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Varduhi Yeritsyan /// programmes 2017 // /

« Amériques » Ce programme est un éloge de la spontanéité et du mouvement. En effet, malgré leurs origines géographiques différentes, George Gershwin, Alberto Ginastera, Heitor Villa-Lobos sont unis par ce sentiment très américain de l’énergie brute. Si le premier puise dans le jazz le swing et le balancement, le deuxième s’inspire des rythmes cubains pour composer des pièces évoquant la danse. Quant au dernier, tiraillé entre lex flux continus de Jean-Sébastien Bach et la bossa nova, il se fraye un chemin original dans le paysage musical international. Voici donc un récital rythmique, passionné, dans lequel les musiques populaires sont transcendées par des compositeurs maîtres de leur métier pour lesquels le souffle primitive est une valeur absolue.

George Gershwin Rhapsody in Blue

Trois Préludes

Heitor Villa-Lobos Rudepoêma

Bachianas Brasileiras N° 4

Alberto Ginastera Sonate pour piano N° 1

Danzas Argentinas

« Villa-Lobos conquiert l ’Amphithéâtre de l ’opéra Bastille » […] La pianiste arménienne y est éblouissante, exalte la puissance tellurique de la partition, en met les couleurs et les rythmes à vif, sans jamais se prendre au piège du primitivisme par un durcissement du jeu. Toujours fidèle à l’inspiration foisonnante et rhapsodique de l’œuvre, elle ne lâche pourtant pas la bride, sait où elle va, évite une approche séquentielle qui pourrait déstructurer l’ensemble. Concerto Net | Didier van Moere (octobre 2014)



« Liebesleid » Serge Rachmaninoff aurait-il composé les mêmes oeuvres s’il n’avait pas été l’un des plus grands pianistes de son époque ? Assurément pas. Comme chez Frédéric Chopin et Franz Liszt, le langage du musicien russe synthétise le plaisir du jeu (reposant notamment sur le défi de la virtuosité) et une invention musicale particulièrement savante. Si André Boucourechliev a rendu hommage au stratège musical qu’était Chopin, peu de musicologues ont mis l’accent sur l’inventivité remarquable de Rachmaninoff et sa science de l’écriture. Il y a dans sa musique un lien évident entre le plaisir de toucher l’instrument et l’élaboration d’une musique complexe dont on ne retient trop souvent que l’hédonisme et le romantisme. C’est avant tout la sincérité qui frappe chez cet artiste, une sincérité qui assure à ses oeuvres une popularité infinie, une sincérité de concepteur - interprète qui irise tout le programme proposé dans ce récital.

Kreisler - Rachmaninoff Liebesleid

Serge Rachmaninoff

Morceaux de Fantaisie op. 3 Moments Musicaux op. 16

Kreisler - Rachmaninoff

Liebesfreud

La poésie à fleur de peau n’échappent pas à l’intelligence du regard de cette artiste, musicienne née. ConcertClassic.com | Michel Le Naour (juin 2011)

La consécration d’une diva du piano. Musikzen | François Lafon (juin 2013)



« Vers La Flamme » Intégrale des Sonates d’Alexande Scriabine Les dix Sonates d’Alexandre Scriabine (1872 - 1915) apparaissent comme un sommet dans la littérature pianistique. Le parcours à travers l’ensemble de ce corpus est fascinant : tout d’abord sous influence de Chopin et de Liszt, Scriabine emprunte les voies de l’abstraction, en composant une musique à la fois radicale et sensible. La science musicale du compositeur, qui a bouleversé l’avant-garde européenne, n’entre jamais en contradiction avec la sensibilité, avec l’accessibilité. En effet, Scriabine réalise le rêve de tous les compositeurs : écrire une musique novatrice, révolutionnaire, mais qui est avant tout expressive et touchante.


Alexandre Scriabine

« Messe noire – messe blanche » Sonates n° 1, 3, 5, 7, 9

« Vers l ’Etoile »

Sonates n° 2, 4, 6, 8, 10

« Vers la Flamme » Rêverie opus 49

Sonate n° 4 « Vers l'étoile » opus 30 Désir, Caresse dansée opus 57

Feuillet d'album opus 45 Sonate n° 9 « Messe noire » opus 68

Sonate n° 5 opus 53 Poème « Vers la flamme » op. 73

Frémissements, frissons, convulsions, jaillissements… le principe du soulèvement soudain est si caractéristique des dix sonates pour piano d’Alexandre Scriabine (1872-1915) qu’on pourrait en rendre compte par une échelle de type Richter. En référence au sismologue américain, bien sûr, et non au pianiste russe né quelques semaines avant la mort du compositeur, il y a cent ans. Quoique… Sviatoslav Richter a compté parmi ses plus grands interprètes. Varduhi Yeritsyan s’inscrit dans cette lignée d’exception. On se demande même si elle ne dispose pas d’une dizaine de mains, tant pour réaliser les prouesses d’une virtuosité explosive que pour déployer les nuances d’une sensualité irréductible, elle, à toute forme d’échelle. Le Monde | Pierre Gervasoni (décembre 2015)

L'année Scriabine se termine majestueusement avec la parution de celle qui me semble bien la meilleure intégrale des sonates pour piano (depuis le coffret de Vladimir Ashkenazy) par la jeune pianiste Varduhi Yeritsyan. […] Qu'est-ce qui différencie immédiatement, après une écoute ne serait-ce que de quelques secondes, Yeritsyan? Le son ! Le Huffington Post | Dionysios Dervis - Bournias (octobre 2015)

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