Zoé Barthélémy | Louis Boulet | Antoine Katarzynski Hélène Mauri | Léa Rollin | Maria Vazquez Castel

hORS-SÉRIE #1

Édito !

Hors série ! Pour la première fois, Nova Rupta publie un magazine qui ne se développe pas autour d’un thème commun, mais qui présente les travaux personnels récents des six photographes. C’est l’occasion de découvrir les problématiques actuelles de chacun.

Ainsi surgissent le vide, le paysage désert ou déserté, la guerre, l’Histoire,  … On ne peut s’empêcher de remarquer dans ce numéro l’absence du visage humain. Ici, il nous tourne le dos, là, il apparaît en négatif, à moitié caché derrière un tissu. Que signifie ce refus du visage, marqueur de l’identité de chacun ? Au fil des pages, chacun pourra construire son interprétation. Bonne lecture.

Zoé Barthélémy,Présidente de Nova Rupta

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ÉCHINESpar Louis Boulet

La politique n’existe plus en Chine. Personne n’est concerné, personne n’est responsable et tout le monde courbe l’échine.

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EN MÉMOIREpar Zoé Barthélémy

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Autour, le temps et la main ont refaçonné le paysage.

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Muettes, elles demeurent pour le dire.

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En mémoire.

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18Mémorial de Beaumont-Hamel, Somme.

Centenaire de la Première Guerre mondiale, décembre 2014.

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INTERACTIONpar Maria Vazquez Castel

À l’origine, ces images ont une utilité documentaire : photographies d’objets d’art d’une collection privée, destinées à l’archive et oubliées dans des classeurs de négatifs depuis des années ...

Mon travail a consisté ici à extirper de la masse de négatifs des photo-graphies où l’interaction entre l’objet d’art et son contexte de prise de vues créent une dynamique qui fait image. Une nouvelle façon d’envisager l’image, la pensant comme un ensemble esthétique. Un regard nouveau qui cherche l’effet poétique dans la composition fortuite de l’image document.

Archives des objets d’art de Melani Setiawan, collectionneuse Indonésienne. Jakarta, septembre 2014.

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TERRITOIRESEN MIROIR

par Hélène Mauri

De quelles manières est-il possible de “construire” un reflet ? C’est une interrogation que j’ai eu au cours de ces dernières années pendant lesquelles j’imaginais pouvoir un jour provoquer le reflet partout où je me rendrais.

Le dispositif finalement mis en place consiste en l’utilisation d’une surface semi-réfléchissante per-mettant, selon son inclinaison, de faire apparaître et se superposer différents champs photographiques depuis un unique point de vue. Défi technique et créatif à chaque prise de vue, où il faut trouver d’abord le lieu, puis l’angle adéquat du miroir per-mettant le bon dosage du reflet par rapport aux élé-ments du point de vue initial. En cadrant à travers

la vitre, j’obtiens ainsi une toute nouvelle image du territoire qui est face à moi.

Deux ans depuis l’élaboration de ce dispositif m’ ont permis d’affiner son utilisation et de l’expérimenter dans différents lieux, notamment dans les pays scandinaves. Les images présentées ici ont été réalisées en Norvège en février 2015 dans la forêt de Frognerseteren, non loin d’Oslo. Quasiment monochromes, ces paysages d’inspi- -ration romantique présentent des entremêlements de branchages qui égarent le regardeur, celui-ci ne sachant plus discerner les éléments de l’un ou de l’autre visage du territoire.

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Véritable utopie des années 1960, la résidence Simone Berriau fut construite sur la commune de Hyères dans le Var. Lieu privilégié de villégiature de nombreuses personnalités du spectacle comme Louis de Funès ou Michel Serrault, elle frappait à l’époque pour son style résolument avant-gardiste, une pointe de futurisme mêlant le béton à la mer.

Au cours des années 1980, des difficultésde fonctionnement amenèrent les artistes à déserter progressivement la résidence, laissant place à un tourisme plus traditionnel aux exigences moindres. Le désengagement grandissant des propriétaires ainsi qu’un contexte économique délicat aboutiront dans les années 1990 à une dégradation des lieux. La piscine, autrefois symboled’opulencequisymbolisaitlafiertéetl’unicitédela résidence n’est aujourd’hui que tristesse et désolation.

par Antoine Katarzynski

SIMONE BERRIAU PLAGE

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SIMONE BERRIAU PLAGE

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À L’ABRIpar Léa Rollin

Sur cette côte sauvage où l’homme s’interdit désormais de marcher restent les vestiges de la guerre. Isolés dans la nature entre mer, ciel et plaine, ces refuges perdurent à l’abri du temps.

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Contact : www.novarupta.fr

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Toutes les photographies ont été réalisées par de jeunes photographes soucieux de leur avenir. Pour toute reproduction veuillez nous contacter.

© Nova Rupta, Juin 2015

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