ella a si-gnalé également le nouveau dispositifappelé « Action de Formation En Situa-tion de Travail (AFEST) qui représenteune opportunité pour les petites entre-prises « car le salarié n’est pas obligé des’absenter de son poste, c’est la forma-tion qui vient vers le salarié ».

A noter qu’une enquête d’efficacité aété menée par l’OPCAIM auprès desentreprises bénéficiaires du Plan Aeroau niveau national.

Espérons que cette enquête permettede démontrer que les outils de la For-mation Pro-fessionnelleC o n t i n u e(FPC) peuventéviter, voire li-miter les sup-p r e s s i o n sd’emploi etêtre un inves-tissement bé-néfique pourl’entreprise.

A suivre…

La commission paritaire de suivi des accords Aero* s’est réunie le 25 avril à Marseille.

Ces accords avaient été signés avec les organisations syndicales pour soutenir les en-treprises qui sont des fournisseurs et sous-traitants du secteur de l’aéronautiqueimpacté par une conjoncture économique défavorable.

ALPES-MÉDITERRANÉE :SUCCÈS DU PLAN AÉRO 2017

Le Métallo n°163

PLAN AÉRO 2017

+ Infos : Une conférence depresse organisée par l’UIMM età laquelle la CFTC est conviéese tiendra sur ce sujet le jeudi3 octobre à 10h à Marseille.

en quelques chiffres- 659 dossiers déposés- Plus de 17 000 heuresde formation

- Près de 2 500 stagiaires inscrits- Somme totale engagée : plus de2,8 millions d’euros

Pour le VAR 5 Sociétés ont étéconcernées, représentant 238 sala-riés avec :

• 2 121 heures de formation dispensées, • 374 stagiaires, • 419 396 € engagés.Pierrick LE CLANCHE

Président du syndicat du Var

* Accords collectifs territoriaux relatifsà des mesures urgentes en faveur del’emploi et de la formation profession-nelle dans le secteur aéronautique desAlpes-de-Haute-Provence, des AlpesMaritimes, des Bouches-du-Rhône et duVar.

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Les 2 000 salariés du célèbre fabricantde canalisations en fonte ductile nesont pas rassurés. Ils redoutent queleur société, véritable fleuron indus-triel, soit cédée par le groupe Saint-Gobain au géant chinois du secteurdénommé XinXing.

Or Saint-Gobain PAM représente ac-tuellement 50% du marché européende la canalisation. Cette société dugroupe Saint-Gobain, déploie ses ac-tivités en Meurthe-et-Moselle etHaute-Marne sur les sites de Pont-à-Mousson, Blénod, Maidières, Toul,Foug et Bayard.

« PAM est le premier producteur mondialde tuyaux en fonte ductile et des sys-tèmes complets de canalisations pourl’adduction d’eau potable, l’irrigation,l’assainissement et pièces de voirie rap-pelle François-Luc Goncalves, délé-gué syndical central Saint-GobainPont-à-Mousson et coordinateur CFTCdu groupe Saint-Gobain. L’eau potableque nous contribuons à préserver est vi-tale, c’est un domaine stratégique, et ilreprésente un marché élevé. Le contexteéconomique de nos métiers n’est pasbaissier mais croissant dans un marchéporteur. Au vu des besoins de la planète

lui a apporté. Nous demandons doncau groupe 780 M€ pour recapitaliser no-tre société pour lui permettre de pour-suivre sa route. »

Selon lui, le groupe Saint-Gobaincherche à se débarrasser de la so-ciété Pont-à-Mousson qui ne fait pluspartie de sa stratégie et plus parti-culièrement des objectifs fixés entermes de réduction des émissionsde gaz à effet de serre. « Saint-Gobainnous a délaissés depuis longtemps enrefusant d’investir pour moderniserl’outil (tout en n’oubliant pas malgré

ainsi que du vieillissement des réseauxqui occasionnent des fuites considéra-bles, un plan de relance français et eu-ropéen de remise en état s’avère indis-pensable ».

Il tient à rappeler que dans les années1970, Saint-Gobain était sur le pointde s’effondrer financièrement. Si, au-jourd’hui, le groupe Saint-Gobain estle n°1 mondial de l’habitat durablec’est bien grâce à la fusion entre Pont-à-Mousson et Saint-Gobain. « Nous at-tendons maintenant de Saint-Gobain lemême degré d’aide que Pont à Mousson

SAINT-GOBAIN PAM

LES SALARIÉS DE SAINT-GOBAIN PAM MOBILISÉSPOUR LA PÉRENNITÉ DE LEUR SOCIÉTÉ

Le Métallo n°163

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tout de faire remonter les bénéfices auprofit du groupe !). »

Et de souligner qu’à travers leurs im-pôts locaux ou leur facture d’eau, lesFrançais paient pour de futurs travauxd’assainissement qui hélas, bien sou-vent, ne sont pas réalisés.

Informer les salariés, convaincreélus et décideurs

Depuis quelques mois, l’équipe inter-syndicale (FO-CFTC-CFDT et CFE-CGC)a parfaitement réussi à convaincre lesélus locaux et régionaux. Elle tenteaussi de faire bouger ses interlocu-teurs à Bercy, même si cette dé-marche s’avère plus difficile. Elle s’estrendue également auprès des salariéspour les informer dans chacun dessites, avec l’appui des élus locaux etnationaux de tous bords.

Profitant des élections européennespour alerter l’opinion sur l’avenir decette activité industrielle, l’intersyndi-cale PAM a mis en ligne une pétition*,avec la volonté de « faire bouger lescandidats et d’exercer une pression surle gouvernement ». Avec ce slogan àl’affiche « Ne bradons pas nos réseauxd’eau aux Chinois. Donnons un avenir àPAM », elle a déjà recueilli plus de 7000signatures.

L’objectif est de faire pression pourempêcher le rachat par ce groupe chi-nois en raison du risque présumépour la pérennité de Pont-à-Moussonet donc pour l’emploi dans la région :les représentants syndicaux pronos-tiquent en effet que le chinois XinXing,« entreprise d’Etat qui ne manque pasde capacités de production, fermera fa-talement les sites français et européensde PAM. La Chine inondera la France etl’Europe de tuyaux portant la marquePAM, mais réalisés sans les contraintes

environnementales, sociales et sanitairesque nous imposons. L’argent public,donc nos impôts et nos factures d’eauserviront à acheter des tuyaux chinois àla qualité douteuse faute de concurrenceeuropéenne ».

Voici à la place les propositions desélus :

• Garder la maîtrise de la qualité denos réseaux et préserver cette indus-trie stratégique pour la France et l’Eu-rope.

• Se protéger des produits réalisésdans des pays aux standards sociauxet environnementaux incomparablesaux nôtres.

• Mettre en place un plan de relancefrançais et européen de remise en étatdes réseaux d’eau potable. « Nos ré-seaux sont vétustes et les fuites attei-gnent 30%, ce qui est inacceptabledans le contexte d’un stress hydriquecroissant. »

• Obtenir que le groupe Saint-Gobainassume ses erreurs en recapitalisantPAM.

• Aider PAM à trouver des partenairesfrançais ou européens fiables pour ré-investir dans l’outil industriel afin depréserver les emplois.

Le Métallo n°163 23

Pendant que l’intersyndicale poursui-vait son travail de sensibilisation au-tour de l’avenir de Saint-Gobain PAM,une audition au Sénat et la visite surplace d’une commission sénatoriale,ont permis d’en savoir plus sur la vo-lonté affichée des uns et des autresconcernant le devenir de l’entreprise.Le 6 juin, se tenait l’assemblée géné-rale du groupe Saint-Gobain au coursde laquelle le PDG a assuré : « Pont-à-Mousson n’est pas à vendre au-jourd’hui ». Aujourd’hui certes, maisl’avenir est encore flou concernant l’is-sue de la « recherche d’un nouveaupartenaire » !Quelques jours plus tôt, le 29 mai, le di-recteur général de Saint-Gobain PAM,nommé fin 2018, était auditionné parla Mission d’information sur les enjeuxde la filière sidérurgique.Il a notamment affirmé : « Cette prisede participation du groupe chinoisXinXing dans Pont-à-Mousson est unerumeur qui n’est pas fondée. La seuleinformation exacte est que Saint-Go-bain a commencé, mi-février, à discu-ter avec une dizaine d’acteurs, dontXinXing, pour réfléchir à un partena-riat. Cette piste chinoise est donc l’uneparmi d’autres ; les discussions sonttrès lentes et très loin d’être parvenuesà leur terme. Nous comprenons queces bruits inquiètent, mais malheureu-sement nous ne pouvons rien y faire.C’est au nom de la pérennité de l’entre-prise, de l’emploi et des sites que nousmenons ces discussions. Tout partena-riat, quel qu’il soit, devra respecter cesconditions, ce qui est cohérent avec lesinvestissements que nous avons réali-sés. Nous n’investissons pas 130 mil-lions d’euros pour que le site fermedans deux ans ! »Il a estimé par ailleurs que l’entrepriseétait affaiblie, à la suite de la vente desa principale usine chinoise, qui était« une base compétitive à bas coût » quioffrait l’avantage « d’être efficace à l’ex-port sur les marchés moyen-orientauxou africains. Privés de cette base, nousvoulons désormais agir en partenariatavec un autre acteur, en Chine, en Indeou ailleurs ». Autre question importante, l’avenir duhaut-fourneau, qu’il qualifie de « piretechnologie en termes d’émissions car-bone ». « La solution serait un cubilotou un four électrique mais l’un et l’au-tre ne sont pour le moment pas com-pétitifs ». Enfin une commission sénatoriale a ef-fectué une visite de terrain à Saint-Go-bain le 24 juin pour visiter le site,échanger avec la direction puis en tableronde avec les syndicats. A suivre…

Pour suivre l’évolution de ce dossier,consulter notamment le site Internet :www.cftcmetallurgie.com

et visite de sénateurs

Pétition sur change.org :

* https://www.change.org/p/bruno-le-m a i r e - n e - b r a d o n s - p a s - n o s -r%C3%A9seaux-d-eau-aux-chinois-donnons-un-avenir-%C3%A0-pam

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24 Le Métallo n°163

FORD AQUITAINE INDUSTRIES

Ford Aquitaine Industries (FAI) à Blanquefort c’est bientôt fini. La dernière page s’écrirale 1er Août 2019 quand l’usine qui comptait 849 salariés à fin 2018, installée depuis 1972en Gironde, arrêtera définitivement ses productions.

FIN PROGRAMMÉE DE FORD BLANQUEFORT« UNE CATASTROPHE HUMAINE »

La mauvaise nouvelle était tombéeen février 2018 quand Ford avait dé-claré qu’il n’investirait plus sur le sitegirondin.

Un an plus tard, le 25 Février 2019,Ford indiquait rejeter la dernière offredu seul repreneur potentiel, le groupeBelge Punch Motive International1,car elle comportait beaucoup trop derisques.

Le même jour, à l’issue d’une réu-nion à Bercy, le ministre de l’écono-mie a regretté2, « une nouvelle fois,que cette offre n’ait pas été acceptéepar Ford et que la porte soit restée fer-mée ». Selon lui, Ford « doit payer »pour les conséquences de ce retrait :financement du plan de sauvegardede l’emploi (PSE), dépollution et éga-lement démantèlement et réindus-trialisation du site.

Le 1er Mars 2019, lors d’un granddébat à Bordeaux, le Président Ma-cron3 indiquait que « la solution de re-prise était fragile et imparfaite ».

Le 4 Mars 2019 le PSE imposé parFord était homologué par l’Etat - la Di-

reccte4- ouvrant ainsi la voie à des li-cenciements massifs.

Face aux conséquences de cette déci-sion pour les salariés, leurs familles etla communauté locale, dont le groupeFord se disait « conscient », la multina-tionale expliquait à cette occasionavoir « présenté un plan social completqui comprend notamment des plans dereclassement et de cessation anticipéed’activité ainsi que d’autres mesuresdestinées à aider les salariés à retrouverun emploi ou à poursuivre d’autres op-portunités de carrière, qu’il s’agisse decréations d’entreprises ou de formationsde reconversion ». En promettant éga-lement « un vaste plan de réindustriali-sation destiné à réduire l’impact de cettefermeture sur la collectivité locale».

Où en est-on depuis ?

Grâce au site Internet de la CFTC Ford 5 quieffectue un gros travail de veille et dedocumentation, les informations sontdélivrées jour après jour aux salariésau fil des événements.

La CFTC, 2ème organisation syndicaledans l’entreprise (avec près de 20%

des voix) se donne pour missiond’informer et d’accompagner les sa-lariés. Elle fait partie de la commis-sion de suivi du PSE, qui se réunittous les 15 jours, dont le rôle se pro-longera au-delà du 31 août, aumoins jusqu’en 2021.

Alors que l’effectif de FAI était déjàpassé de 849 fin 2018 à 690 salariéslors de la commission de suivi du30 avril, 161 préretraites avaient étésignées et 114 validées. Mi-juin, lechiffre était de 230 préretraites. Avecseulement 33 solutions identifiéesd’emplois (CDI, CDD, intérim, forma-tions longues...).

Les salariés éligibles à la préretraitedevaient avoir adhéré au dispositif auplus tard fin juin 2019. Environ 300préretraites (400 maximum) étaientenvisagées. Pour être éligible, il fautque le salarié soit au plus tard à la re-traite à taux plein dans les 7 ans.

Au total plus de 500 salariés étaientsuivis par le cabinet de reclassement,mis en place de manière unilatéralepar la direction de Ford.

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25Le Métallo n°163

Un certain nombre de salariés ontcommencé à quitter l’entreprise aumois de mai 2019. « Ces départs sontun coup dur pour ceux qui voientleurs collègues quitter l’usine les unsaprès les autres », confiait Jean-LucGassies, DSC CFTC, en juin dernier. Laplupart des salariés recevront leur let-tre de licenciement en septembre2019 pour un démarrage du préavisau 1er octobre 2019. « A compter decette date, les salariés ont la possibilitéd’opter pour un congé de reclassementqui peut aller jusqu’à 18 mois.»

Des journées de rencontres entre lessalariés de FAI et des entreprisesayant potentiellement des emplois àproposer sont organisées par le cabi-net de reclassement et la Direction deFAI. Au lancement de ce dispositif, quise fait sur le temps de travail, ce quiest une bonne chose, la CFTC a re-gretté que, contrairement aux précé-dents PSE, « il ne s’agissait pas deprésentations générales des entrepriseset des métiers préparées pour l’ensem-ble des participants, mais d’entretiensindividuels rapides avec les représen-tants des entreprises, avec de longuesfiles d’attente ». Un type de rencontrequi méritait selon la CFTC « une meil-leure organisation et préparation dessalariés en amont ! ». Par la suite cela aété pris en compte. Les entreprises etles postes à pourvoir étant présentésvia des vidéos et des diaporamas. Lesentretiens individuels venant les com-pléter.

Une mort à petit feuet un lourd bilan humain

Pour Jean-Luc Gassies, « depuisson retour forcé en 2011, Ford n’a ja-mais eu l’intention de donner unavenir à FAI au-delà de 2018. Ce quicorrespondait à la durée de 5 ansd’un accord-cadre signé en 2013entre Ford, l’Etat et les collectivitésterritoriales !»

Une usine vieillissante, et une ab-sence d’anticipation, tels sontquelques-uns des maux qui ontconcouru à la triste fin de ce siteemblématique construit par Forden 1972.

Au moins la moitié de l’usine étaitvide depuis longtemps. « Les der-niers gros travaux sur les infrastruc-tures datent de 2009. Une grandepartie des toitures et des réseauxsont à refaire ! »

Depuis des années, la CFTC deman-dait une diversification des activitéssur le site de Blanquefort et avaitfait de multiples propositions. « Lesinvestissements industriels de rem-placement auraient dû être anticipés.De multiples résultats de recherchesconcernant des technologies d’avenirsont et vont être largement industria-lisés. Cela concerne évidemment tousles types de véhicules mais peut êtreétendu à de nombreux domaines.Nous avons écrit beaucoup d’articlessur le sujet».

Les volumes de production oc-troyés à l’usine n’ont pas cessé dediminuer et depuis les dernièresdécisions d’investissements de2011, aucune nouvelle productionn’a été donnée par Ford alors quele constructeur américain a touchébeaucoup d’argent public et auraiteu de nouvelles activités à donnerà FAI.

Car pendant ce temps-là, « Forda investi ailleurs des milliards ». « C’est clair, Blanquefort a toujoursété le parent pauvre face aux sitesFord Mexicains, Américains, d’Afriquedu sud, Chinois, d’Europe de l’Est oudu Sud…»

Un plan social déséquilibré !

Par ailleurs, concernant le PSE, laCFTC Ford regrette les disparités

constatées. « Conséquence, entreautres, de la façon dont ont étéconduites les réunions d’informa-tions-consultation, de la focalisationsur un repreneur qui a finalement an-noncé jeter l’éponge fin Mai 2019... ».

En particulier le « déséquilibre fla-grant entre le volet préretraites et levolet reclassement et accompagne-ment des salariés licenciés ». Lamoyenne d’âge dans l’usine est de51 ans, et un nombre important desalariés a 30 ans d’ancienneté. «Pour beaucoup, la prime supra-légaleliée à l’ancienneté n’est pas aussi in-téressante qu’une pré-retraite ».

Autre exemple, la direction consi-dère qu’un contrat d’intérim delongue durée, un CDD d’au moins 6mois, ou une formation longue (≥300 h) sont des « offres valablesd’emplois » : « Pourtant ce ne sontpas des CDI ! ».

La CFTC déplore aussi l’absence decertaines mesures liées au congéde reclassement : maintien intégraldu salaire, des droits à la retraitecomplémentaire, possibilité de re-tour dans le congé de reclassementquel que soit le motif...

S’il n’y avait plus d’intérimairesdans FAI depuis des années, denombreuses entreprises du bassind’emplois tiraient parti de l’activitéde Ford. On évoque en effet plus de2 000 emplois indirects (sous-trai-tants, fournisseurs…).

Un plan de revitalisation est en dis-cussion sur ce bassin d’emplois.Mais rien n’a été dévoilé pour lemoment et au sujet de la possibleréindustrialisation, il n’y a aucunetransparence sur les « discussions »en cours...

1 Punch Motive Internationalh t t p : / / w w w . p u n c h -group.com/en/group/group-structure

2 https://www.lci.fr/social/bruno-le-maire-regrette-que-ford-ait-ferme-la-porte-pour-l-offre-de-reprise-de-son-usine-de-blanquefort-et-fustige-une-at-titude-indigne-2113901.html

3 https://www.bfmtv.com/media-player/video/usine-ford-a-blanquefort-pour-macron-la-solution-de-reprise-etait-fragile-et-imparfaite-1143590.html

4 Direccte : Directions régionales desentreprises, de la concurrence, de laconsommation, du travail et de l'em-ploi.

5 http://www.cftc-ford.fr/

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LANCEMENT DE L’OPCO MOBILITÉS

« Des enjeux forts pour les transitions numériques, énergétiqueset écologiques »

SERVICES AUTOMOBILE

Le Métallo n°163

des OPCOLe 1er avril dernier, 11 opérateurs decompétences (OPCO), chargés d’ac-compagner la formation profession-nelle, ont été agréés (OPCA). Ilsremplacent les anciens organismesparitaires collecteurs agréés (OPCA).Ce regroupement des branches pro-fessionnelles autour d’un OPCO« s’appuie sur les critères de cohé-rence des métiers et des compé-tences, de filières, d’enjeuxcommuns de compétences, deformation, de mobilité, de ser-vices de proximité et de besoinsdes entreprises ».Près de 329 branches sont répar-ties dans ces 11 OPCO (au lieu des20 OPCA qui existaient aupara-vant).

GouvernanceLe conseil d’administration dechaque OPCO, au travers desconseils de métiers, est géré defaçon paritaire et donc composéd’un nombre égal de représen-tants des employeurs et des sala-riés, et il tient compte de ladiversité des branches profession-nelles adhérentes. Un commis-saire du gouvernement assisteaux séances du conseil d’adminis-tration avec voix consultative.

Le 19 mars dernier, s’est déroulée l’As-semblée générale constitutive del’OPCO Mobilités. Ce nouvel orga-nisme fédère tous les services de mo-bilités (services de l’automobile…)ayant souhaité unir leurs forces avecceux des transports (ferroviaires, ma-ritimes etc.). Il s’agit, de toute évi-dence, d’un rapprochement guidé parla proximité des métiers, des emploiset des compétences.

Comme l’explique le préambule desstatuts de cette association loi de1901, ce nouvel organisme « permet laconvergence de l’ensemble des acteursvers une mobilité multimodale, durable,sûre et connectée».

Avec l’adhésion de toutes lesbranches concernées, cela fédèreainsi 21 branches et la RATP, représen-tant 1,6 millions de salariés et 210 000

entreprises. Près de 50 000 alternantsbénéficieront de son appui.

Structurer l’emploi et les compé-tences

4 missions principales lui seront attri-buées :

- Développer les synergies des acteursde la mobilité pour apporter auxbranches professionnelles concer-nées l’appui technique qu’elles atten-dent.

- Assurer le financement et la promo-tion de l’alternance selon les poli-tiques et niveaux de prise en chargedéfinis par les branches.

- Assurer le financement du plan dedéveloppement des compétences destrès petites et petites entreprises.

- Assurer un service deproximité dans l’en-semble du périmètreque l’OPCO Mobilités avocation à couvrir, no-tamment au bénéficedes très petites, petiteset moyennes entre-prises.

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27Le Métallo n°163

Le nouvel OPCO est un masto-donte. Les services de l’automo-bile ne vont-ils pas être noyésdans ce nouvel ensemble ?

La même question peut se poser pourtoutes les branches fondatrices quicomposent cette OPCO Mobilités.Mais heureusement nous avons prévuque les questions spécifiques dechaque branche seront traitées ausein des conseils de métiers qui ontun réel pouvoir de proposition auconseil d’administration.

C’est au sein des conseils de métiersque l’on élabore les certificats dequalification professionnelle (CQP) etles registres nationaux de qualifica-tion (RNQ).

que nous sommes en ce moment enpleine réforme du rapprochement desbranches.

Le législateur a voulu une synergie,l’objectif étant de permettre aux sala-riés de monter en compétence et derépondre ainsi à la demande des en-treprises. On favorise donc, par la for-mation, les passerelles entre les mé-tiers : la compétitivité de notre paysen sortira renforcée !

Quelle place compte prendre laCFTC au sein de l’OPCO Mobilités ?

La CFTC est fondatrice de l’OPCO mo-bilités et à ce titre, elle a toute sa placedans la gouvernance, que ce soit auConseil d’administration (la CFTC estd’ailleurs représentée au bureau duconseil d’administration) ou dans lesconseils de métiers, et bien entendudans toutes les commissions qui fontpartie du conseil des métiers des ser-vices de l’automobile.

Au bout du compte, les salariésdes services de l’automobile se-ront-ils vraiment gagnants ?

Nous ne voyons pas les choses souscet angle-là. Il n’y a pas de gagnantset de perdants. Tout cela fait partied’un ensemble de réformes systé-miques que connaît notre pays actuel-lement. L’OPCO, c’est la réforme de laformation professionnelle, de même

3 QUESTIONS A ALBERT FIYOH NGNATO*

* Responsable nationaldes Services automobile

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Dans les deux articles précédents (cfMetallo n° 161 et 162), nous avonsdonné un aperçu des types de trans-formations de la société suivant la na-ture de l’Intelligence Artificielle quenous utilisons (bionique, computa-tionnelle, algorithmique) : impact surle temps, la vérité, les apprentissages,etc. Le deuxième article partait desconclusions du rapport Villani : l’I.A.vue comme une chance de réduire lesfractures entre grands groupes etPME, mais aussi vue comme un risqued’uniformisation du monde et de sonaccélération auto-prédite, prédatricedes hommes et des ressources (pré-diction, prédation).

Dans cet article, nous regarderonsl’I.A. à la lumière de vieux mythes uni-versels, voulant par là montrer qu’enréalité, l’I.A. répond à une aspirationvieille comme l’humanité. Sauf que là,

l’Homme lui-même doit être dépasséen sa nature même. Deux moyenssont nécessaires : rendre la naturemodifiable (et c’est le génie biologiqueassisté par I.A.) et nier une « nature »humaine et ses impératifs, pour pou-voir la modifier à loisir : les évolutionsdites « sociétales » procèdent de ceprincipe et mènent au transhuma-nisme.

Pour le post-humain, c’est-à-dire l’êtrehumanoïde fabriqué par l’Hommepour le seconder et qui va jusqu’à sup-planter l’Homme, le mythe est vieuxcomme le Golem1 et un avatar connuest Frankenstein.

Pour ce qui est de la réalité modifiée,nous retrouvons le mythe de la toute-puissance de Prométhée. Exemple :avec la technique, ce ne sera plus lapeine de se battre contre le réchauf-

elle est peut-être capable de transfor-mer les mythes en réalités. Nous vouslaissons regarder ces mythes de plusprès : leurs conséquences nous aver-tissent.

Ce qui fonde l’économie de marché,c’est la réponse à un besoin, réel ouimaginaire. Comme la plupart des be-soins réels basiques sont comblés, re-gardons ces besoins imaginaires, vir-tuels, qui font le marché, l’emploi etdonc, qui définissent le « bien » : ce quisollicite et féconde l’imaginaire, et parconséquent les cours de bourse, ledrainage des capitaux, c’est la réalitémodifiée et le post-humain. En effet,le réel est bien connu et se heurte àla frontière énergétique, planétairebiologique, en somme : le naturel.C’est insupportable à une civilisationqui a évacué toute transcendance. Laréalité doit donc être modifiée ;

Le Métallo n°163

INTELLIGENCE «ARTIFICIELLE»

INTELLIGENCE « ARTIFICIELLE »ET RELATION SOCIALE EN ENTREPRISE3ème partie : l’homme et le monde transformés

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fement climatique par de la privation,car nous saurons nous en protégerpar de la technologie matérielle oumême par la modification de gènes –dernier avatar de la sélection naturellepilotée ou du désir caché de l’Hommed’être un dieu créateur de vie. Ou en-core : ce n’est plus la peine de nousbattre contre la disparition des es-pèces : séquençons-en le génome2 etrecréons-les si elles s’avèrent utiles,etc… : même mythe de l’homme quise prend pour un dieu.

Des sociétés pas si éloignées de nousont tenté de créer des hommes nou-veaux sur cette terre : le terme a étéutilisé par la Révolution française (Car-rier et ses hordes infernales contre laVendée) aussi bien que par les totali-tarismes du XXème siècle (l’übermenschde Hitler, le Stakhanov de Staline, etc.).Cela n’a jamais bien tourné.

L’article précédent pointait le risquede « conservatisme » et de « normali-sation » des sociétés clonées du faitdes algorithmes3 d’Intelligence artifi-cielle (IA) sociale et RH. Le processusest déjà bien visible car tous lesgrands groupes sont calés sur lemême calendrier : digitalisation desproduits, des processus, des outils etdes esprits (via les réseaux sociauxd’entreprises, les Community Forge etautres). Il s’agit bien d’une aliénationdes personnes, qui a ses grands prê-tres sacrificateurs, ses autels, ses ac-compagnateurs du changement, sescollaborateurs… ses résistants et ses

dissidents. Evidemment, l’imagerie re-ligieuse est ici intentionnelle, pourmontrer qu’on assiste en réalité à unesorte de nouvelle religiosité.

On le sait, la créativité réside dans lespériphéries, les non-conformités, lesmarginaux : les dissidents et les résis-tants seront certainement à longterme - s’ils survivent dans les entre-prises - les plus créateurs de richessehumaine et technique. C’est pour celaque les expériences normatives de laRévolution, de Hitler, de Staline, onttoujours été un désastre.

Soyons positifs. L’I.A. a de nombreusesvertus, dont celle de nous faciliter lestâches, de nous permettre des prisesde décision plus rapides (grâce à laréalité augmentée), et certainementplus pertinentes. Le tout sera de ré-sister à la facilité qui nous pousseraità abandonner notre propre jugement,notre propre capacité à transgresserdes procédures et des règles - si l’IAnous le laisse faire - lorsque c’est né-cessaire. A partir du moment où l’IApeut être une chance, un avantagecompétitif, elle sera promue et géné-ralisée. La question réside dans la li-mitation de son utilisation (« Man inthe loop »4) et dans la façon dont elleest mise en œuvre, ainsi que dans l’ap-prentissage par les Hommes de sajuste utilisation.

Il y a, de ce point de vue, matière à ré-glementer, ce qui ne peut se fairequ’au niveau international, par exem-

Le Métallo n°163

ple au titre des droits de l’Homme.Commençons pourtant à évaluer lesimpacts systémiques du recours à l’I.A.dans nos périmètres, c’est-à-dire nosentreprises, nos administrations, là oùles représentants et militants de laCFTC Métallurgie ont une capacitéd’influer, d’alerter, d’éveiller.

Réglementer sur l’utilisation, maisaussi sur l’impact environnemental.Selon Gartner5, à horizon 3-5 ans, del’’I.A. et de ses implications résulteraune efficacité énergétique des « neu-rones » gravés dans le silicium multi-pliée par 100 (cent fois moins d’éner-gie pour effectuer le même calcul).Pourtant, le numérique n’arrive pas àfaire en sorte que 1% de croissanceéconomique ne se traduise pas par1% de consommation de ressourceset d’énergie, cause de l’accroissementexponentiel des applications et desgénérateurs de données (et des don-nées elles-mêmes). Comment luttercontre ces exponentielles qui nousemmènent dans le mur ?

Les logiciels sont souvent en opensource, la puissance de calcul est ou-verte. La matière première, c’est lesdonnées, qui sont des propriétés pri-vées et qui sont des absurdités éner-gétiques et écologiques. La « dématé-rialisation » n’en est pas une, tant ilfaut de ressources naturelles (mine-rais, pollution, énergie) pour la mettreen œuvre et la maintenir.

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30 Le Métallo n°163

Que faire, du point de vue des syndi-cats ? Lorsque WORKDAY6 (par exem-ple) s’est imposé aux grands groupesindustriels, l’approche « sécurité de lavie privée et des données person-nelles » a été abordée, bâclée - aucunepreuve apportée à ce sujet - et l’impactécologique et énergétique des mil-liards d’octets générés chaque jourpar les transactions et le flicage nu-mériques n’a jamais été questionné.

Les impacts anthropologiques nonplus, tels que les relations entre lespersonnes ou notre perception duréel. Autant de sujets que nous, syn-dicalistes, devrions aborder dans lecadre de la R.S.E., Responsabilité So-ciale et sociétale des entreprises.

Les organisations syndicales doiventidentifier tous leurs leviers d’action

pour répondre à leur propre respon-sabilité devant l’Histoire. L’article sui-vant donnera quelques pistes d’actionsyndicale.

Hervé BRYConseiller fédéral

1 Un golem est, dans la mystique puisla mythologie juive, un être artificiel,généralement humanoïde, fait d’argile,incapable de parole et dépourvu de li-bre-arbitre, façonné afin d’assister oudéfendre son créateur (Source : Wiki-pedia).

2 Génome : Le génome est l'ensembledu matériel génétique d'une espèce.

3 Algorithme : « Un algorithme est ladescription d'une suite d'étapes per-mettant d'obtenir un résultat à partird'éléments fournis en entrée. Parexemple, une recette de cuisine est unalgorithme permettant d'obtenir unplat à partir de ses ingrédients ! » (Defi-nition de la CNIL).

4 Man in the Loop : l’homme dans laboucle (qui continue d’intervenir).

5 Gatner Inc : entreprise américainede conseil et de recherche dans le do-maine des techniques avancées.

6 WORKDAY : système ERP Cloud pourla gestion financière, les RH et la plani-fication.

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31Le Métallo n°163

LA MÉTALLURGIE

Dans la branche de la métallurgie, lesentreprises devront procéder chaqueannée à 110 000 recrutements d’ici à2025. Et plus largement dans l’indus-trie (toutes branches confondues) lebesoin s’élèverait à 225 000 recrute-ments par an !

Après une décennie de crise, le nom-bre d’emplois créés repart à la hausseselon Pôle Emploi * qui a d’ailleurs si-gné en septembre dernier uneconvention de partenariat avecl’UIMM La Fabrique de l’avenir.

Deux raisons expliquent ce retourne-ment de tendance ;

• D’abord des départs massifs à la re-traite (dus à la fin de carrière des gé-nérations nées pendant le babyboom).

• Ensuite, l’industrie est confrontéecomme d’autres secteurs à la révolu-tion numérique. Selon Pôle Emploi, le concept d’usine du futur fait notam-ment appel à l’intelligence artificielle,à l’internet des objets, à l’impression3D, à la réalité virtuelle et augmentéeet, bien sûr, à la robotique. Des tech-nologies innovantes qui exigent descompétences nouvelles. »

Les carnets de commandes sont sou-vent pleins mais les chefs d’entre-prises rencontreraient des difficultésà les honorer à cause d’une pénuriede candidats qui s’explique pour par-tie par le « déficit d’image » dont souf-

En savoir plus : retrouvez les chiffresde la branche sur le site de l’Obser-vatoire de la métallurgie :www.observatoire-metallurgie.fr

fre l’industrie : le cliché perdure qui lareprésente sale, bruyante, dange-reuse…

L’arme de la communication

Pour contrer cette image, l’UIMM et laFabrique de l’Industrie ont investi for-tement depuis quelques années dansla communication et des actions derelations publiques ciblées. Par exem-ple la création d’une chaîne YouTubequi présente de jeunes diplômés etdes apprentis de la branche, des chefsd’entreprises, et montre les emplois àvenir dans l’usine du futur…Ou encorele site de la fabrique de l’Avenir**, qui« vise à porter d'une seule voix auprèsdes Français le discours positif et en-thousiasmant d'une industrie qui leurconstruit un bel avenir. »

Enfin il y a eu en novembre 2018 cetteinitiative spectaculaire de L’usine ex-traordinaire : une vitrine géante del’industrie pour séduire le grand pu-blic, en particulier les jeunes à la re-cherche d’une voie professionnelle(collégiens, lycéens, étudiants).

Quatre espaces thématiques ont dé-cliné ces 4 axes en plein cœur de Pa-ris : Inventer, Fabriquer, Connecter etPartager.

De quoi lutter contre les préjugés etmontrer la diversité des opportunitésoffertes aux jeunes. La question quise pose maintenant : la séduction va-t’elle opérer ?

LA MÉTALLURGIE RECRUTEET LE FAIT SAVOIR

…en chiffres43 000entreprises.

1 500 000salariés.

92%de salariés en CDI.

* Pôle Emploi met en œuvre un dispo-sitif de recrutement d’un nouveaugenre pour les offres difficiles à pour-voir : la Méthode de recrutement parsimulation (MRS) qui permet d’évaluerles candidats à travers une série d’exer-cices pratiques recréant les conditionsdu poste de travail à pourvoir.

** www.lafabriquedelavenir.fr

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Félicitations !

32 Le Métallo n°163

A Lille, le 27 novembre 2018 ont eu lieu les élections desmembres du CSE. La CFTC étant la seule organisation,elle est représentative à 100%.

MERCEDES BENZLille (59)

Le 4 décembre 2018, la sociétéPANDROL (ex RAILTECH) basée àRaismes a organisé les élections duCSE.

Pour la 1ère fois la CFTC a remportésa représentativité avec 26% dessuffrages valablement exprimés.

le 11 décembre 2018, se sont tenues les élections duCSE. Quatre organisations sont présentes dans cette so-ciété, la CFTC a remporté sa représentativité avec24,16% des suffrages valablement exprimés tous col-lèges confondus.

AUTOLIV FRANCEGournay-en-Bray (76)

ELECTIONS PROFESSIONNELLES

Très bon travail et félicitationsà tous les élus !

Le 8 janvier 2019, la CFTC a fait un score de 100% au2ème collège (carence au 1er collège).Philippe ROGE a été élu.

DUBOCAGEWattrelos (59)

Applaudissements !

Dans l'établissement de Tours, le 19 février 2019, sesont déroulées les élections du CSE dans la sociétéAMIPI. La CFTC a obtenu 100% des suffrages valable-ment exprimés.

AMIPITOURS (37)le 17 mars 2019 se sont déroulées les élections du CSE.

La CFTC a obtenu 5 élus titulaires au 1er collège, FabriceRAGOT, Céline MANSUY, Olivier ROUYER, Thomas RE-GNIER, Lionel DE CARVALHO, avec 82,35% et 1 élu sup-pléant avec 73,13% des voix.

ESSILORLigny-en-Barrois (55)

Chapeau !

Bravo !

En décembre 2018 se sont déroulées les élections duCSE dans la société VOCD en Ile-de-France.

La CFTC a 3 élus titulaires et 1 suppléant au 1er collège.

1 élu titulaire et 1 suppléant au 2ème collège.

VOCD CORBASIle-de-France

Bravo à vous tous !

Applaudissements !

PANDROLHauts-de-France

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Le 6 mars 2019, la société MADIC a procédé à l'élection des membres du CSE.

La CFTC est la seule organisation à avoir présenté une liste au 1er tour. Elle obtient 100% des suffrages valablementexprimés. Au 2ème tour la CFTC menée par notre DS Allain BERREHOUC qui habite à Toulon et travaille dans le VAR,reste largement majoritaire.

1er collège « titulaires »3 élus sur 3 postes à pourvoir avec 100% des suffrages valablement exprimés (23/23)GAULOIS Annick, RAMOS Christophe et CHAUMAR Sabine.

1er collège suppléantsPas d'élus tous les candidats présentés ayant été élus titulaires.

2ème collège titulaires7 élus sur 7 postes à pourvoir avec 100% des suffrages valablement exprimés (30/30)BERREHOUC Allain, YAHIAOUI Faridh, LEMARCHAND Philippe, BRU Loic, THERIEZ Guillaume, ZARAGOZA Jean-Claudeet FRANÇOIS Dany.

2ème collège suppléants5 élus sur 7 postes à pourvoir pour les 2 derniers nos candidats ont été élus titulaires.SOUCHET Pierre-Marie, DRUART Pascal, VIAUD Antoine, VICTOR Frédéric et WARIN Pascal.

3ème collège titulaires1 élu sur 2 postes à pourvoir avec 50% des suffrages valablement exprimés (6/12)KLUSKA Angélique.

3ème collège suppléantsPas d'élu.

Bilan :11 titulaires élus CFTC sur 12 titulaires au CSE,7 suppléants élus CFTC sur 9.59 voix sur 65 suffrages valablement exprimés.

Beau travail !

Le 28 mars 2019 à La Plaine-St-Denis,la CFTC a obtenu sa représentativitéavec 40,59%.Titulaires :Arlette GERMANY, Joseph CAROZZA,Bélicha NGAMBESuppléants :Pascal PARET, Noelle TOURNES,Laurent ORPHEUILLE

ALD AUTOMOTIVEHauts-de-Seine

MADIC GroupNantes (44)

Le 29 mars 2019, nous avons eu connaissance des ré-sultats chez ALD Automotive où la CFTC est majoritaireau CSE.Les élus titulaires :CFTC : 50,20% : 4 élusLes élus suppléants :CFTC : 49,60% : 3 élus9 élus au total sur 14 (5 cadres + 4 employés agents demaîtrise).

33Le Métallo n°163

Beaux résultats !

DMT SOLUTION (BLUECREST)Seine-St-Denis

Merci à Bélicha NGAMBE et à son équipe !

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34 Le Métallo n°163

Sur ce site des Hauts-de-France, le25 février 2019, la CFTC a monté uneliste face à FO et elle a acquis sa re-présentativité avec 13% alors qu'ellen'était pas implantée sur ce site.

VALLOUREC Tubes FranceHauts-de-France

Excellent travail !

En avril 2019 se sont terminés les élections du CSE del'entreprise MONTUPET sur 3 sites : Clichy, Châteaurouxet Laigneville.

La CFTC a emporté sur le 2ème et 3ème collège 17,67% desvoix valablement exprimées sur le site de Laigneville.Au total la CFTC est représentative sur les 3 sites avec10,50% de représentativité.

Le 2 avril 2019, sur le site de Metz où il y a 1 088 sala-riés, la CFTC a remporté sa représentativité avec16,72% des suffrages valablement exprimés tous col-lèges confondus.

LINAMAR MONTUPETLIGHT METAL CASTING

Clichy (92), Chateauroux (36) Laigneville (60)

Félicitations à tous !

Le 13 mars 2019, la société VALLOUREC a organisé lesélections du CSE. Deux organisations présentes.

La CFTC a acquis sa représentativité avec 41% des voix.

Sont élus titulaires : Annick GOULOIS, ChristopheRAMOS, Sabine CHAUMAR, Allain BERREHOUC, FaridhYAHIAOUI, Philippe LEMARCHAND, Loïc BRU, GuillaumeTHERIEZ, Jean-Claude ZARAGOZA, Dany FRANCOIS, Angélique KLUSKA.

Sont élus suppléants : Pierre-Marie SOUCHET, PascalDRUART, Antoine VIAUD, Frédéric VICTOR, PascalWARIN.

Bravo pour ce travail !

Bravo à l'équipe et une grande pensée pourvous tous sur le terrain !

Le 21 mars 2019, la CFTC a obtenu sa représentativitéavec 100% des suffrages valablement exprimés.

Ont été élus titulaires :1er collège : Thierry BATYN, Sophie HUMBERT, PascalBROSSARD, Noëlle ARAB.2ème collège : François TANVIER.3ème collège : Yannick SCHNEIDER, Nadia CADET.

Ont été élus suppléants :1er collège : René LABBE, Nathalie GIRARD, CédricLOEUILLET, Marie-Noël BILLARD.2ème collège : Gaëtan HERBERT.3ème collège : Robin DISCHLER, Sébastien CHARPENTIER.

AVO CARBON FrancePoitiers (62)

Félicitations à tous les élus !

Très beau travail, félicitations à tous !

Retrouvez vos autres résultats dans le Métallo de la rentrée (n°164).Pensez à nous faire suivre les résultats de vos élections aux adresses suivantes :

[email protected]@cftcmetallurgie.com

PSA AUTOMOBILESMetz (57)

Malgré la fermeture programmée du site, la société aorganisé les élections professionnelles.

A cette occasion, la CFTC a obtenu 3 élus titulaires et 3suppléants au 1er collège. Avec 26,50% des suffragesvalablement exprimés, la CFTC est représentative.Lire également l’article page 26.

FORD AQUITAINEINDUSTRIES

Blanquefort (33)

KILOUTOU MODULEVilleneuve d’Ascq (59)

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