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Notes du mont Royal

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LES ’1’.va DEIAN,ANTOINË’

DE BAIE

.A. (M ON SE 119141 E V R1 TE

:vaPVÆFNSOm”

A PARIS,Pour Lucas Brcyct Marchant Libraire tenant

faboutique au fecOndpilicr de la grand’ filledu Palais.

M.D.LXXII.I.AVEC PRIVILEGB Dr ROY.

aux. 301.0sz5.TRAGEDIE ÂrNTIGONI.

WCOMEDIE LIBRAVE.COMEDIELI-EVNVCLVE.

1x. DEVIS DES DIEVX’RISDE LVCIAN.

sans":.1 EGLL.’MOYÂCENSIS;

.A MONSEIGNEVRI. a D v c p’A t. "E N çï’o

r7 ONORANT- Mmpufim’Demes-dwleslçiuthlma,

.t V o SangwdgüMC .n’ALEN-.

Y. com. ’ ,v ’ .1 Dkum’mgàdqaeîçvmublk,

. fiDe’jadeplwd’vnefàçoa. v .wdvownejëricæquekfmfl»".... .. ,.

DemonROY,poumya.jnbîgnm .

,Voflre nom en me: 37mm.M413 ïoflrejiberàlegmëjg’igm-x . . :1.Ie’mimrop , qu’elle!!! enfle; . 12.1.)lendexplwingmtnflinqëfit -. J :-- c, .

uvaumefiuuerd’mtdwüau .52 -sivoum’aueKefllpmpjnah z. fiIufiu’ùyfievom commît. 1 r; à - ’

Mel’eflnencomW : ; . .wndaudauamdemmgç - ,Vofire benne»: 121314th A

Avant, idevoflremre i ’ *Aimeâuldgemile t’aime; . ’ y C.

*9

044,5 bien luperjôndgesfiit,

ne me: I E V x Maure i: dulie,Où ou Mufê,baflë (7 bardit,

Dieux,Roy:,(7 Bergers contrefait.Combien que honteux ie confiflê,

(La; bien loin douant moy ie le e1:7)60-816’ désfietbs blâma, i v v j

(La; on: me 1g: fibles’cbantees f V ,1 vmieurfêene reprefintccr,’Aux Tenues Arbcniem.

Caküntïersaoycn? lainiefir’c,’ ï 2 -

wfwçbugûmbmn v- frapdt’tl’oreiüa’de’sbïafli :2

m des Cime: [4 belle dame, Ifichmmgardoïttbæudanor, FAufin de; balayas?!” 04m3: M I ’

Le: hommes dufieclebarîan; z. ï l x. a si" 1’;

114mm cette «punk; I h . 5 a) JOmà dédain. alogouflrr; i n .1 a :2 sa ’. ’ v

sijamaùlaFrancçpafim, - -: ’. in;Enpaixflorwiime, typon? 1 Ï. * .1 ra: îCe degouflemenaltùronflen - n Q sa: mm a:

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wùtiencomme desfmmn» I -t Enitcsgnym mutina.- 1 w a .. - -

Mare-vd-r" --*’ vm»’* Vw Eer-w; K

Courant par les bouche: des Darne:Ebranlene le: rebelles meDes Barbares plu: aflùreç

l’en [gay l’art: la Mufi amiable .Me Viendra toufioursfe’conrable; A I i

si toflque ie l’imploreray. » *Aujs’itoji qu’au nom des trou mm

ne leur Mana moy debonaires,De m’ayder les adjureray..

soie que vouliez roulier la scéneEntonner d’1"): haute alêne,

ne: Tyran; lesjôudaim malheurs:Soit que dom langage vulgaire, a 4cherchiez du menu populaire,Cuir les ridicules meurs. r

Soit que derechef ondefire r -- - iVoirerfiafiVgesagyre, t z 4Les Sylvajm candir desfiarêm I Ïï i

Silwiïtefle penchante . ri « nDejùrla befie rimame,Sauna; des satyresfblm: -

Soie qu’ilfaille d’1»: [in grave,-

DWn Haroxfige eureux (7 brave.Chanter lesfaits auantureux:le qui; à plus d’7nflile,Pourmurird’rn effritagile, - "Doux en bae,enbaut rigoureux-l

L’îambe dru iefiay rebam,’ " 3’- : -

Redoublan: le pas qu’ilfizwbwè -En rem: a? liananefàrïqmÏ If IL’Anafcfie iefiay enduire,- ç . ’ ’

j.

tu. a:

lgafer la demarcbe : (9e (luireLe Cbore qu’ilfaut convoyer.

Iefiay d’vne afiiete acordee

Balanfint le pefim spondee,le legkr Bertille ranger. vle conoy la [on ue a" la (trêve:si l’accent bai e ou fi relire.Le Prançoia ne m’a]! Étranger. .

l’en a); defia l’ouuerture:

Confiruom nofire langue pure:Reglom-la,telle comeelle efi.Ce firme grande me me.De maintenirla 34.. i8 .Pour 1m vain abw qui ne!!! H

une noviceà la rime: . *Commevnautreie m’en cfêrirne: f ” iAutant çu’vn autre j’en mon

Mate en l’erreur ie mouflait: .

ne ne porteray l’aine ingrate . l

De Honneur que France mefait.o France tan Empire croifle: , . , . z

Fay que ta valeurayaroiflê,Soit aux armenfit; aufçaaoir: vSeconde-m0; : j’ay le-courage,

Sam depraverton doux bagage,me» mefirre’ le faire voir. «

sur; nul me blarnanem mouflage,quinaIrecuidéie warrantage 4De forger 1m parlernouueau.le du commun la parole:Des bien parlam j’ayme l’école:

fileur parlerie muuebeau.le m’y regle,ie m’y conforme:

Etfim donner nouueflefàrme,lTel qu’il efl le "un prononcer.

Maufisiuantfipropre nature,le veu que la droite écriture 4

Aux étrangers Paille anoncer.Le tu] comm’il efi ie propofe’:

tu; nofireparlerjê compofiDu Son voyel a confommv -Voyeüeejônent apar elles:

Confônantesfim leemoyellee’

Ne je vontjamai; enrouant.Tantfiitpeu guitran nofire fiance,

(Mai: noHrefauflE acoutumance,)le ne: voyelles recherchant:l’entend chacune confinante; »

si fafim ainfi,ie me vante l

044; ce que cherchant.Autant quefintonc dl jayeles I r

Difirantesfiutant A elle:Il faut de lettres a tirer. i iAutant n’auronïde mrïonanrex. I’

Il faut e marques difiranter,Pour chacun Son bien-figurer.

Ainfi prenant [à droite forme, lL’écrit au parler fi confirme:

Ainfi Ion note le vrayjûn,

Desfiflabes a des ifionguee,De; brevet d’attaque le: longuet,

le du hanta du grave ton.

x

quipo ce chemin s’achemine;L’obfcure ignorance ruine,

N’enfiignant 7m la werite’.

Et fait que la nargue Françoye’,

Egale au Grec (a. Romainfi’oyê .

Saine Üfàuue en [à purite’. e I l .

o FRAN cors,rrançoodenaim,Et Franc de bonne nourriture, ’L’entreprififauorije’z:

Afin quela France home,De fi langue fiitdecorte,Comme de fi: fait: tan: 1mm.

.v., D tv.

LES ECLOGVESDE LA; DE BAIE.

A V a o Y...ECLOGVEV Li

H A R I. E , j’auoy joue’ [tu ma baflë’

l mufitte I xDe nosgentil: bergers en mainte chii-[orme-tee

y Le: jeux (71e: debats,quand en [5n-ge voicy

La maigrepauuretéqui me reprend ainfi:Brifi ces chalumeaux,creue ta cornemufë:

Au malheureux meflier de: Mu et ne t’amqu.

Paume homme adonne toy plu alla befingnerA quelque tenure de main don tu puifisgalgner. x

- Fayfijêelles de jonc a cailler des laitages:Fay desfàrme: d’ofier pourfiiire de: firmagex:

Va les vandre en la filma. raporte dugainDonttupuiflë: chaflër la mi erablefaim.

Elle me dit ainfi : (y j’a oy defiaprendre

. . A

V

ECLOGVES.Me: tuyaux pour les rompre, afin; plu; rien attendrel’alloy tercer au feu me: efêarces de baie,

Efcrite: de; chanfôns de ma rufiique voix:(gland la Mujê voient (qui mitiadu TitireEtTirfepre: des me) qui l’oreille me tire,Et me tance difant: cLu-e Veux tu faire icyDans ce dejêrt, où nul de te: ver: n’a faire)?

Nul ne la vaine Ecbon, qui tes chanfims recriePar lb: monts canerneux, Üfimble qu’elle en rie?

z Tu meurs iey de faim : visu te monjirer aux lieuxoù les donneur: des biens,les ban: ce; riches DieuxTiennent leur grande court: Etfay la reuerence

, Au grand Charle Pajieur despeuple: de la France.Depuu le grand Dapbnia nul d’un cœur pina entier

N’a cheri ceux qui ni de: Mufi: le metier.Elle me ditain 1 : la deflîu iem’e’ueille . V

Plein de crante (gr d’èflaoir,plein de douce merueille.Icy la pauurete’ de fiayeur m’e’tannoit:

La Mufê d’autrepart bon confort me donnoit.A la fin i’arrejlay de te choifir pour maiflre,

C H A R L E, teprefintant de ma Mufe’ champcflre

j Letfiuuage; chanfint,prefênt de petit pria:Car des petits bergers les prifinrfint petits.Mai; [aunent les grand: Dieux d’ami perlone baflë

En aufii bonne par: ompri; unefiiüajjê,

(la; cent bæufi d’un pluagrand, regardant au vouloirPlujiofl qu’a ce que peut leur ofiande valoir.

C H A R L E,bien que je vienne auccque ma mufitreVejiu en vilageou.dam le poing la houlette,Afible’d’vn chapeauJafùrquenie au dos,

DeSguËIresfùr la jambe, (7 chauffé de fibos,

ECLOGVES.Ta bonte’ pour cela ne Iaiflëra de prendre

En bonne part mon oficmgefim me faire attendre(Pofiible) tu voudras me departir de quoy ’Iepuifle m’adonner aux Mufisa requoy.

P R I N C E, ce que ’e peu n’ejiguercgrandc cbojê

Pour ta grandeur, qui flair que tout onteux je n’ofêTe demander fi peu : ce peu qui ne t’cfl rien,s’il te plaijI l’ottroyer,mefèroic un grand bien.

le ne men cent troupeaux en diners paflurages,le ne [aubette point mille grue labourages,Ny des coufiaux de vigneau cueillir nulle maisPlut que ce qu’il me [une defirer je ne pas.

le vau tancfiulemcnt pour un peti: ménageune mazjôn petite : 1m petit pailletage

Pour 1m petit troupeaumucc un petit closVnperit champ fenil, pour en mure à repos.Sur tout”aime les chams:fùrqtout les Picridts

[liment le: chum: aufiiJesfôntaines liquidesEt les valons cacheçzgr les bocages noirs,

Et de: antres defim le: rainîmanoirs.me; Pallaefiice cas dolés villes gentile:Qu’elle a Voulu garder : je n’aime pointle: villes,

sur toutj’aime les chum: : Adon les aima bien,

Aufitfit bien Paris le beau Dardanien.Opuia ïnjour auoir ma maifônnette

En des chum: qui jôyent mieru:jï comme je [aubettePar toy j’ay tant de bien ! en l’aijè ou je [èray

O le: belle: chanfôn: qu’a repos je feray !

Alors j’oferay bien,ainjî que fit Titire,

D’une moinrfiaible vaixplua hautjùget e’lire

Apte: cespafioureaux . Lorsje diroy de: creuxA ’l

k

ECLOGVELLeuournements certains : (7 qui cache a nos yeuxIra Lune deflaillance, 0’ qui la monfire entiere,Et qui fait apparoir cornuè’ja lamiere,

0euures de la nature admirable en [ès flics,De qui j’entreprendroy rechercher les eflazts,

Bon Prince,a tan aucu: Voire en des versplusgrauesDe tes nobles ayeux les entreprijês brunesHardy ie chanteroy :Tes anceflres vaillantsIeferoy commander entre les bataillans,Et chaflEr lafiayeur de-leur troupeanimeeSur l’ennemy qutflit leur fiudroyam armee:Brie ne teroypas du grand Henry l’honneur,N) l honneur de [ès fils : que ronfleurs le bon heur,

Ogrà’dpafleur du peuple,(9- nouemene a rouquine

Contre pas ennemie : (7 que long temps ie vinePourchanter vos n’entame couronant le fiantDe palme (7 de lorier entrelaflêîen rond.

Tay tu) petit flaon :6 petite muîetteHauflam m faible voix ne fay de la trompette.Garde qu’en te roulantfirufôrces efleuerTan petit ventre enflé tu ne faces creuer:

Repren ton premierton,z7fans auoir la grues .De Char-le, n’entre pas en une telle audace:

Mais,Cbarle,on ne fiauroit efire petit faneurDepuù qu’on entreprend d’entonner ton honneur.Or s’il ce plaijl chaflêr la pauurete’ chenue,

qui retientles ejfôrts de mon ame creintiuc,»Mon humble Mujë alors braue s’enhardira.

Et d’ 1m pluagrauejôn tes louanges dira:

(Ligand le’repos heureux ramenable a produire

Des [Puits de plia grand pris,me laiflera deduire

EctocvrsDes Vers à mon loifir ’polùfôigneufiment’

A fin de contenter ton gentil iugement.Alors i’inuoqueray Apoüon pour m’aprendre .

Vn chemin non [Payé pAr où j’aille entreprendre

Va amure tout nouueau dont le ce chanteray.Apollon’a mon aide alors i’inuoqueray, h

Soit qu’il s’ate bagnant dans la belle eau de Xante,

Soit qu’il prenne le en la fine]? plaifi’inie V vDont Parmi e tf1 refile : l’ombre il delaiflîra l ’

si Charle il m’ait nommer, le fleuue il quittera.

Ou plujiofl ra fiueurfira ma Pieride, jL’argument de mes vers, (7 de mes 7ers laguide:

Ton namjèra par tout : Tu les commenceras, "

Infime au milieu , a la fin tufiras- ’

BIKIIQ()PÆ.-ECLpGrE 1L n

Vceües, ui aimeî’ les verdoyant fluages,

Etpres Je bruit des eaus lafiaicheur des ombrages,Voir: qui ne dedaiîne .6 Nymphes aux beaux yeux,Nos c ampeflres c an ans par ces champeflr’es lieux:Aideîma voix chanrpeflre.A Brinon je peu direVn chant” uejà siderejnefiie dai ne lire, il ’

Vn chant” emmi urinonquefi si ere 1m jourNe lifèfin’s jetter quelque faupir d’amour.

Nulg’IÊÜmŒesgnerousfiiren plia grand’ reuerence

w! adoroit les pal de poflrefiinte dance: VC’efipour’ûiy que te un; Naiades, rauquer;Voudrùînous à Brinonvos prefins déniai;

A niA

ECLocvæs. H ;Pucelles, commenteî: ( ainfi la bande fêle ’

Des satyres bouquins voflre fleur ne viole:si vous danceî, ainfi ne trouble vos alias,

Etfi vous repojeçne vousfiirprenne pas)Pucelles commencez: ou vous touche pucelles,ou roue-metteîîla main toutes chofisjônt belles:

chanteîauecques moy: de Brinon langoureux,Recordonles amours en ce chantamoureux.Tandis par ces halliers mes cheures camujëttes

amureront lesjettons des branches nouuellctes.le ne chante a des [àurds. Ce palan 0 ce bauDefiafè tiennent prer pour rejpondre a ma voix.

Nymphes,quel mont lointaznçquellefôrefl ombreufi,

wlfleuuefluel rocher,quelle caucrne creufe 4Vous d etint, uand Brinon d’ amour tout éperdu

Son amkfinglotoit dejfus l’herbe étendu?

Ejloyent ce les loriers dont Helicon rerdoye,Ou l’eau qui doucementau beau Ifermwlê ondoye,.Ou l’antre defire’ du roc Aonien,

Ou le jàmmetcornu du montparnafien?Car votre n’eflie’î alors jar les riues de Seine, .

ou l’amant languiflânt. de l’amourequ peine e .

Couché pacifiaient, toute chafè allumoit , .h h,

De pitie’firs lecœurdecelle quîdairnoit.

M efities les Geneuriers, (g- mçfmesîles Efiines

Plourerentjônmalheur: les ondesargentines, . ç(mi nettes parauanttcoulayent par les rui eaux,Et crurent de leurs pleurage. troublerene cars page. . , -Touty amandes chams; leqlgefilail qui s’étonne p t a

De je voirfins pafleur,touttrifiel’ a. I hBergers (arafloureaux lune-faillirent pas,

ou fine perdus tes jeux quand tu pendois lapa; .

E C I. O G - V E S.

Ceux gy d’vn train pefint,ceux la d’un mais

Venans des enuirons : (9- chacun luy de e,Mais d’où te Tient,Brinon,ceile langueur fi grand e? -

Louife’ty amure encores tout mouillé

D’auair contre les loups toute la nuit Veille;

Louifët le berger qui la banne Nature

De minon-façonna de bonne norriture,Son enfance infiruifa’nt : si toutle grand [bannir

Contre le feu d’Amaur en]? eu quelque pouuoir.

Tous les Dieux qui des chis ont le fiiin (7 la gardeViennent de toutes pars : Mercure pointue tarde,Mais tout premier y rode, ayant aille’[ôn chef; .

Etfis talons aifleî: Daube vient cîzïhffv

(Die-il) de quel ennuy,de quelle m ie, x 7Mifêrable’Brinonms-tu lame e’rourdies’

A qui chantoit le mieux d’entre les bons ejprù?

Faune n’y fiillitpao’. [écouantfirla refle-

De ans li; ar meîrne branlante crejle,’

Et e Genefis Palësy Yintfiudain .Lapanetiere au flanc, la boulette en la main; ,Aujii ramone)! pinnvnchapeau de fruitage .Luy rendoitfiir le fion: un, «aux ombrage.La couuertde Lorier Apo onpafloral,Le bon Dieu medecin,qui eujl guerifin’ mal,si le mal qu’il auoit euji receu medecine, -

Ou par enchantements,ou par de racine:Mats luy-mefmejadu qui ne s’en putgucrirPres dÎAmphnyjè,,luy Dieu fouhetta e mourir.

Pan de Menalcy vint : de Pin une couronne . i .Afiblefis cheueux, vfinfiont enuironne:

A liij

4’

r nICLOGVES.

I La peau d’vn Lauceruierjùrfôn dos s’efiandoit,

saflufie a [cpt tuyauxdejon col luy pendoit;Pan-de Mendey vint: (a. noue Vimesfajou’e’

De Maures toute peinte, (a fifiyôit la mouë

wlfaitaqcouflnmédepuu-qu’il entonnaLes premiers chalumeaux ne Perdue luy donna. .

Qui tepouflemrinon ( ’t-il) en teHe rage?-oufimt tout ces troupeaux Îoù eji leur pafluragee ..sçachans quem en as du tout quitté le fun,

sans guide la plus part [ont cfiarteïau loin.A tes pleurs vlanglots neveux tu mettre palé?lit quo) bifferas-tu defirmais autre chofequ; de pli-indic c7 languir? Amour de toutceqy.AmourlefierAinour ne prend aucun jôucya 4 .On ne voit point fouler ny les eheures de fluides, . . ,

N y de Thym odorant les auares Abeilles, . -Ny de douce rofeeau mais de May les fleurs, vNy le cruel Amour ne je foulerie pleurs.sidere,cepandant-que tu Ian in pour Je,aidere tonfôucy, oujônplai "l’appelle, l ’

Peu fiigneufè de toy,courtfuc les claires eaux -Par les preîbien-fleurufiuclesfiau arbri eaux.

La; ! que [erg-inhalas I! (ditBrinon,agrand’peing

Parmy trilles finglots recouurantfin aleine) u l .

Ha sidere gruelle ma, sidere de fer . . .MtepIaqldemevoiren ce cruelenfi’rl. n . .: -* Ç *ras, que fimyie, helac 1 il,meplaijl a la (W5 i - : -

fait veneur,courjirtant quanta douleurs’en’ agît *

Il me plaifitoutfôudain broflant dedans les q je,Ayant la trompe au-cal, animer les abboie 2 2- rDes chiens bien ameuteîfir la bejle élancée,

r "v.x

a

ncnocvzsIl me fimble deja, iefëin enma penfëe ’

(Lia trauers les cailloux, atrauers les halliersL’e’pieu dedans le poing i’enferre les sangliers:

Il n’ejlmont fi pierreux ny fi tofu hoca e,

Nyfleuue fipmfànd, nyfifiucheux pa age.w diffas ie ne pajjë; Helas, quafi n’Amour -5e peuji par ces trauaux adoucir quelque iour! l "’

mardi que pour le mal qu’un hommefçacheprendre

Amour ce dieu cruelle doux [è puifië rendre!Las, que feray-ie donc i Bien loin outre la merle veux allerbien loin mon âge confirmer:le Veux aller bien loin en 1m pais barbare,ou Mais n’aborda nul nautonnierauare:En ce pais dcfert pourle moine écarté, n 1 V

’ le pleindray mon malheur en plus-grand libertésans la Biï’egelee en ce pais iray- je - . , .v

ou la terre e]? toufiours blanchilfinte de neige?oùl’0ceanglace’dcfl’ucfin dos .-

sans flechir pas le faixfôujiieni les chariots?M’en imy- ’e aux jablons, ou les plaines bru ces

Loin eue e chaud Midi; s’eflendene reculas!où u Soleil vaifin les Ethiopes noirs . .I ï ASe deflendentxreufins des [dirimants manoirs?que dy-je,malheureux .? Pour chemin que je faceAmour ne me laina :pantout,çy’ la "lacer ” *’Du NorÙÜ du Midy dam l’extreme’ch I ’ ,3 r - ’

Par tout ou que j’iray’ mefieiura mon malheur; t ’

enflaitbien la chaleur,onfuit bien lafioidure,On change de pais : mais Amour toufiours dure,

Amour nouejuitpartaurmourploye Cap met bas eson: Amour: contre Amour noue ne gagnerons par.

EC L0 G Vies.âpre: un: de malheur 1m bien ilfaut attendra.lundi; de mestmoursfm leur e cerce tendreGrauon ces Cireficteduxdls croiflrom tour les iom,Tour le: l’ours une: eux 1mn: croijlreîmes amours.

Dte es, : icy Tojlre me):Seul a chanté ces vers, tandis que [tu fherbetee

Sou: ce Chefixeficeillu de vergette: d’ofierPour donner à s’amie il laçoit 1m paumer.

Mufês,f4ites m4 rime à Francine agreable,

Autant qucfè: beauteïme la rendent aimable

Mecquesfislemu, puifiuefi douce amour. Autant ded4m mon marinerai]! dejouj ajour, ’

(Harle jeunenPeuplierplantéfus l’eau couranteEn lafiijôn naturelle à vuëd’œilaugmcme. v

Lemmjl cfl www: troupeau refit,Le Soleil a]! couchéfm retourneîau tee.

. V 0E v.. zCLosvn 111,

.ïznp’r. Vl’cpxrrIr-eœ

fluette-r. . leDyçToivneefiuite meutde chercher ce: ombrageAu [airée rom bergers, 414m ce delà: bocage!

(Ligand tu pourrai; bien mieuxmfiufùr le ruffian;(managé harpez: mgnguiIIudel’eauj k102):de rivure voix, ou «inindre t4 voix douce w .

(s’ileeplaifiitfiukojf l uipou e 21è mfllejàm mmbmùgæîîlomrgm. -

ÉCLOGVB&me tu remplimù tout d’e’baflîmem:

Ou la quelque berger d’unegajure amieremit eflay dejôy contre ta chalemteé

le vouJPourrieîfànner des chant: melodieuxM errant gages en eu pour quijouroit le mieux?Mai; ou rune du mot, ou bren ra voix perduê’Icy dam cedefere n’efi de nul entendue:

Vraymenefi te dir-onfiauoirfi bien chanter,04g nul de chanter mieux n’oferoitfi vanter.

T O I N E T.Tenue, mon hon amy, ne me contrein de d’un

Ce quifair ïu’ale’cart raidi le me retire.

Il ne faut p us parler defire ce: beaux jeuxEntre le: Pafloureauxz’ sjône trop outrageux. .Ce qui n’efloie l u’e’bat de noflrefimple me r ï .

Ce [ont griffes (un pleine de meurdriereenuie. ILes luges, tant ilsfônt de iugemene peruers,Aux pires donneront l’honneur de: meilleur: rem

SUDB-itpfl bienfit de mettre alauanrure. - A iL’honneur de me: chanfin; pour en [oufiùl’ ’ ’ L

’ melon me doreroit à tort fil vaut mieux laine ’e’mey

Mes ehanfinr ne chanter qu’aux Nymphe: (7- è moy.

:TENOL w g?’ Tu me e’baïr: mais dy quelle furie

Tourmente les garçonrde redire bergerie! - . . I - A a

Conte moy ie tepri dou rient cette rancucurQui desplue gram amie empoifinne le cœur?

TOINELMv -le ne fia , Belle n’efljôrtiefur la rem lDes enfiràpourtroublernaflre paix de a guerre.Tamy aquhujourdhuy il n’eflpluæ ( o pitié -’)

Ô ECLOGVES.’Aux cham: comme il fiuloit,nulle raye amitiéMai; fi tu veux gagner de: ennemiefan: nombreEntre les pajloureaux, "ra chanter afin»: l’ombre:

Etiega e en 1m rien de tesplue gram amie,o mal eur!euferae resplwgrane ennemie.Voie-m la chalemie, ô Tenoe, que reporte l

t Toute vieille à mon col ?’ru la Voir de Infime i ï -

(Ligejloit celle qu’Egou pre: sebethejônna; . * V

Et c’ejl la mefine encor que Tirire entonna.

D’vn vieil sicilien Titire fanoit u? 4- - -qui l’auoitfirr vn Pin auparauanependuëàï Â" T v M

Elleyfiet ltfill’à tamoueTnirelyprie, t . ’- -- v " ’

ne le nom ’Amarille aux farefl: en aprie:Pute l’y remit encor: (a. nul depuia Titire

Comme le bon E on n’en a ceu fi bien dire: .qui beaumpdâm up": en Tufia’n enjeux?! e isi bien qu’en tous pais 1m chacun l’ en loua. » , , ï

I Ianetpmnieremem l’appomd’ualie, I 2 2,2"-015i pourlors comme ilput’, les tuyaux and," se; v I- ’

Depuierlütjunc de-luy telle le la rendy, v i I i:nivelleeomm’e elle efl, à mon col la pendy. l ï” ï ”

La rebâtie; cher Tenot, mofloit que le la prifi l’- ’ ’y

Pourlhonneur des joueurs, deja ie l’uflë rmfê

En cenepiecescent un: me deplaijl (lem 2 " iPour ce peu que fenfçay tant d’ennemùauoirr ’- " r

ÇILTEN-oïe«.:. ilToinet, il ne aurpaa croirefiififiton aunage:Ne finir pan zfiudain : xlointain: le dommageSuit l’auu trop leger,ïü nouefaii refleurir iPour ru courroux trop court d’y» ne; 15g refleurir; 7

2”CLOGVE,S.

T o 1 N F. T. Ile ne l’ayfiit aufii : mai; le me deltbereDe la vouer à Pan dam ce boujôlitaireLuy apendant d’rn Pin : a certes il le fautmie que rien qu’ennemi; rien elle ne me vaut.Tout maintenant encor que tu m’es venu prendre

10 dedam ceboie iefongeoy de la pendre:Et quand tu et Venu deja i’e’toi; apres lPourfalrefùr mon vœu quelque chant tout expies.

T E N O T.Berger, voudroit-tu bien en fi grande jeune equitterla Chalemie .?En ta morne vieifle èTu pourra: aflëîtofl en faire a Pan un veu,(gallon non maintenant de toy luyfira deu.Toutefoie, compagnon, [i tu n’as rien que faire

(La; te tire autre part, ne ruet’llespac me taire

Ce que tu compojài; pour mettre au mejîne lieu

Auquel te: chalumeaux tu decliroie au Dieu.le) tout efl bien coy, nulle ficeille ne tremble,ne l’herbe s’oflreà noua : il n’ejl rien qui ne [êmble

D’rnfilence ententif tout autour s’aîprejler V

Pour ouïrta ehanfin, fi tu veux la e amer.

T O I N ’ E T. .Tenot,[êons-noua donc :ie ne [me t’mdeelire,

Ny ne e voudroy par, car fier tout le defireEllre efioute’ de toy : de mon chant quelloyer

Pluagrand que cefluy-cy pourroit-on m’otroyer?P A N Dieu des Pafioureauxfi Pan Dieu d’Arcaelie,

s’il efl Vray que penfanc accoler ton amie

Pres dufleuue Ladon,fùrle bord dejêt eauxTrompe’ tu accolaejêulemenc de: refermez;

E C I. 70 G V E S.Defùr eux jôupirant rnepiteujè plainteTufisfôrtir 1m [on comme d’vne voixfiinte:s’il ejl vray, que couche de cette douce "voix

Tu du :Iamaie ne [oit que finie l’ ombre de: baie .Ou [ùr les hautsfiimmets de quelque afpre montagne,Ou du long des ruifleaux,de Vous ne m’accompagne,Et ie ne parle a votre : Etfi lors de: rojëauxDe cire tu joignit les caueïchalumeaux

Inegaux enpendant, la chalemie,Toy premier inuenteurau nom de ton amie:si noue te la deuom : Reçoy (l’un œil benin

De ma main celle cy que je pan a ton Pin.I Pan Dieu derPajioureaux,dës mon enfance tendreI’aimay la chalemie, 0 j’en voulue apprendre:

A peinejepouuoi; alonger tant me: bras(lu; ma main ateignijiaux rameaux les plut bac:quand Ianot m’injlruifitfi bien, que par merueilleLou nuoit our ouïr ma ehanjôn nompareiüe

En T" âgefiPbae : lors de flamir chanterSur toue me: compagnomj’uflê pu me vanter.

me l’enfance quitant, quand la jeuntflè verte,(Lui d’ 1m poil fileton ma joue" auoit connerie,

Me mitan ranc detgrandsJ’aimay toufiour: de voirCeux qui dam no: pajiu auoyenc bruit d’en [fanoit-.-

Et touaje les hantay, qui firent quel ne ejiimeDe’s le commencement de ma nouuelle rime:Et d’ eux iefueaime’ : marida; l ccfle amitic’

Fut deflruitte bien roll par rne mauuaijiie’D’infini; enuieux, qui par traimflê enuie

a q wilxportoyentJesfirpentgfiir l’honneur de ma vie,De moy mille rapportsfiignircm aux luger:

E C Ï. 0 G V E S. 8Qui leur ajotq’loyentfôymop hotu (ne trop legers ’

Il: creuren: leur menfônge, (g- quelque remonjlranceQue leur fiflËJn long temps m’ont porté malveillance:

Et tout cecy m’aduienc pourauair fieu jouer,

0 Pan, de ce: rofiaux que je peu te vouer:I e ren te les vouer, puu que de? mon ’eune âgePoteries fiauoir [ônner je reçoy tout ommage,Haï de tant de gem : bon Dieu des Pajioureaux,Lac,combien d’ennemi; m’acquerroyenr ces rofêaux

Deuant que ie vieillzflê t0 Pan, je te le: voueLespendanca ton Pin:(7ji jamairj’en joue(acon raye le: Sureaux de grappes j? chargèr,Sur les [fi leur rayom les abeilles ranger:

i melon raye le Corbeau le blanc plumage prendre,le le Cygne le noir, qui me verra IdepzndrcD’iqy ma Chalemie: alors qu’on me verra

Y entonner ma voix, le poijfôn parlera.Reçoy-l’ en bonne part ( ainfi d’vn meilleurige

Vienne quelque berger, qui a moine de dommageLa depende d’icy, pour ta gloire en finner )En gre’pren-la de moy qui te la rien donner.

Pan, la prenant en gre’ garde me: pajluraget,

Et nourry me: troupeaux, afin que les laitage:Ne defaillenejamau à tes autel: couners,

i Soit aux plus chauds Ejieïzfôit aux plusfioids Bilan.ne fi par me: chanjômje ne t’en ren les graces, tle les rendray de cœur. Rom les folles menaces, ’ ’

0 Pan,de me: haineux:(y pourleurfivlle erreurLeur ejpritsfiarceneK. efpoin de tafiereur.A dieu ma Chalemie à ce Pin apcndue,Enfin arbre a ton Dieu par moy Teint: rendue.

- E C L Ô G 4V E S.wlque une te [ouflant tëmqiignt en ’Le dépit qui me fait te latfj’êr an: ce boit.

T E N o T. qToufiourt pleine de miel, (7 pleine de rafle,

’ De qui la fireille en May reuerdiji arrofêe,

Pleine tabouchefiit,puu que d’vnfi doux [onTufiau, mon cher rainer, attremper ta chanjôn.Vrayment ie ne croy point,fi tu vouloit te taireTe retirant ainfijoue l’ombrejôlitaire,

me; tout n’en lamentaIi. Compagnon il vaut mieuxMeprijer les medits de tesfôt: enuieux.

Man, mon Toinet, afin que ton chant ieguerdonne,(me te punie donner s’Et vrayment ie te donne IVn beau Rebec que i’ay, de [i belle fiçon

(me tu ne me dira; ingrat de ta chanfôn. H

T 0 I N E T.Grand mercy de ton don, Tenot, mais que ie laye:Mai; Voie-tu le Soleil deniere cejle baye,Comme il s’en va coucher? Berger,retiron-noua

Mec nojlre befiail :voicy l’heure des Loups.

T B N O T.Allant: noue en aüantnoudrou-tu point redireCette belle chanfim qu’encore: ie defire?

Baille-moy ta houlette,(7 nom [irons chantant:En chantant, le,chemin ne durera par tant.

MARMOT.

ECLOGVE& h ;MARMOT.

neLoch IIILxAerm mnnmor. rentrer

IAQJIRY moy,Marmot,qui efi le panure vfimple maijirew t’aainfi donne’ touffes troupeaux à parfin, ’

Et comment fi fiudain d’vn ord vilain orchier . l(me tu efloit entan, tu enfin vn vaciller?

M A R M O T.De quoy te [oncle-tu i tu a5 bien peu que faire,Iaquin, de t’enquerir ainfi de mon aflaire.

IAQIIM to malheureux le maijire ! ô bellail malheureux!Cependant que Marmot de Margot amoureux,moi a peur qu’en Amour Belin ne le deuance,Afin d’entretenir de [ès dom [a bobance,

Pour vendre le laitage à toute heure le trait,Aux vache: (g- aux veaux derobaru tout le lait.

M A R. M O T. vTout beau,Iaquin,tout beau : ne me contrein de dire ’’ Ce que iefiay de toy, quand tu nomfit tant rire,Derriere ce butflôn (tu m’entem) au [émier

w meine dam les b0l5.

I A V I N.Aa, ce fut deuanthiîr-Al’heure volontiers, ne tu me vit defc’endre ,Par le mur d’vn jardin, doù je venoy de prendre

Tom les Coiru les plut beaux du bonhomme Bigot(La; le luy derobay pour donnera Margot.

B

ECLOGVES.M A R M 0 T.

Mai; pourquoy rompit-tu (muant en ton courage)La flûte de Belin, de, dejpit (9’ de rageDe nell’auairgagne’ .? Tu ficflês enragé,

si,commene que ce fuji, tu ne t’eufle: vange’.

I A U I N.Vrayment me. e-mon:ce n’eji rien de merueille:De perdre au jugement de fi beguet oreilles.(Lu; maudit [oit Robin . mais ne te vy- iepaaPar le paroy perceÇcomme tu derobaa

A Toinet vn agneau: quand [à grande LouuetteAboyant apres tu); te prit à ta jaquette,lit te la dejfira imonflre la feulement,si tu le veux nier je luy’donne afirmenc.

M A R M O T.Voire da: mai; pourquoy ne m’eufl-ilpaa rendu’ë,

Paie qu’il auoitgage’, la gajure perduè?

Cet agnelet ( afin que tu le flaches bien)w chanter je gagnay,de bon gain efloit mien.

I A (L1! I N.A chanter, toy Marmot .3 mai; ira-tu de ta vieA toy pour en jouer, aucune chalemie?me; tu ga na: Toinet? comment le gagnant-tu?Tu ne fin aejamai; que dedaru vnfejlu.

M A R M 0 T.Il ncfaut-qu’efliyerfi’enflay quelque chof:

Bien qu’il te vaudroit mieux tenir la bouche clofê,

que d’enfaire l’eflizy : si confiufim loyer

Deuant qui que ce fiait je veu te renuoyer.I A qv I N.

(Lu; tu me renuoira: 5’ M e prendre a toy’ay honte,

ECLOGVES. 10Tune s’enfimt que fay’peur queje ne teflrmante:

Etpour ce que tu un; tufiroi; dednigne’,Mai; tu dirois, vantard, que tu m’aurouga ne’,

Comme tu au rainer. Orje te veux appren re,ng le fiible ne doità 1m plmfàrtlêprendre:

Et que le Guy criard ne doit puas [è vanter - mAinfi comme tufieie, mieux qu’vn Cygne chanter.

Dy,queg4gerM-tu 5’ M A R. mm tan: de langage?Vois-tu cefle Gemflê ÊÜ vmyment je 14 gage

w ie tegugnemy : gagne, tu la prendras.si je regagne «fit, qu’ejI-cc que tuperdnu?

I A U I N.Tu cuide: m’eflonner, parlant ainfi d’audace,

Bout d’homme ue tu es. Tu M14 mefinegrnce

qu; la nouiZe nuoit, qui vouloitfôlementContrefâ’trîe en muant du bœuf le muglemem.

Laflôn-là le Infini! : Puy mon pare (y m4 mer:qui ne fument iumui; ( (g- mæjà’ur leur eclere)

De le comteruufôir. M A R. Me’ ce que tu voudraEt ie t’y raflandruy, aujïi bien tuperdme.

1 A U 1 N.Vay,tu t’a eures bien : moufla donc je te prie,

Monflre nom 1m petit tu (un: Ch4lemie:le voyom-la, Murmot : ie teprgy la monflrer.Comme 1m pourceau d’ 1m mon tu t’enfiui; accouflrer.

M A R. M O T.Et bien, tu la verra; z elle efi iey denim,où je l’auoy [raflée une: m4 pannetiere.

La Voie-tu bien Manet m’a dit quefi ehnnjôn

De celle de Belote; tonde mefinefàn.

37

ECLOGVES.I A Q I N.

o queljuge defàin s’je le voudroy bien croire:

le croirai; aufii to]! ue la neige noire.o combien au jourjbuy de tels juge: nouueaux,Comme afin: entandtu,jugcut de: Rafloureaux.

.. M A R. M 0 T.0193; .?fi Rouler Iuy mefme ena dit d’auantage?

I A (L1! 1 N.Roule: en a dit plus Ma, Rouler efl tropfige,le le cognoy trop bien .- je te jure ma fày

045:1 te vouloitflatterpufi- moquer de toy.

M A R M O T.. Laiflôm-toul ces brocards:(7fin; plua loin remettre,

L’Vn a l’autre difizm ce que noua voulant mettre:

Puis que tu n’ofëroùgager rien du troupeau,

Son e que tu mettrasJ A 0&9 va mettre 1m vazflëau. .Vn beau in?" de buys, que cherement je garde,De l’æuure e Francin : aucun ne le regardeQuigâmant de le Voir fi proprement ouure’,

Ne s’enquiere de nioy d ou je l’ay recouure’.

Sam le ventre Silen le creux du vafi porteMonte’dejÏuajon afrite; Üfi roidijl de forte

(Lion voitfin col nerueuxk’enflerfôuo’ le fardeau,

Comme s’ilabanoità porter le vaiflëau.

Tout alentour de luy ïne vigne rampante,Traine a mont du vaifleau mainte grapp e pendante:Maints amoureaux aifleïg’y derricre a deuantDe [agates (7- d’arc: touchent l’afne en auant,

Etmaints autre: tout ntufine arcs Üfirufagettes xGrimpam à mont les cep:,de tranchantesfirpette:Coupent le: raifin: meurs en des petit: cofim,

I-CLOGVES. IlD’autrerfirulent en bac en des mues le: vine.A l’enuiron du pie’ maintfautelant Satyre,

Le: Tygre: cr Lyom de longues refile: tire,w conduijënt Baccbua de pampre couronné,A deflùc 1m char d’1 erre enuironne’.

1e mettray ce vatjfiaufàit de telle boflàre,n Tout neuf comme je l’u : car pour vray je t’aflure

0152i ma boucbejamai; nul ne l’a w toucher, tMat; je te le mettray, combien qu’il me un clïer.

M A R M O T.Du mejïne ouurier Francinj’ay aufii vne rafle

Ba ee de façon tout de la mejmegrace, iFor; qu’elle eji de Cypre’s, (9* que l’entaillen’ien: Ï ’ L

Autour efl image’d’hzjloires autrement. 1 - ïSur le pie’ ou la mer ondoyante je joue «Ampbion eflporte’fiir 1m Daufin qui noue: ï gAmpbion tourbe 1m tut: maintp’oijîôn e’caille’

Saute deçà delà, dam la mer entaillé. . IMaintpoiflôn d’ 1m coflë, mainte belle Nerine

De l’autrejùr des Tom trauerjê la marine,

Et de l’autre cojie’ maint Triton my-poijjôn

sa trompe («je la pour ouïr fi cban on.

le mettray ce vaiflèaufàit de teüe o ure, pTout neufeomme je l’u: car pourvu] je raflât:

(ne? ma bouehejamaie nul ne l’a w toucher,Mail: je te le mettray combien qu’il me [oit cher.

I A U I N.Et qui nom jugera .? M A R. Voudroic-tu te [omettreA Felipot qui vient E je t’ojè bien promettre

(Lu; no: marches n’ont point ( (5- je n’en flatte rien) ’ i

Entre tous les berger: 1m plus homme de bien. ’

B

ECLOGVES.I A (L1! 1 N.

Guy, je l’en croirayfizyfëulement qu’il vienne.

.MARMOL Vle te füpply qu’à to), Felipot il ne tienne I

(me tu ne mettesfin bien tafia nos debats,Mat; a luy ny a moy ne fluorifi’ par.

F E L I P O T.Quel efl voflre debat?MAR.îe dy que mieux ie chante(Lu; Iaquin, (7 Iaquin de chanter mieux fi vante:Tu orraa l’ 1m (yl-faune : (au comme tu verras(Li-gnou: aurone chanté, tu noua apointeraa.

F E. L I P 0 T.I’yprejl de ma page," ie n’aypoint d’aflaire

De tel empefèhement qu’il m’en puflè di aire:

S’il voua plaijlde garder ce que t’enjugeray,

Mate que cejàit bien tojl ie voua efiouteray.

- M A R -M O T.Allomfôua ce: Peupliersfur la aie verdure,Aupres de ce ruifle’au qui fait l doux murmure,

Roulant je: clairet eaux [tir le pierreux grauoie:Nouejoindrone à ce bruit gracieux nojire voix.

I A gy I N.Vraymem tu a; enfin de cbercber cet ombrageSou: les Peuplier: tremblam,pr,es du bruyant fluage,Afin que Felipot perde ta rude voix,(Lue ’onde ejjÎiurdera roulant jùr le grattoir. .

Allan; plujlofl deçà [6115 cefle roche ouuerte

Patfible de tout bruit: de belle moufle verteToutl’ alentour du creux ejlfi bien tapijÏE,Et tout par le defl’uc de moufle eji lambrijs’e’:

Regarde qu’il eji beau :voy «fic belle entre:

ECLOGVES. n.Comme de perd lierre elle efl bien accouflree:Œzlfàit beau Voir de la les ruiflëaux ondoyaneBlanchir en longs dejlours dam les preîverdoyanl!Adam-y Felipot : la tu pourra; comprendreSan; que murmure aucun t’empefi-he de l’entendre.

Comme ce beau Marmotfiait doucement chanter,w de gagner Toinct olé bien je vanter.

I M A R M 0 T.Chacun berger l’honneur de Poète me donne.

Et laquin tufiaie bien que i’en eu la couronne.

I A me I N.Tu l’ua, il m’en fiuuient. quand on te la baiüoie

Sur to] tirant la langue ’tm chacun s’en railloit.

M A R M O T.Iaquin, tu es flfcheux z [àmfin tu m’injuries,

Toufiours tu ne me die que toutes moqueries:Laiflë tous ces impies, Il efl temps de penfe’r

Par où noflre c anjon ilfizudra commencer.x A gy 1 N.

Bien, bien : mais Felipot, pieu vn peu recognoiflreDoùfone les chalumeaux que porte ce bon mailla: ’

Va] fi ce ne [ont pan les vieux tuyaux «fiez.De Roule: (9- Belot a Toinet ramafle’ïs’

M A R M 0 T.le te laijjc’wax là,fi tu ne veux te taire:

Mëfin a tes brocards : tu me mers encolere,le ne m’en pub tenir, c’ejltrop fait : pleufi à Dieu,

0511 n’y euji maintenant que noua deux en ce lieu-

I A U 1 N.(giflerois-tu, Marmot i Felipbt, ne t’arrejieA ce que tuoys dire a cette fille tefle: B Il?

l

- ECLocvzsIl je fume tout fêul fine y ejire irrite’.

, 1e meure, [i j’ay dit rien que la verne.

F E I. I P O T. .’ mafflus voue, Bergers .? ces facheufe’s querelles

D’injurieux brocards, entre vous ne jànebelles;

si vous roule toue deux en chantant vu a viePar jeu vous âtyer, j’en diray mon anis:Mais fi voua ne vouleîappaife’r vojlre noife,

I’ay bien afiire ailleurs,ou faut que je m’en wifi:

Voiey venirl’errot (7’ Bolet (9’ Belin

Et Toinet,quipourrone à vos plaids mettre fin.

LES SORCIERES.A IACkDV FAVR.

ÉCLOGVE m

MARTINI. MAVPINE.A Vyuana,D V F A V R, d’vnegentile audace

Des vieux Gregeois la mieux einte trace,Et des Romaine, maugré les ignorans

De vers hardie nos Mufis honorans:Le chant Sorcier, (9’ l’amour de Martine,

Bile: efiïzrts des charmes de Maupine

Faits finie la nuit, ores nous redirons.A leur horreur les eaux des enuirons;

Contrerampans d’îmefieitte rebourfi

Ont arrefle’ leur trepignante courfe’;

De cejle voix le Lyon eflonne’,

A, non recors, le Pan abandonne;

ECLOGVE& qIlefloit nuit, a les ailles du femmeFlatoyentdefia tout: betie (7 tout immine.Faifane cligner les Afin: par les cieux,Non des amans les miferables yeux.Nus pieds adonc-,0. toute. clarifiéeMartine s’eji aux charmes adrefe:Entrefês bras troisfois elle crac a,Entre je: dents trais mots elle mafiha:Etjôn rouât,quipartroùfôufijourneEntre je: mains, par troisfiris elle tourne:Puis tout acoup a, d’vne mefinefôle

Elle reprend [on rouet (yfi voix.

M A R T I N E.Flammes du ciel qui fiiiueîla charretteDe la nuit brune : ô vous bande finetteLes dieux des bois,ô vous nofiurnes dieux,o [due qui [ont tous les terreflrcs lieux,Tes afpres loix les, Tartares cfcoutent,Mejïnes les chiens te craignent a te redoute":wnd des enfirsfua la terre tudfirsTe pourmenane par les tumbes es mors,O Proferpine,ô royne aux trois vifiges,Des mots diuins tu monfires les ’rfiges

Des ejpreins tu guides les «que:Ren,s’il te plaiji,ren mes charmes parfaits,Afin qu’en rien ne ced e ta Martine

Soit a eMedee ou fiait a Melufine,si je retien mon Gilet de retour,

Tourne rouet,tourne d*vn roide tour.Touffe taifl angoras les eaux fi taifim,Le bois je tatflJes Zqfires s’apmfims

ECLOGVES.Tout s’aflôupitfoua la muette nuit:

Mais mon ennuy qu’ifins repos me fuit,

Nefi taijlpasau dedans de mon ame,La tempeflant d’vnefilonnefle’nne,

Qui tout mon cœur enueloppe alentour.Tourne rouet, tourne d 3m roide tour.

Lefioid erpentjê creue en la prairieIflamc arme’ : par [àn enchanterie,

Circe jadis rendit des hommes porcs,

Puis les remit en leurs anciens cors:L’enchantement les efioilles detache.

Mienne aujîi que mon chamer arracheDe mon efprzt cetie germe d’amour.

Tourne rouet,tourne d’vn roide tour.Gilet me brufle, a [ùr Gilet j’enfleîme

Ce lorier cy .- comme dedane la flans:Il a cr ue’touta coup allume’,

Et tout a coup je l’ay vu confime’, ’

Et n’a laijîe’ tantloit peu de [a cendre:

En poudre ainfi Gilet utflé defiendrehélant repris dufiu e nton amour.

Tourne rouet, tourne d’vn roide tour.Ca cet oyjëau,ça ce panier, Toinette: I

Attache ejlroit rafle bergeronnette:De trois ribans en trou næuefôyent lieDe trois couleurs fis aijles æfis pieds.Laflë les fi)" :49" murmure en voix bafle’

(Ce la; d’amour contre Gilet je laflë)

Contre Gilet 14]]? ce [au d’amour.

Tourne rouet,taurne d’un: roide tour.

De la rofëe 1m verdier on Voit naifireAu mais de May :done le cojlëfe’nefire

ECLOGVE& qCache 1m oflët propre pour emouuoir,

Et le dextre hafin contraire pouuoir.Le gauche oflët d’amourles cœurs enflâme:

Le dextre e’teint d’amour la mefineflâme:

Toinette, fin en deux parts ce greflêt,Contre Gilet tire le gauche ajfet,( Serre le jang) pour moy le dextre tire,Afin qu’amour en fin rang le martyre,

lit de [on mal je me moque a mon tour.Tourne rouet,tourne du roide tour.

Garde le [ring : carfi Gilet retardeA m’aleger,des drogues je luy garde

Dam 1m cofiet que Roujjê me donna,Par qui [bitume maint parc elle e’tonna,Se defpouillane de l’humainefigure,

Le d’vne Louue affublant la nature.

Deces poifôns contre luy de’s demain

Tout le meilleur je triray de ma main:Auec ce [ang le foyè’ (9* la moè’üe

D’vn vierge enfant deflëuely. par elle

le luy broiray pour breuuage d’amour.

Tourne rouet,tourne d’vn roide tour.

Pren cefle agaille,0 pain cefle imagette,Etdy, Xe tien l’amoureufifigette

Contre Gilet,de qui je pain le cœur,Le meurdriflànt d’amoureufi langueur.Gilet atnfi d’vne pointure pireReçaiue au cœur ce u’onfiu’hd la cire

Naure’ pour moy de a fleche d’amour.

Tourne rouet,tourne d”un roide tour.Porte dehors «fie poudre, jèrree

ICLOGVES.la ou c’efiait ’me’Mule veautree:

le jette la (maie ne te tourne pan)Par [ne ta tefle en l’eau qui coule a bar.

Ne auge,non : oy comme j’eflernuè’,(Ce vienne à bien) n’efl-ce point la venu?

De mon aniy île dois-je croire?ou bienAinfin amanefinu grand’ choje’ de rien?

Mais qui [émit en cefie heure par raye?Harpaue en vain du fueil de l’huis. n’aboye:

Gilet reuient bienheurer mon amour.C205 rouet, ctfle’ ton roide tour.

Ces c armes faits , la forciere MartineArrefie un» rouet: Et MauptneDe l’autre part qui d’vnfaut s’élança

Nu chefi nue braefis charmes commença.De vert Larierefliieille’ dam la dextreVn long rameau, [être l’aiflêlle finet’ire

Pour w: autel troufiie "0:33an 7ndeElle partoit de Veruenne couuers.Lors à [on gre’ choififlan: ne place

S’arrefle court : (y de fi verge traceDeflue la terre ’tm cerne tout autourL’arondiflant d’vn e’gale’ contour:

Et les giflons dam ce rond elle arrangeloin: trou a troie,mainte parole efirangeNon fine efleflû chef bas marmonnantSur chaque ran qu’elle allait ordonnant.

Ce fait ain i [a chambriere elle appelleLuy commandant apporterauec elleVn vieilpannier, auquel mie elle auoieMazntepoifim, qui aux charmes firuat’t:

ECLOGVES. 3’Outre vu rechaut comble’ de braijê ardenteEt le mortier: d’un: trepie’ la mefchante,

Fatfiitfinfiegeæî des drogues triant, ’Ce qui luy plut, dit ces mots s’e’criant.

M A’V P I N E.o ciel,6 terre,ô’ mer, je brujle toute,

Toute d’amour en larmes je m’e’goute:

l’aime Nicat, Nicot ne m’aime point, ’

Et pour l’aimer jelanguie en ce point.

De ce Nicot la orte Amour me demie,Mai; le filon e mon mal ne tient comte,(gifla neuf jours, ingrat, paflèr a pusana qu’vne finis feulement je l’ay’ tu.

Serait-ce point autre amour ui le lie,EtIquifait qu’ore en la finei m’oublie?

le e [çauray, telles drogues jefiayDam ce pannier,pour en faire l’effiy:

Ten-le moy taji,que j’y prenne,Michelle,

De fiais pauot vnefueille nouuelle:Rien ne defàut que les mots a cecy,

Charmes charmeîmon amaureuxjôuty.HaJaflË-moy? je fait je finis perdue!Defl’ue mon poing cefiefieeille e’tandue,

La: !jôu5 ma main fiapante n’a dit mot.(Q1955 tu t’en ris,6 mefihante?) Nicot

A ce que 1my,m’a doriques delaiflëe?

Donc il a mie en autre a penfe’e?

Mais en e t il en demeurer ainfi?C arme: charmeîmon amoureuxjôucy.

Non en vain,non : j’ayfitit experienceDu plueficret d’une telle [fientez

ECLOGVES.Non en vain non d’ w tel art j’ay rie foin,

Pour n’en pfere’i mon plut grand efôin:

Ca ce rechaut :[ôuflerae-tu la braifêquifi meurt toute? ach,qu’ainfi ne s’appaife’

De mon amourle brafier adouiy.Charmes charmeîmon amoureux fouty.

De l’encens mufle en ce brafierj’egraine,

Et du pauot la fimeilleuje’ graine.

Comme le tout en 1m rien enfumé

Se voit enfimble en 7m rien confirméAinfi Nicat di l’amour d’autre femme

Le tient encor) puiflî’ perdre fi flâme:

Ainji le feu dam [on cæurallume’D’oublyfiemeux s’enfuye confiime’. ’

Maiefi dans luy ’vn autre feu n’a place,

Comme l’encene s’efiouleJê deflace

La cruauté de Nicot enduriy. ’

Charmes charmez’mon amaureuxfiuiy.Tel [àit Nicot,quel pourla biche aimee

. Le cerf en rima la fore]? rameeLtla riuiere,0 monts (9 plaine courantsans repofër, orcene’jë mourant,

D’aneu cac e’fe’ dejiruit,(9’ n’a cure

s’amenuifint ny d’eau ny de pajlure:

Mai; furieux jans repas fins repae,suit jour (9’ nuit fi iche pas apu:Tel [6it N icot, 0 par telle filie;Mie hors du feus, (a le viure il oublie,Et le dormir de mon amour tranjî.

Charmes charme mon amoureux fiuiy.Pren ces deux cœurs ’vn pair de tourterelles,

ECLOGVES.’ 1g(La; s’entre-aimans l’vne a l’autre fidelles,

Voyans ce jour en Ian couple viuoyent,Et d’arbre en arbre enfimblefijùiuoyent:

Tant que l’vn vit l’autre muant demeure

Sans diuorcer : mais aujs’i to]? que l’heure

A l’Vn autent,l’autre tcy ne veutpae

De fin conjôrtfùruiure le trefiae.Ainfi Nicat m’aimant d’amour naïue

Ferme,loyal, moy vinanticy vine,Et moy mourant,nepuiflë tiare icy.

Charmes charmeîmon amoureux flucy.Ne puiflê y viure,ains delïre la mort.

Ces cœurs, Michelle,enfile (7- laflêfàrt

De ce cheueu, dtfine (Deux cœurs je refle’ tDe deux amans dîne amoureufi le e)Son cæurau mien accouple’fôit ainfi.

Charmes charmeîmon amoureux jàucy.Vn de ces cœurs de ce cheueu deflile

En ce mortier,(7 dy : Le cœur je pileItj’amolu de Nicot, endurcy.

Charmes charmeîmon amoureux [oucy.

Dans ce paniermainte herbe a" mainte graine l(wjôue les raie d’une Lune firene

De ma main propre en lin temps bien [e’reinI’allay cueillant d’vnfirpillon d’erein) i

le garde encore:entre autres la plut chereEn 1m fichetla graine de fougere,Qu’en plein minuit noue cueilli mes entan

Denifê (9- moy la veille de fiintIan.le garde encore (a du nid (7* de l’aijleAuecque l’œufd’Vne Orfiaye mortelle,

v’i

ECLOGVES.Et du Poulain la loupe prijè au fiant,Loupe d’amour, breuuage le plus promt:

Iefçay,jefçay comme on les mifizanne:le, s’attire fiin de moy il ne [ê donne,

Contre Nicot je garde tout cecy. -Charme charmeïmon amaureuxfôuey.

Mais fole moy, ui le temps (7 la peineEnfimble per (Âme entreprijê vaine,Tachant mauuoir 1m fier cœur, non de chair,Ainçois,je croy,d’imployable rocher:

quand ma chanjôn , qui les aeires arrejie,Retient les flots, accaifi la tempefie:sur ce filon de fer n’a le pouuoir

’ Poura pitié de mon mal l’e’mouuoir.

La nuit s’en 17a : auecque la nuit brune .

Dam l’Ocean s’en ra plonger la lune:L’aube defia dechafiant l’obfiurte’,

L’air eclaircy reblanchijl de clarte’:

Le jour reuient,non pae Nicot encore.Contre le fin, las l qui mon cœur deuareNy ny mots ne peuuent rien aujs’i.

Charmes ceflëî, a ceflê monfôucy.

LES AM’OVREVX.ECLOGVE VL

P Aiflëîdauces brebis ces herbeux patinages,Paijfeîer n’ejpargneïde ces chams les erbages:

Autant que tout le jour d’icy tout leuereî,

Le lendemain autant voua y retrouuereK.

ereuiendra la nuit: vospis en abondances’emplirone

1.

ECLOGVES wrempliront de doux lait : de hammamPour cha er les paniers de [burinages nouueaux,Et donner a tetera vos petits agneaux.Robin,en cependant qu’elles broutent l’herbette,

Mon bergerot,tes yeux hors du troupeau ne jette,Mais arde le moy bien,(;r me le fiiy ranger,(ne; les loups de ces bois ne m’en viennent manger.Paie quand d’herbe il aura toute la panfë pleine,

Mene le figement pour boire à la fônteine.

Où que tu le menras,ne darpointfay bon guet,(Lu; le loup cauteleux ne te trompe daguet:Tandit me re afint deflôue cette aubefpine,Sur ce tertre oflîe,de ma chere Francine

Les amours a par moyjëul ie recarderay,Ltjùr mes chalumeaux je les accorderay.

0 ma belle Francine,(9’ ne viendra point l’heure

(La; nouefacions tous deux aux chams notire demeure,sans qu’ainfi n ejlant loin toufiaurs de mes amours,

Etloin de toutplaifir, ie me plaigne toufiours? ’

sans tay rien ne me plaijl : maintenant toute chafè ADeuant moy parles chams à rire [ê dtjpojê,

Le le Soleilfirein de cet Autonne beauSemble nous ramener encor vn renouueau.Ces cotiaux verdoyans de vignes planeur-cafésNe refonent de rien que de chanjô ns joy cafés:

Par les granges on oit du matin iujqu’aufoir aGeindrefue les raifins l’ecrouè’ (9* le prefloir:

où le gay vendangeur de [ès pie’s crajjëuxfirule,

Trepignantjur la met,la vendange qui coule:Maufine toy tout cecy ne me peut confaler,Non plue que fi l’orage e’mouuait par tout l’air,

’ ’ Ç

È C L Ô G V E SeNon plus que fi par tout au l’oifiuefioidure’

Du trijle yuerfigeoit les eaux de glace dure,Ou les vents tempejieux comblans le ciel d’horreur,

Par tout deracinayentles arbres de fureur; ’o fi ces preîherbuefi ces [brejis ombreujê’s,

si ces rui eaux ruyans,ji ces cauernes creujêsTe pouuoyent agreer,fi tu pouuoie vn jourEn ces chams auec moy aire vn heureux ejouri0 lors ces priez-herbue, ors ces finefis am reu es,Lors ces ruiflëaux bruyans,lors ces cauernes creufês,o lors heureux ces chams,mais moy bien plus heureux(Ligjoui’roie alors du defir amoureux.

0 lors belles les fleurs,ô lors les ombres belles,

Les eaux belles beaux les antres auec elles:O lors beaux to les chams qui belle te verroyent,Mais tay plus belle encor que les chams ne [étayentl

le ne [aubette paijlre en vne large plaineMille troupeaux de bæufi (9’ de befles a laine:

M a. fi le te tenoy,Francine,entre mes brut,Pour tous les biens de Raie ie ne fêtois vnpae.

I’ay’vn bel antre creux entaillé dans la pierre,

De qui la belle entree eji toute de lierreCouuerte ça (7 là a: troùfôurgeons de belle eauSaurdans d’vn racpercëfont chacun fin ruiflèau’,

033 d’vn bruit enroue’ [tir le grauos’s murmure,

Le va nourrir plus bas d’vnpreau la verdure:

Des loriers taufiours verds y rendent vn doux flairFaifans vn tel ombrage,(7 rempli ent tout l’air.Etj’ay [à toutjoignantvn bien ta I ’ bocage,

Ou les rojîi nalets degoifênt leur ramage, I L1. es gais rojâgnalets leur chanjôn au printemps, l

encaves. xiLes petits aifillane leur ramage en tout temps.Dedans cet antre cy tu firois ta demeure,

Ma Francine,auec moy : la taufiours a toute heureIeferois auec toy:(jr de nuit (9* de jourOu nous en parlerions au nous [irions l’antour.

Le Soleil qu’il vint donner lumiere au mondeAu matin,fie[l qu’au fiir il la plongea]? dans l’onde

De [on hofle Oc’ean,en emble il nous verrait

(Maud il s’iroit couc er quand il [ê leueroit.

Il nous verraite’nfe’mblc au matin nienerpaijlre

Dans les pafiis herbeux noflre bejiail champeflre:Le menerau matin quand il fi leueroit,Le ramener au [air quand il [à coucheroit.

Francine,quelquefôuj’irou à ta requefie,

Denicher les ra miers grimpantau plus hautfëtîeDu chefite le plus haut: au pié tu m’attendrois,

Et pour me receuoir tes bras tu me tendrois: ,wlquefois cependant que nos bejles paiflantes .Brouteroyent par les chams les herbes verdi antesA l’ombre retire(( l’ambre nous chercherions

Tout l’ejieÇtout l’yuer au [aleil nous [êrions]

Nous redirions tous deux en gaye chanfànnetteNos heureujês amours [ut ma doucette mujètte:De ma mufe’tte moyj’atremperoy le jôn,

Toy tu accorderois ta voix a ma chanfin.Patfiu tu chanterois, parfile comme enuieufë

Sur ma douce mujëtte,enfaçangracieufi IEntrerompantjôn chant de ma bouche l’atrois’,

Etfier ma bouche au lieu ta bouche tu mettrois.Voflregracejl bons Dieux,me[ôit tant faucrable’(Laye puiflèjouïr d’vn heur fi defirablet n

C 7

R C L O G V E S.o que cecy nous peujl vne auenir!Lors ie ne voudroy pas Roy des Rois deuenirPour perdre ma fortune: encores que la grefleMe gatajlble’s avens,encor que pelle-mefleTout mon bejiail mauruji, plus riche ie [èroy

(Ce me firent aduis) que le plus riche Roy.Mais cecy n’aduiendra non [êulement en fange:

lamais ne fine qu’en toy toutefôis ie nejànge, ’

Toufiours deuant mes yeux ta fixe recourra,Taufiours dedans mon cœur peinte elle demourra.E t Francine,combien que loin tu [ou abfe’nte,

Pluflafljôy-ie muetque nos amours ne chante:Vous rochers (7 vous bou,quitoufiours entendrez,Mes amour-s,auec moy mes amours apprendrezSait qu’entre mes troupeaux al’ombre ie me tienne,

Soit que le bufche au bois, [oit que cheîmoy ie vienne,

Soit que ie voifi aux chams,tout ce que iefèray,

0 Prancine,par toy ie le commenceray.le diray nos amours,de toute ma poitrine,De tout mon cæurtout tien te [ôujpirantmrancinmLes Faunes de ces monts,les Nymphes de ces bois-(s’ilsyfint) entendront mon amoureufi voix:Et fi par ces rochers (9 ces forejls efpaiflësIl ne [à trouue plus de Dieux n’y de Deefis, I

A ce bois (9’ ces monts fi perdray-je ma voix

Enfant brujler d’amour (7- les monts (9j les bois.Plu oflfêront haïs les verdiflans herbages ’

Desfimplettes brebis,c9* des belles [aunagesLes arbreufislorejls : les piaffions dans les eauxCtfiront de amer,(7 dans l’air les oyje’aux:

Pluflojl que de mon cœur l’amour que te te porte,

ECLOGVE& mPour y loger vn autre,o’ ma Francine,[ôrte.

Vrayment tu ne dois point craindre que la langueuroù ton’amour me tient,s’arrache de mon cœur:

D’autant que du Printemps qui en May renouuelle,La joyeuje’ verdeur plus que l’amer eji bede:

D’autant que du beau jour la lumiere qui luitla]! plus claire que n’efll’objèurte’ de la nuit:

D’autant Francine aujîi tu me fembles plus belle

Le plus chere tu m’es que nulle autre pucelle:

Ces monts m’en [ont temoin’s,(g* ces antres caueî

En plus de mille endroits de ces vers engraueî:

Les ardans des connils hanteront les tannieres,Et es courtils au lieu des ardans les riuieres,Oùfi couche le jour le Soleil leuera,A l’heure que Tainet Francine quittera.

Mais cependant qu’icy ie flatte ma penjëe,

Du Sol etl abaifie’ la chaleur eflpaflëe,

le la fiaicheur renient : mais d’amourla chaleurNe fi peut rafiaichirau pmfônd de mon cœur.Le soleil defia bas efiand l’ombre allongee,

Etfaflambe s’en va dans l’Ocean plongee:

Il efl heure d’allerretrouuer mon troupeau

Pour garder que les loups n’endommagent leur peau.

i IA’NOT. aEC L0 G VE VIL

PIERROT. BELOT.VN e vache auant-hier des autres e’cartee

De [brime s’ejioit dedans les bois iettee,

- c a;

ECLOGVES.Le deux heures auoit qu’a tous les pajloureaute

Que ie pouuoy trouuer qui uflent des toreaux,D’elle ie m’enquerayfins qu’aucune nouuelle,

Ayant long temps couru,j’uj]e” pu fianoir d’elle:

A la parfin tout las n’en pauuant prejque plusJe vins au deux pafleurs l’vn contre l’autre ejinus

, Se deflioyentl’vn l’autre à qui auroitlagloire

De fiauoir mieux chanter auecque la vifioire:Ils etioyentprefls de dire,(9- n’auoycnt que befôin

D’vn tiers. qui d’en jugervouluji prendre le fiin.

Ce; Jeux dloyent Perrot (g- Belot,tous deux arde:De beflail,mais diuers :l’vn des cheuresgaillar et,L’autre auoit des brebis : chacun ejl bon joueur,

Le bon chantre chacun,(7 chacun en la fleurDe fin âge : Belotfimne de la mufëtte,

Perratjur le rebec jouêfi chanfinnette:Ont mis gages en jeu :Perrot mit deux cheureaux,De la part de Belotfiirent mis deux agneaux.

D’aujs’i loin qu e Perrot m’apperçoit,il nappent:

Toinet,vien- t’en icy,ie te diray nouuelle

De ta vache tsigane: elle eji en ce troupeauLa bas dedans les preçou coule ce rufùu.Ne t’en tourmente plus : il n’y a oint e perte:

Mais fi tu as loifir,vien defl’us ’herbe verte

T’aflêoir auecque nous : tu te repof’eras,

Et de nojlre de at le juge tu firae.Icy difl’ius ce Pin le doux vent de ZephireRafiat’chfl’tnt le chaud malletementfiuflzire:

v Ity par ces rameaux defl’us nous effendus,De l’ardeur du Soleil nous firme defl’endus.

œujs’e’l-jefait alors i wfij’auois mes bayes

ECLocvss " ’mA redreflër encor,(7 fij’auoy les clayes

De mes parcs a Iajferzmais te voyoy l’e’bat

De Perrot (7 Belot qui efioyent en debat.IeÂenfe’ quelque peu que c’cji que ie doy g

A [in pour eur jeu ielquitte mon afl’aire.Carj’efioy tout en eau ’auoir couru [i loin,

Et de me repoferj’auoy tout bon befôtn. û

Donc entre eux ie m’arrefie : a chanterilsfe’ mirent.ne chantanstour a tour l’vn l’autre ils [ë fitiuirent:

Belot rejpondaitla, Perrot chantoit icy:Aux Mu es il plaifôit qu’ils chantafl’ënt ainfi.

’ P E R R 0 T.Mufis, mon cher fincyfaites que j’ofë dire -

Vne chanfiin pareille à celles de TitirezlSinon comme, [on chant approche de celuyD’Apollon,que le mien puifje’ approcher de luy.

B E L 0 T.Phebus dieu patîaral,ce t’efichofifitcile

De mepareila Dafnis de Sicile:Si ie n’y puis’venir,te vienne bien agre’

Ma mufette pendue à ton larierjacre’.

P E R R 0 T.l Sandrine m’aime bien: quand ie paflë au res d’elle, ’t

Tant loin qu’elle me voit,elle [è fait plus elle.

Combien m’a t elle ditde propos gracieux?

Vents,parte(;en vn mot aux oreilles des dieux. ’

B E L O T.Linette me baye-elle? hier comme iepajjëDeuantfôn huis,la belle ( ô Dieu,de quellegrace !)Me jette vn beau bouquet: (7 moy de m’tzoprocherr’ s

le me baiflè,(7 le pren,(7 le garde binée cr. ;

au *

rencartsPERROL vQuand le ciel conrrouce’d’vn horrible tonnerre,

Tempejie parmy l’air,[ôus luy tremble la terre,Fait bondir les ejElats,tontbruit d’ ire irrité ’

Telle Sandrine m’efl en and depite’.

B E L 0 T.Quand le joyeux printemps de diuerfês fleurettesPeint des preîverdijfans les herbes nounellettes,Par tout fereine rit la gaye nouneauté,

A De Linette telle ejlla riante beauté.

l P’ E R R 0 T.He’,les vignes en fleur craignent la grejle dure,

Les arbrijjêanxfiieillus de l’yuer la fioidure,

Etlagnenle des loups ejila mort des moutons:Mais le cruel amour efila mort des garçons.

J BELGELes abeilles des fleurs,les fleurs’de la rofêe,

La rofe’e de l’ombre au printem s [è recree:

Des tendres jouuenceaux toufiânrs les jeunes cœurssont aije’s de finflrir amonreuje’s langueurs.

P E R R 0 T;A ma gente Nymphete vn Ecureuil ie donne:Sij’aperçoy demain qu’il plaifë a ma mignonne

Vu autre j’ay tout prejl, lequel apres demain

A ma mignonne encor ie donray de ma main.

B E L O T.Vn sanfinet mignon dans vne bede cageL’autre jour luy dannay,qui outrejàn ramageSuble mainte chanjôn : fi efle l’aime bien,

Vu autrej’ay tontpreji qu’elle peut dire fieu.

a

ECLOGVES. il PERROLx »M4 Sandrine m’appeflegge puu elle [ë me ,

a: me jette me pomme, a rit, mfi «lunche,Btfi decofle expre’s, à fin quefi ie "Veux

le voyefin beaufiin (fjêsjuune: chenaux.

B E L O T.M4 Linette m’attend au bord de la riuiere:Là elle me reçoit en fi douce maniere

Marchant a banane, queIùrle bord de l’eauMoy-mefine ie m’oublze auecque mon troupeau.

" P E R. R O T.L’airfëru pluuieux, (y trouble l’eau tournure,

Le pre’ e finira fi me; Nymphe cf? abfênte: p

Mai; l elle finuiem, l’uirs’aille efclnircifimt,

la: l’eau deuienne claire,(9- le pre’ fleuriflànt.

B E L O T.Tout le bof; VerdimJ’caufêm claire a nette,Le 112715»: fleury, fils [entent m4 Nymphette:

Mai; z Je s’en part, lexfieeillesfletriront,L’ondefe troublent, les fleurs [à finiront.

p E R R o T. ,Quiconque atteint d’amour heureujëmerujôupire,

sipar le: antre: creux quelzuefizi; il vient lireNos deux nom: engmueî, o qu’beureufê il dira

Celle pour qui Perm: amoureux languira.

B E L 0 T. 43agers, guipa ces lieux guai «pas brebietter,Sur l’efcorce des troncs lifint mes amourette:

Benijjëîle ber en qui aprit tout ces bauDe rejIJondre e nom de Liuetteàjà voix.

P E R R 0 T.Prinpe,fi tu veux à maflême amoureufê,

ECLocvzæSandrine adouciflammettre une fin heureuf:si tu me peux guerir : jamau tan autelet,Soie Hyuer,[ôu me, n’aura faute de lait.

B E L O T.Nymfis des nuirons toufiaurs dans vos chapellesMaine: chapeaux tor7fiîde fleurettes nouuelles

v le Touaprefenteray, 1 voua daigneîtoufiours,

Comme vous aueïfiit, me garder mes amours.

. P E R R 0 T.o Nymfe, tu es plus fiaiche que la rojë,Plu; blanche que du la la fleur de fiais lelofë,Plu! belle qu’vn beau pre’ : veilles tefiuuenir,

si tu aimes Perrot, a ce [ou de venir.

B E L 0 T. "’ ao Nymfè, eflime moy plu; piquant que I’ejpine,

Beaucoup moim qu’ïn oignon,plus amer qu’aluïne,

si cejourennuyeux ne m’efi plus long qu’un an:

Ne fau donc de venir ou eefiir ie t’atten.

I A N 0 T.[nm apres I’ autre ainjî ces deux Pafleurs chanterait.

ne leur chanter finy mon aduis demanderens;Alors comme Voulant de toua deux l’amitié,

Entr’eux deux ie party l’honneur par la moitié.

Pafleurs viueîammzuc hm a l’autre jure

Vne entiere amitié; c angeîvoflregajure.Perrot,pren de Belo’t ces jumeaux agnelets,

Belot prendra de toy tes cheureauxjumelers:De leur [ang voue seindreîl’autel des neuf puceücs,

Les Dames d ’Elicon, les neuffæurs immortelles,

(ne; vous ont de leur gré tant de beaux 7ers donneïa

Afin que de leur main vouafoyeîcouronneï:

ECLOGVBS.

LE CYCLOPElo*vl

POLYFEME AMOVREVX.

ECLOGVE VIII.A PIERRE LE IVMEL.

E N vers enfleîautre que moy rechanteDu fier Cyclop la cruauté mechante,

Comme jadi; [sur I’Ethnien rocherIlafôule’ftfitim d’humaine chair:

Quand e fin Grec par le vin MaroneeSa cruauté un eur àguerdonnee,Luy ereuant l’œil:moy,t V M E L,que Cyprit

M’ornant de Myrte a pouf-m Patte pris,Du doux Cyclop ie dy la aure flâne.

o le ouuoir de la pui ante dame!(Lignée clan que nul ofle eflrangerNe vitjamaitfaru dommage ou danger,Cet inhumain, l’horreur des antres mefmes,

(Je me ri eur des demeures u re mesEt de [gerçdieuxfint que e’fjlfiuÇrandon

wallume en nouafôn enfant cupidon.la nonchalant de a troupe efèartee,Ilhrujle tout du [lu de Galatee,si quefiuuentjôn beflailfins berger,s’en vient effars aux antres heberger.

Tandis il met toute fi diligenceAfijlarerû touteheure ils’agence: «

EcnoèvnsOr d’ 1m rateaufiperruzue pipant,Or d’vnefitufi grand’ arbe rognant,

Dam la mer calme il fi- mire, (g- nettoyeSonfiont crafleuxJëpolifhfi comme:Ladefing, l’inhumaine rigueur,Dauantl’amour dcjlogent de [on cœur.la les vaifleaux afiurte’Vont (9’ viennent,

Infant danger à la racle [è tiennent,Tandu qu’amour de flan feu le faitfien,

L’empefihe touage ne le lafche a rien:

Lors quefin ame ejl du tout arreflecPour amollir fi dure Galatee:Mai; plus ardant il l’aime a la pourfiit,

Plus elle froide 0 le hayt a lePar les firejis : tandu il je lamente,Etdejôn dueil l’air 0 l’onde tourmente

Creuant de voirfin corriual AcieDam le giron de [a mignonne afin,Et luyfier en fi pourjùitte vaine.

Or mafia; pour alle er [a peineIlfe vintjàirfisr le dos ’vn rocherFaifànt es pieds àflcur de l’eau toucher:

Et s’e orgafiuflantfi chalemieA cent tuyaux, de fleehir [ôn amieD’vn chant d’amour,que l’ eau Inefinefêntit,

Chant que le mont alentour retentit.Maint Satyreau, mainte Nymfë entendue

Sous les hzfiuets à cefle Voix plaintiue 1Tindrent eurs pacquand Cyclops langoureuxEmplu le Ciel de ce chant amoureux.

o belle Nymfê, ô blanche Galatee,

ECLOGvE& ao trop de moy par amour fiuhettee,Belle pourquoy me vima- tu reboutantDe ton amour,moy,moy qui t’aime tant? À

Plut que les 113,6 Nymfè,tu es blanche,

Ton teint plus fiais ne la pome plus flanche,Plut delicate efita douillette chair, aQue le [muffin fait efclos, a toucher:Plus efclattantluit ta beauté fleurieQ1331" beau Printemps la diueifê prairie:Bien plut lafiifejl ton maintien fàletw Iegay bond d’un aigneau tendrelet,Et ton æilvifla befle efloille efface.Voire diray que ta grand douceur paflêLe raifin meur,fi tu me Veuxaimer:sinon finon, plus fiere que la mer,Lafiere mer, ou tu fait ta demeure.Plut rude encor que la gra pe non meure,Itplm cruelle en ta brute eaute’(nielles Lyon; la fiere cruauté.M oint que ces rocs de mes larmes ployable,

Plus que cet eau trompeufê (9a variable: iEt ce quiplua me nuit que ton dedain, ’ I ’

Deuant mes pasplwficiarde çu’vn Bain.

Tu nient icy tandis que iejômmeille,Mais tu t’en cours [i toflque ie m’e’ueille, .

Ittu me comme fuit le ramier . -. 4.En l’air [ùiuy du Faucon paflagier: I nBien qu’apres toy ma courfè ie n’auanee,

» Commel’oyfëaujùrle pigeon s’çlance, r

Pour t’ofen]êr,maie-l’amour qui m’tflraint I d

A te fitiuirfbreene’ me contraint. -

ECLOGVE&Premier premier de ton amour la braifê

Par l’ œil au cœur me dcfiendit, Mauuai e,

Quand Vont allieîauxfiazfis dans les bois(Et qu’a mon dam chetif ie peut idole)Ma mere (9e toy,toy mefihante, e e bonne,Depuis ce temps le dur mal ne medonneVnfiulre os, ne me lafihe 1m repas, »

Itinuresfliis tu net’enfôucis pas. ,A Ah, te cognoy, deej]? toute belle,

le cognoy bien pourquoy tu m’es rebelle:Ce poil fiais tout-rebours, cet œil rond

x 013e i’ayfi lar eau milieu de mon fiant,

De mon ïamf corps celiez came maflE,Sont les orreurs ut m’allânt de ta grace.

N’ay-ie u’vn œil? le tout-voyant Soleil iqui luit partout,luit-il de plut d’rn œil?Et l ie porte epaiflê cheuelure,L’arbre eji. il beau jans epaiflëfiteillure?

Btfi membru iefitrmante en grandeurMes compagnonsm’ejl-cepat vn grand heur?Etpourquoy donc mefisis-tu,dedaigneufis’Car fi tu craim ma- barbe trop hideufè,

N’ay-ie du feu fprens- en, brufle la moy,

1e le peu bien, pour t’ojier cet efinoj:Puis qu’en mon cœur de mon bon gre’j’endure

Pour ton amour, ïnefi chaude ardure:Brufle cet œil. ie ne lieu tempe cher,Bien qu’il me [oit fur toutes c ofis cher:

Mais plus que luy tu m’es encores chere.

Q1430 iejl-il rien que ie ne tâche airePour toyfelonne i0 trop humb e, combien

encans. 1.4(Lu; au); tout, tout ne me flet de rien:(ut-and pour cela ta rigueur ne s’alentc,Quand ta douceur pour cela ne s’augmente.

Plus ie te pas en tout obe’tflant, ’Plus ta ertë s’affine orgueilliflant.

Mai; 1 l’amour que confiant ie te porte,

Pour te flechir ne te [emble ajjezjbrte,T’efmeuuc donc l’cjpoir de tant de biens,

qui miette encor, fi tu peux crane tiem.Mille troupeaux a debejles a lainemile ans beufi au mont (7 dam la plaineraflât pour maya de cheures aufliMilletroupeaux pour moy broutent ici.Soir c7 matin tant de lait on m’en tire,043;, s’il me plaifl,fins mentir fa]? ding

Enpouuoirfiaire vue mer ondoyer,Saut qui ces preâpu verrat e noyer:Ets’onpounoit ans la ba e campagneLe prejjurer tout en me montagne,Le mont caille’ qui s’en afimblcroit.

De [a hauteur ce mont egallcroit.Maint beau finitier d’an en an me raporte

fruits fiuoureux a" de diuer efirte:leur n’efi en l’an que ie n’aye a finfim

Bruitages meurs, chacun en [a fiijàn.Dans mes vergers fi tu veux, pucelletie,Tu en feras de ma main la cueillette,si tu ne veux nojlreterre blafinerPres dusgrans biens qu’on reçoit en ta mer.

Mais quel plaifir deflous la mer chenue’Pourroinon prendre auecl’enjance mué?

ECLOGVES.Ou, fi tu [ors de ton moite manoir,

Mille Cyclops icy tu pourras voirSous le doutfim de ma flûte entonnee

A faire faut: pajfer pnejournee,Btparmy eux mille Nymfes aujs’i

Qui pourm’aimer prennent peine vfiuci:Ingrattement mainte Nymfè pourchafleMon cœur, helas ! que tafierte’dechajjê,

Cœur martyre par ton cruel dedain,

Mais dcfirc’ de miüe autres en vain. -(me ne naquy-je,alheure que premiere

Sur moy luifit de ce jour la lumiere,Comme tu daufin auec des ailerons?Ainfi cueillant en tout temps les fleurons,(Au doux Printemps des perces violettes,Au chaud Elle des rofês vermeillettes)l’irois aux flots mon corps abandonnant

Te les donner : (â- la, te les donnant,Baife’r,finon ta bouchette vermeille,

Au moins ta main a ces rofe’s pareille:

Maursaife’,au moins ce doux attouchement

A mon grand feu donroit allegement:Aufeu d’amour,qui dedans ma poitrine’Me cuit le cœur, (7 mes moelles mine

Dedans mes os : ô moelles, ô cœur,

Chettfapaji de l’amoureufi ardeur!

Mais cet ardeur ne [êta confumeeD’autre que toy, qui me l’as allumee:

(ne; toy qui peux d’vn clin d’œil me guerir,

0 ma deej]E,’ou me faire mourir.

Moy Polyfème,qui ne train ne redouteCefiiudroieur,

à c i. d c v’ E s. 1;c’efiiudmieur, que creint la terre toute,

Qu’on dit brandirle tonnerre mfi: mains,Tant redouté de ces chenfi humains.

le crein toyjêule, a toyfiule’ iabaiffe’, .Me tapifint, de mon cœur la hautejfi:Moy qui tous dieux mejprife egallement,»Ta deîte’ i’ado’refêttlement.

Sor donc des eaux, (je rien ity t’ejbatre,

les flots contre leurs riues battre:Sor Nymphe, for, rien damier en tes brasVu que les dieux, non,- ne domteroyent pas.Yien Galatee, rien t’en’ bon te fêmble,

Les pis laiteux nous étreindrons enjêmble,

Enfimble in) le lait nous caiEerons:Nous d’vn accord le bejiail mentions:

Menans me ’mefi bonne vie,

que ces beaux dieux y porteront enuie.Mana? moyfit,quan’dtout ce que ie dySe perd en l" air par les vents afl’ourdy.

Cyclops, Cyclops, mais ou s’efl égara

’ ne ton bonje’ns la confiance aflëureet

1’ququ fieu-tu [ingrate qui te fait,

Fuyant ingrat ne autre qui te fiait? s- Celuy’ Way’m’m ejlre en malheur nierite,

- mû de [on e’ [on bonFmrmefine cuite.

wifi? la la, ta efingne repren:Recueillirfiuit d’une mer n’entreprcn. v .

Ainfi chantant [à douleur’aflattee kL’Vnæil Cyclope, lors I ueja Galatee

page le che » ors de Zondexçsfiudain

se replongeant j? cacha par dedain: D

ECLOGVES.Et, laiflant la Pol y feme en [a rage,

on Acis entre deux eaux rena e,doux [initia [on mignon ren oit 1

me; l’autre en vain langutflant attendoit.

Vers

où e

PAN.ncnocvz la.

’V N vers sicilien ma Mufe’ parla France

Ne rougijfant de faire aux champs a demeurance;A bien daignéjouër, a par elle enhar yCes rofe’aux que j’entonne, a mon col ie pendy:

En ces roje’aux Titire afiiblitfôn haleine

Pourle bel Alexis, (7 pour chanter silene:silene il a chante’, Silene ie teray,

Mais la belle chanfim de Pan ie chanteray.Toy,[ôit que les ejlats du peuple tu ordonnes,

Les rangeant fous tes loix, oit ue cul tu t’adonnesSous l’antre Aonienniien paulien aunnce’,

O C H A R L E S, a ton aueu l’ouurage commence’.

Mufi,fùy ton propos, de moy rien ie n’auance:Sans ton aide ma voix n’aurait point de l’affirme.Deejfè aide moy donc, difle moy, j’efc’riray:

Ce que tu me diras aux autres ie diray.Menalcas (y Myconpajioureaux d’ Arcadie

Virent Pan endormy : [in luy [a chalemieA 1m rameau pendoit :[ôn chapeau de Pin vertEn terre efioit coule’ de jôn font decouuert:

De [a main [à muffin" efloit cheute en la place

’ ’ ECLOGVE&ou le Dieu s’efloit mis tout lajs’e’ de la chafl’ë:

A l’ombre d’vn sapin le [ômmeil l’auoitpris. .

La ces deux pajloureaux endormy l’ontf’urprù, l

Et d’îm accord tous deux le lier deliberent:

Soudain de hars d’ofier, qu’à propos ils trouuerent,

Le viennentgarroter: Drymon aux longs cheueux,La Najade Drymonjê me’t d’anecques eux:

Et comme il commençoit d’entrevoir la lumiere,

Ses cornes ajonfr’oru barbouille par denimDes Meures qu’elle auoit. Luy d’eux fi fouriaitt, p

Pourquoy, ce leur dit-il, me tentèrent liant?Enfant; dcflieîmoy :Pajloureaux vousD’auoir conduit’àfin voflrefinefùrprife’:

Defl’aites ces liens z Enfans, pour ma rançonLa chanfon vous aureÇc’eIIpourvous la chanfôns

Car i’ay pour cejle- cyfà recompenfê prefle. .

Ils desfônt les liens : a chanter il s’apprefie:

Alors vous eufiie peu tout autour de ces lieuxD’vn branle faute er Nymphes (7 Demy-dieux,

Dryadcs a satyrs dancer parles bocages,Les Najades des eaux pouflÉr leurs beaux vifigesHors des ondes , en rondfi mener par la main, aEt ilul’ques au nombril decouurir tout le fiin.

chantoit de ce Tout les [émeutes enclojês

Dans le Chaos brouille’,[ôurce de toutes ehofis,

Lefiu, l’air, (9- la mer, (7 laterre,’(9. comment I I

Toutce qui vitfifait de chacun eleinent:Comme en bas raflèmbla la plus pefante mafjë, . I qDeflits qui s’eflendant Neree pritft place.

Et comme peu a peu le monde [è forma, -Comme dedansle Ciel le Soleil s’alluma: . p

D à] -

26

ECLOGVES.Faijant tout efbaïr de [à belle lumiere

L a Terre, qui n’efloit de la voir coutumiere:

Les fleuues a les monts (9* les champs démunis,Et les bois, (’9’ de toutlesanimauxdiuers: IPuis des hommes le genre, (o- leurâge darcethjfauuage vagoit par les bois e’garee,

vinant des glans cueillez: (9- comme des vIls uitterent les finis pour les dans de Cere’s.

Il chanta des dragons es couples atteleesAu char Athenien 2 puis les gens reculees

Sous le Soleil leuant que Bacchus fisrmonta, xEt le prefênt des vins qu’en Grece il aporta.

Il ajoujie Venus d’Adonis amoureuje’,

Commjfinfils Amour la rendit langoureufi,(mon la venant baifirjà gorge il efleuraD’vn trait, dont le venin dans elle demeura.Le coup n’aparoifl point:plus grande efila bleflire

* que la montre n’en eji : petite efl la pointure,

Mats le venin coulant au profimd de [on cœur,Peu apres decouurit vne grande langueur.Adon a tout fin cœur: de Paphe ard’Amatbunte

Et de Cnide a de Eryce elle ne fait plus comte.Elle quitte le ciel, le ciel plus ne uy plaifi:Plus quele ciel Adon, fin cher Adore luy ejl. ’Adon vange en Venus de [à mere l’outrage,

Venus afin Adon donne tout [on courage,Et le tient (9* le un, me ne fait rien, [inon 4que pour [Embler plia belle audcfôn mignon.Ajant le ’arret nu , la robe recourfie

Sur les hanches, ainfi que Diane mugie,10e accompagne Arion : atrauers les halliers,

ilCLOGvVES. 27Atrauers les caidoux edefi’titles limiers.

psi quelque Nymphe icyfent’la pointure amer: ’

(LejAmourfait de [Es traits, qu’elle voycfi mere, tSa mere qui [on cœur n’en a peu garentir:

que! autrefpoumitfiuuer de la fèntir?Monts (a. ou elle bro e : ah, que la ronce dureNe teigne de [on [ring a douillette charnure!Ah, que les durs cailloux, s’elle haflefe’s pas,

Les plantes ne meurdrifle a fis pieds delicas!Api]? quelquefiufôut quelque [fait ombrage,Creintiue preuoyant [on ja prochain damage,Elle aduertit Adon,fi ourfen aduertirSon malheurtrop voiltpn elle eu]? peu diuertir.

Aux sangliers,aux Lyons ny aux Ours ne t’adr’efl’:

Montre les hardis que vaut la hardityje’ 5’

cedes befies pourjùy qui ne [ê defl’indront,

Et n’aborde jamais celles qui t’attendront.

De ton âge la fleur, (7 de ta belle face

Le teint fiais (a. poly, et toute celle graee(Lu; tu as , qui a pu ta Venus émouuoir,sur les cœurs des Sangliers n’auroitpointde pouuoir.

V Adon ne latffê pas de croire [on courage,Et de l’e’ ieu toufiours la bejie plus [aunage

Il atten , tant qu’vn jour vn Sanglierluy cachaSes d n es en l’egne, a naure’ le coucha,

Naure las, a la mort l Voicy Venus atteinteD’ vnegrieue douleur, qui fait [a trijle plainte:

Les bois a. lei rochers de [du dueil douloureux,Rejpandent trijlement en: cris langoureux. -

Demeure A don, demeure, afin que in t’acole

Cejie dernierefiit, a que te me confile ’n a;

ECLOGVEÇDe ce dernier baifer: repren cœur mon Adamqu; ie reçoiuc au moins de toy ce dernier don:Baijê moy cependant que ton baifiravie,

’ ains que l’ame te [oit entierement rauie:

De ta bouche en ma bouche auecque ton doux vent

Dans moncœuriejèray ton ame receuant.Ton ame dans mon cœur pour confonde ma peinecoulera doucement auecque ton aleine:Par ce baifir aime’ l’amour ie humeray

Qu’a iamais dans mon cœur pour toy le arderay,Pour toy, car tu me fiais : tu t’en fuis fins l’empire

De ce Royfins pitie’, Roy de chagrin (7 d’ire:

Tu meurs, tu fieu, ie vy, a pource que iefitisExemte de mourir, te fisiure ie ne puis.

venus de [ès doux yeux autant de pleurs larmoyc* thAdon perd de [on fang, qui de fi playe ondoye,

Et tout degoutte en tendoit du fing et des leur:A coup (miracle grand l ) naiflêntde belles gaurs. .Lis de blanche couleur (9- blanches violettesS’engendrerent en bas des claires larmelettes:

Du fing vermeil coulant tous fleurons vermeidetsRojës teintes de rouge, (7 de rou es œillets.

Il chante aptes l’Amour d’Alp e’c’y’ d’Arethujê:

t Le fleuue la pourfeit, la Nymphe le refitfi,Etpres Pifèjctte aux vagues de la mer .Et nage en Ortygie : Alphe brujle d’aimer.

si bien que trauZfint l’eau des va es aleesApres elle il con uit es ondes au cesAu profond Ocean : (g- luy porte en tout temps,En tout lem s fin eau douma des fleurs au PrintempsPour dans efiin amour :fins qu’il meflejôn onde

’ wifi mw-Vfi. e

ECLOGVES. 28Auec l’onde marine ou elle e]? plus profonde.

o qu’Amour eflperuers (7fitux petit garçon,(ne; les fleuues apprend àfitire le plonjon.’

Il chante aptes, comment de l’amoureufë rage

Pygmalion fut point, efiris du propre ouurage .(Œçfis mains auoyenyîiit : mourant il languiflôit

Pour ne pouuoir jouir ont plus il jouiflôit.Venus en ut pitié : vn jour il s’imerueille

De fin yuoire blanc qui prend couleur vermeide,Et de [ès bras qu’il fent mollement enfoncer

Surl’yuoire aticdy le voulantembraflër:

Son image prend vie :adonques il approucheD’vn batfer plus heureux la ouehefisr la bouche:

La pucelle en rougit: (7 de [ès yeux peureuxAujîi toji que le jour connut [on amoureux.

Diray-ie comme il dit l’outrecuide’ satyre,

Qui ojti follement de [a flûte la lyreD’Apollon afiilliriquiecorche’n’auoit -Par tout fin corps finglant u’vne playe qu’on voit?

Le fleuue de [on fing, dont es ondes plaintiuesPortent encor [on nom, qui dans leurs trifles rissesSourdans deflôus le pie’ du mijërable Pin

Parles champs Afiens bruyentfi trifiefins’

Diray-je comme il ditde Midas les oreilles015Apollon luyfit d’afiie, (7 les grandes merueidcsDe tout ce qu’il touchoit qu’il faijôit or fludain,

Et pour dlrefiul d’or [a malheureujëfaint

Apres il racontoit le banquet de Tantaleth’ilfit de [on fils propre, (7 Cerls qui analeL’ipaule de l’enfant: puis l’yuoire il chanta

mon. defim e’paule à Pelops on anta.

A D

E C L G 6 V E 5.Puis il chante Amphion,qui au [on de fi Lyre

sajlit les murs de Thebe : apres il vient redire’ Les noflËs d’Armonie a! de cadine, tous deux

(fifi mueîenfirpentsfe’ trainerent hideux:Le Dieu chanta cecy, tout cecy deZuoy l’âge

Abollll la memoire :Il chanta : le otage’ Retentitja chanfon jufqu’a tant que la nuit l

Mx Cieux,qu’il retenoitJes ejloilles conduit.

LES BERGERS.ŒCLOGVE x.

CLAVDIN. IANET.v T,[ùt, alitât-muftis brebiettes,Puis que de pazflre orefôules vous clics:

Alleîaufiaisfo’us les fiseillus ormeaux,

Au bord herbu de ces bruyantes eaux:Puis que du jour la hauteur plus brulanteDarde du Ciel fin ardeur violante,Aux champs grilleï: or que par les buiflbntLesgreîillons reueillent cuis chaulons.

Sous ces ormeaux allons mes brebiettes; ’La vous orrngnes gay es chanfânnettesAnte les eaux bruire fi doucementDe mes amours, que d’e’baiflêment

Vous en perdreîdepajiurerl’enuie;

En allant donc celle preefloriePaiflèîtroupeau : Toy Louuet cependant

ïien l’œil au guet vers ce tertre pendant. .

ECLGGVES. - ’ z,La deuant hier vu loup banane de rageVintfë ruer, trichant aire dommageourle beflatl que Il in y menoit:Vue brebi dans [a gueulle il tenoitEt l’emportait: quand le b er l’auijë

, Huilejôn chien, lnyfitit laj’Zferjaprijê:Guette Louue’t,[i bien que pas a pas

Le loup trefne’ ne nous dommage pas.

Mais qu’efl ce la que ie voyfôns vn orme?

le ne puis bien juger d’icyfafisrme,Si c’efl vn homme à le voir, oufi c’ejl

wlquefimhon tire’ de laOr maintenant je voy que c’eji vn homme,

le le fiay bien,(7 Ianet iljè nomme:par tout aupresfôn remachant troupeau ,le reconnu a voir [à noire peau.c’efi ce Ianet,qui dans noflre commepeul a fi bien [a mnfette accoujlree,

que cul de tous (tant-djinn bien chanter) Ipeut a bon droit mon pareil [ë vanter.

Or animes-nous avinez) l’ambrage:Beji ’ par tropzne te fie au finage.

Ne voy-tu pas le bclier de Ianet,tu; tout honteux aupres de ce genetDe l’autre part fi peau fiche au fardage?u Bienheureux efl qui de l’autruy domma

n Sa e e ait.Donc bre is err vousw âgfiîla paliure délattât. ’

’ 14net,tu dorszde bout, (7 te refiseide.

(midi-ce Ianet,quififàrt t’ajjômmeillet

paflês-tu pareflëux afijour

ECLocvtmne mejine train a la nuit (7 le jour?Comment ij’ay veu qu’entre la bergerie

Il n’y auoit (ie dyfans raillerie)

(Lu-ç pour Ianet a garder (7 veider:

Et maintenant qui te fait fimmeiller?I A N E T.’

Claudin berger,apres la minuit coyeDedans ma borde en repos ie dormoye,(ut-and mes mafflus m’efisetllans tout acoup

Pres de mon parc aboyerentau loup:Leue’fôndain,an loup,au loupie crie

lufques au jour : depuis ma ergeriele recontaypiece apiece,(7 depuis

q le n’ay bougé de la place on iefiiis,

Ou le fimmeil m’a tins jufqu’a «de heure.

C L A V D I N.le n’en veu pas vne excufi meilleure,

Mais doux Ianet,a ton col,cependant(Q4; te [rimoit ton flageolet pendantDe la jarticre (il m’en fiuuient)qu’Annette

T’y mitantan pour vne chanfinnetteQue tu luy fis? n’es-tu plus amoureux?

I A N E T.si vrayment,(7 m’en ejiime heureux:Et toy compain,n’aimes-tu pas encore?

C L A V D I N osi fayfi fay : mais Ianet veu-tu n’ore

Nous recordions quelque belle chardonDe nos amours?moyj’accordray’aufin

De tonflpfgeol :toy à m4 (Adam;Chacun e nous chantant de [on amie,

1 c L o c v a s; 3°D’Anne (7 Lucette:0 bien,lc veux-tapas?

I A N E T.’ n1e ne voudroy refitfir tels e’bas:

Tu fiais trop bien qu’à peine ie refisjê

qui que cefôit des chanfins de ma Mufê:Mais toute nuit au loup j’ay tant hne’

Au loup,au loup,quej’enfitis enroué.

Donc fi tu veux d’excnjër me promettre

Ma rude voix,te veu bien me [oubmettrc

A ton vouloir. ’C I. A. V D I N .

Ony da , c’eji raijôn:

Tu tiens compain tibien peu d’achqïôn:

car de l’honneur nous ne voulons ebatre,Tant feulement nous voulons nous ébattre. .

luge ny gage entre nous ne féra,

Pour le guerdon de qui mieux chantera. .Orfi tancent me du de ta belleTout maintenant quelque ehanfôn nonuede,Ie-te donray ce flageol marquette’D’iuoire blanc,qn’auant-hterj’achetay

Au bord de Sene : Vu pefiheurdu vilageMe le vendit,(7 dijôit qu’au pethageCommcfis rets hors de Sene il leuoit,Par les poiflônsfietiller il le voit.Comme ie croy,quelqne mignon de villeLe maniant d’vne main mal habillelouantfitr l’ eau l’y perdit: de ma main

Cefla eolet,que l’autrepleint en vain

le te tintayfi quelque chanfàn gay:

In veux chanter. .

dlbLOGVEæl A N E T.

Plan Claudin ne t’efinaye,

1413121011:de : (7’177; veuxaujs’i

Dire me moy ton amoureux [6mmle te danray rafle belle houllette.Ne vau-tu pas au manche la poulettequi de fin becfimble en bmpicorer,Il le "gnard quifëmble laguetters’

ce beau ludion tu auras : mai; commencele tefm’uray : pourpluagmndeplai anteUn aptes l’autre «flouions noflre amour:

La Mufe plat]? quifêfilit toma tour.CLAyDIN.

Veneelet,qui du bocageViens de tes ailette:Douce: (7 moüettes.

nafiatfihir ce Vert! fluage,Trauefi dans le village:Puma ma me LucetteGaffe chanînnette.

d l A N E T.un, ui ’vn nue murmuraCouleqs claire (Ç bille,Ma eha’njôn nouuefle

Reçoy dam ton onde pure,’Itpar le bord qui 1’ emmure

Bray-la d’Annetle à l’oreille

[feutrant de merueiL’e. k

zcnavan.049ml le tiedelet ZefircLe printemps amene,

E c L 0 G V l s. ilLa merotlaplaine ’Ètfair autour [émiaient rire,

Les fleur: par tout on voit luire: , .Tellefizyôn me: Lucetteou qu’eflejê mette.

’ IANEtclam! la BKe violente ’Saltfle Iafioidure,La morte verdureSa beauté morue amianteTapifl piteufe’ dolente:

Telle [a on maMelai am me laiflê. a

C L A V D I NuVue gemflë amoureujêD’Im tore] e’pnfe, I

L’amour qui l’attijê

Suit par le: boit lagonræfi,San: luy mugit do oureufi:si Lue-cm m’ejI rauie ,

Pareille ejÏfi vie. ,I A N E T.

Vue gem’flê amoureufê

Durareau compagnelanier: la compagne,Nefiitlc: bot"; Iangoufeujê,Ne mugijipoint douloureufi:s’Annette ne m’efl nuit,

tamile efljà Vie.

7 C L A V D I N. eMa gente brun: Lunette,

ECLOGVES.Plut que miel fume,Et plus que la preeBefle flamme doucette:Vien de ton Claudin garcette,

i vien,fi tu a; cure aucune,(rufian) flue la brune. E a

I A N E T.Ma belle blanche Annelette, ADont le teint egale,Ou pluflofl rend pale1a rofi lu: Vermeillette:Vien,s’a ton Ianetgarcette

lamai; tu voulu: complaire:Vien,tufiair quoyfiire.

C L A VD I N .0 Deeflë Cytheree

si [heure promijê eEn ouny n’ejI mife’

Par ma Lace defiree:0 dame en Paphe adonc,le te fay vœu de deux belles

Blanche: tourterelles.

I A N E T.O Cupidonfi a l’heure

Entre elle (9’ moy dine,

Anne ma petiteMe tient fi promeflè pure:D’Wn vœu certain le t’afleure,

D’un pair de Paijjes lafiiuer

que ie garde vines.

ecnoovzs. Q.C L A V D I N.

C’eflgrandplatfir tandu que l’efle’ dure

De fombmyer, me durant la iSe oleiller : mais w. plut grand plaifir(gémir ton chant,ie nefiaurou choifir.Le [une e]? douxJouurage de l’abeille

Ejldoux aujs’i : mais douce un merueille

Ta douce voix.Tten.demeurons amie,Voila lanet,le flageoletpromu.

I A N a r.c’ejigrand jôuIa; , par la chaleur plu: vaine

saefieindre a la fiaifibe fontaine:L’yuer, de vin :mat’; 1m plut grandfàulac

(ne; d’efœuter ton chant,ie ne [luy P46.

Douce e]? de May la manne doucereujè

(ne; cbetdu ciel,mais ta VoixfiuoureufêMe [ênt plut dans : Ta houlette un,Garde la bien, a nofire amour aujii.

LE DEVIS.. ECLOGVE x1-

TlOINET. PERROT.T O I N E T.

MM; efl il vray,Perrot,que durant ce nuageQui l’autre jour noyoittout noflre pafiurage,

Despluyes qui du ciel fi groflës deualoyent lrufian eujlpensé u’aux cieux le: terretfê mejloyflu:

Ifi-tl Vray que Belin (9° GuillemotchantereneDeuant toy leur: chanfint,0 quancliils demande"!!!çe que tu en penfôitfiue tu les couronnas,

r li c I. 0’ c v 1-: s.Èt qu’à chacun des deux [ôn pnejênttu donna?!

P E R R 0 T.Il eflainfifioinetec’g’ qu’ufiiom-nom pu faire

Par le: ehamt en in temptau labeur contraire?sur le fifil de mon hui; ie regardoy pleuuoir; pQuand jutant l’œil dehors te commence à les tu?Moufleîiujâu’à la peau : La pluie efloitpaflEe

Atrauers leur: habit:,leur chemijê pence:enclin vint nu d’un: piécarjôn gaucbæulier

Luy efioit demoure’ dam le prochain urbiertA Guillemot du peut la filante tempefieLuy auoit emporté le chapeau de la relie.

Les voyant en tel point,ie le: priay toue deuxi De s’en venirpaflêr cheîmoy ce temps hideux;

Il: me prindrent au mot : (5* dam ma maifinnette’

Entrerent quand a moy . Incontinent PernetteLeur allume 1m beau feu d’vnfagot tout entier;-

Maint efclat par defliu rangeant dam le flueraIlsfichoyent leur: habit: z tandis desferuiettesSur la table elle met, a tire de: noifêtte:(mielle auoit dansjôn cofim’y’ des noix (7 detfi-uîtr,

» Desguigne:,despruneaux,des raifins crue (7 cuits;-Et les vouloitfiruir : quand ie la vin reprendreDe ce qu’elle alloitfatreJl te faut tout apprendre,

( Di-je) qui te verroit cesfatrac apprejierDiroie que tu aurait de: enfant à traitteraLai e-moy tout cecy: de ces armoires tireCe n languierfimn’ z pué; qu’il reflue tout dire,

Auein-noue ce jamboree. tire-noue du vinVieil (’9’ nouueau,pour Voir legueleflpltu’ diuinr-

Vaila ce qu’il nouefaut :lejàle noua fait boire,-

l Et boire

ÉCLOGÏVES. ra,If boire le bon vin reueiüe la memoire

De mille motsjoyeux z le vin noue ait fauter,Refiouifl nos efprt’s, noua émeut a c amer.

,Ainfi ie luy difatïs : (7, comme ie commande,

Toutfiudainfur la table elle [en la viande,Et nous verfê du vin : pourboire (9. pour mangerLes deux paflcurs ie àla table ran erApns s’cflrejècheî: (9 quand en fianceNous nouâfitfmes reperce en toute e’jouïjjance,

Apres maintbon propos des deux parts auance’,Sam qu’on retint enrien ce qu’on auoitpetise’:

Car lors à qui mieux mieux [ana le: tenirficrenes, .Vu chacun racontoitfèsgayes amourettes:Nous nous difions heureux d’eflre en cet âge nez: t

ou tant de Pafloureaux aux Mufês adonneîPour retentir les boit,fi bien quqon pourroit dire

Ijlre reficjêiteKCoridon (y Titire:Et noua difmes de toy qu’entre nos pajioureaux

rufian le mieux de touefànner les chalumeaux.Apres toue ces propos j’apporte vne Mujètte

(La; Rafi Lyonnais a Marot auoitfiiitte,Attaques vu Rebec d’Ebenne marqueté, iEt d’yuoite parut] l’âbenne entrej ette’:

Et les leur pnfinthren cejle Cornemufe;(Bi-je a Belin) (7 toy Guillemot ne rififi- ADe ma main ce Rebee: une lies (7 chanteëEt de ’voflre chanjôn v0.61? fie contenteKî

Ce fêul payement ie veux : encor ie peut les donne(wifi vous aureïcbante’ :donc enfin; qu’on les [orme

Chantant l’un apres l’autre. Ils le; prennent gayment,

la: ces 7ers pafloraux me chantent en payoient.n

ECLOGVES.Mai; dauant que chanter audoit mouiHe’ ils tirent

w dira le premier,pui;. leurs chaulons ils dirent:Le fin chetfùr Belin,(a- le premier il ditaGuillemot en fânrang apres luy reflwndtt,

i . BELIm . aNymphes,que j’aime tant, donneîmoy telle grata

Que qui m’orra chanter,die que voflre terre eEflheureujê-d’ou’tr les vers que ie compajjë.

G V I L L E M 0 T.Pafieurs de ces patiimouronneîde lierre .Voflre Poète qui croijl,àfin que Marmot creue .

De defiit du chapeau qui ja fis temples fine;

A B E L i I N.Cere’s,fi de nos ble’s grande plante’ [ê leue,

Noue te crans de marbre,(9- d’ejpis couronnai"

Par (fifi!!! tonjurcot tu monflrerac la grena.

G V I L L KM 0T.Bacchuafi tu nom veux donner bonne pince,Nour qui antan de marbre auonsfait ton image,Nous te la refirons toute d’or cette annee.

L. B E L I N. Al’ay pour tout mon yuer cheîmoyfiirce chaufage,Et quoy qu’ilfàcefioid ie n’en ay non plus cure.

0451m édenté du pain, quand il a du potage. .GVILLEMOT. -1.

l’ay une belle caue,où tant que l’efle’ dure

Mon hejlail ie retire : a, bien que tout efènteDu chaud qui grille tout,rien du. chau ie n’endure.

. B E L I N. l(agonira que Pale? un chapeau me prtfinte,Vu chapeau de lorier quielle-rnefine in’aprcfle

.4

icoocves. 34.Pour le plaifir qu’elle a d’ouir ce que ie chante.- l

G V I L L E M O T. h(Mg, fi Pan le cornu luy-mefine tend la teflei’army les bois ombreux, oyant ma Cornemufi,

s’il faute (7 dance (7 fait (7 recourt (7 s’arrefle?

. B E L I N.H E N R Y lit mes chanfins , ne dedaigrie ma mquBien quiellefiit champefïre : ô ma Mufê champeflre, ’

s’il t’aime,à ton H E N &Y tes beaux dans ne refufêt

c; v I L L E M o T. àTitire fit jadis aux grandes cours paroijlreSes rufitques chanfôns : par les berbeujës plaines

Le bel Adonjadis les brebis mena paiflre.

n E L I N. 4A celuy de doux lait bouillonnent les fontaines,wt’aimeram I B A v T : a celuy de doux haine,Et de [une (7 de miel toutes chojêsfôyentpleines.

G V I L L E M O T.Face cas de Bauin,que les poix il entame, .045d bride les oyfins,que les porcs il atelle,(Ligne te hayt,Marmot,(7 qui tes vers ne Haute.-

l B E L I NaColin,enuoye moy charlotte ta rebeüe! .Plut qu’autre elle me plaijl: car, quoy que le luyfacc,

Elle me rit toufiours,(7[ôn mignon m’appelle.

G V Ï L L E M O T.le l’aime bien aufii : car d’une bonnegrace

Vu long adieu adieu la belle me vint dire,De pleurs pour mon depart mouillant [a belle face,

. B E L I Nao 1 ie puflë voir, comme ie le defire, .

l

ECLOGVES.Ces ruiflëaux ondoyer de miel (7 de laitage,wlfijourplus heureux pourroit-on bien eflire.’

’GAVILLEMOT.O fi les cornes d’or, de fiye le pelage

Tu auois,beau beflail: uel autre berger meineAutre beliail qui tuller nous quelque auantage?

v B E L I N.Di moy, quel animal efi d’ame tant humaine

(agame rayons de la Lune a enouil il [ê baiflë,

JE: pour fi nettoyer deuale a a fontaine?

G V I L L E M 0 T. qDi moy,quel efll’oijêau qui luy-mejïnejê drtflc

Son feu pour je brufler,efiantjëulfèmelle,Afin que puis apres de [à cendre ilrcnaifle?

B E L I N.ofleuues (7 pafiu,fi quelque chanfin belleBelin tout dit jamais, que voua-ayeîcherie,Fourniflëîfôn troupeau de verdure nouuefle:

Pour Guillemot autant faites-en je pour prie.h c VI L L a M o T.

o fbntaines,ô preïficuillemotjurpajfëA gringoterfa voix, le rofiignol ramage,Engrazflêîjôn bejiail : (7 fiBelinypaflë,

Faites afin beflail tout le incline auantage.

P E R R O T.L’vn apres l’autre ainfi les deux pajieurs chaument,

lit parians de cheîmoy mes prejêns emporterentCouronneïîde ma main : (7 pourtelles chanfins,

Non Toinet,je n’a) point de regret à mes dans.

Di moy,qu’en penfes-tuir o I. Toutes me deux oreilles

Me bourdonnent encor de Il douces merueilles;

20Locvzs’ 5p me; m’ont rani reprit. l’en fieu tout ejouî:

Les chams depuis Alcon,rien de tel n’ont oui.

.P E R R 0 T.0 que [ï tu voulois celle chanjôn redire .

cagette dis aTenot iNy Alconny Titire lNetegagneroyent paca’il ejiway ce qu’on dit.

De l’ouïr de ta bouche auray-je le credit? -

T 0 I N E T.Pafleumm autre nous aurons plus d’ e ace:Tu vois bien au Soleil comme le jourjê pa e. -

P E R’ R O T. ,.Demain donc : car iel’ay ouïfirt eflimer.

T O I N E T. 7méfait le mieux qu’il paut,il n’ejipointa blajiner. à

LE P AST OVKXEAVD E. TH E OCRIIÎIEÎ .1

ECLoGVB xmdle. cuidoy prendre vnbafirdesplurdoux

De mon Alu,maupleinedecoumux INMe dedaignant,puufiprenanc à rire * -Demafàçon,ces brocards me ïintdire: .’ . . .

, Puy-t’en de moy :quirefait (toy rocher) ’ .

si hardiment a mabouche toucher? - 7-. r. sVa,malotru:de batfiràlaguifê .. y lDes villageois ie.ne fitupointapnfi: :Les’villageou ne [butines compaW, .’ inl’aime fine plus des villes les migres. » "a ï

oleteintfiaies’ô labarbedou’ , ci - "’ --

en

-, ECLocvnàO bene tefleiô perruque blondette?(La! beau regard 5’ quel maintien de payfa’nti

Que ton par en]? mignard (7 plaijantf rVa-t’en vilain, fi de tes leures pales:

Py que tes mains fini craflëufis. (7 files:Py que tu pueefity-t’en "biffe de moy:Le cœur me fautd’eiîre fi pres de toy:

Non P46 de fait de ces leures ne toucheNon en [on cant ma Vermeillettebouche:Puy-t’en vilain"; m’empuneïims: ..

le m’en iray,ou bien tu t’en ira.

Ayant parle’ d’vnc colere telle

Vue (7 deux finît crachota dauant elle:

Itfant clignera me reuoirfi metDepuis les pie’s iujqu’au haut du [culmen

Et mignardant aimerueillesfi face,Itfe raillantvne riante grace, ’Tout bac tout’baÎs des leures marmotoit,

Et d’yeux lafiys dru drutneguignotoit.Tandis le jang bouillonnoit dans mes veines(un me batojent ile-delpit toutes leines,Et ie rougi de and rage (7 de»: eue,Comme au Solgell larojè prend couleur.

Ali; s’en vam’ayantfiiit cet outrage,- v

Itjàus le me fenemporte la rageDe ce qu’ainfin la mechante m’auoit A .

Pris a dedain , (7 contrevint! battait,Dines moy vrayÂbergc-rsJans’ moqueries:

si ma beautc’nc à]! point défleurie? la ,.

M415quelquedlfléîflkfücoky.mhfltbitfiàlnlvA . A x .

piefàijant autre,enl.ediencepaiitts’. .

E c L o c un s. 36’Car parauant vne beautéplaifintePar tout fier moyfe voyoitflarflante, vComme 1m lierne alentour-de fin tronc.Par mon menton poignoitla barbe adonc:Etmape ’ ne en ma tafie velueComme 1m fi fitjàit erepeluê’.

Vu front pon fur mes yeux blanchifloit,anourcil double au deflbus noircijfôit:Deux yeux plut bas d’vne verdeurbien claire .Verdoyoyent mieux qu’en 17eme de fougere. tLa bouche aufii bien plue’douce’auou

(Ligelait caille, doit couloit mie VoirPlut douce encor que le mielde la cire,Quelque inhument que ie vouluflê eflire,Ou qu’il me pleujila viellâfinner,

Ou le Rebec,ou me pleufl ’entonner

Dans le flageol,laflûte. ou lantufetteEn plaijànt ton ma gaye chanjonnette.

Pour beau iejùis des filles, eflime’ .

Par tout le bourg, d’elleniefi’tz’uaimc”,

D’elle: baise par follajircmaniere .

Prefque a l’enuy : mais celle villoticreNe m’a baisé, ains s’ejl mijê afitir h

lin paflanioutre,(7 n’a daignëm’ouir,

Pource ue 1m vacher.(ce (libelle)Ne [gâchant pas qu’ApollonJa rebelle,

Tout dieu qu’il efl entre les pafloureaux

layifir’Amphrys d’Admete les toreaux:

Ellenefçaitque Venue darce q ’1-" ut d’Vnpajlcur en Ide enamoura,

(affin inhumer. vithguelta’ gE iiij

ncLocvnaSam les buiflons,(7 mort le regrettaSaut les l)qu . (Lujfitt Endymionsinon pajieur .? si chaude afl’eflion

Diane prit,que d’ Olympe en Latmie

Elle voloit en a bouche endormieD’vn baifer aux dejatgrirfàn emmy,

Par les bof uetsjômmeillant auec luy. .Ton doux Zouuier,Cybele,aufii tu pleures; ’ . *

Laifis-tup’ae tes celejies demeures,

Grand lupiter,pour tonjeune vacher, . .Forcé pour luy fine l’Aigle te cacher? ’

Mate Alujêule,(7pltu que toy rebelle,Etplue encor que ta mere Cybele,Plus que Diane,(7 plus que toy,Cypris, .Tient d’ 1m pajieur le batfir’en ’mejpris.

Puis qu’ainfin e]i,queplue tonflëbeau n’arde,- -

Meure ton Cejie, me fifirceflatarde: I - ’De ton enfant les cordes (7 les arcs c .cSoyent depeçeçarfi’trouflë (7[ês dards. -

Belle Cypris ,fanc amy le jour. veille AEtfint amy toute la nuit fimmeefle.

LES PASTOI-VRE’AZVX,

ECLochÏ anl IAQXJNQ’çTotNEnVLL ..

VR les riuesduclain,deux pajieurs;qurbru’ ’ - muet

SDe l’amour de deux jèursnvn Jjour fc renflouaient: ï iChacun aimoit la fienne, (7 bien diuerfèmèntChacun en traîtte’:l’vn n’auoit quetourineue 5 A -

ECLOGVB& e, Wsans pouuoir échaitflêr lecteur de [à made:

’L’autre tenoitlafienne enfldme mutueble

Receuant tout plaifir . Iaquin (7 MarionCouuoyent dedam leurs cœurs pareille afifl’ion.

Mais’le pauure Toinet pour fa fiere Francine I

D’amour cruel brujloit dancfi folle poitrine,A Brujloitd’amour cruel, maùrtAmour n’allumoit

vne feule bluette en celle qu’il aimoit. .Pref ues au defifltoir ou du long des fluages .Ou ans les antres creux ou parles bois aunagesToinet alloit tout eul:.(71ajê degorgeoie 1 -De l’ Amour qui loufe: entrailles rongeoit: : AS’en allant jèul ainfi» au,» rencontreheuratyë -

Il trouue 1m compagnonzàjaflâ’me amoureuf: 3 .. FEts’ayant decele l’un l’autre leur amouth 11’ ’ I 1

Sur les riues du Clairiils s’afiirent mijotai: - - VA l’ombre d’un Peuplier :’ (7 flouant leurs (Mujëttes ’

La Iaqutn a Toiuerdirene ces chanfinnettes,Chacun de fin amour dècouurant lefiuci:le commençant premier laquin chanta ceci.l’

IAQJIN ’*Marion,ma douceur, lusfr’aiche que la rofi,Plu; blanche que du u la fleur de fiaue’clofê,

Plut douce que le miel, pourroy-i’e plus tenir

De nos entils efbats leplaifintfiuuenir!Ny les àlfers 1462? des Tourtes fierillardesN’aprochent des aifërs de nos bouches mignardes:

Ny dulierrc-amy lesfirts embraflëtnentsN’egalltnt de nos bras-les doux enlaflëments. lle n’aime fans party :fit’aime bien ma belle, ’ ’Ma belle m’aime bien,(7 ne m’efl point inhibe: ’ ’ w

s- ECLOGVEVS...Nymphes, roue lcfçaueî: quidoit le Æauoirmieuxi’.

Car roua aimeîtoufiours les plusfauuages lieux:Et vous l’aueij voir parles lieux le fauuages ,Seulette me chercher: votre les obfcurs ombragesDes boit les plus topiez; vous antres les plut creux. .Vousfçaueïbien aujs’i nos plaifirs amoureux.

Combien de fois la fie’ du jeu des amourettes ’

M’at elle en fin giron plein de fiaiches fleurettes 4

rait repofer-Ia tefle, (7,pauurepajioureau,A la mercydet Loups j’oublie] mon troupeau la .. ,O la combien defiu me prenanlpar l’oreille r, s-Elle m’a rebaise’defi bouche Termeiae! - a ’ x

o la combien de fie , jurandes airiiermieuiez’ il; 2*(nielle n’aùnoitlesfiene, elleafice’ mesyeux! «. ’2’

Ainfijadis Venue d’amour humaine efprijê . un... v

Enfin diuingimn wgnardoitsf’qnfltichtfr * z î . IAnchifita venus, tçface bienheureux; v n ï . ï. e

Iaquin de Marion meut mourirgtimoureuxt i "Iaquinfinitatnfin, (7fi leuantide terre q. ; z;Tout gaillard fit. vnjâutcïoineuqu’vngmnd dueilApres trois chczudsjoufpirs quejon cœurfanglota, i5a mufctte embouchant’cctt’e plainte chanta, 1’ I n. v

ÎTwOI’NETJL rFrancine fans pitié-plus que la mmlle, - A . n *Plus qu’vne jeune poutre .Üfmuché (7 rebede, x ’

Plut dure qu”ime’roche : Amourinceflamment ï

Croiflra-il ta rigueur auecque "ion tourment.aL’autre jour dans-1m boit comme toùttrijiej’erre,

anrand chejne..ieâiy embrafi’e’ de Lierre, -

Et eux Tourtes dedamfè batfi’rà l’enuy: -Veu le dueil que j’en eu comme ejlsce que-ie’oyê c

ECLocvns s aLac !j’airne party :Iac 1 j’aime vne cruelle,Ma cruelle me hait, (7 m’eji toufiours rebelle:

Nymphes, vous le jiaueï: qui doit le fimir mieux?Car voue aimeîtoufiours les plut [auuages lieux,Et voua m’aueî pu voir parles lieux plut filmagesSeul m’en aller plaignantWout les objèurs ombrages

Des bois les plus toficî: vous antres les plus creuxVoutfeaueîbien aufii mon tourment amoureux. lCombien de fois cherchant vospaifiblcs retraittcsLors que le decouuroy mes douleurs plucfecrêttes

M’aueî-vout ouy plaindre, (7., pauure pafloureau,

A la mercy des Loups j’oublioy mon troupeau.

Lac , ô combien de quand pres d’elle ie paflê,

le la voy dejlourner de moyfifiereface!Lac , 6 combien de fine la cuidantapprocherle la voy des deux mainsfes oreilles boucher!Laos ! en tel point me met [a rigueur imployable. I -wj’qpere la mort plut qu’elle [écourableu -»

Voyeîcomment iejuu malheureux amoureux; il -Puis que la [Eulemort me fêtoit bienheureux. l - . v

’r o I N 13 Ife’ teutiey, quand laquin Infini-dire;

Il efi bien-malheureux qui [ansejpoir defire... r -.Effere: L’ejpoir efl des ’viuans le colrifm: ’

On ne peut effarer depuuque l’on e mort. a ’Cecy dit, à Toinet il donnefa’khoulette, 4 A si

Toinet à luy lafienneg: (7 d’aliancefiiim . ’Pour ce qu’en mefine temps les deux fleurs il aimoyent,Bflansficres d’amours fieres ils [ê nommoyent.’

Amoureux de deux [à’urs fieres ils [ê nommeront, 4 y

Et toufiours du depuis comme fiera s’aimerent,ptoufiours amoureux amis ils ont vefc’u

zonocvns54m que nul d’eux entre-eux vaincueur ou winchA chanter leur amour : l’vn qu’vnfi’u doux attifé

chantant du doux Amour la douce mgnurdyè:L’autre u’vnfëu cruel brulle cruellement,

Triflefi compluignant de [on cruel tourment.

LES MOISSONNEVRSDB:THÆ()CRITE.

ECLOGVE XIIUII.MILON. BATTL

MILoN. V, PAuurç’ouflmn huflé, quelle fortune» . - r 4 ï

T’eflarriuec fa 0344-11 que tu no - V" . ’’Sçai; plu; mener ton zllon en «un:

Droit fan; gauchir, ainfi qu’auparauànt?

Ton compagnon au bled que tu moiflonun.Tu n’afluùpoimgmais le douant luy donner, AComme hm mouton qui a le piëblece’

De quelque affine, en uniere-Iaifs’e’.

www-tu, vœu que tu ne commence: lcypre àjîer, au que rien tu mutantes? n

wlfim-tujôu; le midy bullant.Oufùr Iejôirlc Soleil t’en allant?

B A T T E.Milonficur, qui iujèu’aujôir endure

A mofinner, picte depiem dure,lamai; n’auim que tu receuflêxjôin

ncnocvies. 3,Pour le defir d’un qui de toyfiijlloin?

M I L O N .Imagina oy:m4it de chofë lointainequel defirprend 1m qui eji afipeine?

B A T T E.lamai; n’aduint quefieflës amoureux,’Et que d’amours veillaflès langoureux?

M I L 0 N. 1Ny ne m’aduienne : 1m chien. qui s’afiianole,

Trop malement s’eehaude a la viande.

B A T T E.Mat;- moy, Milon,ja depui; vnzejours, ’ou peu s’enflaut, iefùis effri; d’amours.

M I L O N.Tu [mana du ban aux muys en abondance:Mais moy ie n’ay vinaigre afiffifince.

B A T T E.Tout eji encor comme ie l’ay couchéL’enjèmençantfim que i’y ay’touelie’,

Deuant mon [mon

M I L 0 N. 1Mai; dy moy qui efl celle(Lu-i t’a peu mettre en vnegefne telle?

B» A T T E.C’eijolybot qui m’afifàrt troublé

Pres d’Ipocan, où nomfiona le ble’.

M I L O N .Dieu a trouue’fim mefibant? aflôuuie

fifi de tous poim maintenant ton enuie:Auec ta maigre afoubair toute nuit . qCorp: contre corps tu prendra: ton dedun. i

ECLOGVES.B A T T En

A me moquer, ie moy bien, tu t’addrefles

Non [êulementjànt aueugles richefles,

si efl encor Amour plein defiuci,N’enparlepaefifierement atnfi.

M I L O N .le ne dy mot : feulement le ble’ jette

Encontre bat : (9- dy de ta filletteQuelque ditier amoureux : en ce pointA la befângnc il ne t’ennuyra point:Maieja pieça tuMl’eflime d’e re

Pour bien chanter en la Mufique maiflre.

B A T T E.Mufis, pour m’ofler d’e’moy,

ca biaKonneîma fillette

Ma gente garce greflette:Ca chanteîauecque moy

Cette gaye ehanfimnctte.Tout ce ou voue, metteîla main,

0 gracieufi: deeflà’,

De Cytlreron ôprincefler,Efi embely tout fiudainPar vosgayes gentifleflês.

o ma gente PolybotVn chacun more te crie,Haflee, mai e, fletrie:Mai: moy fion amour or,Mon doux miel, quoy qu’on en die.

Des preîlesfleurons plu; beauxSont de teinture brunette:Brunette efl la violette:

2 c I. o G v z l s. 46Entre lesfleur: despreauxfieu ranc les noire: on mette. .

L’abeillette aime le tin,

La cbeurefuit la branchetteDu [iule : la CigaletteLa rafle du matin:Rien que toy ie ne fôuhette; ,

Pleujl à Dieu que le treforQtjainfi comme j’ouy dire.

Crefê auoit en [on empire,Pu]? mien, ie vouafêroy d’or

Tom deux en bel or reluire.Mettre d’or ie mon; eroi;

Tom deux deuant Cyt eree:Toy dedans ta main [meVue pomme, (9* moy j’aurai:

Aupoing maflûte doree. *O ma gente Polybot

Ta grena le li: efface, ,Ta Voix le doux miel firpaflë,

Mai; ie ne put? dire mot ls’il faut parler de ta gram 4M I L. Voy,mefiiuier,quifiauoitque tupeuflêtChanter fi bien .? qui çauoit que tufieu esDonner façon aux c I ans’hannonieux v

Les mefùrant d’accord melodieux?

Helaa, u’en vain la barbe t’efl Venu? !

Gy la chanjôn, qui vaut bien d’ejlrefêeuï,

Chanfôn qui tend à bien meilleure fin

(Lu; fit jadis Linetfidiuin.D A M E. 0ere: aux fieffés blondes,

È C L G V E S.qui d’effi; (y- de finit: abonda,Fay que ce champ bien labouréne beaux fiuits fiit bien decore’.

Gerbeur) texjauelle: entaflë,

De Peur que le premier uipaflê, ’

Die, Voyla des gem de oin, -On y perd l’argent (7 le foin.

que le: gerbes on amoncelleContre le doux vent ui Ventelle,Tournant la tranche de l’e ain:

En ce point s’engraifi legmin.

Du lafihe midy, que tout homme(mi bat le grain, fitye le fimme:

’ Le tuyau parfois l’effiy vaut:

Lors moim que jamaie il y faut.De’s que e Cocheuy s’auance,

Chacun a moijfinner commence.Qifon eejjë quand il dormira,Sur le chaut moim toji on ira.

infime, desgrenouilles la vie’ M erite qu’on leur porte enuie,

Bfiant à mefine elles n’ontfiin

qui leur donne a boire au bejôin.C’efi bien le plu: beau, firmiers chiches,

Nom faire bouillir dupoit: chiches,

wfindam en deux le cominDu doit voua couperîm lopin.

V 0 Y L A ’ qu’ilfaut que le Metiuier chante

En trauaillamfitu a chaleur brujlame,Mai; à ta mere au matin dam le lit,Ton bel amour vaudroit mieux d’ejIre dit.

A D A M E T.

a km e . .U N...

ectocvza t ’4D.A M E T.

h ÉCLOGVE xv.lM Vfês. quel trijie chant efi-ce que mon; ouiflet

Degorger a Damet .3 Car [iules vous le vijiesIngrid du haut d’un rocherfês chams il maudtflôit,Lors que d’vn pleur depitfon labeur il laijjôit.

Ilfaut donques,dit-il,qu’vn autre de ma peineRecueille tout le fuit fil faut donc que ma plaineNourrtflè un auole’ s’il faut quÎ un ejira

Le clos que i’ay planté s’en vienne Vanîbgeri

(Lu; tout deuienne en fiiche,(7 que rien ne rapporte:Penjfipar les chams toute fimance morte,sanifiteillesfôyent les boit, les fontaines un; eaux,Les vignesfiru faifincJansfi’uits les arbriflêaux.

i Dante: redit encor : sillonl, thargeîvos raye: tEn lieu de bonfôurment d’auoine: a d’yurayes:

Le: 1mm jauntWanc meurent brufle du chaud,Douane que d’efire meurs lesfiuits rom eue d’enhaul,

sasgrappetjôyiile: cep:,aux ruiflëaux l’humeurfaille,

La verdeur faille aux bai; . Ah,ilfisue donc que j’ailleChajs’e’ de mon pais d’autres terres chercher!

Ah , mon bien de me: main: on me vient arracher!Pour qui auray-ie donc tant de vigne: plantas?Pour qui auray-ie donc tan: de gifle: enteesiVn autrefim trauail mon clos vendangera?Vn autre fine traitai! tout mesfiuits mangera?

Apres il redoubla: Ctflê les doux Zephyres,Cflfiîfiatk venteletr, afin eîtoua letpirex,

, E I

’sa.e

ÈÔLOGVE&Et tout l’air infèfieî: enuenimeîle: eaux,

Empoijônneîlesfuits, empejieîles troupeaux?

Rien ne fiitpar es chams ny plaijaru aux oreilles,N y agreable aux yeux 5 plu; le: refis Vermeille: UNe naifjëne au Printemps : plus de: doucette: VoixDes Mignon oyfillon; ne refonnem les boit:

Corbeauxw Chahuamy tiennent leur: parties. A .chams (7 preîjàyent couuert: de ronce: et d’orties:

Par les chams defolezhtoutfiit en toute part, iEt horrible à ouïr Ü ideux au regard.

T out [au en fin par tout: ô forefl la plu; belleDes plus belletfiirejls, en la fifin nouuelleLa nouuelle Verdeur de te: [impies rameauxTu ne ficourae plu; oyant me: chalumeaux:Le: petits Ventelets ton Verdoyant ombrageNe rafiaichirontpliu’, uand la mutine rageDes Ventspluc tempefz’ux te deracinera,

Quand la flâme du ctelton bai; ruinera. I vTa befle ombre cherra : (7 toy encor plu; belleForeji que i’aimoy tant, tu cherrai auec elle.

De ton maijire ancien , 6 boujadi; aime’,Par ce: Væuîennemi; tu cherra; enflâme’. p

Tout [oit en fin par tout: du ciel l’ardeniefbudreDeualantfùr ton chefiforefl, te face poudre:Du pie’iufquiaufiammet toute cendrefôir-tu,

Rien que cendre ne fiait, toution baie abbatu:LOTS par-m3! l’affreflâme en tes branche: ejprifi

Soufle Violamment le Vemfiflant de laize:

De nuages e’ueux le Marin tenebreux, vL’Autom de noirs brouilla: couure le ciel ombreux.Iujqu’aux Vignes des bau Vienne du feu la rage;

"US-I:

. à c L o c v 1: s. 4-43Îoui’ les Cep: tu a rac de la terre il flicage .

me; les par les Vents a la ronde effanduèîSaccagent tous le: bleds dans les chams eflenduo’.

(tu; es arbres le feu Vienne aux ejpi; defcendrcTant qu’il degafle tout : (me tout [au mu en cendre,Ma herjê (7 ma eharruè’,(y leur jou (y- mes bœufi,

Èt ma loge a mon tefi : c’efilafin à me: Vœux.

Ardenne encore pu: o mer grande profitnde,Qui tes riuages hauts Vient battre de ton onde:Nuageszui le bruit de la mer 4,64an htufques ne narguent: :ma priere entendez.Neptune Vienne aux chams : me nos fertiles plaine:soyent couu’ertes de flot: a d’efpaijfêt arenes:

Des Syrtes de Lybie Vne autre Syrie fleur,où lon cueilloit des bleds, de: noehersjoitla peur.

Damet encor .etta cefie Voix lu; horrible:On dit que par la mer, lors qu’e e eflplus terrible,Hors des 014,795 pmfônsfùrlciflot: tempejleuxDe gran s mondre: marirufi decouurene hideux,wflottam’fier la mereflroyables encrinesFontpallirles nochers de leurs hofliblesfàrmes:Cesgrot monjiret, Neptune,amene auec la merraijant de Ventsfèloru les Vagues ecumer:Ce: monjires pelle-mefle en nos chams il ameine

Braflant la noire mer, la mer de ra e pleine;(gifla mer englouti e cf: goulfiesjaleæLa cendre chaude encor e nos pais brufle(l: ITom me: chamsjôyent la mer :ou le bejiai champejireSouloitparcy dauant le: herbes tendrecpaiflre,La nagent le: Datfim : la oit le laboureurLes mottes renuerjôit , la pefehe le pejèheur:

F .

r 3.1.5:

s ECLOGVE&Mes chams ne jàyene que mer,mes chams abominablesQ4; depit t’e maudy de chanfônt exeerables:

Tout mes chamsfônt maudits: garde toy bien, nocher,Puis que ie les maudy, de mes e am: t’approeher.

si Neptune ne Veut exaucer mes prieres,Entendez, dit Damet, entendeîmoy Riuieres:Riuieres (y- ruijfëaux Üfiurees Vaucfi’aueiç’ .

Vousfiaueîbien l’honneur que par moy Veut aung

le ne le diray point: ce [iroit ehofifollePour Vous le reprocher de perdre ma parade. ATourneîencontremont (Riuieres a rut eaux)Tournezzeyv tous nos chams noyeîde ou; Vos eaux:Nos chams ne fiyê’t qu’Vn lac:empïche(qu’on ne fine,

(Riuieres (7 ruijjêaux) nul fiuit e nojlre terre:Fruflreïle Vigneron, fiuflreîle laboureur.

Puis Damet amoüit en ces Vers [à fureur.

Sourdentfôudain par tout de terres des riuieres,Et eruent aux poiflâns des counils les tanieres,Aux grenouifles les creux ou le gridon crioit:La [ê fauche le jonc ou le ble’lon fioit.

Puis raprtflanefa Voix,Damet dit, Des montagnesLes torrens ejcumeux culbutent aux campagnes,Et de rauines d’eaux courantes de fiereur,

Soit rauy le trauail du pauure laboureur.me; queleun maintenant trauaille apresfi terre,

n v A fin qu’Vn eflranger toute fi peine fine:

(M; maintenam quelcun de labourer aitfôin.Aitjôin d’enfint)eneer,pours’en banir bien loin.

Adieu petit troupeau,adieu mes brebiettes,Troupeau jadis eureux : chantant mes amourettes,le ne Vous Verray plus les herbages broujler,

ECLOGV-ES. 4,Et Voir: ne pourreî plus mes chanjôns efc’outer.

O panures chams maudits.pauure terramaudite,Banny,necefîiteux,pour jamais. ie Vouc quitte-

Chamsjadis tant aimez, bau-,fimtaines, adieu,Vous ne me Verreî plus" demeurer en ce lieu.Carie m’en Va bien loinpr outre qu’Eridane,

(tufier les hors du Tybre, ou bien iufqu’a la Tant!

Chercher mon auenture. (9’ la ie demourray,

le Viuray la bien loin, la bien loin le mourray.

LA SORIÇIERE.”

Je Lo’c V51.M A Rode: T. î NO DIHNI.’

M Ai; difimt laehanjôn de Brelandefireim,que Marquet (a. Nodin recorderent’naguiere,

Surla riue de seine. 6. c H A R L E s, difônt la,

Combien que contremont la Seine recula 4 -A l’horreurdela Voix : combienque d’eflîroy pleines; ; .

Les Najades des eaux, elles yleursfintaines; v. -Trcflaillirent d’horreur: Montemarteà celle; Voix. .

Et tout branflant trembla de Meudon tout le bote.- vDzfins la, toyMouR o Y(Ii lachampejire MufeMerite quelque honneur ).de l ouïr ne refitjê: . V . 4

vien Voirie ton loifir nos. champejlres ejbatn. , t . ceOutretongre’,ie eroy, natrum lesfazjônepas; 4;;1e ne reficeille pas la Vieille chalemie - .1Du raffermie Mantouë-encor toute endormie, .Sinon a ton aueu en)! l’âge qui Viendra

, p il]

ICLOCVEQApte; reficelecy, non ne me reprendra - -De t’auoir oublié: si Apollon me donne

wlqué finzsfirr mon fioneVne noble couronne,gandj’ir’ay plus hardy deuant toy m’auancer:

Q7 cependant M arquet, qui s’en Va commencer.

. M A R U E T.anôirfitr la mynuit que la Lune [imine

.L Rayant au ciel firein’monflroit [a face pleine,Sou! Vn noyerfiteillu dam Vn champ à l’écart

q Brelandejë trouua : Brelande qu’en [on art

De Tolete, Pacaut auoit endofirinee,Pacaut le Vieil iaudo’is : mon auoit menez

Sa fille Perrichcn ,fufioupour lenfiignerA fis conjuremcnts ou s’en’ae’cornpagner. s

Perrichon luy portoit pleine Vue grand corbeinDe cent drogues, parqui elle fiifizitr’nerueille "’Elle nù’le’ pte’ gauche, (7 nu le gauche «bras, f -’

La telle echeuelee encommença tout bas, i ’ .

Machant entrefis dents mainte paroleeflrange:Puis contre le noyer a dos elle je range "Troisfiiis le tournoyant e a chaque fois 110131913

Elle crache en fis limogera jasant celle Voix. I aOuure celte corbeille,.apporte’ce[le Éponge, a 4

Tire-moy ce pigeon. Via-t’en, (7 flot un plonge v i e ’L’éponge-on l’eau, courante; (7 a rapporte iey,

le Veux enfireeler le cruel endurer, i .. I à(Lu-2m11 rauy mon cœur :ie Veu ile-ma parade.-

Comme il rassit mon cœur,1rauirfôn arneEt ie Veu me l’ojlant luy donnermon chou. a * .

Chameîrendeîflouliimu monP Venus ce pigeon en ce fig t’e t’immole: -- - a

z c L o a v B si n 2,4Pour efieindre le fêu ui rend mon amefide,Ce deuotfiicrifice en bonne part reçoy.

Charmes rendeîlloulin,.ou mon cœur rendeîonoy.noulin m’auoit donne’durant nos amourettes

Pour gage de fin cœur, ce bouquet de fleurettes,A l’ heure qu’il m’aimait autant que ie l’aimoy.

Charmes rendeîkoulin, au mon cœur rendeîmoy.le le tenoy bien cher, mais plut ie ne le pri e: ïCe bouquet fiteille aiguille en ce fi’u ie de ri e,

Ain; J’ejparde Roulin (7 les nerfi (gr la chairDedans le fiud’Amour : ainfifê de echerle Voye anuê’d’lœilmaigriflant d’ cure. en heure

Roulin pour mon amour,fine que fin mal ie pleurek Non plus qu’il fait le mien. Comme ces panures fleurs

(Sans qu’il m’en fiche gré. que j’arrofi de pleurs) h

Qui fiaich est l’autre jour encor efloy ent fleuries,

Mais leurVigueur ejieinte aujourdhuy fitntfletries,Tel ie Voje moulin quellescesfleursie Voy. ..

charmes rendeîRoulin, ou mon cæurrendeîmoy ..Perrichonfael’éponge: ainfique l’eau s’e’goute

De cette éponge épreinte en mes. maim,goutte.agoutte

Roulin perdejônfang: Tout-ainfi de fin cœur.Mourant pourmon amourfê perde la Vigueur:Maintenant, in repars mes pleurs defus l’éponge,

L’éponge boit mes pleurs :fôuc terre ie la plonge: I

Lafiyentplongeîaufii mon tourment (9* ma fây. 4Charmes rendeKRoulin;.ou mon cœur rendeîmoy.

Regardeen lacorbeille, (9* d’Vn coffret me tire w

Auecque trois liens .Vne ima’ e de cire.

Ceslas de trois couleurs laflâ fort de trotte tours r ’Au col de «fie image : (a. du, Aux las d’Arnours

E ttq

E C L O G V E S.V I’enueloppekoulin :Trois fins il le faut dire, i l

(Le nomperplaiji aux dieux) troufin’s l’image Vire, ,

Et Roulin par trois fins la Virant ramentoy: .Charmes,rende3(Roulin, ou mon cœur rendeîmoy.

- Regarde Perrichon, regarde en la corbeille: .cherche, tu trouueras aufitnd Vne bouteilleque Pacaut me donna : Re arde-:0 bien l’as-tu?L’huyle qui efidedane, efl- e grande Vertu.Souuentj’ay Veu Pacaut pour Vnegoutejëule, .

Ayant d’Vn loup les pieds (9° le poil (9 la gueule,

5e mu er dans les boit :ie l’ay Vulsienjôuuent

Dauant mesyeux en l’air [è perdre comme Vu Vent.

Etjôuueni ie l’ay Vu faire de deflôus terre s

5e pouj]ër les efirits, affinent le tonnerre rle l’ay Vu conjurer t Pacaut me la donna,Et m’apriiZà Vertu : luy mefine m’ordonna

D’en toue er le crouillet de fin huis a quicon ue

Ne me Voudroit aimer: Perrichon, Va-t’en dînque

Enfiotter le crouillat de Roulin, hafle toy.Charmes,rendeîRoulin, ou mon cœurrendeïîmoy.

Va flotte l’en par tout, (a. demain ie m’aflùre .(me Rouliu me paya la peine que j’endure: . t ’1

va Vzimependant ieplaindray mon efinoy. V .C arIneS,Vienne Roulin,(y mon cæurfiità moy; ï v

Marquet finit il); : Vousfiauantes maijirefle’sQue j’adore (g- iefër, Pimpliennes deeflés I

Dures-nous de Nodin uellefut la’chanjôn: I -Tous ceux .qui Vont chantant n’ont pas Vnefaçotr.

mais maintenant qu’iqy ie me Voy toutefiule,Dequoy,de mon amourfaut-il que in triei’denlle,a

Par ou commencera-te sa me prîtes madrure

ECLOGVES. 4,»o Lune,ejêoute moy,ie diray ma douleur. .

Na Voifine Michon,ma Voifine (7 comme",Safiflefiançoit .- comme cuidant bien faireElle’m’y conuia: mais, laa,[ancy penfcr

Che’s elle mes ennuits eflefit commencer!

l’y allay tout [andain s la tout le parenta e ,Des deux parts [ê trouua: la tout le Voi mage.La quand [t’y arriuay les filles et garçons .se tenoyent par les mains,(7 dançoyent aux chanfônt.Mais de malheur Roulin,Roulin menoit la dance,Et dzfiitfi chanjôn quand dedam ie m’auanee:

Si to]! que ie le Vy ie changeay de couleur.O Lune,e[èoute moy , te diray ma douleur.

De couleur ie changeay,Voyantfi belle face,Cyantja douce Voix,prenant garde ajagraçe: - isi toji que ie l’ouï, fi tofl que ie le Vi, *Aufii toflhors de moy mon cœur me fia rani:Aufii tofl tout mon fins j’aflay perdre,pauurettet

Et dis-lheure toufiours Vne poyônfêcretteM e gagnant faitflaitrirde ma beauté la fleur. i j

0 Lune,efioute moy , iediray ma douleur. i i lDe la ie m’en allay,mais ie n’ayfiruuenance-

(ne; c’eji que ie deuin au partir de ladanee: - .

Et bien à peine encorme puis-te. uenir. x 1 - .Comment iepu cheîmoy hors v la nuenir; :4 ’Tant y a queïeheîmoy ie me trouuaypefante, *

Toute enfin parle corps d’Vnefieure brujlanto.

le me myfurfunlitpù dix jours (7 dix nuitssans relâche en auoir ie maladaydepuis.le perdy les cheueux:(7 n’auoy rien de refit,

tu; les os (71a peau,.de la maudite petit:

ICLOGVESMon teint fut comme buis teint de jaune pudeur;

o Lune,efioute moy : ie diray ma douleur:Mais qlu’oubliay-ie alors 2 quel rentede laifl’ayq’e? ,

A que e enchantereflê alors ne m’adtlreflay-iePour aUeger mon mal S’en lieu de l’alleger. V

Tout cela qu’on me fanfan monmal rengreger,Tandis le temps je perd: a la fin ie m’aduijè

D’enuoyer au cruel,qui toute me tientprt e,

Pour Voirs’il me Voudroitfoulager ma Ian tur.o Lune,efioute me): .: ie diray ma don eur;

le l’enuoye uerir , toutfitudain il arriue:

si toji que mon lit ie le Vi (moy chetiue)Mettre le pie’ dans l’huie,Vnefioidefieur

( O Lune,efèoute moy,ie ding ma douleur)

Vnefioidejùeur degouttoifrmaface,Et toute ie deum aujîi fiai que glace:

p Et ieperdila Voix,ieperdi«ma Vigueur. .. . Î. ." O Lune,e]Eoute moy,ie:diray ma douleur.

Il s’approche demoy :ndeja main il me touche, .Me flatte defi Voix,me baifi de fi bouche,

t Et defin doux batjêr merejiaure le cœur.o Lune,efcoute moy: ie diray ma douleur,

Lafàrce me renient: Vnecouleur nouueiîePeu dieu s’eflenditfnr mafia [tu belle: ».

Lors e mouflant motteux j’efiyay la fleur. a .o Lune,efôoutemoy: ie dira) madouleur. t

Etpourlefaire court, libelle (7 chue Lune,Nousfintifines d’AmourVnejoye commune,Nouefijînes nos fiuhets, en plaifirs amoureux,

Tous deux accomplijfim nos defirs bienheureux; * -Toufiou rs depuis cejie heure en amour mutuelle,

ICLOGVE& nTous deux anions Vefiufins aucune querede:1?]on de luy contente, (7 luy de moy coutants"Il monflrottde m’aimer,(7 ieïl’aimoie autant: - a i

Il nefi paflàit’nuit que luy (7 [à brigade qNe me Vinfent donner quelque joyeufê aubade, ’

De fiirou detnatin : (7 ne [ê pajjôit jour t z o(yéti ne s’en Vint cueillirlefr’uit de nojire amour.

Mais depuis quinîe jours ien’en oy point nouuelle:

Il en aime quel autre,(7[ê tient auec elle5ansfaire cas e moy : Lune,ie te fippliMes charrues ’rerforcer, s’il m’a mie en oubli; I

-.ÇHA Rues..ECLOQVEvXVH- ’

.MqlîlplN. TQINET.

M E L IN.’ Ve re s-tu.Toinet,toutfiulpenfif’(7Œe ou: ceehejr’te fiais, couchefùrl’h’erbea l’ont;

(Lui te greue [cœur ne m’endeguife’ rien, p e - . (bref

Nul autreplue que Moyne defire ton bien; v: r

tATOINEIpm l wwvAh,bonpereNelin,Vnegriqiitç detreflêr i a . -. z En aM’importunele.èæur,(7 jamaicne me Iatflêt ï

le [un las devainermaVieenpauurete’t ILa pauureté rnefitit,(7 toute malheurte’; I ’ . ,-

L’aecompagneoù elle ejl : le mafihantfiin nendnre

(Lupin moment de finteil Hampe ma peine dure; tl’enfùis en delêjpoir: (7 ne çayqui j’en dey

AccuferJi een’çfimon mal aptes moy;

x.

ecLOszsMais que puis-te de moy icar ie n’ay parieurage, -

Ny troupeau poury me : (7 pour lelabountge,Les ! ie n’ay nyjillon ny arrnè’ny bœuf :

Doncques du [êul malheur a bon droitie me dents -

M E L I N. AMais di moy,n’as-tu rien amande’ de tonperes’

(Car ilauoit du bien) eommefe peut-ilfiiire,Qujdayt eu tant de biens,ô panure pafiourean,Et qu’il ne t’aitlatjs’e’ quelque petit troupeau?

T 0 I N E T. x ..Tous le bien qu’il auoit,il ne l’auoit qu’a Vie: s

Et quand de me poumoiril ut le plus d’enuie,Hé,la mortlefùrprit ! (7 d’auoir jamais bien

Lors que ie le perdy,ie perdy tout moyen.

- M E L I N. .N’entre en tel dejêjpoir. Toinetfi tu Veux fiiiure

L’auis d’Vn plus agétu auras dequojr Vinre,

. ne plus qu’il ne t’en faut mais que te [en d’auoir ’

Le plus grand bien des biensJa Mufeos le [canotesTon pers t’injiruifit de’s ton enfance tendre iAfia’re des ehanfins, lors qu’il te fit apprendre

A finner la Mufi’tte :Et lanot t’apprenoit,

Et luy-mefine jàuuent la. peine il en prenoit:Car il en j auoit bien,(’7 pour en [canoit dire

Le bon Ianet Lorrain horsdes chams le retire: ,refait que la chanfôn quepour lors il chantoit,Du grand Berger-Franein l’oreiüe contentoit:

Tant qu’il luy dit anour.Ces troupeaux je se dom,Ces patin (7 ces eaus. (7 ces chams ie t’ordonne

Pour tant que tu Viuras.Ianet[’njônInuers ce grand Francinqui uyfit tant de bien.

ECLOGVES. 47Or Francin (7 muet maintenant nous regardent ’Faits Dieux la haut e’s cieux z de [à hautil nous "t.

Maanautre FrancimHENRI (ÏCHA KLE ù)’De nous (7ms troupeaux au lieu d’eux,ontfoucy.Il faut te prefinter classant leur douce face:Et fi tu es encor des Mufês en la graceInuoque-les pour eux t choifi le nouueaufènPour gagner leur faneur d’Vne belle chanfôn.

V T 0 I N E T. ’l’y penfiis: (7 dejia dans l’e’corce licee

D’Vn cerifier Vni, d’Vne alêne e’ tfee

l’a): traee’ quelques Vers,qu’Vne’ïbnteu[ê peur

M’empejc e de monfirer aux yeux de leur grandeur.Bien qu’entre les bergers j’ayq bruit d’ejire Poète,

si ne les croy-ie pas : car ma baflê Mufette

Ne [orme pas encor des chanfôns de tel art

Comme le doux Bellay ou le graue Ronfard:I Et ie ne ne entre eux auec mon chantfiuuage

015w Serin,qui au bois fait bruire [on ramageEntre deux Rofii nols : Apoüon toutefôu tDaigne telle zu’e e eflayder ma fiible Voix:Mais nos be es chanjôns aux troubles de la guerreNe s’entendent non plus,que[ôus Vn long tonnerre,

qgand l’ora e (7 les Vents tempefient par toutl’air,

Lors on [ë p d’ouïr Vn mifitlet couler. q

. M E L I N. ’Pour ne t’en mentir point entre les dures armes

- La Mufi ne dit mot, mais [ê bagne de larmes,Seule en Vn coin defertfôujpiram trijtementDe quoy on ne cas de [et dans autrement.N) ne Veut point Venir à la Cour [ë morfondit,

x fiancerezN3; àfôn mieux aime’ ne daigne plus refpomlret

Si, pour des courtij’ans il requiert [a faiseur,

Ou t sur rejpond,c’eji bien a contrecœur.

Mats fi c’efloit pour c H a R L E, incominentfigraceSatfi’roit tes’ejprits : Vne gentille audace

Elflæroit ton cœur: Vu chant qui couleroit

Plus doux que le doux miel ta bouche combleroit.Crie te pri Toinei tes Vers me Vouloir direChanteîàjôn honneur. T O I. Allons plufloji leslire

Sur le cerifier mefine : il dt touticy pites;

M E L 1 N. .Vne de mes chanjôns ie te Veu dire apresCombien que trop muet peu [ôuuent le compofe’f y(le croy,les loups m’ontVu) l’âge perd toute chojê

Mefine l’ejprit de l’homme : Vn temps fitt que [ans fin

On me Voyou chanter de air (7 de matin.Mais te ne dy plus mot: t ay-iefatt encoreL’autre-hier Vne chanfin dont mon ct-lARLEj’honore.2

T .o 1 N E T.1e Voudroy bien l’ouïr. M E L.Si tofl que tu m’auras

Fait ouïr ta chanfin,la mienne tu [catiras

T Q I N la. r. -Doncques di la denant: car iefqay’que pour l’âge

Ta douce Mufë n’a refioidi ton courage.

. M E L I N. . lle Veu que nous oyons ton beau chant lepmnier.

T O I N E T.Vien-t’en doncque le Voir :Voiey le «rifler

on la Mujê me fit cefie chanfin efirire.

; M sa L I N. .L’efirit en ejhout fiais. T o 1. Melin,VeItx-tu la lires -

1501.0ch3. q ’48Ï» es plus ancien, obei’r ie tedoy.

M E L IN. I iTu la liras bien mieux puis qu’elle Vient de toy.k T o 1 N a T.

C H A R I. E ejiaime’ de Pan.quifiintement defire

035 Pan luy [bit propice a C H A R L E retire:Tout ce que C H A R L E Veut, Pan le Veutbien aufii:Pan ac H A R L a a donne’de- nos chams le finet.-

Puis qu’il en a le fiin,lesfirejis (7 les plaines,

Les montagnesJes eaux [oyait de lieÆ pleines.Dryades par les bois,Naiades par les eaux,Par les monts (7 les preîPajlres (7 leurs troupeauxun.» tous e’jouïs. Le traifire loup n’aguette

Leurs moutons : le firpent n’a plus la dent infitte:Le nuâard ne Vient plus leurs poufiinets manger:

Le bon C H A R L E a Voulu que toutfins danger.Il n’y a pas les monts chenelus qui ne rendentDes cris de gayete’,qui jufilu’aux cieux s’entendent:

Mefmes les hauts rochers,mefines les petits bots,( C’eji Vn Dieu,c’efi Vn Dieu) crient à haute Voix.

Soy bon (7 doux aux tiensfiy benin (7 propiceA qui t’inuoquera d’pn deuôtfacrifice:

Ie m’auou’e’ des tiens,]’inuoque ta andeur,

Pay moy donquesfintirlefiuit e ta faneur.Voicy quatre autelets de gazons que j’e’leu’e

En Voicy quatre a Pan,deux pour toy j’en acheue;

Le premierjour de Mayfùr chacun auteletChaqu’an ie Verfiray deux terrines de lait.Outre,quatrefiiis l’ an en [infant bonne chere,

( Donne-m’en le moyen) Vnfiflin ie Veu faire

A tous nos Pajloureaux : l’yuerilfe’fèra

ECLOGYES:Pre’s d’Vn bonfeuJ’efle’t’t l’ombre ce féra. s

La ie Ieurperceray du meilleur Vin que j’aye:

La Tibaut a Girard dirontla chanjôngayePour refiouir la bande : (7 Lorin dancera iLa dance des satyrs (7 les contrefira. p

Auec ues ceux de Pan,tes honneurs on t’apprefieiPan [en le premier, (7 nous fèrons fi fêjie

Le nommant dauant tous .- mais tu auras ton lieuLe premier apres luy dauant tout demy-dieu.Nous te ferons des Vœue : Tant que la [imagineHantera la firefi, Tant que dans l’eau.marineLes poiflônsfiant qu’en l’air les oyjèaux nageront, .

Ton nom (7 tes honneurs par tout fe chanteront.

M E L I N.Gentil berger,ton chant me [êmble aujît doux, comme

A l’ombre Vn qui ejl las trouue plaifant le [6mme:

Comme par les chaleurs, d’anôurjon bien cure’

L’eau fiaiche fêmble doueeau afl’ant alteri.

Vraymenttunefais point des onneurà tonCar Vn autre luy-mefr’ne Vn chacun te dit ejire,

Tant tu "me de pres,ô’ bienheureux garçon,

Auec ton doux flageol [à plaifinte chanfin.A nofire tour aujîi difins de nojire C H A R L ELa louange (7 l’honneur z e’eji raijôn que j’en parle

- Puis que rien ne s’en taifi :fi ie n’en difoy rien

Iefèroy trop ingrat,il me Veut tro de bien.D 1-: P v I s ne Charle a pris es bergers en [a garde,

Les bergers (7 eurs chams,Laboureurs preneîgardeComme tout y profite : Au nom de C H A R L E ouyVoyeïzVoyeKcomment tout s’en eji e’jouy.

La Venteujèfitrefljans branjlerjè tient coye’,

. Lefleuue

ECLOGVBS. 49Lefieuue amtte’court plus lentement ondoya

La brunette Dryade aux bois [on Voit rager,La Naiade aux yeux Verds iufqu’au bord Vient nager.Voye(,ces gras troupeaux qui de joye bonjtf’ent,Voyeîcomme leurs pis pleins de lait rebo flânaVoyeïcomme la terre engendre fiarce fleurs:C’efi Vn Dieu,c’e[i Vn Dieu,qui afin: des Patients.

Les Paflres Vont difint qu’Apallon ce doit eflre

qui renient entre nous ejlre encore champefire:Puis que de]! Apollon, Apollon aime Ceuxquia chanter des Vers ne erontpareflêux.Donc fi Vous defireîqu” Vous aime (7 chcriflê,Chanteîenfiin honneur : il Vaucfêra propice:AneæVous des troupeaule les Vous peuplera:Si Vous n’en MerointJl Vous en donnera.

C H A R L E,n’an à dedain de nos chams la fimpleflê.

w! uefbis lupiterfim grand trafic dehiflêPour de cendre en nos chams,te]r’n0in fin Orion. ’Tefinoin le panure te’t de Bauce (7 Pileman.’

Le mefr’ne Inpiter apafi’e’fôn enfance -Nourri aux chams de Crete,où des Corbam la JanteIl aime encort’i Voir-,(7 n’y dedaigne pas

De leur [lattage chant les rufltqne! 9’745.Pajiresda terre fait d’herbe (9’ defiflm’ 50mm":

Encourtineîles eaux d’Vnc belle ombre Verte:

C H A R L E le Veut ainfi : PlanteKdes lorters Vers,Dont [Es fieres Vaincueurs triompl’emm mm".o Dieux, fi par pitie’ de nafÎrC FM" "à:

. Vous nous l’aneîdonnëfaites MW l 3745:," Sque Vous ne Vueilleîpoint le 7mm" e "g P ’Et qu’il Va): entre nous plus de mille prime-gin.

ECLocrnsC H A R L E,fi ta bonté des cieux icy te mene,Couurant Vn A pollon fous Vnefôrme humaine,

Garde tes Pajioureanx : (7 ne [ou enuieuxDe mille ans nous laijfant de retourner aux cieux.

TOINET.Melin,rien de rural tu ne me Viens de-dire.

0 la douce fureur qui ta poitrine infpire -A chanter ces beaux Vers! Ny le bruit des ruifliaux,Ny le doux [iflement des fiieillus arbriflêaux,

i Ny ouir bourdonner les oflains des abeilles,D’Vnfi aimable [on ne rempliji mes oreilles,

Comme de ton doux chant le ton melodieux, 4 lDigne de contenter les oreilles des Dieux.

MELIN.Et que te donneray-ie en digne recompenjêDes Vers que tu m’as dit i o mon Toinetj’y penf’:

Mais ayant bien pensif C H A R L 1-: feu! peut donnerVn don qui dignement te puifle’guerdonner.

TOINET.Fay,MeIin,fèulement qu’il puijfê bien conoijire l

Les petites chaulons de ma Mufe champefire,045i chante a on honneur. si s’il daigne m’ouir!

ofi mes hum les Vers le peuuent rejouirtAlors Orfie (7 Lin moyje’ul ieferay te’re: .- s

Bien que l’Vn eut [on pere,(7 que l’autre entfi mere,

Orfe’ja Calliope,(7 Lin [on Apollon,

Le prie de mieux chanterfi me donneroit-ion.

. ÈCLOGVES. 55LE SATYREAV.

ECLOGVE’ XVIII.LE PASTOVREAV.

VN Parùjadi; pafloureauEnleua Helene la belle:Moy 1m autre Paris nouueau

’ D’Vne belle Helene nouuelle ’ v *sui: mieux bain” u’il ne)?» d’elle.

I. A P A s 11m bienÀ’ïquoy te vantes-tu,

Petit fèu glorieux Satyre?Le bazfer n’a p44 grand vertu

* Ainfi qu’ay toufiours ouy dire:

Amour mieux qu’un baifêr dejîre.

I. 1’. P A S T. Combien qu’on face peu de CM

Du bai er, ù’on dit chofê vaine:

Touteflou Z baifirr n’efl 1m

St vainque plaifir ie nîy prenne(Ligand Amourà baifir me meine.

I. A P A s 1:. Ie m’en va lauer (7 torcherMa bouchefi fin de te faire aijê:

a le ton baller ie va cracher.L E P A s T. Tu torche: tes leure:,Mauuai[Ë,

Mai; de]? afin que ie te baif. ’

l. A P A 8T. Bien plujlojl referez: tau meT’ en aller bayer quelque vache

Ortie (9* vilainesque non pa;Vue fillette quis’enfacbe,

Etpar depitton baifir crache. .l. E P A S T. Fi d’orguezl : comme 1m finge fiât,

9’!

E C L O G V’ E S.

s’enfuit la jeunejjê jolie:

14 fletirflcmjl, a fui; le finie.Allons [6M l ombre reuerdie,.A fin que Jeux mots je te die.

I. A P A s T. Dieu m’en garde : car autrefôig1 o Te: beaux mot: m’ont cutde’firprendre.

I I. E P A s T. Allons,mignonne,dam ce bau:Dam ce bau tu pourra: entendreQggl ton au ageoljefçay prendre.

L A P A s T. Vasy toutjéul tejôuIaflër:

l’aypeur que pi; on ne me garde:8M, ne me Pian point embrafir, ’

(L139: la longueplm ne m’en arde

De mordre ta bouche langarâe.L E P A s T. Penlë’-tu I’Amoure’chapper

me; nulle pucelle n’ëchappez

I. A P A s T. lln’agarde de m’atrapper:

I c luy pardonne s’il me happe:

Makgarde toy qu’il ne t’arrappe.

L E P A s T. 0 belle, que le erein pour toyQu’au ne 1m jour lai ee ,A 1m mary pire que moy I .

I. A P A S T. M aime amoureux m’ontpourchaflëe.Et nul n’a gagné ma penfe’e.

1. E P A s T. leur; l’vn de te: amoureux,Etfi pouuoi; 1m jour le plairele m’eflt’meroy trop heureux.

I. A P A s T. M on amy,j’auray trop à faire:Mariage eflplem de mife’re.

L E P A s T. Iln’y ane douleurnemalE" mflmgt’agueparfiinte;

ECLocVEa fiCe n’ejl quejoye fille a" bal.

L A P A s T. Lon dit que toufiours vit en creinteLa femme à 1m maryeonjointe.

l I. E P A s T. Pluriel? epufiour: lesfèmmesjôn:Les maijlreflës : le te demande,

De quo); à]! quepour elle: am. »I. A P A S T. Tremblant de peurfizut que me rende:

La douleur de gefine ejl 4nde.L E P A 5T. Mautunedopasïplaifir j,

ou; te donnera ta ligna; -, - ePflaçant le mal degcfir. .

L A P A s T. Dequoyjêray-iegucrdonnecsi j’accornply ta deflinee? i l

L I P A S T. Auee ce gaillard PajloureauTu aura; tout ce puffin-age,Ce paflurage afin troupeau,le du long de ce bel ombrageTourte paie de labourage.

1. A P A s T. Iure que ne me lazflëra;M augre’ moy, pour caujè quelconque,

0444m1 maifire (le moy tu finis. .L E P A S T. Quand bien tu le voudroit adonque,

Iejureine te laiflër oncque.

I. A P A 5T. Sera-ce our moy ta maifôn? ..Meublerae-tu ien ma chambrette?Trairay-ie du lait àfàijôn?

I. 1’. P A s T. Tout efltienfiulementfôubette,

Et toute chofi fera faute. IL A P A s T. Mai; di moy que c’ejiquc diray

A mon perde vieil bonhomme,(Ligand dallant luy le m’en irays’

- c a;

PCLocvnæI. E P A S T. Il voudra que touàjê confimmïI S’il entend comme ie me nomme.

L A P A S T. De flacon ton nom j’ay defir:s’ilejlrel,tu ne dei; le tire:

Souuent le nom donne plaifir.I. E P A S T. I’ay nom Loret : Louuin monpere,

ne Pafïurine e’ejl ma mm:

Tu e: la fille de Fortin,Ijfii de trefbon parentage:AujÏi e]? mon pere Louuin,

Et te prenant en mariage,

De rien ie ne te deparage. . ’L A P A S T. Or mouflre-moy ton beau verger,

Et me irons Ponte: étable: .Ou ton bejiail vient beberger. .

I. n P A S T. C’ejià moy ce beau rancd’Erable:

Et ce: ombrage: deleélablcs.

I. A P A S T. Me: Cbeuns,broute(bien (7’ beauTandi; qu’iray voirl’beritage

Et le vergerdu Pajioureau. ,I. E P A S T. Me: bæufi,n’efliargne(çet herbage

Tandis que [crane à l’ombrage. aL A P A S T. Voy, quefitu-tu iofle la main:

Veux-tu point autrement tefiindre,Satyreaufir tâter mon fiin.

l E P A S T. nife moy "M petitefiæindreCespome: qui ne font quepoindre.

I) A. P A s T. Apres,ôfu4’, ofle ta main,

lefùi; comme toute engourdie:Q3; iefin mon cæurfôible ce vain!

I. I. P A s Te ou; minute ftuiremblesfl’amie:

r c L o c v z s; etFiüe,tu n’es guiere hardie.

L A P A s T. Me veux-tupar terre renifler,Et ma belle rabe de fèfk

Dan: la fange veux-tu fouiller?L E P A s T. Nenni non , une trop bonnefie:

Mon manteau pour t’aflôirj’a prejie.

LA PA 8T. Ha,la4!halas lquec enlies-m ’’ Leuane ma cette (7 ma chemifi:

Ha ie n’ayfizrce ne vertu.

L E P A S T. le pourfid la douce entreprijêD’ïvn Amant quija belle aprifè.

L A P A S T. Demeure,mauuaie que tu es:si quelcunnotu’ venoitfùrprendre. fl’oy du bruit entre ces Cypres.

I. E P A s T. Les arbresfônt emblane d’entendre

Le plaifir que noue on: prendreI. A P A S T. Ma colerete de fin lin

Parloppin: tua: dejîireeEt m’a; mie a nù le min.

I. E P A s T. le t’en donne vne mieux ouuree,

Et de toile plus deliee. pL A P A S T. Tu donne: tout pour m’abujêr;

Mai; apre: quefèray ta emmeDu [cl me viendras r fer.

I. P: P A S T. En te donnant mefine mon antewiepuifle t’en faire dame.

L A P A s T. I’efloy pucelle en m’en Venant,

Au eu d’amour toute nouuelle,

le m’en vafimme maintenant.I. E P A s T. Merefêraâmourricezge telle

ngamau ne [me pucelle.a tu;

ECLOGVES.

LE COMBAT.ECLOGVE XIX.

H GILET. LVCET.PINEAV. ROBIN. .

GILET.P. voie-i0 pas Pineau qui a vne versëne,

De noue va la deuant atrauers celle plaine?Regarde 1m peu Lucet , tu le conoijirae mieux:Car,pour n’en mentir point,ie n’ayguiere bdnsyeux.

A Voir de loin fin port,à Voir la peau louuineQui luy couure le me peu pre: ie deuine(me e’eji luy. L v C. c’eji luy-mefine, il marche (9* va

le conoyjôn barbet qui nom vient au deuà’t. (rejuant:

G I L E T. IPifi :fuafue barbet. L V. Ce cbien te ait andfifle:Mai; Que ne flattes-tu vu peu la panure baffle?

a G I L E T. *Il recourt en. magnera. tire [in manteau,Etl’aduertifl de nous : mais vagi comme PineauN’en fait aucun fêmblant . Il [onze quelque cbofi:

. Il n’ejljamai; oyfif: tout par tout il compofê,

Mefine parle chemin. le ne flache pajleur(maytplue àfiubait de; Mufis la faueur. ’

L V C E T.Entre les Pafloureaux ie ne [faire Poëte,«me mon jugement,enfle mieux la Mufirte;

zcnocvna 3G I L E T.si noue roulons hafler tantfôit peu nojirepae,Noue l’auront attrapé dauant qu’ilfiit au bas

Du Palon,qui noue l’ojie. Ilicommence a dejêendre.

A I. V C E T.Courons donc iujâu’a luy : (7 nous pourront reprendre

Aleine en ce beau val, le priant de c amer.ce que noue le voyons toutpenfifinuenter.

G I L E T.courons : que pleuji à Dieu que cette pannetierePujl cbeînouc maintenant : Efle ne m’aide guiere

A courir :pleufl à Dieu qu’vnjôc en ofle’,

mijj’aypris en la ville,.il me romtle collé.

L V C E T.Baiüe ça : car tonjàc te donne aflÈKde peine.

que portes-tu dedans .9 G I L. Pour vnfe’iier d’auene,

Centfatrac u’il nousfaut . L V. Baille donc: aujs’i bien,

(Car tout ejloitirop cirer ) ie ne raporte rien.

. G I L E T.c’eflpieié, tout efl cher : 0 dit-on que la guerre

lfl caufe de ce mal. L V. Dieu le [fait : me; [a meNe daigne pine porter de fruits telle planté 4Depuie que ccflepefle a le mondeinfifle’.

G I L E T.s’il noucpouuoitouir, noue le feriom attendre.

I. V C E T.Nouefiimmes afleïîpres: il pourra nom entendre.

G I I. E T. .Pineau.LV.Pineau.GI.Pineau.P119. qui m’appelle icyffifi-ce Pour, boni Bergers, d’A pollon le joug? v

ncnocvzdAin]; Pan dauant luy reuenant de la cbaflËDflw le chaud du jour (lors que tout il menaflëDe courroux, qui le fait renifler des nafiaux)Ne Pour trouuejamaie: mais toufiours vos troupeauxIl garde beaux mgr-as: Venez, ô couple aimce,De qui le doux chanter Pour donne renommeeSur tous les Pafloureaux. Par tout ou Pompaflêîï

Les Leviers verdoyant alentour amajjëî, V

Vaut tendent leurs rameaux : parmy le perd lierreMiüefleursjôuc vos pieds rampent dejfua la terre:Et lapait: rameux atteints d’vn plaifanejôn’

Rendemfôuc Vosjôulieîvne douce chanjôn.

’ G I L E T.N’en dy, pas tant, Pineau, tu deurois aller direCes propos à Bauin, qui s’aime (9’ qui s’admire:

Et bri ant des loueurs toufiours en tout endroit; ïCberçîîe d’ ejlre loue’ joie a tortfiit a droit.

P I N E A V. .l’en dy tro peu de Pour : ce feroit toute bourde(Lui Pou rait dire bien de cejIe belle lourde.

G I L E T.Pource qu’ilpeut valoir, Pafleur, lai on-le la:Et s’il te vient agre’, raconte nous ce

que tu [ongeoia tantofl la bau: dedans la plaine,Et tandie noucpourrons et; reprendre alcine:

L V C E T.I llfaitbeau dam ce val : voicy 1m clair milliard -qui d’vnefiiurce vine ameineja belle eau:Allons fier le [urgeon : d’vn tapi; ’berbe verte

La Molle me fraiche riue alento ejl couuerte:

a c; r. o c v n sÎ f4La les Aunesfueillnafiint un ombrage fait,Et les moufèhes a miel bourdonnent tout aupres.

G I L E T.La les Nymphes, Pineau, pour couronner ta telleont pleine panniers de fleurs : la Naïade t’apprejie,

La Naïade aux beaux yeux, mainte diuerfè fleurDe la finteur plus douce (7 plua belle couleurQgïelle les peut choilïr r Par tac elle les trie,

ne par art delà doit: les arrange, a lerlïeDe [ès beaux cheueux blonds pour t’en faire nm prefênt:

Car ton chant deflur tous,luy e11 doux a plaifani.

P I N E A V. rVoy-ie pat mon mechant qui boit en la fitnteine! -

L V C E T.ngy .? Robin que voyla i6 I. w"! nouuelle haines’efimifê entre 70W deux idoù vient cette rancueur?

l’a] vu, n’a pas long temps, que voue ejiieïvn cœur.

P I N E A V. .’ Il n’tfl pire cnnemy, que l’amy qui abuje’

Du tiltre d’amitie’, Voie-tu la Cornemtze’

Qu’il porte eus le bran il me la dero a,

le me la degutjane pour [à] la radouba.Comment, traiflre larron, tu VMfaijant le braueDe ce qui n’ejla toy 5’ a. tu ettes ta baue

Contre ma renomme, a tout propos un)",que tout ce que ie chante ejl rude (g- mal plajfane.

R 0 B I N.le l’ay dit ’voyrement: o- dy bien d’auantage,

le va chanter à toy, fi tu veux mettre gage.

P l N E A V. Aleveur-tu? 1s. o, 1e le Peu. P binai; qui nouejugeraf. .

EGLOGVES.

’ ROBIN.Ces Pafieurt’,s’il leur plaiji: ou lvn d’eux ce fine,

Ou ce eront tous deux. P l. o l’audace (frontal

Donc pour la deguifêr tu me l’a; demontee 1Du bourdon qu’elle auoit .?R o.N’enfiis plu; en ejinoy.

le Peux te faire voir comme elle e]? toute a moy.

PINEAV.Toute a toy, malheureux ile refle ie le nie:Guy bien du bourdon la grojiiere armonie:

h Encore: ui de pres au bourdon inféraCe bourdon quette au a que! ue autre féra.Aa, ie le reconnoy : ce bourlinfôuloit eflreAu bon homme Marguin : vene -le reconoillre,

I 0 Pajleurs clair-voyant: Ne [ôàeîce CorbeauDam les plumes d’autruy qui veutfaire le beau.

Regardeîbien par tout: vous verre ( ie va mettre) .Qu’au tuyau du fiufloir, en belle gro e lettreLe nom de ma mignonne au mien entrelajîe’

Y eji encore empreint : maistu l’a; (fluai:

Voyezren la rature encores toute fiaifche.

R 0 B. I N. ’Donque tout maintenant il faut que te depefc eDe la doute ou tu es : Ie va te la gager,S’il plaifl a ces Pafleurs nojlre notIe’juger.

P 1 N a A v. ’Bien qu’ellefizita moy ie va mettre contre eue

Cette autre Cornemufê. oyeînojlre uerdlePafleurs, ie Pour en prie : afin; nulle faneurContre moy le premier jugeîa la rigueur.

E C L O G V E S.

. G I L E T. Iojêronr-nous, Lucet,figrand’ charge entreprendre.

L V C E T.Puù que c’eji leur plaifir d’vn accord de noua prendre

Pour foudre leur débat, oyom ce qu’on dira:

Mais farine-les jurer que nul d’eux n’en ira

Plut mal contant de noue : bien qu’auee la riflai"A l’autre noua donnions les gages (9’14 gloire.

G I L E T. .Le rouleæroue jurer iP I. Guy, iejurerayw quand i’auray perdu, ie vous demeurera)Amy comme datant, (7 Pale’s i’en attelle:

Etfij’y contreuien, la clauelee empefle

Mes chetiues brebis. (9’ qu’vne [iule peau

De la geule des loups n’en relie a mon troupeau.

R O B I N . ’le te jure, 6 Cere’s, dieu Bacchus ie te jure,

gland a leuyugementieperdroy la ajurc,* (Lu; te ne les airay. si ie ne fait ainjÎg

lamais de mon labeur n’a yeîaucun jàuci.

I. V C E T.Sus doncques, ô Bergers, deuant noue prenez. place:Nana alloue noue aflëoirfitr cette motte baflë: tVous [éreîbien tous deux contre ces Aunes 1:.

(La; la moufle relue entoure ça a la.

q I L a T.Or fut, dictes Bergers.th eflpreflfi commence:me; dira le dernier, que celuy-la ne penfiEflre moiru- efioute’ que féra le premier.

L’honneur ejl en commun au premier (9* dernier.

ï?

ECLOGVEÈPINEAW IPolypheme Bergencalatee la beHe

Imam à ton befiail orce pommes, t’appene

Bel amoureux "and: afle haut, toutefiicMalheureux malheureux, belle tu ne Voir:Mais tu es amuse’a [auner ta Mufitte...

La 1’qu reuenir z encore elle rejette

Des pomes au maflin qui arde son troupeau:Il aboye apres elle, (a. la in: jufqu’a l’eau:

Voy comme les doux flots de la marine myeLa portent gentiment : ton chien toufiours l’aboye:

Garde que fi encore eHe Peut s’approcher,

Il ne morde fi gent (91a douillette chair.Maintenant ie la Poy, qu’elle fait [a rifle,Etfe macque dequoy tu ne l’as aui ce:

v si tu l’aimes bien fort, elle s’en ’ra cacher,

Quand tu ne l’aimes guiere, elle te viens chercher.

Nulle: laides amours .- fiuuent, ô Polyphente, 5Ce qui n’ejlguiere beau, fe’ fait beau quand on l’aime.

L’amour a la beaute’fejùiuent tour à tout:

L’amour [fait la beauté, la beautéfititl’amour.

ROBIN IIel’ayfisrt bien ouye : ainfi comme ede ru?Des pomes a mon chien,- de cet œil le l’ay rué;

Cet œil quim’efl tant cher: En depit du deum,

(La; i’en raye aufs’i bien toufiours me). la

Et vers le [ôt deuin Telcme uideuine 4Tout malheur contre moy, 7e malheur s’achemine.Il n’ejl ny pire jàurd ny pire aueugle aujs’i

que]? celuy qui de voir (7 d’ouyr n’a finei.

De fin amourie brulle, (osfi ne la regarde;

ncLocvzs fiIefit’n que dans inon lit j’ay me autre mignarde:

De grande jaloufie elle meurt , (y de l’eau

Sort pour venir guetter mon antre c7- mon troupeau: ’le hâle bellement mon chien apres la belle:si ie ne le hâlois, il iroit dauant elle

Au bordluyfairefijie, (a. luy licher la main,. Sçachant bien nos amours : Elle enuoyra demain,

( Ou peut clin auiourdhuy ) 1m meflager me direComme pour mon amour elle cf? en grand martyre:Mais ie lenfirmerayæo’ ne l’enuoyray a:(ne; ie ne raye en lit drejie’pournos éb’as.

G I L E T.b Pineau, ta chanjôn eji trefilouce (7 plaifantele combien que Robin, au dire de tous, chanteDes vers de and" douceur, de ton gentil chanterBeaucoup p us que du fien ie me [en contenter.

t I. V C E T.Pineau, j’aimeroy mieux ouir tes chanfonnettes

(Lu; de fi. çer du miel : Tu auras ces Mufittes:

Car eHesfont a toy de bon Üjujiegain:lit i tu as encore vne ehanjôn en main,Remercie la Mufë : a la Mufê immortelle

Tu es tentâfur tout, qui d’vne douceur telleConfit ta once Poix : 041; le pris t’eji donne’,

Et Robin tout honteux s’en reua condamné.

P I N E A V.Mu e, ie te filuë : ô ma Mujê champeflre,

Champcflre maintenant, wn iour tu puflës eflreDigne de te monflreren la Court de nos Rois, lEt C H A R L E S l’hô’neuro’ l’appuy de ta voix.

E C I. O G V E 3.Lors garde que ie n’aye, ô Mufifauorable,

Le filet a la angue : Alors rienfëcourableMe donner une voix, doucie putflë entonner(Car il ne faudra plus la Mufettefônner)Entonner hautement, delatflànt la Mufitte,Ses honneurs (9- Pertus d’ vne graue trompette.Retire moy des chams : ie n’ay faute de cœur.

h C H A R L E S, mon Apollon : prejie moy ta faneur.

PIN DE’stCLocvzse

AN NTRAGEDIE DESOPHOCLE.

PARIAN ANTOINE DEBAIR

A TRESAVGVSTE PRINCESSE.BLIZABET D’un-RICHE

ROYNBDE FRANCE.R O Y N E,quid le ciel vous mena dais la France,Comme en affre benin repandant tout bon heur,

Paix Vous acompagnoit, (et l’ancien honneur

Reuinta la Vertu par fi bonne alliance.Les Mu es, qui gifôyent fine l’ubfcure oubliance,

Se montrerentaujouren nouuelle ri ueur:Moy, le moindre de ceux qui ont deleurfitueur,A vojlre Magejie’ j’en fit la redeuance.

- M A D A M E ce jourduy ie vous oflre (en hommageD’vn Suget non in at) ce mien petit ouurage,Ain; l’ouurage nflE’d’vn Poète Gregeois.

si deigneî y jetter rojlre [mue nui”, gMarqueîen ces deuis, a quelque heure perdue", -Le profit qu’aueîfait au langage François.

H

ARGVMENT.Amas que les deux fils d’Edipefurent morts,

s’eflam "46(an l’autre, (7 que le Roy d’alors,

Mon appeloit Creon, euflfàit de nce expreflëDaim Thebe, que nul ne priflla ardieflêD’enterrer Polynic, [in-peine de In mon:

Antigone [à fleur [ê mit en [on (finDe l’enfepulturer: ce qu’ellefitfibien,

(Lue le: Garde: du corps n’en «percement rien

Pour la premierefoù. Mai; Creon les menace,De lesfaire mourir [51m nul efioir de grue,S’ils ne luy amenoyem ceux qui l’ont enterre’.

Les Gardes efiË’oyeKz ont le corps daterre’

Rems à nùjur terre: (7* creignantpourfi tefle,Chacun à bien guetter aux enuirom s’aprefle.Anrègoneyfieruzent: (9- 1703km: decouuertDe [on flore le corps, qu’elle auoit bien comtat,

Tâche le recouurtr: (y ne paument tenirSon ducil,[ê decouurit. Lors VoicyfieruenirLe: Garde: quignetoyent. sur le fifi 11:14 preneneEt Vers le Roy Creon incontinant la menent.

Le Roy la condamnant, toute viuelaDefiendre en Nm cnueau (qu’expre: on mouflai:Pour Ynefipulture ) où par dejjzoir cjlre’me

Lafille s’e’tmngla de [à ceinture Inefinle.

Haimon le fils du Roy,fi4nce’ d’AnuLgone

La venoit deliurerè mai; trouuamfi perjànnePale morte etranglee ( ô trop grime douleur!)Sur elle d’vnpoàgnardfifiappe dans le cueur.

7-.....sz dv-«W-d-WW --« -.- Ï- en

A R c v M B N T. f8Creon oyant au] le (leur); Tirefie,

(Q3110 auoitpredit la malheunéfie iuie,D’auoirfàit enterrer la pantenne Ami ne,Et de n’uuoirjôuflêrt ne la terre Ion (ânonne

Au [ramure Polynz’c) ’ "v4 pour l’enterrer,

Etpour hors du cancan [affile detemr:Mat; i114 trouue morte ( 0’ douleur plu; cruelle!)Il voitlônfils Hzimon quifê tuëfùr elle.

De [à le Roy dolem s’en reuenam cbeîluy

Trouue vne ocafion d’ïm plus piteux ennuy.

Eurydice dey la Royne malheuree54 trefihere compagne efioit morte c7 luce:Q!!! ayant entendu comme Haimon effort mon,Vive ne putfiuflrirfi trille deconfim,Mai; d’vn poignard [è ruè’. Ainfi grimes douleurs

Deflîa ictus douleurs, malheurs de tu malheurs,Troub en: Creon le Roy de la. terreT chaîne.

Mati; oy 6(- Antigone, oy eïfifàw Ïfinmf:Q1571!!! que ie n’en dy 70m en pourronmprmdmsi à les écouterplaijîr 70m duigmî Fendre.

ne

dPERSO-NAGES DE

LA TRAGEDIE.ANTIGONEISMENLCHOREIHZVIMLLARS

THEBAIN&CREON

IMESSAGERDV’GVEL

PMIMONTIRESIEAVTRE MESSAGEREVRYDICBVNSERVANL

ANTIGONL ISMENL

ANTIGONE.E fiais tu p44 Ifine’ne 6 rnon nique

film”, ’î r tu; de noflre vinant , depuis ce grand

A nielleurLa (Ravin: ànoflrepere , il n’y a point de

- mauxDefquel: n’ayonefàmfinfiutenu les afin ?Car noue n’nuoru rien vu, qui noMfôit 4rriue’

Ou à toy ou à moy, que nom n’ayom trouue’

Plein de grime douleur, plein d’ennuy,plezn de peine, -

Plein de grand deslranneur, lein de honte vilaine.Et maintenant encore ( ainfip comme [on die)Le Prince noue a fiait publier 1m Edit.L’as-tapoint entendu ?ou bien no: ennemi;Font-il à ton dcjfêu du me! à nos amis?

. ISMENL, le n’4y, mon Antigone, ouy nouuelle aucune

Ny de bien ny de mal, depui; celle fortune, .Qui en 1m mefinejour nos deux fieras perdit,(Land vne double mon au camp les étudie:

H

A N T 1 c o N z;sinon que cette nuit de: Argiem l’armeeSoudain de]? dijparuè hors d’icy delogee,

Et le liage a leue’. Depuu ie ne [çay rien

Dont nourfàitauenu plia de mal ou de bien.

A N T.le le [fanny trefbien : cefi aufii l4 raifônPourquoy ie t’a) m4ndee in hors la maifon,Afin quejëuledpurt tu puflês m’écouter.

I S M.(Ligeji-ce s’me voudrois-tu grande chofi conter?

A N T.Le Roy Creon à l’vn desfieres 4 tilpau’

Rendu l’honneur des mon: ? de l’autre il ne fitit me.

M413, comme on dit,[ùyuant la loy (9’ la droiture,

A Eteocle il a donne’lafipulture,

L’honorant de l’honeur que [on doit fifre aux morts:

M413 mifimblement le rmferable corpsDe Polynice mon il delmflê étandu:

Etpdr Edit expre’s à roue a defdndu,Et de ne l’enterrer, (9’ de ne le pleurer:

Le laflêrfim honneur a. point ne l’enterrer,Afin quepar les chams le panure miferubleAux oyfèaux charogniersfôit viande ogreable.

Voyld ce que [on dit ue Creon le bon RoyNoue a fait publier, Ü a toy (7 à moy:(le doy bien dire à moy ! ) Ü qu’ilx’en rient icy

A qui ne le fiait point publier tout cecy,Iuy cnperjônne, à fin que de [on ordonnanceNul quelqu’ilfiit ne piaffe en pretandre ignorance:Itguïlfemfi loy 2:14 rigueur tenir,si ien quefi quelcun ofiy contreuenir

TRÂGEDIE. 60Il mourra lapidé . Voyln ce qui en ejl:Et tu pourras bien tojI nous montrers’il te plaiII,

(Lu; des tiens à bon droit la fille [on te du,Ou n’auoir rien de ceux dont tu te dufortie.

I S M .Mois qu’eji-ce,ô pauurefæur,s’il efi W4] ce qu’a; dit,

mec ie profitemy, d’uller contre Ï Edit,

Pour enfepulturer le corps de nojlrefiere?

A N Tsitu me veux aiderrregnrde Ü confidere.

I S M.Q1431 danger me disrtu .?mais ou efi ton bonfêm?

A N r. . I Nsi d’enleuer le mort de tu main tu confine.

I S M.renfle-tu l’enterrer Veu qu’il efi defàndu?

A N TGuy:ie luy rendroy l’honneur qui luy efl du,

A monfiere (7- le tien, car il le]? maugre’toy,Et ne fin: point dit qu’il [oit traby par moy.

I S M .Helas l contre le Roy veux tu bien entreprendre?

A N T.Il n’4p4rtient au Roy mon deuoirme defèndre.

I S M.Belles Ipenfe mofàur, repenjêfàgernent,me; noflre pere ejl mort par trop bonreulêmentD’îrne mort odeeujè, aufii roll qu’il eujifiu

wlgmnd mechefejloit de fis forfaits ’Luy rudoie s’arrachent de je: deux main; meurdrieresSes panures yeux creueîdehors de leur: pupitres!

H

’ ANTIGONEPenfe àfi mere Üfimme ( ô’ maleurte’ doublee!)

w s’e’tranglant s’ojla d’vne vie troublee 7

Par trop cruels dejlins ! Et pour le tiers maleur,Penfe comme en "un jour, enflammeïde rancueur,Les maleureux meurdriers nos fines combatirent, ’Et de leurs propres maint tous deux morts s’abatirent.Ltfônge maintenant que fiules orphelinesDelaijjêes nous deux, de morts bien plus incline:

Nom auront a mourir, fi en eignant la loyNoue rompom l’ ordonnance (9- le pouuoir du Roy.

Mais nom auifirons comme femmes nom fimmes,Et que ne [ômmes par pour combatre les hommes:(Lulilfaut ployerfôue ceux qui ont plut de puijjance,

Et quand ils voudroyent pis leur rendre oheïfjance. .Quant à moy m’adreflant, pour merqy leur requerra’De ce a quoy Ion me fizrce, a ceux de [ont la terre,

n Au Roy j’obeïray :car ofer dauantage .. a ou; ce qu’on peut ou doit,n’ejl fait d’1»: efiritjâge.

A N T I G . Ale ne t’en priraypluJ : (g- bien que le defir ’

Te ’vinji de mÏy aider, ie n’y prendroy plaifir.

Fay comme tu voudras : quanta moy te m’aprefle v

A De l’enfipulturer. La mort croit honnejie

De mourir pour ce fait: o nfantfiintement,L’amie auec l’amy t’emourray gayement.

car i’ay bien [tu de temps, apres mon doux trapu,que ceux d icy a plaire à ceux ui ont la bas,ou iefiray toujïours. Toy. car tul’aimes mieux,Souille (7 tien a me’pru le flint honneur des dieux.

I M E N.le les veux honorer: mais de forcer en rien

raacnnrz: 6!Les flatutsje nLen ay le cœur ny le moyen.

A N T. ’au doriques ton propos.car ie Va m’empefêherApres l’ enterrement de mon fiere trefiher.

I S M.Ha panure, que pour toy j’ay de ereinte (9- tourment!

A N T.N’aye creinte pour moy,[ônge a toyfiulcment.

I S M . IAu moins garde toy bien de fader deceler.Quanta moy ie mourroy plujlofl que d’en parler.

A N T.Va va le dire a roussi tu me veux complaire,Tu l’irae publier pluflofl que de le taire.

I S M.Enuers ceux quifôntfioids que tu a: le cœur chaud!

p A N T.. Iejçay bien que ieplaie a gui plaire il me chaut.

I 5 M.Guy fi tu le peux : mais il ne [ë peutfaire.

A N T.Et bien,fi ie ne puisais m’en verras diffraire.

I S M .n lamais il ne faudroit l’impofiilrle entreprendre.

A N T.si tu tiens ces propos, par force il me faut prendreMal-talent contre toy :0 par ta me’prifinLe defùnt te haira pour bien bonne ratfàn. lLai e moy encourir tout à mon efîient

Par mon manteau confiil cet incoriuenient.Car tu ne pourrois pasfaire entrer en ma telle

a

A N T I G 0 N Ëqu”il ne faide mourird’vne mortli honefle.

I S M.Va donc puis qu’il te platfl: mais ce]? grande folie

D’ejlre en fi grand dangier a tes amie amie.

CHORE.5 T R 0 F E I.

DV[ôleil la clarte’ doree

P tu luifinte que de coutume,Deflue nosfpt portes allumeLa plus be e claire iournee(Lu; de long temps ont ait vu nec.o bel œil de ce jourdore’

qui dcflïtr Thehe as éclairé,

Loin delafôurce Dircienne,Faifint tourner bride foudainA la grande armee Argienne

qui menaçoit nos murs en pain.M E s o D E.

Adrajle en faneur de fin gendremg; ce Royaume querelort,Telles armes leura fait prendreComme Polynice vouloit.Les un: marchoyent couuerts d’e’caiües,

Les 1ms de boucliers 0 de mailles.Icy, piquiers je herijjôyent:

Là,fiir les des des bataillesLes chenahe’rs replendifloyent.

A N T I S T.Ce camp tint la villefiegetteD’armes partout enuironnee,

TRAGEDIE. aIufiu’à cette heureufèjournee

Quia decouuert leur retrette,Qu’ils ont fait parla nuit figure,Parauant que d’auoirjôuille’

Dans nojlre fing leur fer mouille?Parauant qu’auoir embra’âee

La ville de leur brulements,Parauant que l’auoir raîee .Iujàu’au pie’ de [ès flindements.

M E S O D E.u Dieu jamais n’aime les vantifisu De ceux quifint enfleî d’orgueil:

et Mais renuerfè leurs entreprifis eu Trenchant le cours de leurconjêil.n M efine voyant comme il s’en Viennent

n Fiers des biens qui tels les maintiennent,u Sonfôudrc il darde dejjur eux:u Et quandplua heureux ils je tiennentu Lors il les rendplua maleureux.

S T R O F E I I.Témoin m’en off l’outrecuidance

Du boutefeu, dont l’arrogance

Sentianeuplue violant,(ut-and le foudre brKantfà telleLe renuerja du plus haut filleDu mur qu’il alloit échelant.

Lors qu’alencontre du tonnerre

Et des vents qui Iuyfirnt la guerre. Son ardente rage il pouflâit:

M412 culbuté denhaut en terre

Il n’acheua ce qu’il brafloit. " ’

ANTIGONEM E S O D E.

Cependant des [épi Capitaines

A nos [ëpt portes ordonnez,

Les entrepnjêsfierent vaines:Car ils fuirent étonnez: .

Depuis en ligne de leurfieite,Dont Iupiterfit la pourfirite,

v Les Trofèes anone drtflêî,

A luy qui fait par [a conduitetu; l’ennemy nous a laiflëï.

A N T I S T.Orpuis que la loire’ honorable

Bila rifloire auorableNoue rit du œil plus gracieux,Metom la erre en oubliance:Etpar’rhe eayom’fiuuenance

D’en rendre graces aux bons Dieux.Btfiijône que cette nuiteeSoit par nouefiintementfëflee,Aux tcmplesfautant (g- danfant,D’vne chanfôn par tout chantee

Parle Dieu Thebain commançant.

E P O D E.Mais Voiqy venir nojlre princeCreon le fils de Menece’,

Le jèul Roy de cette Prouince,quia le veina pourpense’

De nouueau nouuelle entreprifè,

Depuis que Dieu nousfauorijé.Pour nearu il n’a faitïœnir

D’anciens cette bande gri e:

Mais le confit! il valetterait.

TRAGEDIL QACTE Il; SCÈNE 1,CREON. encan

CREONE S amis,les bons Dieux enfin ont arrefie’Du Royaume l’état,qu’ils auoyent tempefie’

Trouble’ brouillé long temps en flacheujê tourmente:

Mais apres la tempejie vnefiijôn plaifànteOuure l’air plus [èrein : (7 les brouiflae épars

Aux rayons du Soleil fieyent de toutes parts.Orie pour ay mandeK par meflagiers expresQuercy pour m’écouter ie peut trouuaflëpretis,

sçachant mollie bon cœur enuers nojire couronne,

Et du temps que Laieyregnoit en perfimne,Etdu regne d’Edipe,(7 depuis [on trepae

Comme fis deux enfans vous ne laifiatespaa,Mais toufiours les aueïfe’lon potin deuoir

Honoreîg’7 [infirmeras leur pouuoir.

Or depuie qu’en un. jour au com at main a mainSe a am (7 fiapeçdouble meurdre inhumain,Les cuxfieresfirutmortsje viens afitccederAux Rote que les dernierson a Vu decederComme le plut prochain de [ring (7 de lignage.u Mais on ne peut [’çauoir d’vn homme e courage

a L’ijprit (7 le bon fins,parauant qu’il s’auance

a Aux afaires d’état (7 chofis d’importance.

et Car quiconques ayant d’afaires manimentet Ne tache executerfôn auis librement,

" Maisfine le decouurirparcreinte le retient." Indigne eji ce mechant de la place qu’il tient.

ANTIGONEn Et quiconques aujîi peut mettre 1m amyfienu Pardeflusjôn pais, ie le conte pour rien.Quanta moy (Dieu le fiait a qui rien ne [e cache)(ne; ie ne me téray de chofè que iefiache,

Pour y remedit’r,efirc relire dama e,Voulant toufiours garder du peup e l ’auantage.

a Et quiconques aufiifinpa’is n’aiment,

a si ie le puisfçauoirmon amy ne fira:u Sçachat que plus d’ami; nous ne pourrions nouefitire

c- thenfaifint que l’état du Royaume projpere.c’eji pour uoy enjùiuant le propos que j’ay dit,

Touchant es fieres morts j’ayfittt crierl’Edit.

Quant efi d’Hteocles, lequel pour la deflënce

. De [on pais auoitéprouuéja vaillance,.Lt pour elle étoit mort,j’ay Voulu qu’afôn corps

On ait fait toutl’honneur que ion doitfaire aux morts,wfint morts gents de bien : (7 qu’on le mifi en terrecomme 1m qui pourla fienne auoitfait jujle guerre.mais uant a Polynice,qui laijjantfinpaiîs,Pour d es Dieux étrangers les fiens auoit trahis:

v (Mi auoit defire’ voirfi pille embyîee,Et jufqu’auxfirndements des murailles’raîee:

Qui auoit defire’ la liberté rauir U ,3, -, . - .Auxfiens, (7 de leur fing fin dur cœur aflâuuir:Pource j’ayfait crier que nul de cetui-cy

Pour [bu enterrement ne prâgne aucunjôucy:

Mais le laiflë a mépris fins ueilfartifepulturePour ejirc des corbeaux (7 des chiens la pâture.Telle ejl ma poulonté: ceux ui ne valent rienle n’honore jamais plus que les gents de bien:

me qui de [on pais le bien pourchaflëra,

T R A G E D Ï E. 64Honoré de par moy rif (7 mort il fera.

C H 0 R E.sire,1rous ordonneîque bien ou mal on faceSelon que bien ou mal au pais on pourchajfi:Et nous pouueîaufit dijpofër (7 des hommes

wjom morts,(7 de nous qui nuons a qui fortunes.C R E 0 N.

Soyez. doriques au guet pour cecy que j’ordonne.

, C H 0 R E.Aplus jeunes que nous telle charge [ê donne.

C R E 0 N. .Le guet dl bien afin pour au corps regarder.

C H O R E.’ (me. autre chojê donc vouleînous commander?

v C R E O N.De ne [ôuflrir que nul à la loyface tort.

CHORE la Il de]! homme fi fol qui s’oflrifl à la mort.

C R E 0 N.u C’en fera le loyer : mais [on voit bien [ôuuentn que pourl’ejpoir du gain l’homme auarejè vend.

ACTE II. SCENIE 11..

MESSAGER" CREON.MESSAGE R.

Ire, ie-ne diray que iejôy hors d’aleinc

Pour auoir acouru d’alun bien fiudaine:

Mais ayant mon effane en "tu douteux fiacy.

ANTIGONÈou de m’en retourner ou de venir t’ey:

Tantojl ie me hâtoy tantoji ie m’arre’toy,

Et pour creinte de vous en la peine j’étoy.

Car mon cœur me difôit. Chetifl que veu-influe?Tu pas de ce fitrfàit pourchafl’er le filaire.chetif; demeurras-tu?d”rn autre il l’ entendra ,

Ainfi de toutes parts malheur t’en auiendra.Bien tard en ce difc’ours ie me fuis aflt’tre’,

’ Tant que peu de chemin longuementa duré.

En fin te [hurenu vous dire,ndn commentLe tout s’efifiiitau long, mais le fait fiulement:Car l’efioir (7 confit" qui a vous m’a mené

C’dl d’auoir tout au pis ce qui m’ejl deliine’.

C R E O N -Mais qu’y peut-il auoir qui tarife pri tel émoy?

M E S S A G.le peupremierement vous dire,quant a moyNy le ne l’ay pointfait,ny ne fç’ay qui l’a fait:

Itm’auiendroita tort du mal de ce forfait.

C R E 0 N.Tu tournes alentour jans au fait t’adrefl’er,

Itfimhle que tu veux pri grand cas anoncer.

M E S S A C.L’horreur que j’ay du fait, fait que ie crein le dire.

C R E O N-Di-le donc vitement (7 d’icy te retire.

M E S S A G.Bien,ie le Vous diray- wlcun depuis naguiereA enterréle mort, l’a couuert de poufiicre: .Afin ce qu’on doit faire aux morts filon l’vfince.

C a E 0 N.

TRAGEDIE. 55..C R E O N.

tu; dis-tu f qui s’efl mis en telle outrecuidance?

M E S S A G.le ne l’ay pu nyfçu :tant y a qu’en la place

De bechc ny de pale on n’a pu nulle trace:

, Et la terre alentour de toutes parts entiereNe montroit aucun trac,ny n’auoit nulle orniere:

De forte que par rien juger on ne pouuoit,qui e fifiyeur qui enterré l’auoit. I

Apres que le premier qui le filit aperçutNous en ut auertis, (7 que chacun le fç’ut,Chacun s’en étonaccar il n’étoit caché,

Ny n’auait on le corps dans la terre couché:

Mais comme s’on vouloitjôudain s’en aquiter,

On auoitfe’ulementjur le corps fait jeter

Quelque poudre legiere : (7 n’a Ion point conte

(me chien ny autre belle a ce corps fin venu,Ou bien l’ait dépecé. Lors on entre en dehat,

’Et chacun [a raijôn de paroles debat:

Son compagnon acufe z (7 prefques entre nousNous rinjincs en 1m rien des paroles aux coups:Et n’y auoit pas un qui nous peujl appaifir:Par ce que touts pouuoyent à hon droit s’acufir.Car ils penjôyent qu’un d’eux auoit commis le cas,

Mais tout le pis étoit qu’on ne le [canoit pas.

Nous étions defia prejis de filennellement,

En attefiant les Dieux,nausjôumettre au firman,’ Iurant ne l’auoirfat’t, ny n’en eflre Coupable,

Ny confintant a qui en étoit acufible.A la fin n’ayans pu rien de Irray decounrir,

Vn de nos compagnons ce propos vint ouurir,

ANTIGONE’ Nowfatfitu tout: tenir la telle contre hac

Comme bien étonnez: Car nous ne pouuions puNy luy répondre en rien,ny en rien attifer

Comment par entre nous, nous deuions en rje’r.L’auufiu qu’il falunons raporter l’afaire,

Et vous en auertir,(7 point ne le vous taire.Touts en fitrent d’acord : (7 de ce bon mefl’age,

Le [on qui cheutft’ermoy, me donna l’auantage.

Ainfipardeuers roue,dont ie ne fia. guiere ailé,Iejuu Venu porteur de nouuelle mauuatfe’, V

lit me deplaijl bien rt ue par moy l’ayeUçu.

me; raporte le m n’e bien reçu.Mate, Sire,fi ”ofiy vous dire mon auis.Le diroy que es Dieux ce fait auroyent permis.

C R E 0 N.Ceflë : ne parle plus : auifi de t’en taire

Pourne me faire entrcrplus auant en colere,ou; ne te montre bien qu’en tes paroles fêtes,

Comme rn vieillard re’ueur que tu es,tu radotes.

Car il ne faut fifiir tels propos que ceux-g,Que les Dieux e ce mort ayent quelque jôuey.Qu’y? en auroyê’t-tls fiin pour quelque gra’d merite

Qu’il ait fait enuers eux s’luy qui auoit conduite

Vue armee en fitreur pour rompre (7 renuerjërLes lieux qu’on auoitfait en leur honneur drefl’er:

Pour leurs temples brider : leur autels dépouiller:

Leur ville mettre afic : leurs [aimes loix fouiller:Brief faire tout pour ejire aux bons Dieux,odîeux.cules mechantsjànt-ilsfitporteî par les Dieux?

Non ce ne]! pas cela : me ce [ont des rebelles,me; ne peuuent m’aimer,qui ne me [ont fidelles,

’et

TRAGEDIL a(au dedaignent mutins ma Royale puifl’ance,Et refitfint le joug de mon oheîlfiînœ.

Par ceux-ey quelques 1ms, pour tefàrfatt commette,Ont efléfitborneîà firme de promettre, r

et Ou d’a eut deliuré.Care’tl’humaine, ent

’g iRien ne fait plus de mal que l’vfige argent,milles Villesficage,0e rafle trahifôns: v01g des plus grand s fitgncurs ruine les ’rnaifi’rrit:

(La; les cœurs des humains corromt (7 peruertît,Et les enhorte au mal,du bien les diuertit,Faifant que de mal faire ils ne [ont confiiancelit qu’ils mettent des Dieuxla creinte en oubliance.

Mais quoy que ce [oit tard,ceux ui ces chofe’sfiintPour argent qu’ils ont pris,chatieÉils en flint. A

or j’enfiy Dieu témoin,(7 fins feinte feu jure,

thfi le forfiteur de cette fepulture .Vous ne reprefentezfiudain deuant mes yeux,le vouefèray touts pendre, à fin que [cachieæmieuxDou de]! que vous deueîl e gain derobe’ prendre:

A fin que vous puifiieîpar mon moyen aprendremolli n’ell bon de piller du gain à toutes mains:

Car vautrernKtoufiours que la plus part des gainswwiennent de malfait, caufint plus de dommageA quiconque les prend,qu’il ne font d’ auantage.

M E S S A G.

sire,quant efl de moy,ie m’en [in innocent. ’

, CREONToy toy qui as vendu ta fôy pour de l’argent?

M E S S A G.Le temps roue montrera bien toji ce qui en ejl.

x ii

A N T I G O N B

C R E O N. , IOuy,ta maleurte’. ton babil me deplaifl.

M E S S A G.Doncques l’opinion gagne la petite?

C R E O N.Soit doncque opinion : mais tafitilite’Ne te [aunera point. Carie peut (7 j’ordonne(Lifte): vous m’emmenie’île mechant en perjônne:

Sinon te rouafëmy fairepreuue certaine, Aa (aigle gain mal ga gne’ perte (7 ruine ameine.

Messire.Nous le chercherons bien : maufôit que le trouuons,Ou bien fiit qu’ayant fait tout ce que nous poussons,

(Car il efl au aQrd) ne puifiions le trouuerle n’ay garde d’icy me venir retrouuer.

Mais ie louray les Dteux qui m’ont ôtéd’ity,

Dou ie n’ejperoypas me retirer ainji. .

CHORE.

STROFE I.V’eji-ce que [fini humain

QPour s’aider n’a inuente?

Et qu’y a til que [à main

N’azt hardiment attente?L’homme a trouue’ la maniere

Dans vne creufi maifiin ’

De. roguerfierla merfiere

r a A G E n x 15., :7Nageant en chaque fiifiin.Il n’auoit le cœur de cher, L

(ne; premier s’eji eflayé

Sur les flots hideux marcher,Nypourles vents effrayé,N y pour l’horreur du rocher.

A N T I S T.Il laboure les guerets ’

I Tratnant les contres trenchans,

a

Etfiait des blés les forets

Chaquan reuetir les chams.Il n’efl beflefijanuage

Qu’il ne range afin pouuoir.

Et touts oyjèaux de paflagePar engins il fiait auoit. ISur le chenal e]? montéD’un mors aisé l’embouchant :

Et le toreau indonte’

Sous le joug il va touchant,A [on gré l’ayant douté.

s T n o F E I I.Mai; il afait dauantageDe [ày-mefine [ê douter,

Quandfôn trop libre courageDe gré s’efi pu firmonter,

Se [oumetant a des loix,

Etfiim le [ceptre des Rois. ’Lors [a cruelle natures’adoucitfôue la droiture:Et les meurdres ont cejl’e’ Ï

I r

ANTIGONE- Depuis ne le peuple endurea Mire dg loix redrejs’e’.

A N T I S T.Mai; en noflre race humaineSont encor des obflineî,

que leur fier naturel meineContre le droit mutinezî

qui de Dieu ny creinte n’ont,

Nyjêlon les loix ne fiant.moyé donra telle audaceNe troune en la Ville place:Quint a moy iejurerayQ3! n’arn d’entrer la grace

La ou ie demeureray.

Ë P O D E.Faut-il que ie doute ou eroyeque deuant mes yeux ie rayeLa panure fille Antigone?Ha, c’ejielle que te voy

me; [on ameine en perfinnelO la fille mijêrableD’vnplue mife’rable Roy,

Las,qne tu es deplorable tO pauurejêur mal rafiijê,de]? c’eji que Ion t’a firprifi I

Ainfi ne tu rouloisfaire vVu be æuure de pitié

Enuers le corps de ton fieri,Potirop de fille amitié t

l

TRAGEDIB l ’ aACTE III. SCÈNE LMESSAGER. encan.CREON. ANT.IG.ON8.

MESSAGER.K

LA voie); celle [à qui afiit tout l’afiire.Nom l’aura": prifë ainfi qu’elle enterroitjôn fine.

Mai; où s’en eflulle’ noflre Roy f C H O R. Levoiqy,

Quifimble àpoint nommé s’en reuem’r icy. »

C R E o N.Q5?! ri! Ne]! on mis en banne diligence?

M E S S A G. hsire il nef4ur perdre mute eszemnceDe cbofi’ que afin. car bien [ôuuent pu voit

Aniuer ce de quoy moins d’4tente ou auoit.

Tantofl épountéde voflregmnd courrontl’auoyprefquejure’ne Venir deuant vota;

Mai; ce qu’auoyjuréj’uy mu en oubliance

Pour la joye aucune" outre mon flemme.Et contre mon ferment ie vieil, a" 70k! ameineCette vierge qui s’efl danue’toute I4 peine

De ce: enterrement .- [à où ie l’uyfinprijê e

Et non muemui; moyfiirlefait ie 1’ a); pnjê,

Or Sire maintenant icy ie la deliureEntre vos mins,àfin a que j’en fôy deliure,

la: que voue en fàcieKfiIon droit c7 jujlice:C4r ie Jay eflre 4bjôujf de tout ce malefice.

C R E O N.Çommem l’amena-tu 5’ où l’a; mpufùrpreudreâ

- e 1 auI

ANTchNEM E S S A G .

En: enterroit le mort,puù qu’il vowplaifi l’entamlre.

l CREÇN. . .sçaù-tu bien que tu du fou me le die-tu bien?

M E S S A G.I’ay Vu qu’elle enterrait( (9* ie n’en fan de rien)

Le mon touchant lequel roue auieïfiiit I’EditDe point ne l’mbumer. N’eji-cepas ajjêîdii?

3 CREOMMai; comment l’a ton vue (7 [ùr le fait trouuee!

l M E S S A G.Oyeîcomme il s’ejlfait. Depuis noflre arriuee

’ Au retour de ce lieu,apre: ue contre nomVous ûtes bien jerre’ voflrelzouillant courront.

Nomfimes reietzer la poufiiere du corps,Bile mîmes a nù. Nous nom metom alors

Vu petit alecartfiir le: proches valines,De peur quefin odeur n’infèc’l’ât no: narines.

Et de [à nom guetionsfiperjônne y viendroit,

Etfi tourberau mort guelcun entreprendroit.Là nom’fumes auguetjufque: enuiron l’heure

wlefôlcilplw bau; defliu nofire demeureInflamme l’air ardem,écbaufê les ruijjëaur,

Grille les ble’s aux chams,aux boules arbriflîaur.

Depui; finaud Legrand chaud cefla d’dlrefifizrr.

Nour Vimespeu apres Iafillepres du mon,(ucàigemifiiitfimblable à la merefiicbeeDes petits oyfiflonsqui pleure fi nicbee

» (1113416 voit dam les main: du berger quil’emporte:

Lafillefiupiroitfê plaignant en lafàrte,(Ligand elle Vit le corps decouuert, denuë.

TRAGEDIE. 6’le maudiyôir ceux-là ui l’anoyem remue’.

Apex àp tine: mairu e laficbepoufiiereLe mort elle recouure : (9’ tenant une eguiere,Del’eau deyfuo le corps parnoufoie elle nerf.Moy qui voy tout cecy j’acour à la trauerjë,

Et la pren fur le fait. Elle non étonnee,

(Tout ce qu’auparauam en la mefinejournees’e’toicfaitjùr le mon) l’auou’e’fim eontreirne,

la: n’en demie rien, (7 n’en montre auoir creinte.

De fi confifiion j’uplaifir (9" douleur,

Plaifir de me fauuer de ce farineux maleur:Mai; l’en reçu douleur, poum que me: amie

Ainfipar inon moyen en peine ie voy mir.a Toutefôi; ie ne [ça-be amy, de qui le bien

n le nedoiue toufiour: prifer mon» que le mien.

C R E O N.Toy, toy qui tienspencbantla telle contre bas,Dy, le confèflës-tu ou nies-tu le me? i

A N T.I’auouë l’auoirfaic, (7 ie ne le 70W nie.

V .cnnon ,quant efi de toy va ren ou tu aura: enuie,Abjôufl de aman. Toy, qui rafale l’o nfi,Dy moyfam delaier,[çauoi;-tu la de enje? ’

A oGuy, ie la firman, chacun comme moy.

C R E 0 N.Il! tu a: bien méfaire contre la loy.

A N T.Aufii n’e’toir-ee pas vne loy; ny donnee

Des Dieux, nyfiimemcm des hommes ordonnee.i

ANTIGONEDie ne penfoy pas que tes loix peu encrant,(ne; toy homme mortel tu vinjês a arumLes feintes loix des Dieux, qui ne fin: fiulemensPour durer aujourdhuy, mais ererneflemene.le pour les bien garder j’ay mieux aime’ mourir, y

me; ne les ardanr point leur courroux encourir:Et m’ fmbïe’ meilleurleur rendre obeiflanee,

045; e ereinclre 1m mortel qui a moins de puiflànee.Orfi dallant le temps me fait: nitrer la vie,le le comte pour gain n’ayant e viure enuie.

Car, qui ainfi que moy vie en beaucoup de maux,(me pers-il en mourantfinon mille rrauaux?Ainfi ce ne m’ejipas vnegrande douleur

De mourir, pour finir hors d’vnfigrand malheur:Mai; ce m’ujl bien e’te’ 1m plu: grand deconfàrr,

si fane point l’ inhumer j’ujjê laifs’e’ le mon,

Duquel j’étais la fieur,fillede mejine mere:

Mais l’ayanefàir, la mort ne me peut ejire amer’e.

Or fi tu dis que j’ay folemeni fiaitl’ afince,

Encorplur filment tu as la defiènee.

C H O R E. UEllefi montre bien eflrefille de cueur-D’vnpere de cueurgrand, ne ployant au malheur.

C R E 0 N.Sçaehes, que de ces cueurs obflineîlafierre’

q Se rom le pluelôuuent .De l’acier la (luné

Cuitte dedaru le fiu tu verras s’amplir,

Se forger aux marteaux, aux meules [ê polir.AIRE 1m petit mors on fait ce que [on peutDu eheual le pluefier. Car eeluy qui ne peutAutant que le plus fine, duquel il dl filaire.

l

numerus, 7oruinant contre luyne daltfaire le bran.Premier elle a firfiu’t ayant bien conoijfance

Œelle contreuenoit à l’exprefle ordonnance:Et maintenant comme? 1m deuïie’mefbrfait,

Se vantant (7- riant dufôrfait qu’ell’afait.

Homme ie ne [êroy,mais homme elle firoit,

Qui, moy regnant, ce en impuny laiflëroit.Mark uand elles [èroyent encor plut ue prinewfis.Ny e e nyfifirur les deux forfiitereIÎEsNe je fauueront pas d’Vne mort execnzble:

Car tefiay que [à fleur de «fait efl coupable,le l’ay tout maintenant ne? dam lamaijôn

l’amener a comme [ans raifim.a Mais quicon ue a commit vnefaute en cachette,

. u A peine atil ’ejprit de la tenir fiyette:ce Sur tourie hay «luy uifùrpris en mesfait- Obfline’ contre droit outienc qu’il a bienfait.

A N T.Demandes-tu rien plu; que de me voir (Maire? I

C R E O .Rien plu; : car cela fait ie n’aurayplur que faire.

A N T. I043; retardes tu donc .?pui; qu’impofiible il ejime; ton parler me plaijê z a puis qu’il te deplaifi v

De tout ce que ie du, (7 tu ne "veux entandreN’y ouïr mes raifine, que peux tu plus attendre?

Et comme ujA’eÎ ie pu faire amure plut louable,

qulenuers le fiere mien me montrer pitoyable,L’znbumant in»: chacunj’enfiroi; eflimee,

si leur bouche n’e’toie par la creintefermee:

a Mai; la gicleur deskou,en qui tout heurs’aÆmble,

ANTIGONEa rait,dit,fine contredit tout ce que bon leur [êmblel

C R E 0 N .Seule entre les Thebaine aperçoit-tu cecy?

* A N T.s’ils en ofoyent parler ils le rayent aufii.

C R E 0 N.lit ne rougie-tupoim, plus qu’eux tous d’entreprendre?

L’honneur aux fiera du ie n’ay honte de rendre.

C R E 0 N. ’Et l’ autre qui ejl mort ejioit-ilpae ton fieu?

A N T.L’autre mon fiere efloit (7 de pere (g- cle mere.

i Canon .Mate dy, pourquoj tu fais honneur a ce méchant?

A N T.Mais dy,pourquoy vas-tu pour les morts rempcajêhm?

C K E 0 N.ù’honorant le méchant comme l’ home de bien.

A N T. - ’Il n’ejloit tonfùget: il efloitfrere mien.

C R E 0 N.L’Vn pour les fient efi mort, l’autre pour les détruire. æ

A N Ï.Pluton n’obeijlpae aux loir de ton empire.

C R E 0 N.M efine honneur que le bon,le méchant n’aura pas.

A N T. I(La; fiait-tu fi mon fia: plaifi à ceux de [abat

C R E O N. .Celuy que ie hay vif, mon ie ne l’aimeray.

TRAGEDIE.A N T.

Celuy que j’aime vif; mort ie ne le hairay.

C R E 0 N.Labae , s’il faut l’aimer, va l’aimer a ton ai e:

Carie ne [ôufl’re iey coutume fi

C H O R E. vVoicy venirfifieur la panure Ifirtene,r . (Lui montre auoir d’ennuy fin ame plene.

sur [on fiant de trifleflë vne nueeRépand par [Es doux yeux la trifle ondee,

Dont [a vermeifle face dl aroufie.

ACTE III. SCÈNE II.CREON. ISMENB.

A N T I G 0 N E.

C R E O N .OToy qu’en ma maifôn,firu que i’en prinfêgarde,

Xe tenoy toue les jours, ô traineflê lez-arde ,Pleine de froid venin : ne cuidant paa nourrirDeux pelles qui braflôyent de me flaire mourir:Sue, dy-moy : efloie-tu de cet enterrement,Ou dejauouraa- tu d’ en eflre aucunement?

I S M E N E. ,I’enfieisfi cette-cg; en peut eflre acufible,

Etj ’yjùi; confintane, (7 du fait ne coupable.

A N T I G.la dieu ne plaife, non: tu ne l’as voulu faire,Ny en rien i: ne t’ay communiqué l’aflaire.

A N T I G O N I.I S M .

Mai; ie t’en pry ma [rieur ( (ne point ne me dedaigne) «

En ton auerfite’ que ie te [oy compaigne.

A N T.Pluton (9- ceux d’en baafiauent bien qui l’a ait.

C’efl peu d’aimer de bouche : ilfiautaimer fiât.

l S M.que ie meure auec toy : perme’ moy tant degrace,

Œau defune de ma mort fiafice ie face.

A N T.Ne meurpointauec moy : (9* d’auoirfait majeureCe que tu n’ao point fait : c’efi aflëîque ie meure.

c I Se M.cigüe vidime royplaifànte me fini?

’ A N T.Demande l’a ce Roy, qui telagardera.

I S M.Pourquoy m’ennuyes-tufins que profit t’en vienne?

’ A .si j’ay quelque douleur Je rient de la tienne.

I S M(La; puisiefizire donc maintenant pour t’aider?

A N T.Tu m’aidera; beaucoup fi tu peux te garder.

1 s M. ’

Moy mifêrable helaa !ta mort ie ne doyfiriure?

A N T.I’ay mieux aimé mourir, tu a: mieuxaime’viure.

I S M .Guy bien deparolle.(g* non peu deperyêe.

I

ruinerait. 7:’ A N T.Et de bouche a» de cœur la mortj’aypourchaflêe.

I S M.Toy (7 moy noue auom mefr’ne faute pu faire,Toy d’enfieindre la loy, moy d’affiner mon fine

A N T. ïDequoy te fâches-tu ?tu asfàuue’ ta vie:

Man laide” moy mourir, puie qu’il m’en vient enuie.

C R. E 0 N. .L’une (7 l’autre de voue eflrefôlle iepenfe:

Un: de maintenant, l’autre de’sfi nailfitnce.

I S M. ’n Monfieur le meilleur cm s’égare Üfiparmuble,

u W11 le malheur z grief fur malheur [ê redouble. I

C R E O N.Guy qui requiert par: au mal des malheureux.

I’S M.

Quel viurejana ma fleur puu-ie eflimer heureux?

C R E O N. eNe parle plut defàur : car elle dim’paflëe.

I S M. rTu’ras-tu de ton fil: ainfi la fiancee?

C R E O N.le haypourmon enfant (i mauuaia mariage.

A N T. IO mon trefêher Haimon, que ton pere t’outraget

C R E o N. -, Tu me friches par trop, (9- tes noflès au i.

I s M. . l:ru veux doriques curera ton fils cette-Gy?

ANTIGONEC R E O N.

Pluton féra celuy qui rompra cet acortl.

I S M. ’Tu a: donc arrejié de la jugera mon?

C R E 0 N.Guy : n’en parlon plus : mais vous autres meneCes femmes la dedans : (g- trejbien les tenez: ’

Les plus audacieux lon voitjôuuent tricherDe fuira la moriqu’ilfêntem aprocher. I

C H 0 R E.Eureux ceux la que le dejiin plus douxNe laiflë pua encourir le courroux

Des Dieux vèngeurs. Depuis qu’rne lignee

. De la faueur des Dieux. efl éloignaC’eji fait du tout de profierité:

Carles malheurs la viennent acabler,Comme les flots que Neptune irrité

Fait mille fion]... la nef redoubler:(Ligand les grands vents (y- les hideux oragesOuurent des eaux les gaufres pleine d’horreur,La merbrafle’e écume defureur,

Vn bruit grondant huile par les fluages.

A N T I S T.En la maifôn de Labdaque, douleursDcflîu douleurs, malheurs defl’ua malheurs

le roy tumber: (g- pas 1m de la raceNe peut fuir ce qu’îm deflin leur brajjë.

Quelque courroux contre eux del’rn des Dieux

Tient fur leur chef fins fin fin pefint bras.si le Soleil leur luit plus gracieuxParmy ces maux, il ne leur’dure pas:

Mefr’ne

a

Mefr’ne aujourdhuy une branche dentine

Du panure elle; d’Edipe, qui viuoit, aParbafitrie’ç’gv la ragefe voit

Morte faucher d’vne coupe meurdriere.

, s T R o F a I I.w d’entre noue, ôgrand Dieu tout-puijfant,

, Refifleroità MfÔfCC indontable?me; le jàmmeil n’efl’ point afitâpijj’ant,

Ny du vieil temps la coufiper urables’Maisfinr vieillir, toufiours à toyjêmblable,Pere des Dieux tu re is ce grand monde.Tu as de tout canai anee profitnde.EtIepreje’nt (9- le pajs’e’ tu vois,

Et l’auenir de loin tu aperçois.

ou; vofire vie, 6 Dieux. efl bien heureufi!Mais noue chetifi, qui ne fàmmes par tels,Viuoru douteux pauures hommes mortels,Sous 1m: loy beaucoup plus rigoureufê. v

A N r I s T. IEn nofire race vn efpoir incertain,Bien qu’a d’aucunsquelquefiuit il aporte,

Le plut jôuuentnoue trompe (gr paijlen vain:Toufiours l’abue en ce noue reconfirte ’

Dont noue auoruf quelque enuie plus forte.-

Mai; parapres la n noue mecontente,- oùlnoueauiotu p certainel’attente. I

Car ignorant jamais rien ne fi ,que quand les piés au piege noue auone.Dieu tout defajire en ce chetifajfimble,

eEtnepermetqu’il oûterien del’heur, .

Auquel il fait que e plus grand malheurK

ANrIcoNntu; pourroit eflrenm bien grand heur luy

, E p. o D E. »-Mais voient venir Haimonflojire fils, dont la fiance:Voir: aueîjugee a mort par fintenceprononcee.Il fi montre flirt dolent ainfi par la mort de [à Voir,De l’ejperance, qu’il eut d’eflrefim mary,deceuoir.

ACTEIHL SCENEI.CR’EON. HAIMON.

CHORE.

q c R E o N. lAin’enan’t nouefiarons que c’ejî que ma" fils penfe’.

Mon fils t’a Ion point dit ma dernierejèntence

Contretafiancee ?as-tu quelque rancueurPour ce contre ton pere .?ou m’aimes-tu de me...»

H A I M 0 N.L Mon pere iefitis voflre : (av tant que ie viuray

Vos botte commendements de bon cueurj’enjuiuray.

Carie n’ay quanta moy tant a cueur mon vouloir,que ie n’aime pluflafl du relire me chaloir. ’

C R E 0. N.Auft’ifaut-il, mon fils, que defianche bonté

De [on pere l’enfitntfiiiue la volonté. ’ l

u Auoir en [a maijôn , ayant ioyepare , .n gond ou le pere hait l’enfant trie e de nuire,

le c’eflpourquoy chacun des bons zzfirufiruhette ’

ou le pere aime bien l’enfant tout bien defirez’

Mais quiconque: ara des enfant objiineî,

TRAGEDIE.- 74Qui contrefon rouloir parle leur fitnt menez,Que dira lon de luy, finon que tout martyreIlfi donne, apreflant aux ennemis a rire.Mats garde toy mon fils, que le plaifir des finePour l’amour d’VnefZ’mme éteigne ton bon fins:

Songe que ce feroit vne amour peu plaÏante,(me d’auoircn ton lit une femme méc ante.Qu’elle autre pefle ejl pire ou quelle autre poifôn

mijauoir vn familier méchant en fi maijôn?Mais l’ayant en horreur comme ton ennemie, ’

LaiÆ-la, que Pluton à. quelcun la marie.Car puis qu’elle a etté par manifefle prenne

Conuaincuè’ du cas, Üfiule ie la treuue

En toute la cité qui me defirbeifjè,

le ne [eray menteur pour fintenir [on vice.I’ordonne qu’elle meure: Apres, qu’elle demande

L’aide de Iupiter qui aux confins commande.Carfi ce deshonneur iefôufl’re en ma maifiin,

u I e le pourray fiuflrir a plus forte raifôna Entre des efirangers quine me firontrien.

Celuy qui Vers les fiem’ [è montre homme de bien,

Il le doit eflre enuers les autres de la ville:a Mais quiconque oubliant l’ordonnance ciuille,

et Ou es fisperieurs ou les loix forcera,n lamais loué de moy cefluy-cy ne féra.

Car il faut obeîrfim raifôn demander

- A celuy que le peuple elit pour commander:a Etfaut quecetuy-cy pour bien faire,demandeet D’eflre zen obeï comme bien il commande.

Comme [bus le Pilot tout branle clam la nef;Ainfinen vn’ejiat toutployefàus le chef, I

K ’l

ANTIGONEqui eflhomme de bien. Car il n’eji rnmal pirew defobeiflance en tout comme en l’ empire.

Rien ne dure ou elle Le Regne elle renuerjê,Ruine la mai on, la ville boulleuerfê.La defàbeiflalnce a mauuaijê conduite,wild on rient au combat,mét les fildats eufitite:Mais la bonne conduite auec l’obeiflÎtnee

Des [oblats bien rangeîeleue la vaillance.Ainfifaut preter aide à qui doit commander:

Et du commandement des fimmes je garder.Car il vaut beaucoup mieuxrangerfoue le homes, I045M die que figea a des femmes nouefômmes.

C H 0 R. E .Sire, s’il m’ejl permis, d’en faire ju’ ement

Vous me fimbleîauoir parlé "gaiement.H la 1 M o N.

Monje’igneurJes bons Dieuxnoue donnent la figeflê,

Vu don qu’on doit prifir plus que nulle riehgæt. q

Mais de dire comment vous ne tintes trefiien,le ne l’ofiroy dire, a ne me fiéroit bien.

Quelque autre mieux que moy de cecy parlera,Difine lus librement ce qui luyfimblera.Or c’e a moy pour vous toupartout de penj’er

A cc qu’on fàit ou dit, a» le nous anoncer:

Car les articuliers n’ont garde de venir

Vous ire leflpropos u’apart ils vont tenir: tDautant qu” [couic ien ue point ils ne plairoyentA voflre Maîefléquand illes vous diroyent.Mais iepuie ion ouïr ce qu’on dit En cachette,

Et comment en tous lieux cette fille on regrette.Difant qu’on fait mourir d”une mm detejiablc

TRAGEDIE. I 7j-, Ceâe-la qui a fait vu amure charitable:

(1’

I!

t([G

fi

Et qu’eüe ejlinnoçanee (a. qu’elle eji la moine dine

De tontes de mourir d’vne mort tant indigne: ICelle la qui n’a pu fin fiere mort lejfir

N y des corbeaux goulue, ny des chiens depecer,Par faute fiulement de dûment l’inhumer,

0450 .? ne la doit-on pas grandement eflimer? LVoyla le bruit qui court. Mais qui a tiI, mon Pere,

que j’aime plus que voir que n’offre état profpere?

Car quel bien plus heureux peut le pere efperer,Ou le fils, que le Voirl’vn l’autreprofperer?

Mais gardeînous que fiul ne penfieîdire bien,Le des autres l’anis ne prifieîmoins que rien.

Celuy qui penfêfêul anoir le bon anis, ’

Et le cerneau plus meur,(7 le meiüeur dents, qLe plus finirent fi: trompe, Üfaifim au rejieEnnuy aux fieru, a rire aux ennemis aprefle.Combien qu’un-[oit bien fige il ne doit auoir honteDe ne s’objlinerpoint,c’9° d’antruy faire conte.

Voyeîcomme aux torrents les arbres qui flechiflînt

Se [aunent la plus part : (9- ceux qui fi roidiflentContre le cours de l’eau, tous entiers arracheî

Alabandon des flots s’emportenttrebuche .Aujîi dedans la nef, ui n’obeifi au "vent

Et ne lâche la voile, i peth bien [onuentSe lâche voflre cœur: refire anis premier change:

Tout eune que iefùis, s’il n’efloit point étrange,

le dirois 7m bon mot.C’e]l que bien fort ie prijê

et (Lui [êul de [on bon [être conduit une entreprifi:

Il

M au ie n’eflime moins eeluy qui peut entandreAutre anis quer le fieu, ne dedaignant d’aprandre.

K

ANTI.GONB"’cHoxL H ’ I»

site, nousfèreîbienfi tous deux pourpreriez, ,

Le meilleur des propos qu: entre vous Won; tenez;

C R E 0 N. .(menotta les plu: dgeîaprenioru la figeflëD’rnjouuencean qui e]? en fi baffe jeunefl’ .

H a: I M o N. ,Non. li ie ne dy bien. fi iefiiisenne d’âge,

Infime mes am, 1:qu fi mon propos eflfage.

C R E O N.Honorer les mutins ejl- ce fititfagement?

H A I M 0 N. VAufii les jouterait ie ne peu nullement.

. I . C R E 0 N. .Et n’efl-cepas le mal dont [ê deûtcette-cyl

H A I M O N.Non pas a ce que dit tout le peuple d’icy.

C R E 0 N. * "fifi-ce au peuple à m’injimire ou commanderie dey?

H A I M 0 O N.Gardeîd’eflre en propos aufii jeune que moy.

C R E O N a IFaut- il qu’autre que moy en cette ville ordonne!

. H A’ I M O N.Vue ville n’ejl pas d’vnejênle performe.

. C R E 0 N 0Dit-on-pas que la ville apartient afinprince? b

H A I M 0 N.Seul Vous commanderieîen deferte prouince.

ÇREOM’

’ Cetuy-cy ( pour voyeî) unefimmefirutient.

TRAGEDIL « fiH A I M O N. - I

te deflËn la raifôn, ce qui Vous apartiene.

’CREOM ’Malheureux,débas-tu encor contre ton peut

H A I M O N. . IPource que la raifôn Vous ne’ïonleïpasfe’re,

C R. E 0 N.Ay-ie tortfi ie ay tenir mon ordonnance?

HAIMON.. si pour ce nous laiflêîdes Dieux la reneranee.

cmeon h.Méchant a lâche cœur qu’unefimmeftirmonte! ’

HAIMON.De nul aile vilain roue ne me fereKhonte.

Ç R E O N.Pour elle tout cecy contre moy tu debas,

H A I M O N.ne pour vous a pour moy a pour ceux delabat.

C R E O N. ’Elle de fôn vinant ta fêmme ne féra.

H A I M 0 N.si cac meurt, [il mort quelque mon caujêra.

C R E 0 N. ’ IComment ide menacer tuprem donque l’audace?

H A I M O N.Voir le mal auenir efb-ce vfe’r de menace?

C R E O N..myponrrou-tnpreuoird’rn ejpruji volage?

- HAIMON.’ qisalfltotmnrqne wisdoyùous mejine n’ettesjàge.

K

ANTIG-ONEC R E O N.

Toy led’vnefemme, o es-tn me reprendre?

H A I M 0 N.. Vous mofleïdire tout ne voulant rien entnndre.

cneon IMai; j’en jure le ciel ie te montreray bien

- que tu ne deuoispas me contredire en rien:Ameneîla méchante. afin que [ans demeure

Auxyenx de [on maryjur le champ elle meure.

H A I M 0 N. vNon pas deuant mes yeux : non ne le croyerat:le ne pourroyjôuflrir d’afs’ijier au trepas

De la panure innoçante: or plus en nulle partNe vernîvoflrefils qui. de vous ce depart.

C H O R E.sire, il s’en ejl allé tout bouillant de colere

(mien l’âge qu’il a ne peut eflre legere.

c R E o N. e .Voifi ou luyfimblera : face tout [on ejïort.si ne [aunera til ces filles de la mort.

’ C H 0 R E.AueKyoue arrefle’ que l’vne (7 l’autre meure?

C R E O N oCeHe qui n’a rien fait ie veu qu’elle demeure.

C H O R E. ’Puis qu’une doit mourir de queüe mort fera-ce?

C R E Ô N.V La menantoù n’y a d’hommes aucune trace,

Du jour qu’elle hait tant pour tout jamais fircloje’,

le veu que tonteviue elle fiait [iule enclofê,

interne riuante en 1m profond eauèatt, -

r 1 A ce E D I z. 77Anecfi peu de pain auec ne fi peu d’eau,

(Lilian putflêjêulement ir d’eflre coupable,

Pour le peuple (9e pour moy,deja mort execrable.Le la de [on Pluton qu’eüe eflaye obtenir,

Puis qu’el l’honore tant,d’au monde reuenir.

Etlors elle pourra,mais fur le tard .aprendre(Lu-:11 ne faut des enfers [i grande peine prendre.

CHORE. STROFE.0 innincible Amour, qui tiens l’empire n

Sur les cœurs des humains (9* des grans Dieux:Qui as choifipourfirrt don ton arc tireDes pucelles de chois les rians yeux:Tu Voles s’il te plaifl dedans les cieux:

Tu nages fi tu veux dedans la mer, lLes Tous a les Dauphins faifint aimer.Les [angliers amoureux dans le bocageTu mets en rut , les cerfi tu fais bramer:le tout ce qui te [âne fiudain enrage.

A N T I S T.Du plus [age le fins ta fldme afile:Leplus modefie cœur a mal tu mets :Les heureufês maifins ton fin defile:Et des parents amis tu rams la paix,Comme aux Princes d’icy, myéuruufàis.

Car manifillement ta flirte ar eurDnfils de nojlre Roy contreint le cœurD’aimer jufqu’a la mortfifiancee.

o ’inuincible Amour, tu es vainqueur

Te a ton gré defi penfêetE P 0 D E.

Maintenant iejôrpref ne hors de moyamefr’ne.

Mes yeux lâchent de p nrs vne nuer,

A N T I G O N Ele ne pénuentfiujfrir dueilfi ejireme,

que de Voir Antigone dire meneePour [ont terre acomplirfa dejlinee.

ACTE 1111. SCÈNE 11.

ANTIGONE. CHORE.

ANT. STROFE I. .O Citpyent Voyeïmoy

En emoyFaire mon dernier voyage,Dou retourner ie ne doy.

Las ie royVu bien piteux mariage !le voy du jour la lumiereMa dernierePonrjamais ne la reuoirlLes enfersfi moy chetiue,

Toute vineMe vont dauant receuoir0451m fenl bien ie puifi auoir t

CHORE SYSTÈME.De gloire a de grand honneur enuironnee ,En cette une des morts tu es menee,Ny de longue maladie étanffapee,Ny perdant ton jeune fing ’Vn coup d’e’pee,

M ais pour anoir trop aimé ta liberté

Vine la vue tu pers de la clarté. r

ANTIG. ANTIST.Maintefille des grands RoisAutrefois

Il

TKAGEDIE. s ’ 78De grieues douleurs ateinte,Aux eaux montagnes (y boisPar fi VoixA fiat entandrefi plainte.Depuis les Dieux amiables kPitoyablesEnfontaine la defont,A fin qu’en pleurs s’eeoulante

Elle alanteDe fin cœur le dueilprofi’md.

Les Dieux telle, helas,mefimt !

CHORE SYSTÈME.Quand on a le cœur gros de grand’ trayieflè

Ce]? grand alegement que de [ê plaindre.Plus de larmes des yeux tomber on leflë,Dautant celle douleur,qui nous opreflê,

et Plus aisément s’endnre vfifàit moindre:

ANTIG. STROFE Il.Las helas en ma prefinceOn s’auance

De rire de mon malheur!Atendez’que iejôy morte l 4

Afleîforte aMoy Wuattte eflma douleur.o ville, ô naifl’ance mienne

Tefounienne Imême rigueur à grand tort,M’enterrant vine me [êrre

Sous la terre,Pouranoir pitié d’vn mort.

Lat,ny morte ny vinant:le m’abfinte

(A,

ANTIGONEEntre la vie (gela mort !

I CHORE SYSTÈME.Pille,ayant entrepris de hardiefi.anaittrop baïardenx,par ta fimplefle’Tu te fanmets du droit a la rigueur,Pour ton pere payant ce grand maleur.

ANTIG. ANTIS-T.Las,renouuelant ma plaintecigüe ateinteTu me donnes dans le cœur,Ramenteuane de mon pereLa mijêreEt nojlre commun malheur!o malheureux mariage!0 lignage(un en [on plusunalheureux to moy ure mije’rableExecr le .’

0 defiins trop rigoureux!Ma charité mal traitee

’ M’a jettee

En cet état douloureux l

C H 0 R E S Y S T 5 M E.l’amie la charité : mais la puiflânce

De nos Rois doit auoir l’obeiflanee,

qui parles bons figets leur un rendue".Rien que ton cœurtrop grand ne t’a perduê’.

ANTIG. JPODE.sans dire ploree,Moy panure éploree,

Pannre mifërable,De nul dejîrable. 4

T R A G E D I I.’Iefity le voyage

De monPiteux (7 crue ,Pour faire fijonrLas, perpetnel,Dehors de ce jour ! ’ *

Ilfitut que, ie meure lDe cette demeureOn me va banir,Pour n’y renenir!

A dieu la lumiere ’que ie voy derniere iIlfaut que ie meure.Et n’ay qui me pleure.

Nul de n’enterrerjôtgneux ne féra

Etnul de ma mort le dueil ne fera.

ACTE un. SCÈNE 111.CREON. ANTIG. CHORE.

CREON.v Voy inefiaueærous pas ni luy donroitloifir

QM crierlamenterjê plain te ajonplaifir, e045M n’aurait jamais fait? hâteîrous : meneK-la

Dans la cane aprejlee: (7 la renfermeîla,L’y laiflant toute page fin on qu’elle y pine,

Ou s’elle y doit mourirque [a mort s’en enficiue:

Car nous fortunes p’nrgeîde ce qui auiendra.

Mais jamais que ieputflê au jour ne reniendra.

I A N T I G.O chambre nuptiale l ôfipulcre ! 6 eaneau,Ma demeure àjamais,ma chambre a mon tombeau,

7.

A N T 1 c o N nPar ou ie dois aller vers les miens,que PlutonEn grand nombre à receus dans [à noire maïon:

chqnels toute derniere (y trop long temps apres,A mon "Legrand regret,ie[ùis (9* non de pres:Mais toute is deuant qu’emplir ma dejlineeque des atales jëurs le fil auoit bornee.Puis u’il me faut mourir arriuant laj’ejpere

Ejlre a bien venue en [endroit de mon pere,Et de ma douce mere, (y- de mon fiere aufii:Par ce que de vous tout: j’ay pris tout le jàucy *Pour vollre enterrement : (a. ie n’ay laifie’ rien

De mon petit pouuoir pour vous inhumerbien.Ajleure,ô Polynic, pource que ie m’auance

De t’enfepulturer tu vois la recompance. ICarie n’uflê voulu pour mary n’y pour fils

On femme ou mere étant ,faire ce que refis, I s -

Mon cher fiere, pour toy,alant contre la loy:Ets’on me peut onyr ie diray bien pourquoy.

l’uflè trouuémary pour un mary perdu,

Au lien d’un fils 1m fils ujlpu m’cflre rendu.

Mais, las, ayant perdu a mon pere (7 ma merele n’auoy le moyen de recouurer Wnfiere.

C’ejlponrquoy t’ejlimantfisr tout ce que fanois.

Et ton corps honorant de ce que iepouuois,l’ayje’mbléà Creon auoirfizit grande oflmce,

Pour toyfiere trefiherfiiolantfi defiince.Aujourduy pour cela il me faitainfi prendre’Et mener,en m’outant tout ejpoir de pretandre

A quelque aijè en ce monde : (7 m’outant le moyenDu mariage flint d’éprouuer le lien,

Et de pouuoir nourrir quelque fils qu’en ma place.

s’il mefaloit mourirfisrterreie L

T R A G E D I l. :0Mais,helas[êule ainfi moy panuréteéploree,

Denuee d’amis,toute vine enterree IDans vnfipulcre ofiur,mes jours ie 1rd finir!M’auous ruê’a voilette, 6 Dieux,contreuenir?

Ay-ie pu quelquefois encontre vous forfaire?En qnoy ay-ie oflênsé .? Las helas qu’ay-ie afaire

De m’adreflër aux Dieux,pnis qu’il ne me vient rien

De leur porter honneur que le mal pour le bien?si les Dieux fiant cecy, ie prens en atience,Et pardonne ma mort qui rient e mon ofiànce:Mais s’il ne leur plaijl pas.n5 moins de maux auiennentA touts mes ennemis qu’a tortils m’en moyennent.

C H 0 R E.Toufiours de mefines Vents mefine roideurDe cette fille gy pouffe le cœur.

C R E 0 N.Ceux qui doinent mener cette traitreflË - .Se pourroyent bien [émir de leurpareflc”.

A N T [6.Helas cette parole, helas, cruelle,De ma prochaine mort dit la nouuelle.

C R E O N.N’atendeïque repit vousjôit donné:

lxecuteï ce qui efi ordonné. ’

A N r I c. ,0 terre, ô ville paternelle, iDieux qui en aneîla tutelle,

Voyeîcomment ie menee t sVoyeîla maniere cruelle,

Dont vne royale pucelle,Seule de tous abandonnee, ,

-ANTIGONI.sans nuBe mercy eji trainee.VoyeîJèignenrs Thebains,comment

le: par qui ie meur condamnee,Pour auoirfait trop fermement.

CHORE. STROFE x;XIle tu n’es la premiere

ngeflâyes la manientDe ta cruelle pnfôn.

Dane’s fille de maifin

Put bannie de ce jour,Dans le tenebreuxfcjourD’une tour d’airein erree:

Bien qu’elle de meDece grand Dieu Iupiter,(Lu-ififitpbsiè’ darce

Pour la venirvifiter.A N T I S T.

Lycurge fils de Dryante,Pourl’impiete’mechante

Dont Bacche il auoitfache’,

Fut dans 1m autre ataché:

La ou paflantfifisreur,Il reconutfôn erreur,

, D’auoir de [a fille refit

Ose’ partronbler la fêjle

Des fèmmes pleines du Dieu,

qui dans leur ejprn tempejieLes poujfint de lieu en lien.

8 T R O F E I I.P Res la roche Cyanee

Aux deux fils du Roy Phinee I

i Les yeux

TRAGEDII. a,Lesyenxjônt creueîa tort,

Par la Royne CleopatreLeur inhumaine marâtre,

qui les haifloit armon.Et non contente,la dure lDans vne eau erne obfintePour jamau les enfirma,ou languiflans en ordureLa douleur les confirma.

A N T I S T.Noflrefitible race humaine

Peroit entreprifi raineD’allercontre le dqlin.

Ce que le dejiin ordonne,(soit chojë maunaijè ou bonne)

Ilf’ant qu’il vienne afifin.

Fille, arme toy de confiance:n’étant en noflre puijfince

La neceflite’ changer,

La prenant en partanceNous la pounons foulager.

ACTE un. SCÈNE un.

TIRISIE. CREON, CHORE.

TIRBSIE. IPRinces de ce pai’s,ie me [un fait conduirelcypardeners vous pour grand cas vous deduire.

C R E 0 N. ’w a til de nouueau bon homme Tirefies’

’ L

s ANTLGONET I R B S. v Ilevons l’en eigneray :croye( ma profitie. 1

C R E 0 N.lamais de ton confiil ne me pas éloigné.

Tl R E S. -C’eflpourquoy vous aueKheurenfiment regné. .

C R E 0 N . Jle puis bien témoigner que m’en fuis bien un é.

T I R E S. * nCroyeîelonc au befôin mon anis épronne’.

C R E0 N. . -Mais qu’eji- ce ?de ta voix une peur me vient prendre.

Tl R E S. ’

Vous pourreKde mon art les prefa es entandre.ce]? que m’étant afin au fiege,où es augures .

fifi tout le grand abord, j’entandi des murmuresEt des cris inconus d’oifiaux,qui tempétoyent,

D’alesje’rres (y bec [e tiroyent (gr batoyent.

lem’en aui ay bien : car iepus aisément

De leurs æ es ouïr le hautain fiflement.De l’augnrejôudain me [Entis é ayer: ï: *- . A

Et pas incontinent [an’autel e ayer(La; pourroit denotervnfi étrange augura:Mais de mon facrifice étoit la fla’me ojcure:

Sur les charbons fumeux la grejjëfins s’éprandre.

Se fondoit (y couloit dedans la noire cendre,Ainfin que ie l’a) de ce garçon icyqui me dit ce qu’il voit :apresj’ay le fanent

De vous en adnerttr, [elon que ma fiance -Ou de bien ou de mal m’en fait jigm’fiance.

Orion: ce ficrtfice a pres l’augure,montre

a

ilCC

Il

TRAGEDIE hTouts lignes euidents de quelque malencontre: -ne vous étes motif de ce mal embrouillé.

Car il n’efi plus autel,qui ne un tout fouillé

De ce que les corbeaux y aportent du corpsDu mifêrable mort,quefins l’honneur des morts

Aux bejies vous laifiæet e’eji pourquoy aux Dieux

En ce que leur fiijônsmous [àmmes odieux,thne voyans palus leurs autels venerables,Nos jacrifices vains ne leur fintlagreables. q

sire,auisés y donc : car tous nous autres hommes,

Tant grands comme petis, nez) faillir nous jômmes:Mais quand w: a fiilly,on ne doit le blamerComme mal auise,mais il flint l’étiimer

si croyant le confiil,an mal il remedie:L’opiniatreté,e’efl pire maladie.

Soyeîdoux au defiunt : ne piqueï point un mort:Pour 1m mon recuer en fireîïous plus fort?le Veu wflre profit: c’eji chojê defirableD’aprendre d’vn qui donne un confit! profitable.

CREQNVieillard,bien que un chacun face grand cas de toy,Te croyant comme un Dien,ie ne t’ajoute fiiy:Car ce n’efl d’aujourduy que’ay prenne certaine,

caïd y a de l’abus en ta feiance raine. IGagneszeneëpipeK, abuje’îtout le monde,

Mais que ce ne un moy qui en vofire art [e fitnde:Car vous ne fereK. point que ce corps on enterre:Non pas quand les oyfêaux de Inpiter, de terreAu trofr’ie de leur Dieu porteroyentfis entrailles,le ne voudroyfôufir qu’on fifi [ès funerailles.

se Par Ce que ieffay ien qu’vn homme ne fieroit

1-1!

AINT!G()NBa unifier en rien les Dieux de obole qu’il finit. Aa mais,vieillard,lcs plus fins,qui pour le gain,dn vice ’

u Veulenefaire vertu, payent cher l’auarice.

T I R E S.Ah,y a til quelcuri qui me flache deduire?

CREON.wfle chofe entans- tu iqu’efl- ce que tu Veux dire!

TIRE& VCombien le bon confiil ell chofê precièuje’s’

C R E O N.Autant que le mauuau- eji ch’ojè rieiruje’.

I T I R E S.si e es-vous ateint de cette maladie.

C R E 0 N ..Il n’zjipermu, Deuin,que de toy mal ie die.

T I R E S.Et quand vous me difieïmcntir en deuinant?

C R E O N.Le metierdes Deuins ejl anare a tenant.

. TIERS(Lu; font Tiransfinon rançonner tout le monde?

C R E O N.imans-tu bien [in qui ta parole redonde?

TIRESle l’entan : c’efl par moy qu’ettesfiglorieux.

-’ CREON.Tu esfi’auant Drain . mais trop injurieux.

TIRE& ’Vous me contraindreî tant que ie Vous diray tout.

CREON.D] : mais garde toy bien d ’ejperer gain au bout.

x

TRAGEDIL &T I R E S.mon confiil Vous fert, gain pour Vous colins.

C R E 0 N .Pour le moins.[îie puis,il ne m’afiontcra.

T l R E S .Mais Vous a... fiauotr que Vous ne giflerezTrois quatre ny eux jours,qne priué Vous fireîDe l’Vn de Voflrngequ. [,6 doleance !’Iue’ pour des tue (,donre’îcn recompance:

Par ce que l’Vn d’enhaut Vous aueîmis en bas,

Vue ame renfermant ou Vous ne deute(pas:Et qn’Vn,duquel les Dieux d’enbas auoyent la cure,

Vous latflêïfins honneur pourrir fins fipulture:Combien que Vous n’ufizeîde Vous en cet endroit

Ny les Dieux d’tcy haut [in le mort aucun droit,Vous aueîtoutforce’. C’efi pourquoy les finies

Vangerefles des Dieux,encontre Vous marries,Vous aguetent defia ce. n’en jêrcîquitté,

w lors qu’en mefittes maux cl’ Vous auront jette’.

Et. lors Vous conoitrcîfi l’argent me fait dire

Cc que ie Vous predi. Carpletn de grand martyreVous Verrezgyi bien tôtfanglotspleintes (a. pleursDedans Vojire mafia pleine d e grands maleurs.

Toutes Villes aufii Verrous par entre ellesEmbrouiller (g- troubler d ’intmitie’î cruelles:

Efquelles,ou les chiens on les oyfeaux goulus,

Des pteces de ce corps,les [dents lieux ont palus.Vous m’aueî ta mfiché qu’il m’a [alu je trer

Ces traits de mon courroux : un grand peine éuiterVous pourreî. Mats Garçon,c37e(’moy reconduy nous,

Afinlque cejiuicy jette ailleurs fin courrons"

. L a;

A N T Ï G 0 N ESur ceux de plus jeune âge: a fin qu’il pnijjë aprendre

De retenir [a langue,e7 la raifin entandre.’ C H O R E.

Cethomme ni s’en Va Vous dit Vu grand prejage.

Etie ne [cac e point depuis que mon pelage, .De noir qu’il fouloit eflre,cfigrijôn deuenu,

(Librn [cul propos menteur ce deuin ait tenu.

CREON ,le le [gay : dans l’efprit ie m’en Va debatant.

Il me fâche le croire : aufii luy rcfijiant’M’acabler de malheur bien plus me ficheroit.

C H O R E.Croire le bon confiil le meilleur cefêroit.

’ canonQu’efitut-ilfi’nre? dy. ton anis ie Veufùinre.

C H O R E.llfiautque du tombeau la fille [on delinre,

I Etfifautqn’a ce mort Vnfipulcre (orifice.

C R E O N.files-Vous tout: d’anis que ce confit! iepaflë?

C H 0 R E. iOuy fin, a bien tofi : car Vn malheur ne tardeA Venir que bien peu,qui ne s’en donne garde.

cnnpmAh,que c’ejia regret ne ie confin le faire!Mais debatre il ne faut ce qui eji neceflaire.

encanV out-mefines allez y : n’y commeteî perfinne.

p CREOM ”I’yray moy-mefr’ne aujs’ifans qu’a d’autre iedonne

La charge de ce flaire. Or fus tôt que lonfirte:

TRAGVEDIIE.’ -- 8:,me; de: fiiez. a marteaux vitement on «porte:cagou vienne auecque moy. Paie qu’ainfin on l’au: e,

Ie la veu deliurerde lafôj]? où l’ay mif.

Car ce n’efI le meilleur, (9’ ie n’ay nulle enraie,

Pour mztntenir les loir d’ aller perdre la vie.

CHORE. STROFE I.un comme il veut meineN afin me: humaine

Q5: "unifie en vain:De tout il diffojê,si l’homme propofi l

Il romjôn deflein.Poufouuemfilon noflre «fiente[Afin de l’effet? noue contente.

Où nofire cœur nom afiroitDe quelque malheurte’ conçue;

On y volt prendre bonnela: mal don bien on effluoit.

A N T I S T.A a quelle lieflë ’Apm la triflefle’,

rifle, te prendra:thgmd dejênterree e

Au jour retireeLe Roy te rendra fA4 Haimon combien d’ale e es,Combien de joycufê: armiez;

A ton époujë tufcrae, nWd de lafijfi deliureeContre ton effoirrecouuree

Reniure tu la renflera? . nL zig

lNTIGON’l.STROFE ’11.

LA mm n’a une de plaifirGland elle nuoit à defir

Son fils apresfi longue abjënce,Quienlèmble 1’016 deux en prendrez.

0451m1 rulheîvou: rejoindrez;Vos cœur: d’unejàime allante.

il ne]? plaifir tel que eeluy* 0&Ëï’lem aprenngrand emmy, . A a.

43 S 3

2233::

Au rebours de toute eflwrance.

A N T l S T. d 7O Dieux ui ur noue re or e ,La ville 2e &ebcgardfç x -Plu; qu’ajfiîla fortune aduerIê

A troublé l’aifè de nos Raie,

Donnez-leur repos quelque fiait,

De peut que tout ne [à renuerfi.On voitjàuuene que le malheur.(Lu! lut les Princes (9- 1e: leur.L’uijè desjugees boullcu "je.

ACTE V. SCÈNE I.MESSAGER. ’ encan.

l M E S S A G E R.l Citoyens de Thebe,il n’rfl heur ny

Auquel 1m homefizitflue ie veule en mon cœur

Ou louer ou blmnsarjdmaie lafimuneA noue homme: mortels ne [ê montre tout: ne.Elle fiit profiem Üfiudain maleurcr, , ;si bien que nul deuin ne pourroit Muret I A, .. I

TRAGEDIL »’ - gne Nm des humaine. CarJ’ejlimoy naguère

Le Roy Creon heureux en diuerje manie":- Comme d’auoirfàuue’des muiru de; ennemie

Son Royaume,g- l’4uoir emrefê: main; renie,le de Voir lesfleurom de [à noble ligna:

* Mate cette bienheurte’ de luy s’efl eloignee.

canfiojl-il Roy d’un: peuple en toue bien; plâ’mreux,

I S’il rogne fin: plaijir ie ne l’efitme heureux.

L4 noyaute par moy n’ejl non plus eflimee,(si l’aifê luy defaut) qu’vne ombredefiemce.

C H O R E.un? quelme’ebefde: Roy: t’auroüfuie mourir?

M E 5 S A (ilne: mom,eeux quifone vif: le: forcent de mourir.

C H O Il E.Et qui les a me? qui eflmoreMy-le 1m peu.

M E S S A G.Ce]! Huimon qui a]? mon a tue’: le l’ay veu.

caoua.Dela main defin pere,ou de lafienne mefr’ne.

- M 1-: s s A c. .Defimain,par[ôn pere outre’ d’Vn dueil exmfine.

C H 0 R E.o 0min, qui t’afairfi bien prophetifer?

M E S S A G.c’eflfàie : il ne faut plu: qu’aufùrplue auifir.,

" C H O R EEurydice ie Voy la Royne deplorableÉpoujê de Creon noflre Roy mtjêmble.

De l4 mon defônfils elle a fiu quelque bruit,Ou pour l’eneandre icy le luxure! la conduit.

ANTIGONEACTE y. SCÈNE ’11.

EVRYDICE. MESSAGER.C H 0 R E.

ŒVRYDICE.O Voue peuple Thelmin, Ainfin que Minimum

Au temple de P4114: ie m’aloy pourmenum,

Afin definre [à ma deuare priereDeuanefinjàint autel, vne enfle munie"De bruirpnr entre voue d’vn malheur,j’ny ouye,

Et de peur que j’en ay, me fia: emmouye

mimant enere leur hm. Mefiieursfi voue l’aueî

Emandu, dine: moy ce que 170M enfçaueK.Bine: le badinant: car ce n’efi d’au’ourdhu)

(me ie via: eflàyer que e’efi que de ’ennuy.

" M E S S A G .Madume, s’il vous plaifl, le tout ie vous dimyComme il ejl auenu, (a? rien n’en mennmy,

Veinque la 17eme : ie ne féra] flateur

Afin que pampres ie oy trouae’ menteur.

Iefùiuoy par les: 4ms le Roy Voflre mur).wnd nouthfmes au lieu [à ou demypourryDemyvmdnge’ es ehienegifiit le pauure corsDu cirenfl’obnic z Ce que nouefifineslorsCe fin d e [ùplier Pluton (9* ProferpineD’adoueir leur courroux d’unefàueur benine.

Apres ayant l4ue’ d’vnfiere’lauemene

Ce qui refloit du cors, nom l’auomfiineemene

urufledcjfue du baie en w me mufle?

’r R A c E D 1 E. l seEt puie noue luy mon; 1m fipulehre drefie’e

De la nom aproehione la eaue eenehreufioù Antigone glial? la fille malh eureujê,

Quand w qui entendit 1m hautgemiflèment »Q9; venoit de ce lieu, l’anonça vitement

A nofire Roy Creon, lequel plu: il aprouehePlu; clair il entandoit que cette voix le touche.Alors il s’eaia. o moy moy malheureux!

Luflu-ie vray deum, la; Wraymene douloureux!Car ie fày maintenant le chemin plus maudit(Ligj’ayejamaufàit: a le cœur me le die.I’entan crier mon fils, file, me: ami; courez.le voyezjî e’efi luy : (9- toji l e femme?

Par le commandement de noflre do en: maiflre,Noue alan; au eaueau le méchefreeonoiflre.

. Et [à dam w: recoin de eeitejêpultureALafille noue voyom de [à propre ceinture rBtreime par le col palle morte etranglee:Et le piteux Haimon la tenoieaeolee:Etfiifiitfis regrets, (9’ maugreoitfôn pere(mi eflon le motifde cette grand’ mifire.

Le Pere auecque noue larmoyaneJôufpirane,De endir, mai; trop tard, droit deum eux tirant:Eefingloeane, Cheeifi dit-il, qu’au tu comme?(arguai; tu dam l’efprie ?en quel mal t’es- tu amie?

Refir in mon fil: , ie t’en prie humblement.Le fil: l’ayant parler tourne cruellement:

sesyeuxfier: deuersluy, pleine de crueldedain.Enfin; rien luy repondre il s’enferre fiudainD’vn poignard qu’il tenoit ile fing court par la place.

Luy encore viuamfifianeee embraflë.

I ANTIÇONLrejetant grotfinglott il perd [a ehere vieSuri: corps palle gifloit! (6 pitié i Me ramie.Mali mon embraflantfi morte fianeee,Trepajie’eheîl’luton auec la tre’pafie

ses nolflës aman, preuue certainetu; e mauuau confit! tout les malheurs ameine.

C H 0 R E.Mai; que penfiroit tu de ce que, fini rien direDehon nyde manteau, la Royneje retire?

M E S S A G.renfila bien efionne’ z mauj’auroy difianee

013’110" voulufi par: faire la doleanee

De fin fils deum: toue : pource toute éploree

Pour mieux lanterner elle tiefl minei A niera pleurer entre [et DamoyjellttApte auoir ou y ces piteuje: nouuelle:. lCar elle [çaura bienfi arder de méprendre

En rien, dont en la fige on lapuiflè reprendre.

C H O R E. ile neffay : tant y a qu’en [i grande trilieflë

Le teler n’ejifi bon que montrer [a detreflE.

M 5 S S A G. r-uait noue pourrionefçauoir. fifi montrant muette L 0 ; ’

thlquegrieue douleur elle couue en caehette,Alanepret la matfim. Car le trop de filante, 1Comme votre aueîdit, montre grand’ doleaneee J

encan piMai: à]! icy le Roy qui t’en reuiene,

Auquel à e2up trop de malheur ferment!Mate, ce mëehef n’arriuepar autruy:

La faute en rient de luy.i

TRÀGIDILACTE V. SCÈNE HI.

CREON. CHOR En SVR M ESSAGEK.,

C R E O N. S T W. l.Fauns cruelles!0 mes ordonanees morteües!

La, comme on voit, helae, à tortLeprre a mufinfils à mon!O moy douloureux!0 mon auu trop malheureux !Helen helae mon fils, helae,De ta propre-main tu t’abaa i

Mon inauertanee iné he’ ta mort indine auanee .I

C H O R E.Alors qu’il n’en efi plutfiijôn

. Volte entandeîbien la raifin.

I CREON. STRO. Il.A s , ie la conoy tard i Iortfùr ma telleVn Dieu darda le trait de [a tempejie:

044i m’igaranelejêm au mal m’auoye, *

Reine, en renuerfant toute ma ioye!O muaux des humainsLat, helae vains!

SVRMESSAGsire, ronflette: vofire plainteDe vos deja-eonue malheurs:Voflreame doit bien efire animeEncor de plia grimes douleurs.

C R E 0 N.04451 mal pour moy pire peut ce ejire,

(La; tu veux me faire eanoitre?

37

ANTIGON-ES V R M E S S A G.

La mere de ce mort efi morte,Vojirefèmme, qui je tranjporteDe tel dejpoir, que l’e’ploree

D’vne dague s’efi enfirree.

CRE ON. ANTIST. I.O mon detejiable!o pore d’enfer abominable!

Pourquoy pourquoy me laijs’es-tu

Vinrefimfôrce au,» vertu?0 nouueaux malheurs!O infiportables douleurs! IHelae e144, tu m’as perdu ,

s’il eji vray ce qu’ay entandu l. -

Lat las que ma femme, ’( Mort [firman l) [45, ait rendu l’ame !

S V R M E S S A G.sire, la voyla que lonporte:Vompourreîvoir comme elle eflmorte.

CREON. ANTIST- Il.Voicy une autre dueilinfiportable. . . I(Laid me’ehef me feroit plia mijèrables’ il .

La: lie Voy le fils mon pres de [a mere l lD’elle j’etoy mary, de l’autre pere. I l

He’*cette double mort Il I VVient de mon tort!

S V R M E S S A GoD’Vnpoignard dedans la chapelle

Elle s’efi mifê a mort cruelle,-

Pleurant premier [ôn Megaree,Haimon apresfinfils dernier:Voru maugreane alangouree,

TRAGEDILt aComme en tfiant le jèul meurdrier.

CREON. STROF. HI.He’ hi qu”en grand dueil mon trille cæurfirre!

(Lu-e quelcunjoudain a mort ne m’enferre?

Lac las moy chetif!He’ he’, planifia dieu que damfiy la terre

Me cac afi tout vif!S V R M E S S A G.

Eüe voua maudiflôit bien fore

Caufi de l’une (9’ l’autre mort.

. C R E O N.Conte moy, comment ’efle a]! morte?

S V R M E S S A G.Ellefifortfê deconfôrteDe [on fils mort, que tout jàudainElle [ê tue" de [a main,

Se fourrant le pqiignard au cœur.

O trop infinjee ouleur!

CREON. STROF. "Il.Lat lat 1 nul, 6’ moy chetif!

(ne; moy de tout n’eji motif:Hé, ie t’ay ic t’ay tuee !

Ic le confijfi, helas lat !o ma fortune mute E

le mort, ie ne me pas.(Lu; hors d’icy iefiy mie:

Emmemeî moy mes amie.

C H O R E. ,Ilfautfim plus crier (juefirtla dolence?)Il faut qu’en bon reme e a ces maux on auanee.

CREON. ANTIST-q 1H.Tofl to]! la mort vienne, ôguerijôn mienne 5’

un:

A N T I G O N E.quifëra qu’au jour plut ie ne me tienne. i.Vienne tofila mort.De tout les malheur: roll to]? la mon vienne.L’tfireme confort.

C H O R E.A ce qui eli prefint penjër il conuiendroit:

Les Dieux ordonwoyeni de ce qui «tendroit.

C R E 0 N, tLaifleKmoyjôuhetter ce que j’aime le mieux!

C H O Il E. -u Ne fiubetieïdu tout : car tout ce que les Dieux . ’u Font venir aux humaine par defiin arrejil,u Il n’y a point d’ejpoir qu’il peufi ejire tutti.

C R E 0 N. tHors d’à) emmeneKdonc

L’homme qui ne penja ont

De te tuer, ô pauurette.Ny toy ô mon fils trejèher.

- Lac, combien ie roue regrette!Quel remors m’en vient toucher!

O grief méchef redoublé !

D’innuie ie meurs acable’.

C H 0 R E.a. Le bon heur qui tout bien noue donne,a Bien peu lafigejje abandonne:n C’ejilajôurce de tout bon beur

u De n’oublier des Dieux l’honneur.

u Les grandes playes que reçoitn Le jàtorgueil. qui noue deçoit, q

- M outrent (mau tard) en la viciatflë,le Quel rare bien c’eflJafigtflë.

. Ê X N.

COMÉDIE DE [AN"ANTOINE DE BAIE.

A MONSEIGNEVR LEDVC D’ALIENCObÎ.

D Onant de mes labeursle doux fruit aux Françoie,( Quelque honeur de leurlù’gue mile leur e’criiure)

Non in ai nourri on t’e ran la nourriturequi; e’s ma jeune effana en France ie reçoys.

Maufifànggenereux ecegrà’d Roy F R A N C o Y S,

De qui portes le nom, (a. qui benin meureDe reueillcr les arts, Toy fuyant ta nature,Les lettres tu chierie (a. leurs dom tu reçoys.

Iefiay qu’encore enfant donantgrand’ ejperancee D’eflre par bon infiint des Mujês l’afiurance,

Aux comiques e’bae tu prenois grand plaifir.

Gentil P R I N C E aujourduy, qui produit auec l’âge

De vertu le beau finit, Tu noue donne: courageD’e’crire (9- de chanter, (7 moyen (7 loifir.

M

VOYEZ L’ARGVMENTDEDVIT A LA’SICENB

11. nvqx’. acre.

se

LE BRAVE.COMÉDIE DE IAN

ANTOINÉ DE BAIE,

Dv COMMANDEMENT DE CHAR-LES 1x. ROY DE FRANCE, ETDE CATERINE DE MEDICIs LAROYNE sa MERE, EN LA PRE-SENCELDE LEvRs MM. pour.DEMONTRANCE D’ALE’GRESSE

1’anle EN LA PAIX ETTRAngxLLITE’ COMMVNE DErovs PRINCES ET pEVELEs’CRETIEns AVEC CE ROYAVME,Un DIEV VEVLE’çONEERMER

ET BERPETVER, FVT Manqu-MENT EN L’HOSTEL DE GVISEA PARIS REPRESENTEE, LEMARDY EEsTE DE ’SAINCTCHARLEMAGNE, XXVIII IOVRDv MOIS DE IANVIER, L’ANM. D. Exvn.

M 9

LES PERSONAGES.TAILLEERAS.

GALLEPAIN.

EiNEE’ *

BONTAME.HVMEVENL

EMEE

CONSTANR

RATON.-.pAQyETTEELEVRIE

SANNOM,

SAEAE

Capitaine.

Ecorm’ficur.’

Valet.

Vieillard.

Valet de Taillcbras.

Amie.

Amoureux.

Laquais de Taillebras.

Châbricre de Fleurie.

Courtizane. ,

Laquais de Bontams.

Cuifinier deBontams.

AC E I. SCENEI.r le. 1 L L E n R A s, Capitaine.

c A L L E P A I N, Ecoeniflcur.

TAILLEBRAS.C . 0V IATs,fàurbi e marotidelle:

il. 045m: me [ace qu’elle tincelle,Eclatant p ut grande clarte’oie me]! au plut beau iourd’Ejie’

La clarté du Soleil, ie dy

Lors que tout brule en plein midy:Afin que s’il aut que Ion aifle-

Donner l’a aut ou la bataille,Venant aux maine,elle e’barluè’

L’ennemyfi-appe’ dam la rué;

o toy rapiere que ie porte,Il faut ue ie tereconforte:Ne te p in, ne te defijpereD’ejirefi long temps fine rien faire:si d’arracher tu a: enuie

A plut d’vn ennemy la vie,

Fracafint bras, iambes a tefle,Force carnage ie t’apprejie,

i ou ne faudra fiaper en vain.

L E B R A V B,Mai; ou eji iqy GalIepain .? ,c A L. Le voyeipre: d’un: perfinnageGlorieux (7 de fier courage,Haïardeux en toute entreprifë,

(Ligla Fortune fituorifi,Homme en tout digne d’élire Roy,

si braue guerrier que ( ie croy )Mars mefine le Dieu des tombasAuecque voue n’ofe’roitpae

s’aparager , non jans raifin,

N ’y ayant point comparaifôn

De fi proiieflê à vosfaidarmes,Tant roue elfes adroit aux armes.T A I L. Mark, aux aproches d’Edinton,

(Ligfit la belle fafiionA la fiilüe, ou commandoit

Ce braue Millor, qui efloitParent duDuc Notomberlant .?G A L. Il m’en [ôuuicnt :c’efl ce Geant

Couuert Jim bantou tout dore’,

Qui par vouefutfi bien bourre?Ce Geant que defirçon’iîtes

D’vn coup d’ejpieu que luy douâtes:

Sa troupe fuît débandee,

Du Vent de vosfureursjôuflee,Comme on voit les fiieifles [ôuueneS’e’parpiller deuant le vent.

T A I.Ceiy n’eji rien. G A L.Non ce n’ejl rien,

Auprit de ce qu’on pourroit bien

Raconter, que tu ne fis oncques.si pat 1m irouue homme quelconques

c o M E D I E. 92même pluefit, plut lorieux,

Plut Menteur, plueau acieux, k(midi-celât, me tende la main:le me donne a luy pour du pain.T A I L. où es-tu 41186 A L.Me voyci:que! eflL’ortfites-vout aufii

Contre ce monfire d’oliphant .?

Ce fut un aile triomphant,Gland vous luy rompijies le bras.T A I L. wlbrae .?G A L.Non,ie nevouloypasDire le brai : ce fier la cuifl’: VVont voulujies que ie le riflé.Et,fi vomfitfiieîqfforce’,

Vous l’ufiieîtout outreperse’

De part en pari d’un coup de poing,

raflant la main de la bien loingA trauersjês cofles,jês os,

Sa peau, [a chair, wfis bayas.r A 1 L. LaiflE-lalabejie. G A L.1lfiiut doncquesTe laiflër, car il n’en fut oncques

situ n’es befle.T A I L. (La dis-tu?

c A L. 1e parloy de voflre venuqui ne putfàuflrir qu’vnfiuuagePijitant, qu’encore: d’auantage

Ne fifiieî: quand deuant Dombarre

Les Angloufi bien on rembarre.Le [image (ce difôit-on )En prit vu deuant Edinton,Mate votre tout jêul deux voue en prifies,

Eijiir vos e aules les unifies,

Dioiüfêu rotules aporiajies à.M iiij

LE BRAVE,En la ville, ou les déchargeajlesToit-deux, aux yeux de cent te’maint,

Aufii croyables pour le moins(Lu; iefiiis, qui en bonne foyLefiauent aujs’i bien que moy.

TAIL. Ienereuquelonparleiqy -Deioutcela. G A L. Ce n’eji aufiyGrand chefd’æuure à moy de les dire,

wfiay pas vertus. tu; ejl pireQue le ventre a la malle flintIl me font pour auoir du painPrellerl’ oreille a ce fit homme,

De peur que mon moulin ne chomme :Mes moulures moulant a vuide,où c’cji que pauureie’me guide!

Eucor que frit menterieTout ce qu” dit, arflaterieIl me ftutaccor er à tout,Pour cire a pour manger au bout.T A I L. thell-ce que ie veu dire iHolÂ 2G A L. Ieffay bien : il ejl vray cela:l’en ay bien bonne fiuuenance.

TA IL. (vielloit-CE ?G A L. (ne!) que faiti’y penf.T A I L. As-tufiirtoy ton e critoire iG A L. Demandez-voue iie la) ivoirele l’ay : l’ancre auec le apier,

La plume, a ce quilfit meflier,T A I L. Il n’ejlpoj?’ le de voir rien.

Plus duit’i, que ton ejprit au mien.

G A L. Ilfitut que ie [cache par cireurLa volonté de woflre cœur,

COMEDIE. 93Afin que,plu[io]ique le Vent,Mon parfit-[prompt vole deuantVofire vau ir,(7- uej’entendeA demi mot ce qu’i demande. .T A I L . Eibien en atriufôuuenance?G A L. 1l m’en jôuuiendrafi j’y panf .

Cent finiajs’ins en Angleterre:

Soixante lancettes de guerre: VCent cinquante archers Irlandais,Et trente Notomberlandoù:c’efile nombre des hommes morts,

Defquels en 1m jourVos braefortsrirent carnage en la bataille,Autantd’efioc comme de taille.

T A l L. Combien efl-ce que le tout monte?G A L. Ce [ont mise cent de bon conte.T A I L. Iljautqu” y en aitautant:Tu fiait le nombre tout contant.G A L. si efi-ce que ie n’en ay rienPar ej’crit,c7 m’en [ôuuient bien.

’1’ A I L.Vrayement ta memoire ejl trejbonne.

G A L. c’ejilafituppe qui me la donne.

T A I L. Quand inféras ioufiours ainfiou; tu asfaifijujques icy.Tu ne chomeras de mangeaille:Fay, continue,(g- ne te chaille,Il) aura bien peu d’ejpaœ

A ma table, fi tu n’as place.

G A L. Et uoy 3 aux lfles «forlane:Vaut en ieîtrancher tout netCinq cents, d’un coup de voflre e’pee,

LE BRAVE,sinonlqu’elle efloit e’brechee.

que iray-ie de voflrefitiéi,La ou tout le monde le fçait?

Voire, Capitaine Taillebraa,VMeKinuincibleicy bas,Enproüeflênertu, faconde

Vniquefint pareil au monde.Les Dames voue aiment bien flirtToutes, (7 ce n’ejipas a tort,

Pourla beauté qui efl en votre.

Lou me retient à tout les coups,si bien qu’a peine j’en efêhappe:

Encores hier par la cappeTout plein defimmes me tirerait,( Et iepenfi la defèhirerent)

Tant Bourgeoifis que Damoifëllet.T A I L. Mais viença : que te direntgeües?

G A L. Elles s’enquejioyent: une blonde

Me difi, En ejl-il en ce mondeVn autre plut brufque (9* gallandiI e penfê c’efi "W1 droit? Roland,

A Voir (7-[a taille wfigrace.Non (luy dy-ie) il efl de [a race,Vous n’ejies du tout abufêe.

Vne autre En petit plut rufie,Haute,droifie, belle,brunette,L’œil gay, la trognegàdineite,

En fiufliirant, o le el homme !(Me dit? elle) ô Irray Dieu comme

Il cf! air-ayant par les yeux lQgefin vijage eji gracieux I

h c0 M E D 1 z. 94’cachant (cbofê que plu: j’eflime)

Sou: douceur 1m mur ma nanime !Mon Dieu que ce longpoilgqu’ilporte

Luy efl bien jean: en la fine lCertainement les amoureujêsD’vn tel homme [6m trop heureufês.

T A I L. Ho ! tiennent elles ce langage?G A L. Elles m’om bien dit? d’auamage:

Toutes les deux m’ontfizrtprie’, t

Impartune’, voire ennuyé.

De voue mener par deuant elles,Comme le: monfiresjôlennelle:De quelquejjzeéîaele nouueau.

T A I L. C’efigrand peine d’eflrefi beau !

G A L. Ellesfôm aujs’i tropfitebeufes

Ces importunes amoureujès,

Qui voue enuoyent tant querir,wviennent tant vau: requerir,Pner,[ùpplier de les voir:Et votre empcfi-hent de pourum’r,

Et de vaquera voflre aflaire.T A I L. Sce’s-tu que c’efl qu’il tefautfaire?

A la premiere qui viendra,(mite langsge te tiendra,Ne fieu pas e m’en aduertir, Is’elle vaut de me diuertir

Doù tufieî: carie Veu Manger.c A L. On s’ennuye d’vnpain manger:

Laijjëîmoyfaire auecque: elles,

Vom en aure bonnes nouuelle:.I A I L. Fay onc.Mai;jï nefaut-ilpa:

L E B R A v E,S’amufer tant àfis (La,

0145.10» perde lafiuuenance

De uelquea aire d’importance.Il e] bruit qu’on dreflë vne arme:Hierj’enje’nty quelque fitmee

Mefourmenantpar le Martroy:Tout chacun tilloit que le Roy

Enperfimney commandera.Volontiers Cela je feraQue Taillcbraofêra la bejle,

Etnejêra point de lale ba) trop le coin de: nfim,le n’aime l’ombre des mmfins:

Plu: me plat]? vne tente alerte,Ou quelque fifiad e bien verte.st le bruit quelonfe remueEncor aujourduy continuë,Il moy la. sue, allonfçauoirAu Martroy, qu’ilypeut auoir:

carie ne veu P45 «faner,

si les main: il falloit mener. .G A L. C’eflbien difl: Manchon de reput.T A I L. Sue dancquegfùiueîmoyfôldatx.

PROLOGVE.ACTE I. SCÈNE Il;

FINET, Valet.’I I. vous plaifoit de m’écouter,

M cfiieur:,ic pourra] vota conter

COMEDIE.L’a ment de la Comedie:Ce infant double courtoifieLon verroit,en 1’an de voue taire;

Comme en moy de ne point me taire:Vaud taifint ie caquetemy,

Veu: caquetant te me teray:Le loyer de vojirefilenee,si noue me donneîaudience,

Sera que pourreîreceuairLe piazfir,d’apprendre wfiauoirCe que javeau fin 1mm n’aueïg

sinon,[5îacbeî(’ce que flattez:

mon Veu: voir tenir fi coy,Vaut n’ejie: et, ie le voy:Apres auoir t’en épié -

Voie; ne voue moucheîpae du pif:Voir: elles homme:,ie dy hommesqui de noflre naturel [àmmes ’ -Curieux d’ouir (9’ d’entendre -’ ï

wlque nouueaute’poura rendre.Or cracbe qui voudra crac cr,Et mouche qui voudra moucher, -Ettouflë qui aura la taxa,

A fin qu’apre: 170M taifieîtout; AMaufèauoue comme il faut fi taire? - in IPar tel fi que fi voyeî faire - ’ twlquefàiflwu bien oyeîdireQÆIque bon mot qui [àitpour rire, aMefiieurs,il faudra que Ion rie -Plujiofi qu’ejioufler de l’enuie

044; Ion pourroit auoir de rire:

9î

,-v

LE BRAVE,Pour rire qu’on ne je retire:

Rieîvojirefiul : iefiay commeLe rire eji le propre de l’homme.

Sus, crachez? mouchez, touflêætous,Puis ie reuien parler à voue.

0r,puis qu’il faut ne ic vous dieLefiiiefl’de la Came ie:

Voiey la ville d’Orleam,le m’en de [ortir de leans

où ce]! que mon Maijire demeure,Ce braue qu’aueîveu afleure

qui s’en vient d’ aller au Martroy:

lequel prefùme tant de fiy, fi Hla: s’aime tanner tant [ê plaifi,

Lefotprejômptueuxzu’il eji,

L’affronte’, glorieux, auard ABreneux,babouin, poltron.- vantard, vCe bon tufier: s’aime tant, , ioïdfi va tout par tout vantant, v( Et le croit) que les fermes meurentPour [on amome. qu’elles cueurentToutes apres luy : Dieu le fiait!Mais au rebours chacune en faitSon plaifint, s’en rit 0 s’en moque, .Et s’en joué’à la nique noque,

Ou pour mieux dire au paptfiu.Voyla comment ce maiflre fouFait ce que beaucoup d’autresfônt;

w s’eflimentplm’ qu’ils ne font.

Or long temps a que ie me tienAfinferuice : a ie veu biena

C O M E D I E.wfiubie(comme ie IaflàyMon premier maifire,(7 m’adreflay

A allure) :oyeîcomment: ’Car c’eji icy tout l’argument.

A Nantes 1m jeune bommefilsD’vn Portugais, qui au pais:De long temps s’eji habitué,

Riche de biens,bien 41118,,Honefie (9’ gentil fouloit eflre,

Tandis que j’y ejioy,mon maiflre.

Ce jeune bammey entretenoitVnefille,qu’ily tenait

A pain (y à pot gentiment,Du ïe’ a du confintement

De mere d’elle : qui fiat v

Vne marchandeJaquelle eutViuantfôn mari prou de biens:Luy perdu, perdit tous moyens:Ce qui eji caujê qu’eflant veuue

Le party de fi eappreuuc, e l(Lui du jeune omme ejloit aimee,Bien traitee, (7 bien ejiimee:Elle aufit de [à part l’aimait,

Le bien traitoit,(7 l’eflimoit,

Fidele à luy,z71uy à elle,Comme où l’amour eji mutuelle.

Mai; u’auint-il? Pour w agame

Il a elle contraint defaire. Vn voyage de longue abfence

A la Court du and Roy de France,mijjêjourne a Fontainebleau.

LE BRAVE,En ce temps (tin cas tout nouueau)Ce Capitaine,qu’aueî’veu

De ceruelle ainfi bien pourueu,De cend a Nantes 1m matin,C arge’ de proye (7 de butin,

Ejiantfiaifihement de retourD’Efio e. Ilyfèitfëjour

wlquesfimaines : CependantAuecques vnes’entendant,

( qui nous ejioit proche voifine,Maquerelleficrete goyim)Il pratique nojire mignonne,Etfi mere la toute-bonne,Par prefins, ’ayaux, bannes chercs:

Et conduit [l bien fis a aires,045m ayantfaz’tja efiinee,La pauurette il afubornee,Comme depuie ie l’ay bien ça:

(Car toutfiitfaifl à mon. eçu.)La débauche,(7 dam Vn bateau-

’L’enleue,(gr la met deflus l’eau,

Vnfin’r qu’efiay dehors au chams,

Et l’emmeine dans Orleam

lcy (la!) c’c u’il efi natif:

Iefçu tout [521119 au naïf

A m’en enquefier diligent:

Auec ce peu qu’auoy d’argent ,

le m’achemine,(ç delibere

Chercher mon Matflre,(7 de luy faire .Entendre comme il en alloit, .Pour cnfàire ainfi qu’il falloit.

lepar’

C Ô M E D Ï E. 97’ le par’ danger tire a la Court:

Me voyant d’argent w peu court, ’

Parles chemintfùrla leueeï

le rencontre a vnedijneeVn qui voulut me desfiayer:latino) de lelaiflêrpayer:le le [i917 en recompanjêle le fer ,fôn cheualie panjê: .Droit en cefie ville il m’amene:

(Et s’en vient voir ce Capitaine

(mien Efiofle il auoit conu,

Il cf! dans le bien venu: hIl part: afin hojle il me donne:le reçoyfortunefibonne,Et donner a luy ie me laifle,Ayant defia veu ma maijirejjêL’amie de mon premier Maiflre,(Liéfêiïgnoit de ne me conoijlre,

Et m’auoit fiififigne treflien

De ne faire [emblant de rien: vComme aujs’i ne fi-ie. Depuie

Elle me conta [ès ennuie

A la premiere occafion,Et me dififin intentionEjlre,d’e’chaper de ceam,

Etjê retirer d’Orleans,

Et a Nantes s’en retourner,

Pouràjarnaisjê redonner aAfin premier amy mon Maijire, ( ’ I iLoing duquel ne pouuoit plu: efire,Luy portant autant d’amitié ’

L E B R A V En(Mia cejiuiccy d’inimitie’.

Ayant conu ce bon Vouloir,le me mie en mon plein deuoirPar efirit d e faire bien mettreTout le dijèours en vne lettre:Laquelle trefbien cachetee,Clojê, [êellee,empaquetee,

1e fi parbomme [eut tenir:qui le bath de s’en venirÂujs’i tofiqu’il vit les pre entes,

I’enten ce mien maijire e Nantes,

qui depuis vingtjaurs eji icy,Et loge en celle maifôn cy, -

Ioignant ceHe du Capitaine,Cheîvn amy,qûi nous moyenne,Tout ce que l’amy pourroit fairePour l’amy,quand il [émit fiere.

C’ejl tu fien halle paternel,

(Dieu nous le deuoir) qui eji telngil namfalloit : 1m Verd vieillardmg d’efirzt elljeunc (7 gaillard,

Et nous aide conduit a meineDe [on confèll (9* de [a peine:

M cfine de [on confintementi l’ay donné moyen gentiment

Aux amans de venir enfimble, iEt s’embraflër quand bon leurfimble: .Car ce Capitaine a laifS’e’

Vn cabinet, qu’il a drejs’e’ v-

- Tout expre’s a la damoifille,

ou n’irottpas 1m autre qu’elle.

COMEDIL ,,. 93sçauës vous bien qu’a fait? Finet? ’Il a perce’ ce cabinet

D’vne ouuerture en la mumifle

qui eji commune,afin qu’on ailleLa de l’vne en l’autre malfan

Selon qu’on a l’occafion, ’

Sans que Ion pa e par la rué; .

Etfins que la me [oit vue.Tout le [urplus qui rafle monIl m’eji commandé le tout taire,

Mais defêouuert il transfini,A mefire qu’on le fera.

(nm quejôit,defia le bateauNous attend au port defl’us l’eau:

Etfaut,comment que ce puijfi ejire,qigmjourduy nofire premier maillaSait maigre de noua afin ranc,Et que laiffions ce braue en blanc.Or ie m’en va dam la maijôn

Pour luy braflër quelque traifin,

Dont vous orre tante]? parler,S’il nueplaiji me laiflër aller.

ACTE Il. SCÈNE I.BONTALH,MVkmn&iFINEL

BONTAMà

Scauoue iji a ceux que narreî ,sur les tuiles , ou trouuereî

- N il.

LE BRAVE,fiatelam en quelque maniereSur le mur ou dans la outiere,Vous ne rompeî jam es vibras,Deuant moy ne vous trouueîpat,si ne voulez que ma houfs’rne

Troie bien fic fier ïoflre efèhine.

Q1550 Pli lonfin’t ceam 1m pet,

A l’inflant tout chacun le fier:

Tellement nous fimmesguetez,Et defêouuers de tous collez:Pource ie votre commande exprës,Que,fi voyeï par ey apre’:

Aucun des en: du CapitaineNojire votâmquifê paument:

wlque part [in la couuerture,Donne -Iuy a malauanture,Et me le faites du plus haultoù tljêra, prendre le finit:(Lu; jurla place on me le jetteLe premiertrouue’ :j’en excepte

De tout eux Finetfiulement.Mais faites mon commandement,

- (me que raifin que [on pou; die, ,Ou que leur geay, ou que leur pie,Ou que leur poule efl adiree,Ou leur enon efi e’chapee:Pour ce a,qu’il ne roua e’chape

sans u’on le fiote,(7 qu’on le fiappe:’ Chalîieî-lejufqu’au mourir:

I sinon,c’cfi a voue a courir.

E I N. Il eji arriue’ quelque filandre

COMEDIE. 8’ 99Lama ce que puis entandre,Paris que ce vieillard tellement ’

De ce mauuais apomtementA menacé mes compagnons:

Il baffe mal a ces mignons,Mais dehors du conte il m’a mis:

Les autres ne flint mes amis ysifirt, que bien fortie m’e’tonne

si quelque mal-an il leur donne.wy que [orgie l’accojieray,Et du fait? ic m’enquefleray,Etpofiible il m’en fera part.

Seigneur Bontams,be’ Dieu vous ard.. B O N T. Il y a peu d’hommesfiâ’uflë

Afiuhaitter, que ie roulujje *Plujiali raina. trouuer que toyMaintenant. F I N. qui a til fpourquoya?B 0 N T. Toute la chofi efi defcouuerte.F I N. Et quelle cbo[é ell defi’ouuerte?

B o N T. Ne-fiay qui de cheîvous naguiere

A veu (momëfirla gouttiere)Dans mon logis , ce que aijôyentNos amans ui s’entre aifôyent.

F I N. 045i es a veut? no N T. Ton compagnon.F I N. Lequel? B o N T. le nefiaypasfin nom,Ny ne m’a pas donne’ loijir

De le remarquer ny choijîr. n1 F I N. l’ay grand peur que iefôy dejlruit!

B 0 N T. le le voy, il me voit,s’enfisit:

Hola ho, que fais-tu la fus?

Le luy crie,il refpondfans plus, - uN ni

LE BRAVE,oitïapres la guenon il alloit.F I N. o moy malheureux !s’il falloit

me; par cejle mandille befle,Iefuflê en danger de ma telle !Mais Emee eji elle cbeî vous?B o N T. Sortant ie l’ay laifie’cheînout.

F 1 N. s’elle y efi encor aites-la

Vifiement repaflà de à,A fin de faire voir aux gensDe la maifôn,qu’eüe e]? leans,

si,nous jouant 1m mauuais tour,Elle ne peut, pour fin amour,raire tomber mille malheursSur nous les pauuresfêruiteurs.B O N T. I’ay defia mis ordre a cela:

Pafi oultre. ne t’arrejie la. .F 1 N. levoudroy bien ïe luy dijîieî

s

Et qu’encore: I’auertijîie

Œelle ejiudie,(y’ qu’elle panfè

A bien former [à contenance,Sa voixfin regard ,fi couleur:-A s’enquefler du rapporteur,où, d’où, comment, quand il l’a ne,

A quoy c’eji qu’il l’a reconuë:

A fin que,faifant qu’il varie,

Le conuain ue de menterie:Et quand l l’aurait Vu cent ois,

(une le demante autant e fait.13 o N T. Laiflë-lafaire: elle n’a garde

D’eflrefurprifi par mégarde,

Elle a vne carre affine,

COMÉDIE. . meLa langue ouple a» deliee, VLe cœura eî garny d’ audaces, .

Malices, pariures,fallaces,Traifàns, opiniajireteï,lit d’a eK de me’cbanceteî,

l’aura grand force de fermens,

Maudiflônsæypariuremens,Rabrouer (7 redarguerLefot qui poudroitl’arguer.

Ltpuis, ede a pleine boutiqueDe mignotifi mellifique,De bajr’ne,de[ùcre,(7 de miel,

Pouradoucirfisji ce du fiel,Full ce Tri venin le plus amer:Elle a dequoy bien embiîmer,

Amadouer, gaignerfôn homme,

majedefira mordre en la pomme. lMais qu’eji-ce, Finet,que tu braflës ’A par toyi’comme tu rauaflës?

F I N. le vous po pour 1m peu vous taire,Tant lue j’aye ce que doy airePour troufl’e que ie mac ine,A fin que finement j’aime

A Ccfin valet,quel qu’i puiflè ejire, .

qui a vu l’amie a mon MaijireComme cheîvous ell’ le baifàit.

le cherche comment que ce jôit,Defaire,encore qu’il l’ ait vue;

(nid croye auoir eu la barluè’, [Quand j’y auray fi bien pouruu,045d n’aura veu ce qu’il a vu.

N iiij

LE BRAVE.n o N T. Je me retire en attendantIcy a l’écart, cependant

Qe la tu mW!Les dMIeins de tes entreprijës.

le vousfipply poyeîja trongne,Comme penfif il fi renfiongne,Et es cliatunes il rabaiflë:

Il en Infini Puma l’autre il laiflê:

Voyeî [a gauche toute plaieSur le front de l’autre il je grate

La nu ue,oiigijila[ôuuenance:A til changé de contenance?A luy voirjêcouer la tefie,8a re olution n’eflpretie: -Ce qu’il a [onge’ ne luy pleji:

Puis qu’il ne nous rend ce qui n’efi

Bien digere’, nous n’aurons rien

œil ne fin digere’ trefbien.

Il bajlijl,au moinsfizn mentonIl apuye d’vn cjlanfin:

Or il ne bouge d’vne place:

Voyez. comme il a bonne grace:A tilla taille (9’ le filage

Propre a jouetfnperfiinnage?Ne fait- il pas onne pipee,Picque’ droifi comme Tnepoupee!Il ne cefl’êrajujqu’à tant

Qu’il ait trouue’ ce qu’il pretand.

Il le tient a ce coup, ie croy.Or jus, pour faire ne fia)! quoy,Veille, veille, (y point ne fimmeiüe,

COMEDIE. 4 msi tu ne Veux qu’on te reneille

De reneil-matins a d’aubades.

De coups de fiiiiet a baflonnades:Veille, Veille :fus, hala, l’homme:

Veille (te dy-ie) (7 point ne chomme,Car il n’ejipasfejie pour toy:

Veille, Finet, ie parle a toy:Sus debout ( te dy-ie ) il ejijour.F I N. le vous oy, ie ne ne pas four.B O N T. Vois-rupin uein es enclosD’ennemis, qui te finit a dos?

Auifi :auance tonjêcoursVijiement, car tel ejl le coursDu peril, qu’on ne peut attendre:

De’pefihe, on penjê de te rendre.

Hafle-lejzojjy tes compaignies:(Lu; tes ere es jàyent garniesDe munitions, a de gensVaiüans, veillans, a diligens:Aux Teintes de tes ennemis,Couppe chemin : à tes amis,

Facilite auec bonne effumeL’auenue, afin qu’on t’aporte

Seurement ce que tu voudras.Trouue,jônge, a ne tarde pas:Ca toji cejie rujê de erre,Dont tu dois tant d’ mineur acquerre:Ca cefle rujë qui de’ ait

Le fait, comme s” n’ejipit fait,

ratifiant que l’on n’aura pas veu

Cela mej’me que Ion a veu. I

LB snavzf’r L N. Prometeî’tousfiul d’entreprendre

Mon deflëin, ieprotne’ vous rendre

La mâche : a ne faites doute045e ne mettions à vau-de-ronteNojlre ennemy. B O N. le te promëDe l’ entreprendre, a me fiurne’

D’ejlre general de l’armee,

Pour l’entreprifi qu’as tramee.

F I N. Dieu vous doint touiee que delireVojire noble cœur. B o N. Veux-tu direCe que tu as machine’faire?

Fay m’en part. F I N. llfaudroit vous taire,

Et mefisyure par les dejiours eDe mes ru es (a. de mes tours.Que Veu que [cachieïaufii bien

Comme moy. B o N Cep tout pour ton bien.F I N. Mon Maijlre, ce eau CapitaineDe foin, s’il ne change la fienne, ’

Mourra dedans la peau d’en veau.B O N. Tu ne me dis rien de nouueau.F I N. Ltfi n’a non plus de «ruelle,

’ wvnejôuche. B O N. le n’en appelle.

F I N. Or pour ourdir nojirefinwlë,Oyezllafiiurbe que ie dryèIefeindray u’vnejèur ’Emee,

sœur iurne e d’une ventree,

045i luy reflèmble. autant que faitL’eau à l’eau, (9* le laifian laid:

le diray que ceflefieurcyDe Nantes efl Tenue icyMecque: 1m fien amoureux,

Ç .

couenne. le).Et que vous les lageïtous deuxCheîvous. B 0 N. Vela bon, "velu bon,1e lou’e’ ton inueniion .

F I N. A fin que [i a nofire braiseMon compagnon raporte 0’ banc045i! l’a vuè’icy dedans, comme

Elle baifôit ne [çay quel homme,

Tout au contraire ie l’arguë

p (me c’ejififienr qu’il aura vu’e’

Cheîvousjôn amy embraflêr,

Le baifir 0 le carafe). -B O N T. Moymefine aujs’i, s’il m’en dit rien,

Le mefine luy dirayfiirt bien.F I N. Mais dites que l’ Vne refle’mble

Tamia l’antre, qu’eflant enfimble,

On ne fiait laquelle choifir.D’auanta e il faut aduertirEmee, afin qu’elle l’entends:

Iatfi Taillebras luy demande,Qu’elle ne s’entretaille point.

B O N T. La ruîe ejlbonne,fiirs 1m point, a

(un e11, s’il rouloit les auoirToutes deux, afin de les voirEn vn lieu : qu’aurions nous a faire?F I N. Il ejiaifè’ de s’en defiiire

Par plus de cent promptes defisites,si d’autre cloute vous n’y faites.

Il n’y ejl pas, elle eji en ville,Ll’ dort, el’ difiie, elle s’abille,

Elle ne peut, elle ejl fafihee,Elle climaintenant empefehee:

vk

LE nuire,le tant d’autres inuentions

Pour delayer, tant que fafiions,Pourfùyuant ce commencement,(us-3l reçoyue,(9r prene en paymentLa menfângeponrïerite’. ’

B 0 N T. Bien me plaifl ta fisbtilite’.

F I N. Alleî’vous en doncques cheî’vous,

Le la faites paflër cheînaus

vijiement, s’elley ejl encore,L’infiruifint qu’elle rememore,

Selon qu’entre nous efl conclu,

Le confiil qu’auons re alu

Pour fiindre cejie [leur jumelle.B O N T. Laiflë moy flireanecques elle:

Carie te la rendray fi bienInfimite, qu’il n’y faudra rien.

Veux-tu rien plus il: I N. Alleîleans.’ B O N T. Bien,ie m’en va doncques ceans.

F I N. Il faut que i’aille en la maifo’n,

Pour detraquer le compagnon,(sans rien monjirer de nos aprejls)(La; tantojia couru apresLa guenon. Il ne [ê peut flaire(ne)! n’ait communiqué l ’aflàire

A quelcun des firuiteurs : commeIl a veu auec vn ieune hommeBruce icy pres, luyfiiifànt

Des cure es (y le baijant.Iefçay que de]? qu’ils fluent faire:

Moyfêul d’entre- eux ie puis me taire.

si ie puis fiauoir qui l’a ne;

COMBDIE. 1.,La tour [ira bien defëndue,si ie ne l’emporte d’a aut: I

, I’ay defia prefl ce qui meMes gabions ie rouleray,Et mes aproches ieferay,Par les replis de mes tranchet!Tout incontinant depe’chees:

le mencray l’artillerie,

Et dreflêray ma batterie,Le m’affiure de l’emporter.

Autrement, me faudra gueflerComme fait 1m bon chien de chafl’ë:

si ie me trouuefiir la trafic?Etfùr les rayes du renard,le le pourfùyuray fi gaillard,Sans defaillirau parcourir, ’

045e, le forceray de mourir.Mais i’oy du bruiti’i nojlre porte:

Il fini quâfiiit quelcun qui forte,I’ay peur ’auoir parle’ trop haut:

Aupis alleril ne m’en chaut:

C’efl Hum euent, le gardecors *

D’Emee, qui s’en Tient dehors.

ACTE Il. SCÈNE. 11.-HVMEVENT, Valet.

FINET. A UHVMEVENT.

I L faudroit bien que j’uflî ejl!

Endormy, quand iejùii monté

I. E B R A V laSur les tailles, fi ie n’ay vu,

Li tout clerement aperçuEmee, l’amie a mon Maiflre,

( Laquelle ie doy bien canoiflre,Ou te ne feroy guere fin )Ieypres cheînojire Voifin,quifaifôit [amoura 1m autre.F I N. A ce quei’oy, c’eji luyfins autre,me; l’a vu’e’ baifint icy

Son mignon. H V M. œil ejlcefluy-cyêF I N. c’ejl ton amy (9’ compagnon;

Humeuent, que dis-tu de bon?H V M. Finet, iefisis aije d’auoir

Celle rencontre, (7 de te VoirPour te canter iejç-ay bien quoy.1’ I N. (1154?. ce qu’il y a idy-le moy.

H V. I’ay gra’d peur. FIN.De quoy as-tu peur?

H V . qu’aujourduy quelque grand malheurN’auienne a tous les compagnons.

I7 I N. Mais à toyjêul : mes compagnonsM’en auouront, fi du malheur

Ma part ie se quitte, (a. la leur.H V M. Tu ne [l’ais la mefihancete’,

w toutfiefèhemcnta efle’

Faille cheînous. F I N. mais queüe efl en!La mefihancete’tI-I V M. Guere belle.

F I N. Seul tu la fiez retien la bien:Tay toy z ie n’en Yenjcauoir rien.

H V M. 1l [au que te la faflë entendre:Aujourduy i’alloy pour reprendre

Nojireguenon, par fus le fejic

COMEDIE.-- n ï - :045:De ce logis. F I N. La bonne belle,w cherchoit vne bonne belle.HV.Le diable t’emport’: emmi: vouefire:

Ne lai e pas tonfiours de dire.H V M. De fôrtune en bas ie regardeDans leur court : fins m’en donner-garde,l’y aduijè la bonne Emee

Au col d’îm ieune homme attachee,

(galle baijôit (7 dorlotait.-, Mais ie ne [luy pas ideliait.

F I N. (nielle me c ancete’dis-tuHumeuent Mgr qu’ay-ic entenduDe toy? H v M. le l’ay me. FI N. Tul’as me

H VM. Moymefine de ces deux yeux-q.F I N. Va, tu n’es croyable en cecy, .

Ny tu ne l’as vu de tes yeux. .H V M., Crois-tu que iejôy chafiieux?F I N. Conféille t’en au medecin:

Mais fi tu es tant fait peu fin,Tu te gard eras d’en faire bruit,

situ ne Veux efire dejlruitDe finis en comble : ta ruineDe deux pars fur toy s’achemine:

Et tu ne peux de chajque partFaillir, a te mettre au haKart,De te perdre, fi tu n’esfige

Pour retenir ton fol langage.H V. Coment de deux pars .? P I. Il efi Tray:Efioute, (9’ ie te le diray. »Tout premierementfi Emeefifi à tort de toy diflamee,

z ,. a a ’ n . . ..I. E 3 R A V E,

c’ejlfaifl de toy, n’en doute poim:

Il y a bien en autre point. -Quand bien il [iroit rentable,C’ejlfiiit’i de toy : car mijêrahle

Tu te viens perdre par mifgarde,D’autant que tu l’auois en garde.

H V M. wfiroy-ie il? I N.Ien’enfiay rien:-H V M. si l’ay-ie Veu; ielejçay bien:F I.N . Le malheureux, il continuè’:

H V M. le dy la chojè ne i’ay vuê’:

Ajieure mejr’ne elle efi tans.

F I N. Hé da, n’eji-elle pas ceans? l

H V M. va Voir toymejr’ne en la maijôn,

Et Voyji ie dy vray ou non:Carie ne Veu pas qu’on m’en croye.

I? I N. C’eji doncpourle mien que i’y "raye.

H V M. le demeure icy pour t atendre.F I N. Le pielge queie va luy tendre!Le niais qu’i eji, il ne fies

ou; la genice eji dans le tet.H V M. (me doydefàire icarmonMatflreM’anoit ordonne’jëu pour ejire

A la garde de la mefihante:s’il faut que [a faute ie chante,

Luy raportant ce que i’ay in,

Aufii bien feray. ie perdu.«s’il faut aujt’i que ie luy cache,

Et ne puisapres il le flache,Et chojêjôit de’counerte,

le nis bien arierma perte.EjlÎd fine e, e -il audace, y W

(353m

,. ,1 J. Vl.f’.COMEDIiE. e - la;même malheureufê ne face?

Tandis que fier les milles ne,Elle [ôrt trefbicn hors de l’huile:

O l’aile vilain u’elle a fait!

si le Capitaine e fiait,le croy qu’il mettra fus defllius

La maifin, (7 nous tura tous.039) qu e lent, ie n’en diray mot,

Pluflofl que de faire le fat,Et de m’aller perdre à credit

Par 1m petit mot qu’auray dit:

On.nc pourroit bon conte rendreD’une qui peut a tous [e Vendre.

F I N. Humeuent, Humeuent, l’audace!

’ H V M. qui entan-ie qui me menace? V

F I N. De toy, qui fiais de tesamlsPour ton plaifir tes ennemis!HVM.Œtj a til.’ FIN.(LiLand tu m’en croirois,

Les deux yeux tu te creuerois,Par lefquels tu Voisfi apointLa chojê mefr’ne qui n’ejl point.

HV.045efl-ce qui n’eflpoint? FI.Compagnon.le ne donroy pas 1m oignon,Vn oignon pourry de ta vie.H V M. Qu’efi-ce qu’il y a, ie t’en prie?

F I N. Me demandes-tu qu’il y a?

I-I V M.Pourquoy non.?F I N.SceK:tu qu’il y a?

Baille ta langue babillarde,

Pour couper la faulfe’ leîarde. rH V M. Pourquoyfêroy-ie ?F I N.Car EmeeLji cheînous, ou iel’ay trouuee,

0

LE BRAVE,Li tu dis l’auoir aperçuè’

Chez nos Voifins, (9- l"anoir rue"Ainfi qn’vn autre elle embraflôit,

Qui la baifoit (’9- ratifiait.

H V M. Finet, Finet, donne toy garde,D’auoir mangé tant de moutarde

Ce Carefine auec le haran,que tu fins comme Vn chahuan, ,mg ne Volefinon la nuit, pEt ne Voir quand le [ôleil luit.F x N. Mais Humeuent, c’efl chofi vraye,

Tu es fi fin de pain d’yuraye,

gifla mauuazjc’ nourritureT’a prchue enl’aueugle nature

D’Vne taupe, mis (7 reduifl,

qui ne Toit de iour ny de nuifl:Car afleure aflcure ie rienDe la Voir, ie le [gay fort bien:Et l’ay laiflée en la maifôn.

H v M. En la maifin fr I N. En la maifôn.H V M. Va Va, tu te iouè’s, Fines.F I N. C’efl dont iefi’iis ainfi mal net.

H V M.Commerit ? F I.Pource queie me iouê’Auccqnes Vn homme de bouê’.

H V M. Au gibet! F I. Iepuis teproinettre(M541! jourduy ie t’y Terra)! mettre,

si tu ne changes de courage,Enfimble d’yeux (ou delarzgage.

Mais i’oy du bruit a nojlre porte.

H V M. Guette bien la, qu’elle ne flirte:

si ejl- ce pour Veniricy e

C O M E D I E. toyQ’ilfi’iut qu’elle paflêparcy.

F I N. La pogvci pourtant. H V. le lecroy.’F l N. Ha, Humeuent re’ueille toy.

H V M. Ce que ie Voy,ie le Yoy bien:*Ce que te gay, ie le fiay bien:Ce que 1e croy, ie le croy bien:

Tu as beau me Venir prefiher,Si tu me panfes empefcherDe croire qu’ellefàit leans:

Pour vray elle eflicy dedans,Li ne partiray de la plaflê,Iu]ques a tant qu’elle repajjê.

Elle ne peut par nulle rayeSe dejrober, que ne la VoyezElle ne m’efihapera pas.

F I N. c’eflhomme efimienzdu haut en bas

De [on fort le culbuteray.H V M. s’elle vient le l’arrefieray:

P l N. Veux. tu que te face en tu motConfifiër, que tu n’es qu’Vnfit .9

H v M. Route, fay du pis que pourras:le le Veu. P I N. Et que tu n’auras,Ny bons yeux, ny l’entendement

Pour en bien rfer dextrement?H V M. le ne dy mot, ny du celier,Ny du iardin, ny du grenier,Mais iefiay bien depuis naguiereCe que i’ay tu de la goutiere

Dans la court de celle maifin.- F I N. Parlons tu petit par raijôn:si elle eji cheînous maintenant,

I. E B R A V E,Etfi iefiiy qu’incontinant V

La verrasfiirtir de cheînous,Combien merites-tu de coups?H V M. On ne m’en pourroit trop cloner.F l N .l Or garde bien de t’efloîner

De ton huis, de peur qu’en cac ette

A ton defieu elle [è ictte,Et qu’elle page dans la ruë

sans que de toy elle fait rué:H V M. l’y guette,ne t’en donne peine.

F x N. si faut-il que ie te l’amene,

Et que ieface qu’elle [ôrtc

Maintenant par vne autre parie.H V M. Or[us ay donc. le reufiauot’rS’il cjipofii le de n’auoir

Vu ce qu’ay tu : a» s’il fera,

Comme il promet, qu’elle [êta

Dans nollre maifiin tout ajieure.(Lqu que par, encor ie m’a cureD’auoirmes deux yeux en la tefie,w ie ne lou’e’ny ne prejie.

Ce flateur e]? toufiours pres d’ede

A la flater : elle l’appelle

Toufiours le premier à manger:

Ils ont toufionrs a demeflerEux deux quelque propos enfimble.Il y a fix mais ( ce me jèmble )Peu plus peu mains, qu’il ejides nojires,

Mais il a mieux que tous les autres.Voy Troy ! que fay-ie en cefleplace?1e ay ce qu’ilfiiut que ieface:

COMEDIE. ’ ’ 107. Il ne faut bon erdoii iefùis,

Afin au guet iguane cet huis, pPour emp efiber qu’a Humeuent

On ne face humer du peut.

ACTE 11. SCÈNE III.17mn. EM’EE Amie.

HVMEVENT.

EINET.O R ayeîbannefiuuenance

De la mine (9-14 contenance.- Et des propos qu’il faut tenir.

E M E E. sçaurois- tu le laijfër Venir?

Va, ne me fiiy point ma leçon. .F I N. A Voir Vojlre douce façon,

1e crain que [oyeîtrop peu fine.E M E E. Finet, les finettes n’affine:

N’en eigne aux fines la fineflë;

Ioui’ ton rolet, (g- me laiflë

Iouër le mien : ie fieu prou fige

Pour bien iouêr mon perfimnage,sans qu’il me faille 1m protecole.

r I N. Faites en maijlriflë d’efcole:

Monflre que n’efles apreniijjë

Par tu c efd’ænure de malice:

Pour mieux efbaueher la befiagneIl faut que de Vous ie m’eflogne.

H6, n’es-tu point las, Humeueni,

D’eflre tant debout la deuant?

’ 0

.

LE BRAVE,H V M. I’aiien que m’en Viennes conter,

L’oreifle prejle a t’efiouter,

si tu Veux dire des nouuelles.F I N. l’en porte de bonnes (9* belles:

que me damas-tu pourles dire .?Va Va, ie n’en Veu rien, beau lire:

Fay Venirhardiment le preflre.H V M. Pourquoy le prejlrefque peut c’eflre.

F I N. Pour fitnger à ta confiience:Penjè à ton aine : la potence

Pour te pendre e]! defia dreflêe.

H V M. Parquoy l’auroy-ie meritee?F I N. Regarde à main [gauche de la,Regarde: qui efi celle a .?H V M. Mon Dieu !c’ejil’amie a mon Maillre.’

de]? une ce que puis conoiflre!F I N. C’efl mon: Veux-tu encor attendre!H V M. A faire quoy ?F I. A t’aller pendre.

E M E E. Mais ou eji ce bon firuiieurme; a ejie’faux raporteur

Contre moy, qui innocente,Comme fi ie flafla: mefi-hante?F I N. Ena til s’il me l’a conte’.

F. M. Quel homme as tu difi, ieflionte’,

AuoirVu cheînollre Voifin(Angie baifiy 5’ F IN. Ilfaitlefin:Et m’a dit? bien plus z que c’eflait

Vn jeune homme qui Vous tafioit.H V M. Guy, ie l’ay difl ce maidieux.E M.Tu m’as Veu’,toy?I-IV. DËÎËs deux yeux.

E M. Tes yeux Voyans plus qu’ils ne Voyent

COMÉDIE. - 103Des corbeaux la Viande [tigrentH V M. Suis-le de fins tant dejpouruu,Qliç n’ay pas Vu ce que i’ay Vu?

E M. Iefisis bien befle ui m’arrefle.. M’arrarfimnans a cejlebefle,

(ne! ie Verray Vif’ecorcher.

H V M. Ne me Veneîpoint reprocher

Le gibet par Voflre menace,

La [cpulture de ma race: .Lagije’nt mes perc (7 grand pere,

Pare (9* grand pere’ de ma mere:

La mes ayeux (7* bifiyenx,Et m’aiten d’y ejire comme eux.

Pour les menaces que baueî,

M es yeux ne feront ia creuerMais Vn mot, Finet, le t’en prie:

D’où pourroit elle ejlrefirtie?

F IN. Dou, fiée n’efl de la maijôn?

H V M. De la maijon .?F 1 N .Voyeîl’ oifàn,

Il doute de ce qu’il a Vu. AH V M. C’ejl grand merueille qu’elle ait pu

Sortir de cele maifin cy

Maintenant pajjërparcy.Car cheînous ( ie le [gay flirt bien)Ny haut ny bas il n’y a rien,

( Entre la cane a". le celier,Le galetas (gr le grenier)Qui ne fait bien clos Ügrille’:

C’efl pour noyluis efmerueille’;

sijqay-ie lauoir Vu lcans.F I N. Tu te pers bien toy (9’ son rams,

O iiij

LE BRAVE,Malheureux, a continuerDe l’accufer a l’arguer.

F. M E B. Mananda i’ayfàngë Vnfinge

Celle nuifi, qui n’cjl tout menfinge. VF LQuJanousjôngi? EM. Efcoutede te le dira).

limande : il peut bien ejlre Vray.I’ay Vu Vne Vifion telle:

lejôngeoye qu’Vnejàeur iumede,

( wfiule i’ay) eflarriueeDe Nantes : (9- qu’elle efi logee

Elle afin amy icypres.H V M. Il Vaut mieux m’aprocher plus pres,

Pour ouïr la fin de ce conte: IA Fineianàn e elle conte.F I N. Acheueâ. E M E E. Iefintoy au cœur

Fort grand plazfir de Voir ma fleur,(Ligand m’a fêmble’ auoirpour elle

De la noijè a de la querelle,Par Vn Valet, qui raportoitAuoir Vu , qu’Vn jeune homme efloit

Mecque moy, que i’embrajjôye,

Que ie baifôye (a. careflôye.

Mais c’eIloit celle [leur jumelle

04511 auoit Vuè’, (7 auec elle

Son amy qui jouoyent enfimble,Pourautant qu’elle me reflêmble.

v Songeant cela mefi’ichee,Comme faulje’ment accufee.

F 1 N. Comme lonfimge en [ômmeiüant

Ce qu’on fiait apres en Veillani!

Voyci Voflrejonge aduenu:

t

COMÉDIE. la,Raconteî-le par le menu

A Monfieur , ie le Vous confiide.E M E E. le luy rendray bienla pareille,Pour luy aprendre mon tort .Encoutre moy ce faux raport.H V M. Iefisis en Vnepeine effrange:Toute l’échine me demange :

On me la pourroit bien flotter.F I N. Au moins tu ne peux plus douterQu’elle ne en la maifim:c’ejifiiit’i de toy. H v M. Vray bien c’efi mon:

Maintenant en doute ieS’on n’aurait point change’nalire huis:

l’y Va Voir pour le reconoiflre:

Tout y eji comme ilfôuloit «lire.

F I N. Mais VoyeKCelplaifant benefl:Il ne fiait on c’eji qu’i en efi.

Tu es bien [on d’en faire doute:

Humeuent,ie te prie e’coute:

Repenfè anfànge qu’elle a fini,

(La; tu as tout mis en fait,Par anôupfôn n’as pu auoir,

Auec Vn autre e la VoirFaire l’amour. H V M. Mais penjês-tu KQue ie ne flache l’auoir Vu? fF I N. le le croy bien : donne toy garde(le te pry) [i par ta megardeNoflre Maiflre en oit quelque Vent,Qu’il n’accoufire mal’Humeuent.

H V M. Or tout maintenant ie commenceDe [émir par experience,

LE BRAVE,que j’auois aux yeux la barluê’.

FI N. Tu t’entretaillois de la Vuè’:

Il n’y a ryme ne raifôn

Qigjelle ait bougé de la maifôit.

H V M. De moy ie ne [gay plus qu’en dire,’Iîijùis contant de m’en defilire:

le n’ay rien Vu de ce qu’ay Vu.

F I N. Vrayment tu t’es prefiue perdu

Enfinfint trop le bon Valet:Tu t’es prefq’ue mis au ibet.

Mais a cefleporte ”oy aireQuelque bruit: i Vaut mieuxÏe taire.

ACTE Il. SCÈNE 11H.

EMEE. FINET. HVMEVENT.

EMEE.î L finit bien que graces ie rande,

Et qu’aillefaire mon oflrande,

f (Luej’ay promifèfùr mon aine,

Aujourduy à la bonne Dames Qu’on nomme de bonnes nouuelles:

guimaugre’ les Vagues cruelles,

Ftlcs Vent qui [à [ont émus,

Sains Üfiuues nous a rendusMon amy (gr moy à bon port.

Mais iefùis en peine bien fort

De [canoit ou ma fleur demeure:Si ie le fiauay, tout afieureIel’iroy Veoir: donc il me fêmble,

COMEDIE. noPour y aHer nous deux enfimble,(a?! Vaudroit mieux s’en enquerir,

A fin que la Voifi querir.H V M. Ho Finet, Finet: ho Finet.F IN. HumgHumeuent, qu’a tilfit?H V M. Cejlefemme-la qui s’en Vient,le- ce pas celle qu’entretient

M onfieur,ou bien n’ell-ce point elle? .F I N. Il me fimble que ce [oit elle.Mais c’ejl and cas,fi c’efi Emee,

Q4; par ’ elle fiitpaflëc.

H V M. Fais-tu doubte que ce fait elle?F I N. Appelon la,parlon a elle:A cefle cy (comme il me fèmble)

Rien tant comme elle ne reflèmble.

I-l V M. 0 la madame Emee,6 la:Et qu’efi-ce a dire que cela?

w Vous doit on icy dedans?Quelle affaire aneSVom ceans?Vous taifêî: ie par ea Vous mdine.F I N. Pluflojl tu parles à toy-mefine,

Car elle ne te rejpond rien.H V M. le parle a Vous fimme de bien,si toutle contraire Vous n’efles:

Le bel honneur que Vous nousfaitesDe courir par le VoifinagelF M. A qui s’addrefle ton langage?

H V M. A qui, finone’i Vous la belle?

F. M. Mais qui es tu toy?ou bien quelleAfiire auons nous parenjêmble?H v M. tu; iejuisimais que Vous en fèmble.’

L E n a A v la;1-: M E E. 015i! m’en [emble ln’eji pas maunais:

Comme que [çuflê qui tu es.

F I N. Au moins Vous [çaueani ie un.E M E E. Brique des flacheux : ie n’en puis

Plus endurer : Vous m’ennuyng

Et ie Vous hay qui quefiyeî.H V M. N’auous conoijjance de nous

Nullement? E M E B. Non, de nul de Vous.F I N. le crain bienfort. H V M. Et que crains-tu?F I N. De m’efîre quelque part perdu,

Puis qu’elle ne me conoiji point.

H V M. Ie doute de ce mefine point.F I N. Il Vaut mieux que iefçache i0,M’enquerant a ces M ejs’ieurs cy,

si nous fimmes ceux que nous jàmmcs,Ou fi nous fitmmes autres hommes:De peur qu’on nous ait fait? manger

(Melqne charme,ponr nous changer.H V M. Moy iefùis moy-mefinejans autre:F I N. Et moy par une? Pierre l’Apojlre.

Femme,quejêrt ce que Vous faites?Elfes Vous autre que Vous n’elles?

,0 la, ie parle à Vous, Emee.

E M E E. le nepas ainfi nomee:T’appartient-il, gentil coquet,

Me [urnommer d’Vn fibriquet?

F I N. Comment donc Vous appelle ton,si ce n’efl pas Volire droill nom,

Fmec ? dites Vous qu’Emee

Asortlon Vous a fiirnommee?Comment que Voflre nom puifl? eflre,

COMÉDIE. mVous faites grand tort a mon Maijire.E M. Moy! F I N- Vous. a M. quinefi’usarriuee Z

w d’arLoiL en celle contree, ,Auec Vn jeune homme de Nante,(Lui de m’entretenir e Vante,

.Qi’e ie Vien de lai er leans?

F I N. Et qui Vous mene à Orleatu!E M. C’efl qu’à Nante j’ay en nouuelle

Pour certain,que ma fiur jumeflefifi demeurante en «(le Ville.

FI N. Œelle efifine! E M. Mais malabilc,’Et bien fimple de m’amuje’r

A Vous ouïr icy caufir:

Par uoy ie m’en Va. H V M. Non fereîgFabien Vous ne m’e’chapereî.

F IN. Lai e-la,ta malananture!Qu’on ne te prenne en fèrfàiture.

H V M. le n’abandonrayja ma prijê.F: M. Ma main defl’us ta joue” afiifi

Tes machoires féra former,

situ ne Veux m’abandonner.

H V M. wfiiu-tu la deboutapart,Que ne la tiens de l’autre art?F I N. Œay-ie a faire e m’empêcher

De ce qui pourroit me ficher?l’aime mieux arentirmon dos

D’efire bain : a uel propos xM’iray-ie prend’iea la pipee?

Peut dire, ce n’ejlpas Emee,

Mais Vne autre qui luy refimble.F M. C’efl aflEKmuse’ ce me fimble.

LE BRAVE,Veux-tu pas me: biffer, auna»!H V M. Bongre malgré dam la maijôn

le vau; trainemy fi 18171413. IE M. Ce n’eflpaæ icy mon logi;

A celle porte : mati; iefùi;De Nantes, où e]? m4 demeure,Là où mon maijlre aujîi demeure:

si j’ay aflÊuÎre à Grimm,

le croy que ce n’eflpau (mm:

le nefçay pourquoy vota me flaires

Tout cc t4bur,ny qui vous efies? .H V M. Vous palme nous mettre enjuflice:si nefiù-ze pourtant I nice(La; te voua biffé aller, deuant(La m’ayeîfkifivn bonjèrment,thïaufiz-tofi que m’échapereî

Dam refit maifim entrerez:E M. Tu me fizrce: qui que tu [61hEt te jure vne bonnefinà’,

miaufii tofi que t’ërhapemy

Dan: relie maifôn ennemy.H V M. Or bien, ie vau: donne congé.E M. le Men un; auec ton congé.H V M. V0145 afin parjure maline.F x N. Humeuent, tufiufioide mine:Comment au tu lâché t4 paye?

C’efl pour elle vne courte joye:

Par le corbieu ie la rang,si tafia; ce ut te diray:Car iefçay Zien que du? Entre,

www noupaifire defùmee, .

COMÉDIE. tuCelle que M onfieur entretient,ne qui à luy [cul ne [è fient.

Veux-tu bien faire a (armement?H v M. wfèray-ie? F 1 N. Va viflememLeans, (7 m’aporte Vne e’pee.

H v M. Et quand te [auray apportees’F I N. I’entreray dans cefle mai]6n,

Et tout le premier compagnon,Œauec elle ie trouuemy,Surle champ le mafl3creray:Ne croù-tu pas que ce [oit elle?H V M. sifiypourVray. F I N.CIa cautelle.’De quelle affluence el’ parloit !

Comment elle difiimuloit lVa tafia m’aporte vne e’pee:

Ce pendant ell’ efl afiiegee,

Etfaut que par cy elle forte .H V M. Tout afieure ie ce l’aporte.

F IN. Il n’y a chefd’infamerie,

Argonlets, ou gendarmerie,ngfiit tant refilu pourfitireQuelque entreprinfê ou bonne 4,72m,En plm d’audace 0 moins de doute,wvnefëmme quand el’ s’y boute.

Comme elle a parIe’ finement,

Sans couper aucunement !Comment elle a pince’fins rire

Le fat. qui ne [canoit que dire,Son gardecors mon compagnon !Maintenant Voi-cy tout le bon,me; la velafiudaxnpaflèe

I. E B R A v E,Par la paroy qui eflperfëe.

H V M. Ho tinamou; n’auons quefaircD’une e’pee pour celte affin.

F I N. Pourquoy non? u’efl-ce 12’in a?

KV M. Carenla mai on la moyLa matjirejjê de nofire Maifire.F I N. En la maifin Icommc peut ce clin!-H V M Elle cfl coucheefitr vn Iifi’.

r l N . Tu t’es bien perdu a credit,S’ileff vray ceque tu du.

HhV M. Comment? r x N. D’auoir ainfi me’pri:

Imam l’autre qu’a: outragee,

Laquefie efiùy pre: loger.H V M. C’efl dequoy j’ay le plu: de peut:

Mai; il flua bien quefôitfijèur.1’ I N. C’efidonc elle qu’as aperçue;

0454m vu autre tu a; vuè’

le)! pret,qui la enflait:Infant doute il fautque ce [oitElle mefinefilon ton dire.H V M. Voyez, fi le MF alle’ dire

A Monfieur, comme j’en efloy l

F l N. Pour tout vray cefizit de toy:. Encor etc-tu trop babillé.

M415 fi me: bien confiille’,

Tay toy : qui bien [mir defire,Doit touliour: plucjçauozr que dire.Orie m’en va pour n’eflre [un

Ton complice : carce: (16,745,

Qgefiù auec nofire wifi»,Ne peuuent prendre bonne fin.

si monfieur

comzuzmiSi monfieur renient , ieje’ray

(renne, doit ie ne bouger-29.

ACTEIL SCENE mHVMEVENT.BONTAM&

HVMEveNn

S’E N ejl-il alle’ le galant?

M’a til laifs’e’ le nonchalant? -

(Ltgide l’affaire defàn Maijlre,

wlque grande qu’elle puifjê dire.

Nanplut de peine ne [ê donne,0445:?! ne fruoit aperfônne.Or ie [gay t’en que nofire lime:

fifi dam la maifân enferma:Car tout ajieure iel’ay vue

nanifier un Itfl efienduê.Maintenant ie niay autre affinmijàfàire ma garde ordinaire.B 0 N T. le croy que cejfe valetailleDe ce Capitaine, [e railleDes miens (7 de moy-mefine, commesi le ne fiojfi point 1m homme,A voir le: bons tours qu’ils me font:

lEncor tout afleure ilsfèfôntAdrefleînvoire en pleine ruë,

A mon Irofltfi : (7 l’ont tenuê’,

Etfim nul refpefi tiraillee.Et tout publiquement raillee,Bien qu’ellefiit de bonne part:

n;

LE BRAVI,Laquelle hier au [ôir bien tard

De Nantes. icy amuee,In’nofire maifin e]? la ee

Auec 1m de ma confina,H V M. C’eflfitic’i emoy! ”ay grand doutance,

(La) moy tout droifiil ne s en vienne tl’ay peur quegrand mal ne m’aduienne

ne tout tu), a l’ouïr dire l

si ne faut-il que me retire. -B o N T. Humeuent , n’a ce pat et?!Toy,grenier de méchanceté,

w tantofi deuant ma maijônA5,[ànt propos afin; ralfôn,Si mal mené ma panure hofieflè?

H v M. Voifin mît n o N T. (Lit-eimlagflëParlertoy? H V M. le Veu m’excufër.

n 0 N T. Peux-tu d’aucune excufi vferqui t’excujê. toy nias fait?

si méchant (y lac e Mata?Sam ombre que voue brigandeî, xFaut-il ( pendard) quepretendeîD’auoirgeneralpriuilege

De tout outrage afin-dey?H v. s’il vous plat]?! n o. Mai; Dieu memaudie,si ta mauuaiflien’ejcîlpunie

D’une punition con ine,Sion n’vfifùr ton e’chine

Vne douîaine de haler,quine douîaine de valës

singlant à plein bru emploiront,qui tourà tour te foireront

C O M E D I E. p I x 14Depui; le matin jufqu’au foin

Toy,quifaie fi bien ton deuoirDe venir me: taille: cafler,Itfùr ma maifin nacajfirAllant apre: Vne guenon:Toy,qui ne le flapi; finonPourdant mon logi; e’pier,

Dequoy desfaux bruit publier:To), qui a; vufàire careflèA mon hofle auec mon hofleflî:

Toy, qui a4 oséftuflement

Charger de m gouuernementL’amie à ton Maiflre innocente,

Et moy d’vne faute méchante:

Brefi toy, qui a; deuant ma porteTraité mon hot’ieflê en la forte:

si pour tant de méchancetéTu n’esfiiite’ (9’ refoiti,

Etfiton Martin n’en fait conte,

Luy feray la plut belle honte(nid reçut oncques de [à vie.H V M. La; !iefùi; en teüe agonie,Seigneurçque ne [gay que doyfaire,

De conte er ou deme taire:Oufi ie tout doy demander .(ne)! me [oit permit, d’accorder

A tout a tant ui tout plaira:Afin ne quan Vomjêmblera0&2 e mefine ne fût ac elle, Ile protefie que ce n’e elle:914,]? tout trouueîbon que j’vfè

Pr

I. I I R A Y È,ne quelque maniere d’excufi,

le ne puis penfir bonnement(La; c’efl que j’ay vu (nûment

Cejle Dame-làde cheîïoue

Reflemble a ceHe de cheK’noua)

Sinon que ce elle mefine.B o N T. Va voir en ma maifin toy-mefne:Tu le [catiras muta loifir.H v M. Vaut plait-il? a o NT. Meferaeplaijir,Poumeu qu’y wifis doucement.H V M. Aufiifiray-ie afire’ment.

B o NT. olà Emee: faicy,Ca eheî non; : il le faut ain 1:

Puit aujs’i tofi que Humeuent

Sera font , haï dauant,Dauant chez. votre, qu’on [ê retire,

Afin qu’il ne flache ue dire.

Maintenant fui; en e anteDe quelque malheureujê chance:si la Dame à poinfi ne [è trouue,Nofirefineflë fi de’couure.

H V M. o Dieu liepenjê que Dieu mejr’neRienpluefimblable ny plut mefineNe pourroitfaire, Zue la n’offre

Raporte 0 reje’m le a la nojlre.

B 0 N T. (moy imaintenant qu’en penje’t-m?H V M. I’ay merite’d’ejlre batte.

B O N T. Bien doncques Humeuent,e[i-ce elle?H V M. Bien uefiit elle, ce n’efI elle.

B o N T. Tu apu noir-routa ton 4:75.H V M. le l’ay me; comme elle balle v

COMÉDIE. n;Et comme de embraflê n’offre baffe.

B o N T. Au moins tu reconnu ta faute.H V M. Enter ne [ca -ie bonnement.B O N T. Veux-tufiauoir certainement!H V M. Ieleîieu bien. B 0 N T. Va t’en leant

Voir eheî voue, fi elle eji dedaru- Vojire maifiin. H V M. Voue dite: bien:

Tout afleure ie m’en reuien.

B o N T. le ne vyjamau de ma vieVne plut belle tromperie.N y meiüeure,ny mieux menee,044514 trou e qu’auom donnee,

A cebeneji e Humeuent,(Lui a hume’finfôu de Vent:

Mot : rafla qu’il fin de leant. »

H V M. le nouefiipplyfiigneur Bontams,Au nom de Iefue (yfi Mere,Du panet szm, de Dieu le Pare,1nde: An es (7 des Arcan es, -Desfiint’êconut (9’ des mâtins-et,

Toute la Court celejiielle, A à(un; mon aide entier: votre j’appelle:

le Vaut requin (a. votre conjure,le voutjùpplie on voue ajure,Par n’offre douce courtoifie,

Parmon indi crete olie. .no NT. (Laye env M. Qrgàmafirijè,

A ma fadez; , a ma beflifi, qIl voue plaijê d e faire grau:I’ay bien conu ma folle audace

Tout maintenant, a ie confeflê

r

p

Î. E 3 Il A V E,A la parfin ma grand fimplmle:le n’auoyfêns,yeux, ny raifin:

Car Emee ejidane la maifimB o N T. Doncques.pendard,tu leta mi:Toute: les deux? H V M. le les ay 1m53.n o N T. Or maintenant deuantton Maiflrele veu "faire comparoiflre.H V M. Seigneur,iefiay qu’a] merite’

D’efire bien malement traifië, rEtfi j’ayfait’i (ie le confi e)

Trop grande inzure à no e hojiefli:Mai; ie cuidoy que ce dru]? et?" -L’amienqu’entretient mon Maiflre,

Laque e en garde il m’a baillee:Car l’ eau d’un mefr’ne puis tiree,

A l’eau pluefimblable ne fimble,(La; l’vne (7 l’autre [ê rtfimble:

v Et dam noflre court par fizlieI’ay regarde, ie ne le me.

B 0 N T. Etpourquoy me le nitrait-tu.Puifque moy-mefme te t’a) vu?

H V M. Selon qu’il mefembloit,Emee

l’y penfoie auoiraduifie. »i B 0 N T. M’eflimou-tu moy ue’iefitflê. i -

si lâche homme,que ie Voulu e iEndurer,que dans ma maijôn

Loti une telle mm»,si grand tort a tourfime’chane «A mon voijin,moy le [êaehantî

H V M. Orie conoy bien clairementwj’ayfiiilly trop lourdement, .

COMEDIE. 1:6Toutefoiefint point de malice.B o N T. le tien la [implefi pour vice:Car 1m bonjêruiteur doit eflre, v - . F -(s’il entend bien [on deuoir) maifïre .De [5s yeux,fis mains-,0-fa bouche.H V M. Moy,fijamailej’ouure la bouche

Pour deboucherfitjl- ce le Vne),De cela mefine que fiauray,1e voue abandonne ma vie:Ceflefiule foie ( ie pour prie)Pardonneîmoy ma folle erreur.

B O N T. le ne veux pas tenir man cœur:Pour ce coup me commanderay,Et mefine accroire me fèray,Q5 tout le mal qui a eflé,Ne l’a; fait? par méchanceté:

1e te pardonne cefle offenje’. p

H V M. Dieu votre en doint la recompenfe’.

B o N T. Maujfau-tu bien .?fi tu esjage,Tu rqçaindraa tonfôllangage,

le dorejiiauant ne fiant;Cela mefine que tu fiant,Et cela mefine qu’au: un,

Humeuent,tu-ne farde tu.H V M. C’ejl bien dic’ii (fit deliberc

Parcy apte: d’ainfi le faire.

Mau- t’en va til contant de moy?

Ne Vouleîvaue plut rien de moy?

B 0 N T. 045 tu ne flaches qui ieH V M. le m’en garderay fi ie puie.

Cejôntparoles qu’il merdonne: .P in,

L E B R A v E,Cetie douceur prompte n’eji bonne,

Dont il a retraintfi colere.le deuine ce qu’il nmde]? afin qu’iq [on me prene,

Aufii toji le Capitaine,Mon maigretfira de retour,si chez. noua iefaifoyfijour.Tout deux (à ce quepui; comprendre)rinet 0’ luy me veulent Vendre:

Pouraujourduyfizut que me pageDe m’apajier dam cefie naflë:

le m’en vafitir uelque part,Pour me retirer a l’écart:

Cependant que ce: brouifleriet,Ce: courroux (7 cesf’acheries,

Auec le temps s’afiupiront,

Ou pour le moins t’adoucirom:

Car ie ne put? ejlre traitési mal que ie l’a) merite’.

Mai: quoy qui m’en puiflê atterrir,

le ne flairoit pat me tenirDe retourner en la meulon.B O N T. Il n’eflplue icy nojlre oifôn:

A bon droit? iel’appelle,ruie- qu’il n’a non plut de cerneau

Et qu’il confèflè n’auoirvu

Ce que toutafieure il a me.Son fins, [ès oreille:,[ë:yeux,

Sont a nom : on ne pourroit mieux,Tant la fêmme [oudaine ofigeA bien joué fin perfonnage.

î:

COMEDIE. a,Or ie Va rentrer au confeil:rinet eji chef de ce confiil,Voire ejl tout le confiil luymefne. LHumeuent de fiayeur toutb ejr’ne -

N’a garde afleure de Venir. vCheînouc le confiilfaut tenir;

le ne deniray ma prefinceEn Vn de, telle importance.

ACTE III. SCÈNE I.FINET. BONTÀMS.CONSTANT, Amoureux.

F I N E T. 4T12 N E z Vaud Vn peu dantla-porte,EtpermeteKluefeul iefirte , ,

Pour faire autour decouuerte, " . a »Œicy quelque embufc’he couuerteNe decouure noflre entreprije’:

sur tout gardon; noue de firprifi,lit puis que noue Voulant tenir

Le conjeil, il nous faut Venir . . .Afimbler en lieu de filmé, , . C lDe tout ennemie écarté. , ’De peur que [crachant nos deflaine, r

Il: ne Viennent les rendre Vains.La mieux entreprifê entreprife’, l.S’elle efl defcouuerte Üfirprifi, k

Peut l’ennemy auantager, ,

Et par ainji noue domager. .Le bon confiil mit en anant t I - .

.k1a

LE BRAVE,il? dérobé le plwfôuuam.

si Iennemyfiait ton confiai, -Attaque ton propre confiilIl te Vient combatre (7 defaire,Et te fait ce que luy Veux faire.Mai; ie Veufizire Vnfi bon guet,wny ça ny la il n’y ait,

Ny a dextre ny afinefire,Nulde’cauureur, quel qu’il puifle ejire.

qui éuente ce qu’on leur brafl’ê.

le V03 d’iey iufqu’en la place,

Ittant loinglquepuit regarderle ne Voy nu pour nout regarderDejôrtir. o,[e’igneur Donnent,

o, Conflant,fone(.de leant.n o N T. Noue Voyci prame à t’obeîr. .

r I N. Aisément [è fait obéir

0g a de: gent de bien commande: -Malt il faut que ie Vaut demande,Le mefr’ne confiil qu’auontprit

Leant, [in le fait entreprit. hLe tiendront nout de point’enpoint! ’B o N T. Et que feriont nout mieux a point?P I N. Confiant, que Voutplaijt-il d’ en faire? -.C o N. s’il Vaut plaiji me peut-il déplaire?

B o N T. Par bien ie Vaut en aime mieux.c 0 N. Veut n’ejle: que trop gracieux.B o N T. le ne fay [bien mon deuoir.Ç o N. Mai; tommy mefaitauoir ’Vn remor: en ma con cienee,(La; me fait creuer quand i’y penjë.

L ,...wr-....-»

commun; usB O N T. thu’efl-ce qui Vomfiit muer?C O N , Dequay ie vouâfitygarçonner ËAuëc nom en l’âge où vota (fies: LEt dequoy pour moy un: vouofè’m,w d’oublierla grauitc’,

L’honneur (9- lafeuerité,

qui accompagnent 14 vieifltflë,Pour obeïrà majeunefle,En clnofis que Voflrc âgefitir,

Plu; volontiers qu’il ne; lesfiiir:

Brune: l’en rang); de honte. kB 0 N T. Vraymemfi rougflèîde homeDe rhojê uo vous puz’js’zeîfiire, .Van: [mfiîlu mode ordinaire.

De toua les autres amoureux,Etfi n’eflesfoim amoureux: .V0144 elles ombre d’ 1m mon:

Plujlofl que non p44 3m 4mm.c o N. Olgfitcieîen 1’ vous diesPour mon amour ce que vomfîtesfB 0 N. (Lu; dues VowfquoyhomfimbléieEjlre queIZue idole de nage?Vomjëm lÉ-ic eflrefi enlié,

si radotant, Üfipajié,(La; i: ne doyue p m’e’bams’ L

5415:: tin un" m l’en a) que", ’C’efl tout 4 e que [:qu canin» lIl n’cflpofi’ le de mieux vair

(Le; ie 705; : ny d’auoir le: maim,

Les hm, les pieds, les nerfs plmjàim.r I N. Combien ourlait les chemine Huns.

ruau

LE BRAVE,Son mur ne [êmrien de je: am:

sa naturelle entillefle Ls’accommodge auee la jeuneflê. . ic 0 N. Pinot, l’ayfaifl’afleîd’ejjireuue

De ce que tu du : (7 ie treuue .(affurant de gaillardifi abondeEn luy, qu’auplue jeune du monde.B o N T. Mon baffe, plu; m’eflarouuenL’Kz . ’

Tamplue gaillard me "armerez, v »Itprompt a 170m faire filaifir.C 0 N. le le conoy muta loifir,Et n’en veuplue d’ex erienee.

a o N T. En tout aflfhe d’importance .Ne peut malfaire pour autruy,(Lu-fiait autant comme pour luy:Nul ne plaine, s’il ne l’a finie, x 2eDe [on vozjin la maladie:Celuy qui n’ara nullement

Senty l’ amour, malaisément

supportera les amoureux,N3 nefiarafairc pour eux.quant e]? de may, toute ma "vieL’enfiigne d’amourayjuyuie:

Entorefe’ne-ie dam le cœur,

D’amour quelque chaude vigueur,

ne ne renonce aux amourettes:Vine encor l’amour desfiUmes.

Ceflc amour gaillarde (7 iolieN’ejlpas en moy du tout tarie.

F I N. si le prône [au le proline,Voyez vnjêrmon de Carême.

musoir-nu A

COMÉDIE. A 1:9B 0 N T. si guigne bonne compagnieS’aflëmble, a" rafle unepartie,

le ne des derniers en îoye: ,5.le nepoint un aba- ioye: w8’in a juquue mot gour rire,

refile espremiert a le dire,Toutefôiejàm bleflërperfônne:

Car ce la: un chafoun me donneDe celer ce qu’ilfaut celer,

Et parler quand il faut parler.F I N. le ne fié quand il feroit fige,S’il n’efloitfige de cet âge.

B o N T. le ne fui; de ce: vieux baueux.Cracbeux, touffiux, chagrine, morueux,qui Tom bauarolantfim repos, lEt ne dijênt rien à propos: "Ny ne fiait de ces Montaignats,Grijône, Bergamats, Auuergnatt:Mai; i’ay cet heur que ma naiflaneeC’efi Orleam’ le cœur de France.

F I N. le ne fer in) que de chifie:Vela Bontams quifi déchifre’.

I n o N T. si [gay le plus d’un pain manger,

rayant qui; à voyager ’Le: valet, a» le: Ejfagnes,Hautes c7 bafles Allemagnes.C 0 N. O heureujê nfire vieillefli,D’auoirpafie’ voflre jeuneflê

Si gaillardement l le ne panfê

Rien]? doux, que la [ôuuena nce -D’auoir bien employéfi vie.

-îs-

- I. n B R A v Es A ia o N T. Quel ue cbojë que ie Vaut die,Vont me conoijlgreîmillePlut [écoutable cr plus courtoit,(Lu; de parolles, a fefiefl.Mai; [i me irouue en un banquet,On ne vouiamait de querelleSourdre par mqy. si quelque belles’y venoit trouuer d’auamurt, .M oins de cœur que d’ embonpoint dure,

thue ne fiuflê qu’à demy

La pouyuyte de quelque amy,le les couure de mon manteau.r I N. Cleflfàit en treflon maquereau.B 0 N. si i’y rencontre uelque veau

olijôit importun a afiheux,Sarufiiire bruit, d’auecque: eux

le me dérobe bellement,

Fuyant tout chagrin (9* tourment.C O N. Ce n’eflque toute honejlete’,

Douceur (a. gracieufête’

De vosfaçom : c7 n’en eflguiere,

015 [àyem de jèmblable maniere:lit ne s’en trouue de n’offre age

Yn autre, qui fôit d’auantageAmy à l’amy pour l’aflaire,

Ny qui pie plus prompt a toutfaire.F I N. Il ejl trop ouuert a. benin,Et courtois pour un bon quefiin.B 0 N T. En tout apar tout voutfirayMe confiflêr, que iejëray

Encore: garçon garçonnant:

COMÉDIE. * v’ neCa Vojlre vouloirfiulement.F x N. Set louanges il continue:biffin-le : il a]! en ronfle vue:B O N T. Auouo’ be oin d”unpelerin,

quifiit depit, r e 0 chagrin?Me ml). tout rebarbatifiMou: befiin d’homme naifi

Traiéiable, doux a gracieux?Encore le firay-ie mieux,Auec ue plutfiraine ace(Lu; a mer, quandi fait bonafle.Me 1’on pluefier qu’un lion. ’

Me voyci plu; doux u’ïm mouton:

le fa] ce que ie veu e moy. ’Faut-il boire d’autant .?ie boy.

faut-il iouê’r ffaut. il uiller?

Sauter, dancer, ou ba iller?Iejùie prefl: ie ioue, ie quille,Iefiute, ie dance, (9- babille.F I N. ce]! un vray Bontams confome’,Et n’ejipat à tort firnome’.

c 0 N Voylà tout ce u’il faut en fômme

Pour accom lir un g au: homme: IEtfij’àuoit a fiuhaitter,

le ne fiamy parjàuhaiter

Rien de plus, linon queVn jour tant heureux, que me puflëReuancher des honeflete ,Par lefqueües tant meriteâEn mon endroie’i, à mon bejôin

(La prenerour moy tant de fiin.

L! BRAVE,Mai; urma Ion demeurant-e,le fiflïvom’ chars"; de dejfance.

n o N T- Aa Con am, voue n’ejlnpaefageDe me tenirtout «langage.F I N. Le vieillardlè met en calen: *Non fît, non fe’t : il je modere. -

B 0 N. La dejlzance eji Waymen: 11W,0445M on la fait en déplaifinceOu pour une femme mauuaifê,

Ou pour vnhommedqui ne pilule.Vne deffance quan eae e]?Pour unepnfônne qui plaiji. rVrayment la dejfance ainfifaifieN’ejipae dejjaance, mai; emplaine:Et ce n’efl pue charge, maisgain: ’

l’y par: plaifir, (g- ne m’en lain:

Carie çay que le bien n’ejl ien,que ’autane qu’on l’employe bien.

Riezz touez beuueî, mangez

salopez, courez, Jugez,Rogue , bref; preneKle couteau,Tranchzeziï mefine le chanteau.

F I N. Le on prefident de fabrique? .Il fait aux marguilliers la nique.B o N T. Ma maifôn efiltbre, (7 me) libre,Et veu que voue y oyeîlibre,

Pour vfêr de tout ibrement,Auto entier commandement.Iepuit bien le dire de moy,( Dieu mercy) i’auoy rou dequoy, ’

Pour ipoujêrfimme chime .

i ne de

c o M E D I E. I mEt de maifôn : mais ces lient , V

( Tant [oyent fluez.) de mariage,M’en ont fait perdre le courage.I’ay toufiours craint ( (9- n’ay me’prie)

En voulant prendre d’ejire par,

Ma vie efiimantplue heureufe,De n’auoir vue controleujê

De mes plaifirs, en ma maifiin.C O N. L’homme plein de bonne raifin

i Et de bonjêns ! car voue prenez.Le mefine confiil que doneKl

A vos amis, Seigneur Romains:Maisfè renforce beaux enfant,N’efl-ce pas une belle chojei iB 0 N. C’eflbien ’weplua belle chofê

De maintenir fi liberté:Car quand auroy-ie aflëîquefle’

i Pour nouuer Vne preudefarnei’ »l’y perdroy mon corps (a. mon aine.

FI N. si ene -il des reudefames:Tout beau, fiuueîl Ï oneur des Dames. .B 0 N .Mau Voudrieîvouc que i’enprijfi zune

Qui me toujiours importune? ,vQui, alors que ie voudra)! rire,Voudroit tanfêr, me venant dire,

De rage 0 depit tranfportee,Vue telle efi mieux habifleeque ie mon, (rfi n’eflpatDe tel lieu, (7 n’en faites au:

Vn tel traite mieux me telle: .q Vue autre vouo’fimblepluc belle:

(L,

LE BRAVE,(Lui, quand faudroit [ë mettre à table,

ayant une bande honorable

De mes amis àNe feroit que geindre (7 crier,Contrefaifint de la malade,Auecques ne mine fade:(La; rebuteroit mes amis,

cg admiroit mes ennemie:wpardes graces trop poupinesMe planteroit le cœur d’epines,

Itfimeroit dedans les cœursDes migrent amoureu es fleurs.f l N. n’y a ordre u’on len tire:

Il faire qu’il acheue e dire.

B o N. Brefi la prifim de mariage,Pleine de delpoira de ra e,Retient ceux qui fine pris dedans,Crians (7- plaignannoue le tainsDe leur vie, ui n’ejlpae vie,

Mais pluflo de mort urne enuie.Et comme celuyfàuferoit,qui de fin gre’ fi leurroit

Dam les cachot des malheureux:Ainfiferoittrop malheureux,Trop malheureux (7 moins que fige,(Lui entreroit en mariage,sçachant les malheurs, que iefiay

Par autruy,fint en e05).F I N. Vn bel exemple prent en luy(Lu-i [ê chaflie par autruy,

B o N. Et celuy qui ne voudrafuyure

COMEDIE. inMon aduis. qu’il s’en wifi au liure

Des quinze layes de mariage;Il ejlfou s’i n’en vient plusfige.

C O N. Dieu vous doini l’accompliflëment

De vos defirs :[ôigneufêment» Mainteneîcette liberté-

Ou perdeîla belle clarte’

De ce doux fileil : car la viequi n’a liberte’ n’eflpao vie:

Etfi vous en firteîdehors,Metteîvouc au nombre des mors.Toutesfôis Dieu fait belle grace,A qui ell riche (9* de grand’ race,

D’auoir des enfans de fin nom, LPour laiflËr 1m noble renomDe [ôy a la pojierité.

B 0 N. Viue ma douce liberte’.

F I N. A ce ue w] ce n’ejipas tout,Nous n’en ommes encore au bout.

B 0 N. I’ay prou de confins (a. parens:

Pourquoy poudroypie des enflent?le v3; maintenantà mon fifi,Et ne 70-7 rien qui me de’p aif

Et quand ie viendroit a mourir,C’efla mes parens à courir

044i aura ma fitccefiion:Tandis, de bonne aficflionEtfiliale qu’ils me portent,

Me Y lient, me reconfirtent,Me traitent, prennent loin de moy,Deuant jour accourent a moy,

(Le

l

’ LE BRAVE,Etme demandent en mon (ici,Si i’ay bien repose’ la nuifi:

Et les tien comme mes enfant,Mefine ils m’enuoyent desprefins. 41’ l N. qui conduit fi bien fin affre,-l’ait le mignard non pas le pere.n 0 N. Et s’ils ont quelque nouueaute’

l’en [un le premier Mfite’:

C’efl a qui plus me douera:

Et celuy la s’cflimera

n’entre eux le plus defiirtune’,

Lequel m’ara le moins done’.

Mais quand ces pfut ils m’enuoyent,C’ejl qu’apres mes iens ils aboyent,

Et cependantie les leur garde, VEt ne dy mot, (7 les regardel’aire leu r fait 9-193; le mien,

Ne faifànt pas fèmblant de rien. .F I N. Parbieu Bontams tu n’espasjôt,

De faire (9’ de ne dire mot. ’C o N. Vous’ejles meruetlleujêment

M ene’ par vnfiin iugem’enc, v

Etfimde’fir bonnes raifins.

B o N. c’efl comme mille occafions

De malheur a d’ennuy iefiry,

tu; iefintirou aujourduy,si j’auou v» nombre d’enfant.

Il feroient ou bons ou méchant,

Ou bien formeîou contrefairePremierement s’ils ejioyem laie,

Tortue, bogues, manchots, bofl’ur,

C O M E D I E. ’ h Il,Tamouls, piebois, boiteux, crocheté,

Penjêîcommentme deuroy plaire’ De me Voir de tels mouflres pere.

P I N. le trouueroy tous ces difioursAflëîbons, s’ils ejioyent plus cours.

B 0 N. S’ils [ont méchant, quel reconfirt ’

D irerà es filsla mon! As’ils efloyent bons, beaux, agreables,

l’auroy des peines incroyables,

Craignant qu’il ne leur aduinjl mal:mollis ne tombaflënt de chenal,Ou u’ils ne cheuflënt dedansl’tau

peins un pont ou d’un bateau,Ou qu’ils n’eufint quelque querelle,

Ou ien quelque autre peine telle.N’en ayant, e [oing luis deliure,

Et tu laiflê pas de bien rime, .Ne pen[ani qu’a me traiter bien

ne quand iejùis bien. toutejlbien.F l N. Ils nous tiendront à) long rams,A depeindre un Roger-boutants.C o N. Vn homme tel eji demy-dieu:Et vrayment ie voudra)! que DieuDepartijl aux humains la VieSelon leur valeur, me l’enuie A(wifis amymt de bien faire au monde: LEt queceux en qui plus abondeLa bonté, vefquiflênt long tams: .

Et que ceux qui feroyent me’chans,

Y euflênt le moins de duret.

1-’ I N. Mon Maijlre en dit [a ratelee, u

Q. "i

LE BRAVE,Nous en arons belle paüee.

C O N. si telle regle efloit atdee,On ne menoit entre nous ommesTant de mauuais comme nomjônimes: -

Et nefèrionsfi hardiment iLes maux qu’on fait communement.Les terres des me’chans viridees,

Tous les bons auroyent leurs comicesPlus flanches qu’ils n’ont maintenant;

Et nous verrions incontinantL’age d’or icy retournes:

Et comme parla bonne annee,Tout feroit de chagrin deliure,Et ne feroit plus fi cher viure.B o N. Il eflfou, qui ojê entreprendreLe confiil du grand Dieu reprendre. ’F I N. A Dieu Bontams (7 chere lie,Il [e fonde en theologie.B o N. mg du jôlei’l épand les raie

Sur les bons afin les mauvais.Mais il faut ce propos changer:Parler: d’aller tantoji manger,

le Vous veufaire bonne chere,

le dy cher: lie (7 entiere. ’F I N. Il tafia Dieu Üfisjaints, ’Et reprend fis premiers deflains.C O N. Or voyant vojlre cœur fi bon,

Je n’ay plus ny peuruyfôupçon,

De vous donnercharge ou dépenfi:Mais iefisis marry, quand iepenjêQue mettez, plus que l’ordinaire,

c o M E D I E. . 124I’ay Vue requefle a Vousfiire,

(Le; me traitieîen ménager,

Comme amy, non comme eflranger,Sans grande [ômptuofite’t

le hay la fitperfluite’.

B O N, Mais mon 4m31, donneî-ïousgardé .

015e vous ne facieî parme garde,Comme flint de bons altere .qui a wfejlin. conuieîî, ’

Voyant une table chargeeDeforce viande, rangee.En des plats (7 des écuelles,

Vont criant des parolles telles,me; d’exce’s Icetbommejêperd:

tafia. le mettre au papie’ perd ,F I N. En voycid’vne autre cause? Z A

Il ne démordra fi hauee. J. xB o N. Mais quand leur aboyanttfisimVnefoisfera mifè en train .De bien pelijfer (7 bien-mordre,Par entre eux il n’y a plus d’ordre;

Ce [ont loups aflame de rage,Et ne tiennent plus ce angage;

Sans parler, les barbetAiguijênt leurs dent. ruentTout par tout,[ans di crett’on:

Itfôm telle excentrions» k,que des perdris, ramiers,’becaflês,Ne laiflent rien queles careaflês’. si

f I N. B couteKcomme il envdepëche,

me dalabouchefie’chta .

. i un

L E B R A V E,B o N. s’il y a quelque venaifôn, * -

Ou coq d’Inde, ou pan, ou heron,

Ils ne [ont pas [i dégantez(La; iamais ils difênt, Oujleî,

Gardeæle ourle mangerfioid,Il n’efi pas fi banchaud que fioid: » v

oujleî’ce lapin, qui fe pert, tPour mettre a la barbe-robert: L .Mais à qui mieux mieux,longourmande w l . "a

Par honeur, toute la viande. - til: I N. Encor un peu de patience,Et puis nous aurons audience. ’ k: ’ -B o N.DonneK:Vous garde aufii de faire î

Comme on voit les Aduocasfaire, . ’qui tillent, Il n’en filoit point,

Etfirrent le poing bien apointtDu que facieî comme les belles, -

(Lu-i, gracieujément rebelles,

En criant nenny,fiint ouy.F I N. Orie Vous ay aflè ouy:Vous parleîbien, ie n’enëby doute:

Mais il eji temps que Ion m’e’coute: « - 0Traiton maintenant de l’a aire. lOyeîtous deux ce qu’il faut faire:

Mats, gantams, mon pouueï’tout, ’

Pour mener la befigne a bout:Car i’ay inuenié une mufle

La plus gentille (7 la pluedouce,01g; Ion [catiroit point machiner,

Pour le Ca itaine atrapper, ’quelque ault hupe’qu’ilpuiflêejin:

- -.-.r--..vn m..-

c O M E D I E. tifEtfiray que Confiant mon maifire, -Parla rufe’ que j’ay tramee, 7Ara toute a luy on Emee:S’iIVeut,d’icy’ emmenera,

Et auec elle s’en ira. - -, .B o N T. I Ce moyen ievoudroyfêauoir. .PI N. Cetanneau ie vau donc auoir. uB o N. Pourquoy faire2F l maraud le l’aray, l

Mes rufis vous dechifieray. I .Il O N T. Tien, ayde t’en. F I N. Aufiiteneî

Les moyens que j’ay . .. . .,B 0 N T. Ouuron-luy toutes nos amines,

Car il nous peut dire merueilles. .7I? I N. Ce Ca itaineTaillebras ,.Elifi a’ ,qu’il n’en eji pas

Vn p us au demeurantdumonde. . g.Mais fiaueæ-Vous comme il fi fonde a a . . i , l 4 1

sur l’amour,penjant ejlre aime, . . .De toutesfimmes afflue?C’efll’amoureux des onze mille l

Vierges : (7 tantilefi abile, i015i! paye nnecheure coifie, .Il l’aime de primearriuee. A , . -B O N T. l’en emy bien plusque tu fendes. . . .

FI N. Ils’ejiimeeftrevnsmadte. n . - rEnbeaute’: (7qu’il n’yafêmme V. ., - , .Dans tout Orleans,qu’il n’enflanune

De [on amour,(7 qui n’en meure

Tant que les rues elle en queure. -B 0 N T. A quel propos tant de langage? .l’en concis encor dauantage: t

. 1. 1’. - a a A v E. 7Tu n’en mensde mot, bien lofé-je: l l °

Man le plus que pourras abrîge. ï » qP IN. Pornirieî-ïous de qu que bene, "(Lit-jeujt’l’ efprit plein de camelle. v t

De dol (7 de fibtilite? - ïDONT. De haute oubaflêqualitl.’ . . ., rFIN. Delaquali’t’e’nemechatu: r- H ï ï "v Î n-

Cefle que bai er il mefitut, ’Soit quelque fille qui [ê prefie,

thuifiitatotafairepres’ie . «.Pour de l’argent : en [àmme ilfitut " t r t ’

(Lucie bas nourrtflele haut. ’Sur tout qu’elle [oit aduifie,

Non flatte, mais fine (7 rufie. AB o N. La Veux-tu bran: me bien empoiut, iOu bien ne t’eiæucis-tu point i « I v *’e 1 N. le la ne ien’einpoint: rejette,Poupine, pernicille, jeunette, * I ’ ’ 4’ - ’ ï -- «T -

La plus en tout qu’on pourra faire. * »’ B 0 N T. I’ay une chalande ordinaire, ’

Quiefleu fit prime jeuneflë, " . 4 . ’Toute propre : (I7 ourquoy faire efiàcei -

F I N. c’efl pour faire incontinant lVenir cheKvous, tout maintenant:Afin que cette bonne [ideEnfame de bien on abille,le de robe,(7 de chaperon: v

l ’ thu’elle apprenne [a leçon

e Dcfôrte, qu’elle contreface

maquoit, de parqle,(7 de face,le y, voflrefemme lpoufie, j

Emma-n. m-

COM’E BLÉ. ï-- ne"E ant our telle u o ce: -agitai fautl’infifrupiçeg l’apprendre.

B 0 N T. Enter ne [cagne ou tu veux tendre.T I N. Vous le jçaureîains que [oit guiere.

At elle quelque chamberiere! I3 O N T. Vne elle en a,finefietee,

La langue afiËlee, afin, -Pro re à porter 1m on meflage,Et i n’ejllaide de vifige. , , . . -F l N. Elle nousflitbejôingaufii. 7-: "Orayant ces deux filles cy, à l ’l’ordonne que cette mignonne, i

(Lui eji la maiflrflle, s’adonne ’ . . .v .:- J , -Afiire trejbienfemblant d’offre " :2 .0 r. : z” . n Ï a

Vofirefame,e7 d’aimer mon Maifire, a l a .

le dy ce-braue Taillebnts: - .Et qu’elle nes’oubli’epas: . . t . v.De fiindtzedqu’à [à chamberiate, ï et - . n

(qui ra d’ejlre connaîtreDe [ôn amour) elle a baille’

Cet anneau,que m’aueîbaille’:

ne qu’apres iel’ay reçud’elle;

Et puis de la part de la belleFaudra ue tresbien le prefante

* A Taillebras , fans qu’il euante .me; en féra le ’vmy donnent . , . tBide toutferay moyenneur. I . - ’ rB o N T. l’enten bienfay lecontecourt:

Parle bas, ie ne fuit pas fou". . .r I N. Orputfiuewus m’entendeïbien, ’

Cetanneau ie donray tresbien - ’ ’ l - I a;

a LE nouure,Au Ca itaine: c7 luy dirayQue e Voflrefitme l’aray,(Lui me l’arafaifi apporter

Et bailler, pour luy prefinierDelà part,a fin que le faceQu’ellefiit en [a bonne graee. lsi tôt qu’il en orra parler,

On le Verra d. amour brujler:le [çay le naturel de l’homme,

Qgi ejl de ne Vaquer en flammesinon a toute paillardifi : ,Son cceurn’efiI en autre entreprifê,

C’ejl le plus beau u’ilfi’achefaire. 4

B o N T. Deux p us propres a tefleafaire,

Plus adroilies,p.lus afirees, . ,.Ne pourroyent eflre rencontras.En toutes les Villes de France, r a r r et(Lu-e ces deux dont journade panfi: ’

Ne te chaille, aye bon courage. 4 V .r I N. Faites donequesfiafleîl’ouurage. - .Eccuteî, Vousfii neur Confiant.C O N. Dy moy onc: que mufe’sau tant!r I N. Aujs’i tojique le Capitaine

Sera de retour, Vousfôuut’enne

(La; par tous Vos propos,I-:mee

Ne [oit aucunement nommes. . x .C o N. Comment donc faufil que fappeü’eê

r I N. Tan’tfulement vous direïgelle:C’ejl 4.0K Il", Vous en fâuuienne.

C o N. Il faudra bien qu’il m’en jôuuienne:

Mais quel bien m’en peut reuenir?

La mm;- -’- -.. .

GOMEDIE. a 1:7F I N. Penfeîa Vous en fouuenir: . rTouta temps ie le Vous diray, «

Alors que ie decouuriray . -jSllèra bon pour nofire affin: - -Cependant penfëîde Voustaire, I ’

’ Afin que, tandis que Bontams vDe [a part emploira le tains,RecordieîVoflrepelifinnage. .C O N. le n’ay que aire dauantage

Icy :te m’en reua leans. vF I N. N’oublieîmes enfiignemeris.

ACTE III. SCÈNE Il.FINET. RATON. Laquais. si

F I N E T.Ombien de troubles ie tracaflê tCombien .d’entreprifis ie brafi !

si mes bandes [ont bien com le’tes,

Par les menees quej’ayAujourduyfi bien ieferay,

fia Capitaine bilerayDe fin gré, fi Dame emmenee,Deuant u’il pafl? la journee.

Hola ! ou es-tu HumeuenieSor Vn petiticy deuant,si tu n’as quelque affaire grande:

C’efl moy Finet qui te demande.

R A T. N e demande point Humeuent.F I. Pourquoym A.Car il hume en dormant. 4

LE BRAVE,F l N. (La; hume tils’ Il A T.’ le Vouloy dire

Qujil ronfle ; il n’y a guiere a dire:

(La; en dormant a de coufiumeDe ronfler, il fimble qu’ilhume: .

F I N. Voy 1 Humeuent dort-il leans?R A T. Il dort, il y a ja long tains,Non pas du ne ,dont reniflantFait afleïbeau ruifl’ en ronflant,

Mais des oreilles (7 des yeux:Car il n’oitgoutte (7 ne Voit mieux.

’ r. I N. Dy moy Raton,dequojy dort-il?

R A T.Des deux yeuxÆ IN. Tu es trop fibtil,

Tu pourrois bien offre batte: ICa i0 dehors : diras-tu?Seau-tu comment [êtas foui, n

si tu ne dis la Verni.Parle ne’t, ne fity pas le fin: ’

Luy dit-tu pas tiré du Vin?R A T. Nenny, ie n’en ay pas tire’.

F I N. Tu le nies? R A T. Etle niruy:D’en parler il me]? de ndu,044:8" la caue il m’a efcendu

Par le [dufpiral de la court,Pour uy tirer du Vin de court,De ce Vin blanc doux (7 piquant,(Lu; nos’ire mailireflë aime tant.

FI N. Mais Viença,’di-moy mon Valet,

Toutau long, comment il afe’t.

R A T. le n ay arde de le Vous dire,Ny comme c’ejlgque ie luy tire

Plein anlâcon de ce bon Vin.

C O M l D I E. 118N3 comme il a efie’ [i fin,

045e de nouer bout contre boutDeux grandes nappes, pour a tout

. En la caue me deualer:N) que luy ay Vu aualer,LelVin du flacon ue au finit,L’embauchant le eu contre mont,

Sans qu’il en ait perdu la gouet.

Mon grand amy Finet,écoute,Au moins ie ne te l’ay pas «lift.

r l N. Mais où t’enfiuls-tufifübitl

R A T. A Dieu,ie n’arrefleray guim.

F I N. Ou Vas-tu? R A T.Che(la coujluritre,Pres de la porte de Bour ogne,Pour y Voirfi quelque efô ,(wattman a madame Emee,N’efl point encores acheuee.

(Ligand M onfieur fera de retour,s’il a le Vent dece bon tour

(me Humeuent m’a faifi jouer,

Il pourroit bien me bafouer.Mejlieurs, pour Dieu ie Vous upplieoutput Vn de Vous ne luy ieCe qu’aue(de moy entendu:

car autrement iefùis perdu.Et i ce n’allait la fianoe

041e fay en Voflre coy filante, ,le m’enfitiroy [ï [oing de lu], ’

Qu’il ne me Vermit d’aujourduy.

F I N. I’entan maintenant la fimflë,

Iatpourquoy ma bonne Maiflrt’flês

LE BRAVE,Hummmaandi’sdque tu dors,

Enuoye ce gallan dehors,qui ejl ton commis a [a garde.Ce n’ejlqu’àfin que la mignarde

Paflè en plus grande liberte’,

Vers Confiantule l’autre enflé

Pour demenerleurs amourettes.Mais Voi-ey les bonnes fillettes

que defia Bontams nous ameine: .Il en aura le Capitaine. I ,

, Ho ! parfiinfi Pierre eflesfint beües,D’âge (7 de graces toutes telles,

Que ieles ouuoy defirer.’le m’y lai trois abu et.

Voye le art , Voye la ace,Voyeê l’Zabit, Voyeâlagce,s’il n’eji pas comme l’uflë e’lu:

Il n’y a rien de diflôlu:

Tout y fent fi femme de bien:Nos aflairesfe portent bien.

ACTE HI. SCÈNE m.’ BONTAMS. r sans...

FLEVRIE. FINET.B O N T A M S.

OR bien, Fleurie (7 toy Paquete,Vofbre leçon ie Voulay faite

CheKVous,de la fourbe entreprif:si Vousne l’aueîbien aprifè,

ntfi n’aueî bien jôuuenance

De la

7.. - , min-A- nm

commun a,De Infime a de l’ordonnance

Œilfàut 4rder,pour ne mëpmndnle la Won; ray mieux compmndreTout de nouueau,de point en point,Van; en informant bien à point.Mai; fifiuuieîwfire leçonDe Infineflê a Iafàçon,I’ay quelque autre chojê à 70m dire.-

P A wefmy bien folle,be4u fin,-Et bicnfime,(9- bicngrojjë baffe,Si voua prometoy d’ejlreprejfc

Affaire our 70m 7140171404 sain,-

Nejçac ont bien la pouvoir-Dc moy, ie ne vexa tantmépïandre,

w de finement entreprandreSur la befôgne (9* la pratique , . ,D’autruy : qu’ilferrefi boutique ’ zw n’entendm bienjôn métier. vB O N T. Il bonficiure on vieil routier.

» P A æqçenrrepmn-ie que i: neptu’flë,

Puis que c’ejI Vnfi’t de malice!

si c’efloit quelque bien àfàire,

Paquete ne le voudroitfàire. VM411: quand à demi nom "fanez;0mm: le propos,’vowfçuut(,

La refilutionfiudaine,0454) pri e pourle Capitaine:l: le moyen de le berner,-L’emmujèler, (9* l’écorner.

B 0 N T. Nul hammam» piaf? e117: fige, - -.Seul àparfoy n’efi aflËæfige: -

LE BRAVE,Ceux qui penjënt plia en auoirsont ceux qui ont moins defçauoir:l’en voy prou qui du W43; s’aflêurent;

Il qui à contr’orqglele queurent.

1? L. 5’in a que que mal àfieire, Ï

RepofiS-vom, laiflEKm’ethazre:

Mme f ’ nuifaire quelque ien,Par me oy ie n’y enten rien.

n o N T. Voi-ey qui w le mieux du monde,Puifqu’en voue deux malice abonde:

En cefàifile mal nom efl bien.Le bien-fiât? ne nom fer: de rien.P L. Vous n’aueîqu’à roue donergarde

wfiuion: du ien par mégarde.J3 0 N T. Celle qui [émit nice ou bonne;

En vofire efiat ne feroit bonne.F L. Noue ne [àmmes bonnes ny nias:cbercbeîautrepari vos nouicenI o N T. Tant mieux,’vou4 efies touret «ne:

Œil mefuut :[ùiueK-fl-moy les bellex.F 1 N C’efiajjeîtrotte’fier la montre:

Il faut «aller à la rencontre

Pourvoirà tout par le menu;Vouo’fiyeïle mflien Venu,

Seigneur Romains : a? ie pour voy-Dieu mercy en enfle! arroy. .8- 0 N T. Finet, tu t’en bien: tout àpoint:

Ne le: voi-cy peu bien en pointCelle: que tu a; demandas?

. F I N. Le: volley "esbien e’quipees. .E L. fifi-il des n’offre: CCfiIOÎ-t)?

connote; î? 130Ë O N T. C’eji luy qui mene tout teey.If I N. Dieu vouegqrd’ madame Fleurie. i *F L. efl cet homme (ie vous prie).Lequel par mon nom mefiluë’, ’Comme s’il m’auoit bien’conuê?

B o N T. c’efi noflre maiflneF L. Et à Vous maifire charpentier.

F I N. Dieu pour garde unau dites moy,Ne [514qu P46 d’où (95 de quoys” ,

Ne Vous a tilpas bieninfiruitess’ r - *B o N T. le te le: baille toute: duifiex: iL’vne (7 l’autre; ue ie te liure,

Sçait par 64’14”an que par liure

Saleçon. F I N. Mai; qu’on me la rende:

Ilfizut que de voue ie l’entende,De peur qu’en vnfiulpointlon’fàiüee ,

B O N T. En la leçon ne ie leur baille,-

ll n’y a rien qui fait u mien:

- De point en point touty efltien.1: L . N’eji-ce p4; que tu veux qu’on men:

Ton foi maifire le Capitaine,

Ainfi quejï «(fait 3m veau, A -Emmufële’ par le mufèau? I ’ ’ l îF I N. En W mot ’7th iliaque e’efi. ef L. Nom en auomfait’i tout l’aprefl

Trejbien (y trejbeau,gentiment;lita propos, afinemem. . . 4.F I N. Vouefereîdoncfi’mblam me; vD’efire lafimme a ceflui-qy. i I ’-

I PL. Guy. F IN. l’infini bonnepipee,Comme bien fbrt pajîionnee

o4.

R1?

. 4......IM ...L

LE FRAVE,De l’amour du alland : (y- commesi pour aignerâe cœur de l’homme,

La con uite de l’entrepri e

Entreles mains votre auieîmifiDe vélin chambriere (y- de may.P L. ru deuines tout par me fby.F i N. Et comme [i un?" ehambriereM’aime aparté [me naguiere

De voflre art te bel menu,Pour luy dîner nubien (9’ beau

En-Vofire nom. F L. C’efl toulepoint.FI N. On ne peut dire mieux àpoint,ne n’en fieu: parler dauaniage:

mijyfêruiron plu! de langage!F L. Depui; qu’on a 1m .c «panier,A bile homme, d e. flan métier,

ou: l’ouurage tresbien deuifë,

Soudain la bejàgne entreprijê

Sefèra : poumeu qu’on trauaille,

Le la matiere point ne faille.F l N. Voi-Cy’de trop gentils manucure:

Prefl: de mettre le: maint aux æuuren.r L. Iejfuy bien nojire abilete’:

Auteur vaut, l’æuure efl «bouif.

F I N. M au ramifiez. mu: bien mon MafiaCe brante? F L. (ne; ledoit eonoifireMieux que moy .? cette grand’ fiance;

(Lion voit mm lesjoursparlu ruè’!

De tout le peuple la rifle!Ce [de à la bure fifie !Cefat mu gu mur parfum! i

- V - - .. -. fini-1’ Jurrflt

C O M E D1 l. . 13xAutant qu’il en cuide ejlre aime’ -Detfèmmes (9’ filles bai? e -P i N. Ne Vont conoijlvtlpoint? P L. Nana):Comment pourroy-ie eflre con»! * ’De Iuy, qui ne m’a jamai; vue?

P I N. Voi-ejy qui’ea bien : d’une mieux

Nouefiron: a j’ourom nos-jeux. ’

P L. Il ne t’enfàutplue tramillert.

Nefiarou’tu me le bailler? t . I’Remë-t’en firmoyfëulemem: - 1 î:s’il n’eflpipe’galamement, ï ’ . 1- .Pren t’en à moy s’il en vienefitute.

F I N. La donc, d’vne prudence eautePenfi’î (7 poufiîà l’ aire. .

F L. Ne t’en ebaille:lae malfaire.F l N. Sue dancquegô Seigneurloutams’,’

MaiMenaItMJe: lemme 3 , 5? fEt cependant ie m’en iray il . n v a - , x aTrouuer le braue, c7 llijfilbfl,’t e ! ’ - w

En luy preféntant cet airent, * ï î? W x V n

me; voflrefêmme bien a beau: .Me l’a bailli, pour en [on none ’Luyprefinter: (9- qu’en pur du » , i

Elle luy donne,pour 1m gaigalu 1 . J * o-nt pour 1m certain timotgnage; - . t t iComme elle meurt pontifiante!» 9 «

si tojl que firone de mark-i eNe failleîd’enuoyer Paqueteé t

Comme en ambaflade iniant enuoyee ne" Iuy. l ç »A v L -v

F L. Noue tiendrmtu 19mn I le 1 i

n

L e n 1L A v a;Fay ton fatma noue lamai".F I N. Faite: donc : deuant que fin? green,-

le levons menerayfi bien * ÇBa’te’, qu’il n’y manquent rien. .« t .

a o N T. Dieu te eondmfè 0 raconduife’:

Maù fifiut-il que ie conduifê -Tout ce deflêinfi dextrement,

wfilonfin contentement,La maiflreflë du Capitaine 4 VSoit a mon balle: (y- qu’il l’emmen’e r -

Trefbien à Nantes quand-(r luy:E t qu’il parte de? aujourduy.

de]! tout le but allume-tirant. -Mai; qu’efi-ee que vous dalleront? q

F L. Rien, linon vofl’rebonne grave;

thu’vne autre-ne me déplace. , . - . .n o N 1-. Vaut valleZ’tropÆ L. Or ie m’aflüre -

(me noflrefineflë afifi eure, * I IŒil faudroit eflre plut que fin,Pour nouegarder de mettre à fin v

Lafineflê qu’auom conclui; - . -. - - yL’entreprzje’ e11 trop refilué’ , L , .1 ; . 1 .

Parentrepreneurs trop propices. ’ w Is’ilfitut déployer nos malices,

Vienne qui plante,ie ne nainŒenfirtions qu’auxqueslegain.Mai; allon dedatu la mayôn, iPour recorder nofire leçon,B’o N T. Faites que de rien on ne chante,

et la venue de noflre home. . ’1’ L. Il voulant donque; mafia),

c o M E D I z. 132A fin de mieux. exeeuter -Etplutjôigneufêment, l ’afl’àiro

mènent deliberé d e faire.

B 0 N T. si en lajeuneflë onfiaupit,si en la vieillcfle on pouuoit, ITout iroitbien .- voflrejeuneflêA donc befiing de ma vieille e?Aufii mignonnes, ma vieiHe eA befiing de relire jeuneflé:Aideîmoy, ie Vaud aideray:Suiueî-moyg’e voueguideray.

ACTE IIII. SCÈNE I.TÂILLEBRAS. FINIT.

TAILLEBRAS.

à Eflplaifir quand en ce qu’on fait

Les cbofis tiennent dfiubait;le voyoy’ le fin: de ma bourfi:

Mai; ie rencontre une refiurceQui me gard e (faire indigent,lit de cbomerfaute d’argent,

Pui; que la guerre recommence.Oriefiii; tout en defl’ianceD’eflre mandé,j’en atten l’heure:

Et pouree ilfiaut que ie demeureEn nofire maijôn de pie’ c031, v. .

Attendant des lettres du Roy. n -

F I N. Songeæplufloflu "ivoirin riflait? a -gifla celle: du Roy : pour bien faire. .v r

R "11

»...-W «,x wm

. L E v B ’R A V É,Monfieur, macquez); rotin bien. .Dont ie noue ouure le moyen,Etie remporte le: nouuelles.T A I L. Et bien Finehquelletfônt ente?l’oubly toute: affin: miennes:

Parle : mes oreilles faire tiennes.

F I N- Regardon ien alenuironqu’il n’y ait point quelque larron

De nos propos : earen calmellfaut que l’aflâirefi traite.

T A l L. Il n’ya nul igautour.F I N. Reeeueîeet une: d’amour.

TAIL . (Luigi-ce ue ceeyidoù vient-il!F I N. D’un bon lieu bonejle (9- gentil:

De la part d’Vne belle Dame,

Q1070!!! aimant de cœur (a. d’ame, l aDefire autant rotin beautéque de peut garder loyautéEtj’ay reçu diploé: mW. .

Par les maint e fi ehambriere,Cet anneau pour le voue donner:C’ejià voue a la guerdonner.

TAIL. Mai; vien’ça dy m9y.qui efi elle?

Chaperoniere ou damoifille? ’De rondition grande ou baflê?F I N. Ba leommefi le voue daignaflê ’

. Porter parole de la part A IUn: autre que de bonne peut:

Ëtqui ne fifi autant bonefle . . . .Pour le mozns,eomme à-aiinerprefie.: Î y .. .. L .T tu L . Eji- elle veufie’ou marin!

,

COMIDII. 133r I N. fine efi (g- veufiee a marin.T A I L. Vne mefine,au moine ce me fimble.Ne peut efire les deux enfimble.F I N. sifiit, s’elle ale eœurgailland,Le qu’elle ait’Vn mary vieillard.

T A I L.0uy bien ainfin. F I N. fine eji droite.Haute, ieunette, .beüe, adroite.

T A I L.Ne men point.F Lin toutelle ejldigneDe voflre grand’ beauté diuine.

T A I L. Vrayment elle ejl doncquetfirtbelle,si tu de vray : mai: qui eji elle?F I N. C’ejilafêmme de ce bon homme

De vieillard, que Bontam: on nomme.T A I L.De nojlre voifin i151. Deluy même:Sçaueîvoue comme elle voue âme?Tant qu’elle en meurtlde belle rage:

Ltfiit defia mauuaie mefnage -Aueefin vieillard, (9* le hait, v »Ne faifint plut d’autre filmait(mede voue rendre o ïfla’nee,

Pour auoirde Vaut iouïflànee.T A I L. le le peu bienfi ell’ levait.F I N. Ne dema’ndeKfi el’ le veut.

T A I L. Mai; que feriont noue bien, de «dequi efi eheîmoy i F I N. (Ligfmîd’ebs’

Bailleîluy la belle prebande ’

De va t’en, puis qu’on la demande.

Et qu’aujs’i bien fi [leur jumefle.

me propre mere auee eHe,La veulent remener à Nantes.T A I L. Efl-il une): ce que tu me chantes?

Joe..." mm-.4

LE BRAVE,E I N. sa mere efl tout expres Venue:le le [çay de ceux qui l’ont ne:

T A I L. O la gentille oecafion,Pour en nettoyer marnaifin!F I N. Voulez-"roue faire miment?T A I L. le t’en croiray: dîhrdiment.f l N. Voulez-voue que voue en de’face,

Saut queperdieîja bonne gram?T AI L. le le mi bien. e I N. c’eflle meilleur ’ .Pour. l’égard devojlregrandeur:

reput; vous aueîprou de bien,Et ne pourrieîchommer de rien A

. Aucc Vne amie fi riche: .Ce n’ejlpatà tout d’eflre chiche.

Laiflëî-luy faire [in mufleau,De tout ce qu’elle’a deplut’beau, ’ î ’

De ioyaux, bagues, ornement,Chênes, atours, abillemene,Tant ceux qu’elle aporta de la .

Comme ceux que de votre elle a:Le le: luy lefeïemporter: IAinfi voue a pourreîojlee,Luy donnant onnefle congé

de]! le moyen quei’ay [on ’. - * tT A I L. Ton aui; me plaiiïmaieregatde . .me; ie ne perde la mignarde, e ’ I ’ ’*

Et que cette autre nefvarie.F I N. (ailivouee’mepluequeja’vie!

T A I L. Le Dieu d’amourm’ême en laforte.

F I N. M ot mot: i’enten ouurirlaporte:

Venez, retireK-vout i9: -

Net-r

.4 marna-Mr» du". .w

COMÉDIE.

i etfiefilaje’mante, ue’roiey .Quifortdehorsja meflïi en.tr A l L. ejl elle ?fi.c amberiere?1? I N. Guy, e’efl la mefinejêruante,

Qui a efle’fi diligente

A me porterle bel antan,- (mon routa donné de nouueau.

T A I L. En bonne fiay elle ejl bellette.F I N. C’efl me enon contrefittePre: de ïojlre a fiionnee.Fe’t elle au moine bonnepipee,

Guignant des yeux, baiflant la tejietmacque bon meflage elle aprejie . e

ACTEIHL-SCENEIL

moxa-en. annulas.FINE-r. V zpAUnrn.Ç I",

’Ejl-ce pas la deuantfôn huit .Lebelieriilfàutfiiepuu M ,

L’e’corner en la mefine place:

il: vautmieuxqu’enpajfant iefice

Semblant, de ne les auijêr. .T A 1 L. Mot mot: oyom-Iadeuijër:Voyant, en «qu’elle dira,

si de moy elle parlera. 1 1P A chyme au monde qui efiçeluy,

qui, pourlesaflaires d’agneaux. . ’Lazflê leçfiennesfine lesfaire? 3 v . - 4

«ma-u. en;

L! BRAVE,Ce n’efipae la mode ordinaire.

Ah, fa] peur de ces hommes q!le train qu’ils ne bougent d’iq,

Le qu’ils m’empefchent de parfaire

Comme ie voudra-7 mon afin.Mate ou qu’il entre ou qu’tlfirte,

Ilfaut que eefiitpar lapone:C’ ejlfince qu’il alfi par cy:

le le gueteray oncques iey.

que)" en ejl raie!Et ne fin. pua trop e’baye ’s’efle eji amoureufi de Iuy:

Car c’ejl vn belhomme que lu).Ilejl beau tout àfi’t, adroifl’, tv

flanelle, gaiHard, haut (7 .Il n’y a qu’lmfiul Taillebrae:

Toutes qui l’aiment ne l’ont pas.

T A I L. Cette cy m’aime à ce que t’a]. z

Comment elle dit bien de moy!Elle blaî’onne ma beauté ’

Ce n’cfl que toute honeflete’

De [ès bons propos z 01a mine ’N e fint le fiuillon de cuifine. ’- » -F I N.Comment le YÜCK: vous iTA.OÔ’ntent! .-

- Car ellelparle gentiment,Et i ejl rondie a di crete:me elle ejl propre, cointe (9- ne’te:

Et pour trancherle mot tout ne’t,

Elle ejifinrt à mon gré Finet.

F I N. Comment 1’ deuant que de «"9waL’autre qui a vowjèul doit ejlre?

a..*

c o M E D 1 B. 13;T A I L. le la conoy, puis qu’en la fine

A ton raport ie m’en raporte.Outre la maniere agreable,(Lui rend Cette mignonne aimable.Sa maifireflê, qui ejlabfinte,Vers cette cy qui eflprefente,De grand amour m affilant.F x N. Gardeïïwue ien d’aimer performe:

Celle-cyfira mon e’poufê, .

Sifi maillrefle tout e’poufi: , ,I’ay defia la promefle d’elle. I

T A 1 L. ou; ne parles-tu donc-a de?r I N. Suyueî-moy don un. T A. le te fig,Etfùis à toy pour aujour uy.r A «mon hume me.(Lige: ce lieu rencontrer ie pujjàLes hommes à qui i’ay afaire.’

F l N . C’efl chofe’ qui je pourra faire,

Il t’auiendra filon ton cœur:

AflÊure toy. n’aye point peut: *P A onci quelqu’un. F I. u ’fi-e’t qui à]?me; tu cherches, ou c’ej.’ qu’jlejl.

P A (kiwi ay. le iey pres entendu?F1 N- C’efl ton parfinnierpretendu

A tous tes dcfleins (7 deltlfil,Confitller de tes entre prifis.P A gavant, ce que ie tenoyfieret,Efl reuele’! F I N. N’ayes regret:

Ill’cfl enfimble (av ne le]! point.rAcLçômemttl.Œijd c’eji ne qui n’eflpoint

Couleur, a qui on le reuele:

La BRAVE,Huy, iefiieficrei Üfideae.r A og-py des enfiignes de ce fit.P I N. Vne de arle monde,f’e’tL’amour a 1m omme qu’elle ê’me.’

P A Chineaucoup d’autres la [ont de même.

’ F I N. Mai: bien peu tirent de leur dey

Pour leur donner iefiay bien quoy.P A mimaintenant ie m’aperçoy bien

Que tu ne me deguifis rien:Mais quelcun n’efi-il point iey?

’ F I N. lly efl a n’y ejlaujs’i.

P A Koiefiule dfiulie parle a to).F I N. le le peu bien: deuant dy maye ’

Me retiendras-tu longuement? ,P A Ne te peu trois mots fiulement. ’F I N. le reuien a Vous taulafleure.T A I L. Faudra-il qu’icy ie demeure

Cependant me. le Veau,Moy qui un fi braue Üfi beau?Me donnes-tu cette cafl’ade?

F I N. le reçoy out-vous l’embafl’ade,

Ayeîvn peu e patience.T A I L. Corbieu te per toute confiance,Tant i’aygrand hafie que [oit fit.

r I N. Monfieurvotufiaueîqu’en tel fifi

Il faut proeeder bellement:On n’y gaignerien autrement. v

T A I L. Fay donc le mieux que tu pourras.F I N. En toutle mondeiln’y apae,Vn plusfot que ce fit benefl,Lequel ejlplusjôuche que n’efi

,-. .mw,mvmmm «fia

COMEDII. 136Mejr’ne Vnefiiuche. le reuien.

Puy luy donc entendre trelbienPourl’aimer qu’elle eji au trepas.

r A klefiay cela, F 1 N.Mats n’ouny patDe collauder fort [a beauté,

* Sagan afin honejletë.P A 0915;: tout ie me comporterayComme tu m’as dit: Üfiray

anores bien meilleure tro neque ne t’ay montre’ : Va, bgeflgne.

. r I N. Pran doncquesgarde, a confidereComme il faut conduire lafne:Et ne dedy ce que dzray,Maufuy moy : p A Ne n’y une...r I N. De pointer: point, de pas en pan:P A &Marche, ie n’y fiilliray pas.T A I L. Elle l’ a long temps retenu:

Et bien ire Voicy reuenu.1’ I N. Pour faire Vojlre Volonté.

T A I L. Et bien :que t’a elle conte?

P I N. Elle dit,.que la paunreamanteSoupire, geint, pleure, lamente,Se tourmente de ne Vous Voir,D’ejirejane Vous, (9* de n’auoir

L’heur d’eflre autant de Vous e’mee,

Comme elle a]? de Vous enflamee:

de]? pour cela que cefleœyDeuers moy elle ennoye icy.T A I L.Fay la Venir. F x N.Maiefiauo -bienméfierez? teneîVn maintienOrgueilleux, dédaigneux, a rogue:

Il BRAVI,le me luyfe’tes bonne morgue:

Le me tanfeïbien rudement,De quoy te Vous diuul ne tant.T A I L. Bien,ie n’oub iray pas en).

r l N. La firay-ie Venir icy,Cejlefiime qui Vous demande!T A I L. Qu’elle Vienne : ie le commande.1’ I N. 0 lafame, ô la la belle:

Monfieur commande qu’on t’apelle;

P A Q Dieu Vous garde mouflent le Beau.T A I L. Ce n’eji pas anùrnom nouueau,De [on temps ce firnom m’efl du:Pour l’ onneur que tu m’as rendu

Dieu te daim ce ne tu fiuhe’tes.

P A &mgfieflz tonfiours ou Vous ejles,Et Monfieur qui ejiant toufiours ,Auec Vous j’V fifi? mes jours!

T A I L. C’efi trop [ôuhaite’ befle dame.

y P A (kg: n’ejipourmoy, mais pour Madameme; fi meurt, tant elle Vous âme!T A l L. Beaucoup d’autres meurent de même

me; ie ne refitfcite pas.p A (Lyrayment ie ne m’e’baïpas,

si effane des dames cherryVous fêtes tant le renchery,Pourles beaute’, Valeur, Vertu,

Dont tant Vous ejies reuetu!lamais homme ne fut plus digne!F I N. lugerieï-Vous as afin minewfiroit Vne Vraye ufê? . ’r A I L. Ie ne Veux oublierla ruf:

llfaut

.COMEDqÎÈ-p - 137ilfautque ie face le grand,Puis qu’elle me colaude tant. ’ . v

P l N. Voyez ce ay-neant ie Vous prie, *Comme il [ê flate en fifilie.(ne; ne demandeî-Vous, efl-te elletu; Vient de la part d’Vne telle,

Vers Vu tel qui m’a dit tel cas?

TA I L. De quelles dames s’n’ejl-cepas?

Tant il y ena nifônt noires,me; les Vnesîànttort aux autres:I’enjùisfôuuent en de grands doutes,

Ne me fiuuenant pas de toutes.P A &Monfieum’efi de la part de celle(Les; Vit trop plus en Vous qu’en elle!

Celle qui decore Vas doisDe la dejpouille de [ès dois:Et pour n’en mentir point c’efl moy,

Qui, ce bel aneau que ie Voy,Ay bailli a ce Vallet cy,De la part de celle u’ainfi

» Amoura rendu Vozre ejElaue.

P 1 N. Mais ce poltron fait-il du brune?T A x L. Et bien fame,que me Veux-tu?

P A kg; Celle que Vojlre Vertu, ,Et Voflre beaute’gracieujê, - ,Rend de Vous [i fort amoureufe’,

Ne fait point de Vous dedaignee:Car p. Vie n’ejl afiignee

thfùr Vojlre mifëricorde:Et ne luy refleque la corde,si ne la Voule receuoir:

L E B R A Y E.carla mettrieîau defijpoir. V ,

. En Vous [cul [ôn ejpoiqfefimde,Ou d’ejlre ou n’eflre p us au monde.

T ’A I L. Que Veutelle que ie luyfitce?

P A (LuParI de Vojirefaueur a grue,Luy permettant Vous carefl’ir,

Parler a Vous, Vous embraflër.S’il ne Vouf plaifl la ficourir,

Pour certain elle ejl au mourir:Parquoy (braue Roland ! ) Vous plagêLuy permettre qu’elle Vous baifi; -Faites ce dont ie Vous fitpplie,

Afin ne luy [aunieïla Vie:Vous e trefbeaufiuueîla belle,Et ne montreK’Vn cœur rebelle,

Mais Vfiîde bcni nite’,

De clemence, (g- humanite’:

A Vous des firtrcyës le preneur:

Vous des gnan s Roy: le ruineur. lT A I L. que cecy me déplaiji! combienT’ay-iefaifi defanfê, Vaurien,

Sous ombre que fieu recherchéPe’re de moyfi bon marché, «

Comme ie Voy que tu Veuxfaire,Me rendant commun (y Vulgaire?P I N. Fame, miens-tu bien ce qu’il du?

Long rams a que ie te l’ay dit,

Encormaintenant te le dy-ie,Ils’abujè, (a perd rams, a nige,

Celuy ui menefins loyersa Vac e a ce Toreau banier,’

COMEDII; o 138 Ce n’dpoint de courage, , " »

. s’en n’ayant: le robinage. *P A kl! on: tout ce qu’il voudrai;If I N. Cinq un; ejôw il Iuyfaùdræ:Il ne robine à moindre pria;

P A &memem il [è mon! non pria ,T A I L. le ne fin? entache’du vice

De La Mifirdble avarice:

le nefiw ny taquin ny chiche;Et Dieu mmjyfii; ajfêîriclze;1’43; lei» 1m cafre de ducats,

17.!, on: ie ne me mine a,l’a] d’or monnaye’cem’ otflêanxæ

F I N. Outre [ès bagues vjoyux,Il a de: Montaigne: d’argent,

Non p44 de: lingot fiulemem: x» Le mom Sorti; n’a-fi [un fi haut.

P A kVoyla debourdé comme il fiant.FI N. Dy, au main: ne mem-ie p44 bien?P A (pp que tu es 1m bon marientF I N. Toutfê pom- bien iufiu’icy:

Fait-ily; f? A (L531 vau! plaiflainfi,Donneîmoy congé que m’en aille,

F I N. Peter luy refionjê qui vaille:En cary n’y a qu’vnjêulpoint.

rem-le ou ne lefitespoim.Mai; pourquoyfêreïrvom rebelle,

En miton: cruellement celle,Qjonc ne menu de 70115, Vsinon 1m "crament bien doux?T A I 1.. Varan : dg! luy 5M: s’en vienne.

V S

v » L È 3 Il A V B,-Cbarite’veulq ue luyfiolruienne.

P A deluz’t maintenant de même:Venu; uimeîcelle qui vœu âme. e eF l N. Ce n’ef! Vu lourdaut que mon Muffin.P A Kyraymene il le fe’t bien pureflre,

Maya»: defàgmce (cousu,Le ne m’ayant [me deboutee

De la requejie (714111101,(La; iefày pourfifnjônniere,le dyprifiinnim ’4mour, lwww luy meurt rem le jour.rince, ne me moqué-iepw’

Luy uy-ie pas donne’fin mi1’ 1 N. le ne me [mu tenir de rire:

Pourceàl’ëcdrtie me retire. 4T A I L. Fume, tu ne [ces p45 ,( i: croy)L’honeur qu’elle reçoit de moy.

P A ksifày bien : a" ie luy diray.F I N. s’il luy pluifiîigfi’acbepour vrdy -

Quïenfàifinepour ne autre autant,

Il en ferait puy! contant. fP A Ogjrayment ie n’enfày nulle doute,

E: ie le croy bien. E I N. Mai; Écoute,

Ce [ont des geint; qu’il engendre,

En celles-In qu’il de ne prendre i

Pourfere race : (9- 15: enflentqui nutflïm fluent huit rem une. -P A (à; tous les gibet: le menteur!T A I L. Q0315 enfin; qui on: cet lieurD’ejlre de m4 pro eniture,

Viuent mille and e leur nature,

com-nuit. 159I De [iule en fiecle, Je? e en agarP I N. l’en ujfi bien i: d’auaneage, .

Mai: t’en ay dit moine, ayant crainte

(ligellepenfijl que refainee.P A &C’eflfaie de noua .’ noueperdrom tout.

Car jamaie noue n’arom le boue

Du [me de noflre vinant,Pui; que [Es enfin; fluent MM.’

o combien durera [a vie!I le creue icy. le V014: fiepplie V

(Lu; ie m’en aille. F I NQLit’empefébe!

Va,pui: que tu aira depefcbe.P A 43k m’en va; afin que j’anime

Celle, ont rafla" me mene:Ne me Vouleî’vaua autre «a?

T A I L. Rien, linon que ne m’aillespae

Faireplw beau ue ie ne fuie, ’Ma beauté me fer mille ennuie!

F I N. Pourquoy mujès tuplua 5’ va t’en. l

P A gy m’en m aujs’i. F I N.Maie ente»: .

Dy luy trejbien qu’elle nefiaille

A faire uefim cœur trejfiille, iTajipa e, 01mn rouge en vifige,Sou piram parmy [bu usage. . asi tu trouues Emee la, .Dy luy u’eÜe page deçà, ’mâle icy. FA welapenfiejirele): haut à eeflefênefire, q V ’ «

Dole ma maiflreflë auecque: elle,

En épiant noflre camelle

Parfiue la cage vu à W55 . As q ,

I. a B a A v z, .-Aront ouy noflre demie,P I N. C’efi bien fait : au moine el’fiauront

Par nos propos, comme el’ anone I vAfigouuernerty aptes:Etferonttrop mieux leur: aprefls.Laijfi moy, tu me rompt la tefle, , .Nevme mien plut. P A km4 t’amjie!

q A Dieu, pour ne te retenir.T A l L. Hajielabien tofide venir:Et dy luy bien que ie luy mande,045m ce lieu Inefine elle m’attende,

si defàrtune ie nîyfùie, .l’y viendra? bien un]; ie feuil,

ACTE 1111. SCÈNE III.’

IAILLEBRAS. Hun.T A I L L E B R A S.

A I s u’es tu d’un ie 4M A fin qze d’efle me dgïdfdæ!Cette-e) en nulle façon

Ne peut hanter en maPour fin no: jeux, que premierL’autre ne me faille enuoyen

Mai; commende poumy-ie faire? eF I N. Demandeîvoua qn’aueîùfaireï

le voue ay deja difl, commentVou: le finîbien doucementfÇ’eji qu’elle emporte tout cela

D’abje (7 de joyaux qu’elle a, k . L 3 ,3

coulante. 14.0Tant ceux qu’elle eut,lquand l’amenajiet,

045e ceux que depuis uy donafietfQu’elle les prenne (a. s’enRemonjireîluy le temps propice(malle a de retourner cbeîeüe,

Aujourduy que fi fleur jumefle

Etfi mere viennent expre:La querir: (7 que gy apresNe recouureroit la fârtune,

si propre ne fi opportune,Pour ejire enflure compagnie,Alors que luy prendrait enuieDe retourner en [on paît:

Enfimme pela mon auit.T A I L. Es-tu certaindeleur venue?F 1 N. Guy, carie [par que Ïay vuèÏ

De me: deuxyeuxfifæurjumelle.T A I L. Retire t’ellefi’rta elle?

P I N. Elle luy retire bien flirt.T A l L. De face, de taille, 0 dopa"?r 1 N. De tout. ’r A I L.Dy:qu”efl-ce que dijôie

sa fæur , que fi merefiiijàtt.’

P 1 N. Le batelier, lequel leuAmenees depardeça,M’a conte’, u’eüe eji aigu. l’eau

Demeuree le bateau,Me hueyand’ilefienteDlflîü lesyeux, qui la tourmente:

Dey efiloge’ tout icy com. ’T A I 1..le MmeIeli-ce?! 1.1.4 malencontre!Quel l’imam à]! ce Mini

S iiif

L E B R A V E,Voutferiez’bon etalonier,

me; voue enquereîquels a queües

Sont les mufles me letfimelles.T A I L. (agami au confiil que tu me baiüet,

le me; que toymejine tu aines,Deuer: elle pour moyenneur:Cartu es fin grand gouuerneur.F I N. Pour Dieu ne m’enuoyeîïm Je

Porter fi mauuailë nouuefle:

Elle la prendra mieux de tout(me de nul autre d’entre noue.

Fête: voue mefine vojire affin:Dite: luy qu’il efl necefldre(Lu-e voue e’poufieî’rnefàme,

si vouleîeuiterle lameDe vos bomparem (y- ami’t, ,qui tout enfimble en [ont d’ami.

T A! L. Veux-tu que ie leface ainfi?r I N. Guy,fi le vouleîaufii.T A I L. le m’en va donc en la unifie:racket d’ en auoir la «in»;

Toy cependant i9 prengardesi la damefort: a ne tardeDe me venirfôudain querir,

Afrique la vienne erir.F I N. Donneîor re au fait ordonnéT A! L. L’ordrey en defia toutdonne’:s’efle ne Veut defôn bon e’,

le l’enuoiray bon grémial? e’. «F I N. Aa.Monfieur,donneîvoue bien gardeD’vjir deficonfibagarde:

COMÉDIE.Mai; porteî’vouay doucement.

plujioji, donneîluy gayemene .Tout et joyaux 0’163" abu, .(ne; ne departieæbonslamit.T A I L. le le wu. F I.’ Doncques ie ne doute .

me! la belle ne voue écoute:

Mais allez: o- ne taMeroint.T A I L. le t’obey depointen point.

P I N. Voyeïvoue qu’en rien il varie?

Sent- il rien de la tromperie? -le nous l’auoy toufiours bien du? » Ç

me; ne feroit en rien dedifl:

une moy ce Capitaine. .Il faudroit, pour m’ofier de peine.

w Fleurie api chamberiereEt Confiant n’amjiaflêntguiere,

Mai; u’il: vinflênt tout maintenant.

O que beur! tout incontinant, .. a -A» point que le: ayfôubaiteïç

Les n’ai-q tout comme apojieK, .olé s’en viennent a point nommé

Tifire le drap qu’auont trame’.

ACTE IIII. SCÈNE un.FLEVRIE. narra-censurer, 3m31.

PLEVRIÆ.AL L 0 N :[ôrton : maque lemme L

mal n’y aitamequinoue bye. ’

P A Me ne voy perfine -

:4: .

LE BRAVE,Noflre Finet. F L. Appelle» don.P Il oçviença ho naflre charpentier.P I N. ce fieu-te voilier charpentier?P A gy qui douci? I N. Ienefieitpat digne -De toucherapres toy Le ligne. r -.0 comme elle ejl fine frein 3o qu’eüe a lalazgue a me l

O comme elle a annefin auAu Capitaine Taillebrae!P A (Lpela n’eji rien :prenon courage:

Il faut bien faire dauantafe.r x N. Continueîtanefiu entent,Selon le bon commencement,

’ A bien fin voila deuoir.Le Capitaine ejl alle’voir

s’emeers Emee il pourra fin,

(Liane ue a eue a a mm a -Elle s’en gedfalller a mee. -C 0 N. Cela va bien? m’en contente. «F I N. qui plut efl,luy donne en pardon, »Ce qu’ellea de beau (7 de bon,Le veut qu’ell’ l’emporte auec eue:

La re olution eji telle,Suiuant l’aduie que j’ay donne’.

C o N. Finet. l’as-tu fi bien mene?

c’efl cbofi fbrtaijêe à faire,

Puit u’elle (7 luyvle Veulenefaire.s’il emempe à lâcherlapnfe’,

130e efl bien debonne reprtfê,

ne ne demande qu’a reprendre,Paume» que l’autre veule rendre.

c o M 1:. n I z. ’ t4:l IN. Ne fiancez: pae,quand on’poulie

Quelquegrofle pierre e’carrie, "q Par la grué’au haut dîne tour,

melon n’en craintfinon le retour? .Ce n’efl tout la monter en haut.-

sur tout en la montant ilfiiutCraindre,que n’y regardant pae

Elle tombe du haut en bas.Maintenant la pierre eji montee: «Gardon noue de la demonteeDeuant qu’eüe oit bien afiifi.

Maintenant la raue entreprtfi,Wpar-enjêmble auons dreflee,lufques au [omet efl baugeaMaz’egardon la du plus aut elleDe retomber fur noflre tefle.Carfi Taillebraa s’en de’fie,

Il y aura de lafizlie.Etpource il autplue que Jamieerr de ru e defônnaù. : .c o N,Iujque le); ne noue manque rien,Et ne peut que tout n’aille bien: l

Trop fines gens, rom: à bien faire, .s’entremettent nofire aflaire:

Trois femmes qui enfilent me: ,Toy pour le quart,moy pour le quint,Pour le [Rieme le vieillard,câliner; quiteroitpaefi pare. aP I N. 1l n’eflfifortefirtereflê ’

04”00: ne rint partant defineflëz

Faites mentle deuoir. ’ I

q’ LE BRAVE,r L: C’ejipourquoyjômmesaænna’wln,

Et tout expres te demander,que tu voudras noua-commander: I»P I N. C’efl bien fait : or le voua commende.

* P L. Dy ton vouloir que ie l entende. eP I N. Mon rouloir ejl,quegentimenqProprement,(9’ galamment,Nofire capitaine aiela troujIE, ’ -P L. l’y couraflêîtô’t’: nemepo’ufi.

Efl- ce tout s’tu me boue du le’t. - "

P I N. sa étu comment? F L. Je fie’ le fit. ’

C’ejiqn’il autquefimblamiîn -me; pour fin amour ie trepa e:thejimfim luy ie ne Pull vitae;(ne; j’ay refilu d e le future,

minon mary abandonner,Pour aluy du toutme donner.P I N. Maùfir tout n’oublie à luy dire

Et luy mer, quelefireTon flic eux de mary, Bananes,Newtournera de long tanis-D’A nuers, on il efl ce jourduy,

a [in qu’en la maifôn d’autruy

Il entre fans aucune doute. . .F L. Tu parles ires-bien. P I N. Mai: Écoute,si tôt qu’illôrtira dehors, ’Sor aujii toy, le peu qu’alors

Tufaces bonne mine à art,Te tenant bien [oing à écart:

litre ardant d’eflre barine,

Pa) a bonteufi,la eraintiue, -

c o M x n I x. " t4;La madefie, comme ejlonnee . L -De roirperfinnefi bien nec, i iEn maintien,en taille, en codage, .En plaifince de beau virage: . , .Comme Il tu tenoit, au prie I V.De fis and: beauteK, a me’prie

Toute a tiennert me le leu?Tant (a. tant a tant, qu’il s’engou?

De fine [être de louanges:

de]! comme il fient que tu le ranges.P L. le le [cl : [iras-tu contant,Quand le te rendray tout contait.Ma befôngnefi bien conduite,qu”il n’y ara oint de redite?

P L N. Il me audra lors contenter.Monfieur c’ejl a Vous d’e’couter

A relire tour,pour vofire afin- Ce quêtreîmaintenane afin.

si tojl qu’on ara fait? cecy,

Faites que reuenieîicy,Comme vous les verreîentreesDam celle maifôn, de’petirees

De noflrefat : n’arrefieî guiere,

Sortez-tôtparl’buia de derriere,Entoue en veneîdeîguise’

En matelot, toutauise’ qDe fine trefbienjêmblant, des?"Des autres bateliers le maiflre,Celuy à qui ejl le bateau,(Lui attend Emeefùr l’eau,

maie reneîroua-en afible’

I. E I K À Y KD’Yn bonnet tanc’, redouble;

l ’ ,en ’, ’ oit as,c151? 1.53.3" z. rébus:

Chaiâfleî-voue de ces cbauflës vagues

tu” s portê’t,qui n’ont pointdebragnes:

MPCKÏYOM d’ïnegand’ mante,

(ne; roue trame juf a; la plante,que Mut mflëre [au le brai,Cachan la main dam le rebras.(une: [bit tance,enfiimee,De la teinture amanteDe ceux qui hantent la marine:Etfir toutfe’tes bonne mine,Le bonnet fierl’ œil enfinçant,

Et les deux cbatunesfionçant,Ayant le poil aufii reboursle mêlé, que le poil d’un ours.

Voir: trouuere l’abit comple’t

cbeînontams. C 0 N (Le; féra-ce fe’t,

(Land ainfi Poilu ieferay?w ne dia-tu que ieferay?P l N. Vous viendreïtcy de la partDe la mere d’Emee,qui partPour s’en aller, c7 n’attend u’efle

(Ce direî-voua) (9- que fi Je

Delibere dallera Nante,Œenbafle elle [ë diligentePour afler quand a "voue au port,En donnant ordre pour le portDes bardant mettre au bateau.Autrement (par ce qu” fit beau,

COMEDII. ’ :44.-ltle vent ejltourne’d’anioru) 1 k

Que votre metreKla voile amont.C o N. Vrayment ceflefôurbe me pleji:Acbeue. F I N. Tout le relie ejipreji:Car elle ne tardera une,Pour ne faire attendreja mere.C O N. Tu vaut" trop. P I Na Tandis iefiraySi bien, que celuy iefirayme; Taiaebras luy baillera,04912:5 bardes luy portentAu port à mettre dejjiu l’eau:

ltj’entreray dans le bateau: ’

Mais quand vnefiitj’yferay, ,Dieu [cache fi j’en fireiray,

(Lu-e le ne le paye arriuëLa, doit ie verra); le paue’

De [abonne ville de Nante.C O N. S’il efl vray, Finet, le me vante,

En payment de tout ces bons tours,(me tu n’ylëras pas trois jours,

(ne; le ne te donne a conoijire,(Lu; tu ae firuy 1m bon maifire.F I N. La comme la : maie vitement.Alleîclmnger d’acoutrement.

C O N. SILce icy tout fn’oublis-tu rien? 1 . p"

P I N. C”ejitout que le retenieæbien. i

C o N. le m’en ra donc. F 1 N3 et roue aujîi,

Retireîfnoua toutes d’un IDans la maifim : iefiayfôrt bien qtu; l’autre n’arrejiera rien, q ’

Mais incontinent firtira:

’ " ’ L E B R A Y lacar il n’yfaiaira.r L. Nouo’firont ton commandement.

1: 1 N. Paname donc vitement:B i: ne iey datte porte, vN’atendant que l’heure qu’il forte.

le luy ay bien tendu la trape,Et ne faut pas qu’il en e’clrape:

Mai; deuant que fait gueres tard,Le verreï pris au traquenard.1141.: noua ce gros potflîn,Qui ejl amors a l’ameçon.

clinique abile homme qu’il [à face,

Il entrera dedatu ma naflë.

ACTE V. SCÈNE I.FINBT. TAILLEBRAS.

F I N E T.-

Are,gare : roi-g le braueQui les cœur: des Dames efilauer

Nulle ne [ë treuue en [a rayes’elle ne rempâmer de joye-

melon fafie deuantfafiireur,Qui ne voudra mourirde peut:La mmfin tremble [sa les pasDe nojlre raillant Taillebrat.le l’a] : le roi-e) bort la porte:

nonnes nouueHes nous porte.TA I L. Toutcela que j’ay demandé

A Emeeyn’eliaccorde’: .n’eût par

c o M e D r z. 145D’aide par amitié j’ay u . t ’I ’Le tout, comme ie Pay voulu.F I N. Monfieur qu’auoua tant fè’tleam!

T A I L. le n’y ay paa perdu mon tamtiIefiay ce que n’ayjamaiefçu,

Carie n’auoie onc aperçu,

(La; cette femme m’e’mafl tant,

Comme ie l’ayfçu maintenant.

l7 I N.Comment cela? T A I 1"th de prieres! .me; de propos [que de manieres l , fi(me de [ôupirs ! que de langueur: l0&5 de larmes ! ue de longueurs 1si l’ay-ie à la paQanaignee,Etj’en agrfe’t ma deflinee:

Vray ejl, que luy ay accordéToute-e qu’elle m’a demande?

Mejine ie t’ay (tout). elle,

Ne pouuant refitferla belle.F I N. Moy ! qu’il [aide que ie lafitiue! uEfl-ilpojs’zble que le riue

Forbany de vos?" prefinces’"

T I L. Courage, aye bonne finance:Lai e , ie te rettreray.F I N. lamaiefi eureux ne jêray !T A I L. Vraymentj’ay pris aflKde peinePour empefiber qu’elle t’emmeine: - I

Mai; il m’a falu uy quiter,

Me noyant tantfilliciter.F I N. Mon premier efpoir e]? en Dieu,Itpuia en pour en fecond lieu: .Mai; combien qu’il me face mal,

I. E B R A .V E,Comme à voflrefiruant loyal,De uoy maintenant me faut eflreO]; d’auec ’vnfi bon maifire,

’ Au moins ce m’ejl quelque platfir,

De pour roirainfiparuenie- Par moy, à la belle roifine,

Dont voflre valeur efi tant dinea lp T A 1 L. wfirt’tenir tant W345?

le te feray bon aduantage,Ptfay qu’elle le rende à moy.

1: I. le infirma. T a I. Tant mieux pour to]:Il me tarde ue ce n’efifi’t.

F I N. MonZeur, noueferieîtropparfïgsi dontieîros afl’eflions:

Ne monjlreî tant nospajîio’ns,

Commanderrout. Mais la roi-q,e me; fort pour s’en venir icy.

ACTE V. SCÈNE Il:

mœurs. unau.TAILLEBRAL- 17mn.

’ P A Q1. E T E.A M E voyla le Capitene.r L. où: P A. Le Voyla qui fi paumoie

Surmaingaucbe. F L. le le ne)! bien.j P A miaufansfainjëmblant de rien.

Gui eî-lefiulemetu du coinDe ’æil, leregardant de loin:A fin qu’il n’aperçoiuepae

c o M a D’I a. ’ 14;03 noue le Voyant. P L. Parlon bat.P A 0* Ajieure il faut que deuenions,De mauuaifis que noua effions,

. Mecbantes en exiremite’.P L. Toy,qui defia l’an acofie’,

Commence à nous batre la Paye.P A (Loue: bautfifin qu’il roue bye.l? L. Las! a l’heure que ieIe w,- l

Mon pauurc cœurmefietntuyiIl faut maintenantaller Voir,si ie pourray bien le ’rauoir.

l’y de mon cœur: il n’eji plus mien.

’si luy plaifi l’ auouê’r pour lien,

le ne peu qu’il me [bit rendu:Ce m’efi bien de l’auoir perdu.

T A I L. amena-tu bien ce qu’elle dit?

P I N. C’eIl dfn cœur qu’elle perdit,

(Ligand elle euint amoureufê.oit-Lafleure elle fifint beurrufeDe venir en vos?" prejênce lP Loge! beur ce noua .11,qu j’y pi]?!’r A I L. o que lon m’aime !1ele vagi.

P I N. Vaut le valeîen bonne [à .

P L. Mais turne du ande moruetlle,mail t’ait ainfi pre e’ l’oreille,

Tellement qu’il t’ait accordé

Tout ce que luy a; demandé. -

Comme as-tufi bien rencontree’ L’heure pour y auoir entree?

- On dit qu’il y a plut de preflê

ont? parlera ru RoyæAæMatjbeflê,T i

Ï. E B R. A V I,Longue pourfiite a patienceM’ont obtenir audience,Apres vu (infinie actez,Dont aueî mfiureuxlucceK.P I N. Monfieur voyeîl’opinion,

Voyeîla reputation,

En laquefle elles entiers en...Vous pipeîles cœurs des femelles.

T A I L. de]! bien force que ie l’endurc:

Ma beauté ce mal me procure.P L. Dieu d’ amours ie t’en remercie.

Mais le te requier Üfipplie,De faire, que celuy que j’imeDe tout mon cœur, m’ême de même.

Tant puijfê mon amour valoir,04437 condefèende à mon vouloir.P A mira; bien elpoir qu’il le fera: »

Gracieux il vous émera,Encore: qu’il de’fauorifi

Plainte Dame qui le coumfe’.

Toutes les autres il didagne,Sinon vous qu’il peut pour compagne.

P L. de]! la crainte qui me tourmente,Procedant d’amour Pebementc,Pource qu’il ejifi dfiicile:

me; ie ne [du afleîgentileAfingre’ : que me voyant telle

Comme une, iefiy moins benewfigrand beaute’ ne merite:Et qu’ainfin il me délieriez

De ja’ faueur (7 bonne grace.

L c o M a D I E. 147P A .N’uyeîpoint de peur qu’a] le fine,

Mut; poufiiueî’voflre entreprif. ’

T A l L. Vois-tu comme elle fi déprifi?»F L. Ne m’a-tu poinefiac’fe plu; belle,

(La; ie ne [un Pur tu mamelle?P A a! voue tramera plia parfît:De manié, que ne vau: uyfi’te.

F L. Afisgenoue mejetemy,Et humblement le requerruyDe me vouloirprandrepourfime,

z Et luy vouray le corps (g- fume.M411: pour pourfeite que iefàce,si ie ne reçoy une de gratte,

le me turay par de effozt!Curfim luy que! zen puù-ie auoir?54m luy en n’ay de viure enuie l

Sam luy m4 ne n’efiplm’ vie!

T A I [Je veugarder qu’elle ne meure;L’utofleruy- ie tout «fleure?

F I N. Nenny mm : carfi voue ofiv-erzrA tro vil [1m voue-voue menieî:

Lmflfæla voue venir chember, eV0146 mendregvou: pontifier,70W defirerfitout à-eoup vNe vouleïamaindrirbeauçoupDe (et honneur qù’aueîaquib

D’cfÎre ainfi des Dame; repu. , .

Donnez-voue 4rd: dei; . eCar c’ej? ’vne effilai") claire, »

wdeyui; que les bommesjôgæ,

Ien’enfçacheque deuifluim . , .

m - T zij

Il BRAYI,me :1)"ch ardentementParlesfizmer. lI’remierement

Le be4u Paris de Troy,le voue à qu: une d’heurs’otroye.

P L. le 1m lune : cour l’apeler,

En): lefôrrir : Velu aller.P A 0434412 «endort que 714:1un forte:Vofire faufila): vous mm . . ’ lF L. le ne ploie durer que ie n’aille.

P A www ejlfêrme’. F L. V4111: ue tome.1e rompmy l’buu. P A won: n’ejîetfige:

b Ne croyez. [me mûre courage: ,Dz’fiùnulezg nlleîtout beau.

r L. s’il e]? Mfiifige que beau,

wdpourfin amour ieferoywlquefolieg’en un]Aisément de luy le pardon.

Cari! eflaufii beau que bon.F I N. Comme l’amourjêjou’e’d’eflell

T A IL. up» ce; umourmutuelle.F I N. Parlesz qu’elle ne l’entande,

Elle en prendrait gloire tropgmnde.P A gangue?) mufêîvoue en bafoue?Laiflèî que ie [une à la porte.

F L. Celuy quej’dime n’y ejlpoinr.

P A myommem lefiauowgpoint?F L. le lefidy .- quandilyferoit,Mon ncîquelque vent en droit.T A l L. L’amourgrunde qu’elle me porte.

Lafe’t deuineren lajôrte. ’r L. Celuy là que mon ou!" dejire,

c o M 1: D I z. . 148De ui lmourtm memrtyre, IBflzcy bien Pres quelquepart.L’odeur qui de fis grâces par:

Me donne au nez: TA I L. Elle voie mieuxfileur: du ne que des yeux. ’P 1 N. Amour ueugle par me o .F L. 1ere fiplie foutien moy!P A. Pourquoys’F Lwie ne sombeà bau!

P A æwutil? P L. le nepuiebelusx Me tenir de bout! mon eæurfônd .l

me mes yeux mes effarés s’en vont !

P A (hymens veu? F L. le luy "veu le A ejl-ce(Mill e]? donc, m4 douce Mmflreflë l I

x Maudi’fiy-iefi ie le voy .

V I .V F L. H4, tu le verrou comme moysi tu l’aimais comme ie l’âme!

P A wij’ofôy dire que ie l’âme,

Vous ne l’uimeK-pns damage,(me j’aime ce beauperfinnuge.

F I N. Toutefitme qui vous regardallfuutque de VojIre amour 4r e.T A I L. Mel’us-tu ouy dire ou non?

Venue me rientpourfin mignon. lP L. M4 Paquete, m4 bonne amie,

Vupurlerpour moy ie t’en prie. 1T A I L. Comme elle craint en mon endroit!P I N. L’autre s’en vient à vous tout droit.

P A [gay ufiire à vomir A I L.Nous à toy.P A Mafia madame. T A l L. le la Page.P A 0490mm4ndeîdonc qu’elle s’en viene.

T A I L. Puy la vainquît moy netiene. , n

T tu?

Lz BRAVE.le me monade puie wigwamD’vje’r de plus douce maniera,

Q4; quand tu m’as parlé pour elle:

le ne veu deduigner la belle.P A vous upmebune, elle ne peutDirè un mot de ce qu’elle veut.

cependant qu’elle vous regarde, 4

Le defir que n’offre æilluy darde

A coup luy 4 eoupe’la langue,

Et ne peut (lirefi harangue. .T A 1 L. le firayfine qu’elle l4 die,

Medecin defà maladie.P A &VoyeK-ïouepas, tomme eue tremble,Pulifl (9* rougtflsout enfimble!Depuis qu’uueîmie l’œilfur elle?

T A Ï L. Ce n’eflppu elgo e fortmuueae:

Les hommes arme en nebienAutant ou lue : ce n’efl rien.

Retire 14 umlumaifân. IP A mgr vraymene voue nanifier,Vous l’y "verreîzout à loifir,

s’il voue pluiflfilonjôn defir.

T A I L. (ne; veut-elle que le luyfàcelfi or A &C’ejf u’elle au verbe bonne gram0331 70144134175 d’aller cbeKeIlez. f

qu’ellefint à Vous, Vous à elle:

Qu’elle vfi maques vouefi vie:C’efl dequoy e08 aplue d’enuie.

T A I L. Iray-ie vers elle ui aVn maryEP A kLong-Mms ily 4mafia» me»); n’eflplue 1mm,-

’c o M E n I 1. v a,” ’Il efl bienfire la? d’odeur»;

Au pays de Fban re en Anuers.(Lu; la peujl-ilpaeflre les vers ’

De fi malbeureujê eharo e!Toufiours ce [or vieillar noue bagne:ufflône-le lapour ce qu’il une.

TAIL. Y ejl-ilaumoinae’PAwllefautDepuis le tmsju’d ejlpartys ’me; Dieu luy oint mauuais un)! ’Malle 70W plaiflJl que ie l’a ure

que la viendreætrouuer afleure.,T A I L. Guy, i’iray tout maintenam’.

4 P A gyeneîdoncques incontinane.ne ne rouafaitespoine attendre,Pour ne donner afin cœur tendreTrop d’ennuis (a. trop de langueur:Veneîeye n’vfiîde longueur:

T A I L. Non feray-ie, retire voue.P A Q Monjêigneur aufa’ifai us noue.

r A I L. Mais qui efl-ce que ie 70) la?P I Noue voyeîwueî’r A 1 L.Vn que wylaTouabille’ à la marine.

P I N. Il noue cherche, le le deuine:C’ejlle batelier ui s’en vie»:

(Layer Emee : ’ m’en fluaient.

Æ

LE BRAVE,ACTE v. SCENE tu.

constant. nuer.TAILLEBRAS.

CONSTANT.I "ignoroy ue les amoursolinoner bien d’autres tours

A prou d’autres, i’araygrand boute - .Dgrand vergogne, afin») conteQu’on me w]? en cet equipage: - ’ ome fiacbane qu’on fait d’auantage -Pourranwur, ie n’en ay grand conte,

le n’en a] Tergogne ny hante.

Mais voyla Fine: a" ma sur?(wifi pennadeparla rué:llfaue qu’autre propos ie tienne, .

Le de man fie il me faunienne.le cray que la pareflè efi men aDe la fame :il n’a guere ffive

qui attend la»... Eetar le,le dy la mefinefita ’e,

Par ma oy n’ejlpaafifetarde - - -milejlvnefame: quifefarde, q ’1 ü - wQui s’atife, quifi regarde; Ï e015i plaine, qui geint, qui je mignarde,Et voue wela tout e’baï

(miel efl nuifl. Seray-ie mesbuyA tram erjùrlepaue’?Me rayai ce croy-ie arriue’

Deuam Haut; d’une. Il e]? sans

c o M z n I E.be elle ejl ceane: qf3; va tabourder. hala hé !Qui eji ceam 5’ refltondeîhôl .P I N. Ieune homme ’ejl-ce qu’il] a?

(Lui es tu t’que and; tu la? ’

C o N. C’efl Emee à qui i’ay afin".-

Ie rien de la pan defa’ merePour fiauoir [î elle s’en vient,

Sinon que c’efl ui la retient.s’el’ vient, qu’e e vienne, on l’atend:

Lon va mettre la voile au rem. -- IT A I L. Tous ejl pre]? : hô Fine! auance,Va t’en guerir en diligence

Emee: afle-la de artir. tElle a eu loxfir d’aj’trtir

Ses dorures afin aneaux.Etfes robes (71è: joyaux.Tous ce que ie yen qu’ de emporte. As itu n’as l’efihine M’eîfizrte

Toy toutjèul, 1mn des orte- a la ePour t’aider. Fa) to]? z tu fait.

F I N. l’y me o un» Dieu double le pas,Vien tojl. T AI L. Il n’arrejleru pas.

Dy compagnon, a ne t’enfaehes, I

(gelas-tu a ces œil que tu caches?C O N. I’ay un ban œil. T mc’ejlaufineflre

que ie dy. c o N. Bar ma fity mon matflre,Vray ejl qu’il ne mefm de rien, - *Mai; je m’en aidafle’ aujs’t bien q

que du droiéi ( carilejlentier) ist t’u e ejie’ d’autre mejlier, ( .

ne

I. E B Il A V1, ’Ou ie n’uflè baugé de terre: " q 1

le [a] perdu par Vu eaterre ,01j m’eji venu de hanter l’eau.

Mais on noue attend au bateau-Lon mefi’ttrop mufcricy:

Ils tardent long rams. T A I L. Les Mie).

ACTE; v. SCÈNE un. ’

PINET. EMEE. CONSTANT.TA I L LE BRA S.

F I N E T.V’eji-ce cy in’efluyreîïoue point

Ces pleurs En M. ou; ie ne pleure Faim,quand c’eflfitrce que ie m’en wifi, « -

me ie vina) tant à mon aifê!P l N. Voyeîïoue la (madame Bruce)L’homme par qui eflesmandee

De vafire mere (7 vofirefœur!’

E M. le le ’vay bien :man Dieu le cœur!

T A I L. Sçais-tu,Finet 5’ F 1.Plaiji-il monfieur.

T A I L. qui net’envas-tu ordonner,De ce qui m’a pieu luy donner,

Pour le fere porter au part!Va, trouue des gens pour le port. .C o N. Madame Emee Dieu vouegard.E M. A vous aufii. c o N. C’efide la par:De 170]?" mere (7 voflrefà’ur,

que ie rien à vous. De bon cœurToutes les deux je recommandent,

VCOMEDIB.Etpar moy enjemble vous mandent,Que vous en Venieîtaut afleure,Samfaireplue longue demeure:D’autant que le bateau s’en va.

Etfaut que la ’Veniez’voir la.

Elle Venue elle mefineVowzuerirjàns le mal extrême011e e a d’on reumejùrlesyeux.E M. Faut-il que i’aille sil le vautmieux:Puis que c’efl ma mere i’iray:

Mais à regret ie partiray.L’a eflian me le et fère,

(La; la fille doit afi mere. .c 0 N. Vaut monflreïeflre bien aprifi,I e vous en louez? "vous en prtjê.T A I L. Sce’s-tu itou: l’ honneur a le bien

Œellefêe’t, c’ejl par mon moyen:

si ie ne l’uflêfi’te telle,

Ce nepaa and cha e d’elle.E M. Ha! faire ui p usine tourmente,(m’ilfitille qu’ait: l ie m’abfinte

De tant venerableperfinne!Voflre compagnie eflfibonne,si agreable, Üfiplaifime,thellepoflede qui vous hante: -(gelant à may iefêntoy mon cœur, VMe tenantfiere d’auoirl’heur

’ D’efire à vous : tant voflre nobleflê,

Moflre Valeur (gr gentilleflè! nT A I L. Ne pleure point. la M. le ne faroyM’en engarder, quand le voue en)!

1514

t. E n R A v É;PIN. Prenoncœur:demapartiefie’Comme ie m’en [en emprefi’e’:

Et ie ne m’e’merueilie pas,

Dequay vouefauesfigrand me,De partir ainfi de Taflre aye,L’homme n’ayant rien qui ne plaije’.

Sa beauté, [ès meurs, [a Valeur,

Vaut touchayene hument au cœur:le moy, qui ne fia. que Valet,Iefon en larmes de regretDe perdre un matfirefi rufian,wdù Voyfi bonnefaçon: ’Et uniment il m’en fait pitié,

Voyantfin peu deE M. Au mointfaites moy tant de gramqu’encore un coup ie vous embraflê,

Dauant que fig; plu: ejlongnee.T A I L. Tu ne feras pointdedagnee.E M. 0 mesyeux!moncæur lôman ante!C o N. Laflèîle Vous po cette fame,Voila ne luy donneîque tourment,

Vous la fêtes mourir. T A I L. Comment?I C O N. si to]? qu’elle s’efl retiree

D’auec vous, efle s’ejipâmee

Entreprifê d’Vn mal bien aigre.

T A I L. Coureîtoji querirdu vinaigre.C 0 N .Il n’en fait: point.T A.Pourquoy celai

C O N. Retireîvaue Vu peu de la,Et n’yfiyeK quand [es affine

Luy reuiendtont. T A I L. (Ligne mejpris?C o N. Vous elfes caufe de fin mal.

é o M E D I e." n q;’ Hlvray Dieu qu’eflejênt de mal!

Le cœurluy ejiaufè au dedans:le ne puis defl’errerjês deus.

T A I L. Lmflë la, u’ellefi reuienne.

C o N. Laiflôn la «Zinc, qu’a moy ne tienne,

le regardoy s’ilflifiit, Vent:

Nous deurions ejlre [oing deuant,Il faut partir : ie m’en iray

S’il vous platfl, (7 la laifleray.T A 1 L. le ne peu pas qu’elle demeure!

c o N. Le paume-malheureux il pleure.T A 1 L. Or fus damnions autres firteï,Et auecques elle emporte .Selon ce qu’auais ordonne,

Tout ce que ie luy ay donne’. ,P I N. (ne; ie t’acalle une autre foi: » LMon ÔCÆ,PI!È que ie m’en vois.

A Dieu feruiteurs a eruantes,Gentils garçons (off es gentes,A Dieu vous dy : a. ie vous prie;En vouefaubaitane langue vie,(Ligencorcs durant mon abfence,

Au mains vous ayezfiuuenance qDe vojire amy (’9- compagnon,

Et que m’appelant par mon nom

Vous difieîfiuuent, quelque part

w tu [au Finet, Dieu regard. v kT A I L. Courage, Fines : ne te chaille.F I N. C’efidoncfitrcc que ie m’en aille

D’auecques vous, (7 qu’au partir,

Helas, ie me [cachetenir’

I. E B R A V È,* ne pleurer 3T A I L. Aye patience.

1’ l N. I’ayfeul de mon mal conoifl’ance.

c o N. Madame Emee, qu’aueîvauss’

Parlez; dequay Vous plaignez-Vous?la M. Douce clarte’, ie te uê’! gC o N . Vous pela doncques reuenu’e’:

E M. Pour Dieu ! quel homme ay-ie embrafie’!Peu s’en faut que ie n’ay pafié

Le dernierpa’s : le mal extrême

wrayfiufiîrt ![ùis-ie moymime?T A I L. Repren’eî’vœ fins m’amie:

AEeKVous-en, Dieu vous conduie.P IN. Déglme’na eyatilicys’

T A I L. C’efi qui cœur luy eji tranfi

Art partir, (7 la pauure Emees’eji euanouye 0’ pamee.

e 1 N. La perfimne rien n’aimerais.

(Mg de re et ne pâmeroit,Latfantjiî’louce compagnie.

Mais monfieur, 1m matie Vous prie:I’ay peur que foyeætrap ouuert,

Et que par trop a decouuertNous jouyons nojlre jeu. T A I L. Paurquay?P I N. Pource qu’igr deuantie un);

Vu grand mande, qui nous Terra A ’ t ’Porter ce’cy : qui s’enquerra

w c’eji, (a. qui Vous le fe’t faire, ,.

Vous blâmant. T A I L . Qu’en ont-il afaire? -

Ce n’efi rien du leur que ie donne:

Ce n’efi que du mien que i’ardonne:

1e ne fig conte de leur dire. s

C Ô M E D I E. 4 1,3Mais il efl tams qu’on [e retire: ’AlleîVous en : Dieu Vous coriduie. q sC 0 N. E M. Dieu Vous daint bonne (y longue Vie.PI N. Monjètgneur, c’ejl pour Vofire bien

Ce que i’en dy. T A I L. le lelèé bien.

F 1 N. A Dieu monfieur! T A I L. A DieuFinet.P I N. Man bon maifirel T A I L. Mon bon Valet:

- P I N. Aile Vous en tans Vitementqu”il Vous p aira :fitbitementle cour à Vous, (y Vous atrape.Ilfaut qu’encores il m’échape

Deux ou trois mais enuers mon Maifln,Pour me donner mieux a conaijire:

. Afin que de moy luyfôuuienne:A fin .u’Vn remors luy reuienneD’ain t m’auoir abandonné,

Es fi legerement donné.

Bien ue maint autre fêruiteur,Monzeur, ait toufiours eu cet heurD’efire tenu en rune plus haut

ou; moy cheKVous, il ne m’en chaut:

Maisfic’efloit Volire plai tr, ,Et qu’il en moy de chotfir,’

I’aymeroy mieux feruir cheîVous’,

(me commander ailleurs fier tousLes jèruiteurs d’Vne maifôn:

Tant elles maiflre de raifitn. I qT A I L. Ne te décourage, Pince. »P I N. Vne chojê au dejpair me met,

in penfint qu’il me faut changer -V

LE BRAYI,Toutes façons, pour me rangerA Vne autre mode nouueHe,De [nuira Vnefimeüe:Voyant qu’il me faut defiprendre

Vos complexions,- pour aprendreLesfachefteîd’Vnefame,

’ Las, las, ’angayflë ie me pâme!

T A I L. Va Finet,[ôis home de bien.

f I N. Ie nejçaroyfere nulbienTous le demeurant de ma Vie:Vous m’en faites perdre ferme.

T A I L.Va,n’atenplusû DieuÆ 1 NA Dieu.

Au moins Vous jàuuienne, pour Dieu,De me faire quelque aduantage.s’il auient que Feutre en mcfnage,

Carie Vous en auertiray.T A I L. Fay donc, ie ne t’y faifliray.

PIN. Pen e 0re en e cunette,Combien i923 loyal

. Ce faifant Vous canoijireKbien,(wifi: le mal, quifi’t le bien. ’

. T A I L. le [Bi prou ta fidelue’:

l’en ay conu la Verite’

En prou de lieux par-q deuantsMats aujourduy plus que deuant.

F I N. Vrayment aure ce ’ ur ,si gaillardement iîondsy la à)Vn bonafiire. TA I L. Ielefça : ,Et n’en Veux Vn plus grand efliy.

Mais Finet ie s’en me Venir

COMEDI’I: 1,4Vii Vouloirde ce retenir. ’P l N. MonfieurgardeïîVous de le faire,

Car les gens ne s’en paumoyant taire: lEt diroyent que ferieîmenteur,

De peu de faut, 0 grand Vanteur.Mais ie Veu qu’ils difintqde moy

(Lue ie Vn homme de fby,amateur loyal Üfidelle.Ma teur,[i la chojê ejioit teHe,(Lue penfàflë qu’honejiement

Vous la peufs’ieîfitire, Vrement

le Vous con eilleroy la faire:Mais c’efic ofêlqu’on ne doitfitire:

le Vous pry gar eîVaus en bien.T A I L. Bien, Vaten : ie n’en eray rien,Puis qu’il faut que paflê par la.

A Dieu donc. F I N. Et moy par la.Il Vaut mieux s’en aller : a Dieu!

T A I L. A Dieu mon bon Valet,- à Dieu.

P I N.A Dieu Dieu!mon doux Mai]ire,à Dieu. aT A I L. Deuant qu’il eutfaifi ce fait? cy,

Iepenfoy que ce Valet cy 7De tous mes Valetsfitji le pire:Mais l’ayant Veu li bien conduire

Tous le fit de cette entrîprifi, kle Voy qu’il efi homme e mifê,

. D’afl’eurance Üfidelite’.

le me fuis Vn peu trop hajie’

De le latfle’r, (g- me repens

De l’auoir perdu. il eji rams

I. E B R A Y E.Maintenant que j’aille d’iey

Voir mes amours, qui [ont ilyDedans. Il faut que quelcunfôrte, ,Car j’enten du bruit en la porte.

ACTE’V. SCENE v.

s A N N o M Laquais.

TAILLEBRA&’ S A N N 0 M.

I N E m’en dites pas d’auantage,

Latfleîm’aller, ie uis trop juge:

I’enten mouflait, (g- le cray: ïou qu’il fait ie le trauueray. Ile ne Veux épargner ma perte.

Tant qu’icy ie le Vous amene.

T A I L. le Va deuancer ce garçon:Il me cherche, a Voirfifaçon.SAN .Aa Monfieur,c’ejl Vousqu’on demande:

le Vous cherche a Vous on me mande, V0 grand a braue perfitnnage,qui reeeueîtant d’auantage

De deux grands Dieux. T A. (mifônt ces Dieux?

s A N. .Venus douce, (7 Mars furieux. iT A I L. Le gentil petit garçonnet.S A N. Vne requelie elle Vous fît,

ou?! Vous plaijè entrer. La pauuretteVous fange, [ôufiire (9-[6uhette:N’aime que Vous: a cependant

COMEDII.- - ’ I 1;;Ide meurt en Vous attendant. 4

Secoureîtaji la panure amante, a4 ou; pleure, [anglotte (a. lamente. q

(Ligatmdeî- Vous s’que n’entreî-Vaus?

un. . l’y Vas.SAN.Lt tant Vous alleîdoux!

Ils’efl ’ette’ dans les filets a . I -Tant es Maifires ne des Valets,Qui luy auayent Julie l’ enceinte.Le Vieillard l’attend l’atteinte,

Pou r fürp rendre,cet adultere,majors iugeroit, à luy Veoirfère

La piafle, quelque Rodomont.De morgue il trauaille d’Vn mont,

Mais il enfante Vnejôury.D’Vne autre cita e ie me ry,

de]! [que le fat e fit accroire(ne; aquelque grand’ beauti,Voire(ne; nulle fame ne [ê gardeDe l’aimer, s’elle le regarde:

Mais toute faute qui le Voir,Le hayt aujii toji qu’el’ le Voit.

Or Vela defia la meflee,L’en oy le bruit (a. la hulee:

Il faut s’aprocber Vn petit,

Pour entendre ce qu’on y dit.

V55!

Î , LE nasvn gACTE V. SCÈNE V1.

BONTAMS. meure-ra.SABAT,Cutfinicr. SANNOM.

PLÈVRIE. TAILLEBRAS.

BONTAMQVous, à Vous moinfieur le Veau.

o v P A æqgnfi déplut]! d’cfirefi beau!S A B. Au renard, au renard coue’.s A N. Au renard u’il oite’coueî

P A Q Hou le malin, ou le muffin.ç A B. Hou le fouin, hou le fluin.

P A m’aura, Verte Voir legros rat.S A N. Garde la part a nollre chat.B O N. Bailleîluy des femmes de bien.s A, B. Mats pluflofides noces de chien.P A kali-il honteux Bell-il penaud?s A N. Demandeîs’il a le cul chaud.

P A KOn l’ejiouperoit bien afieureD’Vn grain de mil, ie m’en aflêure.

s A N. Le gueu, le poltron, le nuant.s A B. Le matou qu’ilVejfi puant.5A N. Il a trouue’ Vne reflômf.’

5 A B. Mais c’eflpourluy Vuiderfi bouif. v

P A winq cens coups : le robin eji pris.B 0 N. Il ne-robine a moindre prisa.P L a V. Le mignon de Venus endure.g p. (L54 beauté ce mal luy procure.

COMEDII. q mes A B. Il les luy faut trancher tout net, ’

Art braue Roland d’Orcanet.P A 0*.Gardeîrle qu’ayans de a race,

s’il nous Veut faire tant de grace,

A fin que Voyons des enfansDejôn cors qui Viuent mille ans.s A N. Il n’aroit garde de le faire.P A K11 [étoit aujs’i trop Vulgaire.

3.0 N. s’il ne Veut marcher qu’on le truisse

Parfiarce ce beau Capitaine: v ’Qu’on I’enleue comme Vn corsfiint,

Le méchant, qui ne de]! pas fait»

De comettre telle traijônDedans Vne hartefie maffia .Qu’on le foutieme, (7. qu’on le fine

Haut entre le ciel a la terre.TA I L. Ahfiigneur, ah ie Vous fiepplie!B o N; C’efi pour neantquelon me prie.

sabat. regarde a ton couteau035d fait aflïle’ bien c7 beau,

Et qu’il tranche comme Vn raîoir. l

s A B. On s’y Voit comme en Vn miroir,

Tant il ejlcler : mais il [ê flippeD’enuie qu’il a de la nippe l

De ce ribaud. Qu’on me le bifide,

que ieface de [a tripaille iVn calier autour et? gorge.TAIL. Iefisisper !SAB.Qt;iel’e:gorge,

Afin que cejôitpluflojifè’t. ’ ’r A t L. Mes amis, qu’ay-ie tantfinfi’t!

v

LE BRAVE,B O N. Hnjpond: ncl’e’go pas.

Dauane ie Veu que haut C7 .Iljôtt eflrille’das a: Ventre.

faut-il qu’en cefleforte’on entre

En la matfin d’autruy, pourfi’re

Et comettre ainfin adulteteAuecques la fume d’autruy?

T A I L. le meure dancfiaujourduyOn ne m’ejioit Venu chercher.

a o N. Il mentfiapeïî. T A.Ie Vous pry tous .Oyeæmoy. B O N. (me ne fiapeî-VousiT A 1 L .Vn mot, s’il Vous plaiji Vous tenir.n o N. Dy. T A 1 L. Lon m’a prié d’y Venir.

-» B o N. En asotupro la hardteflës

T A I L. Seigneur, ie Vous pry qu’on pacifié.

Las t’ay efle’afleïbatu l

Pour Vn jour ! B O N. T’en contentes-tu?si tu l’es, ie n’en fiels contant,

(Lion me le bute encore autant.T A I L. Au moins oyeîVne patelle,Auparauant que Ion m’afolle.

B o N. Dy quel ne excufè qui nous menue.T A l L. le penjzy uefitfiVne Venue,Et pour certain la c amberiere,(un en efloit la caurretiere,Me l’auaitfait ainjin entendre.

B O N . Iure de jamais ne te prendre,Pour te Vanger aucunement.Par juflice ny autrement,A nul de «fie compagnie, .

C O M E D I 3l ’Pour toute la gallanterie j vDe point en point fi bien complete,ou? ce jourduy nous t’auonsfi’te:

Tant pour auoir cjië batte,

(ne; pour deuair ejire batuLucor autant : [i par pitie’

A Ne châtions ta mauuaitie’,

Etfi te laifjôns e’chaper

A sain (9- jauue,fins te fiaper .A mort, toy le mi non cheryLe des Dames le auory.T A I L. Iejure Dieu et touslesfiints,si j’échape d’entre Vos mains,

Et qu’il leur platfi tant m’aider, 4 4De jamais ne Vous demander .Rien qui fait, pour toutcet’enuuy,ou; m’aueîdoune’ ce jourduy

En me basant. Seigneur, au moins aNe retene oint de te’moins,

Pour tout ce fit : ie VousfuplyMetton toute chofe en oubly.B O N T. si ta promeflê tu faufil)?

T AIL. Wpartout etiime’iejôisLe plus méchant homme du monde:

ou; jamais en chqjê du mande

le ne fiy creu en temotgnage,Tout le demeurant de mon âge.s A B. 1l au: encores nous ébatteA l’ejl’n’Âr (à. le bien barre,

Et puis nous luy danronscouge’.

1. B .3 R K V E,(b T A I L. Vraymcut ie t’en fia. obligé

t (La; Dieu te le rende,Sabae:Tu es taufiaurs mon aduacac,

Il ne plaides que pour mon bien. ,s A B. Ca donques ie ne fiay combien:Ca que ues bonnes pieces d’or,

Et p ’ eray ta caujê encor:ne Vingt e’cus. r A I L. Pourquoy cela?

s A B. Pource qu’encore te Voila,Le les te’moins ne retenons

Pour le fait ou te fierprenans.il o N T. -l’au dtable,qu’il échappe:

’ Matsneluy ren e nyjacappe,Nyfin e’pee,nyjôn ,Nyfi dague, uyfôn colet-

s A B. Encorle pendardT A I L. Vous m’aueîd’eflrange manicre

A cous de bâton amo y : IMais latjjêî-moy ie Vous fisply,

B O N T. Latflëî-le aller: qu’on le delie.

T A l L. Humblement ie Vous remercie.B o N T. si jamais ceaus te centurie,l’auray les témoins pour lapreuue.

T A I L. le n’allegue rien alencontre.

B o N T. Laiflôus-leiey fîtefl montre:1ls’efi mis à bonne raifon. tRetiran-uous dans la maifitt.

COMEDIz. m”ACTE v. SCÈNE vu.-TAILLEBRAS. HVMEVENT.

TAILLEBRÀS.

- AY-ie auIntoins toute ma perfinne?suis-ie entier? ce qui plus m’étonne,

Cefitnt tant de gens que ie Voy,Œils ne depojênt contre moy,M’auoir Vu quand ie uis entre’.

le n’en fuis pas bien epeflre’:

Will eux, il: m’ont fait inter:Mais d’eux ie ne puis m’afl’ùrer.

M’aroyent-ils bien fini? tant d’exce’s,

Pour m’en mettre apres en proce’s?

Nenny non : puis u’ils m’ont lâché

l’enjuis ce qu’en erayfiiché.

Mais ie m’eflime trop heureux.sauue’ d’Vn pas fi dangereux.

H V M. Voy, Voy, Voy ! en quel equipageVoy-ie mon maiflre .?quel Vijage !quel regard ! quel port! quelle grace !0. qu’il eji blême par la face,

Crayîantles bras tout éperdu ! 1

Mais a quel jeu a tilperduëlefùis bien fort e’merueillé

si ce n’eji au Roy de’poutlle’.

T A I L. Ne trauueray-ie point afleureQuelqu’Vn des miens qui mefiqueure.’

Lmee efl-elle defia loin? . .

.-

z

A I. E 3 Il A V B,ny Iemoy. H v M. Elle efibienfin loin h ’ ’

Long tams a. T A] L. 0 [agami malheur!H v M. Van: airiez, ô double malheurPar lequel voua efles pape; ’si vouefçauieîce que iefee’.

TA I L. mimés-m en v M. Çeluydu bateau,qui auoitfùrl’œd 1m bandeau, IGen’efloirpa; 1m batelier. a I

’ Tu L.thuidonc? H vu. D’vnaumme ,c’ejloit 1m amoureux 15mn,045i V0146 l’a mflien enleuee.

T A 1 L. Commemlefie’s-mm v M. le le fil;Car j’ay bien veu 7m15 n’ont ce]?!

De s’entrerirepar a me", hDe’s qu’ils vous outpcrdu de ne.

’ Et des qu’il: ont effe’lùr l’eau,

la: dejê baifirau bateau,Etde s’embraflër, gfijoinelre.le de [êjouè’rfam fifiindre:

uriner defiprendrea rire,Defe audtr, (7 de me dmMille rocafl, mille firman,De moy a de Won; qui la elles.T A I L. Moy malheureux l moy mijërable,Qu’on]?! ainfiferuir de fiable !

Ah Finet, méchant que tu es,

Tu m’a; tendu toua enfiler: !v Te: fineflês m’ont affine?

Le: croyant trop j’ay mal fini:Mai: ie conoy qu’ay merite’

c O M E D I I; Inn’offre de la façon tralte’. h ’31mm ceux quifintadulteresReeeuoyent de pareils filera,En «fie ville on les verroitPlu: cler-[êmeïqu’on ne le: Voir:

Etpmt dire qu’en cette bande tLa prefle ne eroitfigrande.Il: en creindroyene plu; le loyer,En aimeroyent Moins le mener,

EP ÏLOGVE.

RIATON.MEjs’ieurs, ce n’efl point moquerie:

Vn mot de Raton ie voua prie:Pince a joue’ le Prologue,

Raton va jouer l’apilogue.

Il voue afiifl de [ont difiours,le vouafêray les miens plu: cours:Mon plu; petit que FinetNe voue tiendra u’vn tantinet,Sçauoue qui m’a fié: l’entreprendres’

I de]? pour ceux qui voudroyent reprendreLafin de noflre Comedie,’D’auoir vnefiaidéfôrtie,

Datant qu’ils ont 7m TaiHebm

Croiîcr trafiguementlerbrae.Mai; outre e roiéîapparant

Nom nuons 1m mflzongaranf.

fi

, Î. E B R A Y E,h ui s’e arenty de foutra eh

Ëæf’fnwe am (7 dancing.Nul entre les bons ne je troueTant outrecuide’, qu’il reprouue

L’euurefi long tant: aprouue’,

s’il n’a le fins bien reprouue’.

Quant efl de noflre Capitaine,Mefiieurs, ne vous en donneK peine:Il cf! plu: joyeux uefâche’,

D’eflre quite àfi on marché.

son e’cornfieur Gadepain

Se contentera pour du pain! pFine! de]! que trop fin pourprendreCela qui doit content le rendre: ’ "Humeuentquelque vent qui me,Face laid ou beau, je comme;Emee qui e]? tant emee,Doit eflre contente ejiimee:

. 01k ne s de Confiant,Co ant demeurera Connue:Fleurie (7’ fi gay: Paquete

* Ont tout ce que leur cœur aubain:

0445m ejI du cuilinier at,Il cf? contant definLe liait de Bontams SannomSçait ien s’il eji contant ou non:

Bref noue toua, pour eflro contant,AHonsfiuper auec Bontamf,Qu’a joue’ le perjônna

D3»: vieiflard, ejlant îjeuneâge.

c o M t b I 2. «aNoue prenonl ce ’eune Bontams,

A fin qu’ilnous re long rams.

Bien peut je contenter Bontamj,qui rend toue les autres cantates.Incor w petit motelet,044 n’a rien de mal ny de laid:

’ touange efi de bon cœur amie,

Le blâme accompagne l’ennuie:

AflES de hardie repreneurs,

Peu e modules apreneurs. .Il vaudroit beaucoup mieux aprendre V îDes maiflres, que de les reprendre. ’

si noue trouviez. la PÊnËdie

Di e u’elle ira u ie,Afludlfleïî toua enfimble. I ;A11Kî mon eïque irone en fimble.

na

un. ’"

V VaQVE,’COMEDIE’DE’ÀV

TERENCElunun ANTOINE DE sur.

A MO’NSEIGNE’VR. LE

cunvauni D’ANcovusnu;

A- Loy d’ingratitude abondroit établie

Puniroit les ingrats à (7 ie*confiflëroy

En meriter la peine,ingrat uc ieferoy,si ie wifi) qu’à vous plm "en deuoir me lie.

quue m’aueïî, MONSEIGNEKR, garenti de l’enuie:

Votre m’aueKmoyene la faneur devmon R o Y;Aueî cheri ma mu e : (9* taire ne paumoy-Qigaueîtâche’d’aiderau bonheur de ma vie.

Envers voua attenu de plus d’vn grand mente,’ Par fi petit prefent ma dette ie n’aquitte:

le me firme qu’ingrat ne puzflê eflrejuge’.

Le Grand de noble cœur, d’vn qui ne peut luy rendreTel bienfait qu’il reçoit,pourpaymê’t deigne prendre,

si confeflam la dette elfe dit oblige.

ARGVMENT.- N E jeune fille "de niaifon narine.

de la ville d’Athenes , fut enleuec8c menée à Rhodes , 8: là fut don-

nee à’la mere de Ta’is Courtifane , 86 fut

nourrie auec elle comme fa fœur . Taïsdiane deuenue grâde , feu vint en Athe-nes auec vn amy , qui l’infiitua heritiercde tous lès biens:apres elle fut amoureu-fe d’vn foldar nommé Thrafo , lequelclient allé d’Athenes à Rhodes , trouua.que la mere de Ta’is el’coit morte,8c celle

jeune fille qui luy alloit elle donnee ,. ex-âlïee en vente par les heritiers de la de-

&e.Ignorât qui elle efioit,&àqui elleapârtenoit , l’achepte pour en faire pre-fent à (on amie Ta’is . Mais pendant (on

abfenee elle auoir fait alliice auec Phedria: ce que fçachant Thrafo de retour,ne luy veut donner ladiâe jeune fille,que premierement’ elle ne donne congéaudiél: Phedria. Ce qu’elle fait, pour ledefir qu’elle auoit de retirer celle fille,

u 161qu’elle aimoit des (a jeunell’e comme fa

[leur : puis apres le rapelle 86 luy fait en-tendre pour quelle occafion elle l’auoitchaffé,& fait tant enuers luy qu’elle l’ap-pail’e,& obtiëc qu’il l’en voile aux ’chams

a: quiche” la place à Thrafo , out deuxjours . Cherea; frere de Phed’l’ia’, ayant

veu mener celte fille chezTa’is,en denim:

amoureux, se fit tant par la menee duvalet Parmenon qu’il oigna, qu’il futmené chez elle l’oupofég pour ’l’Eunuque

que Phedria enuoyoit pour prefent àTais. Par ce moyen fit ce qu’il voulut dela filleqzmais. client reconuë pour natiue

de la ville d’Athenes 86 de noble Imaifon , il l’efpoufe . Thrafo’ôk’

Phedria par le moyen de Naaton , font faiéts amis, 85

jo’u’ifl’ent en com- e

mun de leursamours.

LES PERSONAGES.FEDRLPARMENONx’

TAN, INATonCHEREAV, "TRASON,

q PITEÎ.

CRÈMEL

ANTIFON,

DORI&

DORE

Simon;SOFRONE

LACHEI

louuenceau.

Valet. 1

Courtilàne.

Eccrnifleur.

Fresede Fedri.

Soldat.

Chambriere;

Iouuenceau.

Iouuenceau.

Chambriere.

Ennuque.

Goujon x

Nourtill’c.

Vieillard.

ACTE I. SCEVNE,I.,1? E D 1L],- blouuenceau.

rARMENON, avaler.F E D .R I. ’

V O Y donc Pn’iray-iepae Vers en:

Maintenant qu’elle me mpelle’ Me mandant volonteremem!

l r. Ou refoudray-ie entieremen:De n’endurer ny les rifies

’ i Ny les dedains de ces rafles! *Afres m’auoirfèrmëfi porte -

la ’ me mande. Iray -ie en lafirte?

Non, quand elle m’enfipliroin’

P A R. Vrayrnene, M onfieur, qui le pourroit -Pour nouenoua ne [çaurieî plus faire:

Mai: commencer (g- ne parfaire, ’

Et ne voue pouuane contenirApres deum elle venirBmfirle baboin, parauant -me; nome paix fiitfa’itefiuand ’

Perfinne ne noue demandra,Et quand on ne je [ôuuiendraPlu; de vous : si vous de’couureî ’

L’aimer tant que pine n’en pouueî, -

’Xl’y’

1’ E V N V u E,c’ejlfitit l: Vaud en adeî perdu:

Vousjêntant vnefàis rendu,Les trou es qu’on votre donnera l

Comme [on vous pigeonnera! .f E D. Mais dorien ordre à noflreTandi; que le temps le permet.Etfaifàn deuoir d’y penjêr.

P A- R. 045e nouaferuira d’ypenfer?

Monfieur ce ui en [ôy n’a rien

Ny de confit ny de moyen,Par confiil mener ne [ê doit.En amours toueceey [on voit,Troubles,outrages,dôïances,

Soupçom;rancunes,alltances,Ireues,laguerre,(’7 puis la paix.cefôntfes ordinaires fieu,ne fi ces choje’s incomplet -

Entreprenie’s rendre certenes » q

’ Par raifortfioue n’ygagnerieî

Non plut, mon muniraquesi Voir: aurez. intentionDe forcener auec raifiin.

Quand cela que de colere -A par vous menaceîdefe’re,

(Moy à elle,qui m’a,quil’a,

Qui n’a : je dey la quiter la: -- »

I’ayrneroy trop mieux’ejhe mon p

au; de paflêr 1m z and tort.-111e [imine que fuis grume.)Toutes ces colores en fimmo,le le fié bien?elle éteindra -

C O M E D I E. i 164.si to]? qu’elle voue repeindra

Vne petite larmefëintePiteufirnent des yeux épreinte

A grandfiarce de les frater:

Et ïowfçaura tant mi oterv (ne; le tort voua vaut ontreÎÇ

Et l’amande luy payerez:

F E Dam-yl malencontrel Et iefiay bien(me la méchante ne vaut rien, lEtiejên que fait malheureux:le la hay; j’en fieu amoureux.De fins fiord à mon e’jîiantl

1e me pêrviuant (a. voyant,Ny ie nefiay que ie doyfitire.

V p 4 a. wfirieïyout en tel faire,Sinon,puit que vaut voyeîprit,

Vaut racheterau moindre prie 1 q(Lu; vous pourreî; si ne pouueî ,

A fi petit prit quenouleï, .PayeKde la rançon autant ’ a(ne; voua-pourreîpayerfint tant aVoutgenner. F E n. Le me]? au?P A R. Guy, fi j’en puis efin’ .

Vrayment vous ne fireîque [age I

De ne prendre point damageD’ennuis,qu’e ceux qu’antouraporte, e

Maujüporter de bonne fineCeux qu’il a. Ho voie, l’orage

qui grëlletout mure heritage.Et vient rafler: (9* parceuoirTouts les fruits que deurionlauoir. .

’ x in;

L’EVNVCLY!’

ACTE I. SCÈNE Il.’r A 1 s,’ Courtil’ane.

mon. DARMENON.

. TAISAflê me) ! j’ay peur que Pedri

Ne [au trop grieuement marri,Ou qu’il ne preng pas ainfi, *

1 Mai; toutautnement ce fait e)que le l’a) fait : Dequoy l’entree

Che’s moy,!uyfia hier refitfe’e.

r E D. Parmenon dedant (7 dehoreMe tremble (9- fifinelecorps, ’Depuis que l’a) ne. P A R. Il nuafaut,

Ait Vont n’aureîquc trop de chaut,

Vaut aprocher de ce beaufeu.Bon cœur. T A I s. mg parloit en ce lieu(Ligj’ay ouy 3H4 e’tieîvout I

Icy, Fedri mon amy dota? Iqui voue tenoit en cet endroit,me; vous n’entre’s de? tout droit.a ’-

P A R. Au diable le mot e l’entree, v

qui noua hier refujêe.TA. wvomfaitmuettn D.Commefi ’si toufiours cette porte cyM’e’toit ouuerte,ou ne ie

Celuy uiplut de credit vjjë aEn v0 e endroit. TVA I s; muffin cela, aF E D. Comment .91an ainfi cela io I A x s rait, Dieu voulu]!

V.

CQMEDIE.’ a [mewww toy (y moy l’amourParty de mefine : tellement - . ,ou que cecy egalement ’ .Te pela]! comme il pefë a moy,

Ou que ie ne fifi en e’moy -Du tour que m’atfitit. T A I S. o Fedri,

Ne vousfâcheroint ie voua pri.Ce n’efl pas qu’il y ait petfinne

044le que voua me pafiionne,Parquoy ie l’ayfait: mais fafiire.

rifloit tel : il filoit le faire. ’ ,P A R. Ie le croy : d’amour qu’on luy porte

Il luy faloit fermer la porte. - LT A I S. Dit-tu bien cela Parmenon?Or fut entandeîla raifon,qui m’a fait voua mander querir.

F a D. Bien oit. TA 1 s. .Ilmefautenquerir -Premier de ce bon figmaire, . I ’s’il ejl tel qu’il flache [ê taire. Z

P A R. (ne; moy il: mieux du monde : maieSaut tel fi ma fioy le prome’s:

Tout ce que j’oy de vray, trefbien

Etie le cele (9e le mien: ’s’en dit aufit quel ue nantyè

Ou quelque menjgn e Üfi’iflüfi,

A l’inflant tout e]? couuert: iIefùit de tout cojleïgouucrt;Telles chofês ue ce es-laM’e’chapent jeta a. delà,

Parquoyfi nous nouleîbien faire, .Dites un), vous me fireîtaire.

.4 j 1.’ n v N v w a,T A I s. Malmere SamioteA Rhodes [à demeure me ut. .P A R. Lou peutbien taire cecy. T A. LaA ma mere 1m marchant donaVne petite fille. Ainjs’i

(L150!) dijôit de ne pais cyD’Athene on l’auoit cnleuee.

P A R. Citadine en la me net?T A I s. le l’eflime : noue ne [luttant

Au vray. Elle noua dit les nomsDe pere (7 mere,[à natflance,Le lieu : pourfi reconetjfanceD’autres marques el’ nefi-auoit,

N) lefçauoir el’ ne muoitBjiant fi jeune (7 baflê d’âge.

Le marchand dijôitd’auantage,

que les confines quiivendirent .Cette jeune [ide luy dirent, a ’ . -maille auoir ette’ cnleuee. - ’ IA Sugne dam eerte’cootree.

thnd ma mere l’ut, ellepritlejàin d’elle, (7 mefrue l’aprit.

En tout l’infiruijànt (7 drejfant

Comme s’edefôn enfant.Beaucoup qui le fit nefçauoyent

Pour ma pro refirur la prennent-Orauec l’ omme qui pourlors

rifloit fiul maifirc de mon cors,qui m’a laifie’ tout ce que j’ay

le vin icy. P A R. Cela n’ejl vray.L’vn (7 l’autre m’échapera.

contenir; i i 166’ T A I s..Comment s’P A R.04t5lque fat le croira:

Car, ny tu ne te contint pas ’ -A 1m fiul, ny ce que tu a;anêul ne te l’a pat donne’.

. Mon maifire qu’a; bien mene’

, , T’en pourroit auoir aparté

La plut grand part de [on cofie’.

T A I S. llefl vray :ie ne le ni’ point.Malt laijfê moy "tenir au point. »

Le Soldat dont j’ejloy l’amie

rit lors un voyage en Carie:Cependant j’eu ton acointance,

Du depuie tu at conoiflanceDe la douceur (7 priuaute’En laquelle iet’ay traitie’. ’

Tufçdll comme le feul tu ë:

A qui j’ouure tout mesF E D. Parmenonjê tera-il la?1’ A R. oh,fait-on doute de cela i lT A I s. Entandeîie noua pry : Ma mereIl]! morte là depuis naguiere:

fion fiere afiifàjôn profit,- ’-and cette jeune fille il vit,putre la beauté qu’elle auoir, V

(Lui gentiment jouer flattoitDes inflruments, Il vafoudains’en promettre quelque grand gain:La me’t en "rente : la liura:

De fortune la [è trouua ,Ce mien amy, qui la garcetteroter m’en faire pnprcjênt achette, l

n

132111»:vale ne [fait rien de tout cecy.

Cet homme ejl maintenant i9;Or du depuis qu’il a conte

(agitieîcheîmcy le bien venu,

fait le ren]; (7 ne Veut plutLa donner, mais en fait reflua:Dit, que s’il auoit aflîtranCe ’ .

045.11.11 vers me, la preferanceDeuant nouagfine auoirfiupçonwfi toji que j’auroy le donle moulage l’abandonner,

llfirouprefl de la donner:Mai; qu’il creint ceqy. Quanta me,Jefiuiçone, (7 fait en e’moy,

(La; fille il aime (7 defire. lF E’D. N’as- tu autre chojè à noue dire!

T A I s. Rien finon quant à mon deuoir-

De la recouurer (7 rauoir; eBeaucoup d’ocafiom leLa premiere ejl, parce qu’il m’ont

Quafi du to utfait croire qu’ellefifi ma jàurl’aimant comme teüe.

Pub, pour la rendre fi ie puit-Afis parents. Seule iefit’ù:

le n’ay ny amy ny coufin

En ce pais : Pour cette fin,Fedri, ne perdant ce plaifirle un des amis aquerir..43ch y moy de voflre grace, l (.1A fin que mon fait mieux ie face:soufieîquelques jours qu’il puifi eflre I

,

c o M en I n.- 157En mon endroit premier (7 mefire.Vous ncreflmndeîrien. F E D. Truande,(Merejponde a telle demande!P A R. La noflre am], : c’efi ainfi comme

llfiautmontrer que tu et homme. .F E D. N’efl-ilpaa bien aise’ d’entandre, .

A qu’elle fin tu Voulait tandre!

Petite elle fiat enleueeD’icy. Par ma mere e’leuee

Pourfienn’e : on l’appela ma faut:

Maintenant y me vient au cœurL’atraper pour la rendre auxTout ces propos fine des moyent;Pour me chafiite le receuoir.Et qu’efl-ce qui te peut mouuoir

sinon que l’aimesle que mayeEt que tu es en grand e’moy

Pour cette nouuelle venue,Creignant qu’elle ne diminuè’ .

Ton credit enuers ce Monfieur?T A I s. Que c’ejl cela dequoy t’ay peur!

F E D. Et qu’efi-ce donc qui t’epoinçonnes’

N’y a-il que luy qui te donne?

Ils-tu conu qu’en nulle chojê

Ma puflmce t’ait ette’ clojë?

si to]? que tu m’aefaitfç-auoir.

(ne; tu auoir defir d’auoir

Vne More, pour t’en feruir,N’ay- iefi’t,filon ton defir,

Diligence de t’en trouuer!

Fuir tu as voulu recouurer

- t: a v N v tu; a.Vil quu’ i e oudainement,

(Dont and. RoynefiulementA coutume d’eflrefiruie)

le t’en ay ait et l’enuie.Pourles dfuxllnag’falut hyer

. Vne bonne [ômme payer.De cet.) m’efi bien jàuuenu

’ Encarts que tu n’aie tenu

Conte de moy : Pourte bienl’a] ton mépris pour toutT A I s. redit, en faut-il mon:Bien que ie defire delaRetirer auec moy : combienque ne flache me plus grand moyenn’y paruenir que cefiuy-d,Toutefôitplujlojl que d’amfi

Eflre en ta bagne, j’enfiray

Comme tu voudra. F E D. Dit-m7731]?opleujlà dieu que ce mot’ei

Te vinji du cœur, plufioji qu’ainfi

Il!" en ta ha yne. Vrayementsi croyoy que naïuementTu l’euflËs dit, ie ne çay rien ’

(Le; te ne fiiporta c bien. -P A R. Comme il je laifle alerfitbitGagne’d’vn mot u’on luy a dit.

T A I s. Cen’eji hecæur(maugre’mavie!)

(Luge ie l’ay du? Par raiderie

Dequoy m’as-tu jamait requis(M’a mefine aufii tu]? ne t’a) mis?

Moy le ne puie gagner de toy

V C 0 M E D I E. 163ost; deux pauureyoursfoyentà maye1? E D. Bien, pour eux jours mais qu’on-s’y tinjl:.

Ils pourroyent monter iu qu’a muge. .T A I s. samplut deux jours, ou. F E D.0u fautant :-(Ligne voudra. r A I s. le n’en mon tant:Il [1’99 que m’en donnes deux.

F E D. Il faut en paflër ou tu veux. pT A I s. Granmercy m’amour. F E ululait bien:Moy ie ne flache autre moyenSinon aux chams me retirer,Etla deux jours me martyrer. .c’eflfait, le confiil en eflprie:

Il faut obeîr a Tait.

Toy Parmenon de’s aujourduy

mon prejênt icy mette luy.P A R. le ne firay faute à cecy.F E D. Adieu donc pour ces deux jours-c)Tait. T AI S. Fedry me recommande. pNe me Veux-tu rien plut 2 commande.F B D. si fay. Ie veux qu’aufôuuenance

De en); durant mon abfance.Mec ton guerrier ayefàinEn eflant pres d’en ejire loin:

De jour (7 de nuit aime moy,Defire Moy,[ônge de moy,

Atten moy, ne penfi qu’en moy,

Efpere (7 pran plaifir en moy.Ce faif’antlôy du tout. à moy:

Bref fay que tu [ou l’âme mienne

Aufii bien que une la tienne.T A I S. Parauanturc. laflë moy,

z L, E v N v U E; AIl m’ajoujle bien peu defiy,

Et par la façon ordinaire

Des autres juge monMo) qui fia; tout, jurer j’en ofi,

, N3 n’auoirfiint aucune chofê,

Ny auam, qui me [bit plus cher(ne; Fedri, mon comme toucher.Et que Wayement tout cequarto. touranienneDautant que peu s’enfautAuoir deja trouue’finfiere

Vu ieune gentilhomme : luyMe doit Venir noir aujourduy:Il aut qu’en maijôn me tienne, .I. attendant jufqu’a ce qu’il vienne. ’

ACTE Il. SCÈNE. -I-.

ÈEDRI. PA’RMENON.

F E D RI.F A Y ce qu’a; du : qu’on les luy mont.

P A R. Lafle’îm’en le pin (7 lapent.

F E D. Mais que ce [oit fiigneufe’ment.P A R. Bien Monfieur. F E D.Maia hafliuement.»P A R. Bien Monjieur. F la D. Seau-tu bien ainsi!P A R. Le demandeîvoua s’Commefic’ejioit Tnfitit bien malaife’.

Q qu’il nouafujl autant aise’

De trouuer quelqujzgrand bien, commele ne un. ue trop ile hommePour per re ces beaux prefent q.

V l E D. Ce

COMÉDIE.F E D. Ce n’ejlrien de perdre cecy

Puis que ie me per bien moy mefr’ne,

Moy que plut que les prefènt j’aime.

Parquoy ne t’en trauaille par.

P A R. Nenny non : le rag le tao.Mais j’oubliea vous emandersi vouleîplut rien commander.r E D. Le prefc’ttt le plut que pourras

De aroles enrichira,Et e facheux ui me martefle,

a Reculeras le p usloin d’elle

(me outras. P A R. le ne au pas fin:Cam ien que ne m’en difiieîmot,

Rien de mon fait ie n’oubliray.F E D; Banques aux chum: ie m’en iray

Et ce longfijourgèray u.P A R. l’en [au ien d’anis. F a D.Maithola.

P A R. Platfl-ilmonfieur. F E D. Penferou-m015i: peufle’ auoirla Vertu

De refondre dîmrner,sans ce tems pe retourner?P A R. Vaut? nenny, croyez, pour certain:Car ou Vaut reuiendreî fiudain,Ou les finges qui vaut viendrontToute nuit, Vaut ramenerontlncontinant de ardeça.F E D. Sçau-tu ien que ieferay la?Quelque befôgne’ entreprendray:

Et tant de ene ie prendray(ne; lala ete’ me prendra, .

Espuit le jàmmeil me viendra.

vevnchyE.P A R. Bien plut encore vousCar tout lafie’vous veillerez:

P E D. Va na : tu ne du rien’qui vaille.Il faut que de mon cœur s’en aille

Cette mollejje’ tant fetard e:

Certes par trop ie me mignarde.que ne puiflë me tenir loinD’elle, (7 s’il en eji befiin

M’en paflËr bien trou jours durant!

P A R. Voire da ? Quo); tirois jours durant?Auijêïbien uelle entreprif. AP F. D. Refiz tian en ejiprife’.

P A R. ’Bon Dieu la maladie etran e!

Paramour [ê faire 1m tel change -Des hommes, u’on ne les connoyent

Pour tels que deuantiils efloyent.Nul jamais ne fin moine vola e,Moins lourdaut, plut pose’, p utfàge,

me; luy. Mais qui cf! celluyrcywfimble venir droit icy.A4 c’ejl l’ecornifleur Naton

w mene du Soldat le donCette jeune fillette. o dieuxLe beau wifi e 16 les beaux yeux !Me voyci mâtai acoutre’

Auec ues mon hideux chaflre’.

Sa rai enfin maintien, [a face,Celles de rais mejr’ne efl’ace.

COMEDlBl ’i ’ 17°ACTE Il. SCÈNE Il.

N A T o N, Ecornifleur.PARMENOM

xNATON.Ban dieu u’vn homme deuance

Yn autre homme ! la difiranceme:in a d’vn homme entanduA nnfat! Cecy m’eji venuEn l’eflrrit à propos de luy

(ne; i’ay rencontré ce jourduy,

Q4 ejide qualité tout une .Comme moy, de mefine fortune

Et pareille condition: .w aufs’i la ficcejs’ian,

quem parents luy ont laiflëe,Ainfi que moy a flicaflëe.

Le voyant craflëux ord (7 jaleMaigre hideux chagrin (7 pale,Chargé de baillant (7 grand âge.

(me veut dire cet equipa e,( Luy dy- ie ) Pour ejire fetruitDe mon bien oùjùis. ie reduit?Mes conoijjans me deconoVe’nt

Et mes plus gram amis me e ent.le le me’prifê (7 n’enfiay conte

Aupris de moy. N’as. tu point honte

(Luy dy-ie) fityneant que tu et?Pli-ce tout cela que tu fait?Ils-tu fortune fi rebourfê

I.’ E v N v sur la.

ont)" in: n’y 4 une "bien?un perdu enfemble’mm

Tan bien (7 ton mandement?Me Pois-tu bien l Contemple un]

ui i; deme melieu uetoy.

âge tare Miel051m est une bien appoint?l’a] de tout (7]iie n’a] rien:

sana bien! ie n’ayfiiute de bien.

Mo; malheureux luy ie ne pli

Seruirde il) ne fiaPour endurer d’ejlre batte.

Ha panure ignorant aqdes-tuque ie ne flaches d’autres fisNy d’autres moyens in t’ et.De cettefaçonque tu de.On en [àuloit vfirjadu:Mauj’ay me mode nouuede

De piperie, de Ïedele me vante d’e e l’auteur

V e le mierinuenteur.nain Firme d’ hommes fiers

Qui veulent ejire les premiersEn toute chofi, (7 ne les lône.le les fi] .- auec eux ils m’ont,

Sans qu’ocafion ie leur donne

De fi rire de ma performe,Mai; bien uand ilsrient ie a:Etfatfint ien de l’ebaî e(L593 qu’ils facent ie les admire.

Quelque propos qu’ils putflênt dire.

contenu. v 471s’ils le maintiennent, ie le louê’:

s’ils le nient,ie ne l’auou’e’:

le dy nan,fi non j’ay ouy:

Puu ouy,]i Ion dit ouy.Brief fur moy j’ay gagné ce point

De trouuer tout fait bien apoint.

Cet exercice me fifitMe donnant merueifleuxprofit.P A R. Vray dieu l’abile ommc,quifaitD’Ynfbl un infinse’parfait.

N A T. Comme ces propos noua tenonsquques au marchïnout venant,La ou deçà delà e’pars

M’aborderent de toutes parts

Force rou ’ eurs, poiflôniers,

Bouchiers, pattfiiers, cutfiniers,044i tandis que j’auoy dequoy

Ca oyent aÆKauecque moy, ’Et epuis qu’ay perdu mon bien

Ont profite par mon moyen.Lon me conuie, on me falué;On s’ejouifl de ma Venue.

Quand ce malheureux afame’Vit comme j’elloye eflime’,

Et l’haneur que lan me portoit,

Et que ma vie me,cou[ioitsi peu a agrier, il me prieTant [qu il peut jue ne luydenie0151i apregne e moy à "rime:le luy ay commandé me fitiure.

Or comme des premiers auteurs

Y

L, E V N- V U È? Ibeslêfies, tous les [filateursDes phtlofophes de jadit,La dofirine (7 le nom ont prit:Aux miem ie nu donnermon nomAujii bien comme fit Platon,(La; nomma les liens Platoniques:

Les miens aurone nom NatoniquesDe Natan. Ma philofophie ’

Se nommel’ecornfierie.

P A R. Voyeîque aitl’oyfiuete’,

Le le Mure non ac ete’

0(th demene aux dejpent d’autruy.N A T. Mais que musé-ie i0 meshuy05.. Thaïs ie ne me dechargeDe cette fille, (7 de la chargeŒaypnjè de la canuler,Afin que l’ayant àfôuper.

Mai; deuant l’huys de la maijôn

De Thais le Poy Parmenon I

Le valet de nojlre amoureux:Il efl tout tnfle a marmiteux.Nojire cas va bien : il fait fioidPour ces mi nous en cet endroit.Ilfàut que donne a ce vaubrienLa mufle. P A R. Ces gents penjënt bienon! pour ce prejënt qu’ils luy font ’

Taïs toute a eux ils auront. (N A T. Parmenon, tan amy NatonTe leur : (7 bien 2 quefait-on?p A R. Lori ejl debout. N A T.Ie le "boy bien:

Mai; en ce lieu ne vois- tu rien

COMÉDIE. . x72.quem Voudrais ne Voir point s’P A]R.Toy. -N A T. maligne autre chafi enter ?P A R.Pourquoj?N A T. Pource que tu n’es point Joyeux.P A R. Pourquoy ne [èmy-Îc EN A T. Tanmieux.Mais dy, que t’en [Emble Regarde

Ce tendron. Ejl- efle mignarde?P A R. Vrayment ce n’di rien de mauuait.N A T. Legrand dépit que ie luyfitit!

P A R. engin trompe. N AI.M4ÏJ ce profitaNefira-ilpaefôrtplaij’ant

EtagreableaTaïs 2 Dy.-P A R. Tu diras maintenant ceey:Qu’on noiera chafie’ de leant.

Ha, toutes chojês ont leur rams.N A T. le te tiendrayfix mais durantEn re os, fins u’ailles courant (

Puis autpuu as maint (7 maint tour,Sans que tu veilles jufqu’au jour.

Ne te par. pat bienheureux? ,P A Puma? may dea INA T.Ie traineainji ceuxmon... mes amis. P A R. Tu fait bien.N A T. le t’amufi, tu pourrais bien

Auoirafaire aideras. P A R. Nenny.N A T. Donc ce plazr ne me deny’:

Donne may entree c (elle.P A R. Va vapourl’amour de ta belle

(me tu y mettes maintenantLan t’ ouurira incontinant.

N A T. T’enuayrayie quelcun le)!

P A R. La? couler ces deux jours-q:

Toy à qui fichent dit, , MYin

l

z L’ 1-: v N v U a,

Qg’ a maintenant le cadi:D’mmn’rl’buù de ton fait de],

Alors i: te pruiné mfiy

cm mp5 (lagmi, doueras045 [on ne t: nantira pas.N A T. Parmenon ne depldcepoint.Voyre,m4ù ne l’ami! on point

Mi; augm’tji uelque annuelleIl Venoitpjflîr (16166113011:

De la par: e mon Capitaine?P A. R. o le: beaux mon ! qu’il4 depeine

A complaire à Monfieurjôn "wifi".Mai: i: nejçuy que «peut ejIre,

Tout droit a) Mairie voyLefils puifne’ de Monfieur: un,Comme :1141 par!) de Pire’ 5’

Ce nëflpæpour mon: cdriejè!(La)! ejloit aujourduy de arde:Il halle fin pas, (7 regar eGueux: toutdcntour de foys’il venu point ie ne]?! quo].

ACTE Il. SCÈNE HI.cru REAV, Frcrcchcdri.PARMENON.

CHEREAV.A s ie "leur ! la l’eût eflperdue’,

r Et moy qui 1’45; perdu de né:ou chmberay-ie 5’ où quefiemy-ies’

c o M E D 1 a; 175Mai; à ui m’en en uefierayèie?

QICEE adreflê me Âme-il prendre?

le ne [gay : si dey-te m’attendre

malin par: qu’ellepuiflë aler(lige ’nefe peueIong temps celer.

Olabellelôlabeüefàce!Pour toutjamaiej’afîe (9" j’efaee

De mon effrit toutes-femelles:Auprie, ce n’ejlplue rien de celles

rBeauteKeommunes. P A R. Voyle-ey(ne; parle de l’ amour aujîi:

En voie) 1m autre amoureux:o pauure vieillard malheureux!s’vnefizie ceflui-qy commuteFermer en l’amoureufi (lance,Tu dira que ce n’efi que jeuTout ce 316’871 l’ autre tu a; vexe,

Au prie e ce que eefèra(Maud eeflui-ey enragera.c H E R. En dépitdu vieillard neQui m’a fi long temps amuse,

Il de moy qui ay tant muse’,

Il! dequoy m’yfiti; abusé. -

Ho, Parmenon, (a? Dieu te 4rd.P A R. Œauoue, quibus z gaiüardEnfimlzle a melancolieuxs’

Doù ejIle Venir?C H E R. Cemaidieux,le nejêay ny doü ie m’en vien

Ny quel chemin c’ejl que ie tien:

Tan: me fiai; oublzémoy-mejme.. eP A R. Comment cela, ie Wulpri? C H E. rime.

L’ n v N v gy In,-

r A 11.019 da? c H E. Parmenon, deelaireMaintenant ce que rufian faire,la: que! homme tu es. Tu [auCe que tu m’a; promu «fla

Souuene. Tanfiulemene Chenal:Trouueîquelque clufi de beau(La; 70m aimzeî: En telafaireV0144 eognoifîreîee que puùfaire.

Quand tefaijôyfi bonne ohere4714.14 de ante de mon pere.

p4 n. Et ienPCH E. Celaeflaueim.Fay ce dequoy tu m’es tenu ’Par ta promeflë, me r’enjôuuien:

Carla cbojê merite bien

que d’y employertu feflorce:

"roue tes nerfi a" toutes tesfiireei.Lafiüe n’ejicomme nosfillex, , -

A qui, pour les faire gentiücs,

Le: meresfii neufês apregnenrComment il au: qu’elles s’efireignem

Le corps, pour [embler plu; dengueSou; deux épaules analees. ICelle qui a de l’embompoin:

la]! affama ne cefléntpoineDe uy reglerfi nourriturelufèu’a tan: quefôrçane nature

Lafacentgrelle comme vnjone:On l’aime alors. P A R. la tienne" donc?

C H E. sa face eflautre. P A RNoy ! C H 5.84m teint

Efl muffin corps non eontreint *2j! (7 refait. P A R.» guidage?

COMEDIE.’ x74C H E. De am (9* non dauantage,P A R. C’ejl droit fier le poini d’enrager.

c H E. Il fieu: que la face: rangerA mon vouloir en quelque forte,Ou par priere ou de main forteOu [am bruit. ie ne m’en fiucie

M au quej’en page mon enuie. aP A R. De quelpaïs lafilleefl eue?C H E. Ma oyie nefçay. P A R. Domefleüe!C H E. Aufii peu. P A R. ou demeuretelles’

C H E. Encore moins. P A R. ou l’auoue meC H E. Enla rue. P A R. ou l’auoueperduïfCommenta c’efle’ic H E. c’ejl dequoy

le me debatoi; apar moy

PEnVenaneŒtienecroy de -mât-y aitfiue le ciel ça a ’aneul homme entre tout: les hommesA quiplue legfiriunes bonnesSoyen: contraires qu’efles me font. .P A R. (me! efl ce tort qu’elle: vouifiant?

CH E. Le malheur!PA’R. wvouealonfait?C H E. Demandes-tu ce qu’on m’a fait?

Conaie-tupae Archidemiw efl le coufin (7 l’amy

De mon pere. P A R. le le conoy.C H E. Comme apres elle ie venoyEn mon chemin ie le rencontre.

P A R. Mal apoint. c a a. A lamalenconmPluflofl Parmenon îui e ire:En dautres chofês, i am ireMal apoine. Enfix oufipt moi:

x: E v N V" 03 a;le te Vne feule finiCleArchidemy ie n’ay w,sinon quand j’ufie moins voulu

Et quandj’en auoy moins afere.

N’efl-ce pas ne and’ mifere

Voire ’vngrand efaflre pour moy?

me»: dis-euh A R. si e]? urinaC H E. Toutjôudain tam ing qu’il ma vu

Ilaeourtvers me) tout e’mu, -mgei ,lesleures pendantes,VouË, mains a. ambes tremblantes, .Ho ’Cbereau (in!) e’ejl toy:sçaisveu que e’eji ne te vouloy?

Dites.Demain efl a journeeŒajs’ignation m’cjl donnee.

la: bien quo)? Fak-enfôuuenirA ton pere, afin d’y venir

De matin pour plaider ma caufe’.

Tandis que ce vieillard me caujè

Vne beurejêpa e trefbien.le m’enquier s’i me veut plus rien.

fienny (dit-il) ie me retire.Tant que de l’œil l’ay peu conduire

Deça j’ay conduit cette garce,

ou; a tourne’ vers noflre placeA l’infiant. P A R. le peu qu’on m’e’tn’üe

si ce n’ejl celle mefmefille

me; cette Dame on a menee.C H la. Puis apres à mon an’iuee

En ce lieu s’ejl e’uanou’ie.

P A R. Mai; quelle dioitjaeompagnie?

c o M n D I a. V 17,;C H E. L’Ecornifleurauec 1m guets. ’r A R. C’ejlla mefine :plua ie n’en Peu.

c H a. Tu longes ailleurs. P A R. Lafierain:le ne finge qu’ vofire afaire. "c H E. La canois-tu .?ou l’an-tu ne?D]. P A R. le la conoy :ie l’ay nué?

le fiay ou c’ejl (ne fenfiœrien)

(vielle efl. C H E. Mai; la canois-tu bien?Mon Parmenon. P A R. le la conoy.C H E. Sçaie-tu ou eüe e1l,partafi1y.?

P A R . Elle a ejie’ icy menee

A Taie : on luya donna.C H E. w eflle donneur fi puiflâne044th fait 1m Il beau prefint?P A R. C’a efle’ le foula: Trafin,

(La; efl en amours compagnon

De Fedri. C H E. Lon and monfiere I -Forte partie (7 fort afaire.P A R. Maisfitujfauou le prefène04545 contraire il luy vaf’atjàne,Tu en dirai; bien pic. C H E. Et quoys’

P A R..Vn vieil Eunuque. C H E. Ejl-ce,dy moy,Ce vilain homme deerepie,Ain: vieifle,qu’byer on luy vendit?

P A R. de]! luy-mefine. CH E. Aueequejo’n donLou chafjëne le compagnon.

Depuis uandpres de nous logeeTaie s’e elle ramageeix» A R. Puis w peu. c H E. 1.4 datonuenttê’!

Ny ie ne l’ay encores me,

Ny ie n’ay conoiflance a Je.

. I.’ E V N V U tuMai: viença :efl-eüe aufii bene

Comme lon dit .?P A R. Guy Prayment.C H E. Aprocbe t elle aucunementLa nojlres’P A R. c’ellautre matiere.

C H E. Puy, Parmenonfi ma prierewj’en aye la iouiflance.P A R. l’en fiera) toute dili once

Mettant peine de vous ai er:Auoue plus rien a comander?CHE.Où’vaa-tuajleure iPARMlllogil,Afin ue ieme’ne à Taïs

Les e claues, pour allerfïre ,La c urge u’ay de vojlrefiere.

C HIE. o au uebienfimune’Qjfira ce joulljuy done’

. Pour feruir en cet: mafin!P A R- Etpaurquoy celaic H E. La un)»:Pourautant u’il verra kana ’Cette belle fige en tamtam:sa compagne :il luy parlera:En mefine maijôn demourra:Souuent enfimble man eront:Par fois enfimble couc crane. ,PA R. Mais qui ce’t beur voua clonerait?

C H E. Comme ell-ce que lon pourroit,Parmenon? P A R. PreneîgentimeneDe l’Eunuque l’acouüement.

C H E. L’acoutrement ! puis quefêra-ce!

P A R. le vous meneray en [a p ace.c H E. Bien? A R.Difant que luy Vouejëreî.p H a. l’ennui bien.P A R. La nommiez.

c 0M E D 1 a. 176Des commodités toutes une: I045e vous difieîmaintenant celles

De ceflui-cy. Vous mangerez.Auec elle : voua ragereïgL’aprocbereî: la toucherez;

Aupres d’eüe Vous couchercî.

riflant leam nouueau Venu,Oùfere du tout inconu,Dautantfëreîmieux nome faitme; pas vue d’elles ne [cuit

w voua elles. Vn autre pointme; vient encore mieux apoint,ce]! que Vous aueîle vifitgesans poil ny barbe: 0 mefine PageAuquel aiîe’ment pafl’êreî

Pour le chatre’ que voua joutiez:

C H E. C’ejl trejbien dit : ie ne vie onques

- Mieux confiiller. Sue allon donques IEn la maijôn : que Ion m’agence, , a

wlon me me’ne en diligence.P A R. Ha que vouleîvouaë l’efiimoy

Le dire par jeu. C H E. Non pan-mage.P A R. Ha iefùie perdu .Iqu’ayoiefititë

ou me pouflêîvoua 31a; c’eflfait

De moy! Vous me vouleîgailer.le Pomfiplie d’arrefler.

c H a. Sue allons. m R. Voue continuez:C H E. Il faut. P A R. Ce confiil muez;Vous y alleîtrop chaudement.C H E. Non fay point : fatfôn fiulement.P A R. Mats j’ay grand peur que Ion aprtfle

1’13 v N v 03 n,

A mes dejpene tout: la fefie.Ah nouafai ont 1m méchant fait!

4 C H E. Quel méchant fait fera-ce fait,

si lon me mene en la maifin .De la dame? N’ejl-ce raijôn

(me ie leur rande la pareilleMaintenant, aquej’apareiüe ePour les afiner des cauteles -Et des mufle’s,aufii bien qu’efles,

045i nous afinent tous lesjours,» lit de mille tourments d’ amours

Nom trauaillen: nofirejeuneflë,

«ou une» MW?!Soufiiray-ie leur piperie!Non,ieferay la tromperie:

Et ceux qui refiauront leDimne toua que j’auray bien fait.

P A R. Œejl-ce que ceq? si Pou: ellesRefôlu de le faire, tes:Mais apres, fi Pou: me’preneï,

Du mal à moy ne vouspreneî: ’

sur moy la faute de ceqyNe jetez: Ç H E. Non firay-ie aufii.r A lue veule nome H E.le le demande,le t’yfôrcefloiezedeommande.

PAR.C’e a e in ille au: aire:satinez; c H E. Dieu coudai; râlai".

ACTE A

C O M E D I E. i 177ACTE III. SCÈNE I.

TRASON, Soldat. muon.P A R M E N O N.

T R ASON. LTA I s donques bien grandement

M’en remercie? N A T. Treshumblement.

T R A. Dis-tufen eji elle bien aifê?N A T. Non pas tant que le don luyplaijëPour le don,que pour le doneur,Ejlanefie’re d’vn tel boueur.

P A R. Orteneî’vous icy toue-prejis,

Puis que j’ay fit tous mes aprifls,

Afin que voue reprene i9Quand il [ira temps. Mais voicyLe Braue.T R A. Dieu m’a fauta grau05m quelque afiire que ie face,Lou me louê’ a m’en fiait onIgr ’.

N A T. I’yprangarde: maisi cf! 7re’.

T R A. Le Roy mefine ordineremeneMe remercioit grandement:Le mefiue aux autres ne fafiit:04433; que iefiflë il luy plaifôit.

N A T. Celuy uialheur gl’adreflë

(Lu; vous «à, jamës ne le e i iPerdre un Immune? bien [aunents’atribuê’auecque du vent

Par bien dire, voire celuyQ1501] deuroit au labeur d’autruy.

T R A.C’ejlcela.N A T.Donques le Roy Vous

nfiiinoit tant pardeflùs tout,

Z

L’ a v N v 03 E

ne vous aimoit comme [6» «il.

TRA.Ou]-N AT.Voire.TRA.VoireamoyfeulSe fioit de toutes [Es bandes

Etfis defleins. N A T. MenteiHesgrandes .1T R A. (ut-elqutfois s’zle’toitlafie’

D’ejlre des hommes emprefie’,

Oufiparfiti; lljêfiûloit.Des rif-ains, (71è vouloitRecréer, comme scats-tu?N A T. I’entan bien. comme s’il en]! u

Grand vouloir dehors de [bu cœurDe degoiger tout ce malheur.T R A. Tubasnouuëzfiulaja’ table

Me faifôitfioir. N A T. o radmirableEtgentilRoy !T R A. Etfie’toit

i Porta part, a ne fiequentoit043; bien peu d’hommes. N A. un Pu,Puis qu’ilfe randoitfi commun

A Paul. r R A. Tout chacun m’en panoit

miam. de moy detrafiaitEn derricre,(7 n’en faijôy cas:

Carils parloyent de moy tout basMiferablemene enuieux.Toutefin’e un audacieux,

(Lui utla charge (7 la conduiteDes Elefana, vu jour m’irrite

Me voulant brauer : le luy dy,Ce ui te fait ainfi hardyExiger enuers un chef de bandes,Jill-ce qu’aux befies tu commandes?

N A T. (me voila bien wfigemeut

c o M E D x 1:2 x7:Parle’ a vous ! o Dieu commentVous auie’s égor e’ ce [ou

(menue dit-i s T R A. Pan 1m fiat mot.N A T. qu’eujl-il dit? P A R. 0 le miferableLe méchant! (7 l’autre execrable!

T R A. (Lucy i’Naton, si tu canois bien

Comme acoutray le RhodienEn vu banquet! te l’ay-ie dit?N A T. Vous ne me l’aueî jamais dit,

le vous pri’coute moy le fait.Mille fiais ce contei m’a fait.

T R A. Ce jeune Rhodien icyDe qui ie parle, (7 moy aufiiriflions enfimble en un banquet.l’auoy la garce : (7 ce muguet

Auec eHe a jouer commence, ilita me gaudir. Fagot paf(Luy dilie) auoir trouue’ ourree.

P A R. Tu au dit vray teflepelee.N A. Ha ha be. T R A. mégi-ce. N A. Vela ditLe mieux du monde. L’auom dit

Ainfi de voflre inuention, iOu bien fi c’ejl vu vieil diton?

T R A. L’as-tu ouy dire? N A T. Soutient.

Tout par tout. T R A. Il ejl mien pourtant.N A T. (figea parole cuifiit bien aA ce jeune homme Rodieu.r A R. Dieu te maudie. N A T. ou; til direT R A. Rien,mais fur l’heure il s’e’perdit.

Tout chacun je mouroit de rire,

Brief me creignoit,ie le pute dire. g

I.’ E V N V w E,N A. Il: n’auoyent pas tortil R A.Mais,hola:Me doy-ie excujêr de cela015 Taïsfôupçone de moy

que cette fillette j’aimoy?

N A T. Rien moins : maisjêroit tout le bonDe luy acroiflre le fiupçon.

T R A. ntpourquoym A.Vout le demandez..Etfiaueî: si vous entandeîmuffin Fedri elle de’pefihe

wndfis louanges elle prefche,Legrand martel qu’elle voue donne!

T R A. le Iefens (7 m’en afiionue.N A T. Pour bien empejc’ er tout cecy

Le fiul remede ejl «fini-9:Quand Pedri elle nommera,Nommeî Panfile: Elle dira,si c’eleedri lejfêîle entrer,

Que Panfile viene chanterCe dire "vous : si eHe dit,ou; Fe ri e]? beau, toutfiebitDites aujii, Panfile ejlbelle:Brief rendeæla luy toute telleComme de vous la baillera:

v Repi ue ui vous i uera.T R Â. SËHÎ m’e’moifd’qafec’lion

Cet) me [èruiroit Naton.N A T. Puis que vos dans elle aime tantEt qu’encores efle en atand,

(N en doutez, point) eue vous ê’me:

Et la pour-7K. fâcher de mêmeBien aKg’ment s’efle vousfache:

COMEDIÉ. 17,Elle creindru qu ’vne autre arache

De Vousfimpmfit ordinere Il Nsi Vous la quitieîd e colere.T R A. C’ejl bien data toy : (7 vray’mcnt

1e n’y penfâic aucunement. g

N A T. Ha Monfieur, il vous plaijlà direque n’ypenfieî pas : c’ejl pour rire:

Quand tamfiit peu y penfirieK’Combien mieux "Vous le trouuerieî!

,

ACTE m. 505m5 n.

TAIS. TIKASCDN.PARMENOM NATONP I T L, Chambricrc.

TAI&’Oyoy tout maintenant iey

La voix de Trafin. Levoicy:Dieu Tous garde mon am) doux.T R A. Ma douce Taïs, (7 à vous,Mon cœur mon tout? Bien, que fait-on?

Ne m’aime dans pas de ce don!

P A. Comme elle joue gentitnent!0 le entil commencement

i (La; montre au» arriuee lT R A. Dieu fiait loue’ que l’ay trouuee

Digne de vous comme vous d’ elle.

N A T. Alan : le [ôuper nous apelle:Mattendeîfvoue? P A R. Qui ne diroitQïengendre’ dflvn homme il feroit?

Z

L’ E v N v ’03 E.

La luy aguifè les dents.T R A. Ie n’ay que tarderil ejl temps.

P A R. Aficurc ie l’acofleray,

Ethonne mine ieferayComme fi Venoy de fortinMadame VoulieïrVous partir?le-ce pour aler quelque part?T A. Aa Parmenon, (7 Dieu te gard:Tu as bienfait: ie m’en aloy. .en R. ou 3T A. Le Vals-tupas?P A R. Iele Voy.Etm’en Maud Vous VoudreîLes prefents de Fedryfimtprejls.T R A. w tardons-nous 1’ partons d’icy.

P A R. PermefeKmoy ie Vous en po,Pourueu ue point ne Vous deplai e,que p utfie la faire bien aifeD’Vn don qu’ay a luy prejëuter, ’

Le que iepuiflë luy conterCe que j’ay charge de luy dine.

T R A. (uelque beau don : mais qu’il n’empire

Le prejênt que ie luy ayfait.P A R . La Vu’e’ en decouure le fait.

Holà : faites dehors VenirCeux la que j’auoy ait tenir

Tousprejls à marc er. Vien ieyg Toy, Vien plus auant. Cette-g

Ifl du fin finis d’Ethiopie.

T R A. La precieufê mercerie.En Voila pour trois fanes. N A.EnœrSerait-ce trop. P A R. où es tu Dor?

Viença. Voflre Eunuque Voiey.

cornue: 18°me; Vous [ëmble de cejlui-cy?

A-til Vu gracieux Vifige?fifi-fil droit? ejl-til de bon âge?T A. le puiflê Viure, il efl honejle.

P A R. Naton tu en boches latefie:Y a til icy que redire?Vous Trafin qu’en VouleïVous dire?

c’ejlle louer que de s’en taire.

Or effayës ce qu’il fiait faire

En ce qui e]? de la natureDe l’adreflE, literature,

PfirtmeJuite, (7 la mufique:A toutes chofl’s il s’apli ne

Aujquellcs doit eflre agoni.Vn jeune enfant noblementné.T R A. qui l’abtt luy en donneroit, ’

Pour Vnefille il piafferoit. - -P A R. Le donneur de ces dans Vous mande,-(ne; pour luy [êul il ne demande.

que Vous muiez, ny ne pour luyVous firmieïla porte nulluy:Nyjêsfitidarmes il ne chante,Nyje’s hala s il ne Vanee, :Ny empefc ement neVous me’t .

A rien,ainfi qu’Vn autre fiât. .

Et luy fifit s’on le reçoit,

Mais que Vofire Vouloir y fait,A Vofire loifiraVofire aire,Poumeu que point ne Vous deplaifi.TRAJleflbienaise’a cono’ x0445 ce galantfert quelque mêjlre « Il

q Z nij

L’ 15 v N v 04! E,

Quin’a pas grandement dedquoy.

N A T. Nul aujîi qui amie equoyEnpouuoir Vu autre acheter,

l Ses meurs ne pourroitjùporter.P A R. Tay toy : de tous les malheureuxle te tien le plus malheureux,quia mis en ta fitntafieca ta malheureufi VieA l agorner ce’t homme cy:

Tu pourrois (ie l’e’flime ainfi)

Tant tuas le Ventre mon,Atrauers Vnfiu allume’ h

Aller q’rir de ta haue main tDequoypatflre ta gloute faim. .T R A. Mais allons-nousÏTA. Premier ceantIl me faut mener tous ces gents,

A Et commander parVn moyenCe qu’on fira : puis ie m’en Vien.

I T R A. le m’en iray toufiours dauant:

Toy atten-la. P A R. Il n’ejlfiautA Vu colonel, qu’on le Voye

Aueos’amie parla Voye.

T R A. Il faut te le trancher mutne’t:

scats-tu 2 tel malflre tel Valet.

N A T. Ha ha ha he. T R. (Mia-tua rire!N A T. Du bon mot que Veneîde dire:Et m’ejl reuenu-en l’ejprtt

Ce qu’au Rodien auieî dit.

Mais Tai’s fort. T R A. Va,cour dauaut:

me; trouuions tout preflarriuant.N A T. Soit. T A. Pire ayefiin de ces):

A

COMÉDIE. 13!. A si tantojl Cremet Vient icyTout premier psy-le qu’il demeure,

Ou qu’il reuienue aVne autre heure,Ou s’il ne peut, mene-le à may.

P I. Bien. T A. I’ay encorie ne [çay quoy

Sur la langue : hala que lonfaceBon traittement a cette arec:Qu’onfe tienne alhojlelgjç’auous?

T R A. Alan doriques. T A .Suyueæmay Vous.

ACTE IVII. SCÈNE III.’

C’REMET. PITE.Rayment plus (7 plus j’y repanjêIl y a quelque grand’ me’chance

(Lu; cette Taïs cy me braflë:

Etj’aperceu bien [à falace

Pour me tirer dans [à caniche,Deflors que ie Vin deuers elle ’

A [on inflance bien flirt grande.

(Lucien peut eflre me emande

miel afaire anions efle (7 moy: ,Du tout ie ne la couoyfoy.Mais quand iefie et? maifinTrouuajôudain oca ionDe me retenir, (7 de fiatDit me Vouloir toucher d’anait

Quj ejioit de grande importance.Dejlorsj’entray en defiance

(1:5 Ce n’ejioyent que fiinte (7 rujë .

L’EVNvUz,Toutes les façons dont eHe Vje’.

Eflejêfied aupres de moy:Ellefe donne toute a moy:Son œil, [a langue n’ont repos:

Et court de propos en propos.Et quand plus [êmbloit refroidie

’ S’echape ainfin a letourdie.

Combien il y a qu’ejloyent morts

Mes pere (7 mere. le dy lors,01:in auoir ajfiîlong rams.Etfiie n’auoy pas aux chants

Pres de Sugne uelque heritage,Et me deman e dauantageCombien loin de la mer il ejl.le croy moy, que mon lieu luy plejl,Et qu’elle e[perefermement

Me l’arrachcr. FinalementInuiron quel temsfiitperdu’e’

La petite fleur que j’ay uê’,

Et qui ejloit auecques elleEt que c’ejl qu’elle auoitfiir elle

Qu’andfe perdit: qui pourroit eflre

qui la [iroit bien reconoillre. aPourquoy ejl-ee qu’elle demande

Cecy,finon qu’elle pretande ’. Se faire auouër la fleur mtfine

Qtfjfi perdit? l’audace extrefr’ne!

si elle Vit, elle ejlfùr l’âge lDejêiîe ans (7 non dauantage,Et ie conoy bien que Ta’is

Eflplus Vieille que ie ne ne;

è o M E D r z; 18:Ôr ell’ me mande me priant

(me Vienne à bon eft’iant:

Ou que le point elle me die.Ou que plus Je ne’m’ennuie:

Carie le jure (7 le tiendmy(La? la troifiefine n’y Viendray.Holà ho. p 1 T. (un que se R n. Iefi’nîs

Cremet. P I T. 1e Va Vous" ouurirl’huis.C R E. C’eflquelque embufihe qu’on me drefl’:

Y ne s’en fient rien. P I T. Ma matÏIreflê

Vous prioitfàrt Venir ceansDemain matin. C R E. Ie Vasaux chams.P I T. Pour dieu,fisites-luy ce plaifir.c R E. le ne puis. p I T. Ou fi le loifirLe Vous perme’t, faites jèjour

Ceansjufques afin retour.C R E. Rien moins. P I T. Etpour uoy non Grenier!C R E. C’efl trop s’enquerirtau ’ et.

P I T. Efl-ilrefilu t s’il Vous puffAu moins alleîjufque ou elle efl.

c R sa. 8011.1? 1 T. Va tafl Dorie, (71e mentDroitau logis du Capitene.

ACTE 111.4 SCÈNE .IIII.

A N T I P o N, Iouuenceau.-* H Ycr a Pire’ nous ejlions

Vne brigade de garçons,

qui primmes en emble complotDe faire aujour ny Vu e’cot.

L’ E v N v U x,

A Chereau la chaæe en douâmes:

l Du tems (7 du lieu acorddmes:L’heure paflî, au lieu que dit efi

Il n’y a rien qui [bit de prejl,

Et l’homme ne fi trouue point,

Ce qui nous Vient trefmalapoint.1e ne fiay u’eu dire, (7 ne [gay . ,

’ Que j’en oy deuiner au Vray.

Les autres m’ont ennoyé Voir

. on il efl: Pource il faut fiauoirs’il (Il point eheîluy. Mais qui ejl-ce044,175" de cheKTa’t’s PVoy, l’eji-ce

Ou non s’e’ejlluy meft’ue enlierfinne.

w’ablt .? quelle façon d’ anime?

me; diable ejl-ce : ie m’en étonne

«Le ne m’en puis trop etonner,

Ny nefiauroy qu’en deuiner.le Veu me tenant loin, d’icy

fluctuer que faitI tout eecy.

ACTE m. SCENE V.CHEREAV. ANTIFON.

E N ce lieu n’y a triperfônne?

- le n’y Voy rien. Deça perfinneNe me fiait-il .? pas Vn du monde.

La oye dont mon cœur abonde,Et dont ie creueje’ peut elle

Degmger .? o dieu I elle ejitelleme; maintenant j’endureroy

couture.(néon me mali, (7 j’en [êmy

Part content, cretgnant que ma VieGajle de quelque fâcherieCe plailïr deuant que ie meure.

(Lu; quelcun ne fieruient afleure(méfait curieux enquerant,

qui apres moy Vienne courant,Quim’importune (7 qui me prejjè

De luy conter cette alegreflë,

Qui me fait perdre contenance:ou ie tire, dot) ie m’elance,

Oùj’ay pris cet «autrement,

Que le cherche : finalementsi refais [age ou hors du eus?A N T. le Va l’acofler. i efl tems:

lit Veu luyfaire ce plaifirDom ie Voy qu’il a tel dejïr.

Chereau, qu’as-tu à fêmiller?

(La; t’a fait ainfin abiller.’

Dont es-tu fi gay 2 ne Veux-tu?Esvtufàge Ë c efl aieîtu:

Parle [ans tant me regarder.C H E. Amy, dieu te Veule garder:0 l’heureux jour: homme jamé’s

Ne Vint plus’apoint que tu m’es. I

A N T. Conte moy que c’ejlie t’en prie.

C H E. Ecoute moy ie t’enjt’t lie.

Ne canois-tupasla ma’ e

De moufle" 3A N T. w, Tait a efl-cezC H E.La mefine. A N T.l’enfiauoy le nom.C H E. On luya donne’Vn beau don I

L’ E v N tv CLV a;

Cejourduy d’Vne jeune fine:

scats-tu s’elle ejl belle (7gentiüe?

Il ne faut que ie te la VanteAntifôn : Celuy qui me haute

Comme tu ne Va doutant.si une juge competantD’Vne beaute’. Iefii

Au Vif pour cette-cy. A N T. Dis-tu?C H E. Aujs’i tojl que tu la Vernis

le m’aflure que tu diras

Qu’elle ejl entre les belles bene:

A quoy tant de langage d’elle?

renflais deuenu amoureux,Voyre amoureux le plus heureuxqui fit onq’ l’amour a quelcune

A defir. De bonnefitrtuneEn noflre maifim m’atendoit

L’Eunuque que monfiere auoit

Naguiere a Tait achete’,

Et qui pourlors n’auoit ejle’

M ene’ encores deuant elle.

A Parmenon ie me decele:Le bon Valet pour mon bien jàigne:Me donne Vu confèil que j’empoigne:

A N T. mg! ejl il se H a. Pour pluflofll’enrandreNe me dy mot : C’ejloit de prandre

Son abit , afin que me faceMener (7 donner en [a place.

i A N T. En lieu del’Euuuque .?C H B. Ouy da.

A N T. A quelle fin tendoit cela?C H E. Demandes-tu s’Afin que puff?

R

c o M E D I n. 184La Voir (7 l’ouyr: (7 que j’uflë,

Mon Antifôn l’heur (7 lebien,

D’ejlre auec celle qu’aimoy bien.

Ejloit-ce peu d’ocafion?

N’auoy-ie pas bonne raijôn! ;

A la dame une donné:Me reçoit :[ôudain m’a mene’

Cheîelle auecquesjoye grande:Cette fille eüe recommande.A N T. A qui sa toy se H a. A moy.A N T.Vrè’mene

Elle efloit æ [êurement.C H E. De en que as Vu homme n’aide

ou elle fera: me la ailleA garder : enfimble’m’enjoint

(Lu; ie ne m’en écarte point:

Briefau cartier le plus figretSeule auec moyjêul on la met.Moy d’Vne modeflefaçon

Baiflây la Vue: A N T. ofaux arçon!C H E. Ie Va [buper dehors ( it elle)Toutes les autres auec elle

Elle mene. wlques badinesDe chamberieres bien peu finesPres la petite demeurcrent.Incontinent elles drefl-erentV n bain, (7 moy de les haflerPour les faire diligenter.

Tandis que le tout on aprejleLa fille en la chambre s’arrejie .

A confiderer Vu tableau,oùfiu depeint ane’t trejbeau. p

I.’ E V N V U 1’

Comme [on dit que lupiierAutems jadùfit degouterVne playerd’ordugiron

De Demis. Et moy enuironA le confiderer dufli,

Prenamsrand platfir en ceci,n Parce Îu vn tel jeu gaie]! «la;

Laque iejouoy cejourduy,Aunitjddi; efie’joue’

Par 1m dieu me me, qui mue’

Prijlbien d’Vn omme Lzfigure,

Voyre entra par la couuenureDan: negoutiere à cachettePour abufer vnefiame.Mm lDieu ace Dieu Roy de: Dieux04;; es plut haut: temples de: cieuxRachel: la: eiüeuxfëjieD’vnfeu Maïa tempefle.

Q5 moyfimple bnmme ne le uNon manie ne uia’ptufi nice

Que nefnyefét bien quint,Etfi ie ne m’en repen point.

Comme ce: chojé: ie repenjè

On a dejafè’t diligence

D’aiorejier le bain. On «Inn:

Pour faner ligner Iapucefle:1E2; in : eue s’efl bagne:

En la chambre elle a]? retournee:

nues la couchentdcvu w lit.fait" qu’on m’employe : On me dit,

H014 porpmn «plumait»

COMÉDIE. ,3;Et cette fille mante ninfiCe pendant que nous bagnerom:P1413 quand bars du bain noùêjèrom

Tu te bagnerdefi tu veux:le [empan tout mer w piteux.A N T. (15e j’ujjê voulu voir infère

Efrontee, (7 de quellegrace ’ ,Tenani’ce plumail tu luyfë: e v,Du vcm,gr4nd afin que tu es. *C H E. A eine mefia ditcelangnlèm le toutes les veldSe jouer dehors : elles vontAu bain z 1m grand bruit ellesfont,Comme [onfèt fi tofl qu’onfênt

La mniflreflê ou le maiflre abfènn

Ce pendant j’cndor la mignarde:

Puis ieguigne ainfin (j- mn gardeA traiter: le plumail ire ien: -si tout autour tout efloit bien.le 710)! qu’àfôube’t toutjêporre, 1- 4

Et moy de verrouiller la porte. iA N. Pub; quoyEC H E.qi9yfu m N.Ie le confiflë.

C H E. Voulontier: que perdre ie leflê -En nm bouillante nflêt’iion

Vncfi courte ocafion,qui lors à moyfi prefintoit;Vne unifiai: qui efloitDe moy aufs’i peu efiveree

miel]: efloit bien [on defiree.Vrêment feufi efie’ meement L

in-

I.’ E v N V Q E.Celuy quej’e’toyfiintemevu.

A N T. En bonnefoy tu du V4): mi:A quand que que tu remisLe banquet d’byer 3C H E. Il efiprefi.

A N T. Tu vaux irai: : ou ejl-ce que de]?!cbeîwus a C H E. Non,c’efl en la mulon

. De Digue. A N T. C’efl bien loin :faijôn

Donc iligence de partirvitement. Va to) reueflir. -C H E. le ne çay ou c’ejl que iepuie

Changer d’ iI, par ce quefuiaBanny de ChCKMM. D’ un endroit,

le creinfort que mon fine y fait:D’aiUeurs, que mon l en kan:

Soit deja de retour e: chams. ,A N T. Alom cbeînou: pour le plu: pm.C H E. Tu du bien. Alan, uji-ce expiesPour entre nom deux nui etComme c’ejI que j’en dey vfer,

Afin que puiflë auoir l’aifineeD’en recueiüir la jouiflÎznce

nommant à mon MalinA N T, Soliman qu’en 41mm le loijir.

ACTE un. 505m3 1.

DORIE.g. midieux, à ce qu’ay pu Voir

Sa "oigne, dpoumiiy auoir

COMED!!. l 18;. ée jourduy de la brouillerie:

1’43: peur qu’ilfàcefàcherie

A Tait, ou qu’il ne l’outrage i lS’il entre vuefôi; en fi r4 e.

Car Madame, que: qu’eËefieî

La mais [à de CremltI Ce jeune homme qui ejl le fier:

De cette fille, elle vaferelRequejie à nofire CapiteneDe le fire entrer. Eüe apenemitacbeue’fà demandeQ1131 je me’t en colere grande,

Etfi n’ofi luy dénier.

Elle toufiours de le PrierInflamment que l’ homme il conuie,

Ce qu’elle fàijôit pour lienuie

QigeIle nuoit de le retenir:Car afieure [à de tenir

Propos de [à fleur, 0 luy direLes chofis comme elle dejîre o

Pour la luyfire reconoiflre,Le sans ny le lieu n’y peut eflre.

1l le conuie ligand regret:lly demeure : elle je me:Aueque: luy à deuije’rf

Et lors Monfieur de s’autyir

D’aler mettre en [à jumelle,

ou; pour luy donner jaloufieCet homme elle nuoit apojie’:

Etpour ce il luy prend voulant!

Au ij

. I

L, E V N V w E,De luy faire dépit aujS’i.

Ho garçon, fig venir icy(Dit-il) Panfile a nom ébatrc.Elle au contrerejê debatre:Nenny non: elle en 7m banquet?Le fildat tance z elle en [égret

Oflefôn or 0 me le baille,A fin que l’emporte (7 m’en aille.

C’ejlfigne qu’elle en [ortira

Tout le pluflofl qu’elle pourra.

ACTE un. SCÈNE 11.

r E D RI;

C Heminam pour aler aux chamr,comme lonfet, quand Ion a dam

L’efprit quelque ennuy, ie commancei

A par moy ajonger, æ; panfePui; ne (9- puu Vne autre chofi,Qçlque aflÈ’re que ie propojë

Prenant toutes chofis au pu. Î

A quoy tant de propos Etandi;(Mi; te repenjôy tout celaSam m’en attifer me pela

outre la maifim auance’.’ l’auoy deja bien loin pafa’e’

(Ligand m’en aperceu. le reuien:

Et ne me portantguiere bien,M’arrefiay quand iefie dcuant

La fille ayant desbonoree

, COMÉDIE. ’ - 387Noflre m4276): : Et la rëuant

Commançay de penfir ainfi .A par moy, (me ces deux jours ciIl me faille icy jèjournerSeul fins elle, (y ne retourner 3Et bien pourcela que fera-ce .?Rien. Q1410 rien m’ayant p45 la graceDe la toucher, ie n’aray point

Non pas l’heur de la voir? Vnpoint

Ily a : fine puis auoirCongie de la toucher, la VoirNe me fin: pas defindu.(ne; aime ô qu’il efl éperdu!

Adonques de fe’t apanse’ .

Nojlre bordage ay repafie’. x .Mau qu’efl-cea dire qu’ainfi Dite V - I . - ..Sort d’efroy creintiue a. dépite 2. ” ’ - .A ,

ACTE un. SÇENE m.un. ’FEDRI. Doue.

P I T E.M Oy malbeureufe !où trouueray-ie

Le poltron 2 ou le cherchemy- ie .Le méchant fL’audaee auoir u

Pour tel forfait il? E D. le [un perdu!I’ay peur de quelque malheurte’. I

P I. quiplus ejI ( la méchanceté!)

Aa iij

L’ E V N V u 5’

Toute a robe a dejs’iree:

c’ell pitie’ l puu le malheureux a

L’a tiree par les cheu eux.

r E. Barn. P L s’afleure le reneomvoyLes yeux ie luy arracheroyDe mes orifles hors de la telle.1’ E. clique cas a trouble’lafifle

De ceam urane mon abfàncexPourle mieux il fiait que m’auanceDe luy demander. Quiefl-ce-ci .?ou coursait? qui te bafie ainfi .?qui cherches-tu, Pite 3 dy-moy.P 1. Ha Fedri, qui ie cherche, me)?Aleîou digne voue en ettes,Et vos beaux prejënts que nousfëttes,F Emily a til 3P I. Fet-ill’e’tonne’z

Cet Eunuque qu’aueîdonne’

Vre’ment afit un beau minage;

Il a ollé le pucelage L .A lafille que ma maîtreflë IAuoit uè’ du jôldat. F E, oïdium

me; tu contes .?P I. C’ejlfït de moy!

F E. Tu es jure. P I. Autant comme moyLe puiflEnt ejlre tous ceux-la "qui me dejire’ne mal. D o. HolaMa Dite iefiaie en e’moy

n’a»; tel monjlre : conte-le moy.

1’ 1-: . Tu as perdu l’entandemem:

cule]?- ce que tu noue du i CommentL’fiunuque aroit-ilfè’tcela 2

c o MIE D I z. :88PI. le ne feigne! eji feluy-la Iw afi’t le et, mis page:

Prouue afl’èîque c’eIi qu’il a fi’t.

La fille pleure, (je dire n’ojè .-

si votre luy demandai: chef:L’homme de bien ne compareji ’

En nulle part: (gr quipu eji,La; moy malheureufë ! ie creinS’en allant qu’il ait fait [à main. -

F E. le ne croy ue ce brehaigne’Se [oit bien fort oin éloigné

Pofiible eji-il en la mailànRetourne’ chaînons. P I. Voyeîmon

Pour dieu s’il y ejl. F E. Il fait: voir:

Soudain te le firay fiancir.P I. refait? perdue’ ! helas m’amie

As-tu iamës vu de ta vieVn afie’fi abominable!

D 0. 1e n’ouyjamês caefimblable.P I. I’auoy bien ouy dire d’eux: L

(L171 ejloient bien fort amoureuxDes femmes, faire autre Vertu:s’il m’en ûtalorsfôuuenu,

le l’eu e enfermé alecart l

Trijbiendaru une chambre apure,Et ne luy euflë abandonnee

Pour la nous rendre vilenee.

Aaiiij

L’EVNVUE,

ACTE IIII. SCÈNE un.

FEDRI. DORE.PITE. DORIÇ.

FEDRI.S 0 R méchant: tu fa le retifi

Vien dehors malheureux fumfi wD o R. He’, pour dieu! F E. 0h, voyeîfi trogne:Il tord la gueule Üfi renfiogm’.

(le; t’a [a retourner ici .?

Et qui t’a fit changer ainfiD’acoutrement 2’ dy. Siiefuj]?

Tarde tant [oit peu, ie ne l’uflë

Trouue’ ceans. Tant il s’aloit

Bien garnir de ce qu’zlfizloit

Pours’enfigrr. P I. Aueî-vous l’homme

le vompry 2 F L.Ne pois- tu pas comme?P I. o ue e’eflbienfe’t ! D o R I E me: irefiien.

P lieu efl-il .?F E. Le vau-m pas bien?P I. (Ligne mye. qui î F E. Ceflui-cy.P I. le ne fie qui efl cejlui-cy.cuti ejl-il? F43. Luy mefine eji celuy(Milan vous a mene’ ce jourduy.

P I. Pas ne de nojlre maifinN’a vu de [ès yeux ce mignon

Daujourduy cheKnous, ô Fedri.F E. Nulle ne l’a Vu? PI. le pompa ’Aueîvous pense’ que ce fiât

c o M E D I a. k 139Celuy qu’amene’lon nous ût. o

, F E. le ce’ que n’en auoy point d’autre.

P I. Ha ce n’efi rien au pris du nojlre.

il auoit bien vne autre face,Vn autre port, prie autre grace. vF E. Il le fimbloit, mis ce n’e’toit

(le; pource qu’alors il portoir A -

Vn abitpluegaiüard (7 coint:

Et maintenant qu’il ne l’a point . -llfimble tout hideux airs];e -P I. Hola ie vous pri : comme fiLa tare efioit de peu: Celuyquïon nous a mené ce jourduy

Effort ’vn gentiljouuenceau

Frifque mignon voire fi beau,Fedri, que vous arie’s defir

De le naira prenant plaifir.Cejiuiay ejl vieil,albrane’, I xRadoteux, tanc’, baïane’.

F E. Ham lquelle farce ! lonme. bouteEn tel point que iefiiu en douteMoy- Zinc de ce que j’ayfe’t,

Ne flac ant pasfi ie l’ayfè’t. ’

- Hola,dy moy,?ayie acheté?D o R. Guy vowm’aueîachete’.

P I. Or commandés luy qu’il me ramie

- .Reponce. F E. Fay luy la demande.P I. Dy, as-tu efle’ d’aujourduy

Che’s nous 2 il du non, ce n’eji luy.

Mais bien VnIautre y eji Venu

me v N v tu: r,Agidefiizearuqu’onaruY venir auec Parmenon.PL’OrçapreinierJenrnoyreîon

De cette robe qu’as vêtue?

DJMMC’fIquMIÆ’UËP

Tu nefines mot, Mouflre d’homme?

Yeux-tu dire,ou que ie t’afinuue?

DOR.Chereauejhenu.l-’ moyennant

Don. 0.9.1: cognation. WJEW?mon. Raglan! e. Mcquîdc’dæ?D O R. Auec Parmenon a ém’.

1’ E. avariant le conoi oit-tu?

DOR.Nyjamaieie minque,N] qui c’e’toit ie n’auoit o

Banda dire. P E. CommentdonquesAmfçu qu’il efloit monD O R. Parmenonfadit. VofirefiereM’a balai cette rober a. Iefùùprile on. Ilaprislamienne,

x Etpuis ils [ont tous deux enfimbleAle’s dehors. P I. www enfimbles’

Au moins ie nepasyunjle:Au moins ie ne uù mentereflê:Et ce n’efl’fbur e controuuee’

(La; la fine ell depucelee:Cela efiafieîauere’.

r a. Befie, tient-tu pour afl’ure’

Toit ce que cc baboin te dit!Le crois-tu? P I. Le croy-in credit?’

1.4qu endecouure le fit.

COMÉDIE. meP E. Marche icy plus auant. il fe’t

Lefourd. Encores lut auant:Encore 3m petit p us auant:Là c’ejl ayez Holà tout-beau:

Dy moy encores fi Chereau xT’a pris ta robe .? D 0 R. Il me l’aprifl.

r a. Dy moy s’il l’a milei’D o a. Ill’a mife.

F E. Et l’a ton amene’icy

En lieu de toy? D O R. Il ejlainfi.F E. O bon Dieu. Quelle hardiefl’ë?

w": méchanceté d’homme efl-ce?

P I, Comment? encor vous ne croye’s

La preuue que vous en noyés:

que nant ayons efie’gabees, eEt de toutes façons moquas?F a. C’eflgrand cas que tu crois aujîi

Tout ce que nous dit cejiui-cy. Ile ne çay moy ue iefiray,Ou i d’aujour uy iepourrayTirerla’verite’ de toy. r

Orfus,di que non: repon moy.As-tupars Vu Chmau mon fieu?D o R. Nenny. R E. C’eflfàrce de luyfire

Du mal, autrement ie voy bien(Mail ne me con flint rien.Suy moy : tantofl il dit ouy,Tamoji que non. Cri moy merey.D O R.Pour Dieu,Monjieur,pardoneîrnoy.

F E. emmy ie va parler à tay-p o R.Haofi haofi

L’E v N V U E,

r E. Ie ne [ce pas du); commentIefôriiray honeflement;C’eflfi’t de moy, s’il faut qu’ici,

Vaurien, tu me pipes ainji.P1. Aujs’i me que ie vi, iefcé

Que Paimenon musa drefiéCette troufl’.D 0 R l. Y ne

i P I. Aujourduy ie trouuerayinfirmant que ie [omeille,La ou luy rendre la pareille.

s’enfimt rien.

bien

Mais, Dorie, que doy-iefaire? i I -D o a. De la fille? P 1.0ny.doy-ie m’entnire; iOu bien doy-ie dire le cas?D 0 R I. situ m’en crois, tunefiispas ICe que tufie’s de tout ce fit:N) de ce que l’Eunuque a fe’t, l «-

Ny de la fille violee: -Ce fiaifi’mt firas deulopee

De toute cette brouillerie,Et n’en aras point fâcherie,

Et fi tu te l’obligch ’

De ceplaifir queluy feras: AEt pourtouteslchofis ily-luyComme Dor s’en eji enP I. Aujîifèray-iw o R. Voy-ielà

Cremet qui retourne defia?

Taïs s’en viendra toutafleure. - .P I. Et pourquoy cela? D o R. Car defleure iQue partie d’auec elleCommençoit entre eux la querelle.

CoûEDIL m,P I.’Porte cet or ; ie vafiauoir

De luy ce qui peut y auoir. ’

ACTE un. SC-E’NE v. ’

CREMET.V’PITL.

CREMET.Aba. Ion me l’a baifle’ belle:

Il m’a donné dans la ceruelle

Cebon vin que j’ay auale’: l

si ne me [entoy-ie trouble,Tant qu’auoy le ventre a la table:Mat; ie n’ay eu firme nyflable

Ny le pas ny l’ejprit atout

Depui; que j’ay. cfle’ debout. r ’P I. Cremet. C R E. qui ejl-ceî aa la Plie,Voy voy de combien ma petiteTu me fimbles plu; belle aficure, .que tu n’efiois n’a pas vue heure. I

P I. Vrayment tu es aujs’i plus gay.

C R E. Ce commun dire ejipliu que vray, x

vApres la pance vient la dancc. , vTaïs efl elle,,quand j’y panfi, - " 1- A

Long tams douant moy arriuec?P I. wy fdefia s’en efl elle allee’

Hors de la maijôn du Soldat?C R E. Long tams a qu’vn trefirand debat iParmy eux deux s’efl com’mance’:

A qui mieux mieux ils ont ranci.

1’ E v N v U n,P I. Comment ne t’a efle dit rien

Afin que lafieiui es.’c R E. Rien,sinon qu’e’tant e ortirpreiie

il! m’a fait fine la mie.P I. Voy ln’ejioit-ce aflëïde cela!

C Il E. Mais ie n’entandoypae cela

que de]! qu’elle Voulait entandre.Le Soldat m’eji venu apmndre

Ce ne n’entandoyguere bien,Et ’ ehors m’a chafie’ mfbien.

Mais voiey Tai’s en perfône

Q9 s’en reuient : a ie m’e’tone

Par ou ce]! que j’ay pu pafl’er

En venant, pour la deuanjêr.

ACTE [111. SCÈNE V1.

T A I S. C R E M E T.

P I T la

T A I S.

OR le m’atant bien maintenantQu’il viendra tout incontinant

Pour me Palier : mais qu’il y viene:Il n’y a chojê qui me tiene

(La; ie ne luy voilé arracherLes deux yeux,s’il la vient toucher

Ne full-ce que du petit doy.I’enduremy plus que ne doy

De fis fade’Kes wfitifis,

c O M E D I l. enDejës magnifiques mutilés, qPourvu que ne fait que langage:Mai; s’il entreprend dauantage

. De m’outrager de quelque iniure,

Il [ira batu ie le jure.

c R E. Long tamsa que iejùie icyrais. ’r A. le t’atendois aujs’i,

Mon amy Cremet. Sce’s-tu pas

(me ces quefiions (y debasPour l’amour de toyjêfimtfàitss’

Et que le principal tu esA qui touche tout ce fait la!C R a. A moy? (3* comment? Voireda.T A. Car cependant que ie peineA fin que te rande a rameuteTa [d’un il m’a faIu ainfi

Endurer tout ces troubles ci. -CRE.OI’4 ell-elleS’TA. Cheîmoy.CkE.Ham.TA.049y?

Ouyda, our elle a pour toyHonor Iement e’leuee.

c a 15.043; me die-tu t T A. Chofi aflùm.

Et ie te la donc en ur don, ’Et ne t’en demandâguerdon,

N y ne peu qu’on me l’aprecie. v -

C R E. o Tai’s ie. t’en remercie

Autant que le prejênt le Vaut.

T A. Mais Cremetpreuoiril te fait!(Lue dauant que tu l’aycs u’e’

De moy,eüe ne fait perduë.

par c’eji elle que le gendarme

I.’ E v N v w a.Vient pour m’ofler auec portdarmet.

Va Pite, aporie de leansLa boëte (9- ce qui ejl dedans,Pour la reconoiflance d’elle.

C R E. Le vois in Tait? P I. où e]? elle?

T A. Dans l’armoire. Va toII mufirde. .C R E. Le Soldatauec quelle efquadreIl te vient voir. T A. Tu espoureux’Ce [êmble. C R E. Voire dapoureux:Homme nel’eji moins que icfuis.

T A. Aufîi ne fiant-il. c R e. le ne puisque ie ne prenne quelque e’moyDe l’eIÎime que fais de moy.

T A. penjê que! eli ton auerfiire

A qui tu pas auoir afaire,situ ne dois pas le ranger:Tout premier il ejl étranger:Il a beaucoup moins de puzfl’znce,

Et beaucoup moins de conoifl’ance,

Et beaucoup moins d’amis ily

(lu; tu n’as. c R E. Iejêe’toutcccy.

M ais c’efigrandfaute d’encourir

Le mal qu’on peut leflêr courir.

I’aime trop mieux que paumoyons(Li-Çounagés du tout ne jàyons,

(Ligaprcs auoir reçu l’o ance

Nous en pourchajîions a vanjance.Va t’en (7 barre bien ton huis, ’

le va courir tant que ie puisA la place,où prendray renfort ’

Pour

COMEDIL u,Pour garder qu’on nous face tort. ’ .TA. Demeure. C R E. Il faut aler.T A. Demeure. .C R E . Lai e : ie reuien tout ajieure. .T A. Cremet il n’en faut nullement:Tu n’as qu’a dire fiulement,

Qu’elle e]? tajieur, que l’as perdu?

’ Petite enfant, que l’as conuê’

Maintenant : les enfiignes montre.P I. Tene’s. T A. Pran-les. si alencontre

Il peut pfer de force en rien, TPren-le a partie : entant-tu bien? .c R a. Fort bien. T A.Surtout mon amy panfi ,-De luy parler bien d’aflurance. ’ ’ ’c R E. Le le Veu. T A. Leue ton manteau.Iefùis mal en point: ce grand veauA qui dufëcours ie demandeA tout befim qu’on le defande.

ACTE un. SCÈNE, ’vn.’

TRASON. NATOMSANGAT. examen

TAI& " ’TRAson

o Y cet outrage a cette iniureMsi notable, que ’ie’l’ endure,

N aton ! I’endureroy la mort .Plujiofl que d’endurer ce tort.

Sireau, Donas, simalion, bn

I.’ 1-: v N v tu! 1,

minez. Il faut que la maifonTon: premier ie prene d’ afl’aut.

N A T. Ce fera bien fait. T R A. Puis il fait:Rauoirlafiüe. N A T. O le grand fait!

T R A. Et qu’elle amande leA mon gré. N A T. Le vaillantguerrierl

T R A.Caicy auec ton leuier,Donas, dedans ce bataillon:Marche deça Simalion

Et conduy noflre arrive-garde:Toy.sireau mene l’auangarde:

(ne; chacun s’aprefle au combat.

ou eji le caporal sangat,Itfàn efquadre de valets?s A N. Le voity. T R A. Poltron quetuet,Penje’s-tu faire gratis fiaidarrnes

De tes torchons en nos Tacarmes?S AN. ONig,tnoy?Ie’çauoyla L ’ e

Du chef; aufii la harflieflë NefDes oldats, (a. que ce aittyNe [ë lipaflêroit pas ain i .(Lu: n’y eufl du [mg repandu:

Ne l’ay-iepas bien entandu?

de]? pour torcherlefing des coupsque Vous recourez entre vous.T R An mandrin! i9 tous lesautres? . .5 A N. CL’LOysgiliet: oùfint ils les autres!

le ne [cache que Sanion

Tout [eul qui garde la maifiin.T R A . Ceux-qjôus ta chargeferont:

C . .0.-c O M E D Ï En 194.

Quant à moy denim. ce fiantA la queue" ie marcheray,

Dou e ie donneray.N A. c’eji eflrejage :eomm’il a

Rangé en bataille ceux-là?s’ejlvil place’ en feur endroit?

T R A. Pyrrus tout de mefine en ’rjo’it.

c R E. Vois-tu Tais que c’efl qu’il fait?

Ne [iroit-ce pas le mieuxDe s’enfermer dans la mafin?T A. Lemme-tune n’eji qu’un poltron,

Combien qu’il [emble homme de cœur

A le voir: n’aye point de peur.

T R A. Qu’es tu d’un que nousfacions?

N A T. Dieu]? a Dieu qu’icy nous eufiions,

Auparauant que de combatre,Desfôndes, afin de les bainDe oin, alène nous decouurir:Vous les verrieïmmufiiïr.T a A. Mais ie voy la Tan. NA T. Ajleurew n’alons nous choquer.’r R A. Demeure:

L’homme qui ejiacort a age

Doit tenter tout autre fa ageParauant que d’vfêr e e:045 ce’s-tujifàru’qu’on la force

Il? a tout ce que voudra!N A. o Dieux lMonfieurWus ditienmy.045 c’eji de [canin Tous les coups

me; me rencontre auecques vousle m’enretourneplusfiauant. b ;.

3 ’l

luxes à --

I.’ E v N V Q EsT R A. Taïsfinspaflërpliu auant

Tout premier repon a cela:Te donnant cette fille laNe dis-tu pas que tu feroissi bien que tu me donneroisA moy tout fini tous ces jours cyiT A. que Veux-tu dire par cecy!T R A. Demandesbtu? deuant mes yeuxTu m’as mene’cetamoureux. ’T A. Bien: qu’en efl-il i T R A. Etalembleeauecqu es luy t’e’s derobee

De moy. T A. Il me plaifiitainfi.T R A. Il me laifi de rauoiraufiiPanfile, rande bon,gre’:Sinon par force ie l’auray,

Car j ’en ay jure’ mes grands Dieux:

Choifi lequel tu aimes mieux.C R E. Qu’elle te rande la pucelle,

Ou bien que tu touches a elle,0 de tous? N A. ah que dis-tu toy? .C R E. qui refiitt’adrefle’r à moy,?

T R A. Quenela touche, elle ejlant miette!c R E. Pendard, que cette fille eji tiene ! .N A. Regarde bien ce quetufi’s:Sce’s-tu a quel homme tu t’e’s ’

Adrejs’e’ pour l’injurier?

C R E. Nete veux-input retirer?Sce’s-tu que c’ejl? si d’aujourduy

Tu reuiens pour nouefaire ennuy -En ce lieu-q, ie te promis

-. æ t- ,- a, ’

C O M E D I E. I9;Œil te fôuuiendra pour jamais ’ nDe ce lieu du jour (9- de moy.N A . Paume homme, u’ejl- ce que de toy?

Tu me fia; bien grandie pitié,

qui viens gagner l’inimitie’ ,De ce tant Vaillant homme cy. .C R E. si tu ne deloges d’icy

Aujourduy te ro’mpray la tutie.

N A. Dis-tufie croy tu fil; la belle.T R &le homme es-tu? que veux-tu toy?T’apartient-elle.’ dy pourquoy l

C R E. TuleZaras. Premieric diwlle eflli re. T R A. le croy-qu’ouï l

C R E. Nee en Athenes. T R A. Voireda!C R E. Ma fleuri R A. L’efionte’ que Voyla!

C R E. Orfirldat ie te fais entandre:Donne toy garde de méprandre

vfint de force en [on endroit.Taïs le ’va d’icy tout- droit

Deuers la nourrice Sofione,Afin que l’amene (9- luy donc

Ces merques de reconoi ance.T R A. Me pourras-tu aire defanccDe toucher celle ui eji miene?

. C R E.,Ie luy defhn : vous en fiuuiene.N A. Entendeî-vousîil fiait le fin, I

Mais i e -ilpru en larcin.C R E. N’es-tu pas contant de cecy’t

T R A. Taïs dis-tu le mefine aufii?

T A. Va t’en chercher qui te reponde.

bu

L’a v N v sur 2*.

T R A. 01,efaifiins-nous pluss’N A.Rien du monde.

Mons-nous en, (9* Vous Verni ’Quand moins conte Vous en ferez. .Qu’elle Viendra Vous requerir.

T R A. Le penfis-tu î N A. Ie Veu mourirs’iln’eji ainji. Le naturel

Des femrnes ie conoy pour tel:Aime-les, elles te hairont:Haï-les, elles t’aimeront.

T a A. Ton un ellbon. N A T. TontafleureRompré-ie le camp? T R A. Il eji heure:Quand bon te fimblera. N A T. SangatAinfi que doit tout bon [aidaiQu’onfi retire en la maifon:

Car maintenantil ejifitfônD’auoir encores jôuuenance

De la cuifine a de la pante.s A N. Tu nous du de bonnes nouueüest’

I’auoy l’ejprit aux efcuelles

Et a la fiupe long tains a.N A T.Tu ÏMÜ’ÔPŒ a A.Suiue(:moy deça; .

ACTE V. SCÈNE I.T A I s. r I’T a.

T A I S.Echante, Veux. tu point «Æ,

De me Venir embrouillaflerDe mots douteuxs’le le fié bien,

Puis toufiudain ien’enjc’e’rierç

c o M z D r 1:. r96Il s’en ejlfiti’: iel’ayfèu

Par ouïr dire : (a. nel’ay Vu:

le n’y efioy : Ne Veux-tu pas

Me dire ouuertement le casTel qu’il eli! La fille iploree

Auecja robe defs’iree, k

E]! làfins dire moi aux gens:L’Eunuque a Vuide’ de ceans.

Pourquoy? qu’atonfitit? di-le moy.

P I. que Vous dire-ici laflê moy lIls difênt que ce ne fiat onquesVn Eunuque. T A. Comment? qui don un?r I. méfioit Chereau. T A. 051c mais!P I. Chmau ce jeune jouuenceauLe fiere a Fedri. T A. (la dis-tu,Pauflë bejie 3P I. Ce qu’en ayfçu

Pour tout Vray. T A. WittilafaireAuecnous s’ou pour quel afaire ’L’aton amené? P I. le ne fie?

sinon qu’il euji efle’ blefie’

De l’amour de Panfile. T A. e’lae

une mites perdu?! t’las 1

o eureujê iefiie,s” ejinay ce quetu me dis.de]! donques ce que la fille aTant a plorer ?P I. le croy,cela.TA. Eji-ce la (di carogne infite)Ladfance que t’auoyfe’te .En m’en dans? P I. wflE-iefïtiqu’auie’s dit qu’il

ab if;

I.’ B V N V U E)A luyfeul on s’en ejlfie’.

T A. Ah méchante tu as bailli

A garder la brebis au loup.Nous auons l’andoflë a ce coup: .ren ay grand’ honte le I. 0451 hommemlëqu; ie Voy-lt’tî Mot ma Maiireflê:

ToutVa trefbien : il efl a nous.T A. où z p I. A main gauche, VoyezrVousiT A. le le Voy. P I. Fe’tes l’ empoigner

si Vous Voulës bien befoigner.

T A . Bien, file : que luyferions-noiu!P I. (me luyfêroys’ demandés-Vous?Voyeîs’il n’efl pas e’ho nte’

le Vouspri ET A. Non. P l. O l’efionte’!

ACTE V. SCÈNE Il.CHEREAV. TAIS.

un.aunent.

ET pere (a: men d’AntifinDe malheur [ont en la main»:

Toudeux, comme [i tout expresOn meles auoit tenus pulls,A fin que ie n’y lpuflë entrer

Sans y entrant es rencontrerPoureflre Vu d’ eux. Cependant

(La) 1.22m [un atendantVu 78’ de ma tonifiante

c o M n D I n. 1,7Venoit Vers moy : Moy ie m’e’lance

Anjs’: en]? comme ie l’a] w,

Me coulant le mieux guej’ay pu

Par ne petite ruelleOù n’y nuoit me, 0 ficelle

En Vne «une encores, c7 pui;En vne autre mm que iejùi;A toutepeine i0 venu54m que erfônne m’ait cana. n

Mai; n’e «que Taïs que celle

(La; ie 703; [à isi efi, de]? elle.

Iefii; en doute que doyfàire.wfimy-ie «Lien ay-ie affin?Face le pi; u’eIle pourra,Bien fqu’efi-ee qu’elle me fin: ï

T A. Alan à luy. Homme de bien

Der dieu regard. dy moy. Et bien?Ne t’en une [me enfiey f4

C H E. o m4 bonne M4itreflê, ouy. .T A. En es-tu bien nife i’C H E. Nenny.TA. Penjëx-en n’en eflre puny 5’

C 1-1 E. Pardonneîcmefiulefiwte:si j’en refityjamais vue autreTueæmoyjàne remijîion.

T A.Crez;gnon-ru une m4 rigueur 4’ CHE. Non.

TA. (ne!) donc! C H E. Cette-q ie creignoyméfie ne 70m mufle]! de moy.r A. www-enfla! P c H a. Vne choujëmT A. 0120 vilain vne choufitte 1Apeles-m ne choufilre

a: a v N v en; z,D’mîrgcfie’ mpucefle

Debonnepmfculîlepenfoygn’enetu]! m4 compagne deferuiee.P l. Vayre compagne de fer-nice! nqui me arde que ie n’arracbe

. Defese eueuxîTantilrnefaebe(Ligne-ores «gentil moqueurVienne de ayeze’ de cœur

Nelligan ’. ’r A. Foüefityd’iq.

P I. Et quandielïènyeainfi

En quoyferoy-ie . mp4"Condenmble entrer: eeperîurr,

Puie eluyme me con eVouzrfime,évofiueT A. wflôn toutceey. O d’un»

. V0!!! n’aueîfàit ny bien ny beau:

Car encore: ne dignefion me fi cette injure indigne,Toutefiie eeluy votre enieî045i moine la faire me deuiez:

Certes maintenant ie ne fig045e! au c’eflzue ie prendr A)

Tom-lune la)? e, tellementV0»! m’aueîmi; envbrouillernem,

Rendu: inutile: a MineTout mesprojets (g- me: deflêint:

.2: ne fia); plu: que! mayen prendre,Pournepouuair auxfienr la rendreEn tel in! que de raijôn -Comme j’envie intention,

c o M z n I Il. , - :98Afin quefelon mon defirle leurfiffe w; entier platfir.C H a. Mai; Tait j’ay bonne ejperanee

D’wte perdurable diane:Entre noue d’uy en nuant.

De telle ebojê bienfouuant,Vivre d’vne mauuuzjê entree

Grande amitié s’ejl engendra.

wfçait on [i Dieu veut ne]!T A. le le pran a» le veux ainfi.C H E. levant en prie : (7 fi votre juretu; n’ayfait eeey par injure,

Maupar amour. T A . Certenementle le fia; z dont plus aisément fiAfleure ie 1mm le ardonrie:le ne fifi la! de fi fêlant):Nature, ny d’ejpritfi leur

me; ne [faire que vaut l’amour.C H a. Maudit jôy-ie danguegji mefineDeja raïs ie ne voue e’me.

P l. Maineflë, ie vous auerty,

Il ratafia mauuaieparty.Gardeævoue en. C H E. le n’oferoy.

P l. le ne m’yfiray par. T A. Tay-My.C H E. Or te me recommandeà votre,

le mefie a remefue roue, A.Aydeî-y moy ie votre en prie.

le le defire, a vouefiplieMe prendre en votrefiuuegarde:nie meure x ie retarde

L’ E v N v (L! z,

Del’e u er.TA.Si70]lre .C H Egocfmment 5’ C’eIi chigna" de",

Il le voudra bien, poum qu’elle

Soit Ailienienne naturelle. e’1’ A. si vouleîvn petit attendre

Son fine doit venirfi rendrele) mefme: Il ejlale’ Zeerir

Cefie qu’eü’ eut pour nourrir

Brûleur des [on enfance;Ben celle momifiant:0411 s’en doitfaire maintenant

Voir! mefine vowmepnfint.C H E. le nebouge : qu’à moy ne tienne. ,TA. VouleK-vout qu’atendant qu’il riante

Nora entrione, plujiofi qu’en la fine

Mufionr i9 deuantlaporte?CH lue ne demande pas mieux? Longefiœe045e vouleraire ma Maimflë,I e vowfieply .? T A. Pourquoy tu)?P I. Le demandeæwur? «Huy-gQ’d rentre dam votre maifôn,

lit que l’y menieîs’T A . Pourquoy non?

P I. Mai: croyez; m’en : 5’in reua

Quelque algarade il vouefera.T A. Babou, tay toy ie t’en fieplie.

P I. Voir: n’ette: afleîauertie

De l’audace don: il abonde.

C H E. le n’yfirny chofidu monde.P L Il n’yfira rien, il n’a garde,

Pourueu qu’on la luy baille en garde. ,

c o M E D I si 1,,C H E. To) mefr’ne Pitegarde moy:

P I. le m’en ardray bienfait ma foy,

N) de pour ailleràgar erRien de beau ny de Vous: garder.Voyci mutaproposjônfierequi reuien: pour [en l’afire.

C H E. Iefùieperdu : Tait alleu ’le vaurjùply dans la maijôn:Carie ne veupae qu’il me rayeEn cette robe par la voye.T A. Mai; pourquoy fifi-ce qu’ay honte?C H E . de]? cela. P I. C’efl mon, e’efi a honte

De quand la [me efloieà luy. -T A. Donc aleîdeuant :ie vouefùy.Pire, demeure icy au guet IA [in de fere entrer Cremet.

ACTE v. SCENE m.

PITE. CREMET. SOFF’ÎONE.’

PITE.D E quoy maintenant? mai; de quoy.

De quoy m’auifêray- ie moy

A fin de la rendre aujîi bonne

I A ce galand in?! nom la donne,Supofantau ieu du chatre’Ce mi non ainfin acoutre’ .?

o que fin [rete’ de nouice !

L’ z v N v 0.1 z;

c n. Marebeïpleflofl, men nourrice."S o. le marebe aufii C R E.Ie le 7o, bien,Mai; e’eflfane anancerderien.

r I. Et bien 21e: luy anone montreeeLe: enfiigne: 2 C Il E. Toutes montreer.P I. le vampa quand ell’ le: a me:C R E. Eü’les a toutes reconuër,

Auec bien fiefibe [ôuuenanee

Pour en fin la eonoi me.P I. Voir: me dine: onne nouuelle:Carie veu and bien à la bene.Entreîau agi; : long temtaMa maitrefle voua atend-la.Ha voyla cet homme de bienDe Parmenon, que ie m’y bien

N’auoir pas grandement afin,

Dieu merey. De ma part j’eflvere

Auoirbien de quoy lempefèber.I’iray la dedane pour tâcher

D’entandre ce que e’eflau vmy

De la fiüe : a» quand le fimray,

le viendray faire a ce trompeurBeflesafies a. bedepeur.

continu: a zooACTE v. SCENE un.

PARMENON. PITE.I E m’en reuien i0 pourvoir

si chereau a fait fin deuoir.Or s’il a mene’ finement

Son ait, n’ay- iepae bramementDe eigne’ 1’ entreprifê 2 0 Dieux

(Lige Parmenon diglorieuxiL’honneur qu’il en raportera!

La louan e qu’il en ara tLaflôn la, qu’il fera trefbien

Paruenu ( (g- par mon moyen)Sana mal, [and perte, fine de’panfë,’

A receuoirla iouifl’anre

De Panama. d’vne puceüe

04431 aimoit : Man ou e’toieæfle?

Entre le: mains d’uneputain,Fine, qui n’aime ne le gain,

Ce qui mitoit di culte”Trergrande a tresgrande eherte’A l’effi’t de teüe entreprijë.

Man ce de quoy plu: ie me pnje’,

Don: ie penfi que ie meriteLa palme, agloire non petite,de]? d’auoir trouue’ le moyen

Comme Vn jeune enfantpourroir bienConoiflre lesfaçons de faire

04516 putaim ont d’ordinaire: l .

1’ a v N v cg E,

a n’auromleurnieeDæbonne heure, il les WPour jamair: rami s04906 comparai en: dehors,On neïoitrien i oitpltucointPluanetplur m’ emieuxempoint.

Magnant auecques leur au)On ne lesfert par à dent)Pour commerleurfizandije’.Mai; conoiflre leur gourmandèê.Leur ordure, leurpauurete’, -

Quelle dl leur desboneflete’:

quand elletfimtfiules, commentElle repatflêntgoulumnu,

Ets’en entde s ainnoirEn du fletdel’g’t’rffàir,

Auxjeunesgem de]! w and bienDe fiauoir tout ceey tre ien.P I. QtLquuetului esfaireoudirt.o de tout le: me’c amie pire

Afieure ie m’en rangera:M en) dieu ie t’en payeng,

A fin ue pour neant ce ne [oitque t adreflit en notre endroit,Pourfaire de noue te: riflesQuifimmetplue que toy rufier.

ACTE

COMJDIE. 2.01, ACTE --V. SCÈNE V.

PITE. PARMEN’ON.

PITE.Ieux , la vilenie exeerable!o le jeune homme mifirablel

O le malheureux Parmenon,quel amena dans la maifôn.’

P A R. olim-ce il) I. l’en ay compafiion:Pour ne Voir la punitionleur ie m’en enfuie.o la cruauté non ouïe,

Dont on du qu’on le va punir !

P A R . Dieux! une puis me contenir.. que! efilandre elbilfieruenui r ,

c’eflfàit de moy : iefim perdu.

le Va l’aborder. (Ligeji-ce q

Pite .? que une. tu ainfizqgjërapuny (y barn 2P I. Efionte’Je demanda"- tu 2

Tu ne perdu a ruine’Ce jeune homme qu’a; amené

Pour 1m Bunuque, ayant enuieDe noue faire Vne pi trie.P A R, Pourquoyiqu atanf’aitïdy-le moy.

P I. le te le diray.fiaie«tu toyme; la fille,qu’on a donnee

Aujourduy a "and! netC e

1: e v N v CL! n,ne la vine, ou Je afin fineNe’ noble de pere a de me"!P A R. len’enfiay rien. P I. si efl-ce qu’en:

A erré reconuëpourtelle: ,

Mai: ce panure malheureux laPriIe’ par force: (7 quand celaA ene’rejèeu de [on fiere

(Lui difierieux (7 colere.p A R. Quia tilfaitfe LTouipremieremmIl l’a lilcruellemenr.

e A a. Ham l’a [me I. Voyre, combienengrais le pria]? trefbienDe n’en rien faire. P A R. (Lu; die-tu!P I. Maintenant l’ayant bien batuIl le menace de luyfereCe que lonfi’t à l’aültere,

Ce qu’encor ienevyjamair .N) ne’voudroy voir faire. P A R. MûComment efl- il bien fi bard]De fin 1m fi’t [i e’tourdy î

P l. L’afîe ejl- ilfigranfjue tu de:

Æ P A R. N’efl-cepae a fait entreprieiqui vitjamau telfârfe’fire?

filtommtfill prie en adultereDam la marjon d’une putain?

P I. le ne En, P A &.sçaeheï(.pour certain,’ le 70115 l’anonce (7)9) conoiflre

Pourl’Im de: enfant de mon mejlre.

P I. Ham, ejl- ce luy au moine iman Elbe: lPAR. AfinqueIaîsneluy leflê

q e

U

COMÉDIE. la;t’en outrage ny Violanee.

Maupourquay YI-ce que ne m’auaneeD’enirer leant moymefine il) I. Non;

Confidere bien ParmenonI (115 tu ferai, qu’en y alant

Tu ne luy [fait en rien aidant,Et que te perde: a ondinCar tout chacun croitl (9- le dit)Entierement tout ce beau fitPar ta menee t’ejlrefi’t.

P A R. ce dorique: que iefira]?0 Dont efl-ce qu’encommencerny! v

Malheureux ! Voyci toura- rameLe vieiHard qui reuient des chum.Le luy diray-ie ou non He deyLuy dire. combien que ie voyou; de]? pour moy à la malheure:me [ifaut-il qu’il le figueure.P I. Parmenon tu et ban (giflige: ’le m’en reuae à mon ménage,

Toy raconte luy toutlefe’t,

Parordreainfi comme il salifie,

ACTE V. SCENE V1.ragua-T. PARMENON.

Liman.n mon lieu que j’ay i0 pre!

D 1e tire ce bien. ogjarne’r

I C c ij

,L’EVNVUE,’Y ne m’ennuye, ny aux cham:

Ny enla ville, alant un tains,En l’vn, un tains en l’autre, ainfi

ou; me joule de cetuy-ciOu celuy-la. Man eff-ce laNotre Parmenon f le voyla.(m’attend-tu icy deuant l’huie,

Parmenon? P A R. (Ligejl-ce Eham. iefiu’a

Ira-joyeux Monfieur de votre voirSain de retour. (La; le bonfàir ,V0146 [oit donne’. L A. qui airent-tu?

P A R. C’eflfitit de moy ! ie [un perdu!

La langue me tient au palé:

De creinte. L A. Ham. comme tu etEfare’ ! Dieu gard. dy que c’efl.

P A R. Monfieurentandeîs’il PamplejiComme il en va. Ce qui s’ejlfe’t

Le tout par fi faute s’efifët

Non par la mienne. L A. (Lige dia-tu!P A R. C’ejIËt Pour treflien entandu;

Car il filoit premierementVaut conter dequoy (’9’ comment.Or c’eji qu’vn Ennuque a e’tte’

Par votre Fedri achette’

Pourdonner. L A. A qui il) A R. A Tait. vL A. C’ejl ait de moy. dy moy le prie.

p A. Vint au. ATout eflperdu.’ P A. AufiiChereau e]? amoureux iciD’une certene jeune garcegigjouê du lut.L A. Ham, queflefarce?

COMEDIE.Œ’. 203Il eji amoureux f conoilI-ilDeja’letfimmet f Ou, ejl- il

Venu en Ville 2 mal fermai ! a1’ A R. Ce n’efi moy qui le me? a mal,

Monfieur ne m’en regardeîpoim.

I. A. Quant a toy ie n’en parle point. .

si ie vy ie t’acoutreray

Pendard. çà, dy moy toutle vmy.P A R. C’efl qu’on a mene’cetuy-cy -

e Pour Ennuque allo Tait cy. lL A. Pour Ennuque? p A R.Il efiainfi. FuirIl: l’ont comme adultere prie ’ e

Leam, a lie’ pies 0 maim: -O l’audace dont ilsjôntpleina !

1. A . capa-m n’ai tu rien au boutDe ce: maux, à dire? P A R. C’efitout. v

I. A. gigfay-ie que le n’etttredonquei’

P A R. Orie nefay doute Z’uelconque- - t

Q1591 ne me vienne 1m ma ’eur eDe ce qu’ayfieit. Maup’ourautant

wc’itoit chojë nece aire1.’"*3 .. ï

De ce qu’ayfiiit, que e le faire,

Iefieu aifèqueeesgeru-ci. tu xAmont partau malheur ainfi - î »

De par moy. Car): ce vieillard . . gr,Iefiay qu’il e’toit biena tard .Qu’il ne trouuoit caufè valable, . l

Pour faire quelque aile notable. . . ’ tOr qu’il face fie detinee,

Maintenant put? qu’il l’a trouerez. , .C c iij

vermine,ACTE v. SCENE vu.

un. PARMENON.

Amar? ne m’auint de ma nieChofi dont j’en e plia d’enuie,

V que quand ce vie d mal inflruitE]! entré cheînour. Moyfinr bruit

Etje’ule en a) ru mon.sçacbant qu’il l’auoitfàit venir.

P A R. Mai: qui aroy-ttl bien î P I. Iejôr

Maintenant tout expres encor vPour en conter a Parmenon. -où efi-il 5P A R. Me cherche Je ou non 5’

P I. Mai; ie le uoy icy- endroit,le m’en Va l’acojler tondroit.

P A a, Qrfeji-ce file? ne veux-tu dire?Dg moy, qu’ac-tujifôrt a rire? .

Ceflëraa-tu point se t. le trepafle’

Helen ! tant ie fin"; deja laflê

De me rire (g- moquer de toy. .P A RÆtpourquoyËP I.Pourquoy?par mafiyle n’ay vu ny rerrayjamet ’

Vn homme plurjôt que tu es.Ah :lafarce qu’a; aprejlee

Leam, ne peut ejlre conteeaflêîbien. Au commencement

le t’eflimoy aucunement ,AbiIe homme acon (92 gentil.

1:)» a l’autre tepunifl’ant.

c o M E n r Il - ou;e A R. Comment cela a p I. Te feintoitCroire fondait: tout ce u’ay dit?

I N’e’toù-tu content du jeh’t ’

Œazjeune homme tu aefi’tfire,

Sana er encore afin pere -Encufe’r le panure garçon f

Comment a de quelle façonrenfle-tu qu’a bondyfôn cœur.

I Quand ( dont il auoitplut de peur)Son pere déplaijànt l’ a Pu

En l’abit qu’il auoir Ve’tu 2

ne bien, quoy 2 es-tu rou eou pale 2Au moine tu voie ton car ien ale.P A R. Ham, qu’a; tu dit, fait e traitrefi?

Tu m’as donc ment) mentere e! ’Enter tu t’en rie i Tu t’ébat

A nourgaber, ne air-tu pat iMéchante. P I. si ay,mai4 bien fin.P A R. Tu ac raifôn :[i n’ejl- il mon

mijfiara trdbien te le randre.P I. Voireda.PAR. rudone’yaandreP I. Aufli fay-ie moy. Maùje’ra-c-t

Pouraujourduy cette menace i . .Carie fiay que [irai pendu,

’ Pourt’eflrefi bien entandu

A débaucher. ce jeune fils:

le un, quand à mal tu l’ai mit,

A enculêr enuerifim pere:Dont receurat double falere,

Oc ne;

revuvqymP A R. Qu’ell-cede moy .? P I. De ton prefant -C’eji l’honorable recompanfè

Qu’on t’aprefletlt dieu? A 11.190101 j’y parafé

le mejuir perdu comme un rat u ’I s’encufi de fin rabat. ’

ACTE v. SCÈNE vin,

maton; TRASON.NATON.

T bien îen quelleintentionOu quell’ deliberation

Maintenant icy venommour 2Qiglle entreprije’fizitet- Pour?

TR A. wmoyîàfin que ie merandeA Tait, qu’elle me commande, « vEt que [bubon plaifir le face. 1 . I 1 » 7’N A T. Si Pour le fête: que [èra- ce? ’ *T R A. Ce fira comme Herculetfit- - -(Laid Onfale s’afl’eruit. .5 I n .-N A . T. VoueIenjuyueîvn bon exemple.

que te niflê amolirla temple " I , 1Et le te]!1 a coups de fluate. ’ ’

’ . Hé mon dieu :2; l’huia on rabâte.

T R A. Et que! malencontre dl-ce i0? -le n’ayjamés vu cetuy-cy. -’ i * ’(Ligefiroit- ce bien ui feroit ’Qggjènfo’rtant il je balleroit î

COMEDÎE lmACTE V° SCÈNE. 1x.’

CHEREAV. PARMENONFEDRL NATOM TRASDN.

CHEREAW ’E s amie, aucun aujourduyVit-ilpluo’ eureux que’ie ne?

Il n’en ejipat vnjèul au monde

En qui tant de bon heur abonde.Carles Dieux en moyfèulfimt voirEntierement tout leur pouuoir: V I IA quifi tôt tant de moyen;Sont venue auec tant de biens.P A R. mijaji’homme a ejirefi contant?C H E. o Parmenon que j’aime tant, ’

De tout mon aifi (7 mon bon heur ’

Entrepreneur c9- moyenneur,’ ’Acompltfleur de me: defirt,

Grand Trejôrier de me: plefirt, - -scare-tu pointla joye ou iefuir, . 9 - tsi plongé que plut ie ne pute. »Sfaie-tu point que Panfile eflmienne! r ”045M trouue qu’elle eflcitoyenn’e? - v » i ’ I’

PA R. le l’ay entendu. C H E. scare-tu bien

Nos fiançailles? P A R. Tout ra bien: VLoué fine Dieu. N A T. Entaru tu pointCe qu’il dit [à 2 C H E. Vn autre point-

113 a, dont ie fin bien aifè,

redri mon fiere eji afin aife, ï

1’ z v N v 03 z;Se: amours luy’vont a oubet.

De: deux vne maifôn on fit,Ce ne [ira plut qu’Vn menage:

Tait fi me? au pmnage,lit en la garde de mon pere.P A R. Elle efi donc toute à Volirefiere?

CH E. Cela t’entandpouren jouir. iP A R. Voiey de quoy nom rejouïrEncore: d’ailleurs: le Soldat *Aura fin congte’timtaplat. I * »C H E. A mon fine fay-leffauoirou qu’il fioit. P A R. le m’en va le voir.

T R A. Doute-tu que ne [6): en routeleperdu tu A.1eleeroyfint doute.C H a. (midi-ce que premier le ding!- 043i eji-ce que pluie burg?Celuy qui le confitl medanneDe [En entreprififibonnei;Ou moy quijôn confiil ay priaEt l’ay brauement entreprui

ou bien louray-ie la fortune045i m’a elle’jî oportune

Gouuernant a guidant l’afaire,-

wpourl’entreprife parfaireIde a dans vnfiul jour enclosTant de chofisfiaproposs’

Ou beniray-ie la bonte’

Douceur (7 debonairete’

De mon pere? 0 bonr Dieu maintienl ne conferue noue tout ce bien.

COMEDIEÂP B. Dieux ! Parmenon me nient de direCe qu’encore: que le dejîre,

le ne pute croire:oit eji mon five?c H E. Le Voit). e E. ne bien a quelle chere!C H E. Trejque bonnemfie’s efizmee,

Afie’s louee,afie’t emee

De noue, ta Tait ne peut eflre,Tant elle noue a fe’t pareflre

Vers nofire maifin vn bon "de.P E. Ho, me vient-tu dire bien d’eüet

T R A. le [un mon! moine j’y ay d’atantt

Tant plut mon amoure]? rewritait.Mon elpoir de]? qu’en toy Naton:

1e t’en N A T. wfiroit-on?T R A. Ne fay que cela feulement

Ou par priere ou pausent,(Ligeietrouueenlabonne aceDe Tait uelque peu de p ace.N A T. 1 ellmalaisl. T R A. s’il te plie,

( le [in que tu fiai; fere) il ejiIl: axaient vaut: (a. tu aura:

4 De moy tel preje’nt que voudra,

Demande-le tanje’ulemenr.

N A r. Sera-til TrayiT n A. cent’nement.

N A T. le Peu que bien la ehofi,Vofire mafin ne me frit de]?lamait. ny en vojire prefànceNy mejine durant vojlre abfince:Et que j’aye toute ma vie I

Encore: qu’on ne me ennuie

M,

I.’ E V N V" (LE E,

Pour tour: quelque rem: qui fineA ta table Trie bonne place. ’T R A. Par ma fiiy ie te le tiendray:NA T. Le fe’taufii j’entreprendray.

P E. entan-ie icy quelque part? IAaTrafinJ’ R A.Mejiieurs Dieu Vomgard.P l. Peut efire que tu ne fiait rien ’Dufàitd’icya’r R A.le lefi’ay bien. I

P E. Et tu et donc encores PeuEn ces cartiers? T R A. sur vofir’e nue». ’

17 E. seau-tu l’aueu? le te promît

wfi te rencontre jamairPar ci apres en cette place,(Tu m’arae beau dire, ie pajfe’

Mon chemin, ie cherche quelcun) - I I ,Tu et mort. N A T. le ne flache aucun ’

n’entre Votufi hors de mifôn. - ï Ve :9 ’-

n. le rayait. N A T. si n’ejI-ilpaèïbon" ,D’en vfirfilegieremem: , ’ p - j a I - ’ *P E. Il [ira fait. N A T. Premieremen’i H” ’"

Vu mot d’audience: fifi de]! n . ’chofi àfàire, t’ede voue pleji v .

Tout Iafëre’t. F E. Ore’couton. "I

N A T. Retiré-noue 1m peu Trajan.

Tout premier il efltout notoire, ’Et Pour pri’ bien fin de. le croire, l

Toudeux, que tout ce que j’ay fe’t

Pour cet homme cy,ie l’ayfi’t

Plut pour mon bien ue pour le lien:Maufic’ejl aufs’i voire bien,

C o M E D ’ I a. ’ 2.07Ce feroit a vouegrandfimpleflê’

De ne le faire.FE. Dy donc:qu’e]l. ce?»

N A T. C’eji que iefi’tir d’opinion ’

me le prenie’s pour compagnon

Et par-[anurie vos amours.F E. Ham I parfinierà me: amoure!N A T. Pense? un peu qu’auecquet deVos’irefitçon de viure ejl telle,

Pedri, que toufiours Voule’Sfêre,

(Lige-y qu’il en coûte,bonne chere:

Carie fiay qu’ordinairementV0145 la trete’t fiiandement:

Pute n’ayant guiere que donner

Vofire amour ne e peut menerŒfiayësfiul a la depance:Mai: faut que Taïsfi: difpance.(C’ejifôrce) de faire venirD’ailleurs de quoy s’entretenir,

Etfàurnir aux fait tout les jour:Qigfuruiennent en vos amours.Pour toute: ce: chofet icyVn plu; propre que cejlui-cy,Plut ny mieux apropo: pour. Pour,

Ne [ê trouueroit entre tout .Le: homme: qui fine en ce monde.Premier,fitr quoy plu: ic me fonde,Il a que donner,(y’ perfinne l

Plu; liberalement ne donne.. Puu il ejifàt mauffide lour:llronfle la nuit (9* le jour:

e un v N v (Le r.une faudra point qu’ayét peur -

03514 dame y mette [on cœur:si tofl que votre en la enîAixe’ment le debufquereK.

r Logenfironemomm A ne.» outre fifi,Ce la vaut mieux que toutcecyle ne il ejlplue receuable,Nul ne tient ny meilleure tableNy plut longue pour fe’tier

L’amy qui luy pleji de prier.

C H E. Cethomme comment ecefiitNouefe’t befiin : ayon-le.P E. fait.N A T. C’efl bienfe’t. le ne voue demande

(LIgÎVnfiHlPOÏMa C’tll qu’en vojire bande

Il voueplai e me receuoir. V’I’ayfi’t 413e: bien mon deuoir V

De [imiter ce [abot cy.C H E. le le. veu bien. F B. Et moy «fi.

N A T. Pour cela, Pedri a Chercaule vouefity prefint de ce veauPour le man er a. le viler.C H E. vFay donc: il n’enfaut lue parler.

r 1-1. Il le rata. N un Aprocheî’rralôn.

T R A. At-tu fit quelque cae de bon?N A T. 0450.72 il: ne voue conoiflôyent point.

Leur ayant conté bien apoint ’(ut-elleIfint vos complexion:(Malin? (on perfic’iiom:

Et de louanges non petite:Ayant collaude’ vos merises,

c o M e D 1 1. a:Votfirupreudomie a vertu,Apres aisément j’ay tout u.

T R A. Vela bon : ie t’en remercie.1’ ay eu cet heur toute ma vie,

fin quelque lieu que me rencontreTouchacun grande amour me montre.N A T. Ne voue auoy-iepaefiu direCe que cet homme flattoit dire!Aimer ouï comme il abondeD’vne pure Attique faconde?

r a. Tout va bien: Vene’s ça trente.

Adicu.plaudyiit entre voue.

FIN.

.......

1’ if” ’ . ’ n” w f5”;

E I D E s.vDIEVX,PRIgDE LVCIAN.

en 1;IANLGANTOINÈ’ DE BAI-P.

AVX ROY EÎ’RIOYNE ’

DE NAVARRE.E joignent: laboureur , s’il entand que jôn maiYhe

Marie en fi maifim ou la fille ou la fleur,Non ingrat s’en ira,tout joyeux dam le cœur,

Offrir aux marie-(d e [in labeur champeflre:Aufs’i moy, qui voudroy mesfiigneurr reconoiflre,

le vien voue honorer de mon petit labeur,Non cuidantprejênter uelque don de valeur,Mai; quelque bon vau ir tafihantfaire paroiflre.

O NOBLE FA! K ROYAL,Sipetitiepre[ênteVnprefênt qui n’eflgrand, maiefèlon mon pouuoir,

si votre mancam, mon cœur pour vn peu ie contentez.Paire: comme ce Roy, qui d’vn benin vifige

Receutl’eau du fiejet. Ainfi puifié-ie voir

nenir de plus en plut voflrefàinéi malaga.

D

permien DEYIS LIIVGg;MENI’nEsrnorsnznssza

J

1L, veuve AMovnuun pan. mencvnmIIII. IVNON. IVPITER.m VVLCAM APOLLOM

am

DEVIS PREMIER.LEIVGEMENT’

DES TROIS» DEBSSES.

I V P I T E RuE RC VRE, cettepomepntn: v

a Va trouuer le fils de PriamPatin en la terre Frygiene:

l Par la grand montagne 1diene,t j j,» Dam Gargare le trouuerae

Gardantfès bœuf? , (7 luy dirai:

o Paru, Jupiter commandePar ce qu’a; vne beauté grande,

Et d’amours et and muffin aujii, eue’u et ces e etc-y r

trois e la plut belle:Pour celle que jugera: telle, r . -

Lifitnt la pome, trouuerae. Leprie que tu luy donnera.

Il ellbien tenu aujii, Dee et. I(Lu; prenie’s vert luy vos adreflis:

Car ie refitfe’ routaplat

Mire juge d’vn tel debat: .

" Dautant que toutes ie vont une

.4.

DEVIS I.D’vne amour entier: toutes même:

Et s’il ejloit en mon pouuoir

le vaut defire toutes voirContente: d’egale vitioire:Mai: ui à l’vne donragloà’e,

Des fait s’en ira malvoulu,

Leur honeur leur ayant tolu.Et c’ejlpourquoy moy qui defire,

Vos: amitié le m’en retire.

Orcejouuenceau Fry ’ nVer: ui ale’5, le féra ien:

Il e]! du royal parentageDe carymedeœgeIl efl naify n’ejl ruse’,

Ayant fin âge e’: mon: vse’:

Mai: pour cela nul ne l’arguè’

D’ejire indigne de cette vueî

v a. (Lit-Mû ma part, ô Iupiter,Bien que vouluflët deputerMorne mefinejier noflre noife’,

Rien ne m’empefche que ne voife’

Me decouurirà luyfinefi:C’efl tout qu’il platfe’ a celles-cy.

IVN. 0V ENVSriennenouee’tonne,Ç Non quand ton beau Mars en peifo’nne

De noue erjê chargeroit:Noue tien none ce qu’il jugeroit.wlqu’tljôit ce Paru,j’acorde

enfilapointe nojlre dt corde.I V P. u’ejl-ce ma fi equetudù?(1119.7? tu te briefé: a: rougie?

DEVIS 1. mToufiourt voue autre: pucele’tesRougifi’e’: de telle: chosent:

Man tu fait figne qu’il te plaiji.

Orale? : (7 dardantqu’il eliImpofs’ible que fiye’s telle:

Quefèmblie’: également beau,

Celle: deux qui flucombemrtt, * . rDe bonne heure regarderont iA ne porter nulle rancune iAujuge qui premira l’vne,

Et ne rafler contre le chefDu fimp e gars aucun mechefiM E R. Marchon auant droit en Page,Etpuu qu’il faut que voue conduiesi me fumés non lentement:

Mai; aflure’: voue hardiment,

Car j’ay certe’ne conoiflance

De Pari: : n’aye’t defiance:

Il ejl vn beau jeune garçon

De fit" amoureufe façonEt propre a juger tel afere:

En ce il ne peutV E N. Toutva bien a ce que ie voy:Ce que tu du ejl bon pour moy,De quoy il n’eji point recufable,

Mais noue féra juge équitable.

la]? il [èul encoraujourduy,ou t’ilafêmme auecque luy?

M a R. Il n’efi du tout hors mariage. qV B N. Comment lie n’entan ce langage. ’

ME. R. Vne quiejid’Ide lemont

l Dd il;

DEVIS 1.3 wPtluy leur cas enfimble fient,Etdane vnlo in ce me [êmble IOnt toudeuxâeur menage enfimble.Elle’eji de pafl’able beauté, IMai; [ènt bien fàrt fi ruraut’cf

Et [a montagne naturelle:Luy n’apas trop [on cœur en elle.

Mairpourquoy t’en enquiers-tu tanteV E N. Pour rien, finon en m’ébatant.

M I N. Ho la tu fait outre ta chargeParfint apart quelque menage.M E R. 0 Minerue, ce n’e’toit rien

De mal, ne contre vojlre bien:Etfine plut me demandoit ellesi Paris vinoit [am fêmelle.

I M I N. A quel propot apart ainfis’enqueroit-elle de mye

M E R. le ne filmait a voirfi mine,Ide ne mon point la fine:

i Et m’a dit qu’elle s’enque’toit,

Et [ans y penf’er s’e’batoit.

M I N. quoy donc i il eji hornnariage?M E R. Non ce croy.M IN. quoy? a til courageSuiure de: armes le metier, gOu ne [inhil que [on boumer?M E R. le ne pull: au vray te le dine:si eut on juger u’il defire

1.’ onneur, 0 guerre luyplefi, ’riflant de l’âge dont il efi. .

V E N. Au moins tu voit que ne quereaeDe quoyparletfiul auec elle:

D 1: v I s I; ne.C’efla qui aime a rioter,

, Non a Venue t’y arréter. .M E R. Elle s’enquiert de mefr’ne, (ypource,

q Comme en ayant moins, ne. te courcesi ie luy ayfemblablementRendu reponcefim lement.Mai; en deuijànt, e maniereSomme: auanceîqu’en arriere

Loin defia les affre: anone,Etprefq’ue en Frygie arriuom: ’

1e voy même Ide , a toutGargareA clair: si mon œil ne s’égare

Mejr’net (0 le ne me deçoy)

Pari; voflre u eie voy.I V N. ou ejl il? carie ne l’auifê.

M E R. Deça, Iunon, a gauche vifê

Sur le pendant non au coupeau,ou tu voir l’antre me le troupeau.

I V N. le ne voy nul betail en jàmme.M E R. (me du-tuine voie-tu par commeCes bœufi virai-vie de mon doitMarchent auant en cet endroitHors des pierretine voit-tu l’hommeQui courtaual du rocher, commeTenant vne houlete au pain,Le: retient de s’épandre au loin?

I V N. si c’eji luy, ie le voy ajieure.M E R. c’ejl luy même ie t’en aÆure.

Maupuit que noue en jàmmes présDe’t icy prenant terre expre’s,

Pourne luyfire vn e’fioy prendre,

, - l - D d iiy’

Devrs I.si tout acoup alliant dejEendreAudepourueu volant d’enhaut.

1 v N. C’efl bien du, (7 fire le faut.

Or en terre marchon devine,C’ejl il toy d’alerlaprerniere,

O Venue,pour noue mener droit:Cartu doufçauoir chaque endroitDe ce paît, (gr les adrefle’t,

Du teins que pour fere careflitA ton Anchifê, te roboit

Souuent par ce: mont (7 ces boit.V E N. Iunon,ie ne [un fieri marrieDe toute cette raillerie.M E R. Bien dorique: ie vowguiderl:Car moy-mefinej’ay demeuré

en Ide durant l’entreprtje’

(La; JupiterfitpourlaDu jeune Frygien garfin,Œll vouloit pour jôn échanjôn.

Souuentà fin que le guetaflè

Ilme commandoit quePar ce cartier, jufquet atant

x Que d’vn faux églejë vétant

Il le bloca dedans les errer,Et le hauflà loin fier et terres;reflue la pointe dan: le: cieux,Quand afin qu’il le portât mieux

Auec on vol mon vol j’éleue:

A infra, beau fils ie foulerie.s’il m’en [ôuuient ce fit deça

Sur ce rocher qu’il le trouflà.

n z v I s I. u,Dupes du bâtai! qui l’e’coute

flageoloit n’ayant de rien doute:

Et voycifôndre Iupittrqui denier: vient l’empimr,Le choyant degeme maniera:Itfèrmm d’e’treime legiere

D’Vne main par enhawfin ont;De l’uumfi ruffian lm:Et du bec acroc- 4m de [6mLa tiare qu’en rafle il porte,

Enleue renflant (rani,039 le col fôuplement tournéD’a’illa’de moite le regarde.

Soudain d’umaflër i: ne tarde

Son flageol, qui de: main; luy dm!De [agrandefiayeur qu’il ut.

Or voyci le luge tout contre:Salami-le en bonne rencontre.Et à toy gentil pufloureau:

P A R. la: à toy nufiijouuenceau.qui et tu qui cy repourmenes 5’

(Layon: cesfimme: que tu mener PLe naturelpropre elles n’ont IPourla Montagne où elle: vont

A les voirfi mimes a belles.M E R. Desfimmes 41415? ne fin: des:

Paris, tu vois Iunon i0,Et Minerue a Venu: aufii:Et moy Mercure que Ion mandePorteur du fait qu’on te commande.

Muùpour quoy tremble-tu ipourquoy

. D E V I S I.Punk-tu? ebaflë tout efioy:Ce n’es? charge qui ne [àit boue:

luge de heaure’ Ion t’ordonne.

o me, Iupiter commandePar ce qu’a; vne beauté grande,

(mien amours es grand maijlre aufii, -De juger ces Deejfis ci, a(Lui d’elle: traie efflaplua belle:

Pour celle que jugera; telle

Infini la pome,trouueraeLe pri; que tu luy donnera.P A R. Baille que ferriteau i’epele:

La belle me pregne (dit elle.)mais Monfieur M Heure, commentPourray-ie fere jugementD’vnefifizrr eflrange ne, lQui à moypatoureau n’eflduè’,

Moy qui fui; mortel homme ne,r Itjarnës le: chum: n’eIoigne’æ

des? aux mignons de: Cour: oufvillesDe juger ce: noijê: enfiles:Et En? mon fie de ienfçauoirConoiflre quelle (heure à voir,15.1?le belle que l’autre,wquefleGenijfe plm que l’autre eflbelle:

Or ie vau; trouue egalementTrier-12611517 ne [gay commentIl efipojiible que la m5Derme en l’autre aucun remue;Q3! en faut à fine arracher,Ne voulantfi [wifi Iacher:

D E V I S I. 114car ou il l’a premier ficbe’e is’y tient fermement ataclte’c.

Et du prejênt riche (9’ contant

A plu; grand bien aifleurs ne tand:Etfi à toute peine il leflêLe premier tant qu’ailleurs s’adrwlë

Il reuoit la mejinc beauté,Et ne cuide s’en efire ofle’.

Etfimble qu’auecque la nui

La mefine beaute’fi remue,Et qu’une de l’autre la prand,

La rand,Ia reprand (7 la rand.Leur beauté tout autour m’encouure,

Etpourla mien; voir tout ie m’ouure, ’

En me depitant de n’auoir

Lesyeue d’ Argue, afin de mien: voir

De tout mon cors leur beauté belle,

(Mygale en toute: excelle.le voudroy pour le: bien jugerA toutes la pomme ajuger:Et puis il faut que me propoufêCenroiàl’ïne lafiur epoujë,

Les deux,filles de Iupiter.A Comment m’en pourroy-ie aquiter?

M E R. le ne fiayzmai: le voulotrflableDe Iupiter n’ejl euitable. .P A. Gagne doriques d’elle: ce point,

044516 (leu; ne me bayrontpointwaumm le defàuantage,Et ne le prendront pouroutrage, hCroiant que la faute des flue

D E V I S I.M’ aura gardé de juger mieux.

M E R. Elles promettent d’ainfifêre:Il efl teins d’acbeuer I’afère.

P A R. Noue (flairait; de l’adieu",Pub qu’on ne pourroitl’eclzeuer.

Mai; deuant ie Voudrais entandres’iljùfira d’ainfi les prandre

Auec leur: abits pour le: Peoir,Ou bien s’il am, pour mieux aflêoir

lugement ’elles reconuët,

» que les contemple toutes nuëx.

M E R. C’efl à toy juge d’ypouruoir:

Ordonner-en à ton vouloir.P A. A mon vouloiriDonquesj’ordonne

magna ie verra); leur perfimnc.M E R. rag: les dépouiller deuant toy:

le me retire quant à moy.P A. Puck qu’il faut,Dceflës trejbefles,

(La; [ôy juge de vos querelles,(Cu; iepujjê nel’eflrepaa)Pour vos beaux abu me’tre bac

Entrcîdam ce tofu bocage,* où pourreîjôuc le noir ombrage

De cabinetsfieeillm a. ver:Marcber les membres decouuers,

Loin dejôupçon, loin dequi vienne rompre l’entreprifiDe ce baîardeux jugement,

Pour mon grofiier mandement.Là dedam pour e deuetir,

Afindene lue oinfortir .1

nzvxs 1. ’ 11,.Chacune an loge fi etteAutour d’vne lace ien nette,çeul endroit e ce boit epës,

ou le clair jour darde [ès res.Cette place ronde (9* liflêeDe moufl? mole ejl tapifle’e,

quinone); porta damfônfiin,Et ie l’agense’ de ma main.

La chacune apart toute nu?s: plantera deuant. ma me;045m vos beauteîj’aflêuuire’:

Puie lapine belle ehoifire’, h

A qui faut ajugerla ponte.0 que ie Pequiflë heureux homesi j’en euflë trois a doner,

Pour toutes traie vowguerdonerl LM E R. Me recommande: envoylafinatrcFort afereïî: traie a debatre, ’

Vn à juger,qui entreprand . rDe decider le di cran:De ces trou qui [ont empe’chees ’

Pour en finir deux bien fachees.Tout ra atu,tout bien conte’

le n’ay pan grande Paulonte’

De voir leur beaute’decouuerte,

N’ejlimamfe’re trop de perte

De ne la Voir : earaujs’t bien

le [ci que n’ygagneroy rien:

Et de me mettre aux acceflôires ID’emrer en mes chaudes enfoirer,

Et n’auoir wifi derhargcr

. D E V I S I.àeroit aflëïpour enrager,De Iunon ie n’y puis pretandre,

Encores moins me faut atandreDe Minerue contentement,Elle hayt trop l’ébaiement:

(niant à’Venus ie puis bien dire

qgîautrefiJi; ie n’auoy du pire

Enfi bonne grace,deuantQ3; Mars me la vint deceuant.Lors m’en depëtray de bonne heure

sçachant que l’amour n’ejloitfiure

Falamfôufiirïn compagnon:M ai; quel compagnon? 1m mignonDe qui ne pouuoy rien atandre,s’vn depit le venu prandre,Pour recompanfi me pourtout bien,si non que des noflës de chien.(me i’aye efle’ bien voulu d’elle,

A garant (7 temoin j’apelle

Hermaphrodite le beau filsenfielle me fit en ce pais,

’ Le nom duquel en un aflemble

Le nom d’elle (9- le mien enfimble.

O que te Piflê maintenantEnone en ce lieu fieruenant,Enone la nymphe mi none(me Paris toute faine:Maisfi mes Venesj’echaufoy,

Luyferoy bien rompre [a foy,wlque rmfin qu’elle pujl dire.

la: ne feroit-ce pas pour rire

DEVIS l. 2Ksi tandie que le beau Paru . I . »- lAPifint à donner le pris, ’ bLes beauteîdet autres ’vifite,

I 0450» ’Vifitafl par grand merite

De fi compagne l’enbompoint, . i

qui la trouueroitfi apointiMot mena ce que pui; emandre *Lonfeut d’ici du plaifir prandre: ,-

Au efaut de ouuoir ioiiir.Deleur vuê’,’ lesfaut oüir. V - I, .

V E. le ne ’veu point tirerarriere,.

Etjiiii contente la premiere

A nu de toutacoutrement, .. . . . . tO Paris,te montrer comment i n ’ uPour toute beaute’ ne me vante . 4 j» -- wDe blancheur e’s bras excelante, . - .cOu de groflëur (yfinte d’yeui je r - iTelle comme efl celle des berne, I I -Mais dequoy tout par toutj’e’tale

Ma beauté qui [ê fiat e ale.

MI. o Parunelale epae oDeuetir, qu’elle n’ait mu bac a h - a

Le Cefle qu’elle a defiir elle, , .

De eur qu’elle ne t’enfircelle.

Et ien! te faloit il ainfiŒvne pute veniricyTe prefe’nterfi reparle, -

Et de tant de fart colorie?Nominal; decouurirfi beaute’, I

A qui rien ne peut eflre ofle’. .P A.Elles dijènt bien quantau Cejle:

DEVIS I.ofle-leJe me tai du refle. A av E. Mais pourquoy n’a; tu deeele’,

Minerue, ton beau chef pele’,

Te demorrionant la telleSans [ëœuerainfi la enfle,

Et nojlre juge epouanter?Creins-tu qu’il ne wifi e’uanter

(Lue ton œil Verd n’eflfiirt terrible

Perdant tout ce pennache omble?M l. Voyla le morrion lejie’.

V E.V’oiqv le Cefle delace’.I V. Depouillons-nous.P A.O le annelet -. ïO Iupiter ! ô le [pet’laclei

o les beauteK’! o le foula,

Dont ne puis ejlrefôu ny la; ! .0 comment cette vie e ejl belle!O proueflê qui [ë decçîc

Sous Vergogneujè chafiete’.

Vraiment Royale majeflé

En port (Mâcon aparanteDigne qui Iupiter contante!(Li-t; cette-e); jette desyeue’

Vu ecler doue (7 acieue!tu; le rie demie voy rireTire’ naïuement atire!

Gouterplue d’eurimpofiible efi:Mai; i’ay Volonté, s’il Pamplejl,

De regarder à part chacune: ’

le ne m’arreflejùrpae vne,

Eflant douma au ne ppm x ,sur quoy la vu? iray ant,

DEVISŒ. 21704g de toutes par: atire’es’éblouït (9* court egarée.

V E. Faifôn-le. P A. RetireK-voue don

i Voir: deux:toy,demeure,ô Iunon.I V. Paris, me voici demeuree:Mai; quand m’aura; confidere’e,

Il faut aufii confiderer

De quoy te Veu remunerer,li quelle bene recompanfèDeja de te donner iepanfe’.

Car fi m’ordonnes,ô’ Paris, *De beautël’honneure’y le prie. ’le t’ordonne la figneurie vA toyjêul de toute l’Afie.

P A. le ne fig rien pour les prefins:ray place a vne autre: il efitems.l’enferay mon (me a rien contre:Minerue vieil t’en (a. te monflre. i

M I. Me voicyÆaruJi jugeantTu me me la pomme ajugeant,En quelque guerre que tu aidesviendra; le pluefiirt des batailles.le te fire’ viflorieue

Brune guerrier (ce gloriette.P A. le n’ay que fere de la guerre:

Comme tu roi; toute la terreDe Fryge (a Lyde en Vu tenantIouït de la paix maintenant:Et tout l’ejlat de nojlrepere

De gens de guerre n’a que fin,

Mai; bien que ie ne face me

I 8

D E v I S 1.ne ces prefene,ne panfêpaeque our toy de rien moineieface,si ta beauté les autres paflê.

si te rabille maintenantTon beau niorrion reprenant:Carie t’ay ruê’àfijîfince.

Il e]? tenu, que Venue s’auanee.

V E. Me voie) deja pres de toy:’Voy moy bien par tout a reuoy,Courant pardeflîu rien ne pafl’ê,

Mai; chacun membre apart compaflë

Et le contemple en fanejlant:Etfi tu vouloitfiaire tantPour moy,le beau fils,que d’atandre

Gy ce que Veu te faire entandre.

Ayant Ion tens ue ie te voyEt jeune (9- eau,te que(ie croy)Nul autre en toute la En ieNe vit que ton pareil on ie, IVrayment de moy tu es loue’Pour la beauté dont es doue’:

Mais ie ne pui; que ne t’aeujê

De quoy ton meilleur âge s’vfe’

Entre ces rochers,quand tu persCelle beaute’par ces dejërr,

Qu’il te faudroit qui!" pour [Mure

Des gente: citeîle beau mure.Et quel profit ou quelplaijïrPar my ces mon; peux-tu chotÏir,ou ta beaute’t’ell bien mal du?

DEVIS L 81];(Le; n’efl ue des vaches conné?

Mai; dejabien te conuiendroitD’aimer en quelque bon endroit

Pour epoufêr,non point de celles

Trop mal aprifes patourelles,me; parles cropes d’Ide vont

Aujîifauuages que le mont:Non vne lourde villageoijë, 4 ’Mais quelque gentile GregeoilèD’Argos,ou de Corinthe, ou ien

De sparte,qui[ênte [on bien,Vne telle,comme et? HeleneIeune a belle,de gracesplene,qui en rien ne me cederoit, ’Etfùr tout qui bien aimeroit.car ie la canai bien pour telleQuefi tofl que finie vu d’elle "Pour "vne vuè’fêulement, ’ ’

Oubliant tout entierement,s’abandonnant te voudrajùiure

Pour auec toy mourir (7 Pinte.Il n’efi pas qu’autrefiiie n’en au

Ouy parler. P A. Non ayjamait.Mai; Venue ouïr ie defire ’

Tout ce qu’il te plaira m’en dire.

V E. le te diray de point en point -Le toungo- n’en mentiray point.Helene ejllafifle de celle ’

Lede de nommait de fait bene,

Deuers qui Iupiter Volet VQuand d’ un faux Cygne il [à voila. h

a E e Il

D E V I S I.Mai; uelle la Voit on paroijlre?Blanc e comme celle doit ejlre010m Cy e trefblanc engendra:lit-qui la c irdouce (7 tendre a,Comme doit l’auoir atendrie a

Au re eadroite a tout elle efi:La dance (7 la lute luy plaill.Auec tant d’atraiis elle eti ne’e

(Méline guerre ja s’eti mene’e

Pourl’amour d’elle,de’t le tain: -

oignon n’ellant meure d’am,

E e fut par These’ rame.

Du depuit quand l’ âge fleurie

Epanouit la fiche fleurDe [a dejira le vigueur,Tom les principaut dela GreceLa choififlans pour leur maillreflê,

Lon vit cbeKjônpere aborder,Et pour femme la demander.La Menelaa ne’ de l’enjance

. De Pelope’, ut la prefirance.

situ veut leflërfêi’e a moy,

Ce beau mariage et? a toy.P A. Comme t’es tu tant oubliee,

D’vne qui et? ja mariee?

V E. Tu es bien jeune,(9’ [i te fine

De la nourriture des chams:Mai; iefçay que ce]? qu’il faut faire

Pour bien conduire te ajaire. vP A. Commentfcar i’auroy grand vouloir

Celle fini dam l’euffut nourrie.

K

D P. V I s I. 2.19 ,Moy-mefine aufii de le [gaminV E.Tuferae un voyage en Greee,Comme pour Voir leur gentillejjë.(Ligand en Lacedemonf’erac,

A H elene te montrera.Pub apres ce fera ma tâcheDe faire qu’elle s’amourache

De toy fitofi que te verra,Tant qu’elle te fiiiuira .

P A. C’eIl chofê qui m’ejl incroyable,

(ut-e lejj’ant 1m mary aimable,

Voulujifur la mer voyagerApres un barbare ejlranger.V E. De ce cae ne fay point de doute:Le moyen que t’y donne e’coute.

I’ay deuefils Amour (9* plaifir,

Defquels dent ie te veufiifir,Pour t’acompagner au voyage.

Amour gagnera fin courageEntrant tout dans elle, (9e feraTant, ne la belle t’aimera.Et Pleîir pour plejant te rendre

Et defirable, ira s’epandre

Volant tout alentour de toy:Etnejêrat lejîe’ de moy.

Plutfaut que les Graces ie prieD’ejlre encores de la partie.-

Et quand tout enfimblefêrom,Bien aite’mant la gagneront. .P A. C’efl chojê qui de moy n’eflfçue’,

Venue,quelle en fira l’ilfiiè’: ,E e u;

DEVIS I.Malt l’amour d’Helene e44 dam moy:

Il m’ejl auie que ie la Voy.

le rogue en Grece:(7 iejêjourneDedant sparte:(7 puis m’en retourne

Auec canai un en [buci ’me; ne fiay eja tout ceci.V E. o Paru, y ne te faut efireAmoureut,aint que recognoijlreDu loyerde ce jugement,Cefle qui peut beureufimeneMoyenner ce beau mariage,

’ Pour ma milliaire (y ton nojfage

Par un moyen mfnefëter.Car il et? en toy ’aeheter

En te fmfint tresheureue hommePour le [ëul prit de eejle pomme,Auec s’amour (71a beauté

Son mariage tout trete’.

A P A . le crain quand ara; ma fintance’QtLe’aye maigre recompance.

V E. Veux-tu que t’en face 1m ferment?

P A. Nenni:promë-lejëulement.

V E. le te ay promeflë eerteneDe te b ’ erpourfimme Helen,Paijant qu’efle te fiiuira,

Et dedans Troye arriuera.Par toutfêray pour la conduite,Etferay toute la pourfiiite.P A. Viendra par Amour à ceci,Plefir (a. les Graces aufii?v E. N’ay’peur:Defir (7 Hymene’e

DEVIS Ù. C ne.Serontencor de la mene’e. ’P A. Saut tel fila pomme cflà toy:Sorte tel fi,tu la tient de moy.

D E V I S il I. Il

V E N V S. A M O V X.V E N V S.

où vient,Amour,queprtnt la gloireD’auoir emporté la hiloire

Enco ntre tout les autres Dieux,Iupiter qui tourne les cieux,Neptune qui braye les ondes. IPluton Roy de: ombres pmfàndes,Apolon,Cibele,lunon:( Et de moy-mcfine que dit IonBien que iejôy ta propre mere?)Toutefàimu ne peux rien faireA ccfie M inerue aux yeux Pers,Et emble aux arçon eruers)’(Léa rugmbâau finep fiu’ ne meches,

Qujen la troufiê n’ae point de fleehes,

Ny d’arc au pain pour l’entefer,

Ou que ne flache: plut Pifer.A . Ma mere,elle efififiirt terrible,Elle a le regard fi horribleEtfifier,qu’elle me fait peut:

Car lors que prenant plut de cœur,Sur l’arc bande la fleche prefle,

le l’aproehe,branlantla enfleIl? m’epoure :ie tremble a erain:

q E e

D E V I S I.Le l’arc m’e’ehapede la main.

V E. WËMGYS fifi-1.245.111!!! terrible,Etfi ne t’ejlpac inuine’ le?

Braue qu’il eji (9° bien arme’

Vaincu tul’at a defirme’.

A. Mai; c’eji qu’il s’ofre (7 me conuie,

Aiant d’ejlre vaincu enuie:

Minerue toujiours en fôupjônSe guete d’une autrefitçon:

Vnefiiii comme a fauole’e

Prenoy pre: d’elle ma Polie

Tenant ma torche,elle me dit:Vien t’en m’ataquer 1m petit,

Mauparmon pere le te juresi t’efôrces me faire iniure,

me; ie te cacheray ce erDam ton comme au ont d’ enflePar le pie’ t’enuoiray fur l’ heure,

qu de ces maint (ie t’en Mlèure)

En lopintfirae depece’:Elle m’a ainfi menaçe’.

mon vue efifiere (7 crueujê:Et porte Pneface hideuje’,

Vn chef de firpens eheuelu,

Deuant rejlomac epaulu: .Et c’ejl de quoy t’ay plut de creinte.

Car encor que ce oit par filme ,Qu’elle la pou edeuantmoy,le m’enfityfitoji que la voy.

V E N.Tu creint Minerue Üfi Gorgone,Bien que lupiter ne t’ejlone

DEVIS u. inMecque: le fiudre u’il a. zMai; arle 1m peu : Zou Vient cela,que es Mujês ne fine jugeasA tes flammes n’a tes figues:

Ont elles marrions crete’s

Ou manues enfrpentt’s?

A. Ma mere,e es flint Penerables,Et de façon fini honorables:

Je les reuere :puis toufioursS’entretiennent de beaux difiotllrs,

Ou chantent des ehanfôns nouu elles,

Etfiuuent ie me tien pres d’elles,Plate’ me [effane enchanter

De leur plat ant (7 doux chanter.V E N. Le on ces vierges honorables,Put? qu’elles [ont tant venerables:

Et dy qu’elle raifin tu ac

015 Diane ne dontespae!A. le ne puis trouuer la maniereDel’ateindre : elle eji coutumiere

Fuir par les manefimfe’joun ’Puis elle e’me d’vne autre amour.

V E N. Et mon mi non quelle amourejl-ceiA. Des cerfi ÜÉM qu’elle ne ceflê

Et de vener (7 de tirer,Et ne l’en voy point retirer.Mai; quant a l’archer fier: d’elle,

Bien que lointirant il s’apeIle. ’

V E N. I e fié bien, iefce’, mon enfant,

Comme tu l’aafleche’jôuuant.

DEVIS 1U.D E v1 s m.

au. manucuras.’ ’ P A N.T atoy Mercure mon pere.M B R. A toy aufii :fipeut-ilfere

wfiy tonpere. P A N. St etbien,si Mercure e’s Cyllenien. ’M E R. le le [un : mais fay moy paroijlreComment c’eji que mon fils peux eflre.

P A N. Par amour tu m’en endrao tel,

ztjùu ton vrayfils naturel.M E R. Ouy bien un bo’ucfut ton pere

Et quelque chiurefut ta mere.Car 1m fils qui finie de moy,Comme aroii-ilainfi ne toy,Deux cornes flirtant Je la tefle,Oreiües (7 ne d’vne belle, 4

Menton de ba aflê empefi-he’,

Gigos de bouc (7 pie’ fourche,

Moignon de queui’lôue l’échine?

P A N. Y n’en faut point fere la mine:

En tout ces brocars que me du,De tonfils propre te gaudis.De toute cette raillerieSur toy reche’t la moquerie,

(une... des enfant ainfifitit:Mais quanta moy ie n’en puis maie.

M E R. Et qui du tu qui ejl ta more?Puis-le bien auoir eu afereA quelque chieure a mon defiu?

pneus HI. zzzP A N. D’une chieure ne finis conceu:

Mai; rejouuien toy, ie te prie,si quelque foie en ArcadieTu n’a; point forcé quelque part

Vnefille de bonne part.Qu’efl-il befiin que tu te ronges Ç

Le ouflê,(7 qu’endoutantyfonges?Cfi Penelope que ie dyPille d’Icare.M E K. Donques dyDou vient qu’elle t’a [et jèmblable

A 1m bouc, a moy diflêmblablet

p A N. Toute la raijôn te dire i(Lu; d’elle mefine ieQuand m’enuoyoit en Arcadie

Elle me dit a la partie:Mon enfant tu es ni de moyTa mere Penelope, (7 croy(me ton Praypere c’ejl Mercure.Et pour tant fi as la figureD’vn bouc portant cornes au fiant,

hiles pieyMrchue comme ils feint,Tu n’en oisfere pire chere:

Car en boucfè changeoit ton perePour Venir mon amour embler,(Lui te fait au bouc relèmbler.M E R.Y me fouuient quand ie m’auife

D’auoir et telle galantifi:

Donques moy qui fier me entoyD’eflre beau.quifans bar e ltoy,

Faut-il que ton pere on me nomme,Et qu’entre toue on me renomme

DEVIS 1U.Demoy e riant (7 ont.Pour «Iricrhnfi’bj’enfant?

P A N. le ne te fera, pointue» PC",, Deshonneura ce quefiay

Car iefitis bon muficien,Ltfi ie flageole trcfbien.Bacchue m’e’me d’amitie’tefle,

(miel ne fe’t rien ondin mîgtieüe,

Et on com n m’a ,allah]! desbdzràrdes qu’il f’e’t:

Nul autre n’a prefiranceDeuantmoy pour mener la dance.Et fi tu voyou les troupeaux(La; j’ay parles herbus coupeaux

De Te ce (7 de Parthenie,Pre rait Pnejoye irfinie.Espuuj’ay le commandement ’

SurArcadie entierement.. En guerre aidant depuis n’aguiere

Les Atheniens,de maniereA Marathon me ne porte’,

(Main grand los en ay raporte’:

Et pour vnefaflion telleL’antre de-[ôuo’ la citadefle

M’ont dedie’. sien pajfint

Ton chemin s’aloit adrîflant

En Athenes,[ç’aras la g oire

’ Du nom Pan,pour celle miliaire.

M E R. Dy moy,?an,puifque c’ejl ton nom,

lis-tu en mariage ou non iP A N. Non. Iejùie, mon pere Mercure,

DEVIS un. ’ a”De trop amoureujê nature:

Et ne me pourroit arreterA une pour m’en contenter.

M E R. Il faut ue les cheures tu fiides.P A N. le Peu le» que de moy te railles,Mais fi [ùis-ie le grand mignonDes Nymphes Pitit (7 d’Echon,

Et des Menades BacchiennâsQui m’e’ment (7jônt toutes miennes.

M E R. Or mon enfant veux-tufçauoirLe premier don que Peux auoirDe toy pour Pncgrace grande?P A N. l’e’coute. Mon pere commande.

M E R. Bonne afiflionpotte moy:lime moy bien : "Mil garde toyle te pri deuant les perfonnes,que le nom de Pere me donnes.

DEVIS un. Ç.IVNON. IVPITEK.

I VN’o N.

Oie-tu, Iupiter, Ixion?Or dy m’en ton opinion.

I V P. Iunon,il cf? de anne’vie

Et de galante compagnie:Et quand indigne il en liroit,

Entre nom ne anqueteroit.I V N. Mais le méchant en efl indigne,

Et ne faudra, plut qu’il y dine. a

VN

. ç D E V I 3 i I I Î la"I V P. Et de uoy ejiil fi méchant?

A fin que ie aille flacheux.I V N. De quoy 2 de la méchante pire,

Etj’aroy honte de la dire:

Tel ejl ce qu’entreprit il a.

I V N. Et dautantplufioji pour cela, -si l’entreprifi vaut la honte,

Tu m’en deuroitfere le conte.

Aroit-il point voulu ragerEt quelque deeflê hontagers’

Carie me doute de la honteDont tu n’o es fire le conte.

I V N. c’ejflnoy-mefines (ô Iupiter)

Non autre.quefizliciter .Le méchant n’afi’t confiiance:

Long temps a defia qu’il commance.

Premier ie ne çauoypourquoyToufioursfic oit les yeux [in moy.Mai; quand j’auifi qu’a toute heure

sans pro os il [àupire (7 pleure:Apres, l to]? que j’auoy bu,

A l’échanfàn ayant rendu

La coupe,que rouge (7 puis blefine’

Demandoita boire en la mefine:Et quand en [a main il l’auoit

Lors que pour boire la leuoit,0443m lieu de la mettre au boucheLe neîou le fiant il s’en touche:

Puis refichoitles yeux fin moy.Quand toutes ces façons ie Poy,Lors ie commence de conoifire-

.nnvrs un. i au.(ut; rien qu’amour ce ne peut ejlre.Vn long temps j’ay lafiéeouler

Toufiours mignant de t’en parler:

Et cuidoy que cette manie

A la longue verroy finie.Mais quand il a ose’venir

Propos de cela me tenir,Ainfi qu ’il [ê profierne (7 pleurele l’ay quitéla tout [tir l’ heure,

Les deux oreilles me bouchantPour n’ouïr le filon méchant

nm requefle diflôlu’e’: lEtjùr le champ m’en [un Penuê’

T’en auertir pour auifêr ’

Comme de]? qu’en voudras P er.

I V N. A bien osé cet execrab e I V

Yure de neflar non- portableContre moy-mefine s’adreflËr!

De ton deshonneur te preflcr?Mais c’efi noue qui eaufês en famines, ,

Outre mejùre aimant les hommesququ’a les fere nos mignons,

Et de nos tables compagnons.Banques il leur eflpnrdonable

’ si beuuans breuuagejêmblable

h si rencontrant deuant leurs yeuxLes beauteîqu’auom en nos cieux,

Etfi les trouuans [i tris-beau(Lu: en terre n’en ont ivu de telles,

D’en jouir ils [ont defireux

Deuenanofôudain amoureux. ’

n a vis un. ’Mour efl Pnefiirce grande,(a; non tanfèulement commande

’ Defl’uo la race des mortels,

Maiefiuuentjur nous immortels. i1 V N. Vrément afiés il te mémf: ’

Il te mene a tire afiguaife’

Parle neçainfi que Ion it,Et tu le [fait [ans contredit . qLapart quirluy plailt te conduire: ’

Etfint que veules FécondireIl tfefe’t afin gré ran cr,

Et on legierement c anger:Brief tu es d’Amour la féline,

Le jouét dont jouer ne fine:

Et fié bien pour quelle rai]ôn

Tu pardonnes à Ixion.de]! qu’autrefôu par adultere

sa propre fimme tu fis mm,De qui te naquit Piritois.I V P. Encores donc tu ramentoiesi quelquefink m’a plu defiendre

En terre,pour plefir y prendre.Maisfçaches mon opinionme; c’ejl qu’on fira d’Ixion.

Il ne faut pas qu’on le puni fi,

Ny du banquet on le bani e:car ce feroitf’ét forment.

Més uis qu’il aime ardemment,

Etp eure (7 jàufie grand martyre. ’

1 V N. o Iupiter, ue veux-tu dire?l’ay peur qu’il t’éc ape des mes

y

DEVIS. IIII.’ 2.2;M ne fiyent d’honéte propos.I V P. Nenny non : Maüfautàl’ijft’tê’

Du fiiuper five d’une nuê’

Vnefêinte à toy reflëmblant:

Et quand plus Amour le troublantLe fin: veiller en fi couche,Faudra qu’on lapone (7 la couche 4A [on cofie’je’greternent.

Ainfi d’1»: aux contentement

Metrafin a fi doleancePenfint auoir u jouflmce.1V N. le ne Peu qu’il jouiflë en rien

Non pas en flint: d’în tel bien

oùpartmp cuider il ajpire.I V P. Man Iunonque ie Peu dire:(Midi-ce qui t’ en amoindrira

(Ligand d’une nui il jouira?

’l VN. Mais [i tenant la nui il pante ame; ce [oit moy,pour la [imblancee

La vilenie il me fera. - -I V P. Pour ce pluflofl rien n’en féra. . LCar ny [on ne "renta la nuè’

Ejlre onques Iunon deuenuè’,

Ny toy nui z (7 la fixionNe peut que tromper Ixion.I V N. Mai; (comme ont outrecuidésLes hommes en môs ebridés)

Le vantait ne [e pourra taireD’auoir u a Iunon afaire, ;Et d’eflre compagnon de lit

A Iupiter. Brief fera dit

DEVIS V.044e deluy enamoura:Et pour chofe bien aflùree

Le monde tout ceey croira(Lui la Verité ne çara.

I V P. Or donc l luy part de la boucheParole qui ton honeurtouche,Aux enfersfira condamné,D’eflre mifirable tourné

Et retourné fur Vne roué’,

ou ie Veu qu’on l’atache (7 clou? 7

Pour ejlre à jamais tourmenté

D’auoir ton amour attenté.

I v N. Ce n’ejl Vne trop grieue péne

Pour [à Vantijë (7 gloire Véne.

DEVIS V.VVLCAN. APOLLON. 4

VVLCAN. lPollon as-tu Vu de M ée

Nymphe de Iupiter-emee,

, Le poupard naguiere enfante;Comme il efl doué de beauté -

Et rit a tout ceux qu’il rencontre,

Et defleure promét (7 montre,Combien qu’il [oit petit garfôn,

D’ejlrc Vn jour quelque ca; de bon?

A P. O Vulcan,tu le don conoijlre!que ce poupard a montre d’eIlreQuelque cas de bon, qui d’cfiit

En mal eyipluo Vieil que un. i

f

D E V I S V. g 16V V L.Et quel mal l’enfantpourroitVenant du Ventre de la mere? ’

A P. Tu le [paru le demandantA Neptun, de qui le tridant

Il a derobe’puu n’aguiere:

Ou a Mars,de qui la rapiereHors du fourreau luyfôutira,Pour ne dire qu’il adira

A moy mefine l’arc (7 la trouflE,

Dont finement il me detrou e.V V L. 044.03; ice petiot en antinPli-il bien defia fi malin, y(Lui en maillot ne fe’ demeine -

Et ne bouge qu’a toute peine?

A P. Tu laprendras à tes depamSi Vnefiiit il Vient ceam.V V L. le l’y ay Vu Vne Venu’e’.

A P. As-tufê’t depuu la reVuê’,

O Vulcan ic7 pas Vn outilDe tafô e ne tcfaut-il?V V L. l y [tint toue.A P. Pren y bien garde.v V L. Quand tout ejlbien dit,j’y regarde,

Mate les pincettes ie ne Voy. VA P. Va t’en les chercher,(7 me croy,Danefôn lange ou il les a mife’s

Dés l’heure u’il te les ut prifes.

V V L. De arcin le util ouurier

Semble auoir aprie e metier I "ïDedane le Ventre de [a mere:Tania la main promte (7 legere.

’ A P.As-tu Vu comme ce migna .5.-

D E V I S V.Ejl Vn afité babillard?

Mefine tant il ejljëruiableNoue Veut defiaferuira table:Et hier ayant dqîe’ ’Amour, de l’Vn a l’autre pié

le ne fié comment à la lute

L’embarajjë (7 le culebute.

. Puis cependant qu’on le louoit,

Venue, qui auec luy ’ouoit ,Etl’embraflôit luy onnantgloireEt louange de [a Vit’loire,

Perditfin Cdle qu’il luy prit, .

Et comme Iupiterluy rit ,» Il fi trouue le Septre buté:

Btfi la foudre n’eujl ejlé

Trop pefante (7mm enflambee,Iepenfe qu’il l’eufl derobee.

V V L. Tu me du Vn monjlre d’ enfant. -

A P. ce n’elipae tout, me’s il entand

Defia que c’eji de la mufique.

. VVL.En quoy Voie-tuJu’il s’y aplique!

A P. Il a trouue’nouue ement

Vne manicre d’inflrument

v De la coque d’Vne toi-titi, .Qu’il a de [épi cordes tenduê’,

A pres auoir aproprie’

Vn ée Vni’ (7 de ie’

Perséd’Vne ronde roséte,

ou le [on entre (7 fi rejete,Dçflàlu’ le cheualet troué,

Dou le cordage renoué

DEVIS v.Par le plat du manche remonte,Sur lequel pareompae (7 conteLes touches adreflênt les dotePour entonner dtuerfis Voix.Le elauierante’fiirle mancheCheuille’ derrierefe’lpanche:

C’ejl ou les cordes i retord

(Maud il Veut les mettre d’acord.

O Vulcain, fi bien il en [titaneme; tout les oyant il étonneDe [ôn jouer melodieux,Et d’acors fi armonieux,

’ (me moy-mefine luy porte enuie’ Qui n’ay rien fit toute ma Vie

Sinon la harpe manier,

Et Veu renoncerau metier.(Lapine cf! Mie noue afin»ou; lanuit au ciel ne demeure,Més defland aux enfin la bat

Pour toufioursfêre quelque car.V V L. Voulontters pour y allerfereQ1411 ue larcin : c’ejljôn ’A P. Jejlpar endroits empane’: ’

Depuis naguiere afaçonne’

Vne merualleufi b uete,Par ueEe (elleeliainfifè’te)

Mene et ames hors des corpsEt conduitaux enfers les mors.V V L. La ba te j’ayf’agvnnet

ut pour jouétîgaydonnee.A P. En recompenfe il t’a rendu

:217

If in

DEVIS vLCet outil que tu de perdu. e îV V L. VoirememJlfitut quandj’y piolfi(La; de le chercher in m’avance:

Et comme tu dis ie verra);si dan fin bers le trouuemy.

DEVIS vr.NEPTVNE. MERCVRE.

NEPTVNE.O Mercure pourroit-op bien

Auoir m4intenant le moyen

De parlerà lupin toupere? ,M E R C. Q N eptune,il nefêfeultN E P T. Mai; v4 luy dire [Eu enflent.M E Il c. Neluyfizy point Æempefibemm,Te dy-ie. le temps n’efi à poinfij *si m’en croù ne le verraspoint

Pour celle heure. N E P T. fifi-ce que "monla]? auecques luy? ME R C. Nenny non:Mai; de]? chofi bien plus nouuclle(me n’efipa; d’cflre auecques elle.

N E P T. l’enfer: bien: Ganynædey efl- *

M E R C. Encore moim cela,m4ù t’es?

Q1511 garde le ha. N E P tr. summum!Tu m’eflonnes terriblement,

Mcrcure,de ce que t’oy dire.

M E R C. l’auroygmnde honte denimDe que! mal c’efl, tel efl le au.

N E p T. Avoir home tu rudoie 1m

,- emea-n-ua-fl

DEVIS vz;lnuer: moy qui ton ont-lefùie.M a R C. o Neptune, c’eflque depui: ANaguiere: il 4 enfante.ne P T. Comment 2 nue luy ait enfanté?

Et de qui auoir-il concetti ltu iter à 710]er dtfëeu

r13 oie-il donc-que: androgyne?M413: iln’en donnoit aucunfigne:

Cdrfôn ventre ne s’efl enflé.

M E. R C. wntà tel4 vola dites M’a): lM4482 l’enfant n’efioit p46

Damjôn ventre. N E. Pr. l’enten le ou,C’eflvvnlontiers que derechef

Il vient d’enfant" defon chef

Comme ilfèit Mineruc gueniere:Car il 17414 rafle portiere.

M E R C. Nenny, mm il eaneeutlefiuitEn [à cuifll’, dont il produit

[en un! de Scmclc qu’zlparte.

N E. P T. 0 complexton bonne (a? force,(ne; ronfleurs quelque enfant nous donnePar quelque amiral: defi perlant» !une; dy,qui cf? cefle Semele 2M a R C. Vne Tlnbuine damoifille,L’vne dexfilles de Gallium:

Ftpour ne vau; endireplm,Iafit: enceinfl’e delànfizit.

N E P T. EtPuù,â MercurejlfâitAccoucher pour elle en gefinc.’

M F. R C. Ouyd4.n’en fàireslu mine,

Bien que le au ïowfimble- filmage,

if in;

I D 1: v I s v I;en lunon en vieiflefê chan

’

(Voutfiaue comme elle eli’tulouKe)ne pietà 5eme e Vne choujë

En la "113,641 qu’elle obtienne

De Iupiter qu’à efle il vienne

Auec le foudre dune le poing.Iupiter qui n’a lm grandfiinâb

015m toutes c ofis luy camp e.Luy accorde Juinfi le faire, .Et s’en vient 4ueequesfônfôudr:

(ne; minou: le plancher en pondre: .subülefeu un semele.Lu) m’enuoycjôuduin Vers eue,

Et me commende de luyfêndre

Le vannage viflementy prendreL’enfant,qui n’efloitpeu à renne. J

le luy portag- puu il enfinne,Dmfi «renfle qu’ilLe manquefiuifl quifept maie lm,A finqu’tl urheuefian tem s.Troie moi; l’a poree’là (filme:

Itmaineenam dehors l’a mie «

Au haut de: trou moi; accomplù.15th auiourdhuy l’qcouchee,

De quoyfi çuzflë ejl deliuree.

N E P T. Le poupard où eII-ilujleure PM 1-: R c. A Nyflê l’ayportejur l’heure

Aux Nymphespour mir le fin:Defiu’re ce guifiielzefiin

A nourrir ce: enfin: Denys:car c’eflle nom qu’on luy a mie.

m V-.4:

DEVIS vu. a,N l P T. banques Iupiter e]? le [meDe Denys,et;[èmlrle (7 14 me"!M a R 0.1! efuutbien : ie arez) l’eauPourla playe de [on trumeau, .wüluyfiut une, 0 tout»

Tout): lafitçon ordinaire,

Selon l4 comme vfiteeComme on fait pour vne «comme. i

D E V1 S VILMERCVRE. sovuu.

M E R C V R E.

O Souleil (Iupiter l’enjoint)Ne roule (9- ne thune point

Ny auiourduy ny tout demain:Mais demeure me ce temps pendant.Vne nuit? en long s’eflenddnt

e Soit continuelle (91è feueDe tout cet entredeux d’efface.

Heures debrideîles chemine.

Etein tu flamme aryen repos:Car long tems a qu’a ton defir

Tu n’as pri; autant de loyfir.

s O V L. Mercure,tu vient m’annoncerCas effrange : a ne put? penjêrPourquoy c’efl :fij’uyfôruoye’,

si en courantj’uy charie’ .

Dehors des limites,p4rquoySe [on depite’ contre moy,

Etfàit delibere’ de faire

DEVIS vu:Au triple la nuifi ordinaire *De la longueur que le jourha.M a R C. Ce n’cjl pour rien tel que cela.

Ny ce n’a]? pas pour ajamai; , VQ4; ce fait il ordonne : mat;Maintenant 1m par il conduit045i requtertïne longue nuiflPlu que n’efl la me? ordinaire.s o v L. Man ie te pry,pour quel effane!ou efl-ce qu’il efi! Et doù ejI-ce

045:1 t’enuoye en figande preflê,

Mefligerde telle nouuelle?M E R C. De Beotie aupres la (uneFemme du bon Amphitryon.s O V L. Donc il luy porte enflaientVne nuit? deuoit bien fifi",Pour faire tout ce qu’il defire.

M E R C. Non failôit. car de cet amour *Doit dire enfanté quelque jour,Vngrand Dieu,par qui [iront mijêsA chefdegrandcs entreprifis, .Et n’eflpofi’ible en vne wifi,

’ (Lai e]? trop courte (7 ne [ùffih

De le parfaire tout afàiél. - -S 0 V LÂ En bonne heure [oit- il parfait.»

Mais ô Mercure du bon age

me; regnoit Saturne le fige,On ne [infini point tout cela:Car nous ditons de ce temps la.Lu); ne decouchoit d’auec Rhee,

N y laiflant la roufle etheru.,,

. w «w»: :man: hep-fg"

ou

DEVIS VIL. in;x Thehes il ne deualoit,Ny coucher ailleurs il n’aloit.

Mai; le jour efiott jour: la nuit -Enfi mefùre efloit la nuit,Ainfi qu’elle cfioit ordonna,

Pourchaquefiifim de l’annee.

On ne voyoit point nouueau change,Et rien ne [ê faifôit d’efirange:

Et luy n’euji pris vne mortelle

Pour auoiraflïzire auec elle.

Et maintenant tout a reboursIl faut renuerfir tout le coursDe toutes chofis qu’on remue;Pour vnefi’mme malotrue’.

Mes cheuaux qui [èjournerone ’ IDurs (7’ reuefches je feront. hLe chemin non fiaye’ trois jours

Deuiendrafacheux a. rebours.Les chetifs humains languiront044; les tenelJres couuriront. rVoyla des amoureux deduitsDe lu iter tous les heauxfiuifl’s

cuti]; receuront : (7 ce pendantIls demoureront attendantIufiues à tant u’il ait parfait?

Ce grand com ateur tout afiifl,(La; tu du deuoir nompareil, .En ce long ohfcur. M E Il C. Pay Souleil,Que de ton prompt (rfim langageNe t’aduienne quelque dommage.

Mo) ie m’en va trouuer la Lune.

. .*.s a

DEVIS un:[t le Somil,dieux de la brune,hurleur annoncer à tous deux tque ce]! ue Iupiter veut d’eux.D’eüe,de entement marcher:

Du Someil,de point ne lâcherLes humairu,qui ne fçauront pointQ1514 nuiflfàt’t longue en ce poinÉÎ.

A D EPVI S VIH.

VENVS. LVNE.V ENV S.

Vne editon uetu au 5’Q1531: deflîu gant if es I

0443m chariot mettantTu te tiens eoye re ardantsur Endymion endormiCouché dehors alairte, emmi

Les mons ou les champs ou les haleEn chaflëur qu’il ejl : (7 parfois

D’amichemin tu vas defèendre

Pour t’en aüer a luy te rendre.

L v N E. o Venus demande à ton fils,L’auteur dela peine ou une.

V E N. Le mauuaitjêplaijià mal faire:’ Axmoy nqui [feu fi propre mere

quia ’ fait? .? tanèofi me menant

urinant chiez; m’y retenant

De amour c au ement u ’ e rDu berger l’Ilien Anehijêf;

u 9 aDEVIS YIIL’

Tatuafiau mon: Libanien.l’ourle mignon AÆrien,

A lequel mefïne il m’ofle à demi

Lefiu’fint prendre pour atny

A Proferpinertellementque meeolerant aigrementle l’ay menacë,s’il ne c? -

De me Mettre en telle erre e,De rompre [on arc cafés traitsAuecleurcayuouægrtl’apres »

Mefine les a ’ es luy couper:

Defia me ne mifi afiaperLe mauuais de ma flanelle:Mai; de façon ie ne çay quelle

Sur l’ heure crainti me fitplie,

Et bien to]? apret il l’oublie.

Or d) moy,ton EndymionE1141 beau 5’ car la pajiion n

Se renfile par le deuils.I. V. 0 Venue,jêlon mon adule,Il e]l trefheau : lors mefinement(m’ayant agencé proprement

Sur vne pierre on manteau,1l s’endort fifi; bien a beauAyant [ès dards en la fineflre,(L15 il laiflë e’chapeneg- [a dextre

Sur [a telle en hault reployee

La tient gentiment apuyee,Ce ui luyfied bien a merueille:le uy qui doucement fômmeilleRefpire vne haleine ambrofine.

°1M 4..

.131

Jo r I.Âü* q . v Ib r v r s" 1 x. ï

Alors moy Vers luy ie chemine vSans bruit marchant dejjur la pointeDe mes pieds pan a pas,de crainte(Ligejiant e’ueille’nc s’eflroye.

Tu [eau tout mon mal a ma joye:T’en feray-ie plut long dijcours 2 c

"En vn mot ie me. meur d’amours.

DEVISIXJvavs. innove;

van:x’ Mour mon filsnoy tes beaux fait,

le ne dy pas ceux que tu flue aPaire à ces humains amoureuxA eux mefines ou par entre eux ’

En terre: mais au ciel,fiiifint a 1T 2- cQue Iupiterfi deguijant ’ Ï 1 V5e change en tout ce que tu veux.Tu ojles la Lune des cieux, ,Tu contrains le Souleil muîçrCheîclymeneœ’yr ne s’auilêr

De [et chenaux ny de [on char(Mill latflë oublieux alecar.

A moy qui ui; ta propre mereIl t’eji loylible de tout faire:

Mais toy,ô trop-audacieuxA la mere de tant de dieuxRhee, qui eji vieille paflêe,04544 tu faittoy Être l’a; pouflËe

M» - . .wiftl.’DEVIS 1X» a " :36

Enfilreur l’enamourachant -De ce beau Phrygien enfant:

Et par ton amour maumeneeElle va comme fomente.Ses lions au char elle atelle,Prend les Corybans auec elle, c .. . .Comme gens de fiereur qu’ilsfint,’ -

linons enjemble courir vont a. . I . . ..-A mont a" a val du mont-.d’lde. e ’ s

Elle tranlportee les guide ’ r : iiii LCriant Atys [on amoureux. ’ I si "

’ maritaux Corybantes,l’un d’eux

Se tranche le bran d’une efpee: iL’autre la perruque aualee, . l -I l e ”

Va par les monts tout forcené, :. à r: il z . 1*L’autre embouche Nm corentonne’; ’ I - . n .- i r "æ

L’vn des cymbales-na fanant, 1 i. . 4 .1 I * i’L’autre bat 1m tambourinant: un: .1 s r o ZEnfimmeparle mont d’lda, a i -’ -’ ’Rien que trouble (:7- rage il n’y a: x I ï l x a:C’efipourquoy ieficis toute en crainte

Pourquoy j’ay peur moy qui enceinteMerefic d’un tel mal que toy, i 1 * ê

me; Rhee eflant hors de [on fins . .Ne commande a [Es Corybans

Te demembrer: ou pour manger .Te iette aux lions.Tel dangerle te voy courir,dont luy peur.A . Ma bonne mere ayeîbon cœur.

Des lions ie ne [ùu peureux:’ pienjouuent te monte fier eux.

’ DEVIS

’ te les tenant par leur criniere

le lesmene : eux a leur maniere

De la ’ me vont care ant:Et dam bouche magretMa main,la lichentcge la rendentsans que malfaire ils luy pretendent.

Wd Rhee auroit elle lotfirDe penferquelZue deplaïic . zContre moy te e eji empefiheeAfin Aigu toute atachee:

Bruit en quoy ay-ie ’Si e beau, fe’mbler beau fayfait?Voir; don ue la beaute’n’ainteK,

Ou de ce 2m ne me bldjr’neî.

Voudrou tu bien ne l’aimerOu que Mars de toy ne fifi me a

l v luge tu es "Jay qui’veux eflreln tout a de tqtous’le matjire,Vn jour te pourras [ouuenirne: propos que rien de tenir.

UN DES 112V):x. 4.»; un.

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notes du mont royal ← · 2019-07-06 · aux étrangers paille anoncer. le tu] comm’il efi ie...

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