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EY Perspective Synthèse de l’actualité réglementaire et comptable Décembre 2019

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Page 1: EY Perspective | Synthèse de l’actualité réglementaire et ......financière et sur les risques associés, mais aussi sur le niveau de qualité de l’information et la pertinence

EY Perspective Synthèse de l’actualité réglementaire et comptable

Décembre 2019

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Qu’ils soient juridiques, légaux, financiers et réputationnels, climatiques… les entreprises doivent faire face à un nombre croissant de risques. Outre un point sur l’actualité comptable et fiscale, cette nouvelle édition d’EY Perspective propose d’expliquer pourquoi une meilleure prise en compte et une meilleure estimation des risques deviennent des éléments stratégiques incontournables. En matière de compliance et d’intégrité des affaires, les attentes des conseils d’administration et des comités d’audit deviennent de plus en plus fortes. Ainsi, l’éthique devient un critère d’investissement pérenne et les actionnaires et apporteurs de capitaux demandent des vérifications accrues sur l’efficacité des programmes de Compliance.

S’agissant des risques juridiques, légaux, financiers et réputationnels, les attentes des régulateurs se renforcent avec l’entrée en vigueur de nouvelles lois et règlementations (Sapin II en France, 5e directive anti-blanchiment…) et une intensification des contrôles.

L’exigence de transparence sur les risques auxquels sont confrontées les entreprises est également de plus en plus vive, en témoigne l’attention aigüe sur l’exhaustivité de l’information extra-financière, les risques associés mais aussi sur le niveau de qualité de l’information et la pertinence des cartographies.

Dans ce contexte, le risque climat ne peut plus être considéré comme un aléa mais comme une menace concrète pesant sur l’ensemble de la chaîne de valeur. Il devient impératif d’évaluer et d’intégrer ce risque à toute stratégie d’entreprise, même si ses impacts financiers restent encore mal identifiés et difficiles à anticiper.

Dans l’actualité comptable, la première application d’IFRS 16 suscite des difficultés particulières sur la détermination de la durée des contrats de location et sur la réalisation des tests de perte de valeur « post-IFRS 16 ».

Dans le domaine fiscal, l’environnement des entreprises subit plusieurs modifications, parmi lesquelles un ajustement de la baisse de l’impôt sur les sociétés pour les grandes entreprises, la mise en place d’un nouveau dispositif limitant la déduction des charges financières et la création d’un nouveau régime d’imposition des revenus des brevets et assimilés. Le Crédit impôt recherche (CIR) est également retouché.

Nous vous souhaitons une agréable lecture.

Édito1 Gouvernance

4 Compliance et Intégrité des affaires

3

Risque Climat

2

Vers la quantification des risques

5 Digital Audit

6 Actualité fiscale

7 Actualité Comptable

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Gouvernance

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1

Le Panorama de la Gouvernance, qui étudie les critères de gouvernance de près de 250 sociétés cotées françaises et européennes, met en avant plusieurs signaux encourageants qui annoncent peut-être une gouvernance plus responsable pour ces prochaines années.

Évaluation de la gouvernance 2019 : une nouvelle progression

• Une meilleure qualité de l’information sur les compétences des membres des Conseils.

• La poursuite de l’ouverture des Conseils aux femmes et aux administrateurs indépendants.

• De réels efforts de pédagogie sur les risques et leurs impacts• Des progrès dans la mise en place des dispositifs éthiques

et conformité.

Comme pour les années précédentes, les pratiques de gouvernance progressent sur chacun des thèmes, malgré le degré d’exigence croissant de nos critères d’évaluation. Naturellement, plusieurs axes d’amélioration demeurent. Ils témoignent de l’évolution des attentes des parties prenantes pour une gouvernance plus équilibrée, responsable et en phase avec les enjeux de société actuels.

Équilibre homme/femme dans les instances de gouvernance

Au niveau du pouvoir exécutif, aucun changement culturel ne s’est produit en 2019.

Si l’équilibre est devenu la norme dans les Conseils, la situation est contrastée au sein de leurs Comités spécialisés : majoritaires dans les Comités RSE et dans les Comités d’Audit, la part des femmes dans les Comités stratégiques n’est que de 35 %.

Transparence : la gouvernance, bientôt une data comme une autre

Rémunération et ratios d’équité, parité homme/femme au sein du Comex, actionnariat et salariés… l’entrée en vigueur de la loi Pacte et du Document d’Enregistrement Universel, notamment, impose la communication de nouvelles informations. Comme les lecteurs, le régulateur attend de la pertinence, de la clarté et de la pédagogie, autrement dit de la transparence.

L’arrivée en France, à partir de 2021, de l’ESEF et l’iXBRL va révolutionner l’information d’entreprise, y compris celle relative à la gouvernance. Après l’information financière, les éléments non financiers pourraient eux aussi fournir matière à « data ». Ces informations deviendraient alors des données exploitables et comparables comme les autres.

23 % des sociétés du SBF 120 ont opté pour une présentation des principaux éléments de rémunération sous forme graphique contre 15 % en 2018.

RSE et gouvernance : à la croisée des chemins face à l’urgence

Deux signaux encourageants en 2019 : • la stratégie RSE et la création de valeur à long terme figurent désor-

mais parmi les sujets les plus fréquemment débattus au sein des Conseils ;

• les Comités RSE consolident leur position au sein des Conseils.

Note sur 10 2019 2018

Organisation et composition des Conseils

6,3 7

Outils et dispositifs de contrôle au service de la gouvernance 66,1

Déploiement de la gouvernance 5,76,7

Transparence des informations 5,36

Éthique et conformité 4,75,6

44% des sociétés du SBF 120 disposent d’un Comité RSE parmi leurs Comités spécialisés.

30% des Comités d’audit seulement revoient les données extra-financières.

9% des Comités d’audit effectuent une analyse spécifique des indicateurs de performance RSE.

81% d’hommes siègent dans les Comités de direction du SBF 120.

9/120 Seules neuf femmes ont des postes de PDG, DG ou présidentes de directoire sur les 120 sociétés que compte l’indice.

Pour en savoir plus : ey.com/fr/gouvernance

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Les citoyens aussi bien que les acteurs économiques ont des attentes croissantes en matière de transparence des risques auxquels sont confrontées les entreprises. En témoignent l’attention de plus en plus forte portée sur l’exhaustivité de l’information extra-financière et sur les risques associés, mais aussi sur le niveau de qualité de l’information et la pertinence des cartographies.

Les nouvelles lois telles que la loi Sapin 2 (risques de corruption) , la loi RGPD (protection des données personnelles), celles portant sur les risques extra-financiers et le Devoir de Vigilance vont dans ce sens. Ces nouvelles réglementations sont fondées sur une démarche structurée d’identification et de traitement des risques.

L’entrée en vigueur du Document d’Enregistrement Universel, en remplacement du Document de Référence, renforce encore l’importance de la communication sur les risques pour les sociétés cotées et met l’accent sur une plus grande transparence de leur description et de leur hiérarchisation.

Ces attentes sont aussi portées par un besoin logique des organisations de mieux appréhender leurs expositions financières, qui peuvent, à la lumière des événements récents, (Lubrisol, attaque Notpetya, etc.) représenter plusieurs années de bénéfices et, même dans les cas les plus critiques, mettre en péril la survie de l’organisation.

Les approches de cartographie des risques en place peinent parfois à répondre à ces attentes, et ce pour plusieurs raisons :

• Les cartographies ne sont pas mises à jour de manière systématique dans des activités où les évolutions sont souvent rapides. Seules 70 % des sociétés du SBF 120 mentionnent clairement une mise à jour annuelle de leur cartographie des risques Groupe ;

• Les approches d’identification et d’évaluation des risques manquent d’homogénéité, rendant leur comparaison et leur hiérarchisation peu aisée : plusieurs cartographies des risques coexistent souvent dans les groupes (« métier », corruption, RSE, cyber, etc.) et sont souvent élaborées selon des méthodologies différentes ;

• Les cartographies des risques réalisées sont encore trop peu opérationnelles, présentent de très nombreux risques génériques, des évaluations essentiellement qualitatives (risques faibles/moyens/élevés, etc.) et peu challengées au regard des meilleures pratiques.

Plusieurs axes de travail sont déjà initiés dans certaines organisations plus matures et exigeantes en termes de reporting sur les risques. En voici quelques exemples :

• Adopter une méthodologie d’identification et de description des risques rigoureuse et cohérente pour toutes les natures de risque, afin de rendre l’exercice de cartographie plus accessible et plus comparable ;

• Impliquer les directions opérationnelles dans la démarche de cartographie, en intégrant les éléments de contrôle existants : plan de sécurité cyber, plan de gestion de la qualité, etc. afin de disposer d’une vision concrète des niveaux d’exposition et d’utiliser la cartographie comme un véritable outil de pilotage ;

• Développer les analyses d’impacts liés à la réalisation des risques les plus critiques : arrêts du système d’information, arrêts ou interruption de la supply chain, accidents industriels, etc. afin d’améliorer la couverture financière de ces risques mais aussi et surtout de mettre en place une « pédagogie » des risques au sein des organisations pour les prévenir ;

• Définir un modèle de quantification applicable à l’ensemble des catégories d’impacts afin de donner des bases réalistes et concrètes de pilotage des risques. En substance, l’approche de quantification ne vise pas tant à évaluer les conséquences de tous les risques, qu’à obtenir une vision chiffrée des expositions les plus critiques.

Vers la quantification des risques

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Vers la quantification des risques

Risque Climat

Risques physiques et nouvelles réglementations : le risque climat devient un enjeu de taille pour les entreprises

Harvey, Sandy, Maria, Dorian aux Antilles, Lorenzo près des côtes européennes...

Conséquence du réchauffement climatique, le rythme des cérémonies de baptême d’ouragans s’est accéléré ces dernières années. Et rien n’indique que cette tendance puisse à terme s’inverser. Dans ce contexte, le risque climat n’est donc plus un aléa difficilement prévisible pour les entreprises. Il est désormais un risque concret pesant sur les chaînes d’approvisionnement et de communication, sur les productions agricoles, manufacturières, énergétiques. Un risque qu’il devient impératif d’évaluer, d’anticiper et d’intégrer à toute stratégie d’entreprise.

Mais si ces risques physiques font l’objet de modèles d’analyse de plus en plus complexes et élaborés, leurs impacts financiers restent encore mal identifiés et difficiles à anticiper. L’exemple de l’électricien californien Pacific Gas & Electricity (PG&E), qui a subi la première faillite liée au climat début 2019, a été un véritable électrochoc pour la communauté des investisseurs.

Par ailleurs, à ces risques « physiques » s’ajoutent les effets attendus des nouvelles réglementations favorisant la transition vers une économie décarbonée sur les actifs de l’entreprise (sensibilité des coûts de production à une évolution du prix du carbone ou de l’énergie, valorisation des actifs et des sociétés en portefeuille, etc.), sur la supply chain et sur le positionnement marché (concurrence avec des produits à plus faible intensité carbone notamment).

De la nécessité de repenser la gouvernance, au service de la performance

Au regard de l’ensemble de ces éléments, quels sont les défis auxquels les dirigeants d’entreprise sont aujourd’hui confrontés ? Dans un premier temps, ils doivent mesurer le niveau d’exposition au risque « climat » de leur entreprise avant de se donner ensuite les moyens de saisir les opportunités de croissance offertes par la transition énergétique.

Comment ? En répondant à trois exigences.

• La première est d’ordre stratégique, en développant des produits et services en phase avec les attentes des clients et des consommateurs, ainsi qu’une offre innovante qui assurera les relais de croissance de demain.

• La deuxième est financière, en répondant aux exigences croissantes des actionnaires, en lien avec l’article 173 de la loi sur la transition énergétique votée en 2015, en élargissant la base d’investisseurs et en optimisant le coût du capital.

• La troisième relève de la gestion des ressources humaines, en permettant à l’entreprise d’attirer les talents nécessaires à son développement.

Cette transformation est loin d’être anodine. Pour être réussie et pleinement efficace, elle implique nécessairement une adaptation des instances de gouvernance et des outils de pilotage.

Faire converger les données financières et extra-financières

La tâche est encore ardue, les éléments de mesure de la performance à l’aune du risque climat pouvant être complexes et déconnectés de la réflexion stratégique pour un non-initié. Dans ce contexte, la convergence des données financières et extra-financières fiabilisées est une solution à privilégier pour fournir au management la visibilité nécessaire sur l’exposition au risque climat et sur la vitesse de la transition bas-carbone.

Certains secteurs sont en avance et indiquent le chemin à suivre, notamment l’énergie et la mobilité au sens large, fortement impactées par le changement climatique et ses conséquences.

Espérons que les transformations en cours dans ces deux secteurs fassent des émules et incitent toutes les entreprises à redéfinir les notions de compétitivité et d’attractivité vis-à-vis de leurs clients, leurs fournisseurs mais aussi les investisseurs et les jeunes talents.

Leur compétitivité en dépend, voire leur survie si une transformation n’est pas encore engagée.

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Pour en savoir plus : ey.com/en_gl/assurance/climate-change-disclosures-revealing-risks-opportunities

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Compliance et Intégrité des affaires

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Les attendus en matière de Compliance

L’éthique devient un critère d’investissement pérenne et les actionnaires et apporteurs de capitaux demandent des vérifications accrues sur l’efficacité des programmes de Compliance. Les attentes des régulateurs se renforcent avec de nouvelles lois et réglementations (Sapin II en France, 5e directive anti-blanchiment…) et une intensification des contrôles (AFA, ACPR, AMF, CNIL, DGCCRF).

L’Agenda de Compliance et d’Intégrité s’inscrit dans cette évolution.

Pourquoi déployer un Agenda de Compliance et d’Intégrité :

Les Conseils d’administration et Comités d’audit sont de plus en plus attentifs au déploiement des dispositifs de compliance et d’intégrité des affaires.

Selon l’étude Panorama de la Gouvernance publiée par EY en octobre 2019 :

Un Agenda de Compliance et d’Intégrité représente un facteur clé de valorisation de l’entreprise. Il permet notamment de :

• Créer de la confiance vis-à-vis des parties prenantes internes et externes : actionnaires, clients, fournisseurs, collaborateurs etc.

• Protéger la réputation de l’entreprise

• Réduire le risque de poursuites et de sanctions à l’encontre de l’entreprise

• Limiter les risques liés à la responsabilité individuelle

Qui sont les principaux acteurs ?

Pour l’entreprise, les acteurs de la Compliance sont nombreux : de la direction générale et ses équipes de management à l’ensemble des collaborateurs, sans oublier les membres du conseil d’administration, du comité d’audit etc. La Compliance est l’affaire de tous.

L’Agenda de Compliance et d’Intégrité des affaires à l’ordre du jour : un dispositif efficace pour répondre à vos défis opérationnels, financiers et règlementaires.

Zoom sur la direction financière :

La direction financière joue un rôle clé dans le dispositif de Compliance puisqu’elle met en œuvre les contrôles préventifs et détectifs sur les transactions à risque. La loi Sapin 2 le rappelle clairement avec ses exigences de procédures de contrôles comptables anticorruption pour prévenir et détecter des opérations pouvant masquer des faits de corruption.

Zoom sur le Comité d’audit :

Le Comité d’audit joue un rôle essentiel en supervisant la qualité et l’efficacité du programme de Compliance et son articulation avec les autres dispositifs de contrôle interne et de gestion des risques. En lien avec Sapin 2, il revoit la cartographie des risques, l’évaluation des tiers et le monitoring du programme, ainsi qu’aux situations à risque (ex. alertes et investigations, due diligences M&A, etc.).

En tant qu’organe de gouvernance délégué du Conseil d’administration, il l’informe de ses diligences en matière de Compliance et d’Intégrité. Rappelons à cet égard que le Code AFEP-MEDEF tient le Conseil d’administration responsable de la mise en œuvre du programme de Compliance anticorruption.

6

Proportion des Conseils d’administration qui mettent l’éthique et la compliance à leur Agenda

près de

50%des Conseils d’Administration des sociétés du CAC 40(15 % en 2018)

du SBF 120(9 % en 2018)

et

33%

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Éléments clés

ContrôlesGo

uver

nanc

e

Culture

Data

Compliance et Intégrité des affaires

Les Contrôles

Appliquer un plan de contrôle des procédures qui mettent l’Intégrité au cœur des opérations pour prévenir et détecter d’éventuelles violations est essentiel. En tester la robustesse permet de l’adapter en fonction des risques, de l’organisation de l’entreprise et des processus. Parmi les éléments complexes à mettre en œuvre, figure notamment le contrôle relatif aux tiers (Know Your Third Parties) pour prévenir des risques de blanchiment, de sanction, d’anti-corruption etc. Sans oublier les diligences spécifiques à mettre en œuvre lors d’opérations de M&A (en pré et post-acquisition) pour vérifier l’absence de pratiques non conformes de la cible.

La Culture

Affirmer un engagement clair est indispensable pour soutenir le principe d’Intégrité dans toutes les actions et décisions de l’entreprise. S’il émane tout d’abord de l’instance dirigeante, il doit être relayé par les responsables opérationnels afin d’être compris et appliqué par tous. Il se matérialise par diverses actions concrètes, telles que la mise en place d’un Code de conduite, de formations, d’une communication dédiée, d’une ligne d’alerte, etc.

Éléments clés de l’Agenda de Compliance et d’Intégrité :

Quel que soit le risque de compliance, ces quatre éléments sont indispensables à tout dispositif efficace. On notera, au regard de l’anti-corruption, que l’ensemble des huit mesures requises par l’article 17 de la loi Sapin 2 s’y placent aisément.

La Gouvernance

Structurer cet Agenda est une décision stratégique nécessitant l’implication des instances dirigeantes, des membres des Comités et Conseils ainsi que de l’ensemble des fonctions de l’entreprise (centrales et opérationnelles) pour définir des politiques et programmes adaptés. Cela implique notamment la création d’une fonction Intégrité/Compliance et de ses attributs (positionnement, moyens, etc.), la gestion des risques inhérents à l’entreprise, la conception et le déploiement de politiques adaptées, etc.

La Data

Analyser les opérations et piloter la performance du programme d’Intégrité passe par l’analyse des données de l’entreprise, qu’elles soient financières ou non. Ainsi, des outils et techniques spécifiques permettront d’analyser en continu certaines transactions « à risques » afin de détecter des cas atypiques pour procéder à une analyse ciblée. Par ailleurs, en cas d’allégation de fraude, une investigation forensic permettra, grâce à une analyse factuelle des données, l’identification des faits, des rôles et responsabilités ainsi qu’une évaluation des impacts financiers.

Enfin, le partage des enseignements tirés de ces analyses permettra d’enrichir les connaissances, d’améliorer le dispositif et de renforcer la culture d’Intégrité.

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Pour en savoir plus : ey.com/fr/assurance

Forensic & Integrity Services

Êtes-vous en mesure de maîtriser efficacement vos risques ?

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Comment la digitalisation de l’audit s’intègre dans la transformation digitale des organisations.

Une digitalisation simultanée des directions financières et de la méthodologie d’audit

Nous vivons à l’ère de la transformation, dans un monde où la connectivité des données, des interfaces, des personnes ou des expériences constitue un enjeu majeur.

Les entreprises continuent à investir massivement dans les nouvelles technologies afin d’exploiter cette connectivité et bon nombre d’entre elles tirent maintenant parti de la transformation digitale à grande échelle pour faire évoluer de manière radicale les modèles économiques traditionnels. Cette évolution et cette disruption passent notamment par la priorisation d’investissements dans de nouveaux systèmes et technologies d’analyse de données leur permettant de mieux comprendre leurs activités et les besoins des marchés qu’elles servent.

Les auditeurs sont au premier rang de cette transformation à grande échelle et sont eux-mêmes directement impactés par l’évolution des environnements opérationnels de leurs clients, les « disruptions » des cycles économiques, leurs conséquences en termes d’impact sur les modèles d’organisations opérationnels et financiers, et la digitalisation des processus.

La transformation digitale de l’audit

Le volume croissant de données produites peut être utilisé efficacement pour réaliser des audits de haute qualité et permettre aux auditeurs de se concentrer sur l’identification des risques et des enjeux « business » de leurs clients. Le volume considérable et le potentiel inexploité des données générées par les nouvelles technologies rendent nécessaire une digitalisation continue de l’audit.

Tout comme les organisations, les cabinets d’audit doivent déterminer comment la transformation modifiera leur profession.

À titre d’exemple :

• Pourrait-on développer une plateforme technologique permettant de connecter les équipes d’audit entre elles ?

• Quel serait le potentiel d’un audit digital, centralisé, standardisé et automatisé ?

• Comment l’analyse de données peut-elle s’intégrer dans l’approche d’audit ?

• Comment les auditeurs peuvent-ils générer de la valeur ajoutée pour leurs clients grâce à l’innovation ?

Ce sont ces enjeux sur lesquels les auditeurs d’EY se sont mobilisés en développant la bibliothèque EY Helix d’analyses pour un audit connecté basé sur les données. En exploitant la connectivité de la plateforme d’audit EY Canvas et la valeur ajoutée apportée par les nouvelles technologies, les parties prenantes bénéficient d’une plus grande confiance dans les rapports financiers des sociétés auditées. Nos clients peuvent ainsi bénéficier d’un audit plus efficace, et les comités d’audit tirer parti d’une meilleure évaluation du risque et d’une mise en perspective des enjeux de l’entreprise.

Plus qu’une transformation technologique, il s’agit également d’une transformation dans la manière dont les auditeurs effectuent leur travail. EY Digital Audit améliore la connectivité entre les équipes d’audit et leurs clients, s’appuie sur l’automatisation de procédures d’audit permettant ainsi d’augmenter le temps consacré aux sujets à forte valeur ajoutée, nécessitant du jugement, et améliorer ainsi l’analyse et la compréhension des enjeux de nos clients. L’audit digital permet d’analyser l’exhaustivité des données mises à disposition en allant au-delà d’un échantillonnage permettant ainsi d’identifier d’éventuelles nouvelles anomalies.

Le rôle d’un professionnel de l’audit évolue en réponse à la transformation digitale des entreprises. L’utilisation de l’automatisation et des analytics pour traiter des volumes croissants de données contribue à la réalisation d’audits de haute qualité et permet aux auditeurs de se concentrer davantage sur l’identification des risques et la compréhension des organisations. Cette évolution de l’audit conduit à une plus grande connectivité, une transparence accrue et, par conséquent, à une plus grande confiance de toutes les parties prenantes.

Digital Audit

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Pour en savoir plus : ey.com/en_gl/digital-audit

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Alors que l’OCDE cherche à élaborer de nouvelles règles visant à allouer des bénéfices aux pays de consommation même en l’absence de présence physique de l’entreprise et/ou à fixer un niveau d’imposition minimale, le projet de loi de finances pour 2020 se contente plus modestement de quelques ajustements et transpositions de directives.

Ajustement de la baisse de l’impôt sur les sociétés pour les grandes entreprises

Pour les entreprises ayant un chiffre d’affaires supérieur à 250 millions d’euros, la loi créant la taxe sur les services numériques a maintenu à 33,33 % (au lieu de 31 %) le taux de l’IS applicable pour la fraction du bénéfice supérieure à 500 000 € pour les exercices ouverts en 2019 (et clos après le 5 mars 2019). Pour les mêmes entreprises, le projet de loi de finances pour 2020 prévoit :

Le taux serait toujours de 25 % pour les exercices ouverts à compter de 2022.

Autres ajustements

Nouveau dispositif limitant la déduction des charges financièresLe calcul du plafond de 3 % de l’EBITDA fiscal serait simplifié, notamment en retenant le résultat fiscal avant application du dispositif. Par ailleurs, une clause de sauvegarde permettant de déduire 75 % supplémentaire serait prévue pour les entreprises « autonomes ».1 En revanche, des précisions administratives additionnelles sont toujours attendues sur le calcul des ratios selon les données issues des comptes consolidés.

Nouveau régime d’imposition des revenus des brevets et assimilés

Le déficit de l’exercice pourrait être imputé sur le résultat imposable au taux réduit.

Crédit d’impôt rechercheÀ compter du 1er janvier 2020, les dépenses de fonctionnement prises en compte seraient égales à 75 % des amortissements et à 43 % (au lieu de 50 %) des dépenses de personnel éligibles.

Réduction d’impôt mécénatPour les exercices clos à compter du 31 décembre 2020, le taux serait, sauf exceptions, réduit à 40 % (au lieu de 60 %) pour la fraction des versements inférieure à deux millions d’euros. En cas de mécénat de compétence, la rémunération du salarié mis à disposition, incluant les charges sociales, ne serait prise en compte que dans la limite de trois fois le plafond de la Sécurité sociale.

Transposition des mesures anti-hybridesLe projet transpose les dispositions des directives anti-évasion ATAD1 et ATAD2 visant à lutter contre les instruments et entités hybrides de sorte que, principalement pour les opérations intragroupe et pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2020, le traitement fiscal dans l’autre État pourrait entraîner en France la non-déduction d’une charge ou l’imposition d’un revenu normalement non imposable.

Transposition des directives « e-commerce » et « quick fixes » en TVAL’obligation pour le fournisseur d’un bien de connaître l’identifiant à la TVA du destinataire et d’inscrire la livraison dans la déclaration d’échange de biens afin de bénéficier de l’exonération de TVA des livraisons intracommunautaires et l’encadrement des modalités de preuve de l’expédition ou du transport des biens imposent, dès le 1er janvier 2020, de revoir les procédures de collecte et de conservation des informations et justificatifs requis.

Actualité fiscale

6

un taux de

28% pour la fraction du bénéfice inférieure à 500 000 €

un taux unique de

27,5%

(au lieu d’un taux unique de 28 %)

(au lieu de 26,5 %)

31% au-delà de 500 000 €

Pour les exercices ouverts en 2020 :

Pour les exercices ouverts en 2021 :

1. Il s’agit des entreprises qui ne font pas partie d’une consolidation comptable, qui n’ont pas d’établissement à l’étranger et qui ne sont pas liées à une autre entreprise par un lien de détention de 25 % ou plus.

9

Pour en savoir plus : etaxlawservices.ey-avocats.com/listingActualites

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Parmi les écueils liés à la première application d’IFRS 16, deux sujets ont suscité des difficultés particulières : la détermination de la durée des contrats de location et la réalisation de tests de dépréciation « post-IFRS 16 ».

Durée des contrats de location et durée d’amortissement des agencements

L’IFRIC a publié le 16 décembre dernier une décision concernant la durée des contrats de location qui modifie la manière de déterminer la durée d’un contrat de location (« lease term »), en rejetant l’approche juridique consistant à ne prendre en compte que les termes du contrat entre le bailleur et le locataire pour déterminer la période pendant laquelle le contrat est exécutoire (« enforceable »). Cette approche juridique conduit à ne s’interroger sur le caractère raisonnablement certain de la prolongation d’un contrat de location qu’en cas de droit unilatéral du locataire d’exiger la poursuite du contrat. Elle est le fondement de la conclusion du collège de l’Autorité des Normes Comptables (ANC) relative aux baux commerciaux en France (qui concluait que la durée d’un tel contrat ne pouvait pas excéder neuf ans).

L’IFRIC considère au contraire qu’un contrat de location reste exécutoire aussi longtemps que le locataire, ou le bailleur, aurait à subir un préjudice plus qu’insignifiant (« more than insignificant penalty », IFRS 16§B34) en cas d’arrêt du contrat. En conséquence, même en l’absence d’option du locataire de prolonger le contrat à sa discrétion, il convient d’apprécier la durée raisonnablement certaine du contrat pour déterminer la dette de location correspondante et en déduire la valeur du droit d’utilisation. Selon le Comité, la notion de « préjudice » doit être comprise au sens large sans se limiter aux pénalités contractuelles ou monétaires.

La décision de l’IFRIC est susceptible d’avoir un impact sur de nombreux contrats de location

S’agissant de la question connexe de la durée d’amortissement des agencements inamovibles, le Comité note que :

• la durée des contrats de location est un élément à prendre en compte pour déterminer la durée d’amortissement des agencements ; et

• l’existence d’agencements non entièrement amortis qui devraient être abandonnés et déposés en cas d’arrêt du contrat de location est un exemple de préjudice à prendre en compte dans l’appréciation de la durée exécutoire du contrat de location.

Les décisions IFRIC doivent être appliquées dès que possible. Compte tenu toutefois de la date de cette décision, son application ne peut être imposée dès les comptes annuels 2019, sauf exception. Dans l’hypothèse où cette décision ne serait pas appliquée immédiatement, les sociétés doivent indiquer si elle est susceptible d’avoir un effet sur la détermination de la durée des contrats de location retenue pour l’application d’IFRS 16. Elles doivent également communiquer toute information pertinente disponible sur les contrats concernés, les enjeux associés et les analyses en cours ainsi que le calendrier de mise en œuvre.

IFRS 16 et IAS 36

En théorie, la réalisation des tests de dépréciation (« impairment ») des actifs à long terme devrait être modifiée par la mise en œuvre d’IFRS 16 afin :

• d’inclure les droits d’utilisation dans les valeurs comptables testées ;

• d’exclure les décaissements locatifs déjà reflétés par une dette de location des prévisions de flux de trésorerie bruts ; et

• d’ajuster le taux d’actualisation pour refléter le nouvelle composition des flux.

L’exclusion des décaissements locatifs des prévisions de flux pose des difficultés pratiques importantes concernant notamment le maintien des flux de paiements variables ou liés à des contrats non retraités et surtout des renouvellements de contrats à l’issue de la durée retenue pour IFRS 16.

S’agissant du taux d’actualisation, si le principe d’un ajustement est généralement admis, sa mise en œuvre se révèle quasi-impossible faute de données post-IFRS 16 observables à date.

Dans ces conditions, les tests de dépréciation pourront être réalisés à la clôture 2019 en comparant :

• Une valeur comptable d’UGT déterminée en incluant le droit d’utilisation, nette de la valeur comptable de la dette de location ; et

• Une valeur d’utilité déterminée sur la base de prévisions de flux « pré-IFRS 16 » actualisés au taux « pré-IFRS 16 ».

Cette position devra toutefois évoluer lors des prochaines clôtures, selon la disponibilité des données post-IFRS 16 (flux et taux).

Actualité ComptableUne première application IFRS 16 semée d’embûches

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Soigner l’information en annexe sur la liquidité :

Les mises en cause de la qualité des états financiers portent au moins aussi souvent sur les déficiences des informations fournies en annexe que sur les montants comptabilisés dans les états financiers.Les comptes de la société Carillion, victime d’une faillite retentissante au Royaume-Uni, ont par exemple été largement critiqués pour l‘absence d’informations sur le recours à des financements bancaires alternatifs tels que l’affacturage inversé (« reverse factoring ») qui masquait la situation réelle de trésorerie de la société.

D’une manière générale, il est frappant de constater l’absence fréquente de note annexe dédiée à l’explication du tableau des flux de trésorerie (et plus particulièrement des éventuels éléments inhabituels des flux de trésorerie d’exploitation) alors qu’il s’agit d’un état de synthèse et qu’un nombre croissant de sociétés communiquent au marché des objectifs en termes de flux de trésorerie générés sur l’exercice.

Rien que sur les deux derniers mois, de nombreuses initiatives témoignent de l’importance d’une information de qualité sur la liquidité dans les états financiers, parmi lesquelles :

• La publication d’un rapport thématique par le Financial Reporting Council anglais consacré aux informations sur la liquidité ;

• La publication par l’agence Moodys d’une note d’analyse

consacrée à l’affacturage inversé et aux risques associés ;

• Une saisine de l’Emerging Issue Task Force du normalisateur comptable américain sur les informations à fournir concernant le recours à l’affacturage inversé et sa traduction comptable ; et

• Le rappel par l’AMF de ses Recommandations 2015 sur le sujet à l’occasion de la présentation de son rapport d’activité 2018.

Dans ce contexte, il est plus que jamais nécessaire de s’attacher à fournir toutes les informations pertinentes pour une bonne compréhension de la situation de liquidité de la société.

A titre d’exemple, s’agissant de l’affacturage inversé, une information claire doit être fournie concernant a minima :

• L’effet sur le TFT de ces opérations ;

• L’effet sur le bilan ;

• L’utilisation dans la gestion des besoins de liquidité,

• Les jugements exercés pour déterminer les traitements comptables.

Impact de la loi Pacte (Ordonnance 2019-697 du 3 juillet 2019) sur certains régimes complémentaires de retraite

Les régimes article 39 qui conditionnaient les droits à la présence dans l’entreprise au moment du départ à la retraite doivent être fermés au plus tard le 31 décembre 2019. À compter du 1er janvier 2020, les bénéficiaires de ces régimes ne pourront plus augmenter leurs droits à prestations futures au moment de leur départ en retraite.

Les prestations futures, qui restent conditionnées à la présence, sont donc réduites au niveau qu’elles auraient atteint si le 31 décembre 2019 était la fin de carrière des bénéficiaires.

Il en résulte comptablement :

• un profit immédiat (à hauteur de la réduction des prestations futures au prorata des services passés au 31 décembre 2019) ; et

• une réduction des charges comptabilisées au titre de ces régimes sur les exercices futurs (proportionnelle à la réduction des prestations futures).

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Pour en savoir plus : ey.com/gl/en/issues/ifrs

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